Être grands-parents aujourd`hui Introduction 1

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Être grands-parents aujourd`hui Introduction 1
Être grands-parents aujourd’hui
Introduction
Aujourd'hui les grands-parents ne se sentent pas vieux. Bien au contraire, à l'âge de la retraite,
ils sont dynamiques et en pleine forme et se retrouvent tout étonnés de devenir un jour grandsparents…
Parler des grands-parents n’est pas un sujet simple à traiter car il y a une multitude de
situations. Il y a sans doute autant de type de grands-parents qu’il y a de grands-parents ! La
fonction de grands-parents ne se vivra pas de la même façon si l’on a 45 ou 75 ans, suivant la
condition physique que l’on a ou du lieu d’habitation par rapport à ses enfants et petits-enfants.
De même, les séparations et recompositions familiales augmentent le champ des possibles (ex.
certains petits-enfants qu’on ne voit plus suite à un remariage ou contacts à créer avec de
nouveaux petits-enfants) ainsi que la coexistence de différentes cultures au sein des familles, de
plus en plus fréquente avec l’ouverture des frontières.
1. Analyse sociologique de notre société du XXIème siècle
On vit dans un monde qui change tellement vite… Depuis quelques années (les années ‘60), on
peut parler de mutation familiale. Le modèle « classique » de la famille a explosé : il y a une chute
importante des mariages et des naissances et une augmentation de la cohabitation et du nombre
de divorces1. On assiste également à de nouvelles situations familiales fort complexes: familles
monoparentales, recompositions familiales, nouveaux choix conjugaux (possibilité de mariage
entre personnes de même sexe), …
Quelles sont les causes de tous ces changements ? Comment se fait-il que le modèle familial ait
tellement évolué ?
Un facteur important semble être la maîtrise de la fécondité de la femme (découverte de la pilule
en 1956) ainsi que son émancipation dans un contexte de libération sexuelle depuis mai ‘68
(mini-jupe – modèle Marilyn Monroe – cigarette pour les femmes - …). Parallèlement à cela, s’est
développée une revendication d’égalité des sexes –bien légitime au demeurant ! La femme a
maintenant accès au monde du travail comme les hommes. Cela a une implication sur le taux de
natalité : les femmes privilégient d’abord les études et le travail avant les bébés et ont, de ce fait,
moins d’enfants (on est passé de près de 3 enfants dans les années 1970 à moins de 2 dans les
années 1990). Les grossesses sont également de plus en plus tardives.
Ces changements ont eu un impact sur les modes de pensée qui ont évolué lentement (en réaction
au jansénisme du début du siècle) et qui ont sans doute amorcé la mutation familiale que l’on
connaît :
Des valeurs nouvelles sont apparues en Europe occidentale comme le droit à la réalisation de
ses projets personnels ainsi qu’à son épanouissement, l'authenticité, la quête de soi. On est
rentré, petit à petit, dans une culture du bien-être. On veut le bonheur à tout prix et c’est
essentiel ! On doit se sentir bien pour que les autres autour de nous se sentent bien également.
L’individualisme se développe et prend de l’ampleur.
Il y a aussi un surinvestissement de l’affectif car le sentiment gouverne sur tout. La vie est
courte et il faut qu’elle soit réussie! On devient du coup plus exigeant. On veut tout maîtriser et
tout contrôler : le nombre d’enfants, sa vie (on a des enfants quand les études sont finies, le
boulot sûre, la maison acquise). On a des droits et on les prend, c’est légitime.
Apparaît depuis quelques années le concept de l’« enfant-roi ». Il faut choyer ses enfants car ils
sont moins nombreux et on veut qu’ils soient « bien ». C’est une façon de leur montrer qu’on les
aime et aussi qu’on est de bons parents. L’enfant a, en quelques sortes, changé de statut : il est
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Au début du siècle, un mariage sur vingt seulement s'achevait en divorce ; dans les années 1960, un mariage sur dix et un
sur trois aujourd'hui.
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passé de « capital » à « bien de consommation affectif ». On investit beaucoup de temps et
d’énergie dans la relation avec eux.
