Témoignage Produire du lait autrement en limitant le travail du sol et

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Témoignage Produire du lait autrement en limitant le travail du sol et
TERRES D’ARIÈGE - 10 MAI 2013
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CHAMBRE D’AGRICULTURE
I
l est possible de produire du
lait autrement, c’est ce que
nous montre l’exemple de
Christian Abadie éleveur laitier
à Estampes (32), qui est intervenu auprès d’une cinquantaine
d’éleveurs du Gers, des HautesPyrénées et de l'Ariège, réunis à
l’initiative de Bassin Sud à
Laguian-Mazoues.
Installé depuis 1983 sur une
exploitation de polyculture-élevage en vallée du Bouès sur des
boulbènes plus ou moins profondes, Christian Abadie rejoint
par son frère Eric dix ans plus
tard, travaillait de manière classique au niveau de l’alimentation
du troupeau de vaches laitières
et de la conduite des cultures :
système fourrager à base de maïs
irrigué, travail des sols par labour.
Mais en 2000, le constat est frappant : le taux de matière organique des sols n’est plus que de
1,5 % alors qu’il était de 3 % en
1983. En cause, la non-couverture des sols en hiver, l’érosion
des sols et le lessivage engendrés
par le travail du sol.
Christian Abadie et son frère décident de revoir leur façon de travailler. Ils se lancent alors dans
le semis direct et abandonnent
le labour, à partir de 2002, sans
toutefois remettre en question
leur système fourrager à base de
maïs.
Après des débuts difficiles notamment lors de la sécheresse de
2003 où l’exploitation était souséquipée en irrigation, les résultats sont là, avec une moyenne
de 110 qx de maïs / ha depuis
2005, alors qu’en système labour
le rendement moyen était de
100 qx / ha.
sable, d’autre part le fait d’avoir
deux silos ouverts peut entraîner
des problèmes d’échauffement
du méteil si l’avancement n’est
pas suffisant.
Par contre le méteil, plus riche
en protéine que le maïs ensilé
mais plus pauvre en énergie,
nécessite une complémentation
énergétique, dans ce cas, sous la
forme de maïs humide (conditionné en boudin) mais permet
de réduire de façon conséquente
les apports de tourteau de soja.
Semis direct et double
culture
Le semis direct mis en œuvre
depuis 2001 repose sur trois
principes :
✔ ne plus toucher le sol ;
✔ le sol doit être couvert en permanence (double culture), c’est à
dire que sur une campagne culturale deux cultures vont se succéder le plus souvent un méteil
ensilé ou broyé (selon les besoins)
fin avril, début mai, suivi d’un
maïs grain ou d’un soja ;
✔ rotation de cultures avec un
maximum de légumineuses.
Exemple de rotation sur trois ans
“ maïs-soja-blé ” :
Année 1 : méteil ensilé ou broyé
suivi d’un maïs grain
Année 2 : méteil ensilé suivi d’un
soja
Année 3 : blé (ou orge)
Le méteil à la place du
maïs
En outre le méteil ou le blé peuvent être implantés dans de la
luzerne. En 2011 suite à la récolte
de méteil au printemps, quatre
coupes de foin de luzerne ont été
faites sans irrigation. Suite à une
récolte de blé début juillet, deux
coupes de luzerne ont été faites.
De plus, le rendement du blé a
augmenté de 5 quintaux par rapport à un semis de blé classique.
En 2010, le contexte laitier difficile pousse les deux frères à
rechercher de nouvelles pistes
pour s’affranchir autant que possible de leur dépendance en protéines et réduire de ce fait le coût
de production de l’activité laitière.
Désormais l’ensilage de méteil
remplacera intégralement l’ensilage de maïs et des luzernes
seront implantées.
Le choix de ne pas associer l’ensilage de méteil à l’ensilage de
maïs est lié au fait que d’une part,
un correcteur azoté est indispen-
Ces nouvelles pratiques doivent
répondre à 3 objectifs pour l'exploitation :
✔ nourrir le sol : depuis 1988, il
n’y a plus d’apport de fumure
minérale phospho-potassique ni
de chaulage. Le fumier est
épandu à l’automne, laissé en
surface, juste avant le semis d’une
culture d’hiver.
