dossier de presse vauban 2 3

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dossier de presse vauban 2 3
VISITE DE LA RÉSIDENCE VAUBAN
LE 10 NOVEMBRE 2010
DOSSIER DE PRESSE
Contact presse :
Nina BRICMONT
DIRECTION DE LA COMMUNICATION
PACT Métropole Nord
Tel : 06.32.28.55.78
SOMMAIRE
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LE PACT MÉTRO PO LE NO RD A INAUGURE LA RÉSIDENCE VAUBAN, RESIDENCE DÉDIÉE À
L’ACCUEIL DE FEMMES SUIVIES PO UR UN SYNDRO ME DE KO RSAKO FF
La création de la Résidence Vauban par le PACT Métropole Nord est l’illustration concrète que la rénovation sociale de l’habitat peut
aussi accompagner des personnes fragilisées par la maladie... On connaissait le PACT Métropole Nord, acteur de la lutte contre l’habitat
insalubre et développeur de logements pour les plus démunis. Avec la Résidence Vauban, le PACT va encore plus loin, en partenariat
avec la Ville de Roubaix, le service Addictologie du Centre Hospitalier de Roubaix et l’Etablissement Public de Santé Mentale de
l’agglomération lilloise. Il a inauguré la première résidence-accueil en France, destinée à accueillir, collectivement et uniquement, des
femmes suivies pour un syndrome de Korsakoff (1900 personnes seraient atteintes de ce syndrome dans la région Nord-Pas de Calais).
Présentations...
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LA RÉSIDENCE VAUBAN : UN PARTENARIAT INÉDIT entre le PACT Métropole Nord, le
Centre Hospitalier de Roubaix et l’EPSM de l’agglomération Lilloise
Située dans un quartier calme et proche de toutes les commodités (commerces, transports en commun etc.), la résidence Vauban a été
complètement rénovée par les équipes techniques du PACT et ce sont au final 11 logements privatifs de type 1 bis qui ont été
aménagés, associés à des espaces de vie collectifs. 11 femmes, suivies pour un syndrome de Korsakoff, vont donc prendre possession de
leur logement. Inenvisageable sans le partenariat engagé par le PACT Métropole Nord, le Centre Hospitalier de Roubaix et l’EPSM de
l’agglomération lilloise... Explications...
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LE MO UVEMENT PACT
Le Mouvement PACT Arim est né dans les années 1940, de l’engagement de bénévoles, des jeunes gens souvent, qui luttaient contre les
taudis. Il s'agissait de répondre aux besoins des populations les plus mal-logées, notamment des personnes âgées et des familles
démunies. "PACT" signifiait alors Propagande et Action Contre les Taudis...
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LE CENTRE HO SPITALIER DE RO UBAIX
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L’ÉTABLISSEMENT PUBLIC DE SANTÉ MENTALE de l’Agglomération Lilloise
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UNE PREMIÈRE EN FRANCE
LE PACT MÉTROPOLE NORD A INAUGURE LA RÉSIDENCE VAUBAN,
DÉDIÉE À L’ACCUEIL DE FEMMES SUIVIES POUR
UN SYNDROME DE KORSAKOFF
La Résidence Vauban par le PACT Métropole Nord est l’illustration concrète que la
rénovation sociale de l’habitat peut aussi accompagner des personnes fragilisées par la
maladie... On connaissait le PACT Métropole Nord, acteur de la lutte contre l’habitat
insalubre et développeur de logements pour les plus démunis. Avec la Résidence Vauban,
le PACT va encore plus loin, en partenariat avec la Ville de Roubaix, le service
Addictologie du Centre Hospitalier de Roubaix et l’Etablissement Public de Santé
Mentale de l’agglomération lilloise. Il inaugure la première résidence-accueil en France,
destinée à accueillir, collectivement et uniquement, des femmes suivies pour un
syndrome de Korsakoff. Présentations...
La résidence Vauban : une histoire de femmes...