Enfin, on est entré de plus en plus dans une culture de l’urgence, de la performance et de
l’apparence où on doit toujours être plus efficace, en oubliant parfois la valeur de la personne.
2. Les grands-parents doivent évoluer
Suite à ces changements, de nouveaux rapports entre les générations et au sein des familles
doivent s’inventer. Les grands-parents ont une nouvelle place à prendre et parfois à créer… Ne
peut-on observer cette évolution à travers le choix des nouveaux surnoms donnés aux grandsparents : les noms à connotation vieillissante sont peu à peu abandonnés au profit de surnoms
personnalisés faisant appel à une grande créativité langagière (Mamilie, Moupie, Mimi, Manou,
Mima, Mamina, Nani, Nona, Noné, …).
La diminution du nombre d’enfants permet aux différentes générations de se rapprocher et de
créer des liens plus intenses. Comme les 2 parents travaillent, beaucoup de services sont
demandés aux grands-parents. Ceux-ci deviennent un support important de relations et
d’affection.
Au niveau culturel, il y a une grande évolution. Auparavant, les grands-parents étaient vus
comme des « sages », comme ceux qui ont les compétences et à qui on demande conseils et aide
(c’est encore le cas dans certaines cultures où le vieillissement s'interprète en termes
d'accumulation de savoirs et d’expérience). Les lignées d’autrefois étaient patrimoniales et
patriarcales, organisées autour du père. Alors qu’aujourd’hui, c’est l’enfant qui est au centre de
la famille (enfant-roi) avec un certain affaiblissement de l’autorité symbolique (preuve = les
enfants tutoient les personnes âgées). Cela représente une difficulté pour la génération actuelle
des grands-parents qui se situent entre 2 modèles… Pour caricaturer, ils ont dû obéir à leurs
parents et ils doivent obéir maintenant à leurs enfants (pour être de bons parents). Et eux dans
tout ça ??
Les grands-parents ont parfois du mal à trouver leur place dans une société où la vieillesse est
souvent niée. Elle a tendance à assimiler les 3ème et 4ème âges au déclin, à la maladie alors que
certains d’eux travaillent encore et sont encore bien jeunes dans leur tête et dans leur corps.
Notre société valorise plutôt la jeunesse comme symbole du dynamisme et de l’adaptabilité.
Alors encore jeune ou vieux ? Il y a d’ailleurs tout un marché économique qui se développe
autour des liftings, des produits de rajeunissement, des appareils auditifs invisibles, etc.
3. Qu’attend-on des grands parents actuellement ? Quel est leur rôle ?
Nous allons présenter ici les grandes lignes sachant qu’il n’y a pas de modèle de base et que
chaque situation est unique car chaque famille est différente. Il y a une pluralité de situations,
c’est ce qui fait la richesse de notre monde ! Quoi qu’il en soit, ce dont on peut être sûr, c’est que
la façon dont les grands-parents s’investissent et partagent leur expérience avec leurs enfants et
petits-enfants aujourd’hui ne correspond plus aux modèles de « grands-mamans gâteaux» des
générations précédentes.
a. Rôle affectif
Les grands-parents mettent beaucoup d’affection et d’Amour dans la relation avec leurs petitsenfants. Ils n’en ont généralement pas beaucoup (moins qu’avant !) et du coup, ils ont beaucoup
d’attentes et souhaitent que cette relation se passe bien.
Avec de jeunes enfants, il y a des liens qui se créent par nécessité. En faisant des activités, en
les gardant pendant que les parents travaillent, des liens se créent. Ceux-ci sont encore plus
importants quand les circonstances géographiques ou les nécessités de la vie font que ces
relations sont régulières. Très attachés à eux, ils pourront être leurs confidents car souvent, au
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cours de ces moments vécus ensemble, ils sont fort disponibles et accordent beaucoup
d’attention à leurs petits-enfants, mettant presque leur vie entre parenthèse.
Ce lien affectif est important à créer dans les premières années de la petite enfance. Il est prouvé
que s’il n’existe pas au début de la vie, il sera difficile de le créer quand les enfants grandiront !