En outre les apports de fumure
minérale azotée ont considérablement diminué du fait de l'introduction de légumineuses dans
l'assolement. Par exemple 30 à
75 unités d'azote sont apportées
sur un méteil selon la part de
légumineuses, et une réduction
de 30 à 50 unités d'azote est réalisée sur du blé semé dans la
luzerne ;
✔ nourrir le troupeau : en deux
ans, 65 % de correcteur azoté a
été économisé soit 20 à
25.000 € pour une production
maintenue à 7.000 litres / vache !
✔ vendre des céréales : en 2010,
il y avait 20 ha de cultures de
vente, en 2013 il y aura 92 ha de
cultures de vente sur 108 ha de
SAU, pour un troupeau de même
taille et sans augmentation de
charges de structure.
Outre la réduction des apports
d’engrais (due notamment à
l’amélioration de la structure des
sols, et à l’implantation de légumineuses et protéagineux), la
réduction de la complémentation
azotée et l’augmentation des surfaces de cultures de vente, l’impact de ces pratiques s’est également traduit par :
✔ la baisse des charges de mécanisation :
- pas de charrue ni de matériel
de travail du sol ;
- pas de gros tracteur ;
- baisse de carburant : 18 litres
consommés / ha de SAU ;
✔ des économies en eau d’irrigation de l’ordre de un à deux tours
par rapport à un système labour ;
✔ moins de mauvaises herbes :
en système semis direct, il n’y a
pas de brassage du sol, donc pas
de remontée de graines. Les dicotylédones ne sont plus un problème, quant aux graminées, il
faut rester vigilant.
Récolter le méteil au bon
moment
Les méteils semés sur l’exploitation comportent pour l'instant :
120 kg de céréales (50 kg de blé,
50 kg d’avoine, 20 kg d’orge),
25 kg de vesce velue et commune,
25 kg de pois fourrager.
Mais la part de légumineuses
devrait être plus élevée, de l'ordre
de 70 voire 80 % pour viser 17 à
18 % de Matière Azotée Totale.
Une partie de la surface est récoltée, l’autre partie, au-delà des
besoins des animaux, est restituée au sol par broyage.
Le stade de récolte optimal se
situe à l’épiaison de l’orge (fin
avril, début mai), les autres
céréales ne devant pas être épiées,
à un taux de matière sèche de
35 à 40 %.
JC Baup (CA32)
Témoignage ➜ Produire du lait autrement en limitant le
travail du sol et en gagnant en autonomie protéique
Christian Abadie (au premier plan) expliquant la vie du sol et des plantes,
sur une parcelle de son exploitation.
Pour la réalisation de l’ensilage,
la fauche se fait l’après-midi
(meilleure teneur en sucres du
fait d’une photosynthèse maximum) à une hauteur de coupe de
8 à 10 cm, puis un pré-fanage de
un à deux jours est effectué avant
la récolte. Un conservateur biologique est incorporé à l'ensileuse.
Le silo est confectionné avec une
double bâche de 40 microns puis
une bâche de 150 microns. Un
filet de protection empêche la
dégradation du silo par les
oiseaux.
Pour éviter la reprise des fermentations par entrée d’air au front
d’attaque, un minimum d’avancement quotidien doit être respecté (20 cm minimum), et il faut
privilégier l’exposition du front
d’attaque au nord plutôt qu’au
sud. En outre en période estivale
un conservateur peut être pulvérisé sur le front d'attaque.
Des solutions existent ...
Des solutions existent pour
contrecarrer la hausse des coûts
de production et maintenir un
système de production bovins lait
rentable. C’est ce qu’on pu constater la cinquantaine d’éleveurs présents et très intéressés par la
démarche des frères Abadie. A
l’issue de la réunion, une visite
du troupeau et des terres de l’exploitation a permis aux participants de
consolider leurs
connaissances en bénéficiant de
l’expérience pratique de Christian Abadie qui a remis au goût
du jour l’importance de la vie du
sol dans son approche agronomique.
JEAN-CLAUDE BAUP, CHAMBRE
D’AGRICULTURE DU GERS
Les chiffres clés
Main d’œuvre
2 associés, Christian et Eric
Surfaces 2013
✔ 108 ha de SAU, dont :
- 68 ha récoltés pour nourrir
le troupeaux : 33 ha de SFP +
35 ha de méteil en dérobé.
