7314 French Recipes Web
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7314 French Recipes Web
HMU 907314 MANGER, BOIRE & CHANTER Festins musicaux de la Renaissance Traduction : Jacqueline Letteron R E C E T T E S entrées et hors-d’œuvre Velouté aux pois gourmands trempé à la mie de pain aux épices Omelette aux herbes sauvages Frittata di preboggion Plage 12 - Adieu ces bons vins de Lannoys L’auteur se désole de devoir quitter Laon : « Je m’en vais tout arquant des nois, car je ne truis [trouve] feves ni pois ». Il ne s’agit pas ici de nos petits pois, ou Pisum sativum, qui sont apparus au XVIIIe siècle. Les pois cassés permettront le mieux d’approcher de la saveur médiévale. Plage 10 - Donna di dentro « Donne-moi un peu de cette “mazzacrocca” ! » Il semblerait que cette « mazzacrocca » ait été un long pain renflé à un bout, et des auditeurs du XVe siècle auraient immédiatement saisi la connotation obscène. Cette recette — Frittata di preboggion — de Rose Gray et Ruth Rogers fait un usage innocent mais délicieux d’un pain que l’on trouve couramment en Italie. Cette recette — Velouté aux pois gourmands trempé à la mie de pain aux épices — s’inspire d’une de celles que propose Le Ménagier de Paris, ouvrage qu’un hobereau français sexagénaire écrivit à l’intention de sa jeune épouse de 15 ans. Le « vieil » homme fait non seulement bénéficier sa femme de considérations morales, mais il lui donne aussi des conseils pratiques essentiels sur la façon de traiter les servantes et les marchands, de s’occuper du jardin et de faire la cuisine. Utiliser un mélange de verdures sauvages ou potagères — pissenlit, bourrache, oseille, chicorée sauvage, roquette sauvage, roquette potagère, petites feuilles de betterave et/ou de bettes, feuilles de menthe et de marjolaine. Pour 4 personnes : 1,5 kg de verdures lavées (voir ci-dessus) 1/2 miche de ciabatta (pain italien) sans son fond et coupée en 3 ou 4 morceaux 300 ml (1tasse 1/3) de lait Sel de mer et poivre noir fraîchement moulu 150 g de parmesan fraîchement râpé 8 gros œufs fermiers 2 gousses d'ail épluchées Huile d’olive Pour 6 personnes : 600 g de pois cassés 4 grosses tranches de pain rassis 1 cuisse de poulet confit 1 gros oignon 1 gousse d’ail 250 ml (1 tasse) de lait 2 clous de girofle 1 étoile d’anis Safran 1 feuille de laurier 1/2 c. à café de cannelle Thym Romarin Préchauffer le four à 230° (th. 7-8). Faire tremper le pain 20 minutes dans le lait. L’en retirer, presser pour exprimer le lait et hacher finement. Porter une grande casserole d’eau à ébullition. Ajouter un peu de sel, l’ail puis les verdures. Cuire 5 minutes, bien égoutter puis exprimer toute l’eau. Hacher finement à l’aide de la mezzaluna. Bien mélanger avec le pain, saler, poivrer et ajouter la moitié du parmesan. Faire tremper les pois toute une nuit dans de l’eau froide. Émincer l’oignon et l’ail dans une casserole, ajouter les pois cassés et la moitié du lait. Compléter avec de l’eau jusqu’au niveau des pois. Saler, poivrer et cuire à feu doux pendant 3 heures. Mixer. Casser les œufs dans un grand saladier, assaisonner généreusement et battre. Incorporer le mélange de verdures. Préparer deux poêlons de 20 à 25 cm de diamètre pouvant aller au four. Faire chauffer 2 c. à soupe d’huile d’olive dans chaque poêlon et y verser la moitié du mélange. Cuire pendant quelques minutes à feu modéré (l’omelette doit rester baveuse). Dans une autre casserole, faire bouillir le reste de lait puis ajouter les épices et les aromates. Laisser infuser. Ajouter le pain et laisser tremper pendant 1 heure. Retirer le pain et le réduire en purée. Ajouter un peu de pain épicé à la soupe de pois pour l’épaissir et lui donner du goût (elle devrait avoir la consistance d’un porridge). Retirer la peau et les os de la cuisse de poulet confit. Répartir la viande dans les assiettes, verser la soupe dessus et décorer d’un peu de safran. Servir immédiatement. Saupoudrer avec le reste de parmesan, verser un filet d’huile d’olive. Mettre 1 ou 2 minutes à four chaud jusqu’à ce que les bords de l’omelette soient croustillants et le dessus doré. Retirer du four, détacher à la spatule. Disposer sur des plats tenus au chaud. Couper en parts et servir. JEAN-CHRISTOPHE NOVELLI ROSE GRAY ET RUTH ROGERS FOOD, WINE & SONG 1 T H E O R L A N D O C O N S O RT HMU 907314 MANGER, BOIRE & CHANTER Festins musicaux de la Renaissance Traduction : Jacqueline Letteron R E C E T T E S entrées et hors-d’œuvre