REQUIEM DE FAURÉ EDWARD GARDNER / SPIRITO

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REQUIEM DE FAURÉ EDWARD GARDNER / SPIRITO
REQUIEM DE FAURÉ
EDWARD GARDNER / SPIRITO
| me. 23 mars 20h | je. 24 mars 20h | symphonique
Orchestre national de Lyon
Edward Gardner, direction
Spirito : Chœurs et Solistes de Lyon – Chœur Britten – Jeune
Chœur symphonique (préparation des chœurs : Bernard Tétu)
Ensemble vocal du Conservatoire (préparation : Xavier Olagne)
Christiane Karg, soprano
Johan Reuter, baryton
Richard Wagner (1813-1883)
«Enchantement du Vendredi saint», extrait de
Parsifal
[11 min]
Felix Mendelssohn Bartholdy (1809-1847)
Symphonie n° 5, en ré majeur, op. 107,
«Reformation»
I. Andante – Allegro con fuoco – Andante – Meno allegro
II. Allegro vivace
III. Andante
IV. Choral : Ein’ feste Burg ist unser Gott (Andante con moto) – Allegro
vivace – Allegro maestoso
[27 min]
La saison 15/16 de l’AuditoriumOrchestre national de Lyon est fleurie par
Entracte
Gabriel Fauré (1845-1924)
Requiem, op. 48
(Version de 1900 pour soprano, baryton, chœur mixte, orchestre
symphonique et orgue)
I. Introït et Kyrie
II. Offertoire
III. Sanctus
IV. Pie Jesu
V. Agnus Dei
VI. Libera me
VII. In paradisum
L’Auditorium-Orchestre national de Lyon est un établissement de la Ville de Lyon, subventionné par l’État, soutenu par la Région Rhône-Alpes.
Licences n° 1064009–1064010–1064011 – Photo couverture : Edward Gardner © Ealoleva
[36 min]
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Richard Wagner
«Enchantement du Vendredi saint»,
extrait de Parsifal
Premières esquisses du livret : 1850. Composition de la
partie musicale : 1876 à 1882. Création : Bayreuth, 26
juillet 1882, sous la direction du compositeur
La fascination qu’exerça Richard Wagner sur ses
contemporains et la génération suivante tient en
grande partie à la ténacité avec laquelle il mit en
œuvre, année après année, son idéal artistique.
Au milieu de la trentaine, après avoir achevé
Lohengrin, il cessa pendant plusieurs années de
composer afin d’élaborer sa théorie de l’opéra
comme œuvre d’art totale, publiant des ouvrages
comme L’Œuvre d’art de l’avenir (1849) et
Opéra et Drame (1850-1851). Il passa le reste de
sa vie à mettre ces théories en pratique.
Dans ce processus, Parsifal marque l’ultime
étape. L’intérêt de Wagner pour cette légende
médiévale remonte à l’été 1845, lorsqu’il
découvrit deux poèmes de Wolfram von
Eschenbach (début du xiiie siècle) inspirés par
la légende des chevaliers de la Table ronde :
Parzival, issu du Perceval de Chrétien de Troyes,
et les fragments de son Titurel.
À la fin des années 1850, Wagner écrivit un
premier projet de livret en prose (aujourd’hui
perdu), l’esquisse complète datant du milieu des
années 1860. Il s’écoula encore une douzaine
d’années avant qu’il ne rédige la version définitive
du livret. Il commença la composition musicale
au lendemain de la première exécution complète
du Ring, qui eut lieu en 1876 à Bayreuth, dans
le théâtre spécialement conçu par Wagner pour
présenter ses œuvres de maturité. En janvier
1882, l’orchestration était achevée, et Wagner
présenta l’ouvrage au public de Bayreuth le
26 juillet suivant. Ce fut un succès public et
financier : pas moins de seize exécutions eurent
lieu, jusqu’au 29 août. Mais, moins de six mois
plus tard, Wagner était emporté par un infarctus
à Venise, à l’âge de soixante-neuf ans.
Les partisans de Wagner voyaient en Parsifal
le pinacle de sa carrière et une œuvre qui
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révolutionnait le genre de l’opéra. De nombreux
jeunes musiciens tombèrent sous son charme
fascinant, et certainement la Neuvième
Symphonie de Bruckner, le Pelléas de Debussy
ou la Troisième Symphonie de Mahler n’eussentils pas été les mêmes, notamment sur le plan de
l’orchestration, si leurs auteurs n’avaient fait tour
à tour le pèlerinage de Bayreuth et de Parsifal.
Les opposants à Wagner crièrent en revanche
au fatras religieux et à la mystification. En
effet, sur la base de la geste médiévale, le livret
mêle christianisme, bouddhisme et pessimisme
schopenhauerien. Dans ce «festival musical
sacré» dont le compositeur voulait réserver la
représentation à son sanctuaire de Bayreuth, la
chasteté et la pureté sont vénérées si ardemment,
si naïvement qu’on a pu y déceler une idéologie
raciste, voire antisémite, confirmée par certains
écrits contemporains de Wagner.
