js bach, cantates de noël philippe herreweghe

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js bach, cantates de noël philippe herreweghe
J. S. BACH, CANTATES DE NOËL
PHILIPPE HERREWEGHE
| ma. 22 déc. 20h | symphonique
Chœur et Orchestre du Collegium Vocale Gent
Philippe Herreweghe, direction
Dorothee Mields, soprano
Damien Guillon, contreténor
Thomas Hobbs, ténor
Peter Kooij, basse
Johann Sebastian Bach (1685-1750)
Cantate BWV 62, «Nun komm, der Heiden Heiland»
[Viens à présent, Sauveur des païens]
I. Chœur : Nun komm, der Heiden Heiland
II. Aria (ténor) : Bewundert, o Menschen, dies große Geheimnis
III. Récitatif (basse) : So geht aus Gottes Herrlichkeit und Thron
IV. Aria (basse) : Streite, siege, starker Held
V. Récitatif (soprano, contralto) : Wir ehren diese Herrlichkeit
VI. Choral : Lob sei Gott dem Vater g’ton
[19 min]
Cantate BWV 91, «Gelobet seist du, Jesu Christ»
[Loué sois-tu, Jésus-Christ]
I. Chœur : Gelobet seist du, Jesu Christ
II. Récitatif (soprano) : Der Glanz der höchsten Herrlichkeit
III. Aria (ténor) : Gott, dem der Erden Kreis zu klein
IV. Récitatif (basse) : O Christenheit ! Wohlan
V. Aria (soprano et alto) : Die Armut, so Gott auf sich nimmt
VI. Choral : Das hat er alles uns getan
[17 min]
Entracte
Cantate BWV 40, «Darzu ist erschienen der Sohn
Gottes»
[C’est pour cela que le Fils de Dieu est apparu]
La saison 15/16 de l’AuditoriumOrchestre national de Lyon est fleurie par
I. Chœur : Darzu ist erschienen der Sohn Gottes
II. Récitatif (ténor) : Das Wort ward Fleisch
III. Choral : Die Sünd macht Leid
IV. Aria (basse) : Höllische Schlange, wird dir nicht bange ?
V. Recitativo accompagnato (alto) : Die Schlange, so im Paradies
VI. Choral : Schüttle deinen Kopf und sprich
VII. Aria (ténor): Christenkinder, freuet euch !
VIII. Choral : Jesu, nimm dich deiner Glieder
[16 min]
Cantate BWV 63, «Christen ätzet diesen Tag»
[Chrétiens, gravez ce jour]
L’Auditorium-Orchestre national de Lyon est un établissement de la Ville de Lyon, subventionné par l’État, soutenu par la Région Rhône-Alpes.
Licences n° 1064009–1064010–1064011 – Photo couverture : Philippe Herreweghe © Michiel Hendryckx
I. Chœur : Christen, ätzet diesen Tag in Metall und Marmorsteine
II. Récitatif (alto) : O selger Tag ! o ungemeines Heute
III. Duo (soprano, basse) : Gott, du hast es wohl gefüget
IV. Récitatif (ténor) : So kehret sich nun heut’ das bange Leid
V. Duo (alto, ténor) : Ruft und fleht den Himmel an
VI. Récitatif (basse) : Verdoppelt euch demnach
VII. Chœur : Höchster, schau’ in Gnaden an
[28 min]
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allait par la suite sans cesse puiser en recyclant
ses compositions. Si les toutes premières œuvres
de Leipzig présentent une structure en deux
parties – jouées séparément pendant l’office –,
Bach opte rapidement pour une cantate d’un
seul bloc, de moindre dimension. Ces œuvres
sont souvent des cantates chorales, fondées sur
une même mélodie déclinée essentiellement
dans la polyphonie du chœur initial et reprise de
manière syllabique dans le choral final.
LA CANTATE DANS LA LITURGIE LUTHÉRIENNE
La cantate trouve son origine en Italie, mais se
développe dans l’Europe baroque sous différentes
formes, tant sacrées que profanes. Elle sera ainsi
à l’honneur dans l’Allemagne du nord luthérienne
de la première moitié du
xviiie siècle,
renouvelée
et abondamment employée dans le culte religieux.
