Viande porcine 2006 - Chambre Régionale d`Agriculture de Lorraine
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Viande porcine 2006 - Chambre Régionale d`Agriculture de Lorraine
Référentiel Diversification – 2006 CHAMBRES D'AGRICULTURE LORRAINE TRANSFORMATION DE VIANDE PORCINE Hors filière organisée CONDITION DE RÉUSSITE DU PROJET Temps de travail Investissements Compétences CONTEXTE LORRAIN Toute l'année avec de fortes périodes d’activité en hiver. Cela varie en fonction du degré de transformation et des modes de commercialisation. Sur une salle de découpe : de 12.000 à 17.000 € Sur un atelier charcuterie : de 30.000 à 60.000 €. Le "Lorrain" consomme 10% de plus de porc que la moyenne nationale, soit environ 40 kg carcasse/habitant/an, dont les 2/3 en charcuterie. Une très grande partie de la production lorraine trouve ses débouchés via les filières organisées. Il y a quelques structures de transformation porcine qui réalisent de la prestation de service pour les producteurs fermiers. Formation nécessaire (hygiène, transformation) Aptitude commerciale MARCHÉS et DÉBOUCHÉS Marchés et débouchés Types de produits La transformation implique la commercialisation en vente directe ou en circuit court. La charcuterie est l'image même du produit fermier. En se référant à l’enquête réalisée par l’ITP en 2002, uniquement auprès de producteurs-transformateurs sur la France entière, on peut estimer ainsi la répartition des modes de commercialisation : - directement à la ferme 84 % - sur les marchés 54 % - en magasin (type terroir) 37 % - restaurateurs 26 % - par correspondance 21 % - en G.M.S. 7% - au grossiste 6% La gamme de produits est souvent la même, avec une typicité par producteur. Mais la charcuterie est un produit à haute valeur sensorielle. Il se démarque par son aspect et son goût des charcuteries "standards". Plusieurs modes de commercialisation peuvent coexister, mais seulement 25 % ne proposent que de la vente à la ferme. Pour définir le potentiel consommation clientèle, il est important de rappeler que le rayon "d'attraction" est d'environ 20 à 30 minutes pour un volume potentiel de vente de 1,5 kg/habitant. Projet financé par Il existe quatre grands types de produits : Le chiffre indiqué correspond au pourcentage de producteurs fermiers enquêtés proposant ce produit à la vente (enquête ITP 2002). - Produits frais : 92 % Viande caissette, détail, chair à saucisse … - Produits cuits : 78 % Pâté de campagne, rillettes, boudin, jambon cuit - Produits secs : 71 % Jambon entier, jambon désossé, saucisson… - Conserves et plats cuisinés : 12 % Il est important d'élaborer des produits les plus naturels possible (sans conservateur, stabilisants chimiques…). Les différences de couleurs des produits finis (viande grise au lieu de rose) doivent être expliquées au consommateur, et il l'accepte. INDICATEURS TECHNIQUES Production D’après l’enquête ITP 2002, on peut (en schématisant) classer les producteurs fermiers réalisant de la vente en circuit court dans deux catégories : Les éleveurs naisseurs-engraisseurs : La production annuelle est en moyenne de 2 000 porcs, avec un élevage sur caillebotis partiel ou total et un volume de 304 porcs transformés par an, le reste étant destiné aux circuits des filières organisées. Poste naissance Nombre de porcelets sevrés par truie et par an Pertes / total nés (%) Age des porcelets au sevrage Consommation d’aliment par truie et par an Poste engraissement Indice de consommation global (kg aliment/kg vif – 105 kg) Coût de l’aliment par kg carcasse Coût de production par kg carcasse Prix de vente par kg carcasse Résultats 2003 Lorraine 25,9 19,2 25,4 1 237 3,06 0,68 1,22 1,20 Source : Synthèse 2003 URGPAL Les engraisseurs : La production annuelle est en moyenne inférieure à 300 porcs, avec un élevage plein air sur litière et un volume de 232 porcs transformés par an. Le poids moyen des porcs varie fortement de 80 à 140 kg de carcasse, la moyenne étant de 104 kg. La durée d'élevage est généralement fonction du système mais les animaux transformés à la ferme sont plus âgés. La base de l’alimentation est fermière avec un complément acheté. Les systèmes de distribution sont moins performants, souvent non automatisés, ce qui demande plus de main d’œuvre et une gestion de l’alimentation plus difficile. La transformation A noter que 85 % des exploitants enquêtés ont un atelier de transformation sur l'exploitation. Cet atelier est en activité toute l'année avec une