Mixité sociale et accession - Communauté de Communes Bretagne
Transcription
Mixité sociale et accession - Communauté de Communes Bretagne
Mixité sociale et accession L’année 2010 a connu un rebond du nombre d’accession PTZ en Bretagne Romantique comme ailleurs dans l’aire urbaine. Cette augmentation est à mettre en regard de la reprise de l’activité des marchés de l’immobilier tant en neuf qu’en ancien. 2010 a bénéficié sans doute également d’un effet d’anticipation suite à l’annonce de la modification du régime d’attribution des PTZ et de la suppression du Pass foncier à compter du 1er janvier 2011. De nombreux ménages auraient alors fait aboutir leur projet d’acquisition avant fin 2010. L’année 2011 pourrait connaître le même effet suite à l’annonce du recentrage sur le neuf du nouveau PTZ + dès janvier 2012. La suppression du PTZ pour l’acquisition d’un bien sur le marché de l’occasion devrait entraîner un ralentissement de l’activité de ce marché, et pénaliser les primo-accédants candidats à l’accession en ancien. Qu’en sera t’il en Bretagne Romantique quand on sait que 40 % environ des acquisitions en ancien sont faites grâce à un PTZ ? Sommaire Æ Une nette reprise des PTZ en 2010 qui accompagne l’embellie des marchés du neuf et de l’ancien Æ Les opérations PTZ du périurbain sont différentes de celles de la périphérie rennaise Æ Au sein de la Bretagne Romantique, 55 % des PTZ se localisent sur le secteur mixte NOVEMBRE 2011 Une nette reprise des PTZ en 2010 qui accompagne l’embellie des marchés du neuf et de l’ancien Evolution du nombre de PTZ selon le type d’opérations en Bretagne Romantique 300 274 264 238 250 239 209 192 200 150 100 50 0 2005 2006 2007 2008 2009 2010 Construction maison neuve (terrain compris) Construction maison neuve (hors achat terrain) Acquisition-Amélioration Achat neuf Source : SGFGAS DREAL Bretagne Une nette reprise du nombre de projets d’accession à la propriété financés par un PTZ en 2010 en Bretagne Romantique. En 2010, en Bretagne Romantique, 274 PTZ ont été accordés à des primoaccédants pour les aider à financer leur projet d’accession à la propriété. Cela concerne prioritairement le logement individuel (96 %). Le volume de PTZ en 2010 est le plus élevé de ces 6 dernières années. L’évolution importante en un an, + 82 PTZ, soit une augmentation de + 43 %, ne modifie pas la répartition par type de dossier. Elle reste très proche de ce que l’on a observé les années passées : 48 % des dossiers financés avec un PTZ en Bretagne Romantique concernent la construction neuve d’une maison individuelle1, 47 % une acquisition dans l’ancien, et 5 % seulement un achat en promotion immobilière. En acquisition-amélioration, le nombre de PTZ accordés en 2010 (128) est le plus élevé de ces dernières années. En construction neuve, on retrouve les niveaux élevés de 2005 : 132 dossiers en 2010, 141 en 2005. Entre ces deux dates, le nombre de PTZ en neuf n’avait cessé de diminuer. L’évolution en un an a plutôt profité à l’ancien : + 49 % du nombre de PTZ, contre + 43 % pour la construction neuve. Ces augmentations accompagnent la reprise des marchés de l’immobilier en 2010, tant en neuf, en individuel pur, qu’en ancien, après une année 2009 morose, même si les volumes de vente restent bien en-deçà de ceux des meilleures années de la décennie. En ancien, la part de marché du PTZ2 reste globalement stable : 41 % en 2010 (de 37 % à 43 % entre 2005 et 2009). En construction neuve de maisons individuelles, elle augmente constamment ces dernières années. De 37 % entre 2005 et 2007, années durant lesquelles les permis de construire pour un individuel pur ont été les plus nombreux, à 47 % en 2008, puis 56 % en 2009 en pleine crise, la part de marché du PTZ en construction neuve atteint 67 % en 2010. Le PTZ a contribué à maintenir l’activité immobilière en Bretagne Romantique pendant les années difficiles, et a permis à de nombreux ménages d’accéder à la propriété malgré le contexte de crise. Mais, la construction neuve sur le territoire est aussi plus ‘’sociale’’, ce qui peut à nouveau interroger l’évolution de la mixité dans le territoire. D’un tiers il y a encore 5 ans, les ménages PTZistes qui font construire sont désormais deux-tiers environ. Le recentrage sur le neuf du ‘’nouveau’’ PTZ à compter de janvier 2012 devrait conforter cet état de fait, et en contrepartie fragiliser le marché de l’ancien sur le territoire, et en exclure les ménages les plus modestes. PTZ par type d'opération en 2010 (source SGFGAS-DREAL Bretagne) 5% 44% 47% 4% Achat neuf Acquisition-Amélioration Construction maison neuve (hors achat terrain) Construction maison neuve (terrain compris) En Bretagne Romantique, une répartition des PTZ relativement équilibrée entre opérations en neuf et acquisitions en ancien. 