Située au numéro 87 de la rue Vauban, la résidence
Vauban a longtemps été appelée la « Maison des
veuves », la demeure ayant été cédée par une grande
famille du Nord pour accueillir les veuves civiles. En 2005,
l’association bénéficiaire de ce legs a signé un bail à
réhabilitation avec l’Union d’Économie sociale HABITAT
PACT (dont le PACT Métropole Nord est l’un des
coopérateurs) afin que la bâtisse soit rénovée, que la
vocation sociale continue mais à la condition qu’elle
accueille à nouveau des femmes seules dans la vie. Le
PACT, fort d’une longue expérience en matière
d’accompagnement social lié au logement, a de son côté
constaté que des femmes seules, de moins de 60 ans,
relevant du PDALPD (Plan Départemental d’Aide pour le
Logement des Personnes Défavorisées) et atteintes de troubles de comportements liés à des conduites
addictives anciennes, ne pouvaient accéder à une solution logement permettant une insertion durable. Pour
ces femmes, la solution passe pourtant par un hébergement durable, dans un cadre stable et convivial,
capable de les stimuler tout en les protégeant avec un encadrement léger. L’idée de la résidence-accueil
s’est alors tout naturellement imposée...
La réhabilitation de la Résidence Vauban a nécessité 18 mois de travaux et un investissement de 785 000 €,
financé par Lille Métropole Communauté Urbaine (22,91%), le Conseil Régional Nord-Pas de Calais
(14,74%), l’État (22,18%), la Ville de Roubaix et l’Association Maison des Veuves.
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LA RÉSIDENCE VAUBAN : UN PARTENARIAT INÉDIT
entre le PACT Métropole Nord, le Centre Hospitalier de Roubaix
et l’EPSM de l’agglomération Lilloise
Située dans un quartier calme et proche de toutes les commodités (commerces, transports en commun
etc.), la résidence Vauban a été complètement rénovée par les équipes techniques du PACT et ce sont au
final 11 logements privatifs de type 1 bis qui ont été aménagés, associés à des espaces de vie collectifs. 11
femmes, suivies pour un syndrome de Korsakoff, vont donc prendre possession de leur logement.
Inenvisageable sans le partenariat engagé par le Pact Métropole Nord, le Centre Hospitalier de Roubaix et
l’EPSM de l’agglomération lilloise... Explications...
Retrouver le chemin de l’autonomie...
Ces 11 logements sont donc destinés, et c’est une
première en France, à accueillir durablement des femmes
suivies pour un syndrome de Korsakoff. Le syndrome de
Korsakoff est la conséquence de complications
neurologiques dues à un alcoolisme chronique associé à
des carences vitaminiques et nutritionnelles. Il se
caractérise par une amnésie antérograde (oubli à
mesure) et une désorientation dans le temps et l’espace.
Ce qui rend souvent impossible l’attribution d’un
logement individuel. Mais les femmes en démarche de
soins et stabilisées, sont suffisamment autonomes pour
habiter et entretenir un logement (il s’agit d’une mémoire ancienne et acquise), à condition de disposer d’un
encadrement léger. La résidence Vauban apporte une réponse adaptée : des logements individuels, associés
à des espaces de vie collectifs et un accompagnement de proximité grâce au partenariat avec les équipes du
Centre Hospitalier de Roubaix et de l’EPSM de l’agglomération lilloise. La résidence Vauban est donc une
maison individuelle, avec une maîtresse de maison présente en permanence, des espaces de vie collectifs et
dans laquelle chacune des résidentes disposera de son logement individuel.
Tout en étant protégées...
Gérée par le PACT, en partenariat avec le Centre
Hospitalier de Roubaix et l’EPSM de l’agglomération
lilloise, la résidence Vauban disposera d’une équipe
mobile, soutenue par le service Addictologie du
Centre Hospitalier de Roubaix, associant médecin,
aides-soignantes, psychologue et neuropsychologue
afin d’accompagner ces femmes dans leur nouveau lieu
de vie. Il s’agit en effet de mettre en œuvre un projet
médical et un projet social sur la base d’un programme
de rééducation cognitive. C’est-à-dire rééduquer la
mémoire et les fonctions exécutives sur la base des
capacités préservées et réapprendre des compétences nécessaires à la vie sociale. Un projet individuel sera
établi avec et pour chaque résidente, en fonction de ses capacités, de ses souhaits et de la façon dont elle
peut envisager son avenir, afin de favoriser son évolution. La résidence Vauban propose un habitat
individuel, de petite taille, offrant un hébergement convivial ainsi qu’un encadrement apportant sécurité
matérielle et présence. Organisation d’animations, actions de prévention santé, marquage des rythmes et de
l’espace (couleur par étage, photos sur les portes des appartements...) permettent de donner une structure
aux journées.
