FI Letter n 55 07-2016 FR final - Research Center
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AMUNDI Fixed Income La Lettre Mensuelle des Gestions Taux Juin 2016 – n°55 Encore plus ? Le résultat du vote en faveur du Brexit est avant tout un évènement politique; il engendre ce que les marchés financiers détestent par-dessus tout : de l’incertitude. Les retombées continuent de peser sur les actifs UK. En effet, la livre sterling affiche des nouveaux bas par rapport au US Dollar et à l’Euro. Plusieurs fonds immobiliers britanniques se sont retrouvés en difficulté face à des demandes de rachats importants. Si l’impact est immédiat et probablement durable sur les actifs britanniques, il est – même si c’est dans une moindre mesure - également significatif pour les actifs libellés en Euro qui vont subir les effets d’une moindre visibilité et d’un probable ralentissement du rythme de reprise de l’économie européenne. Ceci devrait se traduire par la prolongation de l’effort de soutien des Banques Centrales. A court terme, il nous est difficile d’envisager un scénario de remontée des taux d’intérêt. Quant à la prime de risque supplémentaire qui reflèterait ce nouveau contexte politique, elle pourrait se manifester en creux : plutôt qu’un écartement des spreads souverains périphériques , elle pourrait se matérialiser par un rendement plus négatif encore des actifs perçus comme moins risqués. Dans cette mouvance post Brexit, des sujets bien identifiés animeront l’actualité des marchés dans les jours à venir. II y a d’abord les réactions des Banques Centrales : Fed, BoE, BoJ, PBoC. Nous allons également suivre de près la capacité de la BCE à maintenir, avant d’envisager d’amplifier, sa politique monétaire actuelle, en raison de la fonte -a priori- irrémédiable du pool d’actifs éligibles. Dans ce scénario de courbes de taux de plus en plus basses et de plus en plus plates, le secteur bancaire fait à nouveau l’objet d’une remise en question. En effet, plusieurs défis sont à relever, de la transformation bancaire dans un contexte de forte réglementation prudentielle aux évolutions du « business model » en passant par les doutes éventuels sur la capacité bénéficiaire du secteur, et c’est peut-être le message que nous envoie le marché Actions ces derniers temps. Enfin, des risques - toujours politiques - vont rester au premier plan, avec un agenda chargé et des échéances électorales importantes, dont le referendum italien (Octobre) sur la fin du bicamérisme qui pourrait affaiblir le gouvernement italien et les élections présidentielles américaines (Novembre). Face à ces incertitudes, les zones de repli pour les investisseurs taux sont peu nombreuses. La duration reste un moyen de protection des positions, le crédit Euro dans le secteur industriel demeure une zone protégée par le QE et par des fondamentaux de bonne qualité. Allocation views + Trend Hors zone Euro, la courbe américaine et les marchés Govt Bonds US Treas uries émergents répondent à la fois à la problématique de taux Bunds Peripherals positifs et à la recherche de primes de risque, ces dernières JGBs EM Local pouvant être indirectement impactées par les turbulences du Credit + Trend Brexit. US IG Euro IG US High Yield Euro High Yield EM Debt Eric Brard Responsable mondial Gestion de Taux Others - + Trend Cas h FX MBS ABS Source des graphiques : Amundi. Les performances passées ne sont ni une assurance, ni un indicateur fiable des rendements futurs. Document à l’usage exclusif des clients professionnels, prestataires de services d’investissement et autres professionnels du secteur financier 1 AMUNDI Fixed Income La Lettre Mensuelle des Gestions Taux Juin 2016 – n° 55 Principaux thèmes d’allocation dans nos portefeuilles Marchés monétaires : Brexit , l’histoire commence… Ne nous y trompons pas : le choix des Britanniques de quitter l’Union Européenne est une affaire extrêmement sérieuse dont les conséquences sont incertaines et largement dépendantes de l’issue politique et économique de cette séparation. Au-delà de l’effet de surprise – marchés et bookmakers prédisaient un « remain » - qui a justifié la chute brutale des marchés actions dès le 24 juin, le risque de propagation de l’onde de choc aux autres classes d’actifs, obligataires crédit notamment, ne doit pas être négligé. Ce qui justifie de considérer avec prudence la relative « normalisation » en cours. Rappelons cependant que le résultat du référendum au Royaume-Uni ne constitue pas, par lui-même, un choc de crédit, à la différence des