Croquettes industrielles : un véritable poison pour votre animal

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Croquettes industrielles : un véritable poison pour votre animal
Croquettes industrielles : un véritable poison pour
votre animal
03 juin 2009 - 09:27 - Bons plans bio- Par Amel Bouvyer - Commentaires (47)
Chaque année, 700 000 tonnes de chairs animales et de céréales impropres à l’utilisation
humaine sont récupérées par Unisabi (Mars), Gloria (Nestlé), Quaker et Royal Canin pour
fabriquer de la nourriture pour animaux. La législation concernant la fabrication des aliments pour
animaux étant très laxiste, peuvent entrer dans la composition des croquettes et pâtées les viandes
dites fœtales et immatures, les viandes «insuffisantes», saigneuses ou fiévreuses, les viandes à
lésions musculaires et parasitaires, les viandes polluées par des substances chimiques ou
biologiques…
Moins horrifique, mais tout aussi inquiétant : l’alimentation canine conventionnelle dégage souvent
une odeur désagréable. Ne cherchez plus. Cette odeur est due à la graisse pulvérisée
directement sur les croquettes afin de leur donner meilleur goût.
Le problème majeur, c’est que cette graisse est un mélange de graisses animales, d’huiles rances
issues de stocks périmés et de graisses de cuisson éliminées par les restaurants. À ce mélange de
graisses, on ajoute des antioxydants afin de les stabiliser et de ralentir leur détérioration. Si on
ajoute les colorants (vert pour les légumes, marron pour la viande et jaune pour les céréales), du
sel en excès pour améliorer le goût et autres substances du même acabit, on en arrive au constat
que ces produits sont de véritables poisons pour nos animaux de compagnie. À vous de les fuir
pour garder votre chien en bonne santé.
1. Préparez-lui une gamelle maison
Préparez-lui vous-même sa gamelle avec du riz et des légumes cuits et crus. Carottes, pois
chiches écrasés (riches en protéines, fer et calcium), lentilles (bien écrasées aussi, car le chien ne
mâche pas et il ne pourrait les digérer) peuvent entrer dans son menu.
Vous pouvez également utiliser des légumes en conserve après les avoir soigneusement rincés
pour ôter l’excès de sel. Pensez à ajouter une à deux cuillers à soupe d’huile de tournesol (riche
en vitamine E) ou de sésame (pour le calcium), deux cuillers à soupe de levure de bière (pour ses
vitamines B, entre autres). Pensez aussi à complémenter son alimentation avec de la prêle en
poudre reminéralisante, de l’ortie piquante pour sa teneur en chlorophylle, en fer, calcium et
vitamines, de l’ail, fortifiant, antiseptique et excellent vermifuge. Vous pouvez également ajouter
de la spiruline en poudre, algue riche en protéines, et du persil, très concentré en fer. Pensez aussi
à la taurine, un antioxydant indispensable au chien âgé ou épileptique.
Mais si vous ne pouvez pas lui préparer une gamelle maison, essayez au moins de lui donner une
nourriture la plus saine et la plus équilibrée possible en apports énergétiques et nutritionnels,
adaptée à leur âge et à leur poids.
Pour cela, tournez-vous vers le bio qui, outre des produits de qualité, sans pesticides, ni OGM, ni
antibiotiques, ni sel ajouté, ni exhausteurs de goût issus de la chimie et qui, depuis peu, propose
désormais une large gamme de croquettes, pâtées et biscuits labellisés.
2. Ou alors optez pour le label AB
En magasins d’alimentation diététique, vous trouverez plusieurs marques de nourriture bio pour
chiens. Mais attention, elles ne se valent pas toutes. Pour être sûr de la qualité, fiez-vous au label :
certains produits se disent 100 % bio mais n’affichent aucun logo. Ouvrez donc l’œil. Et ne faites
confiance qu’aux marques labellisées AB, comme Delexa et Yarrah.
En effet, vous aurez sans doute remarqué que l’alimentation pour chiens était auparavant labellisée
selon un cahier des charges spécifique et repérable au logo Animabio. Ce cahier des charges a
depuis été reconnu par le ministère de l’Agriculture et homologué en 2004. Et le label Animabio a
disparu au profit du label AB.
«La matière première provient pour un tiers de la filière viande et poisson bio classique. Pour un
deuxième tiers, elle est constituée d’abats peu consommés par les humains (gésiers et cœurs de
poulet, par exemple) et pour un dernier tiers, de viandes issues de découpes avec des os. La part
de l’os représente moins de 20 % de la masse totale. Il reste donc plus de 70 % de viande maigre
qui sera finement broyée avec les parties osseuses. L’ensemble est parfaitement équilibré avec des
protéines de bonne qualité, peu de fibres collagéniques, des vitamines, des minéraux et des cendres
constituées majoritairement de calcium et de phosphore dont l’animal a besoin, surtout s’il s’agit
d’un chiot ou d’une femelle en gestation», précise le Dr Jean-Charles Duquesne, vétérinaire et
spécialiste en diététique et nutrition, conseiller auprès de Bonneterre pour la marque Delexa.
Sachez que les chiens ont besoin d’acides aminés essentiels d’origine animale. Il est donc
important de ne pas leur donner une alimentation exclusivement végétarienne. Poulet, agneau,
canard, bœuf, saumon, le choix revient à l’animal. En grandissant, votre chien développera un goût
plus prononcé pour tel ou tel aliment, et vous pourrez alors choisir en rayon ceux qu’il préfère.
«L’idéal est de lui donner un mélange de pâtée – pour l’hydratation et les protéines digestibles – et
de croquettes – pour l’énergie et les vitamines», conseille le docteur Duquesne.

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