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et encadrées par une équipe dédiée
La résidence Vauban compte au total 12 logements, le 12ème étant occupé par une maîtresse de maison,
présente en permanence, les animations quotidiennes étant quant à elles assurées par un travailleur social.
Ces deux interlocuteurs vont donc organiser la vie de la résidence et seront les interfaces avec les services
sociaux partenaires. La résidence disposera d’une équipe mobile, soutenue par le service addictologie du
Centre Hospitalier de Roubaix, associant médecin, aides-soignantes, psychologue et neuropsychologue afin
d’accompagner ces femmes dans leur nouveau lieu de vie. Une équipe de l’EPSM de l’agglomération lilloise
se chargera de l’harmonisation des pratiques, des décisions médicales et thérapeutiques et de
l’accompagnement psychiatrique régulier des résidentes. Le PACT Métropole Nord a d’ailleurs décidé de
construire deux bureaux attenant à la résidence Vauban, afin que les équipes puissent travailler et recevoir
patientes et familles dans les meilleures conditions. Il a dégagé un budget supplémentaire et déposé une
demande de permis de construire en ce sens.
Jean-Yves ALEXANDRE – Psychiatre – Chef de Service – Hôpital Lucien BO NNAFE à Roubaix
Pour l’EPSM, trouver une solution durable d’hébergement pour les patients souffrant d’un syndrome de Korsakoff
est un projet ancien. On estime à 1 900 le nombre de personnes qui seraient atteintes de cette maladie dans
notre région. Ces personnes souffrent d’un handicap authentique et leur accompagnement au plan social et
médical au sein d’une résidence-accueil n’existe pas aujourd’hui en France, du moins pas à notre connaissance.
Avec le PACT, que nous connaissons bien, nous avons les mêmes typologies de publics, il s’agit dans la résidence
Vauban d’accueillir des personnes en difficulté sociale, renforcée par une situation médicale fragile. Nous avons
rencontré le Docteur URSO, qui était lui aussi confronté au même problème. La résidence Vauban offre des
possibilités d’accompagnement étoffé. Il s’agit de déterminer les besoins de chacune des patientes en fonction de
leur handicap et d’y apporter des réponses sur mesure. Évidemment, c’est une première pour nous, c’est la raison
pour laquelle nous voudrions mener un travail avec l’Université Lille III (unité de recherches en sciences cognitives
et affectives) afin de progresser sur la stimulation des fonctions de ces patientes. Ce projet est le premier du genre,
mais s’il donne des résultats concluants, l’idée est bien de le dupliquer. La résidence Vauban est donc en quelque
sorte un site pilote...
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Laurent URSO – Chef du Service Addictologie du Centre Hospitalier de Roubaix
L’origine de ce projet est avant tout une histoire de réseau. L’EPSM, le PACT Métropole Nord et nous-mêmes
avons un peu les mêmes publics ; des personnes fragilisées, en grande précarité, présentant des troubles de la
personnalité ou des addictions plus ou moins fortes. Autour de la prise en charge des patients souffrant du
syndrome de Korsakoff, il y a un grand vide. La résidence Vauban est la traduction du partenariat dans lequel nous
nous engageons aux côtés du PACT Métropole Nord et de l’EPSM de l’agglomération lilloise, en faisant le pari
qu’un encadrement adapté, régulier et personnalisé peut permettre à ces patientes de reconquérir leur autonomie
et d’évoluer. Elles savent préparer un repas mais elles ont besoin par exemple d’une aide pour calculer leur budget
ou pour varier et équilibrer leur alimentation, elles sont autonomes mais ont besoin d’identifier les trajets, de
s’approprier les lieux et leur environnement... De notre côté, nous assurerons un accompagnement au travers
d’entretiens individuels ou collectifs, afin de consolider l’abstinence, accompagner la vie en collectivité ou encore la
situation des résidentes par rapport à leur famille, grâce à une équipe mobile dont l’hôpital de Roubaix sera le
support. Une psychologue et une neuro-psychologue animeront des groupes de parole, afin d’accompagner les
familles, pour lesquelles la maladie est aussi lourde à porter. Il s’agit, avec la création de cette résidence d’accueil,
d’apporter une réponse individuelle, suivie, et adaptée à chacune, tout en les réinsérant doucement dans un cadre
collectif et convivial...
