Septembre 2009 (format pdf

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Septembre 2009 (format pdf
lescahiersde
larecherche
publication de la direction de la recherche de l’UFG
Septembre 2009
Le pire est passé… Mais après ?
Peut-on se fier aux indices ISM ?
Le pire de la récession est-il derrière nous ? Le consensus répond
positivement… Mais comment appréhender ce qui est devant
nous ? Rebond, reprise, pallier ? Et comment s’y retrouver dans le
foisonnement d’indicateurs macroéconomiques ? Nous étudions ici la
portée des indices ISM (PMI manufacturier et non manufacturier des
Etats-Unis).
Notre conclusion est clairement que les indicateurs ISM pourraient
constituer de bons indicateurs s’ils étaient correctement interprétés.
Malheureusement, l’interprétation « facile et rapide » qui en est faite conduit
à des conclusions abusives en termes de croissance/récession globale et à
une volatilité exacerbée des marchés, qui se retrouvent, de ce fait, exposés
en permanence au risque de contre-pied.
La recherche d’indicateurs précurseurs fiables et robustes est depuis
toujours la quête du Graal des conjoncturistes et autres stratégistes de la
planète finance. Au fil des années, les indices ISM, manufacturier (ISM-M)
et non manufacturier (ISM-NM) ont supplanté le LEI (leading economic
indicator index) du Conference Board comme prédicteurs les plus pertinents
du niveau d’activité. En zone euro, Reuters publie depuis quelques années
des indices PMI construits sur le même principe, par pays et pour l’ensemble
de la zone1.
Le principe de ces indices est d’une lumineuse simplicité. Basés sur des
enquêtes d’opinions auprès de dirigeants d’entreprises (les « directeurs
d’achats »), ils recensent pour dix indicateurs d’activité2 les opinions positives
Jacques Ninet
Directeur de la
recherche de l’UFG
1 Most industrialised countries publish monthly surveys of purchasing managers activity in the
manufacturing sector and in the services sector. Known colloquially as manufacturing PMIs or services
PMIs, they record changes in orders, employment, inventories and prices compared with those of the
previous month. A PMI of greater than 50 indicates growth in the sector and less than 50 contraction.
PMI indices are significant leading economic indicators. Survey methodology varies from country to
country.
2 New Orders, Backlog of Orders, New Export Orders, Imports, Production, Supplier Deliveries,
Inventories, Customers’ Inventories, Employment and Prices
1
et négatives, les neutres étant également réparties dans les deux camps
pour établir un indice de diffusion. L’indice « ISM » (PMI) est le composite
équipondéré des indices de diffusion désaisonnalisé concernant les entrées
en commandes, la production, l’emploi, les délais de livraison et les stocks.
L’interprétation de cet indice est la plus rustique que l’on puisse
imaginer : comme indiqué dans la note de bas de page, « un indicateur audessus de 50 est synonyme d’expansion du secteur. Réciproquement, une
valeur en-dessous de 50 signifie que l’activité du secteur se contracte ».
Publiés le premier jour ouvré du mois m+1, pour l’indice manufacturier et
le troisième pour le non-manufacturier, ces deux indices donnent donc une
lecture quasi-instantanée de l’état supposé de l’activité.
Le bon sens sous-jacent à cette rusticité explique la popularité de ces indices.
Quoi de plus convaincant en effet que de relier la majorité d’opinions positives
à la croissance et vice versa ? Et par extension, pourquoi ne pas relier les
variations de l’indice à l’intérieur de la même zone (lorsqu’il passe de 40 à 45
ou de 65 à 60) aux changements du rythme de croissance ? La question est
de première importance face aux incertitudes de la période actuelle.
Depuis le printemps dernier, la remontée de la « dérivée seconde » des
statistiques économiques en territoire positif est devenue le principal argument
du camp des optimistes : en langage commun, les choses continuent de
se dégrader, mais de façon moins marquée. De façon encore plus triviale,
la bonne nouvelle, à chaque publication, est que cela aurait pu être pire.
L’exemple emblématique de ce tropisme est le dernier rapport sur l’emploi
américain où un chiffre de 250 000 destructions a été salué comme « an
upbeat report ». (Barron’s du 10 août).
Dans ce contexte, la remontée récente des indices nous a conduits à
examiner leur relation avec l’évolution de la croissance, depuis la fin de la
2e guerre mondiale. Nous étendrons ultérieurement ce travail de recherche
sur la relation entre ISM et cours de bourse (S&P 500).
