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Revue n°2 – Décembre-Janvier 2014
Le Journal des Jeunes Radicaux de Gauche
Une nouvelle équipe, un sens de l’engagement !
Par Géraldine GUILPAIN, Présidente des JRG
L’engagement politique est tombé dans un déclin irréversible.
Cette complainte est encore plus courante quand il s’agit
d’analyser les actions de la jeunesse. Les jeunes militants
politiques au sein des partis sont en effet moins nombreux. Mais
ne nous trompons pas : la volonté de l’action collective chez les
jeunes français est encore très forte, les formes qu’elle prend
sont juste différentes.
Les jeunes doivent trouver des espaces d’expression et de participation pour faire la
société. Nous aurons à cœur de poursuivre cet objectif pour les militants et les jeunes
citoyens.
Ainsi, les JRG se sont engagés pour la participation citoyenne avec la campagne « en
2015, ils voteront, et toi ? ». Nous avons bien sûr soutenu le PRG lors de sa rencontre sur
le droit de vote des étrangers le 19 décembre. Et pour donner à chacun les moyens de
s’exprimer, nous avons lancé une consultation auprès de l’ensemble des militants pour
construire l’école républicaine de demain. Je tenais à saluer l’engagement de tous dans
un contexte difficile pour les JRG. En effet, privés de budget depuis septembre, sans
En tant que jeunes militants politiques, nous ne devons pas être découragés par ce
pouvoir se réunir, il fallait avoir des convictions chevillées au corps pour continuer à
contexte, plus difficile à appréhender. Cela doit au contraire nous enrichir, et nous
travailler sans perspective d’avenir.
donner l’énergie de transformer nos organisations politiques pour faire rayonner au
mieux nos convictions. Notre engagement : être au service de l’action, du désir L’engagement politique est fait d’obstacles, mais il doit aussi être le refus de toute
d’apprendre, de comprendre pour changer le monde.
résignation. Et parfois, quand un député porte une de nos propositions dans l’hémicycle,
et que le gouvernement accepte sa mise en œuvre, il faut se dire que rien n’est vain, que
La nouvelle équipe des JRG s’est ainsi donnée un triple objectif : former ses militants,
développer ses actions sur le terrain et travailler à des politiques de jeunesse chacun peut faire changer les choses.
progressistes, solidaires et pragmatiques.
Alors ensemble pour une société plus progressiste, mobilisons-nous !!
Service civique - La position des JRG pour un engagement citoyen!
Le service civique est un dispositif qui permet aux jeunes
d’avoir un autre rapport avec la société, d’en être pleinement
acteur au service de la solidarité. Pour les JRG, il doit être
développé plus amplement.
A l’instar des annonces du Président de la République, les JRG
souhaitent que le financement des 100.000 postes en service
civique soit concrétisé. Mais nous devons aller plus loin.
Notre société peine aujourd’hui à trouver des récits
communs. De nouveaux repères sont nécessaires. Et le
service civique pourrait être de ceux-là en proposant à une
génération de vivre une expérience commune.
Nous sommes contre le fait que le service civique devienne un
dispositif déguisé d’insertion professionnelle. D’autres actions
spécifiques doivent être développées pour répondre aux
problématiques particulières de jeunes en difficulté. Un tel
positionnement dévoierait le sens et l’objectif du service
civique, qui doit avant tout être un outil au service de la
participation citoyenne.
Les JRG proposent le format suivant :
- Un service universel d’une durée de 6 mois
minimum
- Un service pour les jeunes âgés de 18 à 25 ans
- Une alternance de périodes de service à la
collectivité et de formations portant sur la
place du citoyen dans la collectivité.
Nous sommes conscients des financements qui seraient à
mobiliser pour une telle mesure. Mais le coût est à mettre au
regard d’une société plus apaisée et rassemblée. Le service
civique est un investissement dans l’avenir commun. Il faut
que la jeunesse puisse se positionner au sein de la collectivité,
que la nouvelle génération trouve sa place dans une société
qui vieillit et qui exclut. Le service civique doit bénéficier à
tous, plus qu’un devoir, c’est une chance!
2
Une proposition JRG présentée à l’Assemblée Nationale !
À l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le sida, les Jeunes Radicaux de Gauche (JRG) ont renouvelé leurs
propositions pour que la France aille plus en avant dans son engagement.
Alors que les contaminations progressent chez les moins de 25 ans, il est urgent que le gouvernement mette en
œuvre des mesures pour améliorer la prévention, le traitement et lutter contre la stigmatisation des malades.
Sur ce point, les JRG souhaitent particulièrement remercier le député Stéphane Claireaux qui a relayé une
proposition travaillée par notre délégué thématique à la Santé. En effet, dans une tribune publiée dans le JDD,
le 30 novembre 2013 « Savez-vous qu'une personne séropositive est discriminée jusque dans la mort? », les JRG
s’étaient exprimés en faveur de la levée de l’interdiction des soins funéraires pour les personnes séropositives,
discriminées jusque dans la mort.
