CRFPA-Guide de l`oral d`anglais au CRFPA

Transcription

CRFPA-Guide de l`oral d`anglais au CRFPA
L’EPREUVE D’ANGLAIS A L’EXAMEN D’ENTREE AU CRFPA
I
Modalités
Le candidat se présente à la salle d’examen à l’heure de convocation. Il tire un sujet au sort et
se rend dans la salle de préparation qui lui est indiquée.
Matériel de préparation : un document d’étude ; deux pages de brouillon.
NB : Les téléphones portables sont rigoureusement interdits, même au titre de simple
horloge.
La préparation dure entre 15 et 20 minutes. A l’issue de cette préparation il se rend de luimême à la salle d’examen. L’épreuve dure 10 minutes et ne comprend pas de questions de
la part de l’examinateur sauf si ce dernier juge bon d’approfondir ou de clarifier certains
points. Le candidat gère donc seul son temps de parole. Au bout de dix minutes, l’épreuve
prend automatiquement fin.
Aucune indication sur la note finale ne sera communiquée.
II
Nature de l’épreuve
L’épreuve consiste en l’élaboration et la présentation d’une réflexion sur un texte tiré des
média anglo-américains. L’évaluation porte sur la qualité de la langue, la compréhension de
l’article, la clarté et la qualité de l’argumentation, la capacité à proposer une analyse
structurée, convaincante et informée.
Il ne s’agit pas de résumer en deux ou trois minutes le contenu du document en espérant que
l’examinateur intervienne ensuite pour poser les questions pertinentes et construire l’analyse à
la place du candidat.
Le candidat doit prendre l’initiative de l’analyse qu’il présentera du point de vue d’un futur
avocat. Il importe donc d’éviter les remarques anodines et les jugements à l’emporte-pièce
qui relèvent in fine de la ‘discussion de comptoir’. Culture juridique et générale, ainsi
qu’une bonne connaissance de l’actualité, sont à cet égard des outils essentiels pour
exploiter efficacement le document proposé.
Par ailleurs, afin d’éviter le piège de la paraphrase, il est conseillé d’exposer succinctement
la problématique du document (1 à 2 minutes maximum) avant d’entamer la réflexion, qui
occupe la majeure partie du temps d’épreuve.
III
Quelques conseils pour bien aborder l’épreuve
Soyez ponctuels. Idéalement, le candidat se présentera une dizaine de minutes avant son
heure de passage, afin de minimiser le temps de battement entre chaque oral.
*Munissez-vous d’une montre à l’heure exacte.*
Sachez gérer votre temps d’épreuve. Arrivez en avance et gardez une à deux minutes en fin de
préparation pour vous rendre sereinement au lieu d’examen. Durant l’épreuve, gardez un œil
sur votre montre (vous pouvez la poser devant vous si vous le souhaitez).
Posez vos documents de travail devant vous. Ne délaissez pas le document d’étude au profit
de vos notes.
Ne lisez pas vos notes… ! Il s’agit d’un exercice de communication, non de ‘lecture de
prompteur’.
En cas de doute ou de panique, sachez faire une pause dans votre présentation. Il n’est pas
interdit d’hésiter, se corriger et se reprendre.
LE COMMENTAIRE DE TEXTE (CRFPA) : QUELQUES NOTIONS
Dans cette épreuve est évaluée la capacité d’un futur avocat à exprimer de façon claire une
réflexion construite et informée sur un sujet d’actualité juridique.
Il ne s’agit en aucun cas de réciter des éléments de cours plus ou moins en rapport avec le
sujet proposé.
1°
Introduire le document
a) Identification
This text is an excerpt/ an extract from (you don’t ‘extract a text’, only teeth or gold, etc)
This article was published in...
This document was posted on the BBC News website, etc/
Notez l’utilisation du prétérite dès l’amorce. Le prétérite est le temps des évènements révolus
[praeteritum : passé] et d’usage courant dans la presse anglophone de même que dans la
littérature.
NB: Attention aux dates…!!
Cf : The Text is dated January the third, two thousand and five.
Cf: The article was published on February the twenty-fourth, nineteen ninety-four.
Cf: The document dates back to (remonter à) the year two thousand/ the nineties (les
années 90)/ February two thousand and five.
L’introduction de type ‘scolaire’ commençant par ‘The text is an extract from… It deals
with…’, First I will talk about…’, etc n’est ^pas une obligation. On pourra opter pour un
lancement plus synthétique. Par exemple, sur la question de la vie privée des politiques,
commencer par une simple question : ‘Can politicians today preserve their private lives ?
When we read the press or watch TV indeed, ...’ avant d’enchaîner sur la problématique :
‘There are several points which, to my mind, should be considered…’.