Timbales aux champignons Asperges à la sauce au xérès Qui parla con se ffa esparaguat Plage 3 - Prenés l’abre / Hé resveille toi Robin Cette recette figure dans Le Ménagier de Paris, livre anonyme écrit au temps de Chaucer et de Guillaume de Machaut (voir aussi la recette du Velouté aux pois gourmands). Son auteur, apparemment fonctionnaire et propriétaire terrien, y donne des conseils sur la façon de traiter les servantes, de s’occuper d’un jardin, de bien acheter sur les marchés parisiens et de réunir un choix complet de recettes. Très raffinées, ces timbales sont parfaites pour un dîner d’été ou pour un pique-nique comme ceux qu’a décrits Adam de la Halle dans Le Jeu de Robin et Marion. Plage 17 - Ave color vini clari Pour accompagner cet hymne de louange aux vertus du vin, voici un plat d’Espagne élaboré avec un autre produit de la vigne : le xérès. Cette recette figure dans le Libre de sent soví (recette n° 117), livre de cuisine espagnol du début du XIVe siècle où elle s’intitule « Qui parla con se ffa esparaguat ». Pour 4 personnes : 2 bottes d’asperges de taille moyenne (20 à 24 pièces) 2 c. à soupe de farine 1 c. à soupe d’huile d’olive 1 tasse de xérès 1 c. à café d’estragon sec 1 c. à café de sel 450 g de pâte brisée 450 g de champignons (de Paris ou de couche) 2 c. à soupe d’huile d’olive Sel et poivre noir 55 g de cheddar râpé 1/4 de c. à café de moutarde forte 1 œuf battu Peler les asperges et couper les parties dures ou abîmées. Blanchir les asperges dans une grande casserole d’eau bouillante. Réserver cette eau. Utiliser les 2/3 de la pâte pour chemiser de petits moules. Mettre au frais. Préchauffer le four à 200° (th. 6). Dans une petite casserole, faire réduire l’estragon et le xérès à feu doux. Ajouter deux tasses de l’eau d’asperges et faire bouillir 2 à 3 minutes. Nettoyer et laver les champignons. Les mettre dans une passoire et les plonger pendant 2 minutes dans l’eau bouillante. Hacher après les avoir bien égouttés et séchés avec du papier absorbant. Dans un saladier, mélanger les champignons avec l’huile, le fromage, la moutarde. Saler et poivrer. Remplir les moules de ce mélange. Étaler le reste de pâte et en faire des couvercles. Souder à l’œuf battu. Faire une petite croix au centre de chaque couvercle. Chauffer l’huile d’olive dans une poêle et faire un roux. Ajouter le mélange d’estragon et de xérès ainsi que le sel. Cuire pendant environ 10 minutes tout en remuant jusqu’à obtention d’une consistance crémeuse (ajouter éventuellement de l’eau). Faire bouillir le restant d’eau et y achever la cuisson des asperges. Pendant ce temps, réchauffer la sauce. Les rince-doigts peuvent s’avérer utiles ! Cuire au four pendant 15 à 18 minutes. Servir chaud. CLARISSA DICKSON WRIGHT FOOD, WINE & SONG FÉLIX VELARDE 2 T H E O R L A N D O C O N S O RT HMU 907314 MANGER, BOIRE & CHANTER Festins musicaux de la Renaissance Traduction : Jacqueline Letteron R E C E T T E S entrées et hors-d’œuvre Omelette à l’orange pour souteneurs et courtisanes Plage 20 - Von Eyren La chanson célèbre les ressources culinaires qu’offrent les œufs, et la recette est aussi originale qu’inventive. Le créateur de ce plat — Sic fac fritatem de pomeranciis —, le chef allemand John [Johann] von Bockenheim, pourrait avoir connu Guillaume Dufay (plage 12) puisqu’ils ont tous deux été au service du pape Martin V à Rome vers 1430. Nous en sommes réduits aux hypothèses quant aux raisons pour lesquelles ce mets serait plus particulièrement destiné aux « souteneurs et courtisanes » (« Et erit pro ruffianis et lectatricibus ») ! Les omelettes sucrées sont tombées en disgrâce, et c’est bien dommage car elles font des desserts excellents et vite prêts. Pour réaliser cette recette, on peut prendre une orange et son zeste râpé, pour relever la saveur, ou une cuillerée de confiture sans sucre ajouté. Une telle omelette — idéale pour les petits déjeuners au lit — suffit pour deux. Pour 2 personnes : 1 orange, ou 1 bonne c. à soupe de confiture d’orange sans sucre ajouté 2 gros œufs fermiers (ou 3 moyens) 1 bonne pincée de sel 1 c. à soupe de sucre en poudre 1 c. à café d’huile d’olive 1 bonne noix de beurre Râper finement le zeste d’une orange. La couper en deux et presser le jus. Battre le jus et le zeste d’orange (ou la confiture) avec les œufs, le sel et le sucre. Chauffer l’huile et le beurre dans une poêle d’environ 20 cm de diamètre sans faire brûler le beurre. Verser le mélange en