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LE MOUVEMENT PACT, radioscopie …...
Le Mouvement PACT Arim est né, dans les années 1940, de l’engagement de bénévoles, des jeunes gens
souvent, qui luttaient contre les taudis. Il s'agissait de répondre aux besoins des populations les plus mallogées, notamment des personnes âgées et des familles démunies. "PACT" signifiait alors « Propagande et
action contre les taudis ».
Le Mouvement PACT est le premier réseau associatif national au service des personnes et de leur
logement. Il est composé de 145 associations et organismes répartis sur tout le territoire national,
adhérents à la Fédération des PACT.
Ses membres partagent un projet associatif commun qui vise à :
Produire une offre de logement à loyer maîtrisé favorisant la diversité de l’habitat dans les
villes et les pays
Adapter l’habitat aux besoins et aux usages
Combattre l’habitat insalubre et indécent
Travailler à la mise en œuvre d’accès durables des plus démunis à un logement et assurer
leur accompagnement
Il est composé d’un réseau de bénévoles et de professionnels confirmés experts des métiers
techniques, sociaux et de développement territorial à l’écoute des particuliers et des collectivités locales.
Le Mouvement PACT est organisé à trois niveaux : 145 associations et organismes locaux (Ce sont eux qui
mettent en œuvre sur le terrain et à proximité des besoins les objectifs du Mouvement), 21 Unions
Régionales qui regroupent les associations et organismes de la région, dont fait partie le PACT Métropole
Nord et 1 fédération, dirigée par un Conseil d’Administration de 40 membres élu tous les 3 ans par les
Associations adhérentes.
Le réseau national contribue à améliorer chaque année plus de 80 000 logements, anime pour le compte
des collectivités territoriales plus de 1 200 contrats de réhabilitation de quartiers et de développement local,
gère plus de 16 000 logements d’insertion et accompagne socialement plus de 11 000 familles.
LE PACT Métropole Nord
Ce sont 240 salariés qui assurent la gestion de 4 000
logements, de 411 lits d’hébergement, l’accompagnement
social de 2 289 ménages, l’accueil de près de 2 000 demandes
de logements, le relogement de 340 ménages par an, la
production de 220 nouveaux logements chaque année,
l’amélioration de l’habitat de 2 983 logements privés,
l’assainissement de 1 865 logements et la sortie d’insalubrité
de 147 immeubles en rue et de 112 en courées.
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Les objectifs de l’accompagnement de la Résidence VAUBAN par le Service Addictologie
du Centre hospitalier de Roubaix
I/ ACCOMPAGNEMENT DES RESIDENTES
Sous la forme d’entretiens individuels ou de collectifs
* Par rapport au syndrome de Korsakoff :
-accompagner vers une prise de conscience progressive des troubles
-aider à faire le deuil d’un retour à un état antérieur
-stratégies de compensation des troubles (agenda, photos, alarme…)
* Par rapport à la dépendance à l’alcool :
-consolider l’abstinence par l’identification des situations difficiles à risque
-réfléchir sur la fonction du produit
* Par rapport à la vie dans la résidence :
-apporter une écoute quant au vécu en collectivité
* Par rapport à la famille :
-mener une réflexion sur la culpabilité liée aux consommations antérieures
-incompréhension des troubles par l’entourage (et autres vécus)
-éloignement de la cellule familiale
II/ ACCOMPAGNEMENT DES FAMILLES
L’accompagnement des proches se fera sous la forme d’un groupe de parole animé par la psychologue et la
neuropsychologue.
Ce groupe permettra aux aidants d’évaluer la charge matérielle et affective de la prise en charge du proche, les
conséquences sur leur vie (désorganisation et réorganisation du groupe familial, qualité de vie, degré d’épuisement,
représentation de la maladie et de ses « responsabilités» en tant qu’aidant…). Le groupe permettra également aux
aidants de partager leurs expériences avec d’autres dans le but de se sentir moins seuls, de confronter leurs regards et
leurs croyances sur la maladie, de ne pas se sentir juger ou coupables quant à un vécu ou à un ressenti négatif
(sentiment de fardeau, colère, épuisement…) à l’égard du proche.