La cantate sacrée revêt ici un caractère et une
fonction rhétorique : elle vient commenter en
musique les mots du pasteur. Rappelons-nous que
Les cantates chorales BWV 40, 62, 63 et 91,
données ce soir, appartiennent à cette période
extrêmement féconde des années 1723-1724.
Elles correspondent toutes quatre aux solennités
de l’Avent ou de Noël.
Luther avait repris à son compte ce mot célèbre
de saint Augustin, «Qui bene cantat bis orat» [«Qui
chante bien prie deux fois»], offrant à la musique
une place de choix dans les offices.
BACH, LE MAÎTRE DE LA CANTATE
Au vu de l’œuvre de ses contemporains, Bach
n’a pas un catalogue de cantates d’église très
étendu : il aurait écrit trois cents opus, dont seuls
deux cents sont conservés aujourd’hui. Johann
Philipp Kreiger (1649-1725), qui occupa pendant
presque cinquante ans la charge de maître de
chapelle auprès du duc de Saxe-Weissenfels,
aurait quant à lui livré pas moins de deux milles
cantates sacrées. Georg Philipp Telemann (16811767) en aurait produit environ mille cinq cents
à Hambourg, tandis que Christophe Graupner
(1683-1760) en composa mille quatre cents
pour la cour de Hesse-Darmstadt. Et pourtant,
Bach se pose véritablement comme un maître du
genre. À l’instar de toute son œuvre, ses cantates
concentrent une profondeur et une complexité
inégalée.
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Les compositions du Cantor de Leipzig tiennent
en une vingtaine de minutes. La forme employée,
conventionnelle, est empruntée en partie à
l’opéra. Elle fait alterner plusieurs sections qui
possèdent chacune une fonction particulière :
un chœur d’ouverture éloquent, des récitatifs
à la teneur presque dogmatique, des arias
laissant s’exprimer sentiments et mouvements
intérieurs, et un choral – cantique harmonisé
à plusieurs voix – qui vient clore l’œuvre en
reprenant habituellement des éléments du
chœur introductif. L’articulation de ces divers
éléments offre au maître de chapelle une palette
d’expression colorée.
Bach n’écrivit des cantates d’église que sur des
périodes très délimitées. C’est d’abord à Weimar
entre 1714 et 1717, lorsqu’il quitte sa seule charge
d’organiste et qu’il devient «Konzertmeister»,
avec l’obligation de composer une cantate par
mois. Puis, lorsqu’après un séjour à Coethen,
il arrive en 1723 comme cantor à Leipzig,
où il résidera pendant vingt-sept ans, jusqu’à
sa mort. Les musicologues ont introduit un
regroupement dans la chronologie, définissant
un premier cycle qui recouvrait la période de
mai 1723 à mai 1724, un second cycle courant
de mai 1724 à mai 1725, et enfin un troisième
de mai 1725 à mai 1726. Durant ces trois années
seulement, Bach écrivit la quasi-totalité de ses
cantates, se créant un répertoire dans lequel il
La Cantate BWV 62, «Nun komm, der Heiden
Heiland» [Viens à présent, Sauveur des païens]
ouvre le temps de l’Avent. Elle fut composée
sur un livret anonyme pour être chantée le 3
décembre 1724 à Leipzig. Pédagogue, Bach livre
un enseignement théologique sur le sens véritable
du mystère de la Nativité à venir. La cantate
s’ouvre avec un chœur monumental qui décline
la première strophe du choral, commentée par
des sections instrumentales colorées du cornet.
La tonalité de si mineur, reprise dans le choral
final, est associée à la douleur, elle rappelle
l’entrée dans ce temps de pénitence et d’attente
qu’est l’Avent. La sicilienne de l’aria de ténor
aux accents haendeliens invite à la méditation.
Le récitatif et l’air pour basse constituant les
numéros centraux adoptent un ton en ré majeur.
La symétrie tonale en arche – alternance du ré
majeur et de son relatif si mineur – témoigne
d’une construction finement élaborée. Le cours
récitatif en duo conduit au choral final, dont
les paroles sont la dernière strophe du cantique
initial.