La
cérémonie
du Graal
Parsifal raconte comment un jeune homme
simple, mu par la compassion (Mitleid), guérit
Amfortas, le roi blessé qui, avec ses chevaliers
de Monsalvat, conserve le Saint Graal, le
calice qui a recueilli le sang du Christ lors de la
Crucifixion. À l’acte III, après avoir récupéré la
Sainte Lance (celle qui a percé le flanc du Christ)
chez le magicien Klingsor, lequel l’avait dérobée
à Amfortas, Parsifal retrouve après des années
d’errance le chemin de Monsalvat, devenu un
royaume désolé : les chevaliers survivent de
racines et de plantes, et Amfortas, privé de sa
lance, est au plus mal. C’est le Vendredi saint, lui
explique le chevalier Gurnemanz, le jour où l’on
commémore la Passion du Christ et où la nature
reverdit sous l’effet de ce sacrifice et du repentir
des pécheurs. Gurnemanz baptise Parsifal. Les
prés refleurissent : l’Enchantement du Vendredi
saint s’accomplit. Parsifal guérit ensuite la
blessure d’Amfortas en la touchant de la Lance,
puis dirige la cérémonie du Graal : le calice sacré
irradie à nouveau toute sa lumière, tandis que les
chevaliers rendent hommage à leur nouveau roi.
Au cœur de ce troisième acte éthéré et
métaphysique, l’Enchantement du Vendredi
saint brille de mille feux. La nature s’éveille
peu à peu, d’abord irréelle (solo de hautbois),
puis de plus en plus vibrante. Le bref et noble
motif ascendant de l’Amen de Dresde (que
l’on retrouve également dans la Symphonie
«Réformation» de Mendelssohn) retentit à
plusieurs reprises, illustrant le caractère sacré du
miracle qui s’accomplit devant nous.
—
Claire Delamarche
Felix Mendelssohn-Bartholdy
Symphonie n° 5, en ré majeur, op. 107,
«Reformation»
Composition : 1829-1830. Création : Berlin, 15 novembre
1832, sous la direction de l’auteur.
Dans une lettre du 8 juillet 1829, le père de
Felix Mendelssohn, Abraham, presse son fils de
changer son patronyme pour celui de Bartholdy ;
dans une Allemagne où l’antisémitisme grimpe,
ce nom adopté par un oncle maternel, Jakob
Salomon, sonne plus luthérien : «Il ne peut y
avoir de Mendelssohn chrétien. […]. Tu ne peux pas
et tu ne dois pas t’appeler Felix Mendelssohn. Felix
Mendelssohn-Bartholdy est trop long, et ne peut être
un nom d’usage quotidien, tu dois donc t’appeler
Felix Bartholdy car le nom est un vêtement.»
Abraham était le fils de Moses Mendelssohn, le
fameux philosophe de l’Aufklärung (les Lumières
allemandes). A la naissance de Felix, il a choisi
de ne pas le faire circoncire et de l’élever sans
religion. Lorsque Felix avait sept ans, Abraham
avait fait baptiser ses enfants ; lui-même et sa
femme s’étaient convertis six ans plus tard. Ainsi
Felix avait-il grandi dans une foi luthérienne
fervente et l’héritage judaïque s’était-il peu à peu
éloigné de lui.
Deux mois après la fameuse lettre, le 2 septembre
1829, le jeune Mendelssohn séjourne au Pays
de Galles et fait part à sa famille d’un nouveau
projet : il veut composer une symphonie pour
le tricentenaire de la Confession d’Augsbourg,
texte fondateur de la religion protestante,
qui sera célébré le 25 juin suivant. Il travaille
d’arrache-pied pour terminer la composition à
temps et y met le point final à Berlin le 12 mai
1830.
Des remous politiques entraînent l’annulation
des festivités. Au printemps 1832, séjournant à
Paris pour la seconde fois, Mendelssohn se lie
d’amitié avec François Habeneck, chef d’orchestre
des Concerts du Conservatoire. Ils projettent de
jouer la symphonie ; mais les musiciens jettent
l’éponge après une unique répétition, estimant
l’œuvre académique : trop de contrepoint et
pas assez de mélodie. Mendelssohn peut enfin
diriger sa symphonie lors d’un concert de charité
de la Singakademie de Berlin, le 15 novembre
1832, sous le titre de Symphonie zur Feier der
Kirchen-Revolution [Symphonie pour célébrer la
révolution de l’Église] – ce titre sera retiré par la
suite, laissant place à celui trouvé par la sœur de
Felix, Fanny : «Réformation». Mais l’accueil est
tiède. Le jeune compositeur considère son œuvre
avec défiance et envisage même de la détruire ;
elle ne sera publiée qu’après sa mort, en 1868,
ce qui explique qu’elle porte le numéro 5 alors
qu’elle est la deuxième composée.
