frontex

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frontex
Dossier :
FRONTEX
Quand l'Europe enferme l'Afrique
Revue de presse
octobre 2005 - mars 2007
sélection réalisée à partir des forums [migreurop] et [manifeste-euroafricain]
présentation en ordre chronologique inversé
J. Valluy - 27 mars 2007
Frontex intercepte 300 clandestins asiatiques au large du
Sénégal
AFP 23.03.07 | 15h09
n patrouilleur italien du dispositif européen de contrôle des frontières (Frontex) a
intercepté au large du Sénégal un bateau transportant 300 immigrants illégaux d'origine
indienne et pakistanaise, a indiqué vendredi l'ambassade d'Italie en Espagne.
Ce bateau, battant pavillon nord-coréen et baptisé "Happy Day", a été intercepté jeudi aprèsmidi 80 miles au large de Dakar par le patrouilleur italien "Dattilo", selon un communiqué de
l'ambassade italienne à Madrid.
"Les six membres de son équipage ont été arrêtés mais ils sont encore actuellement à bord du
bateau", ajoute le communiqué, qui souligne la collaboration de "deux officiers sénégalais"
dans cette opération.
Cette interception est "une démonstration de plus de l'étroite collaboration entre les pays
intégrant Frontex, notamment l'Espagne et l'Italie, dans la prévention de l'immigration
clandestine", précise l'ambassade d'Italie.
Le communiqué italien ne précise pas ce que va devenir le bateau nord-coréen.
"Le gouvernement remplit ses obligations qui consistent à entamer des conversations
diplomatiques avec les pays d'origine de ces immigrants pour qu'ils y retournent", a déclaré la
vice-présidente du gouvernement espagnol, Maria Teresa Fernandez de la Vega, à l'issue du
conseil des ministres de vendredi.
Plus tôt dans la journée vendredi, un membre de l'équipe sénégalaise de Frontex, le capitaine
Mouhamadou Moustapha Sylla, avait déclaré à l'AFP que ce bateau ne se trouvait pas dans
l'espace maritime sénégalais et avait démenti son interception.
Frontex a mis en place en février 2006 un dispositif de contrôle de l'émigration clandestine au
large du Sénégal et de la Mauritanie avec des moyens navals et aériens apportés par
l'Espagne, la France, l'Italie et le Luxembourg.
Ces contrôles visent principalement à empêcher l'arrivée d'immigrants illégaux sur l'archipel
espagnol des Canaries, où plus de 31.000 clandestins, essentiellement sub-sahariens, ont
débarqué en 2006 et plus de 1.500 depuis le début de l'année.
Début février, un bateau parti de Guinée et transportant plus de 300 clandestins asiatiques et
africains avait été secouru en haute mer et remorqué par un navire espagnol à Nouadhibou
(Mauritanie).
http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-30246269@7-60,0.html
Sarkozy évoque une »arrivée probable» au printemps de
clandestins africains
http://www.tageblatt.lu/edition/article.asp?ArticleId=58498
Notre édition du Mardi, 06/03/2007
Le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy qui a évoqué une »arrivée probable» au printemps
de migrants clandestins en provenance d'Afrique, s'est fait présenter lundi au large de
Marseille le dispositif de lutte contre l'immigration clandestine par voie maritime.
»Nous nous préparons à faire face dès le printemps, aux côtés de nos partenaires européens, à
l'arrivée de migrants clandestins venus d'Afrique», a déclaré M. Sarkozy.
Dans ce contexte, la France, a-t-il poursuivi, a promis d'apporter tout son concours à l'agence
européenne »Frontex», chargée de la protection des frontières extérieures de l'Union
européenne.
Elle »entend (lui) apporter une contribution opérationnelle, à la hauteur du défi représenté par
(cette) arrivée probable (de migrants) sur les côtes méditerranéennes», avait écrit vendredi M.
Sarkozy au vice-président de la Commission européenne, Franco Frattini.
Le gouvernement, assure-t-il, mettra »à la disposition de Frontex, des moyens opérationnels
maritimes et aériens». Ces moyens (Marine nationale, Douanes, police et gendarmerie) que le
ministre est venu vérifier lundi, seront mis en oeuvre le 20 mars, lors d'un exercice européen
(France, espagne, Grèce et Italie) de lutte contre l'immigration clandestine par mer, qui se
déroulera au large de Marseille.
M. Sarkozy a plaidé pour »un vrai dialogue méditerranéen sur les migrations».
Venu à Marseille »comme ministre en charge de la lutte contre l'immigration» clandestine, M.
Sarkozy s'est défendu de donner une »réponse du berger à la bergère» au candidat du Front
national à la présidentielle Jean-Marie Le Pen, venu samedi dans cette même ville discourir
de... l'immigration.
»Jean-Marie Le Pen a fait de l'immigration un cheval de bataille, et moi j'ai essayé (d'en) faire
un thème d'action, c'est différent», a commenté M. Sarkozy devant les journalistes, sur le
patrouilleur »Arago», au large de la cité phocéenne.
Pour autant, l'immigration ne sera pas absente de sa campagne présidentielle: »c'est un sujet
qui compte, parce que la stratégie d'immigration d'un pays, c'est l'identité de ce pays à trente
ans», a-t-il ajouté. »Il faut que les partis républicains (en) parlent (sinon) il ne faudra pas
s'étonner que les partis extrémistes s'en saisissent», a affirmé le ministre.
M. Le Pen avait dénoncé samedi »l'incompétence foncière de ceux qui nous ont dirigés
pendant 30 ans», leur »cécité absolue» en matière de politique d'immigration: tout cela, »c'est
du Le Pen», a commenté Nicolas Sarkozy.
Et d'énumérer des »chiffres spectaculaires»: »82.000 sans-papiers raccompagnés depuis 2002
(dont) 24.000 en 2006, soit 140% (d'augmentation) par rapport à 2002, plus de 100 réseaux
démantelés, 3.400 passeurs mis en cause et 2.000 employeurs de sans-papiers arrêtés en
2006».
Pour l'avenir, après avoir rappelé son voeu d'»un vaste ministère de l'immigration à la tête de
toutes les administrations responsables» en ce domaine, M. Sarkozy a demandé aux préfets et
consuls d'»utiliser pleinement» sa loi du 24 juillet contre l'immigration clandestine.
Il a également souhaité que la France »s'inspire» d'une mesure mise en place par les Pays-Bas:
n'admettre d'étrangers au titre du regroupement familial que s'ils ont réussi, dans leur pays
d'origine, un »test d'intégration démontrant leur connaissance sommaire» de la langue du pays
d'accueil. Mesure que »l'Allemagne et le Danemark envisagent d'adopter», a souligné le
ministre.
Bruxelles réclame des moyens pour surveiller la frontière
sud de l'Europe.
14.02.2007 | 16h28
http://www.yabiladi.com/article-societe-1713.html
La Commission européenne appellera jeudi les ministres de l'Intérieur des 27 à fournir à
l'agence de surveillance des frontières de l'UE les moyens de renouveler les patrouilles au
large des Canaries et en Méditerranée, avant de nouvelles traversées d'immigrants.
"Il y a urgence, il faut que les opérations puissent commencer au printemps, à la fois aux îles Canaries et en Méditerranée centrale", a
ainsi déclaré ce week-end le commissaire européen à l'Immigration Franco Frattini dans un entretien au quotidien français Le
Monde.
Plus de 1.000 immigrants sont arrivés depuis le 1er janvier aux Canaries par la mer, davantage qu'en 2006 sur la même période , et
Bruxelles s'attend à ce que ces chiffres montent en puissance avec l'amélioration des conditions météorologiques.
Pour que l'agence aux frontières Frontex puisse organiser ces patrouilles, les Etats membres doivent lui fournir des "bateaux, des
hélicoptères, des avions et des experts", a souligné M. Frattini.
Le commissaire, qui avait déjà lancé un tel appel à la mi-janvier, n'a "pas encore reçu de réponse" et entend mettre jeudi les
ministres, réunis à Bruxelles, devant leurs responsabilités en se disant prêt à désigner "quels sont ceux qui coopèr ent et ceux qui ne
coopèrent pas".
Opérationnelle depuis un an, Frontex, basée à Varsovie, a coordonné à l'été et l'automne dernier des patrouilles mixtes entre le
Sénégal et plusieurs pays européens (Espagne, Italie et Portugal), chargées d'intercepter au large de l'Afrique de l'Ouest les
embarcations d'immigrants.
Parallèlement, un groupe de spécialistes des Pays-Bas, de France, d'Italie, du Portugal et de la Norvège, avait assisté les autorités
espagnoles dans l'identification des clandestins.
L'archipel des Canaries, situé face aux côtes africaines dans l'Atlantique, est devenu la destination principale de l'immigration
clandestine venant d'Afrique par bateau depuis que les contrôles entre le sud de l'Espagne et le Maroc ont été renforcés.
Frontex a également mené une autre mission, plus brève, au large de Malte et de l'île italienne de Lampedusa, pour tenter
d'intercepter les immigrants en provenance des côtes libyennes, qui viennent plutôt d'Afrique de l'est.
Selon un fonctionnaire européen, "quelque 50.000 personnes sont arrivées par bateau sur les côtes européennes en 2006" à l'issue de
traversées périlleuses, qui ont probablement coûté la vie à plusieurs milliers de personnes ces dernières années.
Ces déplacements ne représentent qu'une faible partie de l'immigration illégale vers l'UE, estimée par la Commission à 500.000
personnes par an, en provenance d'abord des pays des Balkans et de l'ex-URSS, mais aussi d'Asie.
Pour la première fois d'ailleurs, un cargo a été récemment intercepté au large d es Canaries avec principalement des immigrants non
pas africains mais asiatiques, principalement du sous-continent indien.
Bruxelles informera aussi jeudi les 27 du centre pilote d'information sur les migrations qu'elle compte ouvrir courant 2007 au Mali,
avec la France et l'Espagne.
Ce centre informera les candidats au départ sur les opportunités de travail et de formation dans leur pays d'origine, les pays voisins et
les pays européens, ainsi que sur les risques de l'immigration clandestine.
Selon M. Frattini, l'idée est de mettre en place "une immigration de circulation", qui facilite les allers-retours de l'immigrant entre le
pays d'accueil et celui d'origine, afin d'éviter son installation définitive.
Il pense d'abord aux saisonniers dans l'agriculture, le tourisme ou le BTP.
Source: AFP
Europa wappnet sich gegen Afrikas
Migranten
EU-Minister wollen Genzschutzagentur Frontex stärken. 10.000 neue Bootsflüchtlinge aus Westafrika
unterwegs
DRESDEN/BERLIN afp/taz Im Zeichen der Angst vor neuen Migrationsbewegungen aus Afrika nach Europa
haben die Innen- und Justizminister der EU über eine verbesserte Abschottungspolitik beraten. Zum Auftakt des
zweitägigen informellen Treffens in Dresden warnte der zuständige EU-Kommissar Franco Frattini gestern, die
EU erwarte bereits im April einen "massiven Strom von Flüchtlingen". Frattini will daher einen Appell an die
EU-Mitgliedstaaten richten, die EU-Grenzschutzagentur Frontex besser auszustatten. "Wir haben keine Flotte,
keine Hubschrauber, keine Flugzeuge", kritisiert Frattini mit Blick auf Frontex.
Frontex-Patrouillen sind seit letztem Jahr im Atlantik vor den Küsten Mauretaniens, Senegals und der Kapverden
unterwegs, um gemeinsam mit den Marinekräften dieser Länder Migrantenboote aus diesen Staaten abzufangen,
bevor sie in hohe See Richtung Kanaren stechen. Letztes Jahr sind über 31.000 afrikanische Migranten auf dem
unsicheren Seeweg auf die zu Spanien gehörende Inselgruppe gelangt. Nach Schätzung der kanarischen
Behörden sind weitere 6.000 bei der Überfahrt ums Leben gekommen.
Auch im Mittelmeer haben Frontex-Schiffe die Migrationsroute von Libyen auf die italienische Insel Lampedusa
kontrolliert. An diesem Einsatz hat Deutschland mit zwei Hubschraubern teilgenommen.
Die senegalesische Zeitung Le Soleil schätzte am 10. Januar die Zahl der afrikanischen Migranten, die derzeit in
Küstenorten Mauretaniens und der Westsahara auf eine Reisemöglichkeit Richtung Kanaren warten, auf über
10.000 Menschen. 700 bis 800 würden dort jeden Tag in See stechen, hieß es unter Berufung auf Angaben bei
einem Seminar in der nordsenegalesischen Hafenstadt Saint-Louis; 40 Prozent der Boote würden aber sinken.
Die meisten Reisen würden in Fischerdörfern ihren Ausgang nehmen; der Niedergang der westafrikanischen
Fischerei, die immer mehr Rechte an EU-Fangflotten abtreten muss, ist ein Motor der Emigration. Im Jahr 2006
ist der Fischfang in Senegal gegenüber 2005 um 17,7 Prozent zurückgegangen, meldete die senegalesische
Nachrichtenagentur APS zu Jahresbeginn. Ein Grund dafür sei, dass immer mehr Fischer in ihren Booten
ausgewandert seien, wurde eine Quelle im Wirtschaftsministerium zitiert.
