Gratuite - Profession Santé

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Gratuite - Profession Santé
FC
Une leçon
Donne droit à
G r at uite
1 UNITÉ DE FC
de formation continue
OBJECTIFS D’APPRENTISSAGE
Ce module de formation continue a pour objet de
sensibiliser davantage les pharmaciens à l’importance
de la prise en charge de l’hypertension en contexte
d’évaluation du risque cardiovasculaire global et
comporte certains objectifs d’apprentissage. À la fin
de ce module, vous devriez pouvoir :
1.décrire l’incidence de l’hypertension et de plusieurs
autres facteurs de risque cardiovasculaire sur le
risque cardiovasculaire global;
2.reconnaître les facteurs de risque cardiovasculaire
chez les personnes hypertendues qui pourraient
bénéficier d’un traitement par une statine;
3.expliquer les facteurs qui pourraient influer sur
l’observance thérapeutique chez les personnes
hypertendues qui présentent un risque de maladie
cardiovasculaire; et
4.encourager l’adhésion au traitement chez les
personnes hypertendues présentant des facteurs
de risque cardiovasculaire supplémentaires.
Instructions
1. Après avoir attentivement lu cette leçon, étudiez
chaque question, puis choisissez la réponse qui
vous semble correcte. Encerclez la lettre sur la
carte-réponse ci-jointe ou répondez en ligne sur
www.monportailpharmacie.ca, dans la
section FC en ligne, « Autres FC approuvées par
le CCEPP ».
2. La note minimale pour recevoir les UFC est
de 70 % (ou 14 bonnes réponses sur 20).
Si vous réussissez, vos UFC seront enregistrées
auprès de l’Ordre provincial pertinent.
(Remarque : dans certaines provinces, il incombe
aux pharmaciens eux-mêmes de notifier l’Ordre.)
Comment répondre?
A. Pour connaître vos résultats immédiate­
ment,répondez en ligne sur le site
www.monportailpharmacie.ca.
B. Faites-nous parvenir votre carte-réponse
par courrier ou télécopieur au
416-764-3937. Votre carte-réponse sera
notée et les Éditions Rogers vous enver­
ront vos résultats par la poste dans un
délai de six à huit semaines
Cette leçon de FC est publiée par le Groupe des publications
d’affaires et professionnelles Rogers Media, One Mount Plea­sant Rd.,
Toronto (Ontario) M4Y 2Y5. Tél. : 416-764-3916 – Téléc. : 416-7643931. Aucune partie de cette leçon de FC ne peut être reproduite
partiellement ou intégralement sans autorisation écrite préalable de
l’éditeur. ©2007
Le Conseil canadien de l’éducation permanente en
pharmacie a accordé 1 unité de FC à cette leçon.
Dossier nº 636-1007. Valide jusqu’au 23 octobre 2010.
AGIR contre l’hypertension
« AGir contre les facteurs de rIsque
cardiovasculaire supplémentaiRes
en présence d’hypertension »
Rôle important du pharmacien
dans la prévention des maladies
cardiovasculaires
Par Tom Smiley, B. Phm., Ph.D., et Denis Villeneuve, B. Phm.
Décembre 2007
Les auteurs déclarent être des présentateurs rémunérés par Pfizer Canada. Denis Villeneuve
participe également à un comité de type conseil consultatif pour la compagnie
Prise en charge du risque global
L’impact de la coexistence de plusieurs
facteurs de risque cardiovasculaire,
comme l’hypertension, l’obésité abdominale, le tabagisme, la dyslipidémie et
le diabète, constitue le risque cardiovasculaire global chez un individu. De
nombreuses données ont mis en évidence l’importance d’une réduction du
fardeau de la maladie cardiovasculaire
(MCV) par une prise en charge multifactorielle ou globale du risque.
L’hypertension est le facteur de risque
cardiovasculaire le plus important1. En
fait, on peut la considérer davantage
comme une maladie chronique que
comme un facteur de risque. Les plus
récentes statistiques sur la population
hypertendue au Canada montrent que
22 % de la population souffrent d’hypertension2. Cette incidence augmente
chez les Canadiens de 55 à 65 ans, l’hypertension frappant 46 % de ce groupe
d’âge. Globalement, dans 42 % des cas,
le diagnostic n’a pas été posé ou n’a pas
été confirmé. Dans 19 % des cas, le diagnostic a été confirmé, mais aucun traitement n’a été amorcé. Enfin, dans 23 %
des cas, le traitement a été amorcé, mais
les cibles tensionnelles n’ont pas été
atteintes. Autrement dit, 16 % seulement des patients hypertendus bénéficient d’un diagnostic et d’un traitement
Leçon bénÉficiant d’une subvention à visée éducative dE :
FIGURE 1 INTERHEART : Impact de la présence de facteurs
de risque multiples sur le risque coronarien
Tabac
Diabète HTN (1)
(2)
(3)
ApoB- 1 + 2 + 3 Les 4 Les 4 Les 4 ApoA1
+ obésité
+ ps (4)
Tous les
facteurs
Remarque : rapport de cotes (odds ratio) calculé sur une échelle logarithmique de base 2.
