les secrets du taï-chi du papillon

L E S C H E M IN S D E L’ÉN E R G I E E T D E L A SA NT É
LES S ECR ETS
DU TAÏ -CH I DU PAP I L LON
R ET ROUVER L’H ARMON IE DU C ORPS ET DE L’ E S PR IT
MARTIN FAULKS
Table des matières
Introduction
L’histoire du taï-chi
Le tao
À propos du taï-chi du papillon
Quels sont les bienfaits du taï-chi sur la santé ?
Comment le pratiquer
Le yin et le yang
Exercices de base du taï-chi du papillon
La posture du cavalier
Les eaux montantes
La caresse au cheval
L’aiguille au fond de la mer
Le coquelet doré sur une patte
L’ouverture de l’arc-en-ciel
La vache se tourne pour regarder la lune
La fermeture de la porte
Niveau avancé du taï-chi du papillon
Coups de poing alternés
Draguer la mer et regarder le ciel
Le coup de pied poussé
L’ouverture de la poitrine
Les deux dragons en spirale sur le pilier
Remerciements
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Introduction
L’histoire du taï-chi
Le taï-chi-chuan est l’un des arts légendaires de la
Chine ancienne. Il existe de nombreux mythes ayant
trait à ses origines ; le plus populaire et le plus répandu
indique qu’il a été créé il y a 800 ans par le maître
taoïste Zhang Sanfeng dans les montagnes du Wudang.
D’après ce mythe, on lui a enseigné en rêve les secrets
du taï-chi et il s’en est inspiré pour concevoir une
version plus douce du kung-fu qui serait un art martial
plus orienté vers la spiritualité.
Cependant, les premiers écrits historiques sur le
taï-chi qui sont en notre possession n’ont que 300 ans
et suggèrent que ce système a été développé pour la
première fois dans le village de Chen, du comté de
Wenxian dans la province de Henan. Il y était pratiqué
par un commandant de garnison et grand guerrier du
nom de Chen Wing Ting.
De nombreux arts martiaux se sont développés
dans toute la Chine durant les nombreuses années
d’invasions étrangères et de révoltes paysannes. Mais
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là où les arts martiaux anciens consistaient en des
mouvements rapides et puissants, le taï-chi insistait sur
l’utilisation de la force de l’adversaire à son encontre :
« vaincre la force par la douceur », utiliser « un kilo
pour en réorienter mille » et surtout « s’adapter à
l’adversaire ». Les mouvements de taï-chi de l’époque
contiennent à la fois des mouvements doux et des
coups puissants. Au fil du temps, le taï-chi a continué
de s’écarter de ses racines martiales et les mouvements
se sont orientés vers plus de douceur et l’entretien de
la santé.
De nombreux styles de taï-chi se sont développés
dans toute la Chine et, de nos jours, il en reste cinq
formes principales : le Chen ( le style martial d’origine),
le Yang ( une forme plus douce et plus circulaire), le
Wu ( connu pour ses postures et ses mouvements plus
petits) et les styles secondaires, dont l’un s’appelait
également Wu ( mouvements rapides et à courte portée)
et l’autre Sun ( connu pour sa cadence rapide et sa
technique perfectionnée du pied).
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Le tao
Le taï-chi est un art issu de la tradition spirituelle
chinoise connue sous le nom de taoïsme ( 道).
Celui-ci est vieux de plus de 2000 ans et se traduit
en français par « la voie » ou « le chemin » ; il s’agit
plus d’une façon de vivre ou d’une voie spirituelle que
d’une religion au sens occidental du terme. Le taoïsme
est guidé par les trois joyaux du tao : la compassion,
la modération et l’humilité. De manière générale, la
philosophie taoïste cherche à atteindre l’harmonie,
la santé, la longévité, l’immortalité, la spontanéité et
l’action sans effort ( wu wei). Au cœur de la philosophie
taoïste se trouve la croyance en la force sous-jacente,
ou principe fondamental, existant dans l’univers et
appelée tao.
Le tao est tout ce qui est naturel : toutes les lois de
la physique, les lois de la science, le fonctionnement
de votre esprit, les règles naturelles et biologiques.
Il affecte tout : les plantes, les animaux et les êtres
humains. En d’autres termes, le tao est la force motrice
qui sous-tend l’existence. En vérité, le tao ne peut pas
être défini, mais seulement vécu.