Avec des ados, c’est plus difficile (mais pour les parents également !). Ce sont d’autres contacts
qui vont s’instaurer, peut-être moins « physiques » et affectifs parce que les ados sont par
définition plus autonomes et sont généralement tournés vers eux-mêmes, sur leur vie, sur leurs
copains ! N’oublions pas que cela peut être « la honte » si les copains savent qu’ils vont rendre
visite à leurs grands-parents même s’ils y prennent un plaisir fou… Il faut en tenir compte sans
se vexer !
C’est également plus difficile car les ados ont leurs langages, leur technologie, et il faut pouvoir
les « suivre » ! Un petit truc, c’est de les épater en arrivant à se mettre sur la même longueur
d’onde qu’eux. Pour cela, il faut suivre un peu les nouvelles technologies, le sport, les chanteurs à
la mode! Ou pourquoi pas se créer un compte Facebook ou Twitter ? Il ne faut cependant pas
perdre sa spécificité en voulant jouer au jeune à tout prix. Gardons à l’idée que le partage
d’intérêts est intéressant pour tout le monde.
b. Soutien à la famille :
Aide au plan financier (ex. héritage, don manuel, aides pour acheter une maison, coups de
pouce ponctuels, etc.) :
Certaines familles ont parfois du mal à nouer les 2 bouts et attendent un soutien financier de
leurs parents. Dans certains cas c’est possible et dans d’autres non. Cette aide éventuelle est une
révolution importante car dans toutes les sociétés du monde, les personnes âgées ont toujours
été à la charge de leurs descendants !
Aide au plan « logistique » :
Les parents attendent des grands-parents (surtout s’ils sont encore jeunes) de pouvoir les
seconder dans leurs nombreuses tâches vis-à-vis de leurs enfants. Ils peuvent être d’une grande
utilité afin de soulager la gestion quotidienne de leurs petits-enfants. Surtout que les parents
sont soumis aux exigences et au rythme du monde professionnel, marqué par une grande
instabilité et par la précarité des conditions de travail.
Cette aide peut être régulière quand les grands-parents habitent à proximité : pour les navettes
d’école ou de parascolaire, l’aide aux devoirs, etc. Egalement quand les petits-enfants sont
malades et ne peuvent aller à la crèche ou à l’école. Quand ils habitent plus loin, cette garde sera
plus sporadique : pendant les congés, les vacances ou les WE afin de permettre à leurs enfants
un peu d’espace et d’intimité à vivre en couple, ou avec des amis.
Tous ces moments d’aide peuvent être l’occasion de créer un contact et une complicité avec les
petits-enfants et ne sont donc pas à négliger ! C’est une grande chance de pouvoir bénéficier de
ces moments sans la présence des parents.
Mais attention de ne pas se laisser manger et d’arriver à faire respecter ses propres besoins et
son autonomie. Même si beaucoup de grands-parents acceptent avec plaisir cette charge, ils
estiment souvent être trop à la disposition des autres et ne pas recevoir assez de gratitude pour
les nombreux services rendus. Ils n'osent pourtant que rarement se plaindre à leurs enfants, de
peur de perdre la totalité de la garde.
Aide morale :
Il s’agit d’un soutien, d’une aide psychologique quand les adolescents font leur crise ou quand les
difficultés entrent dans la famille. C’est un rôle difficile d’autant que les grands-parents sont
aussi impliqués émotionnellement (et en vieillissant, on se tracasse plus vite !). De plus, ils sont
parfois eux-mêmes touchés par la crise de la famille et ne sont pas épargnés non plus par le
divorce.
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Ils peuvent aussi être appelés à remplir un rôle de médiation et être amenés à tenter de régler
des conflits entre parents et enfants. On constate que de plus en plus d’ado en fugue vont
prendre refuge chez leurs grands-parents ou viennent quand la situation à la maison est trop
tendue !
Leur rôle de soutien moral est vraiment important mais il est essentiel que les grands-parents
gardent à l’esprit de ne porter aucun jugement, ne faire aucune critique sur la belle fille, sur
l’éducation, sur un enfant, … Cela permettra d’apaiser les inquiétudes et d’encourager à des
moments difficiles.