HTN = hypertension; IC = intervalle de confiance; IM = infarctus du myocarde; ApoB = apolipoprotéine B;
ApoA1 = apolipoprotéine A1; ps = psychosociaux
Yusuf S et coll. Lancet, 2004; 364:937-52.
FIGURE 2 MRFIT : Effets combinés de la tension artérielle
systolique et du cholestérol total sur la maladie
coronarienne
Morts/10 000 a.-p.
MRFIT = Multiple Risk Factor Intervention Trial; TAS = tension artérielle systolique; a.-p. = années-patients
Multiple Risk Factor Intervention Trial Research Group. Arch Intern Med, 1992;152:56-64.
leur permettant d’atteindre les cibles tensionnelles. Qui plus est, chez les Canadiens diabétiques, l’hypertension n’est
adéquatement maîtrisée que chez 9 %
des patients, en partie à cause de l’application de cibles plus rigoureuses3.
Malgré la prise de conscience croissante au sujet de l’hypertension au
Canada, le besoin n’en demeure pas
moins alarmant de sensibiliser la population et les professionnels de la santé
aux conséquences désastreuses de cette
maladie sur la santé. Les pharmaciens
|AGIR contre l’hypertension
sont bien placés pour collaborer avec les
médecins et les autres professionnels de la
santé afin d’informer les millions de personnes à risque, y compris celles dont l’hypertension n’est pas adéquatement maîtrisée, mais aussi celles dont l’hypertension
est maîtrisée, afin de favoriser l’adhésion au
traitement et la poursuite de celui-ci.
Environ 91 % de la population canadienne hypertendue présente au moins
un autre facteur de risque4,5. Or, des
études telles que INTERHEART et
MRFIT (Multiple Risk Factor Interven-
tion Trial) ont montré que l’impact de
la coexistence d’au moins deux facteurs
de risque cardiovasculaire chez un
patient n’a pas un simple effet additif,
mais bien multiplicateur6,7.
L’étude INTERHEART était une
étude cas/témoin standardisée menée
sur l’infarctus du myocarde (IM) dans
52 pays, qui regroupait 15 152 cas et
14 820 témoins6 (figure 1). Cette étude
avait pour but d’évaluer les liens entre
différents facteurs (tabagisme, antécédents d’hypertension ou de diabète,
rapport tour de taille/tour de hanches,
habitudes alimentaires, activité physique, consommation d’alcool, apolipoprotéines sanguines et facteurs psychosociaux) et l’infarctus du myocarde.
La dyslipidémie, le tabagisme, l’hypertension, le diabète, l’obésité abdominale, les facteurs psycho­sociaux, la
consommation insuffisante de fruits et
de légumes et l’absence d’une activité
physique régulière ont été les principaux
facteurs incriminés dans l’augmentation
du risque d’infarctus du myocarde, cela
pour les deux sexes, dans tous les groupes d’âge et dans toutes les régions6.
Il est important de garder à l’esprit
que cette étude a été réalisée dans
52 pays6; par conséquent, le risque cardiovasculaire associé à ces facteurs de
risque ne constitue pas une tendance
nord-américaine mais bien planétaire.
Toutefois, les résultats sous-estiment
l’impact de ces facteurs de risque, surtout quand ils coexistent.
Les données de l’étude MRFIT mettent en évidence l’effet additif du taux
de cholestérol total (CT) et de la tension
artérielle systolique (TAS) sur le taux de
mortalité coronarienne7.
Comme l’illustre la figure 2, il existe
une relation étroite et progressive entre
l’augmentation des taux de cholestérol
et la mortalité par coronaropathie selon
les valeurs de la TAS, et, de même, entre
chaque hausse minime de la TAS et la
mortalité par coronaropathie selon les
taux de CT7. La présence conjuguée
d’une hypercholestérolémie et d’une
hypertension entraîne une augmentation exponentielle du risque cardiovas-
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FIGURE 3 Effets du traitement classique et du traitement
intensif sur des paramètres cardiovasculaires
combinés dans l’étude Steno-2
p = 0.007
Traitement classique
Traitement intensif
NPT = 5
RRI = 0,47 (IC 95 % = 0,24 à 0,73)
Nombre à risque
Mois de suivi
Traitement classique
Traitement intensif
RRR = réduction du risque relatif; NPT = nombre de patients à traiter; RRI = rapport des risques instantanés; IC = intervalle de confiance
Gaede P et coll. N Engl J Med, 2003; 348(5):383-93.