Méthodologie
Une difficulté méthodologique réside dans le fait que le PIB est publié
trimestriellement alors que l’indice composite est établi sur une base
mensuelle. Pour la résoudre, nous avons reconstitué une série mensuelle
fictive du PIB en utilisant un modèle « spline cubique ». Il aurait été possible
de procéder à l’inverse en reconstituant une série d’ISM trimestriels moyens,
mais nous avons jugé préférable de nous caler sur le rythme mensuel des
publications ISM car c’est sur ces données instantanées que se déclenchent
les réactions boursières les plus fortes.
La deuxième étape était de s’assurer qu’il n’y pas d’effet retard (lag) entre
les séries, autrement dit de tester les relations d’abord sur le même mois,
puis en décalant le chiffre du PIB. Nous avons testé jusqu’à huit mois de
décalage sans trouver de relations plus significatives.
La troisième précaution a consisté à vérifier que les données sont homogènes
Les Cahiers de la Recherche n°3 • septembre 2009
2
sur toute la période sous revue. Nous avons pour cela revérifié toutes les
relations sur la période 1981-2009, sans trouver là non plus de différences
significatives.
L’indice composite ISM-M est-il un bon indicateur de la
frontière entre expansion et contraction de l’économie
globale ?
La première surprise se trouve dans l’exposé méthodologique de l’ISM luimême, qui indique que la fameuse frontière entre croissance et récession de
l’économie globale se trouve en fait au niveau de l’ISM-M de 41,2 %3.
Ce qui est au fond logique car, pour que le niveau de 50 marque réellement
la frontière entre croissance et récession, il faudrait que l’on observe des
proportions à peu près égales dans les deux séries, PIB et ISM manufacturier.
Or, fort heureusement, l’économie n’est en récession que pendant 15 % du
temps, alors que l’ISM-M affiche un niveau inférieur à 50 pratiquement un
mois sur trois. Il en résulte qu’un ISM-M inférieur à 50 est un contre-indicateur
de récession globale dans presque deux cas sur trois.
On constate aussi que la croissance moyenne du PIB (annualisée) est de
3,34 % (1947/2009), tandis que l’indice composite s’affiche en moyenne
à 52,6 %. A partir de ces chiffres, nous avons reconstitué un tableau de
correspondance entre différents niveaux d’ISM (inférieurs à sa moyenne) et
des niveaux de croissance du PIB présents dans la même proportion, pour
tester à nouveau la pertinence du signal.
1.1 ism manufacturier et croissance
depuis 1947
(735 mois)
corrélation
ism (moyenne 52,6)
>
% mois
52,6
52,5%
50,0
66,4%
50,0
66,4%
47,4
77,4%
45,3
84,4%
croiss pib (moyenne 3,35)
>
3,34
47,9%
2,101
66,1%
0
84,4%
1,08
77,4%
0
84,4%
sans retard
retard 1m
retard 2m
retard 3m
67,9%
63,2%
55,0%
44,9%
Sources Datastream, Bloomberg, UFG Research
3 “A PMI reading above 50 percent indicates that the manufacturing economy is generally expanding;
below 50 percent indicates that it is generally declining. A PMI in excess of 41.2 percent, over a period of
time, indicates that the overall economy, or gross domestic product (GDP), is generally expanding; below
41.2 percent, it is generally declining. The distance from 50 percent or 41.2 percent is indicative of the
strength of the expansion or decline”.
Les Cahiers de la Recherche n°3 • septembre 2009
3
Puis nous avons affiné ces résultats en termes de synchronisation, autrement
dit nous avons cherché la fréquence des situations de concordance et de
divergence. Nous les représentons ici sous forme de cadran.
ISM >
ISM <
52,60%
Δ PIB >
3,34%
Δ PIB <
66,3%
27,5%
33,7%
72,5%
ISM >
ISM <
50,00%
Δ PIB >
Δ PIB <
2,10%
79,3%
40,1%
20,7%
59,9%
ISM >
ISM <
50,00%
Δ PIB >
0,00%
Δ PIB <
94,7%
64,0%
5,3%
36,0%
ISM >
ISM <
47,40%
Δ PIB >
Δ PIB <
1,08%
89,3%
36,7%
10,7%
63,3%
ISM >
ISM <
45,30%
Δ PIB >
Δ PIB <
0,00%
93,1%
37,4%
6,9%
62,6%
Ces tableaux ne reprennent que les convergences/divergences sur le même
mois. Les tests sur des retards allant jusqu’à huit mois n’apportent rien. Voir
détail en annexe.
