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GIORGIO DE CHIRICO MONSIEUR DUDRON roman INTRODUCTION DE GÉRARD-GEORGES LEMAIRE AVANT-PROPOS DE PAOLO PICOZZA POSTFACE DE JOLE DE SANNA LITTÉRATURE ÉDITIONS DE LA DIFFÉRENCE M.Dudron.p65 5 16/12/03, 15:27 MYSTERIUM MIRABILE par Gérard-Georges Lemaire Peu après avoir « inventé » la peinture métaphysique (à l’occasion d’une vision survenue sur la piazza Santa Croce à Florence, alors que la statue de Dante Alighieri se trouvait encore en son centre, puis à Turin, piazza Vittorio Emanuele, telle est du moins la version que le peintre nous conte dans Memorie della mia vita beaucoup plus tard), Giorgio de Chirico a non seulement esquissé une sorte de scénario théorique d’une manière inédite de considérer l’art, qui recherche sa justification dans les intuitions fulgurantes de Nietzsche, mais il a également produit une forme poétique qui lui fait écho. Les poèmes qu’il écrit à Paris au début des années 1910 reflètent parfaitement l’esprit de sa métaphysique. Il n’est que de lire la seconde strophe d’Espoirs (circa 1913) : On a hissé tant de drapeaux sur la gare Pourvu que l’horloge ne s’arrête pas Un ministre doit arriver. Il est intelligent et doux il sourit à la lueur d’une lampe fumante 7 M.Dudron.p65 7 16/12/03, 15:27 pendant que le guerrier de pierre dort sur la place obscure. Il écrit des lettres d’amour tristes et ardentes. D’une certaine manière, comme la plupart de ceux qui datent de cette période, ce poème peut être regardé comme une clef pour déchiffrer (en partie) ses compositions plastiques, mystérieuses par définition. Comme elles, les textes poétiques semblent avoir engendré un temps en suspens qui s’inscrit à son tour dans une autre temporalité – celle de l’ambiguïté. Mais là, le peintre a glissé une différence de taille, sous la forme d’un récit, si mince soit-il. C’est pourquoi apparaissent alors des personnages, des situations, un climat et des référents qui n’existent pas dans les tableaux de manière explicite. Mais il y a autre chose. En apparence, tout humour est exclu de ses ouvrages sur toile. Leur trait commun est sans conteste leur caractère profondément onirique. Toutefois, si ses places d’Italie et tous ses paysages urbains avec nature morte semblent figés et irréels, ses écrits fournissent en catimini des éléments nouveaux, qui font douter de l’univocité du monde qu’il a façonné. L’humour insinue l’impondérable et, par conséquent, une altérité dans ces constructions irréelles. Et cette altérité est liée par nécessité au transitoire, à l’impermanence et donc à la corruption. Le rire remet en question le bien-fondé de ce qui s’impose dans le champ de vision. Quand il note dans Une nuit : « La nuit dernière le vent soufflait si fort / Que je croyais qu’il allait abattre les rochers en carton », il est assez difficile 8 M.Dudron.p65 8 16/12/03, 15:27 de croire à l’identité pure et hiératique de ses rêveries mélancoliques. Ses vers sont rédigés comme le déroulement d’un rêve, avec leur logique propre, leurs moments d’intensité dramatique et leur cocasserie délirante. Un poème à la tonalité aussi sombre que Mélancolie, qui est sorti de son esprit dans l’immédiate avant-guerre, peut faire penser à quelquesunes des toiles qu’il a peintes alors. Mais il recèle une connotation comique, surprenante et paradoxale, en particulier dans cette perspective lourde de menaces et de nostalgies : « Beauté des longues cheminées rouges. Fumée solide. Un train siffle. Le mur. Deux artichauts de fer me regardent. » Or l’artichaut qui figure dans Nature morte : Turin au printemps (1914) n’a rien d’incongru par rapport aux autres objets présents comme le livre, l’œuf, le gant au doigt pointé vers le sol qui sont disposés sur la scène, devant le bâtiment aux trop hautes arcades et aux fenêtres