événements qui ont éprouvé les marchés financiers en 2007-2008 (crise des Subprime, défaut et liquidation de la banque Lehman Brothers), puis en 2011 (crise de la dette Grecque, et diffusion aux dettes périphériques de la zone euro). Le calendrier des négociations qui s’annoncent entre Royaume-Uni et UE reste à déterminer, mais en tout état de cause, la durée des débats devrait se compter en années. De surcroît, ce choc intervient dans un contexte de marché marqué par - Des excédents de liquidités à leurs plus hauts historiques (graphique) ; Des taux sans risque profondément ancrés en territoire négatif ; Des achats massifs d’obligations d’Etat et d’émetteurs non financiers par la BCE ; Un refinancement du secteur bancaire facilité par le dispositif mis en place (TLTRO) ; Par conséquent, il est probable que les éventuels effets négatifs du Brexit sur la qualité de crédit générale du marché s’inscriront dans un temps long. L’univers d’investissement des fonds de Trésorerie présente cet avantage d’être constitué de titres de maturités courtes, ce qui devrait le rendre moins vulnérable à un regain de volatilité que d’autres segments du marché obligataire, ou que d’autres classes d’actifs, telles que les actions ou les devises. Dans de telles circonstances, une touche de prudence supplémentaire a été adoptée dans la gestion de nos portefeuilles, particulièrement s’agissant des fonds de Trésorerie Longue, où notre politique de renforcement du secteur industriel a été amplifiée, tout en effectuant des ajustements visant à réduire la vie moyenne des titres détenus. La structure – titres courts et diversifiés - et la composition – émetteurs de haute qualité de crédit et résilients au choc du Brexit - de ces portefeuilles leur confère une réelle attractivité, particulièrement en cas de recul de leurs performances. De la même manière, les épisodes de remontée générale des spreads nous conduisent à rechercher des opportunités d’achats de titres injustement décotés. D’une manière générale, alors que le marché monétaire n’offre plus guère que des rémunérations négatives, les fonds de Trésorerie présentent l’avantage d’offrir, selon les horizons de placement recommandés, des espérances de performances intéressantes, dans un budget de risque contenu. Sources : Les performances passées ne sont ni une assurance, ni un indicateur fiable des rendements futurs. Document à l’usage exclusif des clients professionnels, prestataires de services d’investissement et autres professionnels du secteur financier. 2 AMUNDI Fixed Income La Lettre Mensuelle des Gestions Taux Juin 2016 – n° 55 Principaux thèmes d’allocation dans nos portefeuilles Euro Aggregate La grande affaire du mois aura été l’issue du référendum anglais et ses conséquences sur les marchés de taux. Non seulement le résultat n’a pas été conforme aux prévisions mais les effets sur les marchés de taux, particulièrement en Zone Euro n’auront pas non plus été en ligne avec les attentes. Nous avions dans les portefeuilles réduit les risques pré-référendum sur les différents axes : - réduction (mais non suppression)sur les pays périphériques, - allégement sélectif sur le crédit (essentiellement bancaire et bancaire UK surtout), - duration en ligne avec les benchmarks. Les portefeuilles ont donc logiquement souffert, plus particulièrement dans la journée du 24 juin, du fait de l’écartement des primes de risques un peu partout et sur les différentes classes d’actifs (crédit, périphériques, break-even, convertibles…). Cependant, ce mouvement n’a que peu 10 ans le spread Italie vs Allemagne est déjà revenue sur ses niveaux d’avant Brexit duré. Dès la semaine suivante, les spreads repartaient à la baisse, les bourses actions remontaient (et donc les obligations convertibles). Les grands perdants sont les 1,8 1,6 titres indexés inflation qui n’ont quasiment pas repris et dont les break-even sont au plus bas. Dans ce contexte nous n’avons que peu 1,4 1,2 modifié les portefeuilles post Brexit et post élections espagnoles : le marché primaire s’est 1 réouvert et les allocations sont toujours aussi tendues. Nous en avons profité pour réallouer du risque périphérique de l’Italie vers l’Espagne. Sur le crédit nous cherchons à profiter du CSPP de façon indirecte (puisque le façon directe est soit trop chère soit difficilement atteignable du fait de la rareté des obligations) : obligations subordonnées d’émetteurs éligibles au CSPP, titres en dollar de ces mêmes émetteurs… Nous restons donc positionnés pour une reprise des actifs risqués tout en gardant une duration suffisante pour servir de protection.. Sources : Les performances passées ne sont ni une assurance, ni un indicateur fiable des rendements futurs. Document à l’usage exclusif des clients professionnels, prestataires de services d’investissement et autres professionnels du secteur financier. 