Marie Laurence Madignier (pdf
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Marie Laurence MADIGNIER, Guillaume BENOIT et Claude ROY (coord.), février 2015, Les contributions possibles de l’agriculture et de la forêt à la lutte contre le changement climatique, Conseil général de l'alimentation, de l'agriculture et des espaces ruraux, Ministère de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt, 83 p. « Le rapport a identifié les arguments dont disposent l'agriculture et la forêt pour lutter contre le changement climatique. Il constitue la première étape d'un travail amené à être poursuivi par le Conseil général de l'alimentation, de l'agriculture et des espaces ruraux. » Extrait (page 48) : 4. LES LEVIERS ET POTENTIELS D’ATTÉNUATION DU SECTEUR DES TERRES EN FRANCE 4.2. Une agriculture productive, sobre, résiliente et diversifiée :l’apport de l’agroécologie b. développer des haies en périphérie de parcelles ainsi que les différentes formes d'agroforesterie Les modalités qui sont envisagées ici, à titre exploratoire, pourraient consister dans des plantations d’arbres à faible densité au sein, ou en périphérie, de parcelles cultivées (ou herbagères), avec l'implantation de 60 à 100 m de haies par hectare. Ces haies viseraient à maximiser la biomasse produite, et le carbone absorbé et stocké dans la végétation et dans le sol, par comparaison avec des plantations séparées (hypothèse d’un facteur multiplicatif de 1,3). Les effets positifs complémentaires de tels aménagements sont également appréciables (abri, pare-vent, ombrage, chasse, etc.). Les scénarios étudiés par l’INRA d’une diffusion lente, d'ici à 2030, de ces itinéraires « agroforestiers » sont en fait plus optimistes pour des haies qui seraient plantées en grande culture ou en prairies (5 % ou 10 % en taux spatial d'occupation que pour l’agroforesterie au sens strict (1 % ou 3 % comme taux d'occupation). Le potentiel d’atténuation cumulé de l’agroforesterie et des haies pour un scénario médian serait en théorie, selon l'INRA, de 2,8 MtCO2eq/an. Ce potentiel apparaît comme significatif, sous les importantes réserves qui précèdent, et il recèle, outre des incidences environnementales positives sur l’eau et les sols, des effets réducteurs sur les émissions de GES qui comportent peu d’incertitudes, et qui sont confortés par les études menées dans d’autres pays. En revanche, l’acceptabilité de ces pratiques par les professionnels, qui modifient le potentiel et les techniques de production tout en affectant durablement le paysage, relève d’hypothèses plus incertaines que les professions agricoles devraient avoir à valider et à relayer. Les coûts de plantation agroforestière justifieraient en outre des dispositifs incitatifs simples et bien adaptés. Le groupe d’experts réuni par le CGAAER a estimé à 0,6 MtCO2eq/an l’atténuation que pourrait générer le développement d’association d’arbres aux cultures. Lien vers le rapport entier :http://www.ladocumentationfrancaise.fr/var/storage/rapportspublics/154000160/0000.pdf SEDI@ - Centre de documentation sur l’environnement 27/04/2015