minuscules. Il n’a rien de particulièrement drôle – pas plus que les bananes et les ananas du Rêve transformé (circa 1913) – et il ne nous regarde pas. La peinture place tous les éléments figuratifs sur un même plan (ce qui semble être ici le principe même de la metafisica) et rien ne semble plus drôle ou plus divertissant que le reste. C’est l’ensemble des objets combinés qui distille un sentiment de troublante étrangeté au sein d’un microcosme qui est d’abord un décor de théâtre. Ces dispositifs peuvent inquiéter ou dérouter, mais ne peuvent ni faire sourire, ni provoquer l’hilarité. La transformation de la mémoire en une scénographie avec des architectures et des figures n’entretenant aucun lien évident 9 M.Dudron.p65 9 16/12/03, 15:27 entre elles en dehors de ceux désirés par l’artiste, ne peut engendrer qu’une dramaturgie silencieuse où tous les mouvements sont figés. La guerre rappelle Giorgio de Chirico en Italie. Il s’intéresse alors au futurisme et écrit quelques pages inspirées par la syntaxe débridée des mots en liberté de F. T. Marinetti. Il est probable qu’il a subi l’influence de Corrado Govoni, l’auteur de Rarefazioni, qu’il fréquente et avec lequel il discute de l’avenir de l’art transalpin. Dans la caserne de Ferrare où il s’ennuie, il obtient la permission d’installer un petit atelier et d’y travailler trois heures par jour. Il poursuit, dans ces conditions peu communes, son expérience métaphysique. Il introduit alors dans son petit monde antique et moderne d’autres objets, des règles et des équerres, des instruments de mesure de toutes sortes, des cartes d’étatmajor et des cartes en relief, des mannequins de couturière, sans parler d’une quantité rare de moules à gâteau qu’il a pu contempler dans la vitrine d’une pâtisserie du vieux ghetto juif de la cité que Filippo De Pisis appellera plus tard La Ville aux 1000 merveilles. En 1916, en compagnie de son frère Alberto Savinio et du jeune aristocrate du cru, De Pisis, Giorgio de Chirico parcourt les rues de Ferrare à la tombée du soir, fasciné par la monumentalité impressionnante de ses palais. Cette beauté envoûtante (et un peu angoissante comme toute beauté) se traduit bientôt dans son œuvre picturale. Sur ces entrefaites, Carlo Carrà, l’un des cosignataires du Manifeste technique de la peinture fu10 M.Dudron.p65 10 16/12/03, 15:27 turiste, entre en relation avec Chirico, qui vient d’être transféré dans un hôpital de réserve où l’on est censé soigner les maladies nerveuses. Cet endroit qu’il surnomme la « Villa des énigmes » et que son cadet appelle la « Villa des cauchemars » n’a rien d’un hôpital : c’est un centre entouré du plus grand secret où de jeunes intellectuels, retirés du front, vivent protégés, dans l’optique d’une après-guerre qu’on devine déjà délicate. Il n’est pas innocent que, dans cette atmosphère de complot, Chirico commence à mettre sur pied un vague projet de Société secrète des métaphysiciens. Dans un poème intitulé L’Ange fatigué (1918), il imagine un univers urbain en pleine effervescence, vibrant, dynamique, ultramoderne – « Villes qui tournent entre les échafaudages métalliques couverts de jets de vapeur et la douce symétrie des ateliers bas et des longues façades à la ceinture de hautes fenêtres académiques. » Il y évoque un avenir où surgiront « des tribus élues d’aventuriers ». Il a en tête un petit cercle très élitiste qui referait le voyage des Argonautes, dans un autre contexte bien sûr, mais avec la même ambition initiatique. Dans un petit texte intitulé Promontoire écrit en juillet 1917, et demeuré alors inédit, l’artiste expose les fondements de la poétique des métaphysiciens : « Qu’un jour on doive placer les grosses poires de papier mâché coloré sur le sol d’une pièce (semblable au pont verni d’un paquebot au long cours) pour représenter Les