3 AMUNDI Fixed Income La Lettre Mensuelle des Gestions Taux Juin 2016 – n° 55 Principaux thèmes d’allocation dans nos portefeuilles Global Fixed Income En juin les marchés n’étaient pas préparés au choc du Brexit et ont fortement réagi à ce résultat inattendu. Le haut niveau d’incertitude concernant les conséquences politiques, économiques et financières du Brexit ont poussé les marchés à se tourner vers un comportement plus prudent, avec la duration sur les taux des pays « cœurs » considérée comme étant la meilleure protection. Les Banques Centrales devraient être encore plus souples (la Banque d’Angleterre devrait baisser les taux et ajouter du QE, la BCE devrait changer les règles de répartition de ses achats de titres et prolonger le QE, et la Fed n’a pas prévu de monter les taux avant 2019). Par conséquent, - les taux des pays « cœur » ont fortement chuté pour atteindre des territoires encore inexplorés (Obligation Allemande 10 ans en baisse pour atteindre -0.14% à la fin du mois, le Gilt 50 ans à 1.4%, et le bond du trésor US 30 ans à 2.25%...) et les courbes s’aplatissent nettement, particulièrement dans la Zone Euro où les rendements négatifs et les achats de la BCE ont poussé les investisseurs plus loin encore sur la courbe. l’impact sur le crédit a été moindre. Pendant que les banques européennes les plus faibles doivent faire face à un niveau accru de stress, les institutions non-financières bénéficient quant à elles de plus d’espoirs provenant de nouvelles actions non conventionnelles de soutien. en revanche, le coût a été plus sévère Les courbes s'applatissent (30y-2y) sur les actions du secteur bancaire que sur les % % 2,50 2,50 titres de crédit i.e finalement considérée comme la partie la plus sûre du capital qui a 2,00 2,00 surperformé. Cependant, le plus large impact sur le marché du crédit dans sa globalité a été 1,50 1,50 finalement relativement faible. Sur cette 1,00 période, le marché des titres Investment Grade 1,00 s’est écarté de 9bps. 0,50 L’engagement des banques centrales de 0,50 supporter l’économie a limité l’impact sur les 0,00 0,00 actifs risqués. juil.- août- sept.- oct.- nov.- déc.- janv.- févr.- mars- avr.- mai- juin15 15 15 15 15 15 16 16 16 16 16 16 Nous avons été prudent avant le referendum en baissant les risques dans les Eur US UK JP portefeuilles, augmentant la duration et les positions d’aplatissement de courbe, réduisant le risque lié aux pays périphériques et évitant l’épicentre (UK), substituant le crédit Européen avec le crédit US. Même si des opportunités pourraient surgir de ces mouvements de marché, même si des évaluations semblent suffisamment larges pour être attractives, nous préférons rester prudent à court terme étant donné que l’incertitude reste trop élevée. Economiquement parlant, l’impact le plus direct devrait d’abord affecter le Royaume-Uni (une récession probable), avec une répercussion moindre sur la Zone Euro (une baisse de -0.5% pour 2017 sur la prévision de croissance), et encore moins sur les Etats-Unis et les pays émergents. Dans son ensemble, cela ne devrait pas dérégler la trajectoire de reprise progressive de la croissance que nous avions prévu pour l’économie globale. Cependant, l’incertitude autour de la résolution de la crise, particulièrement sur le plan politique, devrait durer pendant les prochains mois, et devrait continuer à peser sur les marchés. La souplesse des Banques Centrales et leur recherche de rendement devraient rester les thèmes centraux. Sources : Les performances passées ne sont ni une assurance, ni un indicateur fiable des rendements futurs. Document à l’usage exclusif des clients professionnels, prestataires de services d’investissement et autres professionnels du secteur financier. 