Quand Bedel Baouna se trompe de cible

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Quand Bedel Baouna se trompe de cible
Quand Bedel Baouna se trompe de cible
Écrit par Jean Claude BERI
Jeudi, 16 Mai 2013 21:40
« Avec un peu d’habileté et dépourvu de mauvaise foi, Bedel Baouna, le moment viendra où le
Congo fera son mea culpa avec tous ses fils et n’a certainement pas besoin d’un terroriste
pyromane qui trouve un malin plaisir à vouloir diviser les congolais. Je pense que ce ne sont
pas des lunettes qu’il vous faut mais des grosses jumelles pour voir la cible qui divise tant les
congolais depuis plus de 30 ans. »
JCB
Un aigri en mal de notoriété
Quelle n’a pas été notre surprise en lisant l’article vindicatif sous un ton plus que de politique
politicienne que journalistique de notre confère Bedel Baouna paru sur le site « Congopage »
vendredi 10 mai
2013
sous le
titre accusateur
« MOUNGOUNGA-NGUILA : retour sur une phrase assassine ».
«
J’ai attendu 27 ans, maintenant c’est mon tour, tais-to
i. »
Bedel Baouna en mal de notoriété, reprend à satiété une phrase dont les propos ont été
sciemment déformés, tronqués, amplifiés et sortis de leur contexte. Bedel Baouna confond des
paroles verbatim sorties de leur contexte, avec des intentions prêtées à son locuteur.
Il est toujours plus aisé de faire la démonstration de son talent de politicien ou journaliste en
herbe trois ans après la mort de l’auteur d'une phrase pour éviter certainement un retour
approprié aux accusations qui sont portées. Il nous parait tout même judicieux de porter une
remarque que nous estimons opportun. Doit-on combattre le système prédateur de Brazzaville
ou doit–on faire le procès de « Moungounga -Nguila » ? L’intérêt du Congo serait-il dans
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Écrit par Jean Claude BERI
Jeudi, 16 Mai 2013 21:40
l’avilissement de la mémoire d’un homme qui a servi son pays avec ses opinions, bonnes ou
mauvaises ou dans les propositions de sortie de cette crise innommable qui crucifie le Congo ?
En se lançant dans cette démonstration où se mêle une certaine forme de haine viscérale non
contenue, un délire parano, méfiant et une confusion du genre on se demande où se situe la
pertinence de cet article. Serait-ce une manière de raviver les haines, les tensions, les divisions
ou encore serait-il tenté d’essayer de sortir de la noyade un pouvoir dont la déchéance est en
marche et si proche ?
Dans notre pays où le mensonge politique prend la place d’idéologie politique, le combat
d’idées, des propositions constructives, il n’est pas étonnant de voir des politiciens ou
journalistes, dont certains en mal de reconnaissance réécrire l'histoire à leur propre manière en
ôtant la vérité qui est sensée nous rassembler ou nous guider. Une histoire dont elle s’approprie
les ingrédients en assénant les coups à ceux qu’il voue une haine viscérale en les faisant
passer pour des coupables de fautes suprêmes. Comme le cas ici de l’UPADS et plus
particulièrement de l’un de ses ténors, le défunt MOUNGOUNGA NKOMBO NGUILA.
L’acharnement et la véhémence vindicative dont s’illustre Bedel Baouna à l’égard de
MOUNGOUNGA–NGUILA tournent au ridicule. Qui est Bedel Baouna ? Un journaliste ou un
politicien ? Un griot ou un charlatan ? Un expert en politique congolaise ou simplement un
semeur d’illusions ? Ce qui est sûr c’est que son torchon est indigeste.
L’assassinat de notre démocratie serait l’œuvre de NGUILA avec ce qu’il qualifie «de phrase
assassine
»
qui en serait le déclencheur des foudres qui se sont abattues sur BRAZZAVILLE. Et dans la
foulée, il accuse en premier l’UPADS d’être responsable des événements ayant déclenchées la
guerre civile de 1997. Quelle méconnaissance de l’histoire, une histoire aujourd’hui connue et à
la portée de tous et qui est contraire aux élucubrations d’un pseudo politicien ou journaliste
dont les méthodes diffamant ne visent qu’à créer un buz sur le net. Raccourcir l’assassinat de
notre démocratie à la seule phrase de NGUILA, c’est faire preuve d’une grave cécité tant
politique, intellectuelle que journalistique. Tant peu qu’il soit ni l’un ni l’autre.