FIGURE 4 Plan de l’étude ASCOT
19 257 patients hypertendus
aténolol à 50-100 mg ±
bendrofluméthiazide
à 1,25-2,5 mg
Méthode
PROBE
amlodipine à 5-10 mg ±
perindopril à 4-8 mg
10 305 patients
CT = 6,5 mmol/L
atorvastatine à 10 mg
Double insu
placebo
Essai international comparatif, avec répartition aléatoire, conçu et dirigé par les investigateurs
ASCOT = Anglo-Scandinavian Cardiac Outcomes Trials; BPLA = Blood Pressure-Lowering Arm; LLA = Lipid-Lowering Arm; PROBE =
Prospective, Randomized, Open, Blinded Endpoint (Méthode prospective sans insu avec évaluation des résultats à l’insu)
Sever PS et coll. J Hypertens, 2001;19:1139-47.
culaire. L’analyse commune des facteurs
de risque montre que les patients qui se
retrouvent à la fois avec le taux de CT
le plus élevé et dans les quintiles de TAS
les plus élevés sont exposés à un risque
de mortalité d’origine coronarienne près
de 11 fois plus grand que ceux qui ont
à la fois le taux le plus faible de CT et
qui se trouvent dans les quintiles inférieurs de TAS.
Cette étude prouve que, quel que soit
le chiffre tensionnel, une hausse des taux
de cholestérol se traduit par une majoration du risque. De même, quel que
soit le taux de cholestérol, toute élévation de la tension artérielle se traduit
par une augmentation du risque7. La
présence concomitante d’une hypertension et d’une dyslipidémie, aussi minimes soient-elles, entraîne une majoration substantielle du risque cardiovasculaire. Pour le pharmacien, ces
données font ressortir l’importance de
rappeler aux patients hypertendus de
faire vérifier régulièrement leur cholestérolémie, tout comme aux patients
dyslipidémiques de mesurer régulièrement leur tension artérielle.
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L’observation ci-dessus aurait comme
corollaire que le traitement simultané
des facteurs de risque concomitants,
comme l’hypertension et la dyslipidémie, produirait des résultats favorables
sur le risque cardiovasculaire global du
patient, comme cela a été démontré
dans l’étude Steno-2 et l’étude déterminante ASCOT (Anglo-Scandinavian
Cardiac Outcomes Trial)8,9.
Dans l’étude Steno-2, 160 patients
présentant un diabète de type 2 et une
microalbuminurie ont été répartis au
hasard pour recevoir soit le traitement
classique dispensé par des médecins de
famille, soit le traitement multifactoriel
intensif offert par le Steno Diabetes
Center8. Le traitement classique reposait
sur des soins antidiabétiques habituels
visant l’atteinte d’objectifs établis par
les lignes directrices cliniques. Le traitement intensif (intervention à l’étude)
comprenait une modification du comportement et une pharmacothérapie par
paliers. Le suivi trimestriel était assuré
par une équipe composée d’un médecin,
d’une infirmière et d’un diététiste. Après
huit années de suivi, on a observé une
différence significative entre les deux
groupes de traitement quant à la cholestérolémie totale et à la tension artérielle systolique (p ≤ 0,01). Dans le
groupe témoin recevant le traitement
intensif, on a observé une tendance vers
l’amélioration des taux d’hémoglobine
glyquée (p = 0,06) ainsi qu’une plus
grande proportion de patients ayant
atteint les objectifs thérapeutiques. Pour
le paramètre combiné regroupant les
décès d’origine cardiovasculaire, les IM
non mortels, les accidents vasculaires
cérébraux non mortels et les interventions de revascularisation et d’amputation, les résultats ont été significativement différents dans le groupe recevant
le traitement classique par rapport au
groupe recevant le traitement intensif.
En effet, l’étude a révélé les avantages
du traitement intensif et multifactoriel
sur la réduction des manifestations
macrovasculaires.
L’étude ASCOT était un essai international, avec répartition aléatoire,
AGIR contre l’hypertension | FIGURE 5 Effet de l’administration concomitante d’un
antihypertenseur et d’un hypolipidémiant, selon
l’analyse 2x2 d’ASCOT
Paramètre principal
ASCOT-LLA :
IM non mortel et
coronaropathie
mortelle
RRR 36 %
RRI = 0,64 (0,50 – 0,83)
p = 0,0005
NPT = 91
Traitement à base d’amlodipine
Traitement à base d’aténolol
RRR
16 %
RRR
53 %
RRI = 0,84 (0,60-1,17) p = 0,30
RRI = 0,47 (0,32-0,69) p < 0,01
Ans
NPT = 63
Analyse 2x2 d’ASCOT
Ans
NPT = 200
ASCOT-LLA = Anglo-Scandinavian Cardiac Outcomes Trial – volet hypolipidémiant; IM = infarctus du myocarde; RRR = réduction
du risque relatif; RRI = rapport des risques instantanés; IC = intervalle de confiance; NPT = nombre de patients à traiter
Sever P et coll. Eur Heart J, 2006; 27(24)2982-8.
conçu et dirigé par les investigateurs.
