Peut-on ne pas être soi même

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Peut-on ne pas être soi même
Le : 21/10/09
Peut-on ne pas être soi même ?
Introduction
« Je pense donc je suis », René Descartes, philosophe français du XVII siècle,
Discours de la méthode . Selon Descartes la seule formule qui résiste au doute est je pense
donc je suis. Si la pensée peut tout réfuter, elle ne peut pas se réfuter elle-même. Autrement
dit même lorsqu'il rêve, même lorsqu'il de trompe, même dans les attitudes les plus insensées,
l'homme ne peut nier son être ou son existence. Il est remarquable dans cette formule que
nous progressons comme un doublement du moi de la pensée à l’être, rien existant y compris
le moi, en dehors de la pensée se saisissant elle-même dans une pure incluse sur le rationnel.
Cependant la question qui est posée n'est pas seulement peut-on ne pas être mais peut-on ne
pas être soit même ? Autrement dit, au-delà de la question ontologique mais soulève le
problème de l'identité du sujet, être lui-même. On peut donc se demander, sommes-nous
toujours ce que nous pensons être ? Peut-on se connaître soi-même ? Quels sont les conditions
de la conscience de soi ?
Pour le sens commun, la connaissance de soi semble être un fait d'évidence.
Pourquoi ? Il suffit amplement de consulter l'État civil. (ex : date de naissance, nationalité,
sexe, patronyme, signe particulier…) mais évidemment ici le problème ne se limite pas à un
simple casier judiciaire. Donc dans quelle mesure et à quelles conditions sommes-nous
capables de nous réaliser pleinement ?
Ce sujet n'est pas sans évoquer le dilemme shakespearien exprimé dans Hamlet « to be
or not to be that’s the question », ce qui signifie que la réalisation de soi dans une perspective
tragique c'est-à-dire le caractère inévitable d'un destin fatale. D'autre part, sur le fronton du
temple d'Apollon était écrit « connais-toi toi-même » telle une injonction, cela veut dire d'une
part que l'individu est étranger à lui-même et d'autre part que la réalisation de son essence
propre est la quête difficile de toute une existence. Et pourtant pour le sens commun, cela ne
semble pas poser problème. Ce qui semble circonscrire définitivement le sujet est la
psychopathologie. En effet il suffit de constater les différents troubles de la personnalité, les
différentes formes d'aliénation (vient du latin alienus = étranger) mentale, pour répondre à
la question par l'affirmative. La schizophrénie, la psychose et la névrose confirme cette idée.
Donc à la question peut-on être soi-même, tout nous indique que oui, mais d'un point de vue
philosophique l'important est de savoir à quelles conditions peut-on être soi-même ? Quelles
sont les éléments qui caractérisent la conscience de soi ? Si conscience est synonyme de
connaissance que peut-on savoir de soi pour se réaliser (= être) pleinement. Le mot conscient
vient du latin cum qui signifie avec, et scientia la science. Ce qui veut dire que si la conscience
c'est agir, penser, sentir, et savoir qu'on sent et qu'on pense que peut-on savoir de soi ? Et
comment se construit notre identité ? L'identité suppose telle unité du sujet ? Selon Alain,
ème
le 23/10/09
philosophe français du XX siècle, « conscience : c'est le savoir du revenant sur lui-même et
prenant pour centre la personne humaine elle-même qui se met en demeure de décider et de se
juger ». Peut-on finalement par une sorte de mauvais foies toujours s'éviter soi-même et par
conséquent demeurer toujours irresponsable. La conscience déploie outre la connaissance
certaine faculté. Notre identité avant même que nous ayons eu une existence concrète nous
échappe, et est le résultat d’un projet parental volontaire ou non.
ème
le 18/11/09
I René Descartes : la conscience est l’essence même de l’homme (du sujet). Le cogito
résiste au doute
Il existe deux manières complémentaires de philosopher :
- par le moyen de dialogue c'est-à-dire en cherchant la vérité, par là même la signification
ultime de ce que permet le langage par une succession d'hypothèses et de réfutations entre
deux personnes également disponible et digne de connaissance.
- par la voie de la méditation c'est-à-dire par une quête solitaire de ce qui, en nous peut faire
œuvre d'une certitude totale.