Je voudrais voir tous
les arts, en particulier la
musique, au service de
Celui qui les a offerts et
qui les a créés.
La Symphonie «Réformation» reste liée aux
circonstances qui devaient initialement
l’entourer. Les deux mouvements extérieurs
affichent une solennité inhabituelle dans le
cadre d’une symphonie et présentent chacun
une mélodie luthérienne : l’Amen «de Dresde»
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(que Wagner utilisera à son tour dans Parsifal)
dans le premier mouvement et Ein’ feste Burg ist
unser Gott [Notre Dieu est une solide forteresse], un
des plus célèbres chorals composés par Luther,
dans le finale.
composé, pour le piano, de si poignants exemples.
Mais le chant est confié ici aux violons ; hasard
ou volonté, il présente une similarité troublante
avec un célèbre chant traditionnel hébreu :
Hevenu shalom aleichem.
Mais entre ces deux extrêmes, la partition traduit
une ambiguïté typiquement mendelssohnienne,
sur lequel les cours d’esthétiques de Hegel, suivis
en 1828 à l’université de Berlin, avaient mis
des mots : comment réaliser le fragile équilibre
entre nécessité et liberté, règles et imagination ?
On navigue donc entre rigueur (l’écriture
fuguée apprise du sévère Zelter) et liberté (un
tempérament romantique exacerbé par les
voyages en Italie, en France et au RoyaumeUni), un combat que double ici celui du profane
et du sacré.
Le finale naît directement des derniers échos
du mouvement lent, ce qui l’oblige à un
parcours tonal inédit : de sol majeur («Choral»
introductif ) à ré majeur (Allegro vivace). La
flûte entonne Ein’ feste Burg, seule, puis rejointe
progressivement par le reste de l’orchestre. Au
sommet de la polyphonie, le choral engendre
une gigue tournoyante (Allegro vivace). Le
corps principal du finale éclate alors, un Allegro
maestoso impétueux, forme sonate en ré majeur,
dont le second thème est présenté par des bois
primesautiers. Le choral de Luther sert de
bref développement central, privé de sa phrase
initiale et sur la pointe des pieds (basson +
violoncelles, puis clarinette). Il se superpose
dans la réexposition au déploiement fugué du
premier thème, énoncé cette fois glorieusement
par les cuivres, et résonne une dernière fois,
triomphalement, pour clore la symphonie.
Le premier mouvement commence par une
introduction lente où s’opposent deux éléments :
un entrelacs de cordes et des accords de vents
évoquant la sonorité de l’orgue. Le motif de
cordes rappelle les quatre notes initiales du
Magnificat grégorien ; mais il prépare en fait à
l’Amen «de Dresde», énoncé par deux fois à la
fin de cette introduction, dans la lumière sereine
de l’aigu des violons.
L’Allegro con fuoco proprement dit s’élance
ensuite, page tourmentée en ré mineur
(seule l’introduction en ré majeur justifie
que Mendelssohn ait donné cette tonalité à
l’œuvre entière sur le manuscrit). Dans cette
forme sonate, le second thème, plus lyrique,
n’apporte guère d’apaisement. L’«Amen de
Dresde» réapparaît pour marquer le passage du
développement à la réexposition, où le premier
thème revient cette fois dans un murmure.
Les deux mouvements centraux forment des
interludes. S’il n’est pas annoncé comme un
scherzo, l’Allegro vivace en a le caractère : figure
rythmique répétée obstinément, robustesse
presque paysanne, forme typique avec trio
central (une valse sensuelle) et reprise da
capo. L’Andante, en sol mineur, est une de ces
«mélodies sans paroles» dont Mendelssohn a
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Mendelssohn le pieux a donc le dernier mot,
tout comme il faillit l’avoir dans la révision
avortée de la Symphonie «italienne», tout comme
il l’aura dans la Symphonie-cantate «Lobgesang»
(1840), qui affiche ce mot d’ordre de Luther : «Je
voudrais voir tous les arts, en particulier la musique,
au service de Celui qui les a offerts et qui les a créés.»
—
C. D.
Gabriel Fauré
Requiem op. 48
(Version de 1900 pour soprano, baryton, chœur
mixte, orchestre symphonique et orgue)
Composition : voir le texte. Création : Paris, palais du
Trocadéro, 12 juillet 1900, Chœur et Orchestre du
Conservatoire sous la direction de Paul Taffanel, avec
Eugène Gigout à l’orgue.
Par un fait curieux, quelques-uns des plus
beaux requiem sont le fait de musiciens peu
religieux. Après avoir été l’employé malheureux
de l’archevêque de Salzbourg, Mozart préféra
embrasser la franc-maçonnerie. Berlioz se
déclarait brouillé avec la foi catholique, et y
songeait avec nostalgie, comme au souvenir
tendre d’une jeunesse insouciante. Verdi, athée
notoire, n’hésita pas à placer dans la bouche
de Iago (Otello) un credo blasphématoire.