Fruits du poète, personne ne l’aurait supposé d’emblée ; pas même moi l’aurais-je imaginé, même pendant les hallucinations diurnes de mon enfance ténébreuse, quand je vis la tragédie du Golgo11 M.Dudron.p65 11 16/12/03, 15:27 tha au-dessus d’une voie citadine ombragée par deux rangées de poiriers. Il y a aussi un brochet énorme, fait de zinc et de plomb, soulevé au-dessus d’antennes de fer, et placé au milieu d’un salon solitaire au grand tapis rouge. » Si son travail évolue de manière profonde, ses présupposés restent sensiblement identiques. Toutefois, l’esprit ironique qui caractérise sa poésie et parfois sa prose est encore accentué. Les expositions qui marquent la naissance publique de ce groupe éphémère d’artistes sont accompagnées de commentaires de la part de son fondateur. Il profite de l’occasion pour revenir sur tous les grands thèmes qui l’obsèdent et fait le point sur sa relation très singulière à l’art. Il croit encore dur comme fer que « l’art est libéré par les philosophes et les poètes modernes ». La Société des métaphysiciens sera dissoute avant d’avoir vraiment pu exister. Et, avec elle, les extrapolations ambitieuses de son fondateur, qui pensait peut-être contribuer à changer la société. Il est alors renvoyé à la solitude de son atelier. L’auteur de Nostalgie d’un après-midi d’automne voit ses espérances sombrer avec son retour à la vie civile. Il n’en continue pas moins à éprouver le désir de devenir « un homme statue / époux veuf sur le sarcophage étrusque / Ce jour-là en ta grande étreinte de pierre / ô ville serre-moi, maternelle ». Il y a cependant quelque chose de blessé, de désabusé et même de désespéré dans ses inventions quand il déclare dans L’Heure inquiétante, un texte qu’il a composé à Ferrare : « Mais l’immortalité même est morte / À cette heure sans nom sur les cadrans / Du temps des humains. / Qu’il ne soit demeuré que moi seul / Avec 12 M.Dudron.p65 12 16/12/03, 15:27 un vestige de tiédeur vitale / Au sommet de mon crâne ? » Mais la page de la métaphysique n’est pas encore tournée et ne le sera jamais tout à fait. En témoigne un livre qui est indéniablement son chef-d’œuvre, Hebdomeros. En 1929, il publie ce long récit dans la revue Bifur. Exclu du surréalisme par André Breton, Chirico se révèle pourtant l’un des créateurs les plus originaux selon les critères du cénacle parisien. En donnant une forme romanesque aux libres transcriptions et transpositions de ses riches heures oniriques, il dépeint des scènes s’enchaînant dans un tohu-bohu insensé d’associations et dans un joyeux désordre analogique. Les images les plus invraisemblables et les rapprochements les plus hypothétiques se succèdent à un rythme frénétique. Et l’auteur démontre dans ces pages un sens consommé du grotesque. Le « Peintre de l’énigme » subsiste dans cet ouvrage et ne renie aucun de ses impératifs catégoriques. Mais il se laisse envahir par l’humour sans frein de son alter ego, comme si le cours chaotique de ces récits enchevêtrés se déployant dans des perspectives narratives accélérées et dans un climat de confusion jubilatoire et absurde ne pouvait donner naissance qu’à un burlesque de film muet, qui se manifeste crescendo, avec une gourmandise presque indécente (et en tout cas peccamineuse) pour la langue et ses mauvais tours. Hebdomeros est une grande fête des mécanismes secrets de la conscience en proie à ses démons nocturnes. Par la suite, la conception de Monsieur Dudron, qu’il écrit en français, mais dont il publie des chapitres en italien dans la revue romaine Prospettive et 13 M.Dudron.p65 13 16/12/03, 15:27 dans la revue milanaise Aria d’Italia au printemps 1945, année où il signe le bon à tirer de ses Mémoires, allie les deux visages de Janus de l’auteur : celui du Pictor Classicus, qu’il a voulu incarner contre les vents et