Le jour de Noël de cette même année 1724, les
fidèles de Leipzig entendait pour la première
fois la Cantate BWV 91, «Gelobet seist du, Jesu
Christ» [Loué sois-tu, Jésus-Christ]. Le chœur
initial repose ici aussi sur une alternance entre
l’énonciation contrapuntique des vers du cantique
de Luther et des ritournelles instrumentales
jubilatoires. La présence des cors et timbales et
la tonalité de sol majeur introduisent d’emblée la
solennité de l’œuvre, tout entière à la gloire de
Dieu. La seconde section de la cantate revêt une
forme particulière : la voix de soprano, quasiment
à nu, passe tour à tour du récitatif au choral.
C’est alors dans la crèche que nous transporte
l’aria pour ténor, accompagnée de hautbois aux
couleurs pastorales. La voix de basse s’adresse au
fidèle dans un noble récitatif : «Allons, apprête-toi
à recevoir chez toi le Créateur». Le duo qui suit
est un bijou délicat, empli d’affects à l’italienne,
de symboles et de figuralismes, balançant entre
terre et ciel. Le choral final rassemble l’effectif
initial au complet.
La Cantate BWV 40, «Darzu ist erschienen
der Sohn Gottes» [C’est pour cela que le Fils de
Dieu est apparu] fait suite à la précédente :
elle fut chantée le lendemain de Noël 1724.
Elle en partage le caractère jubilatoire, voire
triomphant, exprimé par des thèmes enlevés aux
motifs joyeux et un instrumentarium renforcé
par la présence des cors et des hautbois. Entre
le chœur initial et le choral couplé d’un chœur
final, Bach a organisé deux sous-parties de
structure identique : récitatif – choral – aria
/ récitatif – choral – aria. Seuls les deux arias
pour basse et ténor se trouvent être de mesure
ternaire : elles constituent, de fait, les points
culminants de la cantate. Le premier air évoque
le démon, «serpent infernal» figuré habilement
par l’écriture aux cellules tortueuses et répétées.
Dans le deuxième air, Bach s’empare de chaque
occasion pour vocaliser les mots, spécialement
les occurrences de «freuet» [réjouissez-vous].
L’évocation farouche du démon vient assombrir
le caractère pastoral de cet air de Noël.
L’analyse stylistique de la célèbre cantate de
Noël BWV 63, «Christen ätzet diesen Tag»
[Chrétiens, gravez ce jour], ferait dater l’œuvre
de la période de Weimar. En effet, bien que
l’on ne sache rien sur sa création et que certains
éléments d’écriture soient résolument modernes,
l’œuvre se distingue par l’absence de chorals,
tandis que les compositions de Leipzig font de
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ces ensembles une base structurelle. Pourtant,
l’effectif déployé – qui requiert trois hautbois, un
basson, deux trompettes et timbales, en plus de
l’ensemble à cordes – semble bien supérieur aux
moyens dont disposait Bach à la Schlosskirche
de Weimar. Le 25 décembre 1723, la cantate
est chantée à Saint-Thomas et Saint-Nicolas de
Leipzig, juste après la création du Magnificat,
avant d’être reprise en 1729. La composition
observe une parfaite symétrie : chœur – récitatif
accompagné – aria – récitatif – aria – récitatif
accompagné – chœur. Celle-ci met en évidence
le récitatif central, pourtant secco (sans orchestre)
et très bref, dont la gravité est accentuée par des
fusées de doubles croches. Les arias sont toutes
deux des duettos, l’un accompagné du hautbois
solo, l’autre des cordes. Enfin les deux chœurs
présentent une forme da capo.
—
Bénédicte Hertz
Biographies
Dorothee Mields, soprano
Dorothee Mields est l’une des meilleures
interprètes des répertoires des xviie et xviiie
siècles, saluée pour la beauté de son timbre
autant que par ses interprétations émouvantes.
Sa technique impeccable et la clarté éthérée
de sa voix font également merveille dans la
musique contemporaine, celle notamment
de Beat Furrer, Gérard Grisey, Hans Werner
Henze et Pierre Boulez. Elle se produit
régulièrement avec le Collegium Vocale Gent,
le Collegium Bach du Japon, la Société Bach
des Pays-Bas, le Freiburger Barockorchester,
le RIAS Kammerchor, l’Orchestre du xviiie
siècle, l’Orfeo Barockorchester, la Lautten
Compagney et le Klangforum Wien, sous la
direction de chefs comme Stefan Asbury, Ivor
Bolton, Frans Brüggen, Pierre Cao, Beat Furrer,
Paul Goodwin, Philippe Herreweghe, Wolfgang
Katschner, Gustav Leonhardt, Emilio Pomárico,
Hans-Christoph Rademann, Ludger Rémy,
Peter Schreier, Andreas Spering, Christoph
Spering, Stephen Stubbs, Masaaki Suzuki et Jos
van Veldhoven.