Quant à Fauré, il se décrivait plutôt comme un
agnostique. Il doutait de l’existence d’un au-delà,
ce qui se traduisait par un pessimisme existentiel
qu’il consolait volontiers dans la contemplation
de la nature. Il considérait ses contemporains
dotés d’une foi plus solide comme au mieux
comme des naïfs, au pis comme des sots.
Il n’en obtint pas moins, en 1877, le poste
prestigieux de maître de chapelle à la Madeleine,
à Paris, devenant en 1896 organiste de la
même église ; il honora ces charges avec une
conscience irréprochable. C’est ainsi qu’il
décida de composer à son tour une Messe de
requiem, comme il le confierait en 1902 : «Voilà
si longtemps que j’accompagne à l’orgue des services
d’enterrements ! J’en ai par-dessus la tête. J’ai voulu
faire autre chose.»
Le rapport complexe de Fauré à la foi explique
la nature insolite de son Requiem, non seulement
dans le choix des textes mis en musique, mais
également dans le caractère. Il omet le texte
apocalyptique de la séquence (Dies iræ), qui
forme le cœur de la Grande Messe des morts de
Berlioz (1837) ou de la Messa da requiem de
Verdi (1874) avec ses saisissantes peintures du
Jugement dernier : on en aura tout de même un
aperçu fugitif dans le Libera me, dont le texte cite
les premières paroles de cette séquence : «Jour
de colère que ce jour-là…» Fauré préfère illustrer
des textes moins théâtraux et plus consolateurs :
l’humanité suppliante du Pie Jesu, la vision
angélique de l’In paradisum. «[Mon Requiem]
est d’un caractère DOUX comme moi-même!!»,
écrirait-il en août 1900 au violoniste Eugène
Ysaÿe. Émile Vuillermoz, dans la biographie
qu’il lui a consacrée, explique : «Ce Requiem est,
si l’on ose dire, l’œuvre d’un incroyant respectueux
des croyances d’autrui. […]. Un Requiem a pour
mission de bercer la douleur d’une famille ou d’une
foule en prière, tout en leur rappelant les perspectives
que peuvent leur ouvrir leurs croyances religieuses
lorsqu’elles goûteront l’éternel repos. Cet aspect un
peu trop médiéval de la justice divine ne convient
évidemment pas à Fauré. Il confie à sa musique
un rôle beaucoup plus compatissant. […]. Des
textes liturgiques, il ne retiendra que ceux qui ont
le caractère d’une prière, d’une imploration, d’un
regard tourné vers le ciel, et non vers l’enfer.»
Vous verrez que je
vais devenir un musicien
connu !
Une autre étrangeté du Requiem de Fauré est sa
genèse décousue. Cette partition, qui a gagné
le cœur de tant d’auditeurs, est le fruit d’une
gestation longue et complexe : entre les premiers
jets et la création officielle de 1900, elle subit des
changements considérables.
À sa première audition, donnée à la Madeleine le
9 janvier 1888 pour les obsèques de l’architecte
Joseph-Michel Le Soufaché, le Requiem
consistait en cinq mouvements – Introït & Kyrie,
Sanctus, Pie Jesu, Agnus Dei et In paradisum. Il
employait la maîtrise de la Madeleine, un chœur
de trente garçons augmenté d’une dizaine
de voix d’hommes, d’où se distinguait, dans
le Pie Jesu, un jeune soliste : Louis Aubert, le
futur compositeur. Pour une audition donnée
quelques jours plus tard, le 16 janvier, Fauré fixa
par écrit l’orchestration provisoire : une modeste
section de cordes (violon solo dans le Sanctus,
altos et violoncelles divisés, contrebasses),
harpe, timbales et orgue. Dès le mois de mai,
cors et trompettes vinrent renforcer l’effectif.
Fauré devait insérer par la suite deux morceaux
avec baryton solo, dont les idées musicales
remontaient aux débuts de l’œuvre : l’Offertoire,
composé en deux temps (1889 pour le O
Domine, 1893 pour le Hostias), et le Libera me,
avec trois trombones, présenté isolément le 28
janvier 1892 en l’église Saint-Gervais, à Paris.
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Deux exécutions du Requiem, dans sa version en
sept mouvements, furent données le 21 janvier
1893 (avec la première audition du Hostias) et
le 5 mai 1894.
MOINS
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Dès septembre 1890, Fauré donna la partition
du Requiem à son éditeur, Julien Hamelle, dans
l’intention de la faire publier. Mais son manuscrit
était inutilisable, car il était chargé de corrections
et présentait, superposées, les diverses strates de
son évolution. Si Hamelle renonça longtemps
à publier le Requiem, c’est aussi qu’il déplorait
l’absence de bois et de violons (sauf le violon
solo du Sanctus) dans l’orchestre, et que Léon
Boëllmann, pressenti pour réaliser la nécessaire
réduction pour piano, était entre-temps décédé.