les marées de la modernité qu’il exècre par-dessus tout, et le Pictor Optimus, nouvel avatar du « Peintre de l’énigme », une sorte de surhomme artistique. Dans ce livre, il consigne sa pensée sur l’art, une pensée sur son œuvre et une pensée sur le lien inextricable entre la vie et sa fiction (une fiction esthétique). Ce roman qui n’en est pas un (ou qui en est un de façon superlative) constitue un curieux bilan. L’auteur s’y met en scène comme dans une de ses toiles les plus curieuses : nu et fragile dans sa nudité, âgé et sans complaisance pour son aspect physique dégradé par le temps, mais le regard vif, pénétrant et volontaire, défiant ceux qui oseraient le regarder sans crainte ni préjugé. Prague-Paris, décembre 2003 RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES : Giorgio de Chirico, Hebdomeros, « L’Âge d’or », Flammarion, 1964. Giorgio de Chirico, Poèmes / Poesie, présentés par JeanCharles Vegliante, Solin, Paris, 1981. Giorgio de Chirico, Il meccanismo del pensiero, présenté par Maurizio Fagiolo, Einaudi, Turin, 1985. « L’Italie de la métaphysique », sous la direction de GérardGeorges Lemaire, L’Ennemi, nouvelle série, Christian Bourgois éditeur, Paris, 1993-1994. Giorgio de Chirico, Il signor Dudron, Le Lettere, Florence, 1998. 14 M.Dudron.p65 14 16/12/03, 15:27 AVANT-PROPOS par Paolo Picozza La première édition du roman-traité de peinture Il Signor Dudron a été publiée par la Fondation Giorgio & Isa de Chirico en 1998 (Edizioni Le Lettere, Florence). Le manuscrit, conservé dans les archives de la Fondation, était prêt à être publié comme de Chirico le déclarait dans ses derniers entretiens. Ce manuscrit rassemble la version la plus ancienne de 1929, qui a pour titre Monsieur Dusdron, quelques récits publiés pendant les années trente et quarante, ainsi que des écrits théoriques sur l’art de la peinture. Publiés dans différentes revues, ces derniers faisaient partie du traité Commedia dell’arte moderna de 1945 (Edizioni Traguardi, Rome). La Commedia est signée Giorgio de Chirico-Isabella Far, nom attribué à Isabella Pakswer après son mariage avec le peintre. La compilation des textes dans la dernière version ouvre plusieurs perspectives théoriques – les diverses journées de l’exposition – où Chirico peintre prend en dictée ou écoute les préceptes théoriques d’Isabella Far (phare ou 15 M.Dudron.p65 15 16/12/03, 15:27 far, lointain). Le roman-traité de peinture prend ainsi l’aspect d’un poème ancien, chevaleresque ou dantesque. Un manuscrit, qui montre la structure originale de Dudron, fut retrouvé en l’an 2000. Ce fascicule réunit des textes rédigés en français déjà connus (Sur le silence) et des poèmes inédits écrits après le retour à Paris en 1925 ; on y découvre, entre autres, un manuscrit en français (Manuscrit B), intitulé Monsieur Dusdron, inédit jusqu’à sa publication dans Metafisica – Quaderni della Fondazione Giorgio e Isa de Chirico (n° 1-2, décembre 2002). Circa 1929. – La date correspond au tableau représentant des chevaux au bord de la mer (Guerriers et chevaux) et à l’esquisse des Baignades mystérieuses (un homme assis en train de méditer, appuyé sur une balustrade) décrits dans le texte dont la composition remonte à la fin des années vingt. Dusdron fut publié en même temps que Hebdomeros – Le peintre et son génie chez l’écrivain (Éditions du Carrefour de Pierre Lévy, Paris, 1929). Dans ces deux œuvres, la peinture métaphysique est transposée dans l’univers des mots, comme dans un second langage. Le titre, Monsieur Dusdron, est un anagramme. Dans le fascicule, Chirico a laissé un indice pour le déchiffrer : une coupure de presse qui rend compte du poème « Nord und Süd » issu du recueil Anrufung der Grossen Bären (1962) d’Ingeborg Bachmann. Monsieur Nord-Sud deviendra Monsieur Du Nord, selon la direction indiquée par