Enfin nous avons étudié la corrélation entre l’ISM et la croissance, lorsque
l’indice est inférieur à 50. Le R2 de la régression indique une significativité
moyenne.
Les Cahiers de la Recherche n°3 • septembre 2009
4
ISM-M inférieur à 50 et croissance du PIB (1948-2009)
10
8
y = 0,0014x2 + 0,5428x + 3,8448
Croissance du PIB
6
R2 = 0,5578
4
2
0
-2
-22
-20
-18
-16
-14
-12
-10
-8
-6
-4
-2
0
-4
-6
-8
-10
ISM M centré
Il en résulte que, dans tous les cas, le niveau d’erreur de la prédiction de
contraction de l’économie globale (quart NE) est très élevé. Cette conclusion
rejoint un vieil adage boursier : « les économistes ont prédit huit des cinq
dernières récessions ».
Une objection très pertinente à cette conclusion est, qu’au fil des années,
l’économie américaine s’est désindustrialisée, au point que la production
manufacturière ne représente plus que 12 % du volume et 9 % des emplois de
l’activité globale. C’est la raison pour laquelle l’ISM a mis en place dès 1997
une enquête dans le secteur manufacturier, mais dont l’indice composite n’a
commencé à être publié qu’en janvier 2008.
La reconstitution d’une série mensuelle du composite depuis l’origine des
enquêtes a toutefois rendu possible la transposition de notre étude aux
activités de service. Les résultats sont plus probants pour ce secteur que
pour le secteur manufacturier mais la brièveté des séries et donc l’insuffisante
diversité des situations économiques représentées interdisent d’en tirer des
conclusions définitives.
1.2 ism non manufacturier et croissance
depuis 1997
(142 mois)
ism (moyenne 52,6)
>
% mois
53,9
57,0%
50,0
81,7%
50,0
81,7%
49,5
85,2%
46,0
93,0%
corrélation sans retard
72,3%
Les Cahiers de la Recherche n°3 • septembre 2009
croiss pib (moyenne 3,35)
>
2,36
56,3%
0,4
81,7%
0
85,2%
0
85,2%
-1,3
93,0%
retard 1m
retard 2m
retard 3m
68,4%
61,9%
53,9%
5
Les variations des indices ISM sont-elles utilisables pour
anticiper les variations de la croissance ?
Si l’indice composite n’est pas lui-même un indicateur pertinent de la contraction
de l’économie, peut-on tirer des enseignements de ses variations ? Pour le
savoir, nous avons testé la relation existant entre la variation de l’indice et la
variation du taux de croissance (dérivée seconde de l’activité).
2.1 variation ism manufacturier et variation du taux de
croissance mensuel
var ism
var croiss pib
depuis 1947
>
% mois
>
(735 mois)
5,5
2,3%
0
49,7%
2,2
18,4%
0
49,7%
<
% mois
<
-2,5
15,6%
0
50,3%
-5,0
3,1%
0
50,3%
Ces résultats ne sont guère satisfaisants, les marges d’erreur sur les signaux
envoyés par l’ISM sont beaucoup trop fortes, dans tous les cas.
Δ ISM >
Δ ISM <
5,50%
Δ Var PIB >
Δ Var PIB <
0,00%
70,6%
49,2%
29,4%
50,8%
Δ ISM >
Δ ISM <
2,20%
Δ Var PIB >
Δ Var PIB <
0,00%
62,2%
46,8%
37,8%
53,2%
Δ ISM >
Δ ISM <
-2,50%
Δ Var PIB >
Δ Var PIB <
0,00%
60,9%
39,1%
40,9%
59,1%
Δ ISM >
Δ ISM <
-5,00%
Δ Var PIB >
Δ Var PIB <
0,00%
Les Cahiers de la Recherche n°3 • septembre 2009 • Annexe 1
69,6%
30,4%
26,1%
73,9%
6
Ces marges se réduisent sensiblement si on passe à une périodicité
trimestrielle (en calculant un indice moyen trimestriel).