Elle regroupait 19 257 patients hypertendus qui n’accusaient aucun signe
clinique de maladie coronarienne, mais
présentaient au moins trois facteurs
additionnels de risque cardio­vasculaire
parmi les suivants : sexe masculin, âge
> 55 ans, tabagisme, diabète, antécédents familiaux de maladie coronarienne, rapport élevé entre le cholestérol
total et le cholestérol des lipoprotéines
de haute densité (CT/C-HDL), angiopathie périphérique, hypertrophie du
ventricule gauche (HVG), antécédents
d’accidents vasculaires cérébraux, certaines anomalies de l’électrocardiogramme ou une augmentation significative du rapport protéinurie/microalbuminurie10. Chez les participants à
l’étude, 84 % avaient au moins 55 ans,
77 % étaient de sexe masculin et 61 %
présentaient une microalbuminurie ou
une protéinurie11. Toutefois, la mesure
excessivement sensible de la microalbuminurie comme facteur de risque a
donné lieu à un nombre élevé de faux
positifs et, éventuellement, à une surestimation du risque global chez les
patients de l’étude ASCOT. Par conséquent, si nous excluons la microalbuminurie, le patient type de l’étude
|AGIR contre l’hypertension
ASCOT était un homme de plus de
55 ans, ce qui reflète bien le patient type
reçu en consultation par les médecins
de famille.
Le volet antihypertenseur de l’étude
ASCOT (ASCOT-BPLA) a été interrompu prématurément, car les patients
recevant l’amlodipine avec ou sans
perindopril ont obtenu une réduction
significative de la mortalité de toute
cause par comparaison avec ceux qui
prenaient l’aténolol avec ou sans diurétique thiazidique, bien que les différences ne soient pas significatives entre les
deux groupes pour le principal critère
d’évaluation, soit l’IM ou la coronaropathie mortelle (figure 5)11. Selon ces
résultats, le traitement à base d’amlodipine a permis de réduire la plupart
des accidents cardiovasculaires chez les
patients hypertendus présentant au
moins trois autres facteurs de risque,
comparativement au traitement à base
d’aténolol11. Les résultats obtenus dans
le cadre du volet hypolipémiant
(ASCOT-LLA) laissent présager que des
bienfaits encore plus marqués peuvent
être escomptés chez ces patients grâce
à un traitement hypolipémiant concomitant par une statine12 (figure 4). De
plus, l’attribution à l’atorvastatine a
entraîné une réduction de 53 % du risque d’IM non mortel et de coronaropathie mortelle dans le groupe recevant le
traitement à base d’amlodipine, comparativement à une réduction de 16 %
dans le groupe recevant le traitement
par l’aténolol (p = 0,025)9. Cette observation porte à penser que les traitements
à base d’atorvastatine et d’amlodipine
produiraient des effets synergiques dans
la prévention des accidents coronariens.
On en déduit aussi que le choix du traitement antihypertenseur est important.
Par ailleurs, ces bienfaits thérapeutiques
ne s’accompagnaient d’aucune augmentation du risque non cardiovasculaire, y
compris celui de cancer mortel12.
En 2007, à la lumière des résultats du
volet hypolipidémiant ASCOT-LLA13,
le Programme d’éducation canadien sur
l’hypertension (PECH) a ajouté un passage dans ses recommandations.
En plus des recommandations actuelles sur la prise en charge des dyslipidémies au Canada, l’emploi d’une statine
est recommandé chez les patients hypertendus qui sont exposés à un risque élevé
et qui présentent une maladie athéroscléreuse établie ou au moins trois des
facteurs de risque suivants14:
• Homme
• Antécédents d’AVC ou d’AIT
• Âge ≥ 55 ans • Hypertrophie ventriculaire gauche
(HVG)
• Tabagisme
• Anomalies à l'ECG
• Diabète de type 2
• Microalbuminurie ou protéinurie
• Rapport CT/C-HDL ≥ 6 mmol/L
• Angiopathie périphérique
Rôle du pharmacien dans
la prévention de la maladie
cardiovasculaire
Prise en charge des facteurs de risque
Le modèle de soins primaires décrit les
pharmaciens et les patients comme des
partenaires importants. Les pharmaciens
sont des acteurs-clés en matière de dépistage des facteurs de risque et de traitement de l’hypertension. Cela, principalement parce que les patients voient le
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FIGURE 6 Effet de l’éducation des patients sur l’observance
du traitement
p = 0,017
Les pharmaciens ont accès aux données factuelles et à un grand nombre
d’excellents programmes d’information
pour aider leurs clients à améliorer leurs
habitudes dans chacun de ces domaines.
Par ailleurs, chez les personnes dont
l’hypertension est bien maîtrisée, la prise
d’AAS à faible dose constitue une mesure
de protection vasculaire générale13. La
prudence s’impose cependant si l’hypertension artérielle n’est pas maîtrisée.
Améliorer l’adhésion au traitement
groupe d’intervention
(n = 102)
groupe de comparaison
(n = 100)
Yilmaz MB et coll. Cardiovasc Drugs Ther, 2005; 19(6):437-40.