couvrant bien toute la surface. Cuire à feu modéré et ramener régulièrement les bords vers le centre avec une spatule pour faire couler l’œuf encore liquide au fond. Servir l’omelette roulée ou pliée en deux sur un plat chaud. ROZ DENNY FOOD, WINE & SONG 3 T H E O R L A N D O C O N S O RT HMU 907314 MANGER, BOIRE & CHANTER Festins musicaux de la Renaissance Traduction : Jacqueline Letteron R E C E T T E S Pâtes Tortellini à la ricotta, au citron et aux pignes de pin Tortellini di ricotta, limone e pinoli Plage 11 - Canto di donne maestre di far cacio Les fabricantes de fromage de Chianti auraient assurément approuvé cet étonnant plat de pâtes — Tortellini di ricotta, limone e pinoli —, en particulier pour les délicieux produits laitiers qui entrent dans la composition de la sauce. Pour la sauce, chauffer doucement la crème, puis ajouter le beurre, le jus de citron, le parmesan, le sel et le poivre. Garder chaud sur feu très doux. Faire chauffer une grande quantité d’eau additionnée de 1 c. à soupe de sel. Ajouter les tortellini quand elle bout. Cuire à petits bouillons pendant 8 à 10 minutes pour une cuisson al dente. Égoutter, mais garder un peu de cette eau. Mettre les tortellini doucement dans la sauce. Ajouter un peu d’eau de cuisson des pâtes si elle est trop épaisse. Servir avec du parmesan râpé. Pour 6 personnes : Pâtes fraîches (voir ci-dessous) Semoule de blé dur, pour fariner Sel de mer et poivre fraîchement moulu Farce : 400 g de ricotta 1/3 de noix muscade fraîchement râpée 150 g de parmesan fraîchement râpé 2 cm de gingembre frais épluché et haché 75 g de pignes légèrement grillées 1 zeste de citron finement haché Pâtes fraîches : 500 g de farine, plus un peu pour fariner 1 c. à café de sel de mer 4 gros œufs fermiers, plus 6 jaunes 50 g (1/4 de tasse) de semoule de blé dur, pour fariner Sauce : Jus de 2 gros citrons 200 ml (1 tasse) de crème double 75 g de beurre 100 g de parmesan fraîchement râpé Mettre la farine et le sel dans le bol du robot, ajouter les œufs entiers et les jaunes. Mélanger jusqu’à formation d’une boule de pâte. Pétrir la pâte sur une surface plane saupoudrée de semoule de blé dur et d’un peu de farine, jusqu’à ce qu’elle soit souple (environ 3 minutes). Si elle est difficile à manier, la remettre dans le bol du robot et mélanger un autre œuf entier. Préparer la pâte à tortellini (voir ci-dessous). Pour la farce, émietter la ricotta à la fourchette, ajouter la noix muscade, le parmesan, le gingembre et une bonne pincée de sel et de poivre. Hacher les pignes et les incorporer délicatement au mélange ainsi que le zeste de citron. Ajouter un peu de crème si la farce manque d’onctuosité. Couper la pâte en 8 parts égales et en faire des boules. Envelopper chaque boule dans du film alimentaire et laisser reposer au réfrigérateur au moins 20 minutes (elle peut y rester 2 heures). Saupoudrer le plan de travail de semoule de blé dur. Diviser la pâte en quatre et passer chaque portion dans la machine à pâtes (réglée sur l’ouverture la plus petite). Couper les bandes de pâte en carrés de 8 cm de côté. Poser une c. à café de farce au centre de chaque carré et rabattre les bords pour former un triangle. Presser doucement pour bien enfermer la farce. Pour faire des tortellini, enrouler chaque triangle autour du doigt de façon à ce que deux des pointes se recouvrent légèrement, la troisième restant dressée. Presser pour souder. FOOD, WINE & SONG Régler la machine à pâtes sur la plus grande ouverture. Fariner le plan de travail. Passer la pâte dans la machine, replier le ruban en trois et le réintroduire dix fois de suite en le tournant d’un quart de tour à chaque fois. De l’air entre ainsi dans la pâte, ce qui la rend plus homogène. Au bout de dix passages, la pâte devrait être soyeuse. Réduire alors progressivement l’écartement des rouleaux. ROSE GRAY ET RUTH ROGERS 4 T H E O R L A N D O C O N S O RT HMU 907314 MANGER, BOIRE & CHANTER Festins musicaux de la Renaissance Traduction : Jacqueline Letteron R E C E T T E S Plats principaux - Viande Rôti de porc au vin rouge et aux épices Potée de mouton et de bœuf à la sauce au pain épicée Plage 6 - Nowell, nowell: The boarës head Ce plat provient du recueil Curye on Inglysch (voir la recette d’épinards) et était connu sous le nom de « Cormarye ». Si elle est particulièrement destinée ici au porc, cette préparation en marinade convient bien aussi au sanglier — si votre boucher peut vous en trouver ! Plage 