Le but du taoïsme est de faire un avec le tao,
c’est-à-dire de vivre en harmonie avec la structure
fondamentale et l’ordre naturel de toute chose. On n’y
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parvient pas par le combat, mais en suivant le cours des
événements. Si vous résistez, vous devenez un blocage
dans l’ordre naturel. En vous détendant, vous devenez
beaucoup plus puissant. Les grands maîtres taï-chi de
jadis disaient : « L’eau est ce qu’il y a de plus doux ; de
par cette douceur, pas même les griffes d’un tigre ne
peuvent lui faire de mal et elle pourra venir à bout du
rocher le plus dur. »
En d’autres termes, nagez toujours dans le sens du
courant. Le taï-chi suit tous ces principes, et, par
la pratique détendue du taï-chi, vous pourrez faire
l’expérience du tao.
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À propos du taï-chi du papillon
Les styles traditionnels de taï-chi consistent en un
ensemble de mouvements assemblés en une sorte de
danse lente, les mouvements se suivant avec fluidité et
sans hésitation. L’enchaînement, ou forme, pourra
donner aux spectateurs l’impression de voir des nuages
qui flottent dans le ciel ou un serpent se déplaçant
lentement le long du sol. Chaque forme traditionnelle
comprend 108 mouvements et doit vraiment être
accomplie dans une grande salle ou en extérieur. Au
total, il faut généralement plus d’une demi-heure
pour accomplir cette forme.
De nos jours, il est de plus en plus difficile de trouver
suffisamment de place pour pratiquer un enchaînement
aussi long, et nombreux sont ceux qui ont du mal
à se rappeler tous les mouvements. Ainsi, dans
les 50 dernières années, des formes plus
courtes de taï-chi se sont développées,
la plus populaire étant « la forme
des 24 mouvements », version
simplifiée par Li Tian Ji.
Pourtant, j’ai commencé
à me rendre compte
que nombre de mes
étudiants trouvaient que
même cette version-là était difficile à pratiquer dans
l’environnement domestique typique du monde
occidental moderne. J’ai donc décidé de développer
une forme de taï-chi qui pourrait se pratiquer sur place.
Dans une chambre d’hôtel, par exemple, ou chez une
personne ayant un espace de vie restreint. Cependant,
dans le taï-chi, le mouvement doit maintenir la
circulation de l’énergie, ou force, interne, les
mouvements pratiqués en position stationnaire peuvent
conduire à une stagnation de l’énergie. J’ai essayé en
vain de trouver une manière de développer une forme
n’impliquant virtuellement aucun mouvement tout en
maintenant le flux du taï-chi et j’étais sur le point de
renoncer lorsque l’inspiration me vint de l’une des
sources les plus improbables.
J’ai remarqué qu’un papillon battait des ailes pour se
réchauffer à la lumière du soleil et, en le regardant, je
me suis rendu compte que c’était l’un des seuls animaux
que j’avais jamais vu faire de l’exercice. Les papillons
ont le sang froid et ils battent des ailes sous le soleil
parce qu’ils ont quelque peu besoin de s’échauffer avant
de pouvoir s’envoler. Le papillon était stationnaire,
mais à l’intérieur, tout bougeait. Le battement de ses
ailes faisait circuler le sang réchauffé dans tout son
être. Soudain, j’ai su que j’allais dans la mauvaise
direction : si le pratiquant devait être stationnaire,
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alors la circulation devait être interne. J’ai ainsi conçu
des mouvements de taï-chi pour qu’ils améliorent
naturellement le flux du Chi en suivant l’ordre dicté
par la médecine chinoise. C’est ainsi, grâce à l’aide de
mon instructeur, que naquirent les exercices de taïchi décrits dans ce livre, que je considère encore plus
efficaces que les formes traditionnelles de taï-chi en ce
qui concerne ses bienfaits sur la santé.
Quels sont les bienfaits du taï-chi
sur la santé ?
Le taï-chi-chuan est un système chinois traditionnel
destiné à préserver la santé et à prévenir les maladies. Le
taï-chi pourrait être considéré comme l’art le plus sain
qui soit dans la mesure où il apporte à l’organisme les
bienfaits d’une pratique calme et douce, d’un mieuxêtre physiologique et de l’évacuation du stress grâce à la
méditation, ainsi que la force curatrice de l’acupuncture.
C’est pour cette raison que le taï-chi est fréquemment
prescrit en Chine pour traiter de maladies diverses, telles
que la tension artérielle, la neurasthénie, la tuberculose
pulmonaire, les crises de nerfs, l’impuissance, les troubles
de l’anxiété, la dépression, l’arthrite et même le diabète.