FIGURE 7 Pourcentage de patients qui adhérent aux
traitements concomitants (PMJC ≥ 80 %)
Proportion non ajustée de patients fidèles au traitement
100 %
90 %
80 %
81,0 %
72,0 %
70 %
67,0 %
71,0 %
64,0 %
60 %
50 %
40 %
30 %
20 %
10 %
0%
Comprimé d’association
atorvastatine-amlodipine
Atorvastatine
+ amlodipine
Autre statine
+ amlodipine
Atorvastatine
+ autre BC
Autre statine
+ autre BC
Les résultats dans les autres groupes de comparaison étaient significativement inférieurs à ceux du groupe prenant le comprimé
amlodipine + atorvastatine, p < 0,0001.
CARPE = Caduet Adherence Program and Education; BC = bloqueur calcique; PMJC = proportion moyenne des jours couverts
Nichol MB et coll. CARPE Research Investigators. Affiche présentée à l’occasion du 21e congrès et de l’exposition annuelle de l’American Society of Hypertension,
du 16 au 20 mai 2006, New York, NY. Résumé publié dans J Clin Hypertension, 2006; 8(6):455-9 (présenté aux fins de publication).
pharmacien en moyenne 14 fois par an
alors qu’ils voient le médecin seulement
2 fois par an14. Les pharmaciens ont
donc l’occasion de s’informer auprès des
patients sur l’évaluation régulière de leur
risque et peuvent ainsi accorder la priorité à certains d’entre eux, compte tenu
de leur âge et de leurs facteurs de risque.
La vérification du dossier pharmaceutique peut aider à dresser la liste des facteurs de risque du patient et à encourager une évaluation des facteurs de risque
ou du risque cardiovasculaire au
moment opportun.
Les changements de mode de vie sont
au premier plan des mesures visant à
réduire le risque de maladie cardiovasculaire et concernent principalement
cinq domaines13 :
• Perte de poids
• Alimentation
• Activité physique
• Consommation d’alcool
• Tabagisme
Décembre 2007 | Répondez en ligne sur www.monportailpharmacie.ca
Beaucoup de gens n’aiment pas prendre
un grand nombre de comprimés jour
après jour. Cela pose un problème
sérieux lorsqu’il s’agit du traitement
antihypertenseur qui, en général, doit
recourir à l’association de médicaments
pour atteindre les cibles tensionnelles.
Dans la population hypertendue, environ 75 % des patients ont besoin de
deux médicaments et 25 %, de trois
médicaments pour atteindre les cibles
thérapeutiques13. Or, bien souvent, les
médecins disposent de peu de temps
lors d’une consultation pour discuter
adéquatement avec leurs patients des
bienfaits thérapeutiques, des interactions et des effets indésirables des antihypertenseurs. Heureusement, les pharmaciens sont bien placés pour renseigner
les patients et surveiller l’usage que font
ces derniers de leurs médicaments d’ordonnance ou en vente libre.
Le manque d’adhésion au traitement
et la non-persistance (arrêt prématuré
d’un traitement médicamenteux) sont
des problèmes majeurs qui nuisent au
traitement de l’hypertension. Sur le plan
de l’adhésion au traitement, les personnes à qui l’on prescrit des médicaments
qu’elles doivent s’administrer ellesmêmes ont tendance à prendre moins
de la moitié des doses prescrites13. Quant
à la poursuite du traitement, les données
actuelles permettent de penser qu’en un
an environ 20 % des patients qui viennent
de recevoir un diagnostic d’hypertension
interrompent leur traitement médicamenteux et qu’environ 50 % abandonnent
leur traitement en 4,5 ans15.
AGIR contre l’hypertension | Malgré sa prévalence, une telle inobservance thérapeutique peut avoir de
graves conséquences. Selon une métaanalyse de 21 études, regroupant 46 847
patients, l’adhésion au traitement est
associée à une réduction significative de
la mortalité, comparativement au manque d’adhésion (rapport de cotes [odds
ratio] 0,56, intervalle de confiance à
95 % : 0,50 à 0,63)16. Ainsi, il est important de reconnaître et de prendre en
charge les problèmes d’adhésion des
patients afin d’obtenir une maîtrise optimale de l’hypertension, et c’est sur ce
plan que l’intervention des pharmaciens
se révèle essentielle pour améliorer la
prise en charge du risque cardiovasculaire global.
Beaucoup de facteurs peuvent influer
sur l’adhésion du patient à son traitement, y compris la gravité de la maladie,
les croyances personnelles relatives aux
médicaments et à la maladie, la tendance à oublier et les problèmes financiers17,18,19. Certes, des facteurs comme
l’âge, le sexe et le niveau de scolarité ne
peuvent être modifiés20, mais les pharmaciens peuvent cibler ceux qui sont
modifiables, tels que le schéma thérapeutique et la sensibilisation des patients,
pour améliorer leur adhésion au traitement et la poursuite de celui-ci.
Il a été démontré, par exemple, que
les interventions visant à informer les
patients peuvent améliorer leur adhésion
au traitement. Dans une étude où
202 patients ont été répartis de façon
aléatoire pour recevoir ou non des renseignements exhaustifs sur les statines,
les patients bien informés ont fait preuve
d’une observance significativement
supérieure, avec un taux de maintien du
traitement de 63 % durant la période
de l’étude, comparativement à 46 %
chez ceux qui n’étaient pas informés
(p = 0,017)21.