2 - Chançonette / Ainc voir / A la cheminee / Par verité C’est sûrement à un plat de ce genre — Potée de mouton et de bœuf à la sauce au pain épicée — que pensait l’auteur de « A la cheminee » lorsqu’il dit avoir envie de « chair salée ». Cette recette est très proche de celle que propose Le Viandier de Guillaume Tirel, dit Taillevent. Tirel fut le cuisinier des rois de France Charles V (1364–1380) et Charles VI (1380–1422). Faire mariner la viande au moins pendant 2 heures. Pour 4 à 6 personnes : 1,350 kg de longe de porc, avec couenne et os 2 oignons moyens émincés 1 gousse d'ail 1 feuille de laurier 1 c. à soupe rase de graines de fenouil grossièrement moulues au mortier Poivre noir fraîchement moulu 250 ml de vin rouge Sel de mer fraîchement moulu 25 g de farine Environ 250 ml de bouillon de légumes ou de poulet 2 c. à café de gelée de coing ou de pomme Pour 4 personnes : 1 jarret de bœuf 1 épaule de mouton 1 collier de mouton 3 oignons 3 carottes 2 poireaux 1 gousse d’ail 2 litres de bouillon de viande Romarin Thym 1 feuille de laurier 4 tranches de gros pain rassis 2 œufs Cannelle Clous de girofle Baies de genièvre Graines de coriandre Graines de cardamome Demander au boucher de fendre la longe, de bien entailler la couenne et de laisser l’os. Ne pas ficeler le morceau de viande. Placer la viande dans un plat en porcelaine ou faïence. Préparer une marinade avec les oignons, l’ail, la feuille de laurier, les graines de fenouil, le poivre et le vin. Verser sur la viande et laisser mariner pendant au moins 2 heures. Porter le bouillon à ébullition. Ajouter le jarret, l’épaule, le collier et tous les légumes. Ajouter le thym, le laurier et le romarin. Assaisonner et laisser mijoter pendant environ 2 heures. Retirer la viande. Passer et réserver la marinade. Sécher la couenne du porc avec du papier absorbant, poser la longe à la verticale sur l’os dans un plat à four peu profond. Tapisser généreusement de sel la face entaillée. Cuire au four 20 minutes à 240° (th. 9), puis à 190° (th. 5-6) pendant 1 heure et 10 minutes. (Piquer la viande pour vérifier la cuisson — le jus doit être clair, et non pas rose.) Mettre le rôti sur le plat de service et garder au chaud. Griller les épices dans un poêlon, ajouter un quart du liquide de cuisson. Faire réduire de moitié à feu doux puis tamiser. Râper le pain, mélanger avec les œufs de façon homogène. Ajouter lentement l’infusion d’épices jusqu’à obtenir la consistance d’une sauce au pain. Pour la sauce : dégraisser le jus de cuisson, ajouter la farine et cuire pendant quelques minutes. Ajouter la marinade et remuer sur feu modéré jusqu’à ce que le mélange soit homogène. Ajouter le bouillon et laisser mijoter pendant environ 15 minutes. Incorporer environ 2 c. à café de gelée de coing ou de pomme. Vérifier l’assaisonnement. Découper les différentes viandes et en garnir chaque assiette. Verser un peu de bouillon. Servir la sauce au pain épicée à part. JEAN-CHRISTOPHE NOVELLI Pour servir, tailler d’épaisses tranches de viande (avec la couenne) et verser la sauce dessus. SARA PASTON-WILLIAMS FOOD, WINE & SONG 5 T H E O R L A N D O C O N S O RT HMU 907314 MANGER, BOIRE & CHANTER Festins musicaux de la Renaissance Traduction : Jacqueline Letteron R E C E T T E S Plats principaux - Viande Poulet farci Marinade de faisan bourguignonne et sa persillade de dernière minute Plage 16 - La Tricotea & Plage 18 - Oy comamos y bebamos Avec son discret emploi de vin, ce plat — Qui parla con se ffercexen capons e gualines en ast ab fformatge — inspiré du Libre de sent soví aurait certainement été du goût des fêtards qu’évoquent ces deux chansons espagnoles. La même recette peut servir à confectionner une oie farcie, plat traditionnel des fêtes de la Saint-Martin (« La Tricotea »). Piste 13 - Je ne vis onques On sait que cette chanson a été chantée lors de la Fête du Faisan, donnée en 1454, et l’on peut imaginer qu’il y avait du faisan au menu. Ce plat — Marinade de faisan bourguignonne et sa persillade de dernière minute — s’inspire d’une recette qui figure dans Le Recueil de Riom, auquel un certain M. Chavillat a au moins partiellement contribué en 1466. Une bouteille de bon bourgogne rouge l’accompagnera parfaitement. Pour 4 personnes : 1 poulet non entièrement vidé 55 g de jambon cru coupé en dés (avec le gras) 220 g de porc haché Abats de volaille hachés 30 g de persil finement haché 1 oignon moyen haché 1 gousse d'ail finement hachée 