Étude du texte :
Il s'agit pour Descartes de rechercher une vérité suffisamment évidente et certaines
pour qu'elle puisse servir de commencement fondamental a tout son système philosophique et
pour cela il va réinvestir les grandes questions préalablement soulevées par les sceptiques. Ils
commencent à dire « je ne sais si je dois vous entretenir de premières méditations que j'y ai
faites », il se demande donc s'il est dans l'obligation d'en parler, « Je me trouve en quelque
façon contraint d'en parler », on passe de l'obligation morale à la contrainte de fait. Selon
lui, en philosophie il est nécessaire de se méfier autant du vraisemblable que du faux :
l'opinion est donc douteuse.
Ce texte ne résume ce que le doute méthodique (cf. ce qui est surligné dans le texte). Il
y a trois fondements :
- volontaire : cela doit venir de soi
- radical : il concerne non pas certains contenus de connaissance mais s'adresse aux manières
de connaître, aux sources, au domaine de connaissance (exemple : opinions, perception...).
- hyperbolique : c'est-à-dire extrême.
Le seul critère de vérité qui résiste au doute et la certitude absolue. La perception est
réfutée car illusoire. Il remet en question le raisonnement est également le moi
psychologique. Se qui définit l'absolue certitude transcendantale et le cogito.
La conscience ne se trouve pas, elle ne se démontre pas, c'est le résultat d'une
expérience existentielle.
le 20/11/09
Autrement dit, la conscience est l'essence même de l'homme, elle est apodictique
(absolument indubitable). La formule la plus courte pour l'exprimer est le fameux cogito : je
suis, j'existe. L’epoke (vient du grec, = suspension du jugement) signifie que le doute
provisoire, il va pouvoir nous donner le portrait de l'être humain, ce que sont les facultés
conscience. Il en arrive à dire qu'une chose qui pense est une chose qui doute, qu'il conçoit,
qui entend, qui veut, qui ne veut pas, qui affirme, qui nie, qui imagine, et qui s'en. concevoir +
entendre = connaissance.
vouloir + ne pas vouloir = libre arbitre. Le libre arbitre c'est la capacité pour la conscience de
se déterminer elle-même proportionnellement à sa connaissance du vrai et du bien. C'est
l'idée d'une certaine part d'autonomie de la conscience. Il y a deux types de rapports
possibles à la liberté pour l'homme :
- le libre arbitre. C’est celle le plus haut degré
- la liberté d'indifférence. Elle est hasardeuse, et de plus bas degrés.
imagine + sens = perception.
Un sujet humain est capable de toutes les, capable de connaissance, et de perception.
Si l'être humain est capable de libre arbitre, ceci signifie qu'il y a une certaine dimension
morale, une conscience morale chez l'humain. Plus tard Alain écrira « toute conscience est
implicitement moral ». La conscience est aussi une mémoire puisque mémoriser et remettent
à l'esprit un événement passé. Elle est également la capacité de se projeter dans le futur.
Berkeley, philosophe anglais, a dit : « être c’est être perçu ». Schopenhauer dira plus
tard : « le monde est ma représentation »
Le cogito présuppose l'existence de la conscience de soi puisqu’il y a répétition du mot
«je » (ceci n’est pas un solipsisme = idée selon laquelle une conscience singulière serait la
condition d’existence des êtres et des choses). Il formule dans le langage= patrimoine
commun= intersubjectivité, il nous permet de relever un certain nombre de problème. La
science n'accède à son unicité que par la médiation d’un dédoublement.
La conscience de soi est le résultat d'un ensemble de médiations complémentaires qui
sont toutes problématiques :
- le regard parental (voir de la mère) qu'il soit bienveillant, malveillant, ou absents.
- la dimension du langage, cela nous apprend que la conscience de soi n'est pas spontanée
chez l’être humain mais le résultat d’une expérience tardive. Emmanuel Kant disait : « c’est
comme une aurore le jour où la faculté élève l’homme infiniment au dessus de tous les êtres
vivants sur terre. Dorénavant l’enfant ne reviendra plus jamais à son ancienne manière de
parler » Ceci veut dire que la conscience doit pouvoir à la fois être sujet connaissant et l’objet
connu (ex : quand on regarde une photo, on est capable de ce pointé du doigt et dire c’est moi).