2 1 Que le terrain soit compris ou non dans le plan de financement Nombre de PTZ accordés pour une acquisition en ancien rapporté au nombre de ventes en immobilier d’occasion AUDIAR / Bretagne Romantique / Mixité sociale et accession / Novembre 2011 / 2 Les opérations PTZ du périurbain sont différentes de celles de la périphérie rennaise L’augmentation notable du nombre de PTZ accordés en Bretagne Romantique en 2010 est constatée également dans les autres territoires périurbains. Les couronnes de l’aire urbaine enregistrent une hausse de 52 % (+ 619 PTZ entre 2009 et 2010) à imputer aux projets de constructions neuves de maisons individuelles mais également aux achats en promotion immobilière. Le PTZ conforte le développement pavillonnaire du périurbain, puisque 46 % des dossiers PTZ accordés dans les couronnes de l’aire urbaine concernent des projets de construction neuve de maisons individuelles. L’ancien tire toutefois son épingle du jeu et rivalise avec le neuf (42 % des dossiers). La périphérie rennaise présente en revanche des dossiers PTZ très caractéristiques d’un marché urbain. La répartition des dossiers selon le type d’opérations est donc très différente de ce que l’on observe dans le périurbain. Sur Rennes Métropole hors Rennes, un dossier PTZ sur deux correspond à une acquisition en neuf (promotion immobilière). En un an, le nombre de PTZ en périphérie rennaise a connu une hausse plus forte que dans le périurbain : + 67 %, soit + 574 PTZ. Cette augmentation a surtout profité aux achats en neuf. La périphérie rennaise se distingue également du périurbain du point de vue du type de logements concernés par le PTZ, avec quasiment autant d’individuel que de collectif (55 % - 45 %), alors qu’ailleurs, l’individuel domine très largement 87 % (96 % en Bretagne Romantique). Part des PTZ selon le type d'opérations financées et selon les territoires en 2010 Achat neuf acquisitionamélioration Bretagne Romantique 5% 47% 48% Couronnes de l'aire urbaine 12% 42% 46% 49,5% 36,5% 14% Rennes Métropole hors Rennes construction maison neuve* Source : SGFGAS * que le terrain soit intégré ou non au dossier de PTZ Les PTZ ne concernent pas les mêmes types de dossiers qu’on soit dans le périurbain ou en périphérie rennaise. Le marché urbain rennais laisse la part belle aux achats en promotion immobilière, tandis que le périurbain se conforte dans le développement pavillonnaire, en partageant toutefois avec l’ancien. Au sein de la Bretagne Romantique, 55 % des PTZ se localisent sur le secteur mixte Au sein de la Bretagne Romantique, les ménages PTZistes se répartissent sur toutes les communes, notamment sur celles du secteur mixte. Ce dernier localise en effet 55 % des opérations financées avec un PTZ en 2010. Combourg représente 12 % des PTZ du territoire, et les secteurs ruraux environ 16 % chacun. Cela diffère peu si l’on analyse séparément le neuf et l’ancien. Seule différence, en neuf, le poids du secteur mixte s’atténue un peu (48,4 %), au bénéfice du secteur rural en développement (21,5 %). En un an, l’augmentation du nombre de PTZ sur le territoire a essentiellement profité aux secteurs ruraux, notamment en construction neuve. Sur l’ensemble de la communauté de communes en 2010, les dossiers PTZ se répartissent assez équitablement entre acquisition-amélioration et construction neuve. C’est le cas dans le secteur mixte et le secteur rural en développement. En revanche, Combourg se distingue avec plus d’un dossier PTZ sur deux qui relève d’une acquisition en ancien. C’est l’inverse pour le secteur