110 g de fromage râpé 1 œuf dur haché Huile d’olive 1 verre de vin blanc 1 tasse d’eau Sel et poivre Pour 4 personnes : 2 faisans (plumés et vidés) 8 oignons 1 céleri-rave 8 belles carottes 1 tête d’ail 250 g de persil (tiges et feuilles) Clous de girofle 1 bâton de cannelle 1 bouteille de vin rouge 1 litre de bouillon de poulet 1 verre de porto (optionnel) 1 feuille de laurier Romarin Thym Baies de genièvre Retirer les abats et désosser le poulet. Saupoudrer de sel et de poivre. Réserver. Faire dorer le jambon, l’oignon et l’ail dans un peu d’huile d’olive. Ajouter le porc, les abats, le persil et l’œuf. Remuer de temps en temps jusqu’à formation d’une pâte. Pour finir, incorporer le fromage râpé. Éplucher et nettoyer les légumes sans les couper. Les faire dorer à la poêle. Farcir le poulet, fermer l’ouverture avec des pinces, frotter la peau d’huile. Placer le poulet sur la grille du four. Mettre de l’eau dans la lèchefrite. Préchauffer le four à 180° (th. 5) et faire rôtir 1 heure. Verser le vin sur le poulet, monter le four à 190° (th. 5-6) et cuire encore 30 minutes. Faire dorer les faisans dans un grand plat à four. Ajouter les légumes, le vin rouge, les aromates et épices, le persil. Compléter avec du bouillon de poulet jusqu’à recouvrir les faisans. (Un verre de porto apportera une saveur particulière.) Couvrir et cuire à four modéré pendant environ 1 heure et 1/2. Retirer les pinces. Laisser reposer 15 minutes avant de servir. Retirer les faisans et les légumes. Garder chauds. Faire réduire la marinade de moitié et la passer. FÉLIX VELARDE Découper les faisans, couper les légumes en deux. Garnir le plat de service d’un lit de légumes et disposer les morceaux de faisan dessus. Arroser d’un peu de marinade. Saupoudrer de persil haché. Servir immédiatement. JEAN-CHRISTOPHE NOVELLI FOOD, WINE & SONG 6 T H E O R L A N D O C O N S O RT HMU 907314 MANGER, BOIRE & CHANTER Festins musicaux de la Renaissance Traduction : Jacqueline Letteron R E C E T T E S Plats principaux - Poisson Haddock à la bière Loup de mer grillé au fenouil Branzino arrosto con finocchio Piste 5 - Apparuerunt apostolis Voilà un plat tout à fait approprié aux moines de Fountains Abbey (Yorkshire), qui brassaient leur propre bière et étaient censés remplacer la viande par le poisson les jours de grande fête. Inspirée d’un livre de cuisine anonyme du XVe siècle (Laud MS 533), cette recette convient à n’importe quel poisson blanc à chair ferme. Utiliser de préférence une bonne bière blonde — elles sont généralement d’une texture plus proche de celle des bières médiévales que les fortes bières brunes modernes, dont le goût pourrait masquer la saveur du poisson. Piste 8 - Cacciando Les marchés de l’Europe médiévale devaient regorger de poisson, et cette recette — Branzino arrosto con finocchio — en associe un à un légume alors particulièrement apprécié : le fenouil. Griller la peau du loup avant de le cuire donne une saveur spécifique et intéressante à sa chair. Pour 4 à 6 personnes : 1 loup de 1,2 kg, écaillé et vidé 2 c. à soupe de graines de fenouil Sel de mer et poivre noir grossièrement moulu 2 oignons finement émincés 2 citrons émincés Persil 2 bulbes de fenouil coupés en tranches 1 jus de citron 5 c. à soupe d’huile d’olive 75 ml (1/3 de tasse) de vin blanc Pour 4 personnes : 450 g de haddock frais en un morceau 2 oignons finement émincés 65 g de beurre 1 bonne pincée de safran Poivre noir fraîchement moulu Sel de mer fraîchement moulu 250 ml de bière blonde Persil plat grossièrement haché Préchauffer le four à 190° (th. 5-6). Préchauffer le grill. Faire revenir les oignons et le safran dans 25 g de beurre pendant 20 minutes sans faire brunir. En tapisser le fond d’un plat à four de bonne taille. Coucher le poisson dessus, saler et poivrer. Ajouter la bière, couvrir de papier aluminium. Cuire à four modéré, 180° (th. 5), pendant 20 minutes. Mettre la moitié des graines de fenouil, du sel et du poivre dans le poisson, frotter sa peau d’un peu d’huile d’olive et griller de 5 à 6 minutes sur chaque face jusqu’à ce que la peau soit marquée. Mettre le reste des graines de fenouil dans un grand plat à four ainsi que la moitié de l’oignon, des tranches de citron, du persil et des morceaux de fenouil. Poser le poisson dessus et le couvrir avec le reste d’oignon, de citron, de persil et de fenouil. Verser dessus le jus de citron, l’huile d’olive et le vin blanc. Cuire au four pendant environ 30 