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Dorothee Mields est l’invitée de grands festivals
internationaux comme le Festival Bach de
Leipzig, le Suntory Music Foundation Summer
Festival au Japon, le Boston Early Music Festival,
le Festival des Flandres, le Festival de Vienne, le
Festival Haendel de Halle, les Niedersächsische
Musiktage et le Musikfest Bremen. Passionnée
par la musique de chambre, elle participe à
des projets comme Lord Nelson at the river
Nile (musiques de Haydn et de contemporains
en rapport avec les batailles de Lord Nelson),
White as Lillies was her Face, mêlant des songs
de John Dowland avec des textes de Heinrich
Heine, Mort exquise, mort parfumée, autour de
compositions impressionnistes françaises, ou
Duft und Wahnsinn [Senteurs et folie] avec Hille
Perl à la viole de gambe et Lee Santana au luth.
Sa discographie, qui se développe sans cesse, lui
a valu de nombreuses récompenses.
Damien Guillon, contreténor
Damien Guillon commence son apprentissage
musical en 1989 à la Maîtrise de Bretagne, se
produisant rapidement comme soprano solo
dans de nombreux oratorios baroques et dans
La Flûte enchantée à l’Opéra de Rennes. De
1998 à 2001, il étudie à la Maîtrise du Centre
de musique baroque de Versailles. En 2004,
il est admis à la Schola Cantorum Basiliensis
pour y suivre l’enseignement d’Andreas Scholl.
Parallèlement au chant, il étudie l’orgue et le
clavecin, obtenant les premiers prix de basse
continue et de clavecin au Conservatoire à
rayonnement régional de Boulogne-Billancourt.
Il se produit régulièrement sous la direction
de Vincent Dumestre, Hervé Niquet, Jérôme
Corréas, Philippe
Pierlot, Jean-Claude
Malgoire, Christophe Rousset, Jordi Savall,
William Christie, Masaaki Suzuki et Philippe
Herreweghe. À la scène, il a chanté Athalia de
Haendel à Ambronay, Teseo du même Haendel
à Nice, Le Retour d’Ulysse de Monteverdi à la
Monnaie de Bruxelles, Il Sant’Alessio de Landi
avec William Christie et les Arts florissants.
Il chante cette saison à Tokyo et Kobe avec le
Collegium Bach du Japon et Masaaki Suzuki ;
en France et en Chine (Pékin et Wuhan) avec
le Banquet céleste ; au Canada, aux États-Unis
et en Europe avec le Collegium Vocale Gent et
Philippe Herreweghe ; à Barcelone et au château
de Versailles avec Jordi Savall.
Outre son activité de chanteur, Damien Guillon
fait actuellement ses débuts comme chef
d’ensemble. En 2009, il a fondé le Banquet
céleste, avec lequel il effectue un travail
minutieux sur le répertoire baroque.
Sa discographie déjà riche, pour Harmonia
Mundi, Virgin Classics, Alpha, K 617,
Ricercar ou Zig-Zag Territoires, lui a valu
plusieurs récompenses. Le premier disque du
Banquet céleste (cantates de Bach) a été salué
unanimement par la critique.
Thomas Hobbs, ténor
Thomas Hobbs est invité en soliste avec les
plus grands ensembles de musique ancienne et
baroque, se produisant dans l’Europe entière
et aux États-Unis. Il travaille régulièrement,
notamment, avec Philippe Herreweghe et le
Collegium Vocale Gent (CGV), ainsi qu’avec
Raphaël Pichon et l’Ensemble Pygmalion.
