Qui défend les intérêts du conducteur d`un véhicule
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Qui défend les intérêts du conducteur d`un véhicule
Dossier du mois Un puzzle particulier Intervention de la garantie R .C.auto «Défense Civile» Cette garantie ayant ses limites, une assurance Protection juridique est d’un réel secours Quelle est la portée de la garantie «Défense Civile» d’une assurance R.C. auto ? Si, à la suite d’un accident de la circulation, la victime s’en remet habituellement à son assureur Protection Juridique pour défendre ses droits, la partie responsable, quant à elle, déclare l’accident auprès de son assureur R.C. auto qui est tenu, de par ses obligations contractuelles et légales (art.79 et 82de la loi sur le contrat d’assurance terrestre), d’assumer la défense civile de son assuré et d’indemniser la victime. Cette garantie «défense civile» incombe toujours à l’assureur R.C. parce que la protection de ses intérêts financiers va de pair avec celle de son assuré. Le rôle de l’assureur R.C. consistera dès lors à minimiser les revendications de la victime ou à prouver, par tous les moyens, que son assuré n’est pas responsable ou est partiellement responsable. Dans le cadre strict de cette défense civile par l’assureur R.C. auto, l’assureur Protection juridique n’a normalement aucun rôle à jouer. Il existe néanmoins des situations dans lesquelles l’assureur R.C. ne remplit pas son rôle comme il le devrait, notamment en ne prenant pas suffisamment à cœur la défense de son assuré ou lorsque surgit un conflit d’intérêts (nous pensons à l’action récursoire que peut exercer un assureur R.C. auto contre son propre assuré pour se faire rembourser ses débours). C’est dans ces circonstances conflictuelles que la garantie supplétive «défense civile » de la Protection Juridique D.A.S. est une véritable bouée de secours pour l’assuré dont les intérêts peuvent être défendus par nos soins. Le schéma suivant illustre bien les deux rôles différents. Assuré Victime Responsable Recours civil = Protection Juridique Défense civile Art 82 LCAT = Assureur R.C. Défense pénale = Protection Juridique Défense civile supplétive = Protection Juridique D.A.S. Nous avons récemment traité un dossier dans lequel notre assuré a été à deux doigts de perdre ses droits eu égard à la position contestable de l’assureur R.C. auto. Heureusement pour lui, il a fait appel à notre Protection juridique ! Que s’est il passé exactement ? En septembre 2009, le véhicule appartenant à notre client J.P., mais conduit par sa fille, est impliqué dans un accident de la circulation dont la responsabilité doit être partagée. J.P. fait alors appel à nos services pour assigner la partie adverse afin de récupérer la totalité de son préjudice. Le procès est gagné mais la partie adverse relève appel de la décision. En appel, le tribunal civil confirme le jugement et condamne l’assureur R.C. de la partie adverse à indemniser notre client J.P., propriétaire du véhicule, pour la totalité de son préjudice. Etant donné que, dans notre action, seul le tiers responsable de l’accident était poursuivi devant le tribunal, le juge n’avait d’autre solution que de condamner son assureur R.C. auto à la réparation intégrale des dommages causés au véhicule de notre client J.P. Ce recours est parfaitement justifié. En effet, un arrêt de cassation du 25.6.2004 a décidé que, à la suite d’un accident de la circulation entre deux conducteurs, lorsque le dommage subi par la victime (propriétaire du véhicule confié à l’un des deux conducteurs) est dû aux fautes concurrentes des deux conducteurs, chacun de ceux-ci est tenu envers la victime à la réparation intégrale de ce dommage. Ayant indemnisé intégralement J.P., l’assureur R.C. auto de la partie adverse se retrouvait subrogé dans les droits de J.P. pour exercer un recours contre sa fille, partiellement responsable de l’accident. Mais comme le tribunal n’avait pas précisé la part de responsabilité qu’il convenait de mettre à charge de chacun des auteurs de l’accident, l’assureur R.C. auto était bien obligé de recourir devant le tribunal pour fixer la part de responsabilité à mettre à charge de chacun des deux conducteurs. L’intérêt de la garantie « Protection juridique Véhicule ALL RISK » N’étant pas d’accord sur un partage 50/50 de la responsabilité de l’accident, la fille de notre assuré a fait appel à nos services afin de défendre ses intérêts dans l’espoir de voir le tribunal réduire sa part de responsabilité à 25%, voire moins. Dans une situation aussi particulière que celle-ci, aucun assureur R.C. auto n’aurait entrepris une telle procédure pour défendre les intérêts de son assuré (preneur d’assurance non responsable) et d’un conducteur ayant occasionné un accident avec un véhicule ne lui appartenant pas. Protection Juridique « Véhicule ALL RISK » : aussi lorsqu’il y des conflits qui ne vous viennent pas directement à l’esprit !