III/ ACCOMPAGNEMENT DE L’EQUIPE
Réunion de synthèse et Intervision
IV/ RELATION AVEC LE RESEAU
Il s’agira de travailler avec les partenaires potentiels du secteur comme :
*le service d’addictologie de Roubaix hospitalier et ambulatoire afin de faire connaître la Maison Vauban
*les réseaux d’aide aux malades et aux aidants type :
- MEOTIS
- Association Alzheimer Paris
- France Alzheimer
- La maison des aidants
*et de se rapprocher des équipes canadiennes ou belges (expériences auprès des malades dépendants et de leurs
aidants).
Les coordinateurs et équipes impliquées
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Afin d ‘augmenter l’efficience du projet, une coordination pluridisciplinaire et collaborative entre différentes
structures est apparue nécessaire :
PACT Métropole Nord : Mr MONTAIGNE
CH Roubaix : Dr URSO (service addictologie)
EPSM Agglomération Lilloise : Dr ALEXANDRE (service psychiatrie)
Cela a permis la création d’une équipe mobile pour ces patientes soutenue par le service d’addictologie du CH
Roubaix :
L’équipe mobile est composée :
 d’un médecin : Dr TRANCHANT
 d’un cadre de santé : Mr DUBUS
 de deux aides soignantes : Mmes VERDIERE et VANHECKE
 d’une neuropsychologue : Melle POTIER
 d’une psychologue : Melle WAWRZICZNY
Renforcée par le PACT Métropole Nord
 d’un chef de service : Mme ZIGHEM
 d’un référent social : Mr EL AMMARI
 d’une maîtresse de maison : Mme DUHAYON
Le Centre Hospitalier de Roubaix en chiffres :
•
63 000 hospitalisations
•
2800 accouchements
•
1185 lits
•
1 million de repas par an
•
plus de 3100 professionnels
•
200 000 consultations
2. Qu’est ce que le service d’Addictologie ?
•
•
•
•
•
•
•
•
Ce service prend en charge les patients en difficulté avec le tabac, l’alcool, les médicaments et les substances
illicites.
Une équipe :
- 4 Médecins
- 1 cadre supérieur de santé
- 4 psychologues
- 1 assistante sociale
- 1éducatrice spécialisée
- 18,3 ETP IDE
- 4,5 ETP AS
- 5 ETP ASH
360 sevrages à l’hôpital
65 sevrages à domicile
3000 journées d’hôpital de jour prévues en 2010
une équipe mobile soit 1000 patients vus en 2009
un centre méthadone « Le Relais » pour plus de 120 patients
plus de 4000 entretiens individuels
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Hôpital Victor Provo - Boulevard Lacordaire
Site principal du CH de Roubaix, cet hôpital d’environ 500 lits fait l’objet de travaux d’optimisation et de
modernisation réguliers depuis son ouverture en 1984. En 2008, ses blocs ont été complètement restructurés et
modernisés. En 2009, il se dote de nouvelles urgences. Ses équipements lourds se composent notamment de 2
scanners, 2 IRM, une gamma caméra, une unité de cardiologie interventionnelle et une unité d’angiographie
interventionnelle.
Pavillon médico chirurgical de Pédiatrie- Boulevard Lacordaire
Mitoyen de l’Hôpital Victor Provo, il a pour vocation d’accueillir les enfants et adolescents (de 0 à 18 ans). Il leur
assure une filière complète de soins spécifiques : médicale, chirurgicale, psycho-sociale, depuis l’accueil des urgences
jusqu’à l’hospitalisation.
CETRADIMN (Centre d’Education pour le Traitement du Diabète et des Maladies de la Nutrition) – 26, Boulevard
Lacordaire
Il assure à la fois des actions de traitement, d’éducation et de prévention pour les patients faisant l’objet de diabète et
d’autres maladies liées à la nutrition.
Centre d’Eveil Guy Talpaert - Rue Paul Lafargue
Ouvert fin 2005, doté de douze lits (6 d’éveil, et 6 de post-éveil) il propose une prise en charge précoce des
traumatisés crâniens, dès leur sortie de réanimation neurochirurgicale.