Il a chanté récemment l’Évangéliste des Passions
de Bach avec le Chœur du King’s College de
Cambridge, le Concert lorrain et l’Ensemble
Pygmalion, les airs des Passions avec l’Academy
of Ancient Music, le CVG et Ex Cathedra,
la Messe en si mineur de Bach avec le CVG, le
Concert lorrain, l’Akademie für Alte Musik de
Berlin, la Bach-Akademie de Stuttgart et le
Bachchor de Fribourg…
À l’opéra, on a pu l’entendre en Télémaque dans
Le Retour d’Ulysse à l’English National Opera, en
Apollo et en Berger dans Orfeo de Monteverdi
avec l’Academy of Ancient Music, dans le rôle
titre d’Albert Herring de Britten et en Ferrando
dans Così fan tutte. C’est aussi un fin récitaliste,
dont le répertoire va de Mozart, Schubert et
Schumann à Vaughan Williams et Brett Dean.
La vaste discographie de Thomas Hobbs inclut la
Messe en si avec le CVG et le Dunedin Consort,
diverses œuvres de Bach avec le CVG, Acis and
Galatea et Esther de Haendel avec le Dunedin
Consort et la Messe en ut de Beethoven avec le
Kammerchor de Stuttgart. Plus récemment, il
a enregistré les Chandos Anthems de Haendel
avec Stephen Layton et l’Orchestre de l’Âge des
Lumières et le Requiem de Mozart avec John
Butt et Dunedin Consort (Gramophone Award
en 2014).
Né à Exeter (Angleterre), Thomas Hobbs a
étudié au Royal College of Music et à la Royal
Academy of Music de Londres et a été Jeune
Artiste de la Royal Philharmonic Society,
Associate Artist de la Classical Opera Company
et membre de l’Académie du Festival d’Aix-enProvence.
Peter Kooij, basse
Le Néerlandais Peter Kooij commence sa
carrière musicale à six ans comme petit chanteur
dans le chœur dirigé par son père. On lui
découvre une belle voix de soprano et, très vite,
il chante en soliste dans de nombreux concerts
et enregistrements. Après des études de violon
au conservatoire d’Utrecht, il suit des cours de
chant auprès de Max van Egmond au Conservatoire Sweelinck d’Amsterdam, où il obtient son
diplôme de soliste. 7
Il a chanté avec des chefs d’orchestre aussi réputés
que Philippe Herreweghe, Ton Koopman, Frans
Brüggen, Gustav Leonhardt, René Jacobs,
Sigiswald Kuijken, Roger Norrington et Iván
Fischer dans les salles de concert les plus prestigieuses au monde, comme le Concertgebouw
d’Amsterdam, le Musikverein de Vienne, le
Carnegie Hall de New York, le Royal Albert
Hall de Londres, le Teatro Colón de Buenos
Aires, les Philharmonies de Berlin et Cologne,
le Palais Garnier de Paris, les salles Suntory et
Casals à Tokyo. Au-delà de l´ensemble des œuvres vocales de
Bach, son répertoire s’étend de Heinrich Schütz
à Kurt Weill. Il a participé à la production de plus d’une
centaine de CD pour Philips, Harmonia Mundi,
Sony, Virgin Classics, Erato et Bis. Cette dernière
maison l’a invité pour enregistrer l´intégrale
des cantates de Bach avec le Collegium Bach
du Japon sous la direction de Masaaki Suzuki. Il a enseigné le chant de 1991 à 2000 au
Conservatoire Sweelinck d’Amsterdam et de
1995 à 1998 au conservatoire d’Hanovre. Il
est professeur depuis 2000 à l’Université des
beaux-arts et de musique de Tokyo, depuis
2005 au Conservatoire royal de La Haye
et depuis 2013 au conservatoire de Brême. Peter Kooij donne des cours d’interprétation en
Allemagne, en France, au Portugal, en Finlande
et au Japon. Il est conseiller artistique de
l’Ensemble vocal européen.
Philippe Herreweghe, direction
Philippe Herreweghe est né à Gand. Dans sa ville
natale, il mène de front des études universitaires
et une formation musicale au conservatoire
dans la classe de piano de Marcel Gazelle. À
cette époque, il commence à diriger et, en 1970,
il fonde le Collegium Vocale Gent. Nikolaus
Harnoncourt et Gustav Leonhardt sont attirés
par son approche exceptionnelle de la musique et
l’invitent à collaborer à l’enregistrement intégral
des cantates de Bach. Très vite, l’approche
vivante, authentique et rhétorique utilisée par
Philippe Herreweghe dans la musique vocale est
partout appréciée et, en 1977, il fonde à Paris
la Chapelle royale, ensemble spécialisé dans
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l’interprétation de la musique française du Siècle
d’or. De 1982 à 2002, Philippe Herreweghe est
directeur artistique des Académies musicales de
Saintes.