Bei der Abwehr der afrikanischen Migration setzt die EU nicht nur auf eigene Bemühungen, sondern auch auf
Anstrengungen der nordafrikanischen Nachbarländer. Das UN-Flüchtlingskommissariat UNHCR protestierte
letzte Woche gegen Massenabschiebungen schwarzafrikanischer Einwanderer aus Marokko, nachdem die Polizei
in der Hauptstadt Rabat am 23. Dezember 240 Emigranten festgenommen und an die algerische Grenze gefahren
hatte. Mindestens 70 davon seien Asylbewerber oder anerkannte Flüchtlinge gewesen, so das UNHCR. Es seien
weitere Razzien in anderen Städten gefolgt, kritisierten drei marokkanische Menschenrechtsgruppen. In El
Ayoun, Hauptstadt der von Marokko besetzten Westsahara, wurden am Freitag nach amtlichen Angaben weitere
92 schwarzafrikanische Migranten festgenommen. D.J.
taz Nr. 8176 vom 16.1.2007, Seite 10, 104 TAZ-Bericht D.J.
© Contrapress media GmbH
Vervielfältigung nur mit Genehmigung des taz-Verlags
L’UE souhaite une meilleure protection des frontières contre
l’immigration clandestine.
Publié le
source : www.armées.com
Les pays d’Europe souhaitent une plus grande coopération dans le contrôle des frontières afin
d’empêcher une potentielle immigration clandestine majeure qui pourrait mettre en difficulté
leurs systèmes de sécurité sociale, ont rapporté lundi les médias locaux.
Davantage de mesures doivent être prises pour protéger l’Union européenne (UE) contre les
afflux massifs d’immigrés clandestins, principalement des pays pauvres d’Afrique, a déclaré à
la presse le commissaire européen à la Justice Franco Frattini en marge d’une réunion des
ministres européens de l’Intérieur et de la Justice à Dresde, ville d’Allemagne.
M. Frattini a déclaré qu’il encouragerait un accord européen sur les politiques migratoires
pour établir des règles sur le rapatriement des immigrés clandestins tout en prenant en compte
la manière dont l’Afrique et les autres pays peuvent contribuer à la demande de maind’oeuvre des pays européens.
Par ailleurs, les pays membres se verront officiellement demander la semaine prochaine de
renforcer l’agence de l’organisation en matière de frontières extérieures, la Frontex, en lui
fournissant davantage d’hélicoptères, de navires et de personnel, a déclaré le commissaire à
l’agence de presse allemande DPA. M. Frattini s’est également engagé à soutenir la création
d’une base de données européenne permettant aux gouvernements nationaux d’accéder à des
informations sensibles comme les données ADN.
L’Allemagne, qui exerce la présidence tournante de l’UE, souhaite élargir l’accès aux
empreintes digitales des demandeurs d’asile pour les responsables de police et de justice.
L’Espagne, l’Italie et d’autres pays du sud de l’UE, en première ligne de la lutte contre
l’immigration clandestine, se sont plaints à plusieurs reprises de ce que le bloc ne ferait pas
assez face à ce problème.
Les statistiques montrent que près d’un-demi million d’immigrés clandestins rentrent dans
l’union européenne chaque année. L’élargissement du bloc a également soulevé des
inquiétudes sur la main-d’oeuvre bon marché des pays voisins à l’est qui pourraient pénétrer
illégalement sur son marché.
Presseerklärung
15. Januar 2007
Informeller Rat in Dresden diskutiert Konzept von Schäuble und Sarkozy
PRO ASYL: „Rückwärtsgewandt und repressiv – Grenzschutz statt Flüchtlingsschutz“
Heute wird die „deutsch-französische Initiative für eine neue europäische Einwanderungspolitik“ im Kreis der
27 EU-Innenminister diskutiert. Nach Auffassung von PRO ASYL darf dieses Papier nicht Grundlage der
künftigen EU-Asyl- und Migrationspolitik werden. „Es ist rückwärtsgewandt und repressiv. Grenzschutz statt
Flüchtlingsschutz ist die Essenz dieser Initiative“, so Karl Kopp, Europareferent von PRO ASYL.
Bundesinnenminister Wolfgang Schäuble hat mit seinem französischen Kollegen Nicolas Sarkozy diese
Initiative am 26.Oktober 2006 den Innenministern der sechs großen EU-Staaten vorgelegt und große
Zustimmung erfahren. Die beiden Innenminister wollen das Grenzregime noch effizienter gestalten, mit FrontexEinsätzen, mit gemeinsamen Grenzschutzpatrouillen, mit mehr Rückübernahmeabkommen, mehr gemeinsamen
Abschiebeflügen und mehr Druck auf die Herkunftsländer. Die Botschaft an die Transit- und Herkunftsländer
ist: Im Falle von Kooperation gibt es mehr Entwicklungshilfe und vielleicht künftig ein
Einwanderungskontingent. Bei nicht kooperationsbereiten Drittstaaten sind ernsthafte Sanktionsmaßnahmen der
EU zu erwägen. Anstatt eine Zuckerbrot und Peitsche-Politik bei der Rückübernahme von Flüchtlingen und
Migranten zu betreiben, fordert PRO ASYL ein Ende der Kumpanei bei Menschenrechtsverletzungen
gegenüber Flüchtlingen und Migranten in Transitstaaten wie Libyen und Marokko.
Zwischen Weihnachten 2006 und Neujahr wurden über 400 subsaharische Flüchtlinge und Migranten in
Marokko festgenommen und an der algerischen Grenze ausgesetzt. Es kam zu schweren Misshandlungen, verübt
von algerischen und marokkanischen Sicherheitskräften. Mehrere Frauen wurden bei dieser Polizeiaktion
vergewaltigt. Eine schwangere Frau verlor ihr Baby. Diese Menschenrechtsverletzungen reihen sich ein in eine
Kette von Gewaltaktionen gegenüber Schutzsuchenden in Marokko – und Europa schweigt und schaut weg.
gez. Karl Kopp
Europareferent
Verweis: Das Positionspapier von PRO ASYL zum Programm der deutschen EU-Ratspräsidentschaft finden Sie
auf unserer Homepage
Immigration clandestine: l'UE dévoile de nouvelles mesures à
destination de l'Afrique
par Constant Brand
AP | 30.11.06 | 17:13
Sénégal: Zapatero en visite pour parler de l'immigration clandestine
04/12/2006 17:19:06 - DAKAR (AFP)
Le chef du gouvernement espagnol José Luis Rodriguez Zapatero entamera lundi une visite de
24 heures au Sénégal largement consacrée à la question de l'immigration, l'archipel des
Canaries faisant face depuis janvier à un nombre record d'arrivées de clandestins.
Cette visite officielle, la première de M. Zapatero, intervient à la suite d'une intense activité
diplomatique de Madrid dans la région en vue de s'assurer d'une meilleure collaboration dans
le dossier sensible de l'immigration clandestine.
L'Espagne et le Sénégal vont lancer un appel en faveur d'une prolongation de six mois de la
mission de patrouilles maritimes de l'agence européenne Frontex, a annoncé vendredi le
gouvernement espagnol.
La mission de patrouilles maritimes et de surveillance aérienne des côtes africaines mise en
place par l'agence européenne de coordination des frontières de l'Union européenne pour
dissuader les candidats à l'immigration illégale vers les Canaries est pleinement opérationnelle
depuis la mi-août.
Le nombre des émigrés clandestins africains arrivés par voie maritime aux Canaries a franchi
ce week-end le cap record des 30.000, presque le triple du dernier record remontant à 2002
(9.929). Le Sénégal est, selon Madrid, "le pays d'origine de près de la moitié d'entre eux".
Peuplé de 11 millions d'habitants, le Sénégal est un important point de départ et de transit des
clandestins vers l'Europe, plus spécialement vers les Canaries, situées au large des côtes
marocaines. Depuis le début de l'année, plus de 29.000 clandestins sont arrivés dans l'archipel.
Le chef du gouvernement espagnol devrait, selon la présidence sénégalaise, arriver lundi soir
à Dakar et dîner avec le chef de l'Etat Abdoulaye Wade.
Mardi, un "tête-à-tête" est prévu entre les deux hommes. Des protocoles d'accord entre les
deux pays devraient être signés.
M. Zapatero devrait remettre au moins un bateau et du matériel de communication au Sénégal
afin de renforcer la lutte contre l'émigration clandestine le long des côtes sénégalaises.
Le chef du gouvernement espagnol vient au Sénégal "pour dire qu'il est très satisfait des
accords que nous appliquons de manière tout à fait sincère", avait indiqué à la presse, le 17
novembre, le président Wade à Dakar.
"Et les résultats sont là", s'était-il félicité, faisant état du prochain recrutement de "300 jeunes
qui vont partir régulièrement en Espagne pour travailler et 4.000 en perspective à moyen
terme". Les autorités espagnoles n'ont pas confirmé officiellement ces chiffres.
"Nous ne sommes pas contre l'émigration, nous savons ce que l'émigration rapporte à
l'économie du Sénégal. Nous disons simplement qu'il faut l'organiser pour ne pas gêner nos
partenaires à l'extérieur", avait souligné le chef d'Etat.
"Maintenant nous avons un accord avec la France", a-t-il rappelé, faisant référence à un
accord sur les flux migratoires entre le Sénégal et la France signé le 23 septembre à Dakar par
le ministre français de l'Intérieur Nicolas Sarkozy.
Avant M. Zapatero, plusieurs membres de son gouvernement avaient fait le voyage de Dakar,
témoignant d'un intérêt accru de Madrid pour l'Afrique de l'ouest, région jusqu'alors délaissée
par la diplomatie espagnole.
En juin, les relations s'étaient tendues entre Dakar et Madrid, après la suspension, par les
autorités sénégalaises de tout rapatriement de clandestins d'Espagne pour protester contre les
conditions de retour de certains de leurs ressortissants.
Le malentendu a été rapidement dissipé. Et l'Espagne avait promis une aide de 20 millions
d'euros au Sénégal. De la mi-septembre à la mi-octobre, un véritable pont aérien a permis le
rapatriement sans incident majeur de plus de 4.400 clandestins sénégalais.
Autre signe du réchauffement des relations bilatérales, les deux pays se sont accordés le 10
octobre sur le principe d'une immigration légale encadrée en fonction des besoins du marché
du travail espagnol.
Le 30 octobre, les deux pays ont renforcé leurs liens en s'engageant plus en avant dans leur
coopération judiciaire, en particulier dans les domaines de la lutte contre la criminalité,
l'immigration clandestine et le transfèrement des personnes condamnées
España negocia desplegar aviones militares de vigilancia en Mauritania y Senegal
Aeronaves del Ejército del Aire guiarán a las patrulleras de la Guardia Civil hacia los cayucos
El País, 2006-10-23 Al contrario que en Italia, en España sólo el Ejército tiene aviones de
patrulla marítima
El Gobierno español está negociando con las autoridades de Mauritania y Senegal el
despliegue en su territorio de aviones militares para vigilar la salida de cayucos. Se trata de
aviones de patrulla marítima, capaces de controlar cientos de millas náuticas, cuya misión
consistirá en avisar a las patrulleras europeas y africanas de la salida de embarcaciones con
inmigrantes irregulares rumbo a Canarias. Hasta ahora, las Fuerzas Armadas sólo han actuado
desde la costa española.
La labor que realizan en Mauritania o Senegal las patrulleras de la Guardia Civil se queda
coja sin el apoyo de medios aéreos. Son estos últimos, según fuentes gubernamentales, los que
deben localizar a los cayucos y guiar a las patrulleras para que se sepan adónde dirigirse y no
actúen a ciegas. De hecho, agregan las mismas fuentes, la ruta de los traficantes de personas
se ha separado de la costa en los últimos meses para esquivar la vigilancia.
En Nuadibú (Mauritania), la Guardia Civil dispone de un helicóptero; y en Dakar (Senegal)
hay dos más, uno del instituto armado y otro de la Policía Nacional, pero este tipo de
aeronaves tiene mucha menos autonomía que las de ala fija (aviones), por lo que el área que
pueden cubrir es notablemente inferior.
En Senegal, sí hay un avión italiano de patrulla marítima (un ATR - 42 Surveyor), que apoya
al patrullero de la misma nacionalidad, ambos integrados en el dispositivo de la agencia
europea de fronteras (Frontex). Aunque el aparato está ahora en Italia, sometido a una
revisión rutinaria, se espera que regrese esta semana y permanezca en la zona al menos hasta
final de año. En cambio, nada se sabe del avión prometido por Finlandia, país que preside
actualmente la UE.
Sin embargo, el Gobierno es consciente de que España es el principal afectado por el
problema y de que, más allá de las declaraciones de solidaridad europea, deberá poner el
grueso de los medios para combatirlo.
