Méditation et Mudras

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Méditation et Mudras
Always start with a positive mind ! Méditation Le but premier de la méditation serait de cultiver dans notre esprit des qualités positives telles que l’amour (Mettā), la compassion (Karunā), la joie (Muditā) et l’équanimité (Upekkhā). Méditer nous permettrait d’éliminer les émotions dérangeantes afin de cultiver celles qui nous rendent heureux. Bien trop souvent, notre corps est ici mais notre esprit est ailleurs, dans le passé pris par des déceptions, des frustrations ou dans le futur pris par des peurs, des espoirs et des rêves. Grâce à la méditation, nous réalisons que la vie ne se trouve que dans le moment présent, le seul endroit où nous pouvons être heureux. La vie n’existe que dans le moment présent. Perdre le présent, c’est perdre la vie. (Thich Nhat Hanh) L’importance d’une bonne assise Trouver son assise est essentiel en méditation. Notre posture doit non seulement nous permettre de rester confortable et détendu, mais aussi nous permettre de rester conscient et alerte. Je ne conseille pas de s’allonger pour méditer … on a tous connu des Savasana où l’on finit par s’endormir ! Personnellement, plus d’un !! L’assise est la meilleure posture pour méditer mais cela peut être – assis sur une chaise – assis à califourchon sur un traversin, un coussin ou un tabouret – assis en tailleur avec ou sans l’aide de soutiens. Il n’y a rien de « fantastique » à s’asseoir en lotus pour méditer … ce qu’il y a de fantastique, c’est de méditer. La posture Le dos est étiré de manière confortable. Il serait important de garder le cœur ouvert, d’être spacieux sur l’avant du corps (prendre quelques respirations profondes dans le haut du thorax). Le sommet de la tête étiré vers le haut avec légèreté comme suspendu au ciel par un fil invisible. Le menton légèrement rentré afin d’allonger et de détendre les muscles de l’arrière du coup. Mais attention à ne pas non plus laisser la tête tomber ce qui favoriserait plus de somnolence, voir même des émotions plutôt négatives. Quand aux yeux, il y a plusieurs écoles : garder les yeux à moitié ouverts ou complètement fermés ? Dans ce travail de conscience du souffle et de méditation Mettā, je recommande plutôt de garder les yeux fermés, mais comme toujours, chacun est libre de sentir ce qui lui convient. Carole Revelly yogandlov.com 1 Les mudrās Les mudrās sont des « gestes » qui pourraient induire une attitude mentale symbolique. Les mudrās des mains ont pour but de susciter une "atmosphère" psychique favorable à la focalisation du mental, à la méditation. Dhyāna Mudrā : Les mains prennent la forme d’un bol et reposent sur les jambes ou au niveau du nombril. La main droite au-­‐dessus de la gauche avec les pouces qui se touchent. C’est le Mudrā le plus utilisé dans la méditation bouddhiste. On dit qu’il amène calme et concentration. Jnana Mudrā : En Jnana Mudrā, le pouce et l’index sont en contact soit en connectant le bout de chaque doigt, soit en laissant le pouce recouvrir l’ongle de l’index. Les autres doigts sont étirés mais détendus. Jnana Mudrā nous aide à être plus connecté à soi, au tout et donc plus dans le moment présent. Jnana Mudrā peut être pratiqué paumes vers le haut pour encourager plus de réceptivité, de sensibilité ou paumes vers le bas afin de nous aider à être plus ancrés. La méditation METTĀ (Mettā Bhāvanā) Mettā signifie « amour » en Pāli (langue des premiers textes bouddhistes). Amour non dans un sens romantique mais dans le sens d’amitié, de bonté. Bhāvanā signifie « développement ». Mettā nous aide donc à développer cet amour bienveillant qui n’admet aucune séparation entre soi, les autres et les événements. Mettā nous fait prendre conscience du fait que nous ne sommes pas des entités autonomes et notre bonheur ne peut se construire sans le concours des autres. Cela nous permet de vivre de plus en plus en harmonie avec nous-­‐mêmes et avec les autres. Il est important de préciser qu’il ne s’agit nullement de se sacrifier au profit des autres. Et face à ceux avec qui nos relations sont plus difficiles, les personnes qui nous ont fait du mal ou ceux qui ont des comportements