minutes. Transvaser le jus de cuisson dans une casserole et faire réduire rapidement à feu vif. Répartir le poisson et les oignons dans 4 assiettes à soupe et garder au chaud. Incorporer le reste de beurre au jus. Verser sur le poisson, saupoudrer généreusement de persil et servir avec du pain frais. Servir chaud ou froid avec de la sauce verte (voir ci-dessous). SARA PASTON-WILLIAMS FOOD, WINE & SONG ROSE GRAY ET RUTH ROGERS 7 T H E O R L A N D O C O N S O RT HMU 907314 MANGER, BOIRE & CHANTER Festins musicaux de la Renaissance Traduction : Jacqueline Letteron R E C E T T E S Légumes & Sauces Épinards aux épices Sauce verte Salsa verde Cette simple recette d’épinards s’inspire du Curye on Inglysch, recueil compilé sur ordre royal à l’usage des chefs cuisiniers de la cour du roi Richard II (qui a régné de 1377 à 1399). D’après le chroniqueur Holinshed, Richard II avait deux mille cuisiniers à son service — mais peut-être exagère-t-il un peu ! Piste 8 - Cacciando Cette sauce extrêmement populaire à l’époque médiévale était souvent vendue toute prête au marché, comme le montre le texte de la chanson. La version de Rose Gray et Ruth Rogers — Salsa verde — utilise bon nombre de produits criés par les marchands. 450 g d’épinards frais 1 c. à soupe d’huile d’olive Sel de mer Poivre noir fraîchement moulu Noix muscade fraîchement râpée 1 pincée de gingembre moulu 1 gros bouquet de persil plat 1 bouquet de basilic 1 poignée de feuilles de menthe 3 gousses d'ail épluchées 100 g de câpres au sel 100 g d’anchois au sel 2 c. à soupe de vinaigre de vin rouge 5 c. à soupe d’huile d’olive extravierge 1 c. à soupe de moutarde Sel de mer Poivre noir fraîchement moulu Trier les feuilles d’épinards et bien les laver dans au moins deux eaux. Retirer les côtes et découper les grandes feuilles en morceaux. Bien égoutter. Plonger les épinards dans une casserole d’eau salée bouillante. Dès la reprise de l’ébullition, verser dans une passoire pour que les épinards rendent le plus d’eau possible. Hacher le persil, le basilic, la menthe, l'ail, les câpres et les anchois à la main, de préférence à l’aide d’une mezzaluna (hachoir en demi-lune), ou au robot. Mettre ce mélange dans un saladier, saler, poivrer et ajouter le vinaigre. Incorporer lentement l’huile d’olive sans cesser de remuer, puis, pour finir, la moutarde. Vérifier l’assaisonnement. Mettre l’huile d’olive à chauffer dans une poêle. Ajouter les épinards et cuire à feu vif pendant quelques minutes (il ne doit plus y avoir d’eau). Assaisonner de sel, de poivre, de noix muscade et de gingembre. SARA PASTON-WILLIAMS ROSE GRAY ET RUTH ROGERS FOOD, WINE & SONG 8 T H E O R L A N D O C O N S O RT HMU 907314 MANGER, BOIRE & CHANTER Festins musicaux de la Renaissance Traduction : Jacqueline Letteron R E C E T T E S R E C E T T E S Légumes & Sauces Desserts Tourte aux poires et son flan croustillant Poireaux et betteraves braisés aux raisins secs Porri e barbebietole intere brasati con uva secca Plage 15 -La plus grant chière Comme on aimait fort les tourtes et les gâteaux à la cour de Bourgogne, cette recette — Tourte aux poires et son flan croustillant — pourrait bien avoir inspiré l’un des délicieux mets servis au festin où, comme le dit la chanson, les compositeurs Morton et Hayne firent si bonne chère. Extraite du Viandier de Guillaume Tirel, dit Taillevent. Très prisé au Moyen Âge, ce plat date probablement de l’époque romaine. Les poireaux sont des légumes anciens, que l’on cultivait alors dans toute l’Europe et dont on était particulièrement friand en France, en Italie et en Espagne. La betterave était elle aussi très prisée, pour sa belle couleur pourpre comme pour son goût. Avec sa sauce réduite, ce mets pouvait facilement se manger avec les doigts ou à la cuillère. Pour 6 personnes : 3 poires mûres, épluchées et évidées 1 pâte brisée 250 g de frangipane 150 g de sucre en poudre Safran 100 g de beurre 100 g de farine 1 œuf 100 ml (1/2 tasse) de crème double Rhum (optionnel) 50 g de sucre brun 2 poireaux émincés 225 g de betterave fraîche 1 c. à café de graines de coriandre 1/4 de c. à café de graines de cumin 55 g de raisins 600 ml (2 tasses 2/3) de bouillon de légumes Huile d’olive Vinaigre de vin blanc Farine Sel Étaler la pâte dans le moule et cuire 20 minutes à 200° (th. 6). Couper les poires en quartiers. Moudre le cumin et la coriandre. Chauffer le bouillon. Ajouter les raisins et les épices, puis les légumes et le sel. Laisser