Rôle dans la scolarité :
De plus en plus d’études montrent que les grands-parents sont une nouvelle ressource pour
notre société en matière de soutien scolaire. À la sortie des écoles, ils attendent, en grand
nombre, leurs petits-enfants et souvent, ce sont eux qui aident aux devoirs et les font réciter
après 4h. On en voit également de plus en plus souvent dans les écoles de devoirs ou offrant
leurs services auprès des écoles (lire des livres en maternelle, remplacer un prof absent, aider le
prof dans des ateliers, etc.).
Suivre scolairement ses petits-enfants va jusqu’à un certain point. Mais cela peut aussi être
difficile quand ils grandissent et n’acceptent plus l’aide proposée ou quand ils vont à l’école dans
une autre langue (immersion); de même quand les grands-parents proviennent d’une autre
culture, parlent une autre langue, ou n’ont pas été eux-mêmes à l’école.
c. Rôle éducatif
Chez les grands-parents, il y a moins de règles et de limites que chez les parents. Les relations
sont généralement moins autoritaires et plus amicales. Ce comportement est en général accepté
jusqu’à un certain point par les parents quand il revêt un caractère exceptionnel et concerne des
interdits sans gravité (ex. regarder la télévision, se nourrir de ses mets préférés, manger plus de
friandises, acheter un vêtement qui ne plaît pas à sa mère, …). Les petits enfants ont également la
possibilité de voir les choses autrement et de faire d’autres choses, ce qui en accroît encore
l'intérêt…
Ces relations sont importantes car elles contribuent à ce que les enfants fassent connaissance
avec le phénomène de l’altérité, de la différence. Ils apprennent que des personnes vivent
différemment de leurs parents et ils peuvent ainsi s’enrichir du mélange de deux cultures.
L’enfant peut sortir extrêmement gagnant d’une saine complémentarité entre la souplesse des
grands-parents et la bonne volonté des parents, si les adultes parviennent à établir entre eux
une bonne communication.
Ce rôle éducatif est cependant moins bien accepté aujourd’hui par les parents. Ils reçoivent
moins bien les conseils et remarques des générations passées, pensant que « les trucs qui ont
réussi » dans les générations précédentes ne sont plus au goût du jour ! Il faut dire que les
nouvelles tendances en ce qui concerne l’éducation et l’alimentation des enfants évoluent à une
vitesse incroyable… Les grands-parents doivent donc apprendre à assumer leur « rôle de
soutien» plutôt que de simplement maintenir leur autorité.
Cela peut être source de grande tension si les grands-parents n’acceptent pas la compétence ou
l’autorité des parents en leur permettant de faire le contraire chez eux. Pour grandir, l’enfant a
surtout besoin d’un père et d’une mère. Les grands-parents ont une place importante mais ne
sont pas des parents de remplacement. En se rendant discrets et en laissant aux parents
l’initiative de l’éducation, ils confirment les parents dans leurs rôles de parents.
Il est cependant normal que les petits-enfants qui sont gardés par les grands-parents de façon
régulière suivent les règles qui se vivent dans la maison des grands-parents. Ces règles doivent
être en accord avec les « directives » des parents. L’idéal serait que parents et grands-parents
puissent en parler ensemble !
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d. Transmission des valeurs
Les grands-parents ont un rôle de réunification, de rassemblement familial. Ils restent le cœur
de la famille élargie et donnent le « sens de la famille » en invitant par exemple toute la famille à
Noël ou aux anniversaires. En rassemblant la famille autour d’eux, ils font circuler les
informations sur les uns et les autres. Ils créent du lien en permettant à la famille, aux cousins de
se rencontrer. Ils jouent ainsi un rôle fédérateur.