Fauré finit par se ranger aux désirs de son
éditeur et par étoffer l’orchestration de son
Requiem. On ignore s’il réalisa cette nouvelle
version entièrement lui-même ou s’il se fit
aider de collaborateurs ( Jean-Michel Nectoux,
le biographe moderne de Fauré, avance le
nom de Jean Roger-Ducasse). Toujours est-il
que Fauré approuva cette version et, après
une exécution à Lille le 6 juin 1900, accepta
qu’elle voie sa première exécution officielle le
12 juillet suivant dans un vaisseau gigantesque,
la défunte salle du Trocadéro, à l’occasion de
l’Exposition universelle ; au dernier moment, il
fit même renforcer considérablement le pupitre
d’altos. Dans cette version définitive, présentée
par le Chœur et l’Orchestre du Conservatoire
sous la direction de Paul Taffanel, le Requiem
compte donc sept mouvements et réclame deux
solistes (soprano et baryton), un chœur mixte,
un grand orchestre symphonique et l’orgue (le
magnifique instrument construit par Aristide
Cavaillé-Coll au Trocadéro, aujourd’hui hébergé
par l’Auditorium de Lyon, était tenu pour la
circonstance par Eugène Gigout).
Cette version connut un succès qui, depuis lors,
ne s’est jamais démenti. «On joue mon Requiem
à Bruxelles, et à Nancy, et à Marseille, et à Paris,
au Conservatoire ! triompha Fauré dès le mois
d’octobre. Vous verrez que je vais devenir un
musicien connu !»
—
C. D.
Introït – Kyrie
Requiem æternam dona eis, Domine, et lux perpetua
luceat eis.
Te decet hymnus, Deus, in Sion, et tibi reddetur
votum in Jerusalem.
Exaudi orationem meam, ad te omnis caro veniet.
Kyrie eleison
Christe eleison.
Offertoire
O Domine Jesu Christe, Rex gloriæ, libera animas
defunctorum de pœnis inferni, et de profundo lacu.
Seigneur, donne-leur le repos éternel, et que la lumière
brille pour eux à jamais.
Nous chantons tes louanges, Dieu, en Sion, et nous
t’offrons nos sacrifices à Jérusalem.
Ecoute ma prière, toi vers qui iront tous les mortels.
Seigneur, prends pitié de nous,
Christ, prends pitié de nous.
O Domine Jesu Christe, Rex gloriæ, ne cadant in
obscurum.
Hostias et preces tibi Domine laudis offerimus; tu
suscipe pro animabus illis quarum hodie memoriam
facimus.
Fac eas, Domine, de morte transire ad vitam. Quam
olim Abrahæ promisisti et semini ejus.
O Domine Jesu Christe, Rex gloriæ, libera animas
defunctorum de pœnis inferni, et de profundo lacu, ne
cadant in obscurum.
Amen.
O Seigneur Jésus-Christ, roi de gloire, délivre les âmes
des défunts des souffrances de l’enfer et de la profondeur
de l’abîme.
O Seigneur Jésus-Christ, roi de gloire, délivre les âmes des
défunts de la gueule du lion, que le gouffre horrible ne les
engloutisse pas.
O Seigneur Jésus-Christ, roi de gloire, qu’ils ne tombent
pas dans les ténèbres.
Seigneur, nous t’offrons nos sacrifices et nos louanges ;
reçois-les pour les âmes dont nous célébrons aujourd’hui
la mémoire.
Seigneur, fais-les passer de la mort à la vie. Cette vie
qu’autrefois tu promis à Abraham et à sa descendance.
O Seigneur Jésus-Christ, roi de gloire, délivre les âmes
des défunts des souffrances de l’enfer et de la profondeur de
l’abîme, qu’ils ne tombent pas dans les ténèbres.
Amen.
Sanctus
Sanctus, sanctus, sanctus, Dominus Deus Sabaoth.
Pleni sunt cœli et terra gloria tua. Hosanna in
excelsis, sanctus.
Saint, saint, saint, le Seigneur, Dieu des Forces célestes. Le
ciel et la terre sont remplis de ta gloire. Hosanna au plus
haut des cieux.
Pie Jesu
Pie Jesu Domine, dona eis requiem, sempiternam
requiem.
Jésus, Seigneur miséricordieux, donne-leur le repos, le
repos éternel.
Agnus Dei
Agnus Dei, qui tollis peccata mundi, dona eis requiem
sempiternam.
Lux æterna luceat eis, Domine, cum sanctis tuis in
æternum, quia pius es.
Requiem æternam dona eis, Domine, et lux perpetua
luceat eis.
Agneau de Dieu, qui enlèves les péchés du monde, donneleur le repos éternel.