Toutefois, la vraie force du taï-chi réside dans sa capacité
à prévenir les maladies.
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Des études portant sur les effets du taï-chi ont
démontré que, bien que les exercices soient doux et
nécessitent une détente, ils demandent également
concentration et visualisation. Ils apportent de grands
bienfaits au niveau du fonctionnement du système
nerveux central tout en stimulant le cortex cérébral,
ce qui vivifie certaines zones et en protège d’autres.
Cela permet au cortex cérébral de se reposer et de ne
plus être sujet à l’excitation pathologique causée par les
maladies mentales.
La nature méditative des exercices déclenche une
détente de tout l’organisme et il a été prouvé que
cela diminue la tension artérielle et contrebalance
complètement les effets négatifs du stress. Il a
également été démontré que les pratiquants du taïchi sont plus calmes et plus équilibrés dans leur vie
quotidienne.
Des études sur la prévention des maladies ont révélé
que les pratiquants du taï-chi ont des muscles et des
os plus forts, que leurs systèmes cardiovasculaire,
respiratoire et métabolique sont bien plus efficaces et
que leur pression artérielle et leur taux de cholestérol
sont moindres que chez les autres personnes. Il
existe également des preuves montrant que le taï-chi
améliore les fonctions régulatrices du système nerveux
central et la coordination des organes internes.
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Mais la pratique du taï-chi recèle peut-être un autre
bienfait caché que la science ne connaît pas encore. La
médecine traditionnelle chinoise affirme que le corps
présente des schémas naturels d’une énergie appelée
Chi, que l’on épelle également « Qi » ou, si l’on
transcrit le japonais en caractères romains, « Ki ».
Le concept de Chi est fondamental dans la culture
traditionnelle chinoise. C’est une forme d’énergie
spirituelle qui fait partie de tout ce qui vit. C’est la
force de vie ou l’éther occidental. L’énergie régule le
corps et maintient sa santé par l’intermédiaire d’un
système de canaux appelés « méridiens ». Le taï-chi a
été conçu pour assurer une circulation appropriée et
saine du Chi dans le corps, revitalisant ainsi les tissus
et les organes.
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Exercices
de base du taï-chi
du papillon
La posture du cavalier
Tous ces exercices sont accomplis en partant de la
position que l’on appelle « la posture du cavalier ».
On l’utilise dans la quasi-totalité des arts martiaux
orientaux et souvent, on la pratique dans le cadre d’un
exercice séparé, afin d’augmenter la force des jambes,
la concentration, la profondeur de la respiration et
la circulation du Chi. En chinois, on l’appelle Zhang
Zong ou « se tenir debout comme un arbre ».
Vous êtes debout, les pieds parallèles et écartés à
la largeur des épaules. Pliez les genoux pour vous
accroupir légèrement, en restant bien à l’aise. Gardez
le dos et la tête droits. Vos bras tombent et vos doigts
sont légèrement rentrés.
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Les eaux montantes
Cette posture devrait être faite au début de chaque
séquence d’exercices pour aider à calmer le mental.
Pour certaines personnes, il est bénéfique d’imaginer
que leurs bras se lèvent comme s’ils flottaient sur
l’eau.
Tenez-vous dans la posture détendue du cavalier,
les mains de chaque côté. En inspirant, levez les bras
devant vous en gardant les poignets détendus de sorte
que vos mains tombent, vos doigts sont légèrement
rentrés. Tout en levant les bras, redressez légèrement
les genoux de sorte que votre corps s’élève en suivant
le mouvement des bras. Cet exercice développe un
sentiment de facilité et de détente qui devrait être
maintenu durant tous les exercices.
Détendez les bras et laissez-les progressivement
revenir à leur position de départ de chaque côté du
corps. Ce faisant, le poids de votre corps vous ramène
naturellement à la posture détendue du cavalier.
À faire 10 fois.
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les chemins de l’énergie et de la santé
LE S S E C R E TS
D U TAÏ- CH I DU P A P I L LON
Élaboré en Chine il y a plusieurs siècles, le taï-chi est une
pratique unique en son genre. D’une remarquable efficacité, il
augmente le dynamisme, améliore l’endurance, tout en réduisant
le stress.
• À pratiquer n’importe où, même dans des espaces limités !
• 7 mouvements essentiels, non violents et parfaitement efficaces
tant dans le domaine de l’autodéfense que celui de la santé.
978-2-89044-832-2