4 AMUNDI Fixed Income La Lettre Mensuelle des Gestions Taux Juin 2016 – n° 55 Principaux thèmes d’allocation dans nos portefeuilles Marchés américains: Le pouvoir du peuple Depuis 2008, nous maintenons l'idée selon laquelle la baisse ou la non-évolution des niveaux de vie peut accentuer les tensions politiques dans le monde ainsi que les incertitudes économiques de long terme. Le vote en faveur d'un « Brexit » reflète parfaitement cette tendance. Si le vote apportait de nouvelles informations, il révèle principalement notre manque de connaissances dans le déroulé d'un tel processus politique, et la nature imprévisible que peuvent revêtir les résultats, même à l'aube d'un plébiscite de cette importance. Les conditions économiques sont devenues moins favorables depuis La crise financière mondiale. Avant 2008, les bénéfices issus de la mondialisation et la croissance alimentée par la dette avaient suffi à faire grossir la vague de prospérité dans le monde. Néanmoins, depuis, la croissance s'est essoufflée, et la (re)distribution des revenus du(et sur le) marché du travail et celui des capitaux semble être encore plus faible. Ce contexte donne des ailes aux électeurs des camps de droite comme de gauche. Les grandes turbulences observées sur les marchés ces dix à vingt dernières années (notamment le lundi noir de 1987, LCTM et les crises des dettes émergentes en 1998, la bulle internet en 2000, la crise financière mondiale de 2008) sont davantage de nature financière. A l'heure actuelle, ce sont (potentiellement) les fondations branlantes des relations et des pouvoirs politiques qui sont au cœur des perspectives. Que doit faire un investisseur ? - Premièrement, reconnaitre que la source des incertitudes est désormais de nature politique et que nous pourrions bientôt être confrontés à davantage d'embuches de type « Brexit ». - Deuxièmement, ne pas oublier que la liquidité va et vient, et qu'elle donne à la trésorerie une valeur ajoutée pour qu'un portefeuille évolue ou résiste dans un marché en baisse. - Troisièmement, diversifier ses investissements dans les différents segments de marché dans le cas où un segment venait à subir des pressions à la vente ou à l'achat (ex. les fonds immobiliers britanniques). - Quatrièmement, rester attentif (à très long terme) aux possibilités d'une plus grande relance budgétaire. La politique monétaire vient en aide aux marchés, mais la technique d'inflation manipulée des actifs a le don d'irriter nombre des électeurs les plus démunis. C'est indéniablement la porte ouverte à une aide budgétaire. Une telle évolution pourrait bien limiter la baisse des deux composants des taux d'intérêt, à savoir le rendement réel et le point mort d'inflation. Le graphique ci-contre révèle la récente dégringolade des rendements réels, en particulier au Royaume-Uni. Le rendement réel américain est, à l'instar des autres régions, tombé sous la barre du zéro, même s'il reste bien supérieur aux autres taux et, plus particulièrement, bien au-delà du taux en vigueur aux Etats-Unis lorsque la Réserve fédérale américaine appliquait une politique ultra accommodante, juste avant le « Taper Tantrum ». Si le brouillard du Brexit venait à se dissiper quelque peu ces prochaines semaines, les taux d'intérêt, actuellement à des niveaux reflétant une fuite vers la qualité, devraient remonter. La zone euro semble néanmoins être confrontée à un nouvel épisode financier avec le système bancaire italien. Sources : Les performances passées ne sont ni une assurance, ni un indicateur fiable des rendements futurs. Document à l’usage exclusif des clients professionnels, prestataires de services d’investissement et autres professionnels du secteur financier. 5 AMUNDI Fixed Income La Lettre Mensuelle des Gestions Taux Juin 2016 – n° 55 Principaux thèmes d’allocation dans nos portefeuilles Devises : Approche défensive sur le marché des changes Le « non » des Britanniques à l'Union européenne (Brexit) a entrainé la plus importante dépréciation de la livre sterling sur une journée. Cette dégringolade a néanmoins permis de compenser la survalorisation persistante que connaissait la devise en termes de taux de change effectif réel. Tout redressement éventuel dépendra des négociations qu'engendreront le Royaume-Uni et l'UE. Cet événement a en outre fortement amenuisé les anticipations de hausse de taux de la Fed en raison des conséquences méconnues du Brexit sur le système financier mondial. Le principal bénéficiaire de cette situation se révèle être le yen japonais, la paire dollar/yen ayant atteint jusqu'à 100. L'appréciation du yen depuis son point le plus bas l'été dernier est significative, la devise ayant récupéré la moitié de ses pertes depuis les efforts initiés par Abe/Kuroda visant à la dévaluer. Le taux de fixation quotidien du renminbi chinois a poursuivi sa chute durant le mois. Sa tendance à la baisse est restée régulière indépendamment des récentes fluctuations à la hausse comme à la baisse du dollar, confirmant ainsi que le