L’important demeure en tous cas d’offrir une réflexion structurée débouchant sur une
conclusion argumentée.
b) Problématique
NB: A text does not ‘talk’ about anything…
The writer (l’auteur) raises the issue(s) of (soulever une/ de questions)...
The text points out to (signaler, porter à l’attention de qq) the question of.../ points out to us
that...
The author is concerned with (se préoccuper de)...
The journalist wants to draw our attention to (attirer l’attention de qq sur)...
One may distinguish (discerner) two main issues...
We may highlight (mettre en évidence)/ underline (souligner) two questions...
The question is to know whether: la question est de savoir si (oui ou non)…
One may wonder whether… : On peut se demander si…
It would be relevant to...: Il convient de, il serait opportun de
2°
Commenter
a) Citations
The writer says that, I quote…,: L’auteur dit que, je cite...
The writer says: …, quote unquote [US]: L’auteur dit... fin de citation.
I quote from the text: je cite...
This is a quotation from: Il s’agit d’une citation de
I quote, paragraph one…: je cite, premier paragraphe…
I quote, line 25 : je cite (à la) ligne 25…
(In) paragraph one, he says : (dans le) paragraphe un, il déclare…
(On) line 25, he says… : (à la) ligne 25, il déclare…
In chapter 7 : au chapitre 7
NB: La meilleure façon d’éviter la paraphrase est de citer le texte puis de commenter la
citation. On ne saurait d’ailleurs envisager de commentaire de texte sans citation
exploitée.
b) Argumentation
To argue: argumenter, discuter; soutenir
In my opinion/ mind : à mon avis
As far as I am concerned : en ce qui me concerne, à mon avis
As for me : quant à moi
I, for one, believe that… : moi, je pense que
Si tu veux mon avis: if you ask me/ if you want my opinion
C’est bien mon avis! I quite agree
Je partage votre avis: I am of the same mind/ opinion as you. I share your view
Je ne suis pas d’accord avec lui: I do not share his view. I do not agree with him.
Mind, ...: remarque(z),...
As far as... is/ are concerned: en ce qui concerne, quant à
As regards/ regarding… : en ce qui concerne…
On the one hand, on the other hand : d’un côté, de l’autre...
Whereas/ while: alors que [Meanwhile : pendant ce temps, dans l’intervalle]
Although: bien que
Despite : malgré
In spite of : malgré
Instead of (+ing): au lieu de
However/ yet : cependant
Nevertheless/ nonetheless : néanmoins
Provided that: pourvu que, à condition que
Even though/ even if: même si
Otherwise : autrement
Therefore/ so/ as a result : donc, en conséquence
Conversely: à l’inverse
Paradoxically (enough): paradoxalement
Surprisingly (enough): de façon surprenante
Indeed : en effet
actually/ in fact : en fait
One should bear in mind that : il faut garder à l’esprit / se rappeler que…
To qualify : nuancer
To specify : préciser
May I point out/ add that… : puis-je ajouter que…
I must point out/ add/ be specific that : je dois préciser que
Le commentaire a pour but de démontrer quelque chose. C’est une occasion pour le
candidat de donner son avis, se positionner par rapport à un sujet et lancer le débat. Il faut
donc présenter une argumentation claire, structurée et informée à l’aide d’exemples et de
références pertinentes (professionnelles, personnelles, techniques, légales, sociales, etc).
Interrogez le texte (Why ? When ? How ? Etc). Sachez vous laisser surprendre par son
contenu et sa forme. Qui l’a écrit ? Quand ? Comment interpréter le titre et certains mots et
expressions utilisés par l’auteur? Quel est le fil directeur ? Qu’en est-il de la conclusion ?
Suis-je d’accord ? Quels éléments ai-je à ma disposition pour mettre ce sujet en
perspective (culture générale, expérience, etc.)?
Une accumulation aveugle de remarques plus ou moins pertinentes ne constitue en
aucun cas un commentaire de texte. Les questions de l’examinateur, si tant est qu’elles
viennent, vous invitent à préciser votre démonstration. Elles sont un complément, non un
palliatif.
3°
Conclure
As a conclusion/ to conclude: en conclusion
Finally/ ultimately/ at the end of the day: en fin de compte
I would like to end (my commentary) by saying...
May I finally say that...: j’aimerais conclure en disant que...
May I add that... j’aimerais ajouter que...
La conclusion fait la synthèse des arguments développés, en tire un enseignement et ouvre
sur diverses perspectives.
Il convient d’ailleurs de ne pas finir par une citation. C’est votre opinion que l’on souhaite
entendre et c’est la responsabilité du candidat de conclure. On veillera également à ne pas
terminer un commentaire par une remarque (souvent désabusée…) telle que ‘That’s all’, ‘I’m
finished’, etc. La conclusion est l’aboutissement logique de votre démonstration.
