Dépression et trouble de stress post-traumatique

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Dépression et trouble de stress post-traumatique
Information pour survivants d’un cancer pédiatrique
Dépression et trouble de stress post-traumatique
Fiche no 5
Dépression et trouble de stress post-traumatique
Bien que la plupart des survivants au cancer infantile et leur famille s'adaptent bien aux stress
imposés par le cancer, d'autres vivent des moments plus difficiles. Il arrive parfois que des
problèmes physiques, d'autres stress de la vie quotidienne et des troubles émotionnels non
résolus engendrés par le cancer infantile font augmenter le risque de dépression et de trouble
de stress post-traumatique.
Dépression
Pendant et après l’expérience du cancer, les survivants au cancer infantile et leurs parents
éprouvent couramment de la tristesse, de la fatigue, de la déception et de la solitude. En fait,
la plupart des gens, pas seulement les survivants au cancer, se sentent tristes à différentes
périodes de leur vie. Mais il est important de faire la différence entre une tristesse normale et
une tristesse trop profonde. Dans ce dernier cas, elle peut être signe de dépression.
Les symptômes de dépression peuvent être les suivants :
 perte de plaisir et d'intérêt envers la plupart des activités
 perte d'appétit et de poids
 suralimentation et gain de poids
 pleurs faciles ou incapacité de pleurer
 plus grande irritabilité
 nervosité ou lenteur
 lassitude et fatigue extrêmes
 sentiment d'inutilité
 faible concentration
 difficulté à prendre des décisions
 difficulté à dormir ou heures de sommeil prolongées
 sentiment de désespoir, dont penser à la mort, à fuir ou à se suicider
Les survivants peuvent éprouver ces symptômes à différents degrés au cours des mois et des
années qui suivent le traitement du cancer, mais ils s'atténuent habituellement au fil du
temps. Si ces symptômes persistent et commencent à affecter les relations ou la capacité
d'aller à l'école ou au travail, consultez un conseiller ou un professionnel de la santé. On peut
également se joindre à des groupes de soutien, et de nombreuses personnes trouvent utile de
parler à quelqu'un de ce qu'elles ressentent. Si un survivant ou un membre de la famille a des
pensées suicidaires, appelez immédiatement une ligne de prévention du suicide ou d'écoute
téléphonique.
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4-juil.-2012
1 888 939-3333 | cancer.ca
Information pour survivants d’un cancer pédiatrique
Dépression et trouble de stress post-traumatique
Fiche no 5
Trouble de stress post-traumatique
Un diagnostic de cancer et son traitement pourraient engendrer un sentiment de désespoir et
d'anxiété qui ne s'estompe pas avec le temps : il s'aggrave plutôt. Cela pourrait accroître le
risque de trouble de stress post-traumatique (TSPT), c'est-à-dire que le rappel de moments
troublants lors du traitement pourrait déclencher des périodes d'anxiété intense. Le TSPT peut
apparaître bien des années après le traitement. Ses symptômes ressemblent à ceux qui sont
éprouvés par les personnes qui ont été témoins d'événements douloureux qui changent la vie,
comme un désastre naturel, un crime violent, un bombardement ou une guerre.
Les symptômes du TSPT peuvent être les suivants :
 faire des rêves sur l'événement traumatisant qui perturbent ou qui reviennent
 être incapable de se rappeler de détails importants du traumatisme
 avoir des réactions physiques, comme la nausée ou la hausse de la fréquence cardiaque,
déclenchées par le rappel de l'expérience originale
 se sentir détaché des autres
 avoir de la difficulté à dormir
 être irritable ou faire des accès de colère
 avoir de la difficulté à se concentrer
 être incapable de se débarrasser de pensées non désirées ou gênantes
 en faire beaucoup pour éviter des endroits et des situations qui provoquent un stress,
comme les rendez-vous de suivi du cancer
Si les symptômes du TSPT durent plus de 2 semaines ou qu'ils commencent à nuire à la
capacité de la personne de travailler à l'école, au bureau ou à la maison, consultez un
thérapeute ou un professionnel de la santé.
Il existe des traitements, dont le counseling, la médication ou les deux. Il est important de se
rappeler que de demander de l'aide n'est pas un signe de faiblesse. C'est plutôt le signe que
vous faites le premier pas pour faire face à vos émotions et pour en reprendre le contrôle.
La Société canadienne du cancer ne fournit que des renseignements généraux. Avant de prendre toute décision de nature
médicale, adressez-vous à un professionnel de la santé qualifié. La Société canadienne du cancer ne peut pas garantir
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