2.2 Variation ism et variation du taux de croissance
trimestriel
var ism
var croiss pib
depuis 1947
>
% trim
>
% trim
(243 trim )
5,5
10,3%
0
50,2%
2,2
25,5%
0
50,2%
<
% trim
<
-2,5
25,1%
0
49,8%
-5,0
11,9%
0
49,8%
Δ ISM >
Δ Var PIB >
Δ Var PIB <
0,00%
80,0%
20,0%
Δ ISM >
Δ Var PIB >
Δ Var PIB <
0,00%
59,7%
40,3%
Δ ISM >
Δ Var PIB >
Δ Var PIB <
0,00%
72,1%
27,9%
Δ ISM >
Δ Var PIB >
Δ Var PIB <
0,00%
69,0%
31,0%
5,50%
2,20%
-2,50%
-5,00%
Δ ISM <
46,8%
53,2%
Δ ISM <
47,0%
53,0%
Δ ISM <
27,9%
72,1%
Δ ISM <
31,0%
69,0%
En revanche les données de l’ISM des services sont inutilisables en raison
de son inertie (écart-type de 4,5 contre 7,5 pour le manufacturier).
Conclusion
L’établissement de relations plus utiles entre les indices ISM et la croissance
passe probablement par l’observation de périodes prolongées (« runs », ou
séquences de variation de même sens ; moyennes glissantes) et/ou par
l’analyse détaillée des indices de diffusion.
Ce que montrent indiscutablement nos premiers travaux est que la réactivité
Les Cahiers de la Recherche n°3 • septembre 2009 • Annexe 1
7
des marchés aux publications mensuelles est très excessive au regard de
leur significativité réelle.
La belle remontée de l’indice-M depuis la fin 2008 pourrait dans ces
conditions, n’être synonyme que d’une stabilisation de l’activité, sur des
niveaux dégradés, d’autant que l’indice NM se maintient, pour la première
fois de sa courte histoire, en territoire négatif et au voisinage d’un no man’s
land où il n’est guère interprétable.
ISM- NM et croissance du PIB (1998-2009)
10
croissance du PIB
Les points en rouge représentent la
période oct 2008-juin 2009.
Les croix orangés représentent la
zone d'indétermination.
8
6
4
2
0
-15
-10
-5
-2
0
5
10
15
-4
-6
y = -0,0188x2 + 0,5243x + 0,5979
R2 = 0,5683
-8
-10
indice ISM NM centré (49)
Nous faisons figurer en annexe une représentation graphique de l’évolution
comparée de l‘indice ISM-M et de la croissance du PIB pour les neuf
récessions de l’après-guerre, périodes auxquelles nous avons rajouté la
phase atypique 1998-1999 et, bien sûr, la période actuelle.
Les Cahiers de la Recherche n°3 • septembre 2009 • Annexe 2
8
Annexe 1 :
Evolution comparée de l’indice ISM-M et de la croissance du PIB en sortie de
récession. Au-delà d’une évidente similitude, une observation détaillée révèle
quelques divergences en ligne avec nos travaux statistiques, notamment
dans les cas, comme celui qui nous préoccupe aujourd’hui, de rechute
passagère ou de véritable « double dip ».
90
80
20
80
15
15
ISM
PIB
70
ISM
PIB
70
10
60
5
10
60
50
0
déc.-48
févr.-49
avr.-49
juin-49
août-49
oct.-49
déc.-49
févr.-50
5
0
50
avr.-50
mars-80
40
-5
30
-10
20
-15
10
-20
80
15
70
10
mai-80
60
sept.-80
nov.-80
janv.-81
mars-81
mai-81
juil.-81
40
-5
30
-10
20
-15
70
20
65
ISM
PIB
juil.-80
15
ISM
PIB
60
10
55
5
5
50
50
0
juil.-53
sept.-53
nov.-53
janv.-54
mars-54
mai-54
juil.-54
sept.-54
nov.-54
janv.-55
40
-5
30
-10
20
-15
70
20
65
0
oct.-81
mars-55
janv.-82
60
juil.-82
oct.-82
janv.-83
avr.-83
juil.-83
oct.-83
45
-5
40
-10
35
-15
30
-20
65
5
15
ISM
PIB
60
ISM
PIB
avr.-82
10
55
55
5
50
0
oct.-57
déc.-57
févr.-58
avr.-58
juin-58
août-58
oct.-58
déc.-58
0
50
févr.-59
sept.-90
45
-5
40
-10
35
-15
30
-20
nov.-90
janv.-91
mars-91
mai-91
juil.-91
sept.-91
nov.-91
janv.-92
45
40
Les Cahiers de la Recherche n°3 • septembre 2009
35
-5
9
70
20
65
60
10
55
5
15
ISM
PIB
60
10
55
5
50
50
0
oct.-69
déc.-69
févr.-70
avr.-70
juin-70
août-70
oct.-70
déc.-70
févr.-71
0
juin-98
août-98
oct.-98
déc.-98
févr.-99
avr.-99
juin-99
août-99
oct.-99
déc.-99
45
-5
40
-10
35
-15
30
-20
40
-10
70
20
60
5
65
45
ISM
PIB
15
ISM