Traditionnellement, on reconnaît aux grands-parents le rôle de gardiens des traditions. Ce sont
eux qui transmettent certaines valeurs dans lesquelles croit la famille ou qui transmettent la foi
ou leur religion à leurs petits-enfants. Transmettre d’autres idées, d’autres valeurs que celles des
parents peut devenir une richesse pour les petits-enfants. Le fait d’avoir plusieurs grandsparents va leur permettre d’avoir devant les yeux différents modèles familiaux. Ils pourront
prendre ce qui leur plaît dans chaque modèle => ouverture / créativité !
Les grands-parents ont aussi des choses à apporter simplement par leur exemple de vie (ex. être
un exemple de couple pour leurs petits-enfants). Ils ont, en général davantage de recul et ont
acquis au fil des années plus de stabilité et de sagesse car ils ont déjà beaucoup traversé. Tout
cela fait qu’ils sont parfois une valeur sûre pour leurs petits-enfants.
e. Travail de mémoire
Selon les psychologues, la relation entre les grands-parents et leurs petits-enfants est très
importante et structurante pour l’enfant : ils ont un rôle fondamental à jouer dans la
construction de l’identité de celui-ci -surtout dans les familles où arrivent des divorces et des
recompositions familiales.
Parfois, les petits-enfants ne savent plus très bien qui ils sont ni d’où ils viennent, suite aux
nombreuses recompositions familiales. Les grands-parents peuvent alors apporter une stabilité
et une sécurité (mes grands-parents de sang resteront toujours mes grands-parents, quoi qu’il
arrive !). En incarnant la mémoire familiale, ils apportent de l’équilibre et de la cohésion dans
les familles.
Les petits-enfants, tôt ou tard, ont besoin de partir à la quête de leur origine et de découvrir d’où
ils viennent et qui sont vraiment leurs parents (on le voit de manière évidente chez les enfants
adoptés). Ils ont besoin de pouvoir s’inscrire dans une histoire familiale. Ils trouvent bien des
réponses dans le contact avec leurs grands-parents qui sont, souvent, les mieux placés pour
expliquer le « pourquoi » des attitudes et des gestes de chacun. Si les grands-parents ne le font
pas, personne ne le fera dans ce monde qui évolue si vite !
C’est pour cette raison que les petits-enfants aiment énormément que les grands-parents
racontent des histoires de l’enfance de leurs parents ou racontent comment ils étaient quand ils
étaient petits. Ils sont souvent émerveillés de découvrir que leurs parents ont été aussi des
enfants comme eux et qu’ils ont fait aussi des bêtises. Il est important qu’ils prennent conscience
que leurs parents n’ont pas toujours occupé la place qu’ils occupent actuellement car cela les
aide à grandir. Ainsi, les grands-parents incarnent et symbolisent l’histoire, la pérennité, la
transmission, l’origine.
Conclusion :
On l’a vu, le rôle des grands-parents est fort important. Aujourd’hui, on attend beaucoup d’eux
alors qu’ils ne sont pas nécessairement épargnés par les turpitudes de la vie. Malgré cela, ils
« doivent » rester disponibles à leurs enfants et petits-enfants. Comme le disait Françoise Dolto:
Les parents demandent aux grands-parents d’être toujours là quand on a besoin d’eux mais aussi
de ne pas être là quand on n’en a pas besoin.
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La naissance des premiers petits-enfants est celui de l’apprentissage d’un rôle… et d’une
négociation. La difficulté est de trouver la bonne distance. C’est tout un apprentissage qui
demande patience, recommencement et beaucoup de dialogue entre les différentes générations.
Il est bon que chacun puisse définir et faire respecter ses limites, si possible dans l’écoute et le
respect de chacun.
Parfois, cela ne se passe pas bien et ce n’est pas toujours la faute des grands-parents ! Il faut que
tout le monde soit partant pour créer une relation, sinon cela ne fonctionne pas. Il ne faut pas se
décourager, culpabiliser et toujours garder l’espoir que rien n’est figé.
Il y a aussi moyen de se faire aider ou conseiller par des personnes compétentes, par des
professionnels de l’écoute qui sont là pour faire bouger les situations qui paraissent
complètement bloquées, pour aider à restaurer un dialogue qui peut paraître bloqué.
Lydia Dessain
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