L’examinateur est donc censé comprendre de lui-même, tant par le ton que l’argumentaire,
que vous en avez terminé.
Notez enfin que la conclusion est la dernière impression que l’on laisse. Mieux vaut donc y
prêter une attention soutenue…
4°
Communiquer
On se souviendra qu’une épreuve orale est avant tout un exercice de communication et de
conviction. On veillera donc à :
-s’exprimer à haute et intelligible voix (sans masquer la confusion ou les incertitudes
linguistiques sous des murmures ou des marmonnements)
-regarder son auditeur et lui parler au lieu de lire ses notes. Des notes trop écrites
conduisent à une récitation monotone. La peur de l’oral n’excuse pas l’absence de
communication.
- ne pas demander d’aide à l’examinateur. Le but de l’épreuve est d’évaluer
l’autonomie du candidat, sa capacité à surmonter ses difficultés, sa volonté de communiquer
malgré un manque fréquent d’expérience dans la pratique de la langue.
-savoir s’adapter. Ne pensez pas en français pour traduire directement en anglais. Si
un mot ou une expression vous manque, trouvez un synonyme, une forme alternative, de
préférence simple, dans tous les cas correcte.
Cf : Il a démissionné de son poste.
Une erreur commune consiste à traduire démissionner par to dismiss alors qu’il faut utiliser to
quit, to resign from one’s office, etc.
Si ces termes vous sont inconnus, pensez à utiliser les termes que vous connaissez :
Cf : He left his job. He stopped working in this company. He no longer wanted to work
with these people.
La règle est simple: on vous pardonnera toujours de ne pas connaître une expression.
On n’acceptera pas que vous disiez n’importe quoi.
Il n’est pas interdit d’avoir des ‘blancs’, d’hésiter, de se reprendre. Ce ne sont en règle
générale que des pauses de quelques secondes à peine (même si elles vous paraissent parfois
interminables…). Là encore, on préférera le souci de correction au manque d’attention et à la
négligence.
Communiquer dans une langue étrangère consiste avant tout à utiliser de manière correcte et
rigoureuse les outils linguistiques que l’on possède (vocabulaire, grammaire, prononciation).
Même si les niveaux de connaissance varient d’un individu à un autre, chacun possède un
‘bagage de départ’ qu’il lui appartient de consolider, d’étoffer et de mettre en pratique en
fonction de ses besoins et de ses attentes.
Rien ne remplace donc, en guise de préparation à une épreuve, une révision régulière des
grands points de grammaire, un (ré-) apprentissage progressif de termes et locutions utiles à la
communication, un effort d’expression orale (notamment en cours…)
Et surtout, quelles que soient vos difficultés, ayez confiance en votre travail.
IV
Quelques clés de révision…
Un aspect fondamental de la préparation est la remise à niveau grammaticale. Considérez
chaque chapitre de votre grammaire et faites le bilan de ce que vous connaissez: suis-je au
point sur les comparatifs? Les modaux? Sais-je formuler une question, une négation? Que
sais-je de l'emploi du prétérite? du present pefect?
Si vos connaissances ne sont pas suffisantes, pour chaque chapitre, retenez les grands
principes, souvent inscrits en gras (ex: le prétérite est le temps du passé dit "révolu", de la
narration. Il est caractérisé par les terminaisons en "ed", les verbes irréguliers [à connaître par
coeur...!], l'usage du modal "used to" (autrefois, avant), de "ago" (il y a...). Faites des fiches
de résumé de ces règles avec un ou deux exemples dessus, que vous reverrez régulièrement.
Souvent les grammaires proposent des exercices corrigés. Tirez-en parti.
Confectionnez votre liste personnelle de vocabulaire: comment vais-je présenter le sujet,
poser la problématique, conclure? Pour entraînement, choisissez un texte court dans la presse
en ligne et imaginez que vous deviez en parler. Astreignez-vous à construire une présentation
en mode simple: phrases courtes et claires pour éviter la traduction littérale, attention portée à
la correction grammaticale.
L’usage des dictionnaires traditionnels est à privilégier. Les ressources internet
(Reverso, Wordreference, etc) sont à éviter car trop souvent peu fiables et pauvres en
informations.
Clarté et simplicité de la syntaxe et des concepts vous permettront de surmonter de
nombreuses difficultés d'expression. Par exemple, n'essayez pas de traduire littéralement une
expression telle que "Seules les juridictions françaises sont compétentes pour connaître de
cette affaire". Dites simplement: "Only French courts/ judges may decide/ rule on this case".
Un travail régulier et rigoureux vous fera sans nul doute progresser et gagner confiance en
vous... !
© O. TAVIOT-Faculté de droit et de science politique de Rennes, 2016