- 92 ha de cultures de vente.
Assolement 2013
✔ 51,5 ha de méteil (35ha
ensilés, le reste est restitué au
sol par broyage) puis en
secondes cultures 2,5 ha de
luzerne (3 coupes), 6,7 ha de
maïs (en boudin), 21,8 ha de
maïs et 20,5 ha de soja ;
✔ 13 ha de blé
✔ 9 ha de blé puis en
seconde culture 9 ha de
luzerne (2 coupes)
✔ 10 ha d'orge puis en
seconde culture 10 ha de soja
✔ 7,7 ha de soja
✔ 1 ha d'avoine
✔ 11,6 ha de prairies temporaires
✔ 2,3 ha de prairies permanentes
✔ 1,9 ha de gel
Troupeau
✔ 70 VL de race Prim’Holstein et croisées Brune
✔ 500.000 litres produits
✔ Moyenne économique :
7.000 l / vache
Alimentation
✔ 37 kg de méteil
✔ 1 kg de soja (si besoin)
✔ 2,5 kg de foin de luzerne
✔ 3,5 à 4 kg de céréales (maïs
grain humide)
✔ foin en libre service
✔ minéral
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TERRES D’ARIÈGE - 10 MAI 2013
CHAMBRE D’AGRICULTURE
Assemblée Générale du GDS ➜ une matinée d'échanges
et de débats
C
'est par une matinée pluvieuse qu'une cinquantaine de personnes se sont
rassemblées à la CCI de St Paul
de Jarrat pour participer à
l'Assemblée Générale du GDS, le
19 avril dernier. A l'initiative de
la présidente Agnès Ferrand, tous
les éleveurs étaient invités à participer et échanger autour de l'actualité sanitaire départementale
et des actions du GDS. Deux
groupes de débat étaient ensuite
proposés sur les thèmes bovins
et ovins.
Au cours de la partie statutaire
qui réunissait les délégués cantonaux, la présidente a fait le
point à l’issue de cette première
année de présidence. Dans son
rapport moral, elle a insisté sur
la nécessité de privilégier la prévention et l’action collective. Le
collectif est une nécessité si nous
voulons maîtriser le sanitaire, en
particulier dans les élevages
transhumants. Agnès Ferrand
s’est réjouie de la collaboration
avec le Syndicat gascon pour
avancer sur le front de l’IBR avant
que les règles nationales ne
deviennent trop pénalisantes.
L’ensemble des membres du
conseil d’administration sortant
a été reconduit dans ses fonctions. Les tarifs de prestations et
cotisations seront inchangées
pour 2013.
A l’issue de cette partie statutaire,
l’ensemble des adhérents était
convié pour échanger sur l’actualité sanitaire Ariégeoise. En introduction, M. Pierre Bontour, chef
du service santé animale à la
Direction Départementale de la
Cohésion Sociale et de la Protection des Populations (DDCSPP)
a présenté l'actualité sanitaire
départementale (voir encadré).
Un point sur la prophylaxie
annuelle a permis de constater
qu'elle était achevée dans les ¾
des troupeaux bovins, et chez un
peu plus de la moitié des troupeaux ovins et caprins. Le souhait exprimé, par le GDS, en commission bipartite est de terminer
la prophylaxie au 31 mars.
Christelle Sargeane a ensuite fait
un tour rapide des actions
actuellement menées dont :
✔ Avortements et aide au diagnostic : Après avoir rappelé l'importance et l'obligation de déclarer les avortements, le GDS a
souligné la prise en charge d'une
partie des frais d'analyses, via la
caisse régionale CRSSA. Cette
aide, revalorisée pour 2013, n'est
pas suffisamment utilisée par les
éleveurs. L'aide au diagnostic,
qui permet de financer 40 % des
frais d'analyses en cas de problème clinique, est également très
peu utilisée, puisque seuls 16 élevages en ont fait la demande en
2012.
✔ Projets et actions 2013
■ Parasitisme : avec l'aide du
Conseil Régional, une étude sur
le parasitisme se met en place au
niveau régional, avec la prise en
charge de coproscopies et de
sérologies dans plusieurs élevages
bovins, ovins et caprins. Les éleveurs intéressés peuvent prendre
contact avec le GDS.