Que la lumière brille pour eux à jamais, Seigneur, parmi
tes saints, pour l’éternité, car tu es miséricordieux.
Seigneur, donne-leur le repos éternel, et que la lumière
brille pour eux à jamais.
Libera me
Libera me, Domine, de morte æterna, in die illa
tremenda.
Délivre-moi de l’éternité de la mort, Seigneur, en ce jour
de terreur.
O Domine Jesu Christe, Rex gloriæ, libera animas
defunctorum de ore leonis, ne absorbeat tartarus.
7
8
Quando cœli movendi sunt et terra.
Dum veneris judicare sæculum per ignem.
Tremens factus sum ego, et timeo dum discussio
venerit, atque ventura ira.
Dies illa, dies iræ, calamitatis et miseriæ, dies magna
et amara valde.
Requiem æternam dona eis, Domine, et lux perpetua
luceat eis.
Libera me, Domine, de morte æterna, in die illa
tremenda.
Quando cœli movendi sunt et terra.
Dum veneris judicare sæculum per ignem.
Quand le ciel et la terre seront ébranlés.
Parce que tu viendras juger l’univers par le feu.
Je me suis mis à trembler, j’ai peur du jugement que tu
proclameras et de la colère qui éclatera.
Ce jour, jour de colère, de catastrophe et de misère, ce jour
grand et plein d’amertume.
Seigneur, donne-leur le repos éternel, que la lumière brille
pour eux à jamais.
Délivre-moi de l’éternité de la mort, Seigneur, en ce jour
de terreur.
Quand le ciel et la terre seront ébranlés.
Parce que tu viendras juger l’univers par le feu.
In Paradisum
In paradisum deducant Angeli, in tuo adventu
suscipiant te Martyres, et perducant te in civitatem
sanctum Jerusalem.
Chorus Angelorum te suscipiat, et cum Lazaro
quondam paupere æternam habeas requiem.
Que les Anges te conduisent au Paradis, que les Martyres
t’y accueillent, et te guident vers la sainte ville de
Jérusalem.
Que le chœur des Anges te reçoive, et qu’avec Lazare, si
pauvre autrefois, tu connaisses le repos éternel.
Biographies
Christiane Karg, soprano
Christiane Karg est née à Feuchtwangen en
Bavière. Elle a étudié le chant au Mozarteum
de Salzbourg avec Heiner Hopfner et Wolfgang
Holzmair et au Conservatoire de musique de
Vérone. Elle a fait ses débuts au Festival de
Salzbourg en 2006 et y est retournée depuis lors
pour chanter l’Amour dans Orphée et Eurydice de
Gluck dirigé par Riccardo Muti et Zerlina dans
Don Giovanni de Mozart sous la baguette de
Yannick Nézet-Séguin. Au Theater an der Wien
de Vienne, où elle se produit régulièrement, elle
a chanté notamment Ismène dans Mithridate de
Mozart, Télaïre dans Castor et Pollux de Rameau
et Héro dans Béatrice et Bénédict de Berlioz.
Christiane Karg a aussi interprété Ighino dans
Palestrina de Hans Pfitzner à la Bayerische
Staatsoper de Munich, Musetta dans La Bohème
de Puccini et Norina dans Don Pasquale de
Donizetti à l’Opéra-comique de Berlin, Anne
Trulove dans The Rake’s Progress de Stravinsky à
l’Opéra de Lille… En 2013, elle a fait ses débuts
au Festival de Glyndebourne dans Hippolyte et
Aricie de Rameau. Elle a chanté Sophie dans Le
Chevalier à la rose de Richard Strauss à l’Opéra
des Flandres et à la Semperoper de Dresde.
En 2014/2015, on a pu l’entendre en Susanna
dans Les Noces de Figaro à l’Opéra lyrique de
Chicago et en Pamina dans La Flûte enchantée
à l’Opéra royal de Covent Garden à Londres.
En concert, Christiane Karg s’est récemment
produite avec le Concentus Musicus de Vienne
et Nikolaus Harnoncourt, la Staatskapelle
de Dresde et Daniel Harding en tournée aux
États-Unis, l’Orchestre symphonique de la
Radio bavaroise et Mariss Jansons, l’Orchestre
philharmonique de Rotterdam et Yannick
Nézet-Séguin, l’Orchestre symphonique de
Bamberg et Jonathan Nott…
Johan Reuter, baryton-basse
En 2015, Johan Reuter a participé aux
productions de La Walkyrie mise en scène par
Atom Agoyan à Toronto (prise de rôle en Wotan),
de Saul et David de Carl Nielsen à Copenhague,
et de Lulu mise en scène par William Kentridge
à Amsterdam et au Metropolitan Opera de New
York.
Johan Reuter a étudié à l’Académie royale
de musique et à l’Académie royale de théâtre
dans sa ville natale de Copenhague. Il a suivi
les cours d’interprétation d’Ernst Haefliger,
Anthony Rolfe-Johnson et Richard Trimborn.