Plusieurs études ont aussi permis
d’observer que les facteurs liés au schéma
thérapeutique, tels que le grand nombre
de comprimés à prendre et la complexité
de la posologie, ont aussi une influence
sur l’observance. À titre d’exemple, prenons une étude rétrospective portant
|AGIR contre l’hypertension
sur une cohorte de 4703 sujets. Les données provenant des demandes de remboursement faites auprès d’un grand
nombre de gestionnaires de régimes
d’assurance-médicaments ont permis de
comparer le traitement d’association
amlodipine-atorvastatine avec l’utilisation d’un bloqueur calcique (BC) et
d’une statine dans une situation clinique
réelle avec facteurs de risque interreliés22.
Les patients qui avaient amorcé un traitement par un BC et un traitement par
une statine à un intervalle de 30 jours
l’un de l’autre sur une période de
16 mois ont été inclus dans l’étude.
L’adhésion a été mesurée sous la forme
de la proportion moyenne de jours couverts (PMJC) par les deux médicaments
durant une période d’analyse de
180 jours, en s’appuyant sur les jours
où les deux médicaments avaient été
fournis. On a considéré que les patients
adhéraient au traitement si la PMJC
atteignait au moins 80 %.
Les résultats de l’étude montrent que
les patients qui prenaient le comprimé
d’association fixe atorvastatine-amlodipine avaient tendance à adhérer au traitement antihypertenseur et hypolipidémiant et à le poursuivre davantage que
les patients prenant un BC et une statine en concomitance, traitements qui
exigeaient la prise de plus d’un comprimé22 (figure 7).
Les pharmaciens se trouvent dans une
situation privilégiée pour surveiller à la
fois les effets du traitement et l’observance
thérapeutique et, le cas échéant, aider leurs
clients à adhérer davantage au traitement
et à le poursuivre. À cette fin, voici les
mesures indiquées dans les recommandations de 2007 du PECH13 :
• Évaluer régulièrement l’adhésion du
patient.
• Adapter la prise de médicament aux
activités quotidiennes du patient.
• Simplifier la posologie et privilégier
des prises uniquotidiennes.
• Utiliser des comprimés d’association
à dose fixe.
• Privilégier les emballages unitaires.
• Renseigner davantage le patient sur
ses traitements.
• Favoriser l’autonomie du patient en
lui demandant de surveiller sa tension artérielle.
Conclusion
Le risque cardiovasculaire est multifactoriel et la majorité des Canadiens
hypertendus présentent plusieurs facteurs de risque. Comme les pharmaciens
voient les patients beaucoup plus souvent que n’importe quel autre professionnel de la santé, ils sont dans une
situation privilégiée pour évaluer le risque cardiovasculaire global chez leurs
clients et discuter avec eux de l’observance thérapeutique. Des données ont
montré que la prise en charge du risque
global ainsi que l’adhésion au traitement
mènent toutes les deux à une amélioration des paramètres cardiovasculaires.
En conclusion, le rôle des pharmaciens est de recommander le traitement
pharmacologique optimal ainsi que
d’aider les patients hypertendus à prendre en charge leurs facteurs de risque,
et ce, en leur expliquant l’importance
des changements de mode de vie et de
l’adhésion au traitement.
Références
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CMAJ, 1999; 161(Suppl 12):S1-17.
2. Joffres MR et coll. Awareness, treatment and
control of hypertension in Canada. Am J Hypertens,
1997; 10(10 Pt 1):1097-102.
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1099-105.
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Intervention Trial Research Group. Serum cholesterol, blood pressure, cigarette smoking, and death
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Répondez en ligne sur www.monportailpharmacie.ca | Décembre 2007
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11. Dahlöf B et coll. ASCOT Investigators.
Prevention of cardiovascular events with an antihypertensive regimen of amlodipine adding perindopril as required versus atenolol adding bendroflumethiazide as required, in the Anglo-Scandinavian
Cardiac Outcomes Trial-Blood Pressure Lowering
Arm (ASCOT-BPLA): a multicentre randomised
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12. Sever PS et coll. ASCOT investigators.
Prevention of coronary and stroke events with
atorvastatin in hypertensive patients who have
average or lower-than-average cholesterol
concentrations, in the Anglo-Scandinavian Cardiac
Outcomes Trial-Lipid-Lowering Arm (ASCOT-LLA): a
multicentre, randomised, controlled trial. Lancet,
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Study. Affiche présentée à l’occasion du 21e
congrès et de l’exposition annuelle de l’American
Society of Hypertension, du 16 au 20 mai 2006,
New York, NY. Résumé publié dans J Clin Hypertension, 2006; 8(6):455-9 (présenté aux fins de
publication).