■ Traitement alternatif de la
gale ovine : un essai de traitement de la gale ovine se met en
place actuellement sur une estive
ariégeoise. L'objectif est de mesurer l'efficacité de ce traitement,
à base d'huile de Neem. Cette
expérimentation est menée avec
la participation du Conseil Général.
■ Equarrissage petits ruminants : une réflexion est menée
sur la possibilité d'achat groupé
de bacs d'équarrissage, et de
congélateurs pour le stockage des
cadavres de petits ruminants qui
ne sont pas collectés à l’unité par
ATEMAX, faute de poids suffisant. Les personnes intéressées
peuvent se manifester auprès du
GDS.
Groupe “ Bovins ” : IBR et
autres maladies…
A la suite de la présentation de
l'actualité sanitaire départementale et des actions du GDS, deux
groupes se sont constitués afin
d'aborder plus en détail les
thèmes concernant les bovins et
les ovins.
✔ Le dossier IBR est toujours
d'actualité, avec des règles départementales plus strictes depuis
deux ans, et des projets nationaux qui tendent vers l'éradication pure et simple du virus. Le
sujet entraîne toujours un débat
très suivi. Au niveau départemental, plusieurs actions ont été
mises en place : les troupeaux
positifs ou transhumants sont
dépistés à partir de 12 mois, afin
de vacciner au plus tôt les bovins
positifs. Les documents de transhumance ne sont délivrés
qu'après validation par la
DDCSPP et le GDS, notamment
concernant la validité de la vaccination IBR pendant la période
d'estive. Au niveau national, la
volonté d'éradiquer l'IBR est une
demande forte de la part des
régions assainies et indemnes.
C'est pourquoi un projet de modification de l'Arrêté Ministériel est
en cours de réflexion. Les pistes
évoquées actuellement concernent l'interdiction de vente des
bovins positifs vers l'élevage et
l'abaissement de l'âge de dépistage des bovins en prophylaxie.
Le GDS de l'Ariège s'est associé
aux départements transhumants
pyrénéens, alpins et auvergnats
pour faire valoir les difficultés
des estives, et trouver des solutions d'éradication progressive.
L'interdiction de transhumance
pour les bovins positifs n'est pas
réalisable actuellement en Ariège,
même si les départements voisins s'orientent vers ces mesures.
Cependant, il est important de
réfléchir dès maintenant à l'assainissement progressif des
estives, et c'est ce qui a été engagé
avec le Syndicat gascon, à la
demande de son président M.
Thierry Dejean. A suivre donc,
sur le terrain comme au niveau
national.
✔ Le dépistage de la BVD à
l'achat, mis en place en fin d'année sur les veaux de moins de 6
mois, a suscité l'attention des éleveurs, qui oublient souvent que
la BVD est une maladie qui
“ s'achète ”. Le dépistage des
veaux Infectés Permanents
Immunotolérants est un très bon
moyen de prévention des risques
de contamination, attention
quelques animaux IPI parviennent à l'âge adulte. Le dépistage
de la BVD devrait être fait systématiquement lors d’un achat. La
présence d'un bovin IPI doit
immédiatement entraîner son élimination, et le dépistage du troupeau pour détecter la présence
d'autres IPI et raisonner la vaccination du troupeau. Des aides
au dépistage peuvent être accordées par le GDS dans le cadre de
l'aide régionale CRSSA ou de
l'aide au diagnostic, dès qu'un
bovin IPI est détecté.
✔ Le dépistage de la paratuberculose a également été évoqué dans le cadre de l'aide aux
frais d'analyses financé par le
Conseil Général. L'aide a été revalorisée à hauteur de 60 % du
montant des frais d'analyses
(HT), et n'est plus soumise à l'adhésion à un organisme de sélection ou à la signature d'un contrat
d'assainissement. La condition
est d'éliminer vers la boucherie
(ou l'engraissement) tout bovin
positif ou douteux, dans un délai
de 6 mois suivant l'obtention des
résultats. La copie des résultats
et de la facture du laboratoire
sont à adresser au GDS.
Groupe “ ovins ” : gale,
border disease
Ce groupe était animé par Sophie
Alzieu, présidente de la commission ovine du GDS.
✔ Concernant la gale : des recrudescences de gale sont observées.