gouvernement chinois tient les rênes de la dévaluation. Si les devises à fort bêta (devises liées aux matières premières et devises des marchés émergents) ont vivement sous-performé le jour du choc du Brexit, elles sont parvenues à se redresser rapidement dès que le marché s'est aperçu que les anticipations de hausse de taux de la Fed se faisaient bien moins présentes. Nous conservons une approche défensive dans le portefeuille, avec un risque faible pour l'heure dans la mesure où la volatilité pourrait bien se maintenir sur les marchés financiers pendant encore un mois avant de digérer l'impact du Brexit sur l'économie. Si le dollar américain et le yen japonais offrent encore à nos yeux un potentiel d'appréciation, le risque d'une déception est désormais plus persistant en raison des faibles anticipations de hausse de taux de la Fed et de la réaction incertaine de Tokyo face à la faiblesse économique. Nous maintenons une sous-pondération de la plupart des devises asiatiques car elles restent surévaluées en termes de taux de change effectif. GBP:valorisation réalisée versus model BEER 125 REER 115 FV according to Amundi's BEER model minus 1 stdev 105 95 85 plus 1 stdev 75 65 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 Néanmoins, ces derniers mois, le renminbi s'est vivement déprécié face aux autres devises du panier et pourrait atteindre sa limite avant d'entamer une rapide dégringolade encore plus prononcée. Par conséquent, nous avons allégé nos positions sur la plupart des transactions du portefeuille. En ce qui concerne la valeur relative, nous maintenons un positionnement acheteur sur le réal brésilien et vendeur sur le peso mexicain, le risque politique ayant atteint un niveau critique au Brésil. Notre position vendeuse sur le peso mexicain sert à couvrir le risque régional. (Stdev : écart type / REER : taux change effectif réel) minus 2 stdev Source: Datastream, Amundi Research Sources : Les performances passées ne sont ni une assurance, ni un indicateur fiable des rendements futurs. Document à l’usage exclusif des clients professionnels, prestataires de services d’investissement et autres professionnels du secteur financier. 6 AMUNDI Fixed Income La Lettre Mensuelle des Gestions Taux Juin 2016 – n° 55 Principaux thèmes d’allocation dans nos portefeuilles Emerging Market Debt À la grande surprise des analystes et des marchés, la Grande-Bretagne a choisi de quitter l’UE à l’occasion du référendum organisé le 23 juin. Pour prendre la mesure de cette surprise, il suffit de savoir que le jour-même du vote, les bookmakers cotaient à 93 % la probabilité d'un maintien dans l’UE. Le choc s’est transmis aux marchés le 24 juin, la livre sterling atteignant son plus bas niveau depuis 35 ans tandis que les valeurs bancaires ont renoué avec les plus bas de l'époque Lehman. Cependant, la majorité des indices actions sont maintenant revenus à leurs niveaux d’avant le vote, et les actifs risqués des marchés obligataires affichent des performances robustes. Sur le marché de la dette émergente, c’est comme si le Brexit n’avait pas eu lieu - ou alors, si c’est le cas, il est considéré comme une bonne nouvelle. On peut trouver ci-dessous un tableau représentant les performances de la dette émergente en juin, après le vote Brexit et depuis le début de l’année. Selon nous, les actifs de dette émergente ont trouvé un équilibre entre deux facteurs antagonistes : 1. Facteur positif : D’un côté, le vote britannique incitera probablement les grandes banques centrales à se montrer encore plus accommodantes. On peut s’attendre à de nouvelles mesures d’assouplissement de la part de la BCE et de la BoE, et la perspective du relèvement des taux de la Fed continue de s'éloigner, ce qui est favorable à la dette émergente dans un environnement caractérisé par des taux de rendement de plus en plus faibles sur les marchés développés et des conditions de liquidité mondiales qui bénéficient toujours aux actifs risqués. 