Por eso, está preparando ya el terreno para desplegar aviones de vigilancia marítima en la
costa africana. Si se tratara de aeronaves civiles no habría mayores obstáculos. Senegal admite
sin reparos la presencia del avión italiano, que pertenece a la Guardia de Finanzas, como su
patrullera.
El problema es que la Guardia Civil no tiene aparatos de ala fija, pues su programa para
comprar aviones de CASA - EADS lleva años aparcado. En consecuencia, los únicos aparatos
disponibles son los del Ejército del Aire.
Las gestiones con Mauritania y Senegal, que se realizan al amparo de Frontex, van dirigidas a
lograr que admitan la intervención de medios militares, como Cabo Verde, donde operó una
corbeta portuguesa hasta que se consideró inútil su presencia allí.
En el acuerdo del Consejo de Ministros del pasado día 6, por el que se creó la autoridad de
coordinación contra la inmigración irregular en Canarias (en la persona del general de
división de la Guardia Civil Cándido Cardiel), ya se adelantaba el propósito de emplear
aviones militares. “Es previsible que los medios comprometidos en esta operación”, decía el
preámbulo del acuerdo, en referencia al dispositivo de Frontex en tres países africanos,
“tengan que ser incrementados con aportaciones adicionales de países de la UE y, en su
defecto, nacionales, no descartándose la participación del Ministerio de Defensa, en nueva
operación en apoyo del Ministerio del Interior, fundamentalmente para incrementar las
capacidades de vigilancia y detección con medios aéreos”.
El despliegue de aviones militares españoles en Mauritania o Senegal supondrá un salto
cualitativo en la implicación de las Fuerzas Armadas en la lucha contra la inmigración
irregular aunque siempre, como subraya el acuerdo del Gobierno, “en apoyo del Ministerio
del Interior”.
Desde el pasado 18 de mayo, cuatro patrulleros de la Armada y tres aviones del Ejército del
Aire participan en la Operación Noble Centinela, a unas 50 millas de al sureste de las costas
canarias.
Pero su papel no es interceptar los cayucos, sino “evitar su llegada inadvertida”; es decir,
avisar de la arrobada de embarcaciones con la máxima antelación para que se prepare en tierra
el dispositivo de acogida; y, llegado el caso, auxiliar a los náufragos. No puede ser de otra
forma, pues la Ley del Mar obliga a socorrer a quienes estén en riesgo y llevarlos hasta un
puerto del país del pabellón del buque. Es decir, España.
Los aviones que se desplegarán en Mauritania o Senegal son los mismos que operan en
Canarias (P – 3 Orion, Fokker 27 o CASA - 212), aunque su función será muy distinta:
localizar los cayucos no sólo para socorrerlos, sino para hacerlos regresar a su puerto de
origen. Los tres citados son aviones de patrulla marítima, aunque la autonomía del primero
(3.000 millas y 14 horas de vuelo) es muy superior, por lo que podría vigilar toda la costa
africana desde un único país. El que se elija uno u otro modelo, según las fuentes consultadas,
dependerá de las disponibilidades y de la misión concreta a realizar.
La decisión de desplegar aviones militares se ha adoptado tras descartar el empleo de barcos
de guerra. El Gobierno debatió a principios de septiembre la participación de la Armada en la
interceptación de cayucos y la acabó desechando por la falta de preparación de los marineros
y la inadecuación de los buques (lo que podría llegar a provocar el naufragio de los cayucos);
y, además, porque las autoridades africanas exigen que las patrulleras de la Guardia Civil
lleven tripulaciones mixtas, lo que no es admisible en un buque de guerra.
Estos problemas, según las mismas fuentes, no se plantean con los aviones, que se limitan a
recolectar y transmitir información. La paradoja es que aparatos como el P – 3 Orion,
diseñados para detectar los submarinos soviéticos, acaben cazando cayucos.
http://www.lematin.ma/journal/article.asp?id=natio&ida=66482
Madrid veut modifier le droit maritime
international
22.10.2006 | 15h53
L'espagne a proposé vendredi à ses partenaires européens, réunis en
sommet informel en Finlande, la modification du droit maritime
international pour mieux lutter contre l'immigration clandestine,
rapporte samedi la presse espagnole.
Le chef de l'exécutif espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, a appelé à
une modification des dispositions du droit humanitaire maritime, qui
permettraient de rapatrier directement à leur pays d'origine les
clandestins secourus en haute mer et non leur transfert vers le pays du
pavillon du navire, comme c'est le cas actuellement.
Zapatero, plus préoccupé que jamais par le problème de l'immigration
clandestine, a également appelé ses homologues européens à se pencher
sur le problème des mineurs non accompagnés qui arrivent sur le
territoire européen et dont la loi interdit le rapatriement sans le
consentement du pays d'origine.
Le président du gouvernement espagnol, qui a dit en conférence de presse
avoir reçu un appui explicite de ses partenaires du sud de l'UE, a
indiqué que l'Europe qui est «un continent vieilli et développé, a
besoin d'immigrés», ajoutant que «ceux qui veulent venir pour y
travailler, doivent appeler à la porte et entrer de manière ordonnée et
non clandestinement». Bien que ce «problème structurel» pour l'Europe,
selon les propos de Zapatero, ait fait l'objet d'un consensus des 25, il
n'a pas moins suscité des critiques de la politique de régularisations
massives opérée en 2005 par Madrid.
(EU) UE/JAI/IMMIGRATION: réponse de M. Vanhanen aux dirigeants du
Sud de l'Europe
Bruxelles, 02/10/2006 (Agence Europe)
Le Premier ministre finlandais Matti Vanhanen a assuré que le suivi de la conférence euroafricaine sur la migration et le développement (Rabat, 10-11 juillet) a commencé. Les
engagements politiques pris lors de cette conférence « doivent être maintenus tant au niveau
national qu'au niveau de l'UE », a estimé M. Vanhanen dans une lettre adressée aux huit chefs
d'Etat et de gouvernement européens, qui l'avaient récemment interpellé sur la question de
l'immigration. Le Premier ministre a indiqué que les préparatifs de la Conférence UE/Afrique
prévue à la fin du mois de novembre à Tripoli et de la réunion ministérielle des pays de
l'Euromed (2007) étaient en cours. Il a appelé les 25 à dégager les ressources nécessaires pour
parachever les négociations de réadmissions qui se déroulent depuis presque un an avec le
Maroc et a manifesté sa volonté d'engager « sans tarder » des négociations similaires avec
l'Algérie. Soulignant la nécessité de traiter le problème de la migration dans le cadre d'un
partenariat avec les pays d'origine et de transit, M. Vanhanen a insisté sur l'importance des
actions à plus long terme et sur une cohérence politique pour que « nous puissions agir
durablement sur les causes de l'immigration illégale, au lieu de nous contenter de l'endiguer
bon an mal an ». Il s'est également dit disposé à « la mise en oeuvre concrète d'une
surveillance maritime efficace », notamment grâce à l'Agence des frontières extérieures
(Frontex), à l'examen rapide du projet de règlement instituant un mécanisme de création
d'équipes d'intervention rapide aux frontières (RABIT), et au suivi de l'initiative de solidarité
européenne lancée par la Présidence lors du dernier Conseil JAI à Tampere. Il en a enfin
appelé à l'amélioration du processus décisionnel en matière d'immigration légale afin de
pouvoir « prendre les décisions appropriées et en temps opportun ».
(EU) UE/JAI/IMMIGRATION: appel
Bruxelles, 26/09/2006 (Agence Europe)
à la mobilisation des dirigeants du sud de l'Europe
Pas moins de huit chefs d'Etat et de gouvernement de pays du Sud de l'Europe ont appelé à « une forte
mobilisation » de l'Union européenne pour faire face à l'afflux d'immigrés clandestins, dans une lettre commune
adressée le 25 septembre à la présidence finlandaise du Conseil de l'UE. « L'urgence du problème de
l'immigration illégale en Méditerranée et au sud de l'Europe exige une forte mobilisation de l'Union européenne
et un engagement conjoint de la part des pays d'origine, de transit et de destination des migrants », indiquent les
signataires estimant que « ce défi excède les moyens d'action dont dispose chacun des Etats membres ». La
lettre, adressée au président du Conseil européen Matti Vanhanen, est signée par Romano Prodi (Italie), José
Luis Rodriguez Zapatero (Espagne), Costas Caramanlis (Grèce), José Socrates (Portugal), Jacques Chirac
(France), Tassos Papadopoulos (Chypre), Lawrence Gonzi (Malte) et Janez Jans (Slovénie), qui soulignent: « La
question doit être abordée à l'échelle européenne, notamment en termes d'aide financière et de déploiement de
ressources- en appui des efforts déployés par les Etats les plus concernés». Les signataires demandent par
ailleurs que cette question soit à l'ordre du jour du Sommet européen informel de Lahti le 20 octobre, qui, selon
eux, « représente une excellente occasion de faire le point de la situation, en vue des décisions opérationnelles
susceptibles d'être prises lors du Conseil européen de décembre ».
Et d'ajouter qu'ils attendent les propositions concrètes annoncées par le président de la Commission européenne
le 7 septembre dernier. La lettre rappelle que l'Approche globale des migrations adoptée par le Conseil européen
en décembre 2005, avec ses actions prioritaires centrées sur l'Afrique et la Méditerranée, constitue le cadre de
référence de la politique européenne dans ce domaine. Conscients de la nécessité d'une « volonté politique claire
» pour mettre en œuvre les décisions communes et pour développer de nouvelles initiatives « indispensables » en
raison des récents afflux de migrants aux frontières méridionales de l'Union européenne, les auteurs de la lettre
jugent essentiel:
« - d'assurer la mise en œuvre des engagements pris lors de la conférence de Rabat et d'envisager le lancement
d'initiatives analogues sur d'autres routes migratoires ;
- d'accélérer la préparation de la Conférence Union européenne-Afrique de Tripoli ;
- d'encourager la conclusion rapide d'accords de réadmission et la bonne application des accords déjà passés, y
compris l'article 13 de l'Accord de Cotonou ;
- d'adapter l'aide financière de la Communauté aux pays tiers dans le domaine migratoire ;
- de renforcer la coopération opérationnelle dans la gestion de la frontière maritime méridionale de l'UE ».
Ainsi, selon eux, il importe de prendre dûment en compte les spécificités de cette frontière maritime, qu'il
s'agisse notamment des fonctions de patrouille et de surveillance maritime, des obligations de sauvetage et
d'accueil, et des tâches d'identification et de reconduite des immigrés clandestins. Au regard des récents
événements, ce dernier objectif nous semble crucial. Il apparaît notamment indispensable d'améliorer
l'organisation des opérations conjointes avec le renforcement des capacités opérationnelles, administratives et
financières de l'Agence des frontières extérieures (FRONTEX) et d'obtenir une plus grande implication de
l'ensemble des Etats membres. Chacun doit en effet apporter sa contribution à la lutte contre l'immigration
clandestine qui concerne l'ensemble de l'Union et non les seuls pays gardiens de ses frontières extérieures ».
Néanmoins, au cours des dernières semaines, plusieurs ministres européens en charge de l'immigration ont
montré qu'ils ne souhaitaient pas voir leur pays apporter une aide à l'Espagne qui fait depuis plusieurs mois face
à une crise majeure en termes d'immigration légale. Pour les huit dirigeants européens, « l'Union doit maintenant
se doter des capacités et des ressources nécessaires à la mise en oeuvre de cette stratégie ambitieuse, qui repose
sur le renforcement de la coopération opérationnelle entre les Etats membres et le partenariat avec les pays tiers
d'origine et de transit ».
Sarkozy signe à Dakar un accord sur
l'""immigration concertée""
24 septembre 2006
DAKAR (REUTERS) - La France et le Sénégal ont signé samedi un accord visant à réguler
les flux migratoires entre les deux pays, que Nicolas Sarkozy a présenté comme un accord
""gagnant-gagnant"" sur l'""immigration concertée"".
"La France et le Sénégal ont accepté le principe d'organiser conjointement le retour dans leur pays d'origine des migrants en
situation irrégulière"", a déclaré le ministre de l'Intérieur, en visite éclair à Dakar.
""Cet accord de principe, sans précédent entre la France et un pays d'Afrique, représente une étape décisive pour combattre
l'immigration
clandestine"",
a
ajouté
le
ministre
de
l'Intérieur.
Après l'adoption de la loi Sarkozy sur l'immigration, au printemps dernier, le chef de l'Etat sénégalais, Abdoulaye Wade,
avait dénoncé le concept d'""immigration choisie"", ""pas honnête"" selon lui, sur lequel le texte reposait.
L'immigration, qui suscite de vifs débats au sein de l'Union européenne, devrait également être un des principaux thèmes de
la
campagne
présidentielle
en
France.