Maternité Paul Gellé - Avenue Julien Lagache, 4ème maternité publique de la région Nord Pas-de-Calais, avec
2800 accouchements par an, elle offre une prise en charge globale de la maternité et des pathologies associées. Mise
en service en 1973, elle sera entièrement reconstruite à l’horizon 2015 à proximité du site de Victor Provo. En 2010,
elle a obtenu le label I H A B (« Hôpital Ami des Bébés ») décerné par l’OMS.
Pavillon Mère Enfant Marcel Ghislain – Rue de Charleroi
Ouvert en 1995, il abrite un service de néonatologie de 25 lits et un secteur « Mère-Enfant » qui permet la prise en
charge globale de la mère et de l’enfant présentant une pathologie néonatale. Il comprend en outre un secteur de
radiologie et d’échographie
Hôpital de La Fraternité - Résidence de la Fraternité - Avenue Julien Lagache
Ce site abrite la résidence de la Fraternité, Centre pour Personnes Agées Dépendantes de 120 lits ouvert en 2001
consacrés aux dépendances psychiques (Maladie d’Alzheimer et syndromes apparentés), ainsi qu’une unité
d’alcoologie, une unité de toxicomanie, et un centre d’orthogénie (IVG).
Centre de Cure Médicale Le Vert Pré - Rue Pierre de Coubertin
Cette structure de 200 lits assure des soins de longue durée pour les personnes âgées. Elle a fait l’objet d’un
programme de complète rénovation achevé en 2005.
Résidence Isabeau de Roubaix - 53, rue Saint Antoine
Cet établissement de 120 lits ouvert en 2003 est dédié aux polypathologies et à la dépendance physique. Il bénéficie
des avancées médicales et technologiques les plus récentes pour la prise en charge de ces pathologies spécifiques.
CAMSP Maurice Titran (Centre d’Action Médico Sociale Précoce) - 36, rue du Nouveau Monde
Il assure le dépistage, le diagnostic et le traitement en ambulatoire des difficultés médicales, psychologiques,
éducatives, pédagogiques, sociales simples ou associées pour les enfants de moins de 6 ans.
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DEFINITIO N DU SYNDRO ME DE KO RSAKO FF
Le syndrome de Korsakoff est dû à une atteinte bilatérale d'une région du cerveau (circuit hippocampo-mamiltothalamique) en général consécutive à une carence en vitamine B1 (thiamine), causée par un alcoolisme chronique.
Les symptômes consistent en une amnésie sévère, antérograde et rétrograde (le malade ne se souvient plus de son
passé – à l'exception de son passé lointain – et ne peut plus acquérir de nouvelles informations en mémoire à long
terme) s'accompagnant d'une apathie, d'une orientation dans le temps et dans l'espace et aussi (parfois) de
fabulations et de fausses reconnaissances « compensatrices ».
On peut atténuer les symptômes par l'administration de thiamine mais l'amélioration peut prendre beaucoup de
temps. Ceux-ci constituent un handicap permanent nécessitant une surveillance plus ou moins continuelle des
patients.
UN PRO BLEME DE SANTE PUBLIQ UE
Ces malades sont aujourd'hui les laissés pour compte, partout en France, des systèmes de santé et de prise en charge
médico-sociale.
De plus en plus jeunes, ils errent le plus souvent entre les urgences, des services de médecine et de psychiatrie, les
différents foyers d'accueil et d'hébergement sociaux, et la rue (où du fait de leur particulière vulnérabilité, leurs vies
s'arrêtent parfois brutalement).
Ils sont rejetés des établissements de soins dont les moyens sont de plus en plus comptés (réduction des lits / rigueur
budgétaire) et où une fois réglés les problèmes médicaux qu'ils peuvent présenter de façon intercurrente, ils n'ont
plus leur place.
Leurs handicaps les mettent dans l'incapacité de s'inscrire dans un programme classique de réinsertion. Ils
déconcertent les travailleurs sociaux qui en ont la charge.
Toutes les solutions provisoires et/ou inadaptées qui leur sont proposées sont pourtant onéreuses tant sur le plan
humain que financier. Même si nous essayons de ne pas les voir, faute de réponse à leur apporter, ces patients sont
nombreux.