Durant cette période, il crée différents ensembles
avec lesquels il désire donner une interprétation
juste et solide d’un répertoire qui s’étend de
la Renaissance à la musique contemporaine.
Ainsi voient le jour l’Ensemble vocal européen,
spécialisé dans la polyphonie de la Renaissance,
et l’Orchestre des Champs-Élysées, fondé
en 1991 dans le but de remettre en valeur les
répertoires romantique et préromantique
interprétés sur instruments d’époque.
À la demande de la prestigieuse Accademia
Chigiana de Sienne, et depuis 2011 avec le
support du programme culturel de l’Union
européenne, Philippe Herreweghe collabore
activement avec le Collegium Vocale Gent au
développement d’un grand chœur symphonique
au niveau européen. Toujours à la recherche de
nouveaux défis musicaux, Philippe Herreweghe
est depuis quelque temps très actif dans le
grand répertoire symphonique, de Beethoven
à Gustav Mahler. Depuis 1997, il est le chef
attitré de la Philharmonie royale de Flandre.
Philippe Herreweghe est également nommé en
2007 chef invité permanent de la Radio Kamer
Filharmonie, aux Pays-Bas.
Outre ces différents postes fixes, il est un chef
invité très demandé auprès d’orchestres comme
l’Orchestre du Concertgebouw d’Amsterdam,
l’Orchestre du Gewandhaus de Leipzig ou
l’Orchestre de chambre Mahler. Avec tous ces
ensembles, Philippe Herreweghe s’est construit
au cours des années une très large discographie
de plus de cent enregistrements auprès des labels
Harmonia Mundi, Virgin Classics et PentaTone.
En 2010, il a fondé son propre label (PHI), où
14 disques sont déjà parus.
Collegium Vocale Gent
[Collegium Vocale de Gand]
En 2010, cela faisait tout juste quarante ans qu’à
l’initiative de Philippe Herreweghe un groupe
de jeunes musiciens a fondé le Collegium Vocale
Gent (CGV). L’ensemble fut l’un des premiers
à étendre à la musique vocale les nouveaux
principes d’interprétation de la musique baroque.
Cette approche authentique, mettant l’accent
sur le texte et la rhétorique, a permis au CGV
d’obtenir en quelques années une reconnaissance
internationale et d’être invité dans des salles de
concert et des festivals musicaux importants en
Europe, en Israël, aux États-Unis, en Russie,
en Amérique du Sud, au Japon, à Hong Kong
et en Australie. Entre-temps, le CVG s’est
développé en un ensemble à l’effectif flexible,
avec un répertoire couvrant différentes périodes
stylistiques, de la Renaissance (interprétée par
un ensemble allant de six à douze chanteurs)
à la musique baroque allemande, et plus
spécifiquement aux œuvres vocales de Bach, son
domaine de prédilection.
Le CVG se consacre de plus en plus à
l’interprétation des oratorios romantiques,
modernes et contemporains. C’est pour cette
raison que l’ensemble bénéfice depuis 2011
du soutien du Programme culturel de l’Union
européenne. Cela a entraîné d’une part la
création d’un chœur symphonique et d’autre part
le recrutement de chanteurs au niveau européen.
Le CVG collabore avec l’Orchestre des
Champs-Élysées, le Freiburger Barockorchester,
l’Akademie für Alte Musik de Berlin, mais aussi
des orchestres symphoniques renommés (deFilharmonie, Orchestre philharmonique de
Rotterdam, Orchestre du Festival de Budapest,
Orchestre du Concertgebouw d’Amsterdam),
sous la direction de chefs comme Nikolaus
Harnoncourt, René Jacobs, Sigiswald Kuijken,
Marcus Creed, Iván Fischer, Edo De Waart,
Yannick Nézet-Séguin et Kaspars Putnins.