En se rendant samedi au Sénégal, le ministre de l'Intérieur et probable candidat de l'UMP à l'élection présidentielle a
devancé du reste de trois jours Ségolène Royal, la présidentiable socialiste en tête des sondages, att endue mardi dans le pays
où
elle
est
née
et
où
elle
devrait
parler
d'immigration
et
de
codéveloppement.
OBTENTION DE VISA FACILIT E POUR LES TUDIANTS Depuis le début de l'année, quelque 25.000 migrants en
provenance d'Afrique sont arrivés aux îles Canaries, nouvelle porte d'entrée vers l'Europe, au terme d'une traversée
périlleuse
souvent
entamée
au
Sénégal.
Le ministre sénégalais de l'Intérieur, Ousmane Ngom, a déploré ""ces images pathétiques de jeunes victimes de l'illusion de
l'Eldorado et mettant en
péril leurs vies à cause de la cupidité de réseaux mafieux"".
Aux termes de l'accord signé samedi, a précisé Nicolas Sarkozy, la France s'engage à mettre à disposition du Sénégal des
moyens importants pour surveiller ses rivages, une mission qui, a -t-il ajouté, se fera en coordination avec l'Agence des
frontières
extérieures
(Frontex)
dont
s'est
dotée
l'Union
européenne.
Un résumé de l'accord diffusé par la partie sénégalaise inclut une clause visant à promouvoir des visas de cinq ans pour des
hommes d'affaires ou encore des universitaires qui leur permettraient de séjourner en France trois mois par semestre.
Le texte doit aussi faciliter l'obtention de visas étudiants et inciter les Sénégalais diplômés en France à rentrer chez eux
exercer
leurs
compétenc es.
""En résumé, les criminels et les passeurs qui exploitent la misère humaine auront maintenant sur leur route la coopération
de
la
police
du
Sénégal
et
de
la
police
française"",
a
dit
Sarkozy.
""Les jeunes étudiants sénégalais et les travailleurs séné galais auront plus de facilité pour obtenir un visa et une formation.
Le développement du Sénégal aura davantage de moyens pour construire un avenir pour les jeunes."" ""C'est un accord
gagnant-gagnant qui fait suite à une situation ou chacun était perdant"", a affirmé le président de l'UMP.
lemonde.fr 21 septembre 2006
Les 25 pourraient abandonner leur droit de veto en matière d'immigration
Le Portugal et l'Espagne ont défendu, mercredi 20 septembre, à Lisbonne, la mise en place
d'une "politique commune" des Etats membres de l'Union européenne en matière
d'immigration. "Cette politique commune doit comprendre des politiques d'intégration des
Vingt-Cinq millions immigrants en situation légale vivant actuellement en Europe", a déclaré
Alberto Navarro, secrétaire d'Etat espagnol aux affaires européennes. Depuis janvier,
l'Espagne a vu débarquer plus de 23 000 immigrants africains aux Canaries, un record.
De son côté, son homologue portugais Manuel Lobo Antunes a souligné que la cohésion et la
solidarité sont des "principes fondamentaux" en Europe. Le Portugal s'est dit prêt à aider
l'Espagne dans la lutte contre l'immigration illégale, défendant "une coopération" renforcée
avec les pays africains. Le Portugal a notamment déployé une corvette de la marine au CapVert.
Bruxelles devrait prêter une oreille attentive à cet appel des deux pays ibères et plaider pour
une coopération européenne plus étroite sur l'immigration, un domaine où les Vingt-Cinq ont
jusqu'ici voulu rester maîtres de leur politique nationale.
Le président de la Commission européenne, José Manuel Durao Barroso, avait lancé, jeudi 14
septembre, un appel à "la solidarité" des Vingt-Cinq, pour qu'ils intensifient leur aide envers
l'Espagne. Il avait aussi appelé les Vingt-Cinq à "renforcer la coopération" sur toutes les
questions d'immigration, "tant légale que clandestine". Depuis plusieurs années, la
"solidarité" des Etats membres reste limitée dès lors qu'on aborde les questions financières.
"FAIRE SAUTER LE VERROU" DU DROIT DE VETO
Preuve du manque de moyens actuels de l'UE : sous la pression de l'Espagne, la jeune agence
Frontex de contrôle des frontières extérieures de l'UE, dont le siège est à Varsovie, a mis sur
pied une modeste mission aux Canaries, à laquelle peu d'Etats participent et qui est très
critiquée par les Espagnols. "La Commission n'a pas de patrouilles navales ou de gardescôtes. C'est aux Etats membres de mettre des moyens à disposition si on ne veut pas que la
solidarité reste un mot creux", souligne Franco Frattini.
Confrontés à des besoins économiques différents, les Etats tiennent à rester maître du nombre
d'immigrants rentrant chez eux. Et sur l'immigration légale, les décisions de l'UE sont prises à
l'unanimité des Vingt-Cinq. Dans sa lettre, M. Barroso appelle à en finir avec l'unanimité pour
passer à la majorité qualifiée. Un appel qui devrait être défendu, jeudi 21 septembre, par le
commissaire à la justice et aux affaires intérieures, Franco Frattini.
Le ministre de l'intérieur français a lui aussi plaidé en ce sens, vendredi 15 septembre, à
Bruxelles, en demandant de "faire sauter le verrou" que représente l'unanimité. Nicolas
Sarkozy a également dénoncé les régularisations massives de clandestins effectuées par
l'Espagne en 2005 et l'Italie en 2002 pour faire face aux besoins de leurs marchés du travail.
Ces opérations, décidées sans consultations avec les pays voisins, constituent autant d'"appels
d'air" pour les candidats à l'immigration, selon lui.
UNE POLITIQUE CENTRÉE SUR L'IMMIGRATION CLANDESTINE
Malgré ces critiques, la France, l'Italie, l'Espagne, et aussi Malte, entrée dans l'UE en 2004,
font bloc sur ce dossier qui les touche au premier chef. Ces pays ont obtenu de la présidence
finlandaise que l'immigration figure parmi les thèmes prioritaires du prochain sommet
européen, le 20 octobre à Lahti, au nord d'Helsinki.
Pour Elizabeth Collett, analyste à l'European Policy Centre, le risque est cependant que les
Vingt-Cinq se concentrent sur la lutte contre l'immigration clandestine, au détriment d'une
politique d'immigration "positive" précisant les conditions d'une immigration économique
légale. Pour l'instant, les Etats membres cherchent surtout à aider les gouvernements des pays
d'origine à contrôler leurs frontières, alors qu'il faudrait "regarder très sérieusement les
questions de développement", a indiqué Mme Collett.
www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3214,36-815137@51-775737,0.html
LUTTE CONTRE L’EMIGRATION CLANDESTINE : L’Espagne et le Sénégal
mettent en place l’opération Frontex
soleil du senegal du 13 sept 2006
Un travail en commun pour juguler le phénomène de l’émigration clandestine. C’est l’option
prise par les autorités sénégalaises et espagnoles à travers l’opération Frontex.
Les images ne sont pas de qualité et on peut voir les visages des clandestins qui sont
descendus du bateau de la marine qui était allé les quérir en pleine mer. Après leur descente,
ils sont acheminés dans des commissariats avec des fourgonnettes. Leur pirogue
d’embarcation s’appelait Cheikh Yalla Yana. Il avait pris départ à Saint-Louis. Après son
repérage par un avion italien, les forces de sécurités sénégalaises en compagnie
d’observateurs espagnols passent à l’acte. Ces images sont celles de la Direction de
l’Information et des Relations Publiques des Armées (Dirpa). Elles ont été prises lors d’une
descente de l’opération dénommée Frontex. Une opération commencée le 7 septembre
dernier. Elle est conduite par un état-major mixte composée de l’Armée sénégalaise avec
beaucoup de ses composantes, la gendarmerie Nationale, les forces de polices avec aussi une
étroite collaboration des forces de sécurité espagnoles. Ce pays a même mis à la disposition
de cette opération des moyens conséquents. Un bateau, des vedettes, un hélicoptère, etc.
L’opération Frontex est en activité quotidiennement et ceci comme l’affirme le ministre de
l’Intérieur « pour lutter avec engagement et détermination contre l’émigration clandestine en
parfaite synergie avec l’Espagne ». Ainsi lors de sa récente visite en Espagne, les axes de
cette collaboration ont été réaffirmés avec « les mêmes objectifs ». Une visite qui a aussi
permis de mettre en place un mémorandum entre les deux pays sur la lutte contre l’émigration
clandestine. « Cette étroite collaboration au plus haut niveau avec l’Espagne est en train de
porter ces fruits. C’est pourquoi je demande à tous les pays concernés par ce phénomène de
venir travailler en parfaite synergie avec nous » estime le ministre de l’Intérieur, Ousmane
Ngom
Ce dispositif, selon, Ousmane Ngom, sera maintenu « jusqu’à ce que ce phénomène soit
jugulé ».
À noter que le Secrétaire d’Etat espagnol aux Affaires Etrangères était à Dakar hier dans ce
même cadre.
Statewatch
EU/Africa: Carnage continues as EU border moves south
Yasha Maccanico, September 2006
text at http://www.statewatch.org/news/2006/sep/Immigration-analysis.pdf
There have been many developments since Statewatch’s last round-up of
incidents resulting in the death of migrants attempting to cross the
southern borders of the EU, which covered the first quarter
(January-March) of 2006 and noted that attempts to reach the Canary
islands from the western coast of Africa had led to a massive increase in
the number of recorded deaths (see Statewatch vol. 16 no. 1).
As happens every summer, the number of attempts to reach what is referred
to in some official documents as the southern EU “frontline” multiplied,
with thousands of arrivals and an intensification in the incidents that
have resulted in migrants dying. International developments have included
the deployment of patrols coordinated by the EU border agency FRONTEX to
monitor the west African coast and central Mediterranean, a proliferation
of readmission agreements with African transit countries, and expulsions
to both countries of origin of migrants and those through which they
travel en route to the EU. Negotiations between EU and African countries,
most notably the Rabat ministerial conference which was held on 10-11 July
2006 in the Moroccan capital, bear witness to the fact that freedom of
movement in the EU is being developed at the expense of freedom of
movement in neighbouring areas, in spite of a commitment to regulate
“legal immigration”, respect the human rights of migrants and promote
“co-development”. In fact, African countries are being subjected to
pressure to toughen their policies and practices to combat immigration
(based on the European model of border controls, namely criminalisation,
detention and deportation), resulting in police and security service
operations on the ground that target migrants, leading to human rights
violations and fostering institutional racism against foreigners, which is
rewarded with EU funding. Moreover, while EU countries claim that their
efforts seek to ensure that the treatment of migrants in African countries
does not fall short of human rights standards and respects the right to
seek asylum, evidence from EU countries indicates that this claim is
unrealistic, as they are unable to do so in their own territories,
particularly in detention centres for migrants awaiting expulsion and
through the reduction of the scope of asylum that is prevalent in
legislative developments to “regulate” this right. [...]
"le Monde", 5 septembre 2006
La coopération européenne en défaut devant l'afflux d'immigrés au sud de l'UE
LAPPEERANTA (FINLANDE) ENVOYÉ SPÉCIAL
L'afflux continuel d'immigrants africains dans les îles Canaries, mais aussi à Malte et en
Sicile, constitue un redoutable baptême du feu pour la nouvelle agence européenne Frontex.
Chargée depuis quatre mois d'aider les pays du Sud à gérer la situation, son action est jugée
trop lente et inefficace à Madrid.
Plus de 1 400 immigrants clandestins sont encore arrivés dans des embarcations de pêcheurs
sur la côte des Canaries, samedi 2 et dimanche 3 septembre, ce qui est le chiffre le plus élevé
pour un week-end depuis janvier.
Installée à Varsovie en 2005, la mission de Frontex est de coordonner les efforts de
coopération entre les Vingt-Cinq aux frontières extérieures de l'Union. Encore faut-il que des
moyens soient mis à sa disposition.
A Madrid, le gouvernement demande à l'Europe "de faire davantage" pour l'aider. C'est ce
qu'a répété le chef de la diplomatie espagnole, Miguel Angel Moratinos, samedi 2 septembre,
à l'occasion de la réunion des ministres des affaires étrangères de l'UE organisée par la
présidence finlandaise à Lappeeranta, à la frontière entre la Finlande et la Russie.
"De nombreux problèmes ont émergé dans la mise en place des opérations au large des îles
Canaries", reconnaît le directeur général de Frontex, le Finlandais Ilkka Laitinen, invité lui
aussi à Lappeeranta. Mais il minimise la portée des difficultés rencontrées aux Canaries :
"Bien sûr, la coopération avec les Espagnols peut être améliorée, mais elle fonctionne,
considère-t-il. Cette opération pilote est satisfaisante alors que nous sommes dans le même
temps sollicités à Malte."
L'agence doit consacrer pour le moment l'essentiel de ses effectifs - 65 personnes - aux deux
missions menées en Méditerranée. Une situation qui devrait être "exceptionnelle", estime M.
Laitinen.