Le « je » (= la conscience de soi) peut avoir une permanence intuitive mais le moi
change tout le temps. Tout le paradoxe de la conscience est le processus par lequel nous
pouvons nous reconnaître. Selon Lacan, philosophe français, dans son Stade du miroir :
quand on présente un miroir à un bébé il voit une image qui lui semble jubilatoire mais
quelques mois plus tard, lorsqu’il se retrouvera à nouveau devant un miroir, il va voir un
enfant en face de lui mais va lui sembler inquiétant, ceci est traumatisant, c’est la première
fois que l’enfant prend conscience de soi. Il est donc question pour l’enfant d’intégrer et
reconnaître sa propre image alors qu’il s’ignore. La conscience de soi est donc provisoire,
fragile et peut être altérée dans la névrose et aggravée par la psychose.
le 25/11/09
II L’hypothèse de l’inconscient psychique
Sigmund Freud, L’hypothèse de l’inconscient psychique
L’hypothèse de l’inconscient psychique est le fait qu’il puisse y avoir un certain nombre
de pensée qui ne soit pas disponible à la conscience mais qui pourtant existe.
En effet la mémoire peut être sélective. On peut prendre l’exemple de l’iceberg :
- une partie congrue, perceptible
- une partie immergée, imperceptible
Freud n’était pas un philosophe mais le père fondateur de la psychanalyse (=science).
Il constate une chose : qu’il s’agisse à l’échelle de l’homme « sain », « normal », ou qu’il
s’agisse de l’homme pathologiquement affecté (=malade). Il existe dans le déroulement de la
vie consciente un certain nombre de symptômes plus ou moins contraignants qui font signe
d’un certain nombre de pensée et qui peuvent donc témoigner d’une activité. Ces signes, pour
l'homme normal sont appelés lapsus linguae ou actes manqués (= oublies). Ensuite, il y a ce
que Freud appelle les névroses, ce sont ensemble de troubles du comportement qui vienne
contaminer la vie psychique mais qui n'ont aucune source somatique (qui relève du corps).
Cela veut dire que certaines personnes peuvent avoir des obsessions. ex: (toc, phobies...). On
distingue les hystériques des névroses obsessionnelles. Les hystériques sont généralement des
femmes, à l'époque, il n'y avait aucun moyen de la soigner. On peut citer quelques exemples de
symptômes : paralysie du membre supérieur (gauche ou droit), impossibilité de tenir la tête
droite, troubles de la vision, impossibilité de parler sa langue maternelle, impossibilité de
boire malgré une soif dévorante. Le problème est l'étiologie (= cause) des névroses. Brever
pratiquait et l'hypnose pour expliquer la névrose. Il en a déduit qu'elle est liée à l'histoire
affective du sujet. Il en a une partie, qui, parce qu'elle est incompatible avec notre conscience
est refoulée dans l'inconscient.
« Les hystériques souffrent de réminiscences (= souvenir) ». Selon Freud,
l'inconscient a donc à voir avec notre passé. Mais cette mémoire affective n'est pas détruite et
influence voit déterminer notre comportement à notre insu notamment ceux qui sont le plus
sensible dans point de vue affectif. C'est lorsque la conscience se relâche que se manifeste
l'inconscient : « l'interprétation des rêves et la voie royale qui mène à la connaissance de
l'inconscient ». Le rêve et la réalisation symbolique de désirs inconscients. Interprété c'est
partir d'un discours manifeste pour arriver au sens latent. Le désir renvoie toujours au corps
= dimension corporelle. Rêver c'est donc vouloir se faire plaisir. Freud nous dit «
l'inconscient c'est l'infantile en nous » on pourra même dire la conscience de la sexualité
infantile en nous. La sexualité est l’ensemble des pulsions et des désirs qui sont déterminés
par le principe de plaisir.
