fiche histoire et culture - fédération madmax. self

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FICHE HISTOIRE ET CULTURE
1651 : Les termes Self-défense sont utilisés par Thomas Hobbes (philosophe anglais 1588-1679) dans son
ouvrage "Léviathan".
1728 : L’expression réapparait en escrime.
1820 : L’expression est utilisée en boxe.
1888 : Jigoro Kano rédige un long article intitulé Jiujutsu - The Old Samurai Art Of Fighting Without Weapons
traduit en anglais par Rev. T. Lindsay, April 18, in Transactions of the Asiatic society of Japan, vol. XVI, p.
192- 205.
1898 : Naissance du Bartitsu (de Barton et de ju-jitsu), art martial mixte et méthode de défense personnelle
créés par Edward William Barton-Wright, immortalisé en 1901 (comme «Baritsu») par sir Arthur Conan
Doyle, l'auteur de Sherlock Holmes. Le Bartitsu fut aussi le pionnier du MMA, où des experts de
différents styles de combat luttaient selon des règles communes.
1899 : André Émile écrit L’Art de se défendre dans la rue, Paris, Flammarion, s.d. 144 p.
L'année 1905 est la GRANDE année du Ju-jutsu/jiu-jitsu/jiujutsu en Occident, en France en particulier :
1905 : Hancock H. Irving écrit Jiu-Jitsu, Méthode d’entraînement et de combat qui a fait des Japonais les
adversaires les plus redoutables du monde, Paris, Berger- Levrault, 172 p. puis :
1906 : Paraît Le Jiu-Jitsu et la femme. Entraînement physique au féminin, Paris, Berger-Levrault, , 166 p.
1905 : Uyenishi S. K. (dit Raku) écrit The Text-book of Ju-Jutsu as Practised in Japan. Being a Simple Treatise
on the Japanese Method of Self-defence, London, Athletic Publications Ltd., s. d., 106 p.
1902 : Jeannot P., Le Juijitsu, Le Sport Universel Illustré, 4 mai, n° 302, p. 288.
1903 : Lefèvre Victor rédige La lutte japonaise à Paris, Armes et Sports, 9 octobre, n° 24, s. p.
1904 : Lelarge Georges rédige La lutte au japon, La Vie au Grand Air, 14 juillet, n° 305, p. 556-557.
1905 : s.n., Une leçon de Ju-Jitsu par Tarro Myaki, La Vie au Grand Air, n° 343, 6 avril, p. 264-265.
1905 : Lefèvre Victor rédige Le jiu-jitsu et les agents de la sûreté, La Vie Illustrée, 10 novembre, p. 75.
1905 : Delcroix J.rédige Le Jiu-Jitsu à Paris, L’Éducation Physique, n° 15, 15 août, p. 400.
1905 : Dubois Georges rédige Le Jiu-Jitsu et la lutte française de combat, L’Éducation Physique, n° 16, 31 août,
p. 439.
1905 : Cousin Daniel rédige Le Jiu-Jitsu, La Presse, 17 novembre.
1905 : Clarétie Jules rédige Est-ce le Jiu-Jitsu qui a gagné la bataille de Moukden ?, Le Temps, 15 décembre.
1905 : Joseph-Renaud Jean rédige Boxe et Jiu-Jitsu, La Vie au Grand Air, 6 décembre, n° 369, p. 829-831.
Le Combat Régnier-Dubois, La Vie au Grand Air, 3 novembre, n° 373, p. 920-921.
1905 : Le Roy Georges rédige Pourquoi le Jiu-Jitsu n’a pas réussi, La Vie au Grand Air, 29 décembre, n° 381, p.
1098.
1905 : Lemeunier G.rédige À propos du Jiu-Jitsu, Le Sport Universel Illustré, 3 décembre, n° 489, p. 783 puis
Jiu-Jitsu contre boxe française, Le Sport Universel Illustré, 5 novembre, n° 485, p. 716-717.
1905 : Manaud Louis rédige Le Jiu-Jitsu contre la méthode française, L’Auto, 19 octobre, p. 3.
