abstract 6 deficit facteur XI KEITA.rtf

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Réservé au secrétariat du
CARO
Déficit en facteur xi au cours de la grossesse:
quelle stratégie pour l'analgésie obstétricale?
Date limite 15/04/07
Belkacemi M*(1), Oudghiri M(2), Peynaud-Debayle E(2),
Katz A(1), De Prost D(2), Keïta H(1)
(1)Anesthésie, (2)Hémobiologie, Hôpital Louis Mourier,
Colombes, France
Type d'étudeAutre
Dans le cas d’une étude clinique : acceptation par un CPP?
non applicable
Dans le cas d’une étude clinique : consentement éclairé ?
non applicable
Introduction: Le diagnostic d’un déficit en facteur XI (FXI)
au cours de la grossesse pose entre autre le problème de
l’analgésie obstétricale. L’évolution du taux du FXI chez la
femme enceinte est variable d’une étude à l’autre. Par ailleurs,
les manifestations cliniques hémorragiques ne sont pas
corrélées au taux ce qui rend plus difficile la prise en charge.
Dans ce contexte, la pratique de l’analgésie loco-régionale
(ALR) fait l’objet de controverses. Le but de cette étude était
d’évaluer dans notre centre, les stratégies de l’analgésie
obstétricale chez les patientes présentant un déficit en FXI.
Matériel et Méthodes: L’étude a été menée dans une
maternité où 2300 accouchements sont réalisés par an. Nous
avons effectué pour la période de janvier à décembre 2007,
une analyse rétrospective des dossiers des patientes pour
lesquelles un déficit en FXI avait été mis en évidence lors du
bilan d’hémostase du 3ème trimestre de la grossesse. En
présence d'un TCA allongé, une exploration de la voie
endogène est effectué à la recherche d'un déficit d'un des
facteurs de cette voie ( FVIII, FIX, FXI et FXII). La présence
d’un déficit antérieur à la grossesse, l’existence de signes
cliniques hémorragiques (phénotype hémorragique), la
méthode d’analgésie lors de l’accouchement et la survenue
d’une hémorragie du postpartum (HPP) ont été précisées.
Résultats : Au total, 16 femmes ayant toutes accouchées par
voie basse avaient un FXI < 60% : 4 déficits sévères < 20 %,
10 déficits modérés entre 21 et 50% et 2 déficits mineurs entre
51 et 60 % ; 9 femmes avaient un déficit constitutionnel déjà
connu ; 2 avaient un déficit acquis qui s’est normalisé 6
semaines après l’accouchement. Chez 5 femmes, le dosage à
distance de l’accouchement n’a pas pu être réalisé.
Phénotype hémorragique : 10 femmes (62%) présentaient un
phénotype hémorragique dont 3 avaient un déficit sévère et 7
un déficit modéré.
Méthode d’analgésie : 6 patientes ont bénéficié d’une
analgésie péridurale (APD) sans complication. Il s’agissait de
femmes présentant un taux de FXI > 40 % dont 3 avaient un
phénotype hémorragique. Pour les 10 autres patientes, 4 ont eu
une analgésie par PCA rémifentanil, 1 du N2O et 5 patientes
n’ont bénéficié d’aucune analgésie. Parmi ces 10 patientes, 4
avaient un déficit sévère dont 2 phénotypes non hémorragique
et 6 un déficit modéré dont 2 phénotypes non hémorragique.
HPP : 1 parturiente avec un déficit sévère et un phénotype
hémorragique a présenté une HPP.
Discussion: Ces résultats suggèrent qu’en présence d’un
déficit sévère, quelque soit le phénotype de la patiente, l’APD
n’est pas réalisée. En revanche, on note une disparité dans
l’analgésie obstétricale en présence d’un déficit modéré,
puisque certaines patientes ont bénéficiées d’une APD et
d’autres pas, sans lien avec un phénotype hémorragique ou
pas. Une prise en compte plus systématique de ce dernier
élément dans la balance bénéfice/risque d'une ALR, doit être
encouragée chez les parturientes avec un déficit modéré en
FXI .

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