L`arbre à musique - Circuits des Arbres

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L`arbre à musique - Circuits des Arbres
L’arbre
à musique
Fiche arts plastiques
N° 5
A partir de : intergénérationnel
Saison : toutes
Auteur : Werner Moron, plasticien
L’arbre
à musique
Choisissez votre arbre
Dirigez-vous de préférence vers un arbre imposant régnant
pleinement sur son territoire, un arbre sain qui induit une belle énergie.
Il est préférable de se rendre dans un lieu où il y a plusieurs arbres.
A l’écoute de vos sens
Approchez doucement l’arbre de votre choix. Prenez contact avec
lui en faisant ce qui vous passe par la tête : tournez autour de son tronc,
appuyez-vous contre son écorce, de dos ou de face, posez vos mains sur
ses branches ou caressez le début des racines qui pénètrent dans la terre.
Écouter l’environnement sonore de l’arbre : le vent qui traverse les feuilles,
les brindilles qui crissent sous vos pas, les branches qui bruissent… Utilisez
vos différents sens pour découvrir la nature de cet arbre et les sons qui
gravitent autour. Vous pouvez également ramasser des végétaux trouvés
au pied de l’arbre et les manipuler entre vos doigts jusqu’à produire des
sons.
Faire sortir les sons
En Amazonie, les Indiens choisissent samauma – arbre dont la
largeur du tronc est souvent très impressionnante – pour battre le tronc
avec un bout de bois. Les sons se répercutent, formant un écho qui retentit
très fort sur de longues distances. Selon la manière dont ils frappent
le tronc et la cadence, ils peuvent situer clairement où se positionne la
personne qui envoie le message et comprendre ce que celui-ci signifie.
Certains animaux utilisent aussi les tambourinages sur des troncs
d’arbre pour communiquer, les chimpanzés mâles par exemple : leurs bruits
sourds s’entendent à un kilomètre et demi au plus et leur permettent de se
signaler les uns aux autres.
Ici, pour le jeu qui nous occupe, il est nécessaire d’avoir un
enregistreur afin de capter tous les sons que vous aurez identifiés à
proximité de l’arbre. L’expérience fait référence à un artiste qui s’appelle
John Cage et qui déposait des micros à côté des champignons pour entendre
s’ils produisaient ou non un son.
Pour qu’il y ait musique, il faut du silence. Vous pouvez également
enregistrer les différentes qualités de silence et les répertorier (à la
manière d’un autre artiste, Baudouin Oosterlynck).
Avant de rentrer, ramasser des branches au sol, de calibre et d’essence
différents. Ramener ces matériaux avec vous pour les exploiter ensuite
dans le local où vous vous retrouverez.
Au retour de votre promenade
Ecouter ensemble les enregistrements prélevés. Par contraste, vous
prendrez conscience de l’incroyable bruit dans lequel nous vivons. En effet
à proximité d’un arbre, on a le sentiment de silence : les feuilles absorbent
le son.
Prenez les branchages ramenés lors de votre sortie. Coupez-les à la
même longueur. Vous réaliserez ainsi de petits instruments de percussion
et mélangez ce son avec le son naturel que vous avez récolté. Pour cet
exercice vous pouvez vous faire aider par un musicien qui a l’habitude
d’utiliser les programmes utiles à l’animation et faire ce qu’on appel de
la musique concrète. Ce n’est pas de la musique qui vient de la mélodie
comme dans les chansons, c’est l’utilisation des sons tels qu’ils existent
dans la réalité jusqu’à en faire une certaine musique telle que la techno,
le rap ou la musique contemporaine.
Chaque participant pourra personnaliser ses instruments à
percussion en sculptant les bois avec un canif ou en y ajoutant des motifs
qu’il peindra dès son retour de promenade.
Objectifs :
Apprendre à être à l’écoute de ses
sens et perceptions Apprendre à réaliser soi-même ses
instruments de musique
Matériel nécessaire
pour découvrir l’arbre :
Matériaux naturels récoltés dehors
Exploitation possible :
Un enregistreur.
Un canif