Le Jiu-Jitsu contre la méthode française, le triomphe de la méthode japonaise, L’Auto, 27 octobre, p. 1
et 3.
1905 : Rouzier-Dorcières E.rédige Le Jiu-Jitsu, le match Dubois-Ré-Nié, L’Éducation Physique, n° 19, 15 octobre,
p. 524.
1905 : s. n., La lutte secrète des Japonais, Je Sais Tout, mars, n° vol. I, p. 359.
1905 : s. n., Le Jiu-Jitsu contre la méthode française, La Vie au Grand Air, 13 octobre, n° 370, p. 844.
1905 : s. n., Le Jiu-Jitsu et les agents, La Presse, 29 octobre.
1905 : s. n., Le Jiu-Jitsu et M. Lépine, Le Temps, 1er novembre, p. 3.
1905 : s. n., Le match Ré-Nié-Dubois, Je Sais Tout, décembre, n° vol. I, p. 623.
1905 : s. n., Les agents et le Jiu-Jitsu, Le Matin, 31 octobre.
1905 : s. n., Une application du Jiu-Jitsu, Le Temps, 23 novembre.
1905 : s. n., Une innovation de M. Lépine, Le Temps, 1er novembre.
FICHE HISTOIRE ET CULTURE
1905 : s. n., Une séance de Jiu-Jitsu, Supplément Littéraire Illustré du Petit Parisien, Dimanche 10 décembre, n°
879, p. 393 et 398.
1905 : s. n., Le cours de Jiu-Jitsu des inspecteurs de la Sûreté, Le Grand Illustré, 26 novembre, p. 9.
1905 : Surier Albert rédige Le Jiu-Jitsu dans Les sports modernes illustrés, Paris, Larousse, s.d., p. 193.
1906 : s. n., Jiu-Jitsu ou Boxe Française ?, Lecture pour Tous, janvier, p. 323-326.
1906 : s.n., Un sport à la mode, le Jiu-Jitsu, Le Sport Universel Illustré, 14 janvier, n° 495, p. 29-30.
1906 : Lefèvre J. rédige Le Jiu-Jitsu en Province, La Culture Physique, 15 février, n° 28, p. 376.
1906 : Ré-Nié rédige Ça y est, La Culture Physique, 1er avril, n° 31, p. 442-443.
1906 : Joseph-Renaud Jean rédige Trucs d’Apaches et leurs parades, La Vie au Grand Air, 22 décembre, n° 429,
p. 948-949.
1905 : Le Combat au corps à corps, méthode défensive, est créée par le commandant Ferrus, officier d'artillerie
français.
1906 : André Émile écrit 100 Coups de Jiu-Jitsu (coups et parades), Paris, Flammarion, s. d., 149 p.
1906 : Régnier Ernest (Ré-Nié), de Montgailhard Guy écrivent Les Secrets du jiu-jitsu, Paris, Paul Paclot, s. d.,
180 p.
Ernest Régnier ouvre une école de Ju-jitsu sur les Champs-Elysées. Il donnera au Ju-jitsu une popularité
exceptionnelle mais éphémère. Après avoir relevé avec succès bon nombre de défis, il est vaincu par un
lutteur russe (> 100 kg). Attachée à la forte personnalité de Ré-Nié, le Ju-jitsu sombre dans l'oubli.
1906 : Albaret Claude écrit Le Jiu-Jitsu, Le Journal des Voyages, n° 475, 7 janvier, p. 105.
1908 : Hancock H. Irving écrit Traité complet de jiu-jitsu, méthode Kano, Paris, Berger-Levrault, 529 p. co-écrit
avec Higashi Katsukuma.
1908 : Joseph-Renaud Jean rédige Le match Padoubny-Régnier, La Vie au Grand Air, 19 décembre, n° 535.
1908 : Arima Sumitomo écrit Judo, Japanese Physical Culture, Being a Further Exposition of Jujitsu and Similar
Arts, Tokyo, Mitsumura, 137 p.
1908 : s. n. [de Coubertin], Les préliminaires du Jiu-Jitsu, Revue Olympique, Sports - Éducation Physique Hygiène, numéro de mars, p. 41-44.