Sous la direction de Philippe Herreweghe, le
CVG s’est construit une discographie de plus
de 80 enregistrements, principalement édités
par Harmonia Mundi France et Virgin Classics.
2010 a vu la création par Philippe Herreweghe
de son propre label (PHI).
Le CVG bénéficie du soutien de la Communauté
flamande, de la Province de Flandre orientale et de
la Ville de Gand.
Orchestre
VIOLON SOLO
Anna Katharina Schreiber
VIOLONS I
Lotta Suvanto
Baptiste Lopez
VIOLONS II
Caroline Bayet
Marieke Bouche
Adrian Chamorro
ALTOS
Deirdre Dowling
Kaat De Cock
VIOLONCELLES
Ageet Zweistra
Harm-Jan Schwitters
CONTREBASSE
Miriam Shalinsky
ORGUE
Maude Gratton
HAUTBOIS
Marcel Ponseele
Taka Kitazato
Timothée Oudinot
BASSON
Julien Debordes
CORS
Bart Cypers
Jeroen Billiet
TROMPETTES
Alain De Rudder
Birger Embrechts
Serge Rigaumont
Steven Verhaert
TIMBALES
Peppie Wiersma
Chœur
SOPRANOS
Griet De Geyter
Magdalena Podkościelna
Dominique Verkinderen
ALTOS
Cécile Pilorger
Alexander Schneider
Bart Uvyn
TÉNORS
Malcolm Bennett
Stephan Gähler
NN
BASSES
Matthias Lutze
Bart Vandewege
Robert van der Vinne
OFFREZ DE LA MUSIQUE !
CARTE CADEAU
Créditez le montant de votre choix
EN VENTE À LA BILLETTERIE
9
prochainement à l’auditorium
30
1
| me.
déc. 20h | je.
| ve. er janv. 16h | sa.
symphonique
31 déc. 20h
2 janvier 18h
NOUVEL AN VIENNOIS
Johann Strauss fils Extraits de La Chauve-Souris et
pièces de concert (Ouverture de La Chauve-Souris –
Valse de l’Empereur – Ouverture du Baron tzigane –
«Einzugsmarsch», extraite du Baron tzigane – Le Beau
Danube Bleu – Unter Donner und Blitz, polka schnell)
Orchestre national de Lyon
Sascha Goetzel, direction
Sophie Gordeladze (Rosalinde) / Beate Ritte (Adele)
/ Lysianne Tremblay (Orlovsky) / Franz Supper
(Eisenstein, Alfred) / Henk Neven (Falke, Frank, Blind)
Tarif : de 16 € à 46 € / réduit : de 8 € à 41 € sauf 31/12
Tarif 31/12 : de 26 € à 56 € / réduit : de 8 € à 51 €
7
| je. janv. 20h
ciné-concerts
HAROLD LLOYD/
THE FRESHMAN
Fred Newmeyer et Sam Taylor
The Freshman [Vive le sport !]
États-Unis, 1925, 1h16, N&B /
avec Harold Lloyd, Jobyna Ralston, Brooks Benedict
Musique de Carl Davis
Orchestre national de Lyon
Ernst van Tiel, direction
En coproduction avec l’Institut Lumière.
Tarif : 16 € / réduit : de 8 € à 11 €
9
| sa. janv. 18h
symphonique
HÉLÈNE GRIMAUD/
KAMMERORCHESTERBASEL
Igor Stravinsky Dumbarton Oaks
Johann Sebastian Bach Concerto pour clavier n° 1, en ré
mineur, BWV 1052
Sergueï Prokofiev Symphonie n° 1, en ré majeur, op. 25,
«Symphonie classique»
Wolfgang Amadeus Mozart Concerto pour piano n° 20,
en ré mineur, KV 466
Orchestre de chambre de Bâle
Hélène Grimaud, piano et direction
Nouvel an viennois © Shutterstock
auditorium-lyon.com
Tarif : de 26 € à 56 € / réduit : de 8 € à 51 €
ABONNEMENTS & RÉSERVATIONS 04 78 95 95 95
© Vincent Mahé/Costume3pieces
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11
D A N S L’ Œ I L D U F L  N E U R
96, rue du Président
Edouard Herriot
Lyon
Tél. 04 78 42 25 14
Hermes.com