mijoter environ 25 minutes. Retirer les légumes et les réserver dans un plat chaud. Faire réduire la sauce, ajouter un peu de farine pour l’épaissir ainsi qu’un doigt d’huile et de vinaigre. Verser sur les légumes et servir. Étaler la frangipane sur la pâte et garnir avec les quartiers de poire. Mélanger l’œuf, la crème, le sucre, le safran et un peu de rhum. Verser sur les poires. Cuire pendant 1 heure 1/4 à environ 150° (th. 3-4). Mélanger le beurre, la farine et le sucre brun, et émietter sur la tarte. Remettre la tarte au four ou la passer au grill pour en dorer le dessus. Servir immédiatement. CLARISSA DICKSON WRIGHT JEAN-CHRISTOPHE NOVELLI FOOD, WINE & SONG 9 T H E O R L A N D O C O N S O RT HMU 907314 MANGER, BOIRE & CHANTER Festins musicaux de la Renaissance Traduction : Jacqueline Letteron R E C E T T E S Gâteau de pain bouilli au lait d’amande safrané et son croustillant de figues et de raisins Desserts Gâteau au safran Plage 1 - In paupertatis predio La première chanson évoque la belle image de saint François soignant ses vignes et ses figuiers, deux plantes dont cette recette — Gâteau de pain bouilli au lait d’amande safrané et son croustillant de figues et de raisins — utilise les fruits. On ne peut surestimer la place que tenaient les amandes dans la cuisine médiévale : employées telles quelles ou sous forme de lait, elles servaient à confectionner toute sorte de plats. Cette recette provient elle aussi du Viandier de Guillaume Tirel, dit Taillevent. Le safran, obtenu à partir des stigmates du crocus, était très aimé au Moyen Âge, en particulier pour sa vive couleur. Ce plat est sophistiqué : d’une part, le safran était et est encore horriblement cher ; d’autre part, cuire au four n’était pas une mince affaire au XVe siècle : le four de briques, chauffé au bois, devait d’abord être porté à bonne température, ensuite, on en retirait les braises, et la cuisson pouvait commencer. C’est pourquoi on privilégiait les gâteaux levés, plus rapides à cuire. Les meilleurs raisins secs venaient de Chypre, et le macis était fait à partir de l’écorce de la noix muscade. Pour 4 personnes : 8 grosses tranches de brioche (ou de pain brioché) 300 ml (1 bonne tasse) de lait 130 g (2/3 de tasse) de sucre en poudre 100 g d’amandes mondées 4 figues sèches coupées en petits morceaux 100 g de raisins 1 c. à soupe de sucre brun 40 g de beurre 1 mesure de rhum 1 c. à café de safran 1 c. à café de cannelle en poudre 2 œufs, plus 1 jaune Pour le sirop : 100 g de sucre en poudre 300 ml (1 bonne tasse) d’eau 450 g de farine 12,5 g de levure 110 g de beurre 55 g de sucre en poudre 110 g de raisins secs 150 ml (2/3 de tasse) de lait 1 c. à café de sel 1 c. à café de macis 1 c. à café de quatre-épices 1/2 c. à café de filaments de safran Pour le glaçage : 2 c. à soupe de lait mélangées à 1 c. à soupe de sucre Porter la moitié du lait à ébullition. Mettre les filaments de safran à four chaud pendant 5 minutes. Les émietter dans une tasse, verser un peu de lait chaud et laisser infuser. Verser le reste de lait chaud (à présent tiède) sur la levure et mélanger en crème. Pour le sirop : mettre le sucre en poudre et l’eau dans une casserole et porter à ébullition. Ajouter les raisins, les amandes, les figues et le rhum, retirer du feu. Couvrir de film alimentaire et laisser infuser au moins 2 heures. Mettre la farine, le sucre, le sel et les épices dans un saladier chauffé. Verser le mélange de lait et de levure. Incorporer à la main le beurre ramolli. Ajouter l’infusion de safran et le reste de lait. La pâte doit être souple, mais pas coulante. Incorporer les raisins, couvrir et laisser monter pendant environ 2 heures. Donner une tape à la pâte quand elle a doublé de volume. Saupoudrer de farine, placer dans un moule beurré et laisser à nouveau monter. Comme cette pâte monte lentement, il lui faudra de 45 minutes à 1 heure pour reprendre vie et approcher du bord du moule. Retirer la moitié des figues et des raisins, mettre à égoutter. Réduire le reste du mélange jusqu’à obtention d’un sirop épais. Réserver. Préchauffer le four à 180° (th. 5). Tartiner légèrement les tranches de brioche de beurre sur les deux faces et couper en cubes. Mettre dans un saladier avec les figues et les raisins égouttés, la cannelle et le sucre brun. Chauffer le lait et le safran dans une casserole et porter à ébullition. Battre les œufs, le jaune d'œuf et le sucre dans un autre saladier. Quand le mélange pâlit, lui