Selon Freud, au début l’être humain n’est pas un être de raison, il répond à des
pulsions. Le premier plaisir sexuel humain c’est le plaisir orale (ex : un bébé met tout dans sa
bouche). Il y a selon lui une évolution qui passe par le désir sexuel :
- l’oralité
- le sadique anal (ex : enfant fière de ses excréments)
- stade génital
La conscience à un caractère superficielle et nourrit un certain nombre d’illusion.
Une pulsion est charnière (ex : faim, soif …). Elle a 4 aspects :
- son but : le plaisir, la satisfaction
- son intensité (est variable)
- sa source (est somatique)
- son objet : indéterminé
Au sens freudien, le désir est une pulsion associée à la représentation de son objet
(ex : pulsion de la faim ensuite possibilité de désirer des gâteaux, de la viande …). La
représentation d’une pulsion s’appelle une motion. Autrement dit se qui est généralement
refoulé dans l’inconscient est la motion. Finalement le sujet humain, surtout dès l’enfance est
un réseau de pulsions. Il y a 2 tendances de l’esprit, de l’activité humaine :
- Eros, la vie (manger, dormir, se reproduire…)
- Hanatos (= pulsion destructive).
le 27/11/09
a/ topique 1
Freud nous propose une sorte de cartographie du sujet humain : mémoires et
consciences sont concentrées sur la partie supérieure de l'iceberg appelé conscient. Au milieu
de cet iceberg, et il y a une partie que l'on nomme préconsciente. Est l'ensemble des pensées
virtuellement disponibles conscience. Elle s'exprime entre autres dans les rêves. Il reste une
partie cachée de l'iceberg : inconscient.
b/ topique 2
Freud va figurer le moi, c'est-à-dire la conscience fondée ou associée à la conscience de
soi. La conscience est totalement périphérique, et dans la partie inférieure est et le « ça ». Il
y a également une partie supérieure appelé le surmoi : analogue dans l'inconscient de la
conscience morale qui autorise, qui interdit, qui congratule, ou qui culpabilisent et exercent la
force de refoulement. C'est en quelque sorte un résidu de discours parental et donc de
l'éducation. Dans la constitution moi, l'historique de l'inconscient a une influence.
La logique œdipienne : le complexe d'Oedipe est la notion centrale de la psychanalyse.
Elle permet d'expliquer par rapport à quelle logique leur confiance se constitue comme tel.
Freud se base sur la littérature pour expliquer la psychanalyse (particulièrement notre
tragédie). Il a découvert le complexe d’Oedipe en faisant son auto-analyse, dans l'essence et
la psychanalyse , registre épistolaire, correspondance entre Fliess et lui.
Les névroses obsessionnelles sont l'ensemble de symptômes névrotiques, l'ensemble des
pensées répétitives qui ont pour fonction de faire écran entre le sujet et une part la réalité et
d'autre part certains désirs inconscients.
Ex : Freud avait un étudiant qui avait une obsession : il se trouvait trop gros et entame
un donc un régime. Il commença à avoir des comportements illogiques. Il allait au
restaurant achetait en dessert mais ne le mangeait pas. Un jour il vient voir Freud en lui
disant que cela lui devient insupportable et donc qu'il veut se tuer. Freud s'intéresse et
l'interroge donc sur sa vie sentimentale. Il apprend qu'il est amoureux d'une fille à
l'université mais qu'il a un rival. Il est étudiant allemand stagiaire en Angleterre et est
surnommé Dick, qui signifie gros en Allemand. En fait il désirait fille mais le garçon fait
écran, il s’identifie à lui et veut le tuer mais ne peut pas. Il veut donc se tuer lui-même.
le 02/12/09
III Le déterminisme scientifique
Toute science rigoureuse comme telle à donc une certaine vocation au déterminisme.
Outre le fait que chaque science soit en mesure de définir son propre objet c'est-à-dire de
circonscrire de son langage propre dans certains champs du réel ; les sciences visent à
confronter le principe de causalité nécessaire en vue de la prévisibilité des phénomènes. Le
savant qui a thématisé le déterminisme est le mathématicien physicien Simon Laplace. Il
nous dit : « imaginez qu'une intelligence supérieure est à la fois connaissance à l'échelle
autant macroscopique que microscopiques de l'État de l'univers ainsi que des lois physiques de
cet univers. Cette même intelligence pourrait en ce cas anticipé sur tous les états futurs de ce
même univers ».