l’in16 M.Dudron.p65 16 16/12/03, 15:27 dex, désignant l’Ultime Thulé de l’efficacité et de la perfection, qui est pointé hors texte dans un passage de Hebdomeros. Dusdron et Hebdomeros ont en commun l’imprécise localisation entre sommeil et veille, entre mémoire et rêve. 1936. – Le roman devient Monsieur Dudron, Du Nord. Chirico, à New York, apporte un exemplaire du tapuscrit à Julien Levy, dans la galerie où il expose le 28 octobre. Le chapitre évoqué par Julien Levy dans Memoir of an Art Gallery (G. P. Putnam’s Sons, New York, 1977) commence par un réveil et évoque le thème important du mystère de la vie. Levy voit en Chirico, dès les toiles de 1911, le grand pionnier du rêve dans la structure mentale moderne, à la même enseigne que Sigmund Freud. Le Manuscrit C, conservé à la Fondation, comporte un nouveau chapitre écrit par Chirico à New York sur le papier à lettres de l’Hôtel Barbizon Plaza où il résidait. Ce passage relate l’état de demisommeil du personnage d’Annibal, un jeune coiffeur, suivi par la description d’une armée conduite par un général dans une vallée cernée de rochers colossaux qui figure aussi dans Hebdomeros. 1938. – Deux fragments inédits, présentés par Henri Parisot, paraissent à Paris dans la collection « Un divertissement ». Le premier comprend la description des servitudes de la notoriété et l’épisode d’Annibal ; le second révèle l’utopie pédagogique qui sous-tend la structure de Dudron : le désir de devenir professeur de peinture et le personnage d’Alfredo, enfant prodige (Chirico enfant). Ce texte figure également dans le premier manuscrit iné17 M.Dudron.p65 17 16/12/03, 15:27 dit, de même que l’introduction au premier des deux Fragments, sur les servitudes de la notoriété (Hebdomeros). 1940. – En septembre, paraît dans la revue Aria d’Italia, « Una gitta a Lecco » (manuscrit en italien), qui développe le thème du travail pictural et de la technique. Le personnage de la belle dame qui conduit l’automobile, une Walkyrie moderne, est un « mythe du Nord » et aussi une métaphore d’Isabella Paksmer qui a appris à conduire en 1939 (Memorie della mia vita). Au mois de mai, paraît « Il Signor Dudron (dal romanzo di prossima pubblicazione) »1. « Signor Dudron » paraît en mai dans le numéro 5 de la revue romaine Prospettive avec de nouveaux épisodes : le séjour à l’hôtel après des difficultés financières ; le thème du paysage ; le peintre cuisinier qui rate les spaghetti. Le thème de la méconnaissance dont il est victime et de l’opposition de ses contemporains s’y dévoile. 1942-1943. – « Gedanken des Herren Dudron » (traduction allemande d’extraits du texte publié dans Prospettive) paraît dans Italien n° 7 à Hambourg : les thèmes de Chirico méconnu et du paysage. 1945. – Une aventure de Monsieur Dudron, publiée dans la collection « L’Âge d’or » aux Éditions Fontaine à Paris, est la traduction française d’« Una gitta a Lecco », augmentée par des extraits de la première version de Monsieur Dusdron, en particulier la fuite et la trahison de Bruno, le fils adoptif. 1. Monsieur Dudron (Extrait du roman à paraître prochainement). (N. d. T.). 18 M.Dudron.p65 18 16/12/03, 15:27 Fin des années soixante-dix. – À une date imprécise, un éditeur pirate, Le Soleil Noir, reprend les lithographies exécutées pour les Calligrammes de Guillaume Apollinaire, et publie la version italienne de l’édition de 1945. Le manuscrit définitif place au début « Una gita a Lecco ». Le manuscrit inédit est ensuite introduit, fragment par fragment. La trame descriptive est conçue de façon à contenir toute l’œuvre picturale de Chirico, telles les illustrations dans un codex enluminé. (Traduit de l’italien par Gérard-Georges Lemaire) 19 M.Dudron.p65 19 16/12/03, 15:27 © SNELA La Différence, 47, rue de la Villette, 75019 Paris, 2004. M.Dudron.p65 4 16/12/03, 15:27