difficilement justifiables, nous ne voulons aucunement renier notre peine mais leur souhaiter qu’ils se libèrent de la haine, des peurs et de l’indifférence qui les incitent à nuire aux autres. Nous aspirons tous à être heureux et c’est ce que nous voulons souhaiter à chacun. Que chacun puisse être heureux et libre de toute souffrance. Carole Revelly yogandlov.com 2 Les différentes étapes de la méditation METTĀ 1) Retrouver la bonté en soi – Amour bienveillant envers soi-­‐même Dans un premier temps, pensez à une chose que vous avez faite qui vous semble bonne ou pensez à une qualité que vous appréciez chez vous. Puis commencez à formuler des phrases qui expriment le bien que vous vous souhaitez en les coordonnant avec le souffle. (Inspire) Que je sois en bonne santé. (Expire) Que je sois libre. (Inspire) Que je sois heureux. (Expire) Que je sois en paix. Ou (Inspire) Puissé-­‐je être en bonne santé. (Expire) Puissé-­‐je être libre. (Inspire) Puissé-­‐je être heureux. (Expire) Puissé-­‐je être en paix. On peut utiliser n’importe quelle formule du moment que ces aspirations sont sincères et nous parlent. 2) L’ami cher Visualisez cette personne, ressentez sa présence. Pensez à ses qualités et sentez la connexion que vous avez avec elle. Sentez l’amour que vous avez pour cette personne et encouragez ce sentiment à grandir. Utilisez les mêmes formules que vous aviez choisies pour vous. 3) La personne neutre Portez votre attention sur une personne pour qui vos sentiments sont neutres. Quelqu’un que vous croisez mais que vous ne connaissez pas particulièrement. Prenez conscience que cette personne aussi aspire à être heureuse. Nous n’avons aucune raison d’envier son bonheur et lui souhaitons donc d’être heureuse en utilisant les mêmes phrases Mettā que pour les étapes précédentes. 4) La personne qui nous déplaît Adressez Mettā à une personne avec qui vous êtes en conflit, qui vous effraie ou qui vous met en colère. Mais ne commencez pas avec la personne qui vous a le plus profondément blessé car cette partie de notre méditation ne devrait pas nous faire souffrir. Souvenez-­‐vous que toute personne mérite de se sentir bien, de recevoir de l’amour et de l’attention afin d’entrer en contact avec la partie digne d’amour en elle. Petit à petit, il nous est possible de souhaiter sincèrement du bien à tous ; que chacun soit libre de toute souffrance, même si en parallèle nous désapprouvons ses actions. Utilisez encore une fois les mêmes formules mais visualisez-­‐vous à côté de cette personne afin de ne pas vous oublier en chemin. 5) Adresser de l’amour bienveillant à tous les êtres Repensez à ces quatre personnes, puis étirez ce sentiment d’amour toujours plus loin, à tous ceux qui vous entourent. Aux gens de votre maison, de votre ville, de votre pays, du monde entier. (Inspire) Que nous soyons en bonne santé. (Expire) Que nous soyons libres. (Inspire) Que nous soyons heureux. (Expire) Que nous soyons en paix. Ou Carole Revelly yogandlov.com 3 (Inspire) Puissions-­‐nous tous être en bonne santé. (Expire) Puissions-­‐nous tous être libres. (Inspire) Puissions-­‐nous tous être heureux. (Expire) Puissions-­‐nous tous être en paix. 6) Puis reposez un instant dans le souhait d’être heureux. Terminez la méditation avec l’idée d’équilibre entre donner et recevoir. Et établir tous les êtres vivants dans la paix, la joie et la prospérité en fonction de leurs besoins. 7) Pour sortir de la méditation, revenez gentiment à l’observation du souffle, des sensations dans la région du cœur. Puis laissez finalement réagir. « All actions of body, speech and mind created with an attitude of greed, hatred and ignorance lead to suffering. From all actions created with the opposite attitudes of love, compassion and wisdom, only happiness comes. » Nagarjuna (Moine et grand philosophe du bouddhisme Mahāyāna, 2e -­‐3e siècle.) Références : -­‐ L’amour qui guérit de Sharon Salzberg, Editions Belfond. -­‐ Extended Lam-­‐Rim Outlines, Beginner’s Meditation Guide compiled by Karin Valham. Foundation for the Preservation of the Mahayana Tradition. -­‐ Inspiré par divers enseignements bouddhistes suivis au Népal dans des Monastères. Carole Revelly yogandlov.com 4