Au-delà des côtes méditerranéennes, Frontex identifie trois autres "zones à risque" en matière
d'immigration : les frontières orientales de l'Europe, celles des Balkans occidentaux et les
principaux aéroports internationaux. Ses équipes doivent intervenir également dans la
formation des gardes-frontières des Vingt-Cinq, analyser les risques migratoires, ou
accompagner les opérations conjointes de retour.
A l'instar de Madrid et du commissaire en charge des affaires intérieures, Franco Frattini, les
responsables de Frontex regrettent que seule une poignée d'Etats membres - l'Italie, le
Portugal, l'Allemagne, la Finlande, et la France - aient répondu à leurs sollicitations pour
venir en aide aux autorités espagnoles.
"Nous serions très contents d'avoir à choisir entre des capitales en compétition pour travailler
avec nous, mais ce n'est pas le cas", dit M. Laitinen, pour inciter les Vingt-Cinq "à se
mobiliser davantage".
Dans le cas de la Méditerranée, l'agence a besoin de navires ou d'avions pour participer aux
opérations communes. "La coopération est difficile, car chacun veut conserver sa souveraineté
et ses moyens, tout en souhaitant bénéficier du soutien des autres en cas de besoin", observe le
patron de Frontex. Il regrette que certains Etats membres - la Belgique, Chypre, l'Irlande et la
Slovénie - n'aient pas encore mis le moindre personnel à disposition de ses services.
D'ici à 2010, l'agence prévoit pourtant de doubler ses effectifs, et son budget (15,8 millions
d'euros cette année). M. Laitinen s'étonne aussi de "la complexité" de ses pourparlers avec le
Parlement européen afin de bénéficier des fonds prévus pour assurer le développement de ses
services. Au vu des difficultés rencontrées, sur le terrain comme dans ses relations avec les
capitales, il estime d'ailleurs "avoir besoin de nombreuses années avant d'atteindre le niveau"
qu'il souhaite avoir.
Philippe Ricard
www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3214,36-809253@51-775737,0.html
Réunion tripartite Libye-Italie-Malte sur l’immigration
vendredi 1er septembre 2006, par Panapress
Les ministres de l’Intérieur de Libye, d’Italie et de Malte tiendront une réunion
conjointe le 6 septembre prochain à La Valette (capitale de Malte), a-t-on appris jeudi
de source officielle européenne.
Selon un porte-parole européen, les ministres italiens et maltais vont demander à leur homologue libyen que Tripoli accepte
l’organisation de patrouilles de surveillance dans ses eaux territoriales.
En effet, l’Union européenne va lancer, à partir du mois de septembre, l’opération "Jason" de surveillance au large des côtes
de Malte et d’Italie, pour intercepter les immigrés clandestins qui prennent place à bord d’embarcations de fortune à partir
des côtes libyennes. Après avoir ainsi traversé la Méditerranée au péril de leur vie, ces immigrés débarquent dans l’île
italienne de Lampedusa et à Malte, devenue pays membre de l’Union européenne depuis mai 1984 .
De La Valette, l’ambassadeur de Libye à Malte, Saad El Shlmani, a déjà fait savoir que son pays refusera l’organisation de
patrouilles de surveillance dans ses eaux territoriales.
Selon le droit maritime, les migrants clandestins trouvés dans les eaux territoriales libyennes devraient être renvoyés en
Libye, tandis que ceux qui seraient interceptés dans les eaux internationales ou italiennes et maltaises seraient recueillis en
Italie et à Malte.
Par ailleurs, le vice-Premier ministre de l’Espagne, Mme Maria Teresa Fernandez de La Vega, a été reçu mercredi à
Bruxelles par les membres de la Commission européenne à qui elle a demandé des renforts pour lutter contre l’immigration
clandestine.
Au cours d’une conférence de presse mercredi, Mme de La Vega a fait savoir que depuis trois semaines, 4.830 immigrants
venus d’Afrique subsaharienne ont débarqué sur les côtes espagnoles et 4.510 autres aux îles Canaries, ajoutant que depuis le
début de l’année, ce sont 18.300 Subsahariens qui ont débarqué en Espagne.
Elle a indiqué que le flux des migrants clandestins est loin de s’arrêter malgré les patrouilles menées depui s peu par
FRONTEX, l’Agence européenne de contrôle des frontières. Cette agence dispose de navires, d’hélicoptères et d’avions pour
intercepter les migrants clandestins en mer.
On rappelle que l’Espagne et le Sénégal ont signé récemment un accord pour l’organisation de patrouilles conjointes dans les
eaux territoriales sénégalaises.
Selon des rapports officiels près 2 millions de migrants clandestins venus notamment d’Afrique subsaharienne séjournent en
Libye, attendant une occasion pour monter dans des pirogues et gagner ainsi l’Europe après avoir traversé la Méditerranée.
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http://www.lefigaro.fr/international/20060831.FIG000000148_madrid_reclame_bateaux_et_a
vions_contre_l_immigration.html
Madrid réclame «bateaux et avions» contre l'immigration
Alexandrine Bouilhet .
Publié le 31 août 200 6
Le vice-premier ministre espagnol Maria Teresa Fernandez de La Vega s'est plaint, hier, à Bruxelles, du manque de moyens
européens pour lutter contre l'immigration clandestine aux Canaries.
IMPUISSANTE face à l'arrivée de milliers d'immigrés clandestins aux îles Canaries, l'Espagne est venue réclamer, hier, à Bruxelles,
«plus de moyens» afin de l'aider à protéger les frontières Sud du continent. Femme à poigne, le vice-premier ministre espagnol,
Maria Teresa Fernandez de La Vega s'est plaint auprès du commissaire Franco Frattini de la «lenteur» et de «l'inefficacité» de l'aide
européenne aux Canaries.
La Commission européenne a lancé, mi-août, sa première mission de surveillance des côtes africaines, avec des experts et du
matériel venus des différents États membres. Dirigée par Frontex, l'agence européenne de contrôles des frontières, cette patrouille
européenne a non seulement débuté avec trois mois de retard, mais elle s'est avérée, jusqu'ici, totalement inefficace, suscit ant de
vives critiques en Espagne, contre l'Europe et le gouvernement Zapatero. Le dispositif prévu par Frontex prévoyait deux navires
italiens et portugais, deux avions de surveillance finlandais et italiens, en plus des deux bateaux et des deux hélicoptères espagnols.
L'ensemble est vite apparu insuffisant. «Il nous faut plus de bateaux, plus d'avions, plus d'hélicoptères et beaucoup plus de
personnel !» a insisté Maria Teresa Fernandez de La Vega. La responsable espagnole réclame la tenue d'une réunion, mi-septembre,
à Madrid, de six pays européens bordant la Méditerranée (France, Espagne, Italie, Grèce, Malte, Slovénie). L'enjeu sera la mise en
place d'un système radar de surveillance des mers, un procédé complexe et très coûteux, en cours d'élaboration .
Pour l'Espagne, il y a urgence. Au cours du seul mois d'août, les îles Canaries ont accueilli près de 5 000 clandestins venus d'Afrique
noire, soit autant d'immigrés illégaux qu'au cours de toute l'année 2006 en Espagne. «Ce n'est pas le problème d'un pays, mais celui
de tout le continent !» a plaidé le vice-premier ministre espagnol, à Bruxelles. L'immigration clandestine a repris de plus belle, cette
semaine, avec 498 Africains débarqués aux Canaries depuis lundi, portant à 18 954 le nombre d'illégaux arrivés en Espagne depuis le
début de l'année. Près de 500 clandestins sont morts en mer. Le gouvernement régional des Canaries parle de «catastrophe
humanitaire».
Manque d'expérience
Dans ce contexte dramatique, la maigre patrouille dirigée par Frontex apparaît dérisoire. Censée dissuader les candidats au d épart,
elle reste invisible depuis les côtes africaines. Face à son invitée espagnole, le commissaire Franco Frattini a reconnu les faiblesses
du dispositif européen. «Nous manquons d'expérience. Le travail en commun est difficile», a-t-il avoué, citant des exemples de
blocages techniques sur la mission des Canaries. «Qui commande la mission ? Qui décide de la route de la patrouille ? Tout cela
n'est pas facile à régler sur le terrain...», a expliqué le commissaire. L'Espagne fait le même diagnostic, clément pour l'UE. «La
lenteur de l'Europe s'explique par le manque d'expérience commune en matière de contrôle d'une frontière maritime extérieure» , a
souligné Maria Teresa Fernandez de La Vega, pressée de trouver des solutions pratiques.
Sensible à l'appel espagnol, la Commission a promis de prolonger de six mois sa mission de patrouille des côtes africaines. B ruxelles
devrait également nommer un nouveau responsable pour coordonner les opérations sur le terrain. L'Uni on européenne va surtout
lancer un nouvel appel pressant aux États membres afin qu'ils fournissent plus de bateaux, d'avions et de personnels. «Jusqu'ici, seuls
quatre États membres ont fourni à l'Espagne des experts et du matériel», a indiqué Franco Frattini. En mai, huit États membres, dont
la France, avaient promis leur aide à l'Espagne, à travers Frontex. Seuls l'Italie, la Finlande et le Portugal ont répondu à l'appel.
La France, l'Allemagne et la Grande-Bretagne se retrouvent dans le collimateur de Bruxelles pour leur manque de coopération.
«Certains États membres ne doivent pas supporter un fardeau excessif du seul fait de leur situation géographique», estime le
commissaire italien. Décidée à faire pression sur les États membres, la Commission a annoncé la création d'un groupe de travail
permanent sur l'immigration, à Bruxelles. Formé de six commissaires, ce groupe sera chargé de faire des propositions aux
gouvernements lors des différents conseils ministériels, dont le prochain se tient le 20 septembre, à Tempere, en Finlande.
Times of Malta August 30, 2006
http://www.timesofmalta.com/core/article.php?id=235391
Illegal immigration
EU agency sets action plan for Mediterranean patrols
Herman Grech
Illegal immigrants intercepted trying to cross to Europe will be stopped
and forced back to their point of departure as Frontex yesterday finally
agreed on a detailed plan of action.
At least five countries have agreed to chip in to the EU border agency's
mission in the Mediterranean, which hopes to control the deluge of illegal
immigration from Africa.
Though no date has been established, a Home Affairs Ministry spokesman
told The Times that Malta is keeping its fingers crossed that the patrols
will start by mid-September.
Officials from several countries, Frontex, Europol, the Malta police and
the Armed Forces of Malta were among those that participated in a two-day
meeting in Valletta, which ended yesterday afternoon.
The main thrust of a working document agreed between the participants is
to send those fleeing Africa back to their port of departure, which in
most cases, is Libya. Frontex will make sure the boats being used by the
immigrants are seaworthy to make the trip back.
The proposal is however expected to meet resistance from Libya which has
made it clear that ordering immigrants to perform a U-turn is not the
solution. The North African country has opted out of the patrols.
"Our aim is to provide a deterrent to immigration and to reduce the risk
of more deaths. The plan is to persuade the immigrants to turn back," the
spokesman said, adding that no country will be giving up its international
obligations.
The decision is bound to raise a few questions from human rights
organisations since Libya is not yet a signatory to the Geneva Convention,
the international agreement which protects victims of war.
The spokesman was reluctant to say which countries had pledged their
commitment to the plan, though sources told The Times that Malta, Greece
and Italy had agreed to provide vessels, while France and Germany had
pledged sea assets to patrol the massive Libyan coast.
The spokesman said the plan is for the patrols to run for two or three
weeks, with a detailed review after that to analyse if the system may be
improved further.
The operational costs of the mission, funded by the EU, are still being
worked out.
The working document hammered out yesterday will require the go-ahead of
the EU member states, though this is not likely to face any hiccups.
Two weeks ago, the EU officially launched its first joint border patrol
mission off the coast of the Spanish Canary Islands with an EU budget of
€3.2 million to be spent in the nine weeks of the operation.
The home affairs ministers of Libya, Malta and Italy will be meeting in
Valletta on September 6 to discuss immigration.
<hr size=2 width="100%" align=center>
L'UE accorde 700 millions de dirhams au Maroc pour
lutter contre
l'immigration clandestine
23.08.2006 | 14h50
L'Union européenne s'implique davantage dans la lutte contre l'immigration
clandestine en accordant un total de 700 millions de dirhams au programme
d'urgence de soutien au développement institutionnel et à la mise à niveau
de la stratégie migratoire présenté par le gouvernement. Le nouveau
programme d'urgence, qui vise une meilleure gestion de flux migratoires et
un renforcement de la lutte contre la migration clandestine, fera l'objet
d'un appui budgétaire.
Il s'articule autour de différents axes : le renforcement institutionnel des
ressources qui relèvent de la Direction de la migration et de la
surveillance des frontières du ministère de l'Intérieur, l'amélioration du
cadre juridique, la mise à niveau des postes frontières fixes, et le
renforcement des capacités en matière d'enquêtes criminelles. A ce programme
viendront s'ajouter des initiatives en vue d'informer et de sensibiliser les
migrants potentiels.