Depuis 1996, il est soliste au Théâtre royal de
Copenhague, où il a chanté un large répertoire.
Récemment, on a pu l’entendre dans Cavalleria
rusticana/Pagliacci et en Scarpia (Tosca) à
Copenhague, en Barak (La Femme sans ombre)
à New York, Berlin, Zurich et Amsterdam, dans
le rôle titre de Nabucco à la Deutsche Oper de
Berlin, dans L’Affaire Makropoulos au Met et au
Festival de Salzbourg, en Wotan (L’Or du Rhin)
à Munich et Budapest. Il a incarné Thésée dans
la création mondiale du Minotaure de Harrison
Birtwistle à Covent Garden (Londres), où il est
apparu en outre dans Elektra, Salomé, Wozzeck et
La Fiancée du tsar. Il a chanté Le Vaisseau fantôme
à Madrid, Berlin et Copenhague, Les Noces de
Figaro à la Deutsche Oper, De la maison des morts
à Paris et Madrid et Così fan tutte à Hambourg.
Au concert, il a chanté notamment La Création
et Les Saisons de Haydn, la Huitième Symphonie,
les Rückert-Lieder et Das klagende Lied de
Mahler, la Neuvième Symphonie de Beethoven,
les Quatre Chants sérieux et Un requiem allemand
de Brahms, le Requiem de Mozart, Roméo et
Juliette de Berlioz, Peer Gynt de Grieg et les
Sonnets de Michel-Ange de Chostakovitch.
Johan Reuter a enregistré Tristan et Isolde sous
la direction de Marek Janowski, Holger Danske
de Kunzen et Maskarade de Nielsen sous la
direction d’Ulf Schirmer (Gramophone Award).
9
Bernard Tétu, chef de chœur
Directeur artistique des Chœurs et Solistes de
Lyon depuis leur formation en 1979, Bernard
Tétu a donné à leur tête plus de 2000 concerts.
Parallèlement, il a créé au Conservatoire national
supérieur musique et danse de Lyon la première
classe en France destinée à la formation de
chefs de chœur professionnels ; une soixantaine
de chefs issus de sa classe sont aujourd’hui en
poste. Ses qualités musicales, sa connaissance
profonde de la musique française et sa réputation
d’enseignant en font un musicien très demandé
à l’étranger.
Bernard Tétu est reconnu comme l’un des
meilleurs interprètes de la musique française des
xixe et xxe siècles et de la musique romantique
allemande. Parmi ses trente-cinq disques,
les premiers enregistrements mondiaux de
La Naissance de Vénus de Fauré, d’Athalie de
Mendelssohn et du Miroir de Jésus de Caplet
font aujourd’hui figure de références (Diapason
d’or, Orphée d’or, 10 de Répertoire...). L’intégrale
de l’œuvre vocale avec orgue de César Franck,
entreprise en 2010 avec son ensemble, a
également fait date (Aeolus).
Xavier Olagne, chef de chœur
Après des études d’orgue, de chant et de
direction de chœur au Conservatoire à
rayonnement régional de Besançon, Xavier
Olagne se perfectionne au Conservatoire
national de musique et de danse de Lyon, d’où il
sort diplômé en direction de chœur.
Parallèlement à la direction de chœur, il mène une
activité de chanteur dans différents ensembles
(Chœur et Solistes de Lyon, Ensemble GillesBinchois, Musica Nova, Doulce Mémoire...).
Il enseigne au CRR de Lyon et à l’Insa, section
musique-études.
Spirito
Un nouvel esprit, une nouvelle voie pour la voix
Socle artistique et administratif, Spirito est né en
2014 du rapprochement entre deux ensembles
vocaux indépendants : les Chœurs et Solistes
de Lyon (direction Bernard Tétu) et le Chœur
Britten (direction Nicole Corti). Ces ensembles
dotés d’identités fortes et complémentaires
travaillent depuis lors à la création d’un projet
10
artistique et culturel commun, nourri de leurs
spécificités et de leurs similitudes. Cette union
est portée par la volonté de partager l’art vocal
et choral avec le public le plus large et par la
conviction du rôle de la voix comme vecteur
possible de transformations humaines profondes.
Spirito souhaite créer une toile régionale
dynamique, en tissant des liens étroits avec les
chanteurs et chefs de chœur professionnels
autant qu’avec les amateurs, et mène une
réflexion sur la transmission des savoir-faire,
l’accompagnement de jeunes initiatives de
qualité, l’insertion professionnelle de jeunes
musiciens.
Chœurs et Solistes de Lyon
Directeur artistique : Bernard Tétu
Depuis plus de trente ans, les Chœurs et
Solistes de Lyon irriguent le monde musical
en Rhône-Alpes, en France et dans le monde
avec une cinquantaine de concerts par an. Leur
parcours est indissociable de la personnalité de
leur directeur musical Bernard Tétu, qui les a
formés en 1979, à la demande de Serge Baudo,
sous le nom de Chœurs de l’Orchestre national
de Lyon.