PIB
60
10
55
5
50
55
50
0
juin-74
sept.-74
déc.-74
mars-75
juin-75
sept.-75
déc.-75
mars-76
0
janv.-01
45
-5
40
-10
35
-15
30
-20
-5
ISM
PIB
avr.-01
juil.-01
oct.-01
janv.-02
avr.-02
juil.-02
oct.-02
45
40
-5
70
10
ISM
PIB
65
60
5
55
0
50
juil.-07
oct.-07
janv.-08
avr.-08
juil.-08
oct.-08
janv.-09
avr.-09
juil.-09
45
40
-5
35
30
Les Cahiers de la Recherche n°3 • septembre 2009
-10
10
Annexe 2 :
Méthodologie des indices ISM
Data and Method of Presentation
The Manufacturing ISM Report On Business® is based on data compiled from
purchasing and supply executives nationwide. Membership of the Manufacturing
Business Survey Committee is diversified by NAICS, based on each industry’s
contribution to gross domestic product (GDP). Manufacturing Business Survey
Committee responses are divided into the following NAICS code categories: Food,
Beverage & Tobacco Products; Textile Mills; Apparel, Leather & Allied Products;
Wood Products; Paper Products; Printing & Related Support Activities; Petroleum &
Coal Products; Chemical Products; Plastics & Rubber Products; Nonmetallic Mineral
Products; Primary Metals; Fabricated Metal Products; Machinery; Computer &
Electronic Products; Electrical Equipment, Appliances & Components; Transportation
Equipment; Furniture & Related Products; and Miscellaneous Manufacturing
(products such as medical equipment and supplies, jewelry, sporting goods, toys
and office supplies).
Survey responses reflect the change, if any, in the current month compared to
the previous month. For each of the indicators measured (), this report shows the
percentage reporting each response, the net difference between the number of
responses in the positive economic direction (higher, better and slower for Supplier
Deliveries) and the negative economic direction (lower, worse and faster for Supplier
Deliveries), and the diffusion index. Responses are raw data and are never changed.
The diffusion index includes the percent of positive responses plus one-half of those
responding the same (considered positive).
The resulting single index number for those meeting the criteria for seasonal
adjustments (PMI, New Orders, Production, Employment, Supplier Deliveries and
Inventories) is then seasonally adjusted to allow for the effects of repetitive intra-year
variations resulting primarily from normal differences in weather conditions, various
institutional arrangements, and differences attributable to non-moveable holidays.
All seasonal adjustment factors are supplied by the U.S. Department of Commerce
and are subject annually to relatively minor changes when conditions warrant them.
The PMI is a composite index based on the seasonally adjusted diffusion indexes
for five of the indicators with equal weights: New Orders, Production, Employment,
Supplier Deliveries and Inventories.
Diffusion indexes have the properties of leading indicators and are convenient
summary measures showing the prevailing direction of change and the scope of
change. A PMI reading above 50 percent indicates that the manufacturing economy
is generally expanding; below 50 percent indicates that it is generally declining. A PMI
in excess of 41.2 percent, over a period of time, indicates that the overall economy,
or gross domestic product (GDP), is generally expanding; below 41.2 percent, it is
generally declining. The distance from 50 percent or 41.2 percent is indicative of the
strength of the expansion or decline. With some of the indicators within this report,
ISM has indicated the departure point between expansion and decline of comparable
government series, as determined by regression analysis.