QUESTIONS - Répondez en ligne sur www.monportailpharmacie.ca, dans la section FC en ligne, « Autres FC approuvées par le CCEPP »
1.Environ quel pourcentage de Canadiens
chez qui on a diagnostiqué de l’hypertension
(sans diabète) ont atteint leur tension
artérielle cible?
a. 9 %
b. 16 %
c. 23 %
d. 41 %
2.Selon l’essai d’intervention multifacto­
rielle MRFIT, comment se compare le risque
de maladie coronarienne mortelle pour les
patients se situant dans les quintiles les plus
élevés de la tension artérielle systolique et du
cholestérol total par rapport aux patients qui
se situent dans les quintiles les moins élevés
de ces facteurs de risque?
a. Risque 4 fois plus élevé
b. Risque 7 fois plus élevé
c. Risque 11 fois plus élevé
d. Risque 15 fois plus élevé
3.Selon l’étude INTERHEART, lesquels, parmi
les facteurs de risque suivants, contribuent au
risque d’infarctus du myocarde?
a. Consommation insuffisante de fruits et légumes
b. Manque d’activité physique régulière
c. Hypertension
d. Tout ce qui précède
4.Selon l’étude INTERHEART, comment le
rapport de cotes sur le plan de la coronaropa­
thie chez les patients simultanément fumeurs,
diabétiques et hypertendus se comparait-il à
celui des patients présentant un seul de ces
facteurs de risque?
a. Les rapports de cotes étaient semblables.
b. Le rapport de cotes chez les patients présentant les trois facteurs de risque était de cinq
à sept fois supérieur à celui des patients ne
présentant qu’un seul facteur de risque.
c. Sur le plan des rapports de cotes, les facteurs
de risque tabagisme, diabète et hypertension
sont additifs.
d. Sur le plan des rapports de cotes, les facteurs
de risque tabagisme, diabète et hypertension
sont négligeables.
5.Environ combien de patients souffrant
d’hypertension présentent au moins un
facteur de risque supplémentaire?
a. 10 %
b. 25 %
c. 80 %
d. 90 %
6.Selon une étude menée par Yilmaz et coll.
le fait de fournir aux patients des renseigne­
ments complets sur les statines :
a. diminuait l’adhésion au traitement.
b. accroissait la persistance des patients à suivre
leur traitement antihypertenseur.
c. accroissait la persistance des patients à suivre
leur traitement hypolipidémiant.
d. n’avait aucun effet significatif.
7.L’étude Steno-2 a été menée auprès :
a. de patients souffrant d’hypertension et de
dyslipidémie.
b. de patients souffrant de diabète de type 1
et d’hypertension.
c. de patients souffrant de diabète de type 2
et de microalbuminurie.
d. d’hommes fumeurs âgés de plus de 55 ans.
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8.Dans le cadre de l’étude Steno-2, les
patients recevant une thérapie intensive ont
affiché une réduction statistiquement signi­
ficative (comparativement aux patients ayant
reçu une thérapie conventionnelle) :
a. du cholestérol total.
b. de l’hypertension artérielle systolique.
c. du cholestérol total et de l’hypertension
artérielle systolique.
d. du cholestérol total, de l’hypertension artérielle systolique et de l’hémoglobine glyquée.
9.L’étude ASCOT a été menée auprès :
a. de patients souffrant d’hypertension et de
maladie coronarienne.
b. de patients souffrant d’hypertension sans
maladie coronarienne, mais présentant trois
autres facteurs de risque cardiovasculaires.
c. de patients pour la plupart rencontrés
quotidiennement dans le cadre de la pratique
clinique.
d. de patients faisant partie des catégories b et c.
10.Les résultats de l’étude ASCOT ont indiqué :
a. que le traitement par l’amlodipine avait
permis de réduire de façon considérable la
plupart des incidents cardiovasculaires comparativement au traitement par l’aténolol.
b. qu’il pouvait y avoir une interaction entre
l’atorvastatine et le traitement par l’aténolol
lorsqu’il s’agit de prévenir les incidents de
maladie coronarienne.
c. que le choix d’un antihypertenseur réduisait
le risque de maladie coronarienne mortelle.
d. que l’attribution d’atorvastatine dans le
groupe traité par l’amlodipine avait permis de
réduire de 35 % le risque d’infarctus du myo-
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carde non mortel et de maladie coronarienne
mortelle, comparativement à 16 % dans le
groupe traité par l’aténolol.
11.Selon quelles directives recommande-t-on
les statines pour les patients affichant un
risque élevé d’hypertension et présentant au
moins trois autres facteurs de risque cardio­
vasculaires?
a. Société canadienne de cardiologie
b. Association canadienne du diabète
c. Programme éducatif canadien sur
l’hypertension
d. Groupe de travail sur l’hypercholestérolémie
et autres dyslipidémies
pour protéger son cœur?
a. Non, sa tension artérielle n’est pas contrôlée.
b. Non, il n’en a pas besoin selon les directives.
c. Oui, l’AAS lui offrirait la protection cardiovasculaire dont il a besoin.
d. Oui, toute personne âgée de plus de 40 ans
devrait prendre de l’AAS.
croître l’observance d’ ____, comparativement
à l’administration des deux médicaments en
deux doses séparées.
a. environ 5 %
b. environ 9 %
c. environ 18 %
d. environ 33 %
14.Si Jean est un patient moyen, quelle est la
probabilité qu’il cesse d’utiliser son nouveau
médicament d’ici moins d’un an?
a. 20 %
b. 35 %
c. 55 %
d. 85 %
18. Les pharmaciens peuvent aider leur
clients à améliorer l’observance pharmacothérapeutique :
a. en améliorant leur compréhension du schéma
thérapeutique.
b. en évaluant le risque cardiovasculaire global.
c. en leur conseillant de modifier leur style
de vie.
d. en leur conseillant de prendre une faible dose
d’AAS tous les jours.