1909 : Hancock H. Irving écrit Coups de combat du jiu-jitsu, procédés d’attaque et de défense pour le combat
individuel, Paris, Berger-Levrault, 1909, 167 p.
1909 : Vary Edmond écrit Comment on se défend dans la rue et chez soi, manières multiples de se mettre
partout en garde contre les agressions, Paris, La Nouvelle Populaire, 78 p.
1909 : Péchard Charles écrit Méthode de police pratique à l’usage des agents de l’autorité enseignant les
divers moyens d’arrêter, immobiliser, terrasser, conduire ou emporter un malfaiteur même armé,
Paris, Rueff, s. d. 119 p.
1909 : Harmand capitaine écrit Jiu-Jitsu, Méthode d’entraînement japonaise, Limoges, Charles-Lavauzelles, 42
p.
1910 : Buvat A. écrit Enseignement méthodique et pratique du jiu-jitsu (lutte japonaise), Paris, Jean Durand et
Cie, 174 p.
1910 : Création du Combato, système de combat sans armes très agressif, par Bill Underwood, canadien. Ce
système s’est construit à partir des pratiques de Jiu Jitsu étudiées avec les japonais Yukio Tani et Taro
Miyake. Combato servira à la formation des Rangers de l'armée américaine et celle des agents du FBI. La
police canadienne fait appel à lui pour l’enseignement de son système. Underwood est obligé d’en
supprimer les applications mortelles et de se concentrer sur les applications fondées sur la légitime
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défense et les tactiques de contrôle. En 1945, Combato devient Defendo, enseigné à Montréal, Québec
et Toronto.
1913 : Giansilj, capitaine, rédige La Gymnastique d’Application Militaire et les Sports de Combat, Congrès
international, L’éducation physique, Paris 17-20 mars 1913, tome I, Rapports, Paris, Baillères.
1920 : Moshe Feldenkrais, en Israël, mit au point une Méthode de combat à mains nues et contre armes
blanches, publié en hébreu.
1925 : Apparition du Systema en Russie, une méthode de self-défense destinée aux forces spéciales (spetnatz).
1929 : André Émile écrit L’Art de se défendre dans la rue avec armes ou sans armes, Paris, Flammarion, 191 p.
1930 : Sous le nom de Kapap se développe l’auto-défense juive.
1930 : Le Close combat ou «Close Quarter Combat» (CQC) est créé par le major anglais W.E. Fairbairn.
Ensemble de techniques de Ju-Jutsu (techniques défensives japonaises) et de kenpo (boxe chinoise)
publiée dans l’ouvrage Get tough ! (Deviens fort).
1931 : Joseph-Renaud Jean rédige Les joies du Jiu-Jitsu, L’Auto, jeudi 22 octobre, n° 11268, p. 1.
1933 : Moshe Feldenkrais présente son ouvrage à Jigoro Kano, fondateur du Judo, à Paris, livre publié en
français en 1944 sous le titre de Manuel pratique de jiu-jitsu et sous-titre "La défense du faible contre
l’agresseur".
1942 : Moshe Feldenkrais publie en Angleterre un manuel d’auto-défense : Practical unarmed combat destiné
à l’instruction des milices de réserve. Il participe aussi à la formation des instructeurs militaires.
1943 : Rex Applegate (Colonel) publie aux USA : Kill or get killed (Tuez ou soyez tués).
1944 : Moshe Feldenkrais publie son livre en français : Manuel pratique de jiu-jitsu.
1945 : Les américains nomment le close-combat Hand to hand Combat.
1947 : Les français le nomment Combat rapproché.
1950 : Création du Kajukenbo à Honolulu sur l'initiative de Maître Adriano Emperado du Kenpo Hawaiien.
C’est un style de self-défense dur avec des techniques réalistes et efficaces. Un style enrichi par de
nombreuses influences martiales.
1950 : Imi Sde Or Lichtenfeld fonde le Krav-maga une autre méthode efficace d’autodéfense israélienne.