Selon la Délégation de la Commission européenne à Rabat, le nouveau contexte
migratoire qui prévaut, suite aux évènements tragiques survenus en
septembre-octobre derniers au nord du Maroc, a rendu indispensable la
réorientation de l'approche suivie par un projet initial adopté en 2003,
intitulé " Gestion des contrôles frontaliers " et doté de 40 M _ (près de
400 millions de dirhams), qui avait pour objectif général de favoriser une
meilleure gestion des flux migratoires par une lutte plus efficace contre
l'immigration clandestine d'origine et de transit.
En conséquence, le Royaume du Maroc a dû adapter sa stratégie et redéfinir
ses besoins en matière de moyens logistiques en développant une nouvelle
politique qui vise à coordonner l'action des différents intervenants.
L'objectif étant de fixer les populations du sud de la Méditerranée dans
leurs pays avec des programmes qui favorisent leur épanouissement.
L'ambition est également de construire un véritable partenariat entre pays
d'origine, de transit et de destination.
En plus de l'organisation, dans le cadre de l'Agence pour la coordination
des frontières extérieures de l'UE (Frontex), de patrouilleurs conjoints
européens au large de l'Afrique de l'Ouest pour protéger les côtes de
l'archipel espagnol de l'immigration clandestine, plusieurs programmes sont
actuellement financés par l'UE dans les domaines de la politique d'asile,
des visas et du franchissement des frontières extérieures.
A partir de 2007, il est prévu de mettre en place un nouveau programme-cadre
intitulé " Solidarité et gestion des flux migratoires pour la période
2007-2013 ", constitué de quatre fonds (Fonds européen pour les réfugiés,
Fonds pour l'intégration des ressortissants des pays tiers, Fonds pour les
retours et Fonds pour les frontières extérieures) qui couvrira tous les
besoins dans ces domaines.
L'appui européen accordé au Maroc intervient quelques jours après que
L'Espagne et l'Italie aient exigé une implication supplémentaire de l'UE
pour stopper les flux migratoires. Pour le vice-ministre italien des
Affaires étrangères, Ugo Intini, la question migratoire ne peut être limitée
uniquement à l'aspect sécuritaire, mais doit être traitée en relation avec
le développement et dans un cadre de partenariat. Lors de son entretien, à
Rabat, avec la ministre déléguée chargée des Marocains résidant à
l'étranger, Nouzha Chekrouni, il a mis l'accent sur la nécessité de lutter
contre les facteurs à l'origine de l'immigration illégale, essentiellement
la pauvreté et l'exclusion.
Dans ce sens, le gouvernement de Romano Prodi, entré en fonction au mois de
mai, avait déjà opéré un revirement libéral dans sa politique d'immigration
en ouvrant les quotas d'entrée sur son territoire à 517.000 travailleurs
étrangers pour 2006, et non 170.000 comme prévu par le gouvernement sortant
de Silvio Berlusconi.
Deux semaines après la régularisation de 350.000 travailleurs clandestins,
le gouvernement Prodi a ouvert la voie à des naturalisations massives en
réduisant de dix à cinq ans le délai de résidence exigé pour obtenir la
nationalité italienne. Il prévoit également que les enfants nés en Italie de
parents étrangers pourront accéder à la citoyenneté à leur majorité (18
ans), à condition qu'un des deux ascendants ait résidé légalement sur le
territoire depuis cinq ans au moment de la naissance.
Il a également accordé la nationalité italienne aux personnes ayant résidé
pendant cinq ans dans le pays. D'ici 2008, jusqu'à 1,5 million d'étrangers
présents dans la péninsule pourraient théoriquement obtenir la citoyenneté
italienne, selon une estimation de l'organisation catholique Caritas, très
active auprès des communautés d'immigrés. A noter que plus de 300.000
ressortissants marocains sont aujourd'hui établis en Italie
El Mahjoub Rouane | LE MATIN - Maroc
A Portuguese ship supports the fight against immigration in the Cap Verde
Un navire portugais appuie la lutte contre l'immigration au Cap Vert
DAKAR, 13 août (XINHUA) -- La corvette de la Marine de guerre portugaise "Batista de Andrade" arrive au
Cap Vert cette semaine pour une mission de 45 jours dans le cadre du programme "Frontex" de l'Union
européenne (UE) contre l'immigration illégale à partir de l'Afrique subsaharienne, rapporte dimanche la Pana.
Le programme Frontex, dont l'état-major se trouve en Tenerife ( Espagne), vise à instaurer des patrouilles sur les
eaux territoriales de la Mauritanie, du Cap Vert et du Sénégal, avec l'aide multilatérale de la Finlande (avec un
avion), de l'Espagne (deux navires et deux hélicoptères), de l'Italie (un navire et un avion) et du Portugal (une
corvette).
L'arrivée de la corvette de la Marine de guerre portugaise résulte d'un accord de coopération signé entre le Cap
Vert et le Portugal et va permettre aux autorités capverdiennes de recueillir des immigrants clandestins au
niveau des côtes de l'archipel.
La mission coûtera au total quatre millions d'euros, dont 80% sera financé par l'Union européenne.
L'opération de la corvette portugaise peut être suspendue, en fonction de ses résultats.
http://www.french.xinhuanet.com/french/2006-08/14/content_299454.htm
L'UE crée une patrouille européenne contre l'immigration
clandestine
LE MONDE | 12.08.06 | 13h45 • Mis à jour le 12.08.06 | 13h45
a lutte contre l'émigration clandestine à partir des côtes africaines est entrée dans une phase
nouvelle, vendredi 11 août, avec la mise en oeuvre effective d'un plan d'action sous l'égide de
l'Agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières
extérieures des Etats membres de l'Union (Frontex), un organisme créé en 2004.
Concrètement, il s'agit de freiner l'afflux d'immigrés clandestins subsahariens vers les îles
espagnoles des Canaries, au large de la Mauritanie.
Pour ce faire, Madrid va disposer de moyens matériels mis à sa disposition par des pays
membres de l'Union européenne (UE) qui viendront s'ajouter à ceux déjà déployés par
l'Espagne dans la région.
Une corvette de la marine portugaise, un avion et un patrouilleur des gardes côtes italiens, un
avion finlandais constituent l'essentiel de cet appui pour lequel près de 3,2 millions d'euros
ont été débloqués, et dont le déploiement aurait dû intervenir il y a plus d'un mois.
Une certaine confusion régnait vendredi sur le démarrage physique de l'opération dont
Frontex refusait d'annoncer la date, selon sa porte-parole, Daniela Muzbergova. L'opération
"a commencé aujourd'hui (vendredi)", même si les moyens mis en place "arriveront dans les
prochains jours", a précisé un porte-parole du ministère espagnol de l'intérieur.
Le centre de commandement et de coordination des opérations a été fixé à Tenerife, aux îles
Canaries, où une dizaine d'experts européens en matière d'identification sont à pied d'oeuvre.
Cette action commune, la première du genre pour l'Union européenne, a été saluée à Bruxelles
par le commissaire européen à la justice Franco Frattini, comme "un moment historique dans
l'histoire des politiques d'immigration européennes et l'expression vraiment tangible de la
solidarité" qui unit les Etats membres.
Il ne s'agit pas, a-t-il dit, de construire une "Europe-forteresse", mais à la fois de sauver des
vies, de réduire l'immigration clandestine et de combattre les trafics d'être humains dans le
cadre d'une stratégie globale qui vise aussi à examiner les possibilités d'immigration légale.
Le succès de l'opération, qui au départ se voulait plus ambitieuse en termes matériels, repose
en grande partie sur la coopération des Etats africains d'où partent les Subsahariens et, en
particulier, sur leur accord pour autoriser les patrouilles européennes à proximité des côtes.
"L'objectif est dissuasif. Il faut que les candidats à l'émigration réalisent que les pays
européens sont là, bien présents, et qu'ils ne pourront pas partir", a expliqué à l'agence Efe le
coordonnateur espagnol du projet, Edouardo Lobo.
La Mauritanie et le Cap Vert ont déjà donné leur feu vert. Pas moins de quatre bâtiments
espagnols croisent dans les eaux territoriales mauritaniennes depuis près de trois mois. En
revanche, avec le Sénégal, le pays de plus en plus souvent utilisé comme point de départ par
les Subsahariens, les négociations traînent en longueur. Ce n'est qu'une question de jours,
selon les autorités espagnoles, qui ont prévu d'envoyer les renforts reçus d'Italie patrouiller au
large des côtes sénégalaises.
Ironie du sort, l'annonce du déploiement des forces européennes par Madrid est intervenue
alors que le flux de Subsahariens en direction des îles Canaries atteint des chiffres records. Ce
sont en effet près d'un demi-millier d'émigrés clandestins qui ont abordé les îles espagnoles
ces deux derniers jours.
Dernières victimes en date : seize Africains retrouvés morts de faim et de soif sur la route des
Canaries, a indiqué vendredi 11 août la police mauritanienne. Pour onze d'entre eux, leurs
corps avaient été jetés par dessus bord par les autres passagers d'une pirogue qui en contenait
97.
Les 81 migrants indemnes tractés par des pêcheurs locaux ont été transférés dans un camp
d'accueil des candidats à l'émigration clandestine, à Nouadhibou (Mauritanie), et devraient
être rapatriés dans leurs pays respectifs. Au cours des huit premiers mois de l'année, plus de
15 000 clandestins ont atteint les Canaries.
Convaincu qu'avec la fin de l'été le flux de Subsahariens va progressivement diminuer,
Madrid prévoit d'alléger le dispositif de lutte d'ici sept à huit semaines. Mais, pour de
nombreux experts interrogés par la presse espagnole, il s'agit plus d'un voeu pieux que d'une
donnée objective.
Jean-Pierre Tuquoi (avec Thomas Ferenczi à Bruxelles)
"le Monde", 21 juillet 2006
Bruxelles propose de créer une force d'intervention rapide européenne
BRUXELLES BUREAU EUROPÉEN
Le commissaire européen chargé de la justice et des affaires intérieures, Franco Frattini, a
proposé, mercredi 19 juillet à Bruxelles, la création d'une force de garde-côtes européens.
Policiers, interprètes, médecins, spécialistes des situations de crise participeraient à cette
"équipe d'intervention rapide", qui serait composée de 300 experts détachés par les Etats
membres volontaires. Elle serait placée sous l'autorité de Frontex, l'agence européenne des
frontières installée à Varsovie. Selon M. Frattini, l'initiative peut permettre de soutenir les
Etats membres débordés par l'arrivée massive d'immigrants clandestins, comme Malte et
l'Espagne.
La proposition doit être présentée aux ministres de l'intérieur des Vingt-Cinq dès lundi 24
juillet. Pour être adoptée, elle doit être soutenue dans les prochains mois par une majorité
d'Etats membres, et par le Parlement européen.
Testé avec succès aux Canaries, où plus de 10 000 personnes sont arrivées par mer depuis le
début de l'année, le projet serait plutôt bien perçu dans l'Union européenne (UE). Même
l'Allemagne, pourtant peu encline à partager sa souveraineté dans le domaine intérieur, est
prête, d'après M. Frattini, à "figurer parmi les premiers contributeurs" de cette force
d'intervention.
La création d'une telle équipe fait partie d'un lot de mesures plus ou moins consensuelles mis
au point par la Commission. M. Frattini suggère ainsi de créer un fichier informatisé destiné à
identifier les entrées et sorties sur le territoire des Vingt-Cinq. Cet outil, qui risque de se
heurter à la législation européenne en matière de protection des données personnelles,
permettrait, selon lui, de repérer les migrants dont le titre de séjour arrive à expiration. Le
commissaire italien envisage également de sanctionner les chefs d'entreprise qui profitent de
l'immigration clandestine en recourant au travail au noir.
SURVEILLANCE AU LARGE DE MALTE
Mercredi, l'Espagne et Malte se sont mis d'accord sur le rapatriement à Madrid d'une
cinquantaine de clandestins pris en charge, au large des côtes maltaises, par un chalutier
espagnol. Dans la foulée, la commission devrait lancer une nouvelle opération de surveillance
des frontières au large de Malte.
Les Vingt-Cinq doivent donner, lundi, leur accord à cette mission, baptisée "Jason", qui ne
fait pas l'unanimité en raison des tensions qu'elle suscite avec la Libye. Cette dernière ne
semble guère désireuse d'ouvrir ses eaux territoriales aux navires et avions grecs et italiens
dépêchés par l'UE pour repérer les migrants en provenance d'Afrique du Nord. Mais par
solidarité avec Malte, M. Frattini estime nécessaire d'aller de l'avant "pour convaincre la
Libye de soutenir notre démarche".
Philippe Ricard
www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3214,36-797127@51-775737,0.html
Reuters 19 juillet 2006
Nouvelles propositions européennes contre l'immigration illégale
La Commission européenne a présenté une série de propositions pour renforcer la lutte contre
l'immigration illégale, dont la création d'équipes de gardes-frontières capables de réagir
rapidement à un afflux de réfugiés et l'obligation de sanctionner le travail au noir.