Conséquences :
- le déterminisme se présente comme un horizon qui a pour vocation d'orienter nos recherches
- le déterminisme a pour but, et dans la mesure du possible, d'éliminer le hasard
Nous remarquons que la chimie est déterministe, certaine physiques sont déterministe,
la biologie l’est également. Freud par conséquent affirme que la conscience est déterminée
par un certain nombre de motifs qui en on se nos choix à notre insu y compris à l'état de
veille. D'une certaine manière, si l’inconscient n'était pas déterminé mais en quelque sorte
une mémoire neutre, il n'aurait aucune incidence sur notre vie psychique. Cette mémoire
effective peut-être la clé de l'interprétation de bon nombre de nos comportements inexpliqués
jusqu'à lors. Freud a voulu prouver la véracité du principe de déterminisme psychique par le
moyen de la suggestion post hypnotique : il s'agit en ce cas d'enjoindre (< injonction) à un
patient sous sommeil hypnotique d'obéir à un ordre formel mais pendant une période de
veille, vérifier si celui-ci obéit coûte que coûte. L'inconscient est un épiphénomène (= prétexte
superficielle qui cache quelque chose de plus profond).
Conséquences :
- Spinoza au XVII siècle, dans son éthique , disait que les hommes se croient libres car ils
sont conscients de leurs actes mais il s'ignore les causes qui les déterminent. Le
déterminisme psychique abonde dans ce sens il remet en cause le libre arbitre comme
illusoire. Cela n'a pas pour idée de nier une disposition de l'homme à la liberté mais celle-ci
n'est pas immédiate mais à conquérir par le moyen de la psychanalyse.
ème
Ce principe remet en cause toute forme de surestimation de la conscience quant aux pleins
pouvoirs qu'elle pourrait avoir en l’homme. Et ceci aussi explique ce pourquoi les êtres
humains ont une tendance à reproduire mécaniquement sur leur enfants les comportements
qu'ils ont subi lors de leur propre éducation. Toutefois l'expérience de la gestion post
hypnotique relève plus d'artefact intersubjectif expérimentale neutre.
IV Critiques et soupçons à l’égard de la psychanalyse
a/ le philosophe allemand Karl Popper (épistémologue) ( < episteme =
science en grec ; et lagos = langage, logique, raison).
Si on considère l'histoire de toutes les sciences rigoureuses, toute théorie scientifique c'est
d'abord dans la perspective de révolutionner une autre théorie et de s'y substituer si bien que
toutes les sciences doivent être anti dogmatique. Elles doivent être aussi potentiellement
falsifiables. La falsification n'est pas la rectification d'une les il s'agit de la révolutionner et
de la remplacer totalement. Karl Popper reproche à la psychanalyse (et indirectement à
Freud) d’être infalsifiable.
b/ Sartre (consensualiste)
Il reproche à la psychanalyse la forclusion (= séparation totale) de l’inconscient psychique. Il
dit : « pour qu’une idée soit une idée et qu'une pensée soit une pensée encore faut-il que même
furtivement cette idée fut présenté à la lumière de la conscience. Il en conclut que
l’inconscient est en quelque sorte une volonté de se mentir à soi-même et de produire à
l'encontre des difficultés que peut engendrer l’expérience du réel un certain nombre de
stratégies d’évitement. Il en conclut que l’inconscient c’est la mauvaise foie la conscience.
c/ Alain (consensualiste)
Il dit :« l’inconscient est une méprise sur le moi, c'est une idolâtrie du corps. Par
conséquent, selon lui, la psychanalyse a tendance à surévaluer de rôle du corps au détriment
de la conscience de soi et d'attribuer à ce qui est matériel des valeurs et des qualités
spirituelles se qui est proprement la définition de l'idolâtrie ». Finalement l'inconscient pour
lui n'est que la survivance du petit enfant capricieux et tyrannique qui existe en nous tous et
qui s'amuse à faire le fou. Et donc Alain renverse la logique œdipienne sur elle-même par la
formule suivante : « ce que mon père méritait d'être, je le serais.Telle est la piété filiale ».