Depuis ses débuts, la structure se distingue par
la variété des configurations qu’elle peut revêtir :
ensemble de solistes, chœur de chambre ou grand
chœur symphonique (en collaboration avec le
Chœur d’oratorio de Lyon). Cette souplesse,
alliée à la curiosité musicale de Bernard Tétu,
permet d’aborder aussi bien des œuvres de salon
que de grands oratorios, dans un répertoire allant
du romantisme à la création contemporaine, et
de monter des spectacles musicaux salués pour
leur originalité et leur pertinence.
Bernard Tétu et son ensemble ont reçu le prix
Liliane-Bettencourt pour le chant choral,
décerné par l’Académie des Beaux-Arts.
Chœur Britten
Directrice artistique : Nicole Corti
Depuis sa fondation en 1981 par Nicole Corti,
le Chœur Britten a imposé sa voix spécifique
dans le paysage musical français, abordant le
grand répertoire tout en privilégiant la création
contemporaine et les œuvres injustement
méconnues du patrimoine français du xxe siècle.
Ainsi a-t-il assuré la création de nombreuses
partitions contemporaines (œuvres de Maurice
Ohana, Philippe Hersant, Édith Canat
de Chizy, Thierry Escaich, Nicolas Bacri,
Jean-Pierre Leguay…) et consacre-t-il une part
de sa discographie à André Caplet et JosephGuy Ropartz.
Sa présence dans les plus grands festivals et sa
discographie remarquée témoignent de cette
excellence, saluée en 2010 par le prix LilianeBettencourt pour le chant choral, décerné par
l’Académie des Beaux-Arts. Par le biais du
Jeune Chœur symphonique, l’ensemble s’attache
également à former les artistes de demain et à
faciliter leur insertion professionnelle. Depuis
2014, il s’est rapproché des Chœurs et Solistes
de Lyon au sein de Spirito.
Jeune Chœur symphonique
Directrice artistique : Nicole Corti
Chefs assistants : Anass Ismat, Mariana Delgadillo,
Quentin Guillard, Catherine Roussot
Constitué en 2011 dans le but de favoriser
l’insertion professionnelle de jeunes chanteurs
rhônalpins, le Jeune Chœur symphonique
concrétise le travail mené par le Chœur Britten
à travers son pôle pédagogique.
Le recrutement s’effectue sur audition. Les
candidats (âgés de moins de 35 ans) doivent
posséder une expérience chorale antérieure et
suivre un cursus individuel de technique vocale
depuis plus d’un an.
Associé au Chœur Britten, le Jeune Chœur
symphonique répond aux sollicitations de
nombreux orchestres professionnels (Orchestre
national de Lyon, Les Siècles, Jeune Orchestre
européen, Ensemble orchestral contemporain...)
et de festivals réputés, tels le Festival Berlioz
de La Côte-Saint-André ou le French May de
Hong-Kong.
SPIRITO / Chœurs et Solistes de Lyon – Chœur
Britten est subventionné par le ministère de la
Culture et de la Communication (Drac RhôneAlpes), la Région Rhône-Alpes, la Ville de Lyon
et le Département du Rhône. Le Chœur Britten est
également aidé par la Ville d’Irigny, la Sacem, et
sur des projets ponctuels par la Spedidam, l’Adami,
le FCM, MFA, Musique nouvelle en liberté et la
Fondation Bettencourt. Il est membre de la Fevis
(Fédération des ensembles vocaux et instrumentaux
spécialisés).
Ensemble vocal du Conservatoire
Préparation : Xavier Olagne
L’ensemble vocal du Conservatoire à
rayonnement régional de Lyon rassemble les
lycéens du cursus jeunes chanteurs et TMD
(terminale Musique et Danse), accompagnés
sur certains projets des étudiants des classes de
chant. À géométrie variable, suivant l’esthétique
présentée, il réunit entre quinze et trente
chanteurs.
Il a participé en 2012, aux côtés des Solistes de
Lyon, au Psalmus hungaricus de Zoltán Kodály
donné à la Cité internationale de Lyon, et en
2013 à la Messe basse de Gabriel Fauré avec la
classe d’orgue.
En mai 2013, l’ensemble vocal présentait en
création européenne une pièce pour percussions
et chœur de Gene Koshinski, avec le compositeur,
dans le cadre du Festival de Tapages puis des
Voix du prieuré. Il a été réinvité par les Voix du
prieuré en 2014.
L’ensemble vocal est dirigé par Xavier Olagne et
accompagné au piano par Nadia Nagrocki.
Edward Gardner, direction
Edward Gardner a été directeur musical de
l’English National Opera de mai 2007 à juillet
2015. En octobre 2015, après deux saisons
en tant que premier chef invité, il est devenu
premier chef de l’Orchestre philharmonique de