"Il nous faut une lutte renforcée et plus efficace contre l'immigration illégale, fondamentale
pour la crédibilité et la cohérence et nos politiques d'immigration et d'asile", a déclaré lors
d'une conférence de presse le commissaire européen chargé de la Justice, de la Liberté et de la
Sécurité, Franco Frattini.
En matière de contrôle aux frontières, l'objectif final reste la création d'un système commun
de surveillance des frontières externes de l'Union européenne, qui est freinée par l'attachement
des Etats membres aux signes de leur souveraineté.
Mais la Commission juge nécessaire de mettre en place des mécanismes intermédiaires
préparant le terrain afin d'affirmer la solidarité entre les Etats membres.
Il s'agit notamment de solidarité financière lorsqu'un pays, comme Malte où l'Italie, sont
confrontés à un afflux soudain de candidats au statut de réfugiés qu'ils ne peuvent gérer.
Des équipes de garde-frontières multinationales totalisant de 250 à 300 spécialistes se
tiendraient prêtes à agir dans un délai de dix jours ouvrables en cas de crise.
Ces hommes viendraient des services nationaux et porteraient l'uniforme de leur pays mais
auraient un brassard européen.
Ils devront disposer des pouvoirs des garde-frontières nationaux, comme celui d'exercer des
contrôles d'identité, et leur mission serait financée par le budget européen.
Pour Frattini, cet embryon de corps de gardes-frontières commun devra comprendre aussi des
interprètes et des médecins.
La réflexion est moins avancée sur la répression du travail au noir, Frattini parlant seulement
d'étudier la question.
Mais il envisage d'obliger les Etats membres à punir de sanctions pénales minimales les
employeurs qui font appel à de la main d'oeuvre illégale, ce qui crée un appel d'air.
En attendant une politique commune des visas, la Commission propose d'adopter en outre des
règles communes pour la délivrance des visas pour les séjours courts afin d'éviter que les
candidats à l'immigration illégale n'utilisent le pays le plus "laxiste" comme porte d'entrée
dans l'UE.
www.lexpress.fr/info/infojour/reuters.asp?id=23997&1536
"le Matin" (Maroc), 5 juillet 2006
Rabat, capitale de la lutte contre l'émigration clandestine
Construire un véritable partenariat entre pays d'origine, de transit et de destination, telle est
l'ambition affichée par les initiateurs de l'organisation à Rabat les 10 et 11 juillet de la
conférence ministérielle euro-africaine sur la "Migration et le développement".
Pour rappel, ce sont les événements dramatiques de Sebta et de Melilla de septembre 2005 qui
ont enclenché l'initiative de cette conférence. Les images de ces immigrants subsahariens,
blessés ou tués alors qu'ils tentaient d'entrer de force dans les présides occupés, ont provoqué
l'émoi international.
Aussitôt, Sa Majesté le Roi Mohammed VI et le chef de gouvernement espagnol, José Luis
Rodriguez Zapatero, annonçaient la tenue d'une conférence regroupant des responsables
européens et africains en vue de trouver des réponses communes aux afflux massifs
d'immigrés irréguliers. La France s'est rapidement jointe à ce processus.
Au bout de quelques semaines, la Commission européenne est devenue partie prenante dans
l'organisation d'une conférence euro-africaine, déjà évoquée lors de la réunion informelle
européenne de Hampton Court en octobre 2005, dont la tenue est confirmée par le Conseil de
l'Europe lors du Sommet de décembre de la même année.
L'adoption, en juin dernier, par les délégués venant de plus de 50 pays d'Europe et d'Afrique
occidentale et centrale ainsi que du Maghreb, réunis à Dakar, du plan d'action sur la migration
de l'Afrique vers l'Europe, représente un nouveau succès pour la diplomatie marocaine très
offensive. Ce plan d'action prévoit des mesures allant du rapatriement des clandestins à la
réalisation de projets de développement.
D'autres sont préconisées pour éviter la fuite des cerveaux, comme la mise en place pour les
étudiants africains ayant étudié en Europe d'une politique incitative au retour, le
développement de partenariats entre les institutions scientifiques et techniques et le
renforcement de la coopération en matière de formation.
Il faut noter qu'après le verrouillage de la frontière nord-africaine, ce sont les îles Canaries qui
sont prises d'assaut par des vagues d'immigrants clandestins africains qui débarquent par
centaines dans l'archipel espagnol à bord d'embarcations de fortune. Entre lundi et mardi,
vingt-six clandestins africains ont été retrouvés morts sur la côte de Foum El Oued, près de
Laâyoune.
Ces migrants, qui comptaient se rendre aux Iles Canaries, sont morts noyés après le naufrage
de leur embarcation. Sept rescapés, qui ont réussi à rejoindre lundi la côte à la nage, ont
indiqué que leur bateau transportait au total 37 personnes.
La Gendarmerie Royale a découvert mardi les corps de quatre autres émigrés clandestins
d'origine marocaine sur une plage à Dchira, à 150 km au nord de Laâyoune, à proximité du
centre d'Akhfenir. Un seul passager a survécu au naufrage de l'embarcation qui devait
conduire 17 Marocains dans l'archipel espagnol des Canaries.
Par ailleurs, trois migrants africains sont morts lundi en tentant de pénétrer dans le préside
occupé de Melilla.
Pour stopper ces flux, le gouvernement socialiste de M. Zapatero a mobilisé ses partenaires
européens. L'implication de l'Union européenne devient donc indispensable, car la frontière
espagnole représente la frontière sud de l'Europe.
En plus de l'organisation, dans le cadre de l'Agence pour la coordination des frontières
extérieures de l'UE (Frontex), de patrouilles conjointes européennes au large de l'Afrique de
l'Ouest pour protéger les côtes de l'archipel espagnol de l'immigration clandestine, plusieurs
programmes sont actuellement financés par l'UE dans les domaines de la politique d'asile, des
visas et du franchissement des frontières extérieures.
A partir de 2007, il est prévu de mettre en place un nouveau programme-cadre intitulé "
Solidarité et gestion des flux migratoires pour la période 2007-2013 ", constitué de quatre
fonds (Fonds européen pour les réfugiés, Fonds pour l'intégration des ressortissants des pays
tiers, Fonds pour les retours et Fonds pour les frontières extérieures) et qui couvrira tous les
besoins dans ces domaines.
Selon Youssef Amrani, ambassadeur, directeur général des relations bilatérales au ministère
des Affaires étrangères et de la Coopération, la réunion de Rabat est appelée à donner le coup
d'envoi à une coopération " renouvelée " entre l'Europe et l'Afrique et à un partenariat "
novateur " permettant de tracer le cadre futur d'une coopération qui soit à la mesure des
enjeux présents et à venir. Elle permettra aussi d'attirer l'attention de l'UE sur le problème
immédiat que le Maroc affronte en essayant de garantir la sécurité de ses frontières.
El Mahjoub Rouane
AFP 30 mai 2006
L'agence des frontières de l'UE envoie des experts aux Canaries
L'Agence pour la coordination des frontières extérieures de l'Union européenne (Frontex) a
annoncé mardi l'envoi d'experts dans l'archipel des Canaries (Espagne) où affluent les
émigrants clandestins africains.
La province autonome espagnole des Canaries a lancé un appel d'urgence à Madrid et à l'UE
pour endiguer ces débarquements, qui ont atteint un record de 732 émigrants clandestins
lundi.
"Nos experts sont arrivés aux Canaries aujourd'hui et rentreront jeudi", a indiqué à l'AFP
Daniela Muzbergova, porte-parole de Frontex, agence qui tenait une réunion à Siofok (ouest
de la Hongrie) ce mardi. L'organisation est basée en Pologne.
Au moins huit pays (France, Italie, Allemagne, Royaume-Uni, Grèce, Portugal, Pays-Bas,
Espagne) vont, dans ce cadre, commencer des patrouilles conjointes européennes
prochainement au large de l'Afrique de l'Ouest pour contrôler l'immigration clandestine dans
le cadre de cette agence européenne.
Ces patrouilles devront compter au moins cinq patrouilleurs, cinq hélicoptères et un avion
d'appui, selon des évaluations de la garde civile présentées lundi à Madrid lors d'une réunion
entre gouvernement espagnol, institutions européennes et ambassadeurs des pays impliqués.
"Frontex coordonnera la coopération des Etats membres dans la région, mais nous ne savons
pas encore précisément qui sera impliqué et quelle forme concrète cela prendra", a indiqué le
porte-parole.
L'Agence aura une idée plus claire vendredi, a indiqué le porte-parole, en précisant que la
question des Canaries n'était pas à l'ordre du jour de la réunion de son conseil de gestion
mardi.
A la suite d'un renforcement, fin 2005, des contrôles au Maroc et sur la côte sud de l'Espagne,
les émigrants se sont rabattus en masse dès que les conditions météorologiques l'ont permis,
en mars, sur les sept îles de l'archipel atlantique.
Le record pour l'archipel, qui s'était établi à 9.929 pour toute l'année 2002, est assuré d'être
pulvérisé dès la première moitié de 2006, avec déjà près de 9.000 personnes accueillies en
cinq mois, dont 4.780 en mai, selon un comptage arrêté lundi soir.
Frontex avait demandé la semaine dernière à ses 25 membres de faire connaître des
contributions volontaires au plan d'aide de l'UE pour la régulation de l'immigration
clandestine avant le 2 juin. Frontex réunirait ensuite les pays volontaires pour lancement du
dispositif le 10 juin (patrouilles conjointes et cellule Frontex aux Canaries), selon des sources
gouvernementales à Madrid.
Le dispositif des Canaries restera en place au moins jusqu'à septembre et servira de modèle
pour d'autres pays cibles de l'immigration par mer, comme l'Italie, Malte ou la Grèce.
Pour ces trois pays, un dispositif sera étudié lors d'une prochaine réunion du Frontex, selon les
mêmes sources.
Une conférence internationale sur les contrôles des frontières, avec 41 pays d'Europe, Afrique
et Asie était également prévue à Siofok, ce mercredi et jeudi.
www.lemonde.fr/web/depeches/texte/0,14-0,3927402033,0.htmlhttp://euobserver.com/9/21723/?rk=1
EU states to help Spain fight immigration crisis
30.05.2006 - 09:55 CET | By Aleander Balzan
EU member states have agreed to help Spain to patrol the waters along
the African coast in order to combat the increasing influx of illegal
immigrants landing on the Canary Islands or on Spain's southern
coastline.
Spain and eight other European countries agreed the initiative on
Monday (29 May) after a meeting between representatives of the
European Commission and the European Border Agency (FRONTEX) in Madrid.
Austria, Finland, France, Italy, UK, the Netherlands, Germany and
Greece are all to take part in the patrols.
Deputy prime minister Maria Teresa Fernandez De La Vega was reported
as saying by the Spanish Herald that this is "a common policy on
frontier control for the first time on the part of the European Union".
Spanish secretary of state for security Antonio Camacho said that the
operation will go on "throughout the summer" and may continue into
the autumn.
The operation will involve five patrol boats, five helicopters and an
airplane which will attempt to reduce the number of boats sailing
from Mauritania, Senegal and Cape Verde toward the southern part of
Spain.
The Spanish Herald reports that half of the costs will be paid by the
commission, with the rest of the costs still to be allocated.
More than 400 migrants landed on the Canary Islands last weekend
while another 350 arrived in Spain in small boats on Monday. This
year nearly 7,000 migrants have already landed on the islands. The
number was around 4,750 in 2005 and just over 8,500 in 2004.
Malta and Italy are also set to face increased illegal immigration
during the summer months.
A group of 24 illegal immigrants landed on the tiny island of Malta
on Sunday – making it the fourth group of immigrants to be rescued
since the warmer weather set in.
A group of 25 illegal immigrants from Sudan arrived on Wednesday and
23 Eritreans were brought in last week. On May 19, another group of
45, mostly Ethiopians, landed.
Meanwhile, more than 800 migrants landed on the southern Sicilian
island of Lampedusa during the past ten days.
_______________________________________One-way
ticket for asylum-
seekers
European Voice - 20 April 2006
By David Cronin
EU governments are to agree next week on ways of expelling more rejected asylum-seekers from the
territory of the Union.
Draft conclusions prepared for a meeting of the EU's justice and home affairs ministers in Luxembourg on 27-28
April aim to improve co-operation between governments, encouraging the use of shared flights to return
immigrants to the country from which they came.
Member states are asked to agree that "a further increase in the use of joint flights" will demonstrate "more
effective use of resources, thus increasing the rate of returns from the member states".
The conclusions state that "joint return operations should be organised in full respect of the human rights and of
the dignity of the person subject to removal".
Under the plan, one EU government would take charge of the logistics for a particular chartered flight but allow
others to share in it if they wish to expel rejected asylum-seekers to the same country.