Suite à son intervention le 1er décembre, à l’occasion du PLFSS, la
ministre de la Santé, Marisol Tourraine, a annoncé que la levée aurait lieu très
prochainement. Nous nous réjouissons, même si beaucoup reste à faire, de cette
victoire pour les droits des malades !
Retrouvez l’ensemble de nos propositions sur le site des JRG
et l’intervention de Stéphane Claireaux sur le site du groupe RRDP.
Campagne
En 2015, ils voteront et toi?
Les Jeunes Radicaux de Gauche (JRG) se mobilisent
cette année encore pour faire reculer l'abstention.
Géraldine Guilpain a lancé la campagne JRG
le 30 novembre dernier à Gagny (93). Et tout au long
du mois de Décembre, c’est tous les JRG qui se
mobilisent pour que les jeunes pensent à s’inscrire sur
les listes électorales.
En tant que jeunes militants politiques mais surtout
jeunes citoyens, nous refusons de nous soumettre au
fatalisme, à la sinistrose ambiante. Nous devons
mobiliser sur le terrain pour que les jeunes votent.
Actuellement, ce sont malheureusement les plus
âgés qui se rendent aux urnes et qui décident du
destin de notre société. Alors que se profilent deux
nouvelles élections en 2015, élections qui voient
normalement les plus forts taux d’abstention, les JRG
veulent lutter contre cet état de fait.
La campagne des JRG est participative !
Nous souhaitons que tous les JRG participent en
envoyant leur photo avec une carte d'électeur
à [email protected]
Cette campagne sera aussi l’occasion de défendre la
possibilité de s’inscrire sur les listes électorales au
cours de l’année du scrutin, promesse faite par le
gouvernement il y a quelques semaines.
Nous proposons ainsi à tous les JRG :
1 - Un tract à imprimer pour nos actions locales
2- Une bannière JRG pour les réseaux sociaux
3- Une affiche « Aux prochaines élections, … »
3
Appel à contribution – Quelle école républicaine pour demain ?
Synthèse des travaux
Au cours des mois de novembre et de décembre, les Jeunes Radicaux de Gauche ont planché sur le thème de
l’école de la république au XXIème siècle. De nombreux militants se sont accordés sur un point : l’école doit être
un véritable outil permettant l’émancipation de chacune et de chacun.
Ainsi, l'Education Nationale doit mettre en place une véritable politique des savoirs et des compétences qui
doit primer sur une notation permanente trop abstraite pour les écoliers. Nous accueillons donc favorablement
la réforme de l’évaluation qui permettra à l’écolier et aux collégiens de mieux progresser dans l’acquisition des
savoirs fondamentaux, véritables socles d’une citoyenneté garantie.
De même, pour que l’école soit émancipatrice, elle doit rester laïque et neutre, tant du point de vue des
croyances que de l’empreinte économique. Ainsi, si l’enseignement informatique est devenu essentiel, l’école
doit offrir aux élèves un apprentissage diversifié des outils mis à leurs dispositions. Les ressources numériques
sont un progrès pour l’enseignement, mais nous devons rester vigilants quant à certaines situations
monopolistiques qui rendent captifs les plus jeunes d’entre nous, et développer l’utilisation d’outils libres de
droit.
Enfin pour que l’école publique se donne les moyens de lutter durablement contre tous les déterminismes
sociaux et permette une réelle égalité des chances, quel que soit la commune ou le quartier où l’on étudie,
l’offre scolaire doit être améliorée. Cela passe par des moyens garantis pour les écoles situées en zone sensible,
une meilleure mobilité des enseignants, comme une plus grande prise en compte de la sensibilité de leurs
postes dans leur rémunération. En outre, il est anormal que sur certains territoires, les écoles publiques soient
tellement peu nombreuses, que les habitants n’ont d’autres choix que de scolariser leur enfants dans le privé.
L’Éducation Nationale ne doit pas avoir les yeux rivés sur des classements artificiels, mais au contraire sur les
compétences que les élèves doivent posséder pour devenir des citoyens libres, ouverts d’esprit et doués d’une
sensibilité particulière pour les problèmes du monde. De cette manière, l’inventivité des élèves ainsi
encouragée sera un bénéfice pour notre société, y compris d’un point de vue économique.
Les JRG du Nord ont participé
aux Universités de rentrée du
MJS lors d’une rencontre de la
Jeune Gauche.
Les JRG du Morbihan se sont
mobilisés sur la laïcité en
participant au Forum de la
laïcité de Vannes.
Collages et tractages ont
également été à l’honneur pour
les JRG Normandie qui se sont
mobilisés pour inciter les jeunes
à s’inscrire sur les listes
électorales.
Le samedi 29 novembre, les JRG PACA
ont participé à une rencontre avec la
fédération PRG des Hautes Alpes dans la
commune de Puy Sanières, autour de la
formation
et
de
l’insertion
professionnelle des jeunes dans la région
PACA en présence de Joël Giraud,
Député-maire de l’Argentière-la-Bessée
et de Claire Bouchet, conseillère
régionale.
Les JRG du Rhône ont participé avec
la fédération PRG à l’hommage rendu
à Jean Moulin en marge du congrès
du FN à Lyon.
