Edition spéciale Intérim

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Editorial
Dossiers
 Voyages et déplacements
Après vos retours très encourageants sur le format récemment adopté qui est de nous concentrer sur une famille d’achat, nous avons  Flottes automobiles
décidé de renouveler la formule et nous vous proposons pour ce numéro un focus sur les achats de prestations intérimaires.
Dans ce dossier réalisé par Laurent Chartres avec le concours de Marie Laure Perez, vous trouverez un éclairage sur le marché de
l’intérim en France et les acteurs qui le composent car le marketing achat et la connaissance des familles traitées est un élément important
de l’efficacité de l’acheteur dans le traitement de ses dossiers. Par la suite, nous vous présenterons les principaux leviers d’optimisation
des achats de prestations intérimaires.
Bonne lecture et à bientôt !
Les clés du marché
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En 2006, l'intérim représentait en France plus de 680.000 emplois en équivalent temps plein pour l’ensemble de l'année (+5% par rapport  A la une
à 2005), soit plus de deux millions de salariés intérimaires. La population active française s’élevait à 27 millions de personnes en 2006, par  EPSA dans la presse
conséquent la population de salariés intérimaires représentait 7,4% des salariés en France.
 L'expertise EPSA
 Nos clients témoignent
Ce flux s’est réparti dans les 6.500 agences implantées sur le territoire national, regroupées au sein de 1.000 entreprises environ pour un
 Nos références
chiffre d'affaires de 20 milliards par an.
A la lecture de ces chiffres, on se rend compte que les agences d’intérim sont une part importante de l’activité économique ! Ainsi la
France se hisse au 4ème rang mondial derrière les Etats-Unis, le Royaume-Uni et le Japon, avec, pour caractéristique principale, un
fractionnement important de son offre fournisseur.
La répartition sectorielle de l’intérim diffère de celle de l’emploi salarié total :
• L’industrie représente 46% des emplois intérimaires (contre 21% de l’emploi salarié total)
• Le BTP 21% (9% pour l’emploi salarié total)
• Le tertiaire 33% (70% pour l’emploi salarié total).
Les métiers de l’industrie, Bâtiment et Travaux Publics inclus sont donc proportionnellement plus fortement consommateurs d’intérim que
les entreprises du secteur tertiaire. Si vous intervenez dans ce secteur, ce n’est néanmoins pas une raison pour ne pas étudier les pistes
d’optimisation de vos budgets intérim… car comme beaucoup d’achats indirects, les budgets sont fractionnés, et la mise sous contrôle des
dépenses se révèle vite fructueuse…
Au niveau des catégories socioprofessionnelles, les disparités sont grandes entre le marché du travail et celui de l’intérim. En effet, alors
que 80% de la population intérimaire fait partie de la CSP ouvriers qualifiés et non qualifiés, ils ne sont représentés qu’à seulement 12%
dans la population active. Quant à la proportion de cadres dans la population active, elle est environ de 20% tandis sur le marché de
l’intérim elle est de 9%. Enfin, les employés, eux, sont représentés à 12% par l’intérim alors qu’au niveau de la population active, sa part
est de 16%.
Pour analyser vos dépenses d’intérim, il est essentiel de connaître votre profil de consommation bien au-delà du type d’emploi à pourvoir.
En effet, la durée et la saisonnalité des missions est assez impactant et sont des chiffres qu’il est nécessaire de communiquer à vos
prestataires pour qu’ils réalisent la tarification la plus proche de vos besoins.
A titre de comparaison, environ 14,6 millions de missions d’intérim ont été effectuées !
Quant à la durée moyenne des missions, l’année 2006 laisse apparaitre une légère augmentation par rapport à 2005, à 10,0 jours contre
9,8 jours en 2005. Malgré cette augmentation, les missions courtes restent prépondérantes : en 2006, 23 % de missions ont été réalisées
sur une journée et 58 % des missions ont duré au plus une semaine (60% en 2005).
La saisonnalité impacte assez fortement la durée moyenne des missions : le mois de janvier enregistre la durée moyenne la plus courte
avec 8 jours en moyenne en 2006, alors que juillet et décembre enregistrent les durées les plus longues avec environ 12 jours en
moyenne.
La durée des missions diffère aussi selon le secteur d’activité : 14,3 jours en moyenne dans le BTP, 11,6 jours dans l’industrie et 7,2 jours
dans le tertiaire.
Les acteurs du secteur du travail temporaire
Malgré de nombreux intervenants (6500 agences et 1000 entreprises), le marché est dominé par 6 sociétés qui représentent 91% du
chiffre d’affaires.
Compte tenu de cette configuration marché, il n’est pas rare d’observer un nombre important de fournisseurs dans les entreprises, dont
certains ne réalisent que des chiffres d’affaires très faibles.
Les pistes d’optimisations des achats d’Intérim
On peut dégager 3 grands axes d’optimisations dans la gestion du travail temporaire :
• Action de négociations sur les éléments qui impactent le budget Intérim (Economies en valeurs faciales)
• Mise en place d’un Service Level Agreement (SLA)
• Suivi du Fournisseur et des contrats des travailleurs temporaires
1- Economies en valeurs faciales
Elles résident souvent sous la forme de remises de fin d’année sur volumes ou encore de rétrocession sur les allégements de charges.
Une négociation dure sur les coefficients peut être efficace, mais elle peut également se traduire par une détérioration des services
accordés par les agences de travail temporaire en locale.
Dans ce cas précis il faut impérativement encadrer le marché avec un SLA.
2- Service Level Agreement
Il consiste en un document qui reprend les obligations (contractuelles) du Fournisseur en matière de niveau de service vis-à-vis du client :
• Délai de réponse,
• Format de reporting,
• Définition de taux de satisfaction client minimum,
• Autres ...
Cependant ce document reprend également, dans un souci de réciprocité, les obligations du client vis-à-vis du Fournisseur, comme, par
exemple, des procédures adaptées et formalisées pour les demandes d’intérimaires.
3- Le suivi du Fournisseur et des contrats Intérimaires
Dans le cadre de l’optimisation des coûts et du service, il est important de prendre en considération les sources d’optimisation de la
consommation en interne.
Une structuration et une formalisation des procédures de recours à l’Intérim, peuvent permettre de rationaliser les besoins des services
prescripteurs. Une meilleure gestion des profils et des contrats de prestations peut générer des économies importantes dans un laps de
temps très court.
Ainsi, dans le cadre d’une base de données du personnel intérimaire tenue à jour par les services prescripteurs, une économie simple à
mettre en place consiste à augmenter les contrats dît de délégation (ressource intérimaire recrutée et gérer par le Fournisseur) par rapport
aux contrats de Gestion (ressource uniquement gérée par le Fournisseur), dont les coefficients sont nettement inférieurs (autour de 5% en
fonction des profils).
De même, ce basculement peut être prévu dans le contrat au bout d’une durée déterminée d’emploi de l’intérimaire. Malgré tout la
vigilance des services vis-à-vis des contrats en cours reste primordiale.
En conclusion…
Le marché de l’intérim s’il est, en France, un marché hautement concurrentiel, n’en demeure pas moins excessivement compliqué et
difficile à appréhender du fait de la multiplicité de ces paramètres. Les leviers de négociations les plus évidents, peuvent se retourner
rapidement contre le demandeur et induire de nombreuses difficultés sur l’ensemble des services, tant le travail temporaire est aujourd’hui
intégré comme un élément indissociable de la bonne marche de l’entreprise.
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