In July 2005, France, Spain, Italy, the UK and Germany agreed to undertake joint deportation flights as part of
their efforts to improve police and judicial co-operation. Following that decision, Spain, Italy and France
organised a joint flight to expel 125 Romanians in September last year. The UK and France have also organised
joint deportations to Afghanistan.
Belgium has organised expulsion flights jointly with the Netherlands and Luxembourg and has also shared in
flights led by Germany.
At next week's meeting EU ministers are being asked to give a greater role to the EU's Warsaw-based external
borders agency Frontex, which began operations last year.
It would have a role in ensuring that co-operation takes place, paying special attention to "criteria of economic
efficiency".
The blueprint suggests that common training standards for officers responsible for expulsions should be defined.
These would be based on existing national standards applying in EU countries, it says.
A separate plan prepared for the meeting suggests that an EU database on related issues should be established.
This would store information to help the Union label certain countries from which asylum-seekers originate as
"safe". Those countries' nationals could then be returned home swiftly.
Franco Frattini, the European commissioner for freedom, security and justice, said earlier this year that he would
propose guidelines for designating 'safe countries of origin' to next week's meeting. European Commission
officials say, however, that the guidelines are not yet ready.
EU governments have failed to agree on which countries should appear on a 'safe' list. An initial list discussed by
EU diplomats in February mainly included countries from Africa and Latin America, prompting queries about
why the US had been omitted.
In the case of countries where female genital mutilation is known to occur, it has been suggested that the fasttrack procedure should be limited to male asylum-seekers.
Amnesty International spokesman Dick Oosting said that the lists of 'safe' countries should not be used as a tool
for assessing asylum claims. The group believes that restricting access to asylum breaches international refugee
law.
In a report published today (20 April), the United Nations High Commission for Refugees (UNHCR) says that
the EU's system for deciding which member state should handle asylum-seekers carries a risk that people will be
returned to countries where their lives or liberty will be endangered.
The 'Dublin II' regulation, which came into force in 2003, is designed to determine which national authority
should handle an application if an asylum-seeker has spent time in more than one EU country.
The UNHCR criticises Ireland, Greece and Luxembourg for not processing applications from asylum-seekers
who abscond and then re-appear on their territories.
Failure to re-open files in such cases, it says, "is tantamount to denial of the responsibility" conferred on their
authorities by the regulation.
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Programme de "contrôle de l'immigration
clandestine à l'origine" avec financement
européen et collaboration marocaine
L'Union Européenne lancera un programme de lutte contre l'immigration clandestine à
l'origine, dont la mise en oeuvre à été confiée à l'Espagne, en collaboration avec des pays
émetteurs et de transit des immigrés clandestins, essentiellement le Maroc, a-t-on appris
mercredi de source officielle à Madrid.
Le projet, dénommé "Sea Horse", a été présenté à Madrid par le ministre espagnol de
l'intérieur, José Antonio Alonso, qui a expliqué que l'objectif principal est de "renforcer la
coopération entre les pays d'origine, de transit, et de destination" de l'immigration clandestine
pour une lutte plus efficace à l'origine contre les mafias du trafic des êtres humains. Ainsi, le
responsable espagnol a annoncé un renforcement des patrouilles mixtes de contrôle des côtes
entre la Garde Civile espagnole et la Gendarmerie Royale marocaine, l'échange d'officiers de
liaison et le lancement de patrouilles mixtes avec les gardes-côtes mauritaniens. L'île de
Fuerteventura, dans l'archipel des Canaries, accueillera les officiers de liaison marocains et
mauritaniens, alors que d'autres officiers de liaison marocains seront affectés à Almeria, un
port de l'Est de l'Espagne, a indiqué le ministre, précisant que le programme bénéficie d'un
financement "initial" de deux (2) millions d'euros et que sa mise en oeuvre a été confiée à la
Garde Civile. Etalé sur trois ans (2006-2008), le programme, qui s'inscrit dans le cadre de
l'initiative européenne "Routes Migratoires", est mené en collaboration entre l'Espagne, le
Maroc, la Mauritanie, le Cap Vert, le Sénégal, l'Italie, l'Allemagne, le Portugal, la France et la
Belgique. Le projet vise, à travers l'appui financier du programme communautaire AENEAS,
à établir dans les pays affectés par le phénomène de l'immigration clandestine des "politiques
efficaces de prévention du trafic des êtres humains", à "développer des relations de dialogue
sur les questions migratoires avec le Maghreb et l'Afrique Subsaharienne" et à "appuyer et
impliquer le Maroc, la Mauritanie, le Cap Vert et le Sénégal" dans la lutte contre ce
phénomène. Le ministre espagnol a également annoncé la création, dans le cadre de ce
programme, de Centres régionaux de surveillance maritime dans les villes espagnoles de Las
Palmas, aux îles Canaries (Atlantique), Algesiras, dans le sud (Détroit de Gibraltar), et
Valence, dans l'est du pays (Méditerranée), avec un Centre national de coordination à Madrid.
Des réunions annuelles Europe-Afrique sont prévues, avec la participation d'Europol, de la
Commission Européenne et de l'Agence européenne de contrôle des frontières extérieures
(FRONTEX).
Des sessions de formation seront organisées au profit des officiers directement impliqués dans
la lutte contre l'immigration clandestine dans les pays africains concernés. A la question de
savoir si l'Union Européenne s'est décidée enfin à déloquer l'aide de 40 millions d'euros
promise depuis trois ans au Maroc pour l'aider à lutter contre l'immigration clandestine, le
responsable espagnol s'est contenté de dire que "toutes les décisions nécessaires ont été prises
par l'Union pour débourser cette aide". A relever qu'en 2005, 11.797 immigrés clandestins
seulement ont pu atteindre les côtes espagnoles à bord de pateras (embarcations de fortunes),
contre 15.675 en 2004, soit une baisse de 24,7 PC, la plus importante diminution depuis 1999.
Cette baisse a été plus notable pour les Iles Canaries qui ont enregistré une réduction de 43,43
PC du nombre des clandestins arrivés à l'archipel à bord de pateras. Cette baisse s'ajoute à une
réduction de 18 PC en 2004.
Le ministère espagnol de l'intérieur attribue ces résultats à "l'intensification de la collaboration
avec le Maroc, essentiellement à travers l'échange d'informations et le renforcement des
patrouilles communes", ainsi qu'aux "mesures prises par le ministère de l'intérieur, dont le
Système intégral de surveillance extérieure (SIVE)".
En 2006, le gouvernement espagnol a prévu un budget de 30 millions d'euros pour renforcer
le SIVE, un réseau de radars plantés le long des côtes sud de l'Espagne et une partie des côtes
canariennes.
A toutes ces actions, s'ajoute l'intensification de l'échange d'informations avec les pays de
l'Afrique de l'Ouest sur les activités des mafias qui utilisent des bateaux "négriers" pour le
transport d'un grand nombre de clandestins vers les Iles Canaries, ajoute le ministère.
Publié le: 01/03/2006
Source : MAP
URL de cet article:
http://www.avmaroc.com/actualite/lire_article.php?aid=18686 Terra Actualidad, 1 de
diciembre 2005
ue-inmigracion 01-12-2005
Cumbre Euromediterránea sobre inmigración podría ser en febrero
La UE baraja las fechas del 20 y 21 del próximo mes de febrero para la celebración de una
cumbre Euromediterránea sobre inmigración, mientras que otra Euroafricana tendrá lugar en
la primavera de 2006.
Según explicaron a EFE fuentes comunitarias, el Consejo de ministros de Justicia e Interior de
la UE, reunido hoy en Bruselas, apuntaron a esas fechas para la celebración de las dos
cumbre, pero aún falta la decisión final, que corresponde a los jefes de Estado y de Gobierno
de la Unión.
La convocatoria de estas dos reuniones está incluida en el plan global contra la inmigración
ilegal, respaldado hoy por 'la mayoría' de los Estados miembros de la UE, según señaló en
rueda de prensa el ministro británico del Interior, Charles Clarke, en nombre de la presidencia
de turno de la Unión que ocupa su país.
El plan, que debe ser aprobado oficialmente por los líderes de la UE en la cumbre de Bruselas
de los próximos días 15 y 16, fue presentado por el presidente del Gobierno español, José
Luis Rodríguez Zapatero, y por el primer ministro francés, Dominique de Villepin, en la
reciente cumbre informal de Hampton Court (Reino Unido).
El principal objetivo es controlar mejor los flujos de ilegales pero también aprovechar los
beneficios de la inmigración legal, para lo que los ministros se mostraron de acuerdo en la
necesidad de aumentar los recursos europeos.
En la actualidad, la inmigración recibe un 1,5% de los fondos del Instrumento europeo de
Vecindad y la propuesta pide que se aumente al 3%, lo que supondría en torno a los 400
millones de euros.
Durante el debate en la reunión, los ministros del Interior de España, José Antonio Alonso, y
Alemania, Wolfgabd Schauble, señalaron la importancia de poner en marcha iniciativas reales
y efectivas y de tener en cuenta a la opinión pública europea.
Si no se aplican estas medidas o si hay una sensación entre la opinión pública de que no se
hace lo suficiente, podría aumentar la intolerancia hacia los inmigrantes y hacer más difícil su
integración.
Por ello, el plan global pretende reforzar los controles pero también aumentar la cooperación,
especialmente con los países de origen y tránsito de la inmigración de Africa.
En el refuerzo del control, el plan propone la creación de una guardia costera mediterránea,
que estaría gestionada por la Agencia de control de fronteras externas de la UE (Frontex),
debe extenderse de forma gradual mediante el desarrollo de operaciones conjuntas en las que
participarían tanto Estados miembros de la Unión como socios mediterráneos, como
Marruecos, Túnez o Argelia.
Asimismo, la puesta en marcha de una serie de equipos de expertos nacionales capaces de
proporcionar asistencia rápida, tanto operativa como técnica, en situaciones de presiones
migratorias 'excepcionales' o de flujos masivos de inmigrantes.
También la realización de proyectos piloto y operaciones conjuntas para combatir la
inmigración ilegal en el Mediterráneo, y la presentación en mayo de 2006 de un informe de
análisis de riesgos sobre Africa, así como análisis de prioridades de los principales países de
origen.
En cuanto a la colaboración con terceros países, los ministros se mostraron de acuerdo en la
importancia de concentrarse en Africa, pero sin olvidar los flujos de inmigración procedentes
de Europa del este y de los Balcanes occidentales.
El plan señala la necesidad de ayudar a los países de origen en la búsqueda de soluciones a los
problemas que causa la emigración de sus ciudadanos.
Destaca especialmente la necesidad de aumentar el diálogo con Marruecos, Argelia y Libia,
países con los que se quieren desarrollar mayores planes de cooperación a lo largo del
próximo año.
Terra Actualidad - EFEhttp://www.leconomiste.com/online/online.html?d=23707
Mesures pour lutter contre l'immigration clandestine
Franco Frattini, le commissaire européen chargé des dossiers Justice, Liberté et Sécurité,
proposera prochainement aux ministres européens de l'intérieur, des mesures visant à
"renforcer la coopération avec le Maroc" et à "établir une relation efficace avec l'Algérie pour
la gestion des flux migratoires", a indiqué le 27 octobre la Commission européenne. Ce
"paquet de mesures" se base sur une "approche globale (visant) à proposer des actions
concrètes", explique la commission européenne dans un communiqué publié à l'issue d'une
visite de Frattini, jeudi à Rome, dans le cadre d'un tour des capitales de l'UE "directement
concernées" par le problème de l'immigration en Méditerranée. La prochaine étape conduira
Frattini "très prochainement à Madrid, ensuite à Paris, Athènes et Nicosie". Ces mesures
préconisent également de conclure, avant fin 2005, un "plan d'action conjoint" UE-Libye
portant sur la lutte contre la migration illégale et le "sauvetage en mer". Au niveau de l'UE,
Frattini propose de renforcer la coopération entre les Etats membres riverains de la
Méditerranée et d'autoriser des "contrôles maritimes conjoints en coordination avec l'Agence
des Frontières extérieures (Frontex)". Le Commissaire européen propose également "d'étudier
les possibilités de soutenir financièrement les pays de l'UE les plus affectés par les flux
migratoires pour donner une réponse concrète et rapide aux situations d'urgence", selon le
communiqué. Plus globalement, Frattini propose la création d'une "Task Force UEMéditerranée sur l'immigration". Si les pays concernés sont d'accord, le Groupe 5 + 5 (France,
Italie, Espagne, Malte, Grèce + Maroc, Algérie, Tunisie, Lybie et Mauritanie) "pourrait être
une structure appropriée pour renforcer la coopération opérationnelle et une approche plus
structurée", ajoute la Commission. Bruxelles propose aussi de joindre à cette Task Force la
Commission européenne, Europol et Frontex. Le commissaire européen est favorable à "la
participation des ministres des affaires intérieures et des ministres des affaires étrangères des
pays concernés".
Synt-L'Economiste/Map - Vendredi 28 octobre 2005 - 13h25
Source TERRA : [migreurop] et [manifeste-euroafricain]