Ne jamais sortir une phrase hors de son contexte ! (1)
Que vaut la phrase : « J’ai attendu 27 ans, maintenant c’est mon tour, tais-toi. »
Malicieusement déformée et caricaturée, car la version plus au moins caricaturée serait:
« Nous avons attendu 25 ans, c’est notre tour maintenant… »
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Écrit par Jean Claude BERI
Jeudi, 16 Mai 2013 21:40
,(
Remarquez la subtilité des mots
« tais-toi »
rajoutée à la fin de la citation ne laisse aucune place au doute sur les intentions de nuire de
l’auteur)
qui pour beaucoup n’était qu’une volonté d’alternance peut-être mal exprimée, à la politique
désastreuse, inhumaine, prédatrice dans notre pays. Il est vraiment nécessaire de prendre
chaque mot en compte et de bien définir leur sens avant de porter un jugement, qui
nécessairement, se doit d’être éclairé avec l’histoire présente et passée. Sinon, on peut tomber
dans la foire d’empoigne et les justifications les plus aberrantes, ce qui est encore le cas avec
ce stupide article. Parce qu’il n’y a rien d’autre à faire que d’analyser cette phrase. Le reste
c’est une diversion.
La vraie version
:
« nous avons fait l’opposition pendant 25 ans, nous n’avons pas été à l’origine de
quelque violence que ce soit.
Il faut
que l’opposition, que j’avais en face de moi,
s’assume de manière responsable
» (1)
Indique qu’il y a une volonté manifeste de changement, d’alternance, rien de bien spéciale
dans une démocratie. Personne ne va contredire cette affirmation. Sauf à en déduire que tout
ceci, c’est que de la malhonnêteté gratuite. Même mort , l’âme de NGUILA continue à hanter
certains esprits.
De là à considérer que l’UPADS est un parti « des apprentis « jihadistes », c’est l’obsession
de la Fatwa contre le Lari ; l’UPADS, c’est le terreau des ayatollahs du tribalisme... »
C’est tout simplement verser dans la dérision infâme. C’est peut-être NGUILA de là où il est, qui
aurait commandité les assassinats au Beach de Brazzaville et dans la région du Pool ? Aurait-il
aussi lancé la vendetta actuelle contre les TEKE ? C’est aussi NGUILA qui aurait nommé plus
de 28 généraux, tous ressortissants d’une même région ? Accuser à tort d’avoir pillé plus de
3000 milliards de FCFA, blanchi par la justice française ses détracteurs n’ont plus que des
pacotilles pour ternir l’image d’un homme qui a su rester constant, intègre et surtout patriotique. Serait-ce aussi le clan NGUILA qui est éclaboussé par les affaires dites de « Biens Mal acquis »
?
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Avec un peu d’habileté et dépourvu de mauvaise foi, Bedel Baouna, le moment viendra où le
Congo fera son mea culpa avec tous ses fils et n’a certainement pas besoin d’un terroriste
pyromane qui trouve un malin plaisir à vouloir diviser les congolais. Je pense que ce ne sont
pas des lunettes qu’il vous faut mais des grosses jumelles pour voir la cible qui divise tant les
congolais depuis plus de 30 ans.
En voulant s'ériger en un donneur de leçons, sans avoir l'honnêteté de lire ou reprendre
l'ensemble des propos du doyen NGUILA, Bedel Baouna s'est lamentablement fourvoyé en un
bêcheur qui se trompe de combat politique.
Si votre message voulait simplement susciter un réveil des consciences des militants de ces
différents partis à une rénovation en profondeur, ce que je conçois, était-il utile de se lancer
dans cette diatribe qui non seulement ne vous honore point mais obscurcit votre message en le
peignant de cet élan haineux. Qu’on veuille bien que vous voulez régler vos comptes avec les
acteurs politiques congolais, seulement pensez-vous avoir choisi la bonne méthode et la bonne
cible ? « L’UPADS, c’est l’obsession de la Fatwa contre le Lari ; l’UPADS, c’est le terreau des
ayatollahs du tribalisme... A l’instar de la secte PCT et du syndicat de féticheurs le MCDDI…
».
Cette succession de confusion malheureuse mais dangereuse n’est pas anodine. Le
s officines qui ont commandité cet article craignent le réveil des consciences des militants de
ces grands partis et œuvrent en sourdine pour jeter l’opprobre sur ceux-ci. Fallait-il identifier le
bon fossoyeur ?
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JCB
http://www.congopage.com/MOUNGOUNGA-NGUILA-retour-sur-une
(1) - DANS SON LIVRE MON COMBAT POLITIQUE, Nguila MOUNGOUNGA-NKOMBO.
Entretiens avec Jean Saturnin BOUNGOU.
Préface de Félix BANKOUNDA-MPELE. L’Harmattan
{jcomments on}
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