2. Facteur négatif : De l’autre côté, on peut craindre que le Brexit ait des répercussions négatives sur le reste de l’Europe, et par extension sur le reste du monde. De nombreuses multinationales ont déjà révisé à la baisse leurs anticipations de croissance mondiale, notamment en Chine. Or, les pays émergents en tant que bloc ne seront pas épargnés par les pressions baissières pesant sur la croissance, qui venait tout juste de commencer à se stabiliser. Pour l’instant, le facteur positif semble l’emporter sur le facteur négatif. La BoE a déjà préparé le marché à des mesures d’assouplissement estivales, et des signes indiquent nettement une intervention prochaine de la BCE. La perspective d’une hausse des taux de la Fed en 2016 est de plus en plus incertaine. En revanche, l’impact éventuel du Brexit sur la croissance des pays émergents ne se verra probablement pas avant six mois. De plus, il est de plus en plus évident que le Brexit prendra du temps, sans réel facteur susceptible d’affecter l’appétence au risque, dans un sens comme dans l’autre. Par conséquent, il est probable que les actifs risqués adoptent une trajectoire décorrélée du thème du Brexit car les marchés ne peuvent pas se concentrer sur un risque dans un horizon de temps impossible à définir. Il est de plus en plus probable que l’article 50 ne sera pas activé en 2016. Le prochain risque politique important sur les marchés développés concerne les élections américaines qui auront lieu en novembre. Dette émergente en devise forte : nous avions réduit assez nettement l’exposition au risque de la dette émergente en devise forte en amont du référendum. Plus précisément, nous avions adopté un positionnement sous-pondéré en Europe centrale et orientale, une première depuis plus de deux ans. Par ailleurs, malgré la performance robuste des devises émergentes après le référendum, nous pensons que les perspectives sont toujours prometteuses. Selon nous, les taux des marchés émergents bénéficient de bonnes perspectives, car les tensions inflationnistes sont toujours modérées et l’apparition de risques baissiers sur la croissance va probablement pousser les banques centrales à réduire encore les taux Sources : Les performances passées ne sont ni une assurance, ni un indicateur fiable des rendements futurs. Document à l’usage exclusif des clients professionnels, prestataires de services d’investissement et autres professionnels du secteur financier. 7 AMUNDI Fixed Income La Lettre Mensuelle des Gestions Taux Juin 2016 – n° 55 Eric Brard Directeur mondial gestions Taux, Amundi Group Laurent Crosnier, CFA CIO, Amundi Londres Comité éditorial Thierry Darmon Responsable adjoint gestions Taux Euro & Crédit, Responsable ligne métier Trésorerie Marie-Anne Allier Responsable gestions Euro Aggregate Cédric Morisseau Responsable gestions Obligations internationales & Devises Shinichiro Arie, CFA Responsable gestion Obligations Japon Patrick Guivarch, CFA Responsable gestion Taux Assurances Philippe Jauer CIO Taux, Amundi Singapour Daniel C. Dektar CIO, Amundi Smith Breeden Ont également contribué à ce numéro: Anne Beaudu, Gérante senior, Obligations internationales Estelle Honthaas, Gérante Solutions Court Terme Sergei Strigo, Responsable gestion Dette émergente James Kwok, Responsable gestion Devises Patrick de FRAGUIER Spécialiste Produits, Taux Euro & Crédit Céline Vinette, Spécialiste Produit, Taux Euro & Crédit Les destinataires de ce document sont en ce qui concerne l’Union Européenne, les investisseurs « Professionnels » au sens de la Directive 2004/39/CE du 21 avril 2004 «MIF», les prestataires de services d’investissements et professionnels du secteur financier, le cas échéant au sens de chaque réglementation locale et, dans la mesure où l’offre en Suisse est concernée, les « investisseurs qualifiés » au sens des dispositions de la Loi fédérale sur les placements collectifs (LPCC), de l’Ordonnance sur les placements collectifs du 22 Novembre 2006 (OPCC) et de la Circulaire FINMA 08/8 au sens de la législation sur les placements collectifs du 20 Novembre 2008. Ce document ne doit en aucun cas être remis dans l’Union Européenne à des investisseurs non « Professionnels » au sens de la MIF ou au sens de chaque réglementation locale, ou en Suisse à des investisseurs qui ne répondent pas à la définition d’« investisseurs qualifiés » au sens de la législation et de la réglementation applicable. Le présent document ne constitue en aucun cas une offre d’achat ou une sollicitation de vente et ne peut être assimilé ni à sollicitation pouvant être considérée comme illégale ni à un conseil en investissement. Ce document n’est pas destiné à l’usage des résidents ou citoyens des Etats Unis d’Amérique et des « U.S. Persons », telle que cette expression est définie par la «Regulation S» de la Securities and Exchange Commission en vertu du U.S. Securities Act de 1933. Les performances sont préparées et présentées en conformité avec les standards de présentation de performance GIPS® (Global Investment Performance Standards). 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