Les Cahiers de la Recherche n°3 • septembre 2009
11
The Non-Manufacturing ISM Report On Business® is based on data compiled
from purchasing and supply executives nationwide. Membership of the NonManufacturing Business Survey Committee is diversified by NAICS, based on each
industry’s contribution to gross domestic product (GDP). The Non-Manufacturing
Business Survey Committee responses are divided into the following NAICS code
categories: Agriculture, Forestry, Fishing & Hunting; Mining; Utilities; Construction;
Wholesale Trade; Retail Trade; Transportation & Warehousing; Information; Finance
& Insurance; Real Estate, Rental & Leasing; Professional, Scientific & Technical
Services; Management of Companies & Support Services; Educational Services;
Health Care & Social Assistance; Arts, Entertainment & Recreation; Accommodation
& Food Services; Public Administration; and Other Services (services such as
Equipment & Machinery Repairing; Promoting or Administering Religious Activities;
Grantmaking; Advocacy; and Providing Dry-Cleaning & Laundry Services, Personal
Care Services, Death Care Services, Pet Care Services, Photofinishing Services,
Temporary Parking Services, and Dating Services).
Survey responses reflect the change, if any, in the current month compared to the
previous month. For each of the indicators measured (Business Activity, New Orders,
Backlog of Orders, New Export Orders, Inventory Change, Inventory Sentiment,
Imports, Prices, Employment and Supplier Deliveries), this report shows the
percentage reporting each response, and the diffusion index. Responses represent
raw data and are never changed. Data is seasonally adjusted for Business Activity,
New Orders, Prices and Employment. All seasonal adjustment factors are supplied
by the U.S. Department of Commerce and are subject annually to relatively minor
changes when conditions warrant them. The remaining indexes have not indicated
significant seasonality.
The NMI is a composite index based on the diffusion indexes for four of the indicators
with equal weights: Business Activity (seasonally adjusted), New Orders (seasonally
adjusted), Employment (seasonally adjusted) and Supplier Deliveries. Diffusion
indexes have the properties of leading indicators and are convenient summary
measures showing the prevailing direction of change and the scope of change. An
index reading above 50 percent indicates that the non-manufacturing economy in
that index is generally expanding; below 50 percent indicates that it is generally
declining. Supplier Deliveries is an exception. A Supplier Deliveries Index above 50
percent indicates slower deliveries and below 50 percent indicates faster deliveries.
Les Cahiers de la Recherche n°3 • septembre 2009
12
Annexe 3
ISM M et PIB
coincidence +/ +
depuis 1947
(735 mois)
Sans retard
LAG 1 Month
LAG 2 Months
LAG 3 Months
66,3%
65,8%
63,7%
61,4%
79,3%
79,3%
78,5%
76,6%
89,3%
87,9%
86,3%
84,9%
93,1%
92,4%
90,6%
89,5%
94,7%
94,3%
93,6%
92,8%
% PIB équivalent
% ISM >
3,34%
52,6
2,10%
50
1,08%
47,4
0%
45,3
0%
50
depuis 1947
(735 mois)
divergence -/ +
depuis 1947
(735 mois)
Sans retard
LAG 1 Month
LAG 2 Months
LAG 3 Months
27,5%
28,1%
30,4%
33,0%
40,1%
40,1%
41,7%
45,3%
36,7%
41,6%
47,0%
51,8%
37,4%
40,9%
50,4%
56,5%
64,0%
64,8%
66,0%
67,6%
% PIB équivalent
% ISM <
3,34%
52,6
2,10%
50
1,08%
47,4
0%
45,3
0%
50
depuis 1947
(735 mois)
coincidence +/ +
depuis 1981
(343 mois)
Sans retard
LAG 1 Month
LAG 2 Months
LAG 3 Months
74,3%
72,0%
70,9%
71,4%
76,3%
74,4%
73,5%
73,0%
86,6%
85,1%
83,2%
82,1%
96,0%
96,0%
95,0%
93,7%
98,1%
98,6%
98,6%
99,1%
% PIB équivalent
% ISM >
2,85%
51,2
2,45%
50
1,55%
48
0%
43,9
0%
50
depuis 1981
(343 mois)
divergence -/ +
37,5%
39,9%
41,1%
40,5%
39,8%
43,0%
44,5%
45,3%
43,2%
48,1%
54,3%
58,0%
29,3%
29,3%
36,6%
46,3%
71,1%
70,3%
70,3%
69,5%
% PIB équivalent
% ISM <
2,85%
51,2
2,45%
50
1,55%
48
0%
43,9
0%
50
depuis 1981
(343 mois)
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XX0848- Septembre 2009
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LAG 2 Months
LAG 3 Months