L’ensemble des participants s’accorde pour dire qu’il faut être
vigilant chez soi mais aussi entre
éleveurs partageant la même
estive. Plusieurs participants préconisent des visites croisées au
moment de la montée pour faire
observer la qualité sanitaire du
troupeau avant la montée. Mais
aussi à la descente pour éviter de
contaminer des animaux qui
seraient “ restés en bas ”. L’expérimentation de traitement
alternatif sur une estive en
2013 suscite un réel intérêt.
✔ Le débat autour de la border
fut vif. Au-delà de la compréhension des inquiétudes concernant
l’impact d’une pestivirose sur la
baisse importante de la population des Isards, les éleveurs présents ce sont focalisés sur l’impact potentiel de la Border sur le
cheptel ovin ariégeois. Le travail
entamé pour clarifier quelles sont
les souches portées par les ovins
doit être poursuivi pour savoir si
les pestiviroses ovines sont les
mêmes que celles de l’Isard et
ainsi savoir si les deux espèces
peuvent se contaminer. En fin
d’été le GDS avait appuyé l’idée
de poursuivre le travail initié et
accepter de prendre en charge
une partie des coûts. “ Espérons
que ce qui n’a pu être fait il y a
quelques mois sera mis en place
dans les semaines qui viennent ”.
Concernant le cheptel ovin, JP
Alzieu rappelle que les sérologies
positives sont avant tout témoins
d’une infection avant d’être un
signe protecteur. A partir de là
les éleveurs ne ressentent pas de
la même façon l’impact de ces
infections et la nécessité de les
prévenir. Les situations sont différentes il est important que
chaque éleveur fasse le point de
sa propre situation. La mesure
de la productivité numérique
dans les élevages peut être un bon
indicateur du fonctionnement du
troupeau. Un des participants
disait “ la productivité numérique,
c’est 80 % la bouffe, 10 % moi ”.
Il y a sans doute ponctuellement
d’autres facteurs ! A chacun de
décider. Le GDS et la Chambre
d’Agriculture ont entamé un travail d’enquête autour de ce
thème. Nous aurons l’occasion
d’en reparler…
Cette matinée a été l’occasion
d’échanger entre éleveur, une initiative à renouveler.
GDS ARIÈGE
Actualité sanitaire par la
DDCSPP
✔ Tuberculose: 5 suspicions ont
été levées depuis décembre 2012.
Le dépistage est réalisé par intradermo-tuberculination comparative (IDC) dans la zone à risque.
Le suivi de la faune sauvage se
poursuit, dans le cadre du plan
“ Sylvatub ”.
✔ FCO: la France continentale a
retrouvé son statut “ indemne de
Fièvre Catarrhale Ovine ”. La vaccination sera interdite à partir du
1er juin 2013. Dès à présent, elle
n'est plus nécessaire pour les
exportations.
✔ Missions déléguées par
l'Etat : les GDS sont reconnus
“ Organismes à Vocation Sanitaire ” (OVS) au niveau régional.
Le choix des missions déléguées,
telles que l'édition des ASDA
(cartes vertes), le suivi des prophylaxies, ou la saisie des ruchers,
sera défini au niveau régional dès
2014.
✔ Plan écoantibio 2012-2017 :
le ministère de l'agriculture a
lancé, en 2012, un plan visant à
réduire l'usage des antibiotiques
en élevage de 25 % sur 5 ans. Plusieurs axes ont été définis, notamment la sensibilisation des acteurs
: vétérinaires, éleveurs, et la promotion de pratiques d'élevage permettant de limiter le recours aux
médicaments.
✔ Prescription des médicaments vétérinaires : La délivrance de la plupart des médicaments vétérinaires nécessite la
rédaction d'une ordonnance. Elle
doit être conservée 5 ans dans le
registre d'élevage. Lorsque le vétérinaire n'a pas vu l'animal malade,
la prescription nécessite un suivi
permanent de l'élevage par le vétérinaire, comportant une visite
pour établir le bilan sanitaire, la
rédaction d'un protocole de soins
et des visites de suivi annuelles.
✔ Maladie de Newcastle : un
foyer a été confirmé sur des
pigeons à Foix. Il s'agit du variant
n'atteignant que les pigeons. La
vaccination contre cette maladie
est obligatoire.