Situation économique et financière du Burkina en 2014 et
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Situation économique et financière du Burkina en 2014 et
Situation économique et financière du Burkina en 2014 et perspectives 2015 Au cours de l’année 2014, l’activité économique du Burkina Faso a connu un ralentissement de son rythme de croissance. Les estimations font état d’un taux de croissance économique de 4,0% en 2014 pour une prévision initiale de 6,7% en avril 2014 contre 6,6% en 2013. 9,0% 22,0% 20,0% 8,4% 8,0% 18,0% 16,0% 7,0% 6,6% 6,5% 6,6% 14,0% 12,0% 6,0% 10,0% 5,0%5,0% 8,0% 6,0% 4,0% 4,0% 4,0% 2,0% 3,0% 0,0% -2,0% 2,0% -4,0% -6,0% 1,0% -8,0% -10,0% 0,0% Primaire secondaire tertiaire Taux de croissance du PIB Ainsi, du côté de la production, le secteur primaire en termes de valeur ajoutée n’a progressé que de 1,8% en 2014 contre 3,5% en 2013 en raison de la baisse de l’agriculture céréalière (-8,2%) et des cultures vivrières (-22%) consécutive à une pluviométrie peu satisfaisante. Le secteur secondaire, en dépit de la bonne tenue des industries extractives (accroissement de la production d’or de 10,1% et de zinc qui a triplé), a connu la baisse de régime la plus importante (+5,1% en 2014 contre 8,4% en 2013). Cette situation serait expliquée principalement par le ralentissement de l’activité dans les branches « Bâtiments et Travaux Publics » et « Industries manufacturières » affectée par les effets de la situation sociopolitique, notamment l’attentisme des investisseurs. Le secteur des services, en décélération de 1,8 point de croissance de sa valeur ajoutée (+5,6% en 2014 contre 7.4% en 2013), a été affecté par la non tenue de certaines manifestations d’envergure internationale (SITHO, SIAO, tour du Faso et autres rencontres internationales). Cette évolution, due aux effets de la psychose de l’épidémie de la maladie à Page 1 sur 3 PIB Evolution du taux de variation sectorielle et du PIB variation sectorielle La décélération de l’activité est imputable au ralentissement de l’ensemble des secteurs économiques qui ont été affectés aussi bien par des chocs exogènes qu’internes. Au rang de ces facteurs figurent entre autres la pluviométrie peu satisfaisante, la baisse des cours du coton et de l’or (principaux produits d’exportation du Burkina), l’impact de la crise Ebola dans la région sur le secteur des services, le fléchissement des cours du pétrole contrebalancé dans une certaine mesure par l’appréciation du dollar vis-à-vis du franc CFA et la crise sociopolitique en 2014 qui a atteint son paroxysme avec l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014. virus Ebola, a entrainé une morosité de l’activité du tourisme et de l’hôtellerie. Du côté du niveau général des prix, l'inflation s'est établie, en moyenne annuelle, en baisse de 0,3% en 2014 après +0,5% en 2013, expliquée par la détente des prix des produits alimentaires aussi bien au niveau national qu’international. Les finances publiques ont été globalement mises à rude épreuve en 2014, principalement en matière de mobilisation des recettes entrainant ainsi un ajustement des dépenses notamment d’investissement, toute chose ayant affecté la mise en œuvre de la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD). En effet, les recettes totales et dons ont baissé de 8,4%. Cette baisse est en grande partie expliquée par celles des recettes propres (-4,7%, soit une baisse de 52,7 milliards de FCFA) et des dons (-20,9%, soit un repli de 67,9 milliards de FCFA). Notons que la baisse des recettes est la première enregistrée depuis 2005. Cette baisse serait expliquée par le ralentissement de l’activité économique et des importations due en grande partie à la crise sociopolitique. Evolution des dons sur la période 350,0 1200 Evolution des recettes propres et 2002-2014 des recettes fiscales sur la période -5% 2002-2014 1000 En milliards de FCFA 800 600 En milliards de FCFA 300,0 400 200 250,0 200,0 150,0 100,0 50,0 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 0 recettes propres - recettes fiscales Quant aux dépenses totales et prêts nets, ils ont baissé de 13,2% avec une contraction des dépenses d’investissement de 35,4% en 2014 (soit -304,3 milliards de FCFA) par rapport à 2013. Les dépenses courantes quant à elles ont connu un accroissement de 7,5% imputable principalement à une augmentation de la masse salariale de 23,0% en 2014 (+81,8 milliards de FCFA), liée notamment à la revalorisation des Page 2 sur 3 éléments de rémunération salariale et aux effectifs additionnels des agents publics. Evoltion des dépenes courantes et de 800 la masse salariale de 2002 à 2014 700 600 500 En milliards de FCFA 400 300 200 En milliards de FCFA 900 Evolution des dépenses 900 d'investissement sur la période 800 2002-2014 700 600 500 400 300 200 100 0 100 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 0 depenses courantes Masse salariale Total des Depenses d'investissement Investissement sur ressources propres Concernant les échanges extérieurs, les importations ont connu une baisse importante (-15,8%) tandis que les exportations ont quasiment stagné (+0,4%) en 2014. Le fléchissement des importations s’explique par la contraction des dépenses publiques ainsi que l’arrêt des nouveaux investissements dans le secteur minier. S’agissant de l’analyse de la situation monétaire, elle fait état d’une augmentation du crédit à l’économie de 18,9% (soit + 282,2 milliards de FCFA) entre fin décembre 2013 et fin décembre 2014, ressortant à 1 774,4 milliards de FCFA à fin 2014. En perspectives, l’activité économique en 2015 devrait connaître une légère reprise après le ralentissement observé en 2014. En effet, la croissance économique ressortirait à 5,0% en 2015. Cette reprise serait permise par une légère hausse des investissements publics, le rebond de la production agricole et de l’activité des services malgré le contexte toujours marqué par la méfiance des investisseurs, la faiblesse des cours des matières premières exportées (coton et or), l’appréciation du cours du dollar et la stagnation du secteur des mines. Source : Ministère de l’Economie et des Finances/ Direction Générale de l’Economie et de la Planification Page 3 sur 3