incorporer lentement le lait tout en remuant. Passer puis ajouter au mélange de brioche et de raisins jusqu’à obtention d’une pâte homogène. Cuire au milieu du four à 200° (th. 6) pendant 15 minutes, puis un cran plus bas pendant 15 autres minutes. Retirer du four, glacer et laisser reposer 15 minutes avant de démouler. Particulièrement apprécié quand il est frais, le gâteau de safran peut aussi être réchauffé à four très doux. Il constitue un accompagnement subtil à un sauternes doux, un vin liquoreux ou de madère. Beurrer les 4 moules (ou ramequins) et chemiser avec les raisins et les figues restants. Remplir de pâte. Cuire 30 minutes au bain-marie dans le four préchauffé (les gâteaux doivent être dorés et bien montés). CLARISSA DICKSON WRIGHT Démouler les gâteaux et verser un peu de sirop sur le dessus. Pour les palais modernes, ils peuvent être servis avec de la crème ou de la glace. FOOD, WINE & SONG 10 JEAN-CHRISTOPHE NOVELLI HMU 907314 MANGER, BOIRE & CHANTER Festins musicaux de la Renaissance Traduction : Jacqueline Letteron R E C E T T E S Desserts Pommes en chemise Pachen Oppheln Pommes en chemise : Plage 22 - Trinkt und Singt Étant donné le goût des Allemands pour la bière et les pommes, il semble tout naturel de relier cette chanson à ce mets. Cette recette — Pachen Oppheln — s’inspire d’un manuscrit allemand aujourd’hui conservé à la Biblioteca del Seminario Maggiore, Bressanone, Italie. Diviser la pâte en quatre parts. Étaler chaque portion en un carré de 22 cm de côté. Passer un peu d'œuf battu sur les bords. Mettre une bonne couche de compote de fruits entre les tranches de pomme (sans trop déborder) et réassembler chaque pomme. Peu de cuisines modernes disposent d’une broche en bois garnie d’un bouton comme le demande la recette originale, mais ce mode de cuisson s’est perpétué en Allemagne : le Baumkuchen, ou « gâteau de l’arbre », se fait en versant lentement la pâte du gâteau sur une broche qui tourne à l’horizontale devant un feu. Mais l’esprit de cette recette peut être retrouvé de deux façons : soit en habillant la pomme farcie d’une chemise de pâte pour une cuisson au four, soit en en faisant des beignets. Placer une pomme au centre d’un carré de pâte. Faire remonter la pâte tout autour de la pomme et presser les bords pour former une bourse. Couper proprement le haut. Faire de même avec les autres pommes. Placer les pommes en chemise sur une plaque à revêtement anti-adhésif. Mettre au frais pendant au moins une 1/2 heure. Chauffer le four à 200° (th. 6). Badigeonner les pommes d’un peu d’œuf battu et cuire 20 minutes (les tourner en cours de cuisson). Réduire à 180° (th. 5) et cuire encore 10 minutes. Pour 4 à 6 personnes : 4 belles poires comice ou conférence 5 pommes à couteau 100 g environ de raisin (vert) sans pépins 50 g (1/4 de tasse) de sucre en poudre 1 bonne pincée de filaments de safran (ou 1/2 c. à café de quatre-épices) Pour les pommes en chemise : 500 g de pâte brisée 1 jaune d'œuf battu avec 2 c. à café d’eau (pour le glaçage) Crème épaisse (optionnel) Pour la pâte à beignets : 125 g (1 tasse) de farine 50 g (1/4 de tasse) de sucre en poudre 2 œufs 1 c. à soupe d’huile de tournesol ou de beurre fondu 150 ml (2/3 de tasse) de lait Huile de friture Laisser refroidir au moins 15 minutes avant de servir. C’est très bon avec de la crème bien épaisse. Beignets : Battre les ingrédients en une pâte épaisse au batteur ou au fouet. Préparer les fruits. Remplir une casserole d’huile au tiers, chauffer à 180° (elle est à bonne température quand un cube de pain y brunit en 30 secondes). Prendre les tranches de pomme deux par deux et garnir de compote. Les plonger rapidement dans la pâte à beignets puis doucement dans l’huile. Cuire de 2 à 3 minutes. Égoutter sur du papier absorbant et garder au chaud sans couvrir, pour que les beignets restent croustillants. Saupoudrer de sucre pour servir. Peler, évider et hacher les poires et l’une des pommes. Mettre les fruits dans une casserole avec le raisin, le sucre et le safran (ou le quatre-épices). Ajouter un peu d’eau si nécessaire. Cuire environ 12 minutes à feu doux et à couvert. Découvrir et cuire encore 5 minutes jusqu’à obtention d’une compote épaisse. Battre à la cuillère en bois. Réserver jusqu’à complet refroidissement, mettre au frais. ROZ DENNY Évider et peler les 4 autres pommes, puis les couper horizontalement en fines tranches. FOOD, WINE & SONG 11 T H E O R L A N D O C O N S O RT