rural en croissance modérée. A l’échelle des communes, cette répartition est assez fluctuante d’une année sur l’autre. Nombre de prêts à taux zéro financés en Bretagne Romantique en 2010 par secteur, et part selon la nature de l’opération PTZ % acquisition amélioration % construction maison neuve* Combourg 33 54,5% 42,4% Secteur Mixte 150 46,0% 47,3% Secteur rural Croissance modérée 48 43,8% 54,2% Secteur rural en développement 43 46,5% 48,8% Total 274 46,7% 48,2% Source : SGFGAS * que le terrain soit intégré ou non au dossier de PTZ Nota : les dossiers PTZ en « achat neuf » ne sont pas pris en compte Le secteur mixte, avec 150 PTZ accordés en 2010, localise 55 % des opérations financées de la Bretagne Romantique. AUDIAR / Bretagne Romantique / Mixité sociale et accession / Novembre 2011 / 3 Nombre total de PTZ en 2010 source SGFGAS 15 13 6 14 Nombre de PTZ en 2010 25 8 9 34 33 17 7 34 8 7 17 14 nb de PTZ inférieur ou égal à 5 28 6 Combourg Secteur mixte 17 Secteur rural en développement Secteur rural croissance modérée Toutes les communes sont concernées par l’installation de ménages PTZistes. Les plus importants volumes se situent sur le secteur mixte qui localise 55 % des PTZ de la Bretagne Romantique. En tendance depuis 2005, il est possible de dégager des dominantes, c’est à dire des communes dont les primo-accédants PTZistes accèdent à la propriété plutôt dans l’ancien, et d’autres où ils accèdent plutôt dans le cadre de la construction neuve d’une maison individuelle. Les communes du sud seraient plutôt dans une dominante ‘’neuf’’, celles du nord se répartiraient entre neuf et ancien ; entre les deux, des communes plutôt à dominante ‘’ancien’’. Parmi les communes, on peut citer notamment Saint Thual et Lanhélin qui présentent une très nette dominante en neuf, avec systématiquement, chaque année, des dossiers en neuf largement supérieurs à ceux en ancien. A l’inverse, à Dingé, les accédants en PTZ le sont très nettement sur des acquisitions en ancien. A Saint Domineuc et à Tinténiac, les dossiers en neuf dominent notamment si l’on intègre les acquisitions en promotion immobilière, qui, au sein de la Bretagne Romantique, se font essentiellement sur ces communes. Dominante des dossiers PTZ accordés en Bretagne Romantique depuis 2005 Source SGFGAS Pas de réelle dominante : moitié Acquisition-amélioration / moitié construction neuve Dominante plutôt en neuf Dominante plutôt en acquisition-amélioration En tendance depuis 2005, les communes du sud attirent plutôt des ménages qui accèdent à la propriété, grâce à un PTZ, en neuf. Cela ne surprend pas puisque ces communes font partie de celles qui ont autorisé les plus gros volumes d’individuels purs, et ce sont également celles où le marché de l’ancien est le plus cher, donc moins accessible aux primo-accédants. Le Prêt à Taux Zéro (PTZ) est un prêt aidé par l’Etat, destiné aux primo-accédants d’une résidence principale, remboursable sans intérêt sur une durée plus ou moins longue suivant le niveau de ressources de l’emprunteur, de la zone géographique et de la nature de l’opération (neuf ou ancien) avec possibilité pour les ménages les plus modestes de différer totalement ou partiellement le remboursement d’une fraction du prêt. Au cours de la période 2005-2010, les conditions d’attribution du PTZ sont restées inchangées. Au 1er janvier 2011, le PTZ + est entré en vigueur. A la différence du précédent, ce nouveau PTZ est accessible à tous les accédants sans condition de ressources. Le montant du prêt est fixé en fonction du nombre de personnes devant occuper le futur logement, de sa situation géographique et de ses caractéristiques énergétiques. Suite au plan d’austérité, ce nouveau PTZ+ connaîtra dès janvier 2012 un changement important : il ne concernera désormais que des acquisitions en neuf. Réf 2011B-HP2011-ETU-018 AGENCE D’URBANISME ET DE DÉVELOPPEMENT INTERCOMMUNAL DE L’AGGLOMÉRATION RENNAISE 4 Avenue Henri Fréville, CS 40716 35207 RENNES cedex 2 Tél. 02 99 01 86 40 Fax 02 99 01 86 69 www.audiar.org Contact Amélie LEFOUR Tél. 02 99 01 85 18 [email protected] 4 / AUDIAR / Bretagne Romantique / Mixité sociale et accession / Novembre 2011