Les seules équipes de Santé Mentale du Nord-Pas-de-Calais en avaient, de façon très approximative, recensé 350 il y
a quelques années, dans leurs files actives.
Les données épidémiologiques sur ce sujet semblent rares dans la littérature (par manque d'intérêt des chercheurs,
probablement aussi par difficulté méthodologique avec notamment un amalgame, dans les statistiques anglo-saxonnes,
entre le syndrome de Korsakoff lui-même, et l'encéphalopathie aiguë de Gayet-Wernicke, à laquelle il peut succéder).
Pourtant, un syndrome de Korsakoff serait retrouvé :
•
chez près de 5 personnes par 10 000 habitants en Hollande (si on avait le droit d'extrapoler, sans précaution
statistique, ce chiffre à la population de notre région, cela donnerait plus de 1900 patients)
•
et chez 0,4 à 1,9 % des alcooliques chroniques selon les pays (si l'on considère qu'il y a environ 200 000
buveurs excessifs d'alcool réguliers dans notre région, on retrouve ce même ordre de grandeur).
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On estime qu'il y aurait en France environ 30 000 personnes présentant un syndrome de Korsakoff avec 4 800
nouveaux cas par an. L'âge moyen de ces malades serait de 62 ans pour les hommes et de 61 ans pour les femmes.
Les hommes seraient deux fois plus nombreux que les femmes.
Il s'agit là du recensement des formes graves d'atteintes neurocognitives liées à l'alcool mais 50 % des buveurs
excessifs présenteraient un trouble intellectuel...
À l'étranger, le syndrome de Korsakoff est considéré dans des pays pourtant moins consommateurs d'alcool que le
nôtre, comme un véritable problème de santé publique. Les Australiens par exemple enrichissent leur farine en
vitamine B1 pour en réduire la survenue. Nos voisins Britanniques, Hollandais, Belges ont développé des programmes
spécifiques de prise en charge.
UN PRO JET ANCIEN
Face à ce constat, notre région ne pouvait plus rester passive. Les responsables de l'action sanitaire et sociale et les
élus ont été interpellés.
Les patients eux-mêmes, comme leurs familles, avec lesquels ils ont souvent perdu tout contact, ne sont pas prêts à
se constituer en lobby comme dans d'autres maladies. Ils ne peuvent donc compter que sur les responsables
associatifs et les professionnels, qui apparaissent heureusement de plus en plus sensibles à leurs difficultés.
Un groupe de travailleurs sociaux et de médecins avait, il y a déjà 10 ans, fait la proposition à l'Agence Régionale de
l'Hospitalisation de créer un « Centre Expérimental de Soins de Suite et de Réhabilitation Sociale » sur le versant
Nord Est de la Métropole, géré par l'EPSM de Saint-André. Le changement de Directeur a mis fin à ce projet.
L'ouverture de la Maison Vauban dans une volonté commune du PACT Métropole Nord et des Centres Hospitaliers
de Roubaix et de Saint-André, avec le soutien des différents services de la DDASS, se situe dans la continuité de
celui-ci.
En effet, si l'atteinte neurologique est irréversible, l'expérience montre que dans un certain nombre de cas (20 % des
situations ?), une rééducation adaptée peut laisser en effet espérer une amélioration sensible de l'état des patients
même si celle-ci demeure limitée.
LA MAISO N VAUBAN
Il s'agit d'une résidence-accueil ouverte par le PACT, qui pourra accueillir 11 femmes présentant des troubles
intellectuels secondaires liés à une consommation régulière excessive d'alcool grâce au soutien d'un Service
d'Accompagnement Médico-Social pour Adultes Handicapés (SAMSAH) sous la forme d'une équipe mobile
rattachée au CH de Roubaix comprenant médecins, psychologues, aides-soignantes. Ces patientes pourront à la fois
bénéficier d'un accompagnement social et d'une rééducation de leurs fonctions cognitives dont le but sera de leur
permettre « de vivre avec, gérer, contourner, réduire et accepter leur déficit » à l'aide de l'expérience de la
réhabilitation psychiatrique et des acquisitions récentes en neuropsychologie.
Il s'agit d'une première expérience en France. Elle sera soutenue sur le plan scientifique et méthodologique par l'unité
de recherches en sciences cognitives et affectives de l'Université de Lille III.
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