pointe de travaux sur l'hiver. L’importance de l’atelier varie en fonction du niveau de transformation et des choix de commercialisation. Ainsi plus on s’éloigne du rapport direct producteurs consommateurs (revendeurs et distances), plus les investissements seront importants pour la même quantité transformée. De plus, le choix des types de produits réalisés engendre lui aussi des variations d’investissements (exemple) A la base : Un S.A.S, un local de stockage, un vestiaire toilette, une ou des chambres froides Pour les produits frais (viande caissette, détail, chair à saucisse …) : une salle de découpe Produits cuits (pâté de campagne, rillettes, boudin, jambon cuit) : une salle chaude Produits secs (jambon entier, jambon désossé, saucisson…) : un fumoir Conserves et plats cuisinés : une légumerie Référentiel Diversification : "Transformation de viande porcine hors filière organisée" Chambres d'Agriculture de Lorraine 2006 – page 2 RÉGLEMENTATION Réglementation sanitaire ABATTAGE L’abattage dans un but lucratif doit avoir lieu dans un abattoir agréé. DECOUPE DE VIANDE (Voir aussi fiche transversale "Réglementation sanitaire"). MAIN D'ŒUVRE Les besoins en main d'œuvre vont être variables en fonction du volume, de l'expérience, du choix du degré de transformation et du mode de commercialisation. On peut estimer qu'une personne peut en moyenne assurer les volumes suivants : Activité réalisée par une personne Volume traité en nombre de porcs par semaine. Découpe (caissette) 10 Transformation (charcuterie) 3 Transformation (charcuterie) et vente 1,5 Vente 6 INVESTISSEMENTS Le coût d’un local de transformation dépend de multiples facteurs (niveau de transformation, mode de commercialisation, aménagement ou construction,…). La variation des investissements constatée au niveau des dossiers d’aides à la diversification du Conseil Général est de 10 000 € à 800 000 €. Exemple d'investissement : Dans un local de transformation traitant 3 porcs par semaine (en agrément sanitaire dérogataire faible capacité) de 25 000 à 60 000 € Bâtiment : de 10 000 € à 25 000 € Matériels : de 15 000 € à 35 000 € AIDES FINANCIÈRES Conseil Régional Des aides régionales au titre de la diversification existent dans le cas d'une création ou d'un développement d'activités. Elles prennent en compte le coût de l'investissement (gros œuvre, aménagement et équipements dont le matériel froid). Autres aides Pour les aides nationales, se référer à la fiche "Financement du projet". Pour le montage des dossiers, contacter les conseillers agricoles des Chambres d'Agriculture. ANALYSE ÉCONOMIQUE Exemple d'un atelier de charcuterie à 3 porcs par semaine sur 50 semaines (150 porcs) Vente de viande fraîche et d'une partie charcutée (poids moyen de carcasse : 104 kg) 1 personne à la transformation et 0,5 à la vente Charges : 82 748 € Achat du porc (104 kg x 150 porc) x 1,2 €/kg Produits 103 500 € 18 720 Transport (30 €/porc) 4 500 Frais d'abattage (36 €/porc) 5 400 Eau (0,02 €/kg) 312 Electricité (0,005 €/kg) 780 Produits d'entretien (0,02 €/kg) 312 Frais d'équarrissage Produits frais transformés 50 €/porc Produits cuits 460 €/porc 27 000 7 500 69 000 1 500 Frais d'emballage (0,03 €/kg) 468 Gaz (0,01 €/kg) 152 Ingrédients, boyaux, ficelles,… (0,04 €/kg) 624 Total Produits frais non transformés 180 €/porc Marge 20 752 € soit 138 €/porc 32 768 Pour: Main d'œuvre (1,5 UTH) 2 940 h à 17 €/h 49 980 - Payer les frais généraux de l'exploitation, - Rembourser les investissements. Pour une découpe simple (système caissette), la marge est de 73 €/porc (prix de vente : 3 €/kg carcasse – frais de découpe : 35 €/porc) FORMATION Cycle court Cycle long EPL AGRO Technopôle Ph. De Vilmorin BP 249 55006 BAR le DUC Tel : 03.29.79. EPL AGRO Technopôle Ph. De Vilmorin BP 249 55006 BAR le DUC Tel : 03.29.79. INFORMATIONS GÉNÉRALES Fiches réalisées avec les informations de : Rencontre de professionnels Pascal ROL Chambre d’Agriculture de Meurthe et Moselle Pour connaître les coordonnées d'agriculteurs qui acceptent de faire partager leurs expériences, veuillez prendre contact avec le(s) conseiller(s) des Chambres d’Agriculture. Bibliographie Enquête Institut Technique du Porc 2002 sur les "Poducteurs transformateurs" I.T.P. 149 rue de Bercy - 75012 PARIS Tél. : 01.40.04.53.44 - Fax : 01.40.04.53.77 "Diversifier Bourgogne 2002" Référentiel Diversification : "Transformation de viande porcine hors filière organisée" Chambres d'Agriculture de Lorraine 2006 – page 6