Faire un plan en histoire Fichier

LE PLAN EN HISTOIRE (exposés, dissertations, questions orales)
Document du cours de JF Fayet, à l’usage exclusif des étudiants (ne pas citer).
Le plan est la radiographie de votre travail, une façon problématisée de traiter une question
historique dans toute son ampleur et sa complexité. Pas seulement un aspect particulier du
sujet, mais ses multiples dimensions.
REMARQUES PREALABLES :
Le traitement d’une question historique doit
— respecter la temporalité et la chronologie des enchaînements
— s’appuyer sur des connaissances, pas seulement sur des réflexions, votre imagination. Il ne
s’agit pas d’une simple liste de faits, mais de la construction d’une argumentation à partir des
faits
— discuter des interprétations historiques (les thèses historiographiques en présence) plutôt
que des opinions personnelles
COMMENT EVITER LE HORS SUJET (Principale cause d’une mauvaise note) ?
Bien lire/relire/reformuler/comparer la formulation ou la question.
Méthode TLPD :
— Le Thème : définir les termes du sujet, utiliser un dictionnaire, voir si plusieurs acceptions
sont possibles, réfléchir à l’origine du terme. Il faut à cette étape envisager le thème dans sa
globalité, s’abstenir de toute réduction non justifiée du sujet.
— Les Limites : identifier les limites temporelles, spatiales, sectorielles, catégorielles, … du
thème. Il s’agit des limites inhérentes au sujet, pas de limites arbitrairement choisies par
l’étudiant(e).
Thème + Limites = définition du sujet
— Problématique : quelles sont les questions explicites et implicites en relation avec le sujet,
il faut problématiser le sujet à partir d’un faisceau de questions.
— Directives : Si des directives sont fournies dans l’énoncé de la question ou du sujet il faut
les suivre.
LA MOBILISATION DE VOS CONNAISSANCES :
Il existe plusieurs façons de mobiliser vos connaissances :
— En identifiant des catégories ou des thèmes : politique, économie, culture….
— En établissant une chronologie, puis des périodes, une période est une séquence
chronologique dont la cohérence peut être justifiée par une idée.
— En posant des questions :
Qui ? quoi ? où ? quand ? comment ? combien (quantité, rapport de force) ? pourquoi ?
— En faisant une liste d’exemples
LA CONSTRUCTION DU PLAN : 5 types de plan
— le plan en 3 questions : pourquoi (causes), comment (formes, étapes), jusqu’où (résultats,
conséquences).
— le plan chronologique (articulé autour de 2 ou 3 séquences)
— le plan thématique (les parties correspondent à des thèmes. Par exemple, pour un sujet
portant sur les causes, distinguer les causes profondes des causes circonstanciées)
— le plan dialectique, qui souligne la dynamique du sujet, en jouant sur un mouvement de
balancier (Si …, alors …)
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— Le plan film-photo, qui est une combinaison du plan chronologique (Film en 1ère partie) et
du plan thématique (Photo en 2e partie).
REMARQUES SUR LE PLAN :
— Privilégier dans un premier temps, lorsque cela est possible, le plan en 3 questions.
— Penser à la cohérences globale, les parties doivent se répondre.
— Penser à l’équilibre, les parties doivent être aussi équilibrées (en nombre et en place) que
possible.
— Vérifier que les exemples et les faits auxquels vous avez pensé s’intègrent bien dans le
plan.
— Vérifier que vous avez bien quelque chose à dire dans chacune des sous-parties
LE TRAVAIL FINAL se compose d’une introduction, du développement (2 ou 3 parties) et d’une
conclusion distincte.
L’INTRODUCTION :
L’Introduction (soigneusement rédigée préalablement) doit annoncer le sujet (définition du
thème et de ses limites), la problématique et le développement choisi (c’est-à-dire le plan).
LE DEVELOPPEMENT :
Le développement suit le plan annoncé en introduction : (2 ou 3 parties, avec des sous-parties)
Chaque sous-partie se divise elle-même en paragraphes, à chaque paragraphe correspond une
idée.
LA CONCLUSION :
— Synthétiser et établir le bilan de la réflexion par rapport à la (aux) question (s) initiale (s).
— Elargir le sujet par de nouvelles perspectives.
REFERENCE :
Pierre SALY, Jean-Paul SCOT [et al.], La dissertation en histoire, Paris, Masson et Armand
Colin, 1994.
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