Les JRG 13 remercient également la
participation des conseillers généraux PRG
des Hautes Alpes, et tout particulièrement
Valérie Rossi-Poli,
Maire de Puy Sanières.
Les JRG d’Ile-de-France étaient
mobilisés à l’occasion du débat
organisé par le Cercle PRG du XIXème
arrondissement de Paris, pour
réaffirmer la nécessité d'accorder le
droit de vote aux étrangers non
communautaires pour les élections
locales - en présence notamment de
Jean-Michel Baylet.
4
Militantisme et formation militante
Bibliothèque radicale
Lancement d’un travail collectif
L'équipe nationale lance la
bibliothèque des JRG sur Internet.
Celle-ci permettra de recueillir les
textes fondateurs du radicalisme,
ceux des hommes et femmes qui
ont fait notre parti.
Nous souhaitons aussi y faire
apparaître des écrits et des
recherches sur l'ensemble des
thématiques que nous traitons. Les
militants JRG et PRG sont ainsi
appelés à nous faire partager leurs
lectures afin de compléter ce
nouvel outil au service de tous, soit
directement sur le site (dans les
commentaires) ou par mail à
Martin Peneau, Vice-président à la
réflexion radicale
Une grande partie de la population a perdu toute confiance en la
politique. Cependant, il ne faut en aucun cas céder au fatalisme !
En tant que jeunes militants nous refusons de baisser les bras, nous
voulons donner envie aux autres de s'investir, de s’intéresser à la vie de la
cité, et d'être décisionnaire du genre de société dans laquelle nous
voulons vivre. Nos idées radicales, nos valeurs humanistes sont belles et
méritent d'être défendues. C’est pourquoi nous avons besoin de militants,
d'être plus nombreux, car un Parti sans militant c'est comme un parti sans
jeunesse, c'est un parti mourant et hors réalité.
Nous devons remobiliser nos adhérents, et nous former pour mieux
exercer nos actions militantes, en suivi un certain nombre de principes :
•
•
[email protected]
•
La bibliothèque est à retrouver et
à compléter ici
www.datajrg.wordpress.com
•
Donner un cadre commun à l’ensemble des adhérents JRG, afin
d’aider à la construction d’une culture militante commune
(bibliothèque radicale, base de donnée formation…).
Donner des moyens opérationnels aux militants des régions et des
départements pour les aider à développer des actions de terrain et sur
les réseaux sociaux. Réaffirmer le rôle d’animateur des délégués
régionaux et départementaux.
Former les militants aux différentes actions et différents
positionnements des JRG et du PRG.
Garantir une autonomie des actions militantes en Région. Chaque
territoire a des problématiques et des forces militantes très diverses.
Chaque région doit choisir ses priorités d’actions et trouver au Bureau
National un soutien pour s’organiser.
Le coin des lecteurs
“Fractures françaises”
Le récent ouvrage de Christophe GUILLUY intitulé
«Fractures française connaît un succès certain
parce qu'il déconstruit des idées reçues.
Il revient sur les conséquences territoriales, sociales et
culturelles de la mondialisation. En effet, le déversement de
l'économie des secteurs industriels au «tout serviciel»
(administration, télécommunication, informatique, santé,
culture, formation, etc.) suscite de nouvelles couches
urbaines établies dans les grandes villes et métropoles.
L'attraction de ces centres métropolitains, pourvoyeurs
d'emplois et de perspective d'une vie connectée, fait oublier
que 60% de la population ne vit pas dans ces grands
espaces urbains et que le taux de pauvreté – malgré des
populations en grande difficulté - y est inférieur à celui des
espaces ruraux. Tout se passe comme si un séparatisme
territorial et culturel était à l'oeuvre: d'un côté un centre,
dynamique, lieu des pouvoirs, et de l'autre des
«périphéries» aux situations économiques et sociales
contrastées, frappées par la désindustrialisation. Ainsi, les
priorités politiques définies par les élites mondialisées des
centres- mobilité à tous les niveaux, écologisme et
règlementation, mixité, réduction des dépenses publiquessont aux antipodes des périphéries.
En effet, les périphéries vivent dans des espaces plus
enracinés, moins mobiles, moins reliés et où les modes de
déplacements individuels sont vitaux. Les appels à la mixité
paraissent hypocrites car portées par des élites qui ont fait
le choix de l'évitement par des stratégies de logement et
d'éducation, alors que ce sont précisément dans les
périphéries des métropoles que la mixité est la plus forte et
qu'elle est vécue au quotidien par leurs habitants. Le
discours et ses réalités sur la réduction des dépenses
publiques a un effet anxiogène là où les services publics de
proximité ont du sens. Plus généralement, on assiste
depuis 2002, à un divorce du vote des métropoles et du
vote des périphéries. On ne peut ignorer plus longtemps
les préoccupations et les besoins de nos concitoyens
installés dans les périphéries du pays, d'abord parce qu'ils
sont la majorité, et ensuite parce que la République a
d'abord gagné depuis le XIXème siècle en s'appuyant sur
l'immense majorité «des petits». S'ils se détournent- et le
processus est enclenché- la République faiblira...
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