Le Marché Foncier Global regroupe l`ensemble des ventes notifiées

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Le Marché Foncier Global regroupe l`ensemble des ventes notifiées
Le Marché Foncier Global regroupe l’ensemble des ventes notifiées à la SAFER sur
une année et pour l’ensemble des usages du foncier : agricole, forestier, lié aux loisirs
(acquisitions par non agriculteurs) ou quittant définitivement l’agriculture
(urbanisation et achat par les collectivités).
Ce marché global, en termes de surface, était particulièrement stable depuis 2010,
autour des 20 000 ha, malgré les variations présentes selon les usages. Fin 2015, la
loi dite « d’Avenir » a eu un impact significatif, avec un élargissement des
informations reçues par la Safer, ce qui explique en partie la hausse de 2015.
Après la baisse simultanée des prix de l’immobilier (bâti agricole) et, de façon plus
significative, des marchés de l’artificialisation, le phénomène s’est inversé en 2014,
avec une reprise à la hausse de l’ensemble des valeurs, accentuée en 2015.
Le marché des terrains à bâtir a connu, après sa chute importante de
2013, un léger regain. Les lots de terrain à bâtir sont désormais plus
petits qu’il y a 10 ans, mais le marché semble repartir, avec des taux
d’emprunt très favorables pour la création d’une résidence principale.
La rigueur économique et financière est davantage perceptible au niveau des
acquisitions réalisées par les collectivités : peu de projets émergent (très peu
de zones d’activités et de constructions d’ouvrages linéaires, par exemple).
Le marché des loisirs peut trouver son origine dans la vente d’îlots de petite
surface. A grande ampleur, ce marché participe à la diminution des surfaces
exploitées par les agriculteurs, qui éprouvent alors davantage de difficultés à
se positionner sur les ventes (pression sur les prix du marché agricole).
Le marché des maisons à la campagne est le segment qui, en dehors du
marché agricole, a réalisé un véritable bond en avant, en Corrèze. A grande
échelle, il entraîne avec lui une diminution des surfaces agricoles exploitées,
avec des situations précaires pour les agriculteurs, en l’absence de bail.
Le marché forestier est en nette progression, en particulier grâce à
une hausse considérable de ventes enregistrées dans le département
de la Haute-Vienne, dont la surface reste cependant 2 fois moins
importante que les 2 200 ha vendus en Corrèze, également en hausse.
Le marché agricole correspond quant à lui à 70% du
marché global avec une forte progression en 2015.
Parmi les nombreuses raisons à l’origine de
l’ouverture de ce marché, il y a l’évolution de
l’activité de la SAFER et une progression des achats
par les fermiers.
La hausse du marché agricole est notamment due à une
progression du marché bâti, en Corrèze et en Creuse : la
partie vendue avec bâti y a représenté, en 2015,
respectivement 38 et 34 % des surfaces vendues.
Dans le contexte corrézien, ce phénomène correspond à
la vente de petites ou moyennes exploitations agricoles.
En Creuse, ceci s’explique par la vente d’exploitations
importantes en surface, avec du bâti en conséquence.
Le marché agricole de la Haute-Vienne, déjà très ouvert et qui a connu la plus forte progression en 2015, connait
une tendance inverse, avec néanmoins une répartition toujours proche des 50/50 ; entre foncier avec/ou sans bâti.
Dans leur ensemble, ces chiffres mettent en évidence l’un des principaux enjeux à venir en Limousin : la transmission
des exploitations dans un contexte de départ massif à la retraite des exploitants en place.
Le marché agricole a fortement progressé en 2015,
notamment par la réception de notifications
supplémentaires, en fin d’année.
Cette ouverture du marché est liée, en partie, à la
hausse du marché agricole avec bâti : c’est la raison
pour laquelle nous avons souhaité la mettre en
évidence, en l’intégrant ici, contrairement à l’année
précédente.
La principale conséquence de cette initiative est la
production d’une carte très contrastée, avec la
raréfaction des surfaces vendues supérieures à 50 ha
pour la majeure partie des communes corréziennes.
La répartition du marché agricole, principal vecteur
de mouvements fonciers, est plus diffuse sur le reste
du territoire de l’ex-région Limousin et ce, depuis de
nombreuses années : l’essentiel du marché agricole
bâti de la région se trouve sur un arc de cercle
Nord/Ouest/Sud du département de la HauteVienne, ainsi que de manière plus clairsemée sur
l’ensemble du département de la Creuse.
Dans la plupart de ces secteurs, l’importance du
marché agricole se caractérise par la transmission
d’unités importantes.
La SAFER a connu en 2015 un net regain de son activité agricole
en Corrèze (46% de surfaces en plus par rapport à 2014) et, à
un moindre niveau, grâce à la gestion de massifs boisés d’un
cumul d’une centaine d’hectares, un triplement de la surface
boisée vendue sur le département de la Haute-Vienne.
Ces deux facteurs suffisent à expliquer la hausse de 2015.
L’ensemble des surfaces rétrocédés » depuis 10 ans par la
SAFER Marche Limousin correspond à 35 % du marché agricole.
Si nous ne prenons en compte que les ventes
effectuées par la SAFER à destination agricole, les
rétrocessions en faveur de l’installation sont
majoritaires. Cela traduit, comme en 2013 et 2014,
le dynamisme de la SAFER en faveur de la
transmission d’exploitations à de nouveaux installés.
Les rétrocessions aux fermiers en place ont encore
progressé en 2015, ce qui continue d’affirmer le rôle
de médiateur foncier de la SAFER.
Dans un contexte favorable à l’activité agricole, la
part de la forêt a néanmoins progressé en 2015, en
particulier dans le département de la Haute-VIenne
Enfin, la part en progression consacrée aux biens
ruraux affirme la volonté de la diversification de la
SAFER en matière d’accueil de nouvelles
populations.
Contrairement à l’année précédente, 2015 a été le
théâtre d’une diversification accrue en terme
d’orientation des biens rétrocédés : les installations en
« bovin viande » ne sont plus majoritaires ; les
« productions diversifiantes » faisant jeu égal avec le
mode de production traditionnel de la région.
Au-delà de cette tendance, qui est loin d’être
« bipolaire », nous avons pu constater un véritable
équilibre entre les 5 principaux modes de production de
l’ex-région Limousin.
La diversification accrue observée sur
l’ensemble des installations réalisées par la
SAFER Marche Limousin a eu des
conséquences
assez
favorables
sur
l’installation en « Agriculture Biologique » :
chacun des trois départements de la SAFER
a enregistré trois installations de ce type en
2015, soient 9 installations bio, au total.