Cas : Jean est un homme de 58 ans qui fume un
paquet de cigarettes par jour et dont la tension
artérielle est de 138/85. Il prend de l’amlodipine
5 mg une fois par jour. On lui a aussi récemment
prescrit de l’atorvastatine. Son cholestérol total est
de 6,0 mmol/L, son cholestérol à lipoprotéines de
basse densité (LDL) se situe à 4,5 mmol/L, son
cholestérol à lipoprotéines de haute densité (HDL)
est à 0,92 mmol/L, son taux de triglycérides est de
2,5 mmol/L, et sa glycémie veineuse à jeun est à
5,7 mmol/L. Sa mère est décédée à la suite d’un
infarctus du myocarde à l’âge de 61 ans. Jean ne
prend aucun autre médicament.
15.Lequel, parmi les énoncés suivants, est
FAUX?
a. Une consommation d’alcool excessive peut
légèrement réduire le risque de maladie
cardiovasculaire.
b. Environ 75 % des personnes souffrant d’hypertension ont besoin de deux médicaments
pour atteindre leur tension artérielle cible.
c. Environ 22 % des Canadiens souffrent d’hypertension.
d. Dans l’ensemble, aucun diagnostic n’a été
donné ou confirmé chez 42 % des Canadiens
souffrant d’hypertension.
12.Conformément aux directives actuelles du
Programme éducatif canadien sur l’hyperten­
sion, Jean devrait prendre une statine.
a. Vrai – il présente plus de trois des facteurs de
risque cardiovasculaires utilisés pour évaluer
la nécessité d’une statine.
b. Faux – il ne présente pas plus de trois des
facteurs de risque cardiovasculaires utilisés
pour évaluer la nécessité d’une statine
16.Une méta-analyse de 21 études par
Simpson et coll. a conclu qu’une faible
observance :
a. est liée au choix des médicaments.
b. fait grimper le taux de mortalité.
c. fait augmenter le coût des soins
cardiovasculaires.
d. réduit la morbidité.
13.Dans le contexte actuel, Jean devrait-il
prendre de l’acide acétylsalicylique (AAS)
19.Lorsque les taux de cholestérol et la
tension artérielle sont tous les deux élevés, le
risque cardiovasculaire :
a. s’accroît de façon additive.
b. s’accroît de façon exponentielle.
c. s’accroît de façon moins qu’additive.
d. s’accroît en fonction du taux de cholestérol
seulement.
20.Par risque cardiovasculaire global, on
entend :
a. la prévalence de maladie cardiovasculaire à
l’échelle mondiale.
b. les effets du cholestérol et de l’hypertension
sur le risque cardiovasculaire.
c. les effets de tous les facteurs de risque sur le
risque cardiovasculaire.
d. les effets de l’environnement sur le risque.
cardiovasculaire
17.Remplissez le blanc : L’étude CARPE a
indiqué que l’utilisation de deux médicaments
dans une combinaison à dose fixe peut ac­
Comité de rédaction : AGIR contre l’hypertension
« AGir contre les facteurs de rIsque cardiovasculaire supplémentaiRes
en présence d’hypertension »
Rôle important du pharmacien dans la prévention des maladies cardiovasculaires
À propos des auteurs
Tom Smiley, B. Phm, Ph.D.
Fort de ses 27 ans d’expérience clinique auprès
de patients, Tom Smiley a élaboré à l’intention
des pharmaciens de nombreux cours de formation
continue et ateliers sur différents sujets, dont la
prise en charge des maladies cardiovasculaires, du
diabète et du syndrome métabolique. Ses articles
sur le syndrome métabolique et la progression du
diabète de type 2 ont été publiés dans les revues
médicales Canadian Journal of Cardiology
et Canadian Journal of Diabetes.
|AGIR contre l’hypertension
Coordonnatrice de la FC
Sheila McGovern, Toronto (Ontario)
Denis Villeneuve, B. Phm
Depuis 20 ans, Denis Villeneuve est pharmaciencopropriétaire de deux pharmacies à Québec. Il
est expert consultant dans plusieurs domaines,
à savoir les stratégies de marketing et d’affaires,
les technologies de l’information et la formation
continue pour les pharmaciens, où les maladies
cardiovasculaires et la pneumologie sont ses deux
grandes spécialités.
Cette information est publiée par Les Éditions
Rogers Limitée, One Mount Pleasant Rd., Toronto,
(Ontario) M4Y 2Y5. Tél. : 416-764-2000.
Télécopieur : 416-764-3931.
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