1952 : Maître Kawaishi publie Ma méthode de self-défense (tenant compte, écrit-il, tout spécialement des
recueils japonais sur l'ancien jiu-jitsu, et surtout le karaté [ou boxe japonaise]) qui a servi de référence à
de nombreux pratiquants martiaux réputés qui ont débuté dans les années 1960.
1961 : Marcel Avril, moniteur national de la police, publie un livre intitulé Méthode de self-défense à l’usage
des personnels de la Sûreté Nationale.
1966 : Bruce Lee dépasse son style Jun Fan Gung Fu pour créer son concept défensif sous l’appellation de Jeet
Kune Do ou JKD dont Dan Inosanto deviendra le seul instructeur 3° degré et son continuateur. Bruce Lee
influencera le monde des arts martiaux plus que n’importe quel autre pratiquant martial, toutes
époques confondues.
1969 : La Direction des écoles et techniques de la police publie un Manuel de Self-défense, programme
élémentaire qui reprend les éléments essentiels du livre de Marcel Avril.
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1970 : Publication des premiers ouvrages grand public traitant de la Self-défense, citons quelques exemples :
• Apprenez vous-même la Self-défense (Eyrolles 1971),
• la Self-défense (Marabout 1974),
• Self-défense moderne par le judo de E. Couzinié et E. Crespin (Judogi 1977).
• Guide Marabout de la self-défense (Marabout 1978) de Roland Habersetzer.
Saluons l’apport considérable, tant qualitatif que quantitatif, de soke Roland Habersetzer, 9° dan Japon, qui a
écrit plus de 70 ouvrages sur les arts martiaux dont une dizaine dans le domaine de la self-défense. En plus de
50 ans de pratique martiale, il a délivré un message technique, pédagogique, historique et moral à plusieurs
milliers de pratiquants martiaux. Cette âme de l’Asie martiale laissera une empreinte puissante pour les
générations à venir.
1980 : Création du Francombat fondé par Alain Basset et Dominique Dumoulin-Laupies, discipline spéciale de
défense française basée sur la stratégie et l'efficacité, qui tient compte des paramètres des agressions
de rue.
1980 : Introduction du Pençak silat, art martial indonésien qui a aussi fait des émules de qualité dans le
domaine de la défense individuelle et de la protection rapprochée. Notamment, depuis 1984, Charles
Joussot avec sa méthode Fisfo.
1990 : Officialisation mondiale du Combat Hapkido du grand maître John Pellegrini, 9° dan Corée. C’est une
discipline 100% self-défense, sans katas, qui inclut des projections, des coups de poings et de pieds, des clefs,
des points de pression, de survie au sol et de techniques de désarmement. L'accent est mis sur la réactivité, les
déplacements et le contrôle avec un effort défensif minimal.
Depuis 20 ans, la self-défense s’est considérablement développée. En France, à côté des grandes fédérations
martiales délégataires, on trouve désormais en nombre important des écoles et des clubs privés, bénévoles ou
professionnels, proposant différents styles ainsi que des fédérations indépendantes.
CONSTAT :
Ce court historique prouve l'influence prépondérante du Ju-jutsu/jiu-jitsu/jiujutsu dans la constitution de la
self-défense, quelle qu'en soit sa forme.
Dimension culturelle
La self-défense est un élément du patrimoine culturel mondial.
Son nom constitue une appellation générique.
Elle puise ses racines dans les pratiques défensives de tous les peuples et s’adapte à toutes les situations
d'agressions.
Personne ne peut ni ne doit réduire la self-défense à un cadre de référence unique, ni l’enfermer dans un seul
style martial.
Si la self-défense est issue pour une part essentielle du ju-jutsu, elle s'est aussi enrichie de disciplines martiales
anciennes telles que le karaté, le viet vo dao, le penchak silat ou d’autres, modernes, comme le judo, le kapap,
le krav maga, le systema, le taekwondo ou le wing chun (cette liste est non exhaustive).
La self-défense continue à évoluer, elle croît et s'enrichit constamment.
Son trait de caractère est l’universalité à travers le civil, l'armée, les forces de l'ordre (police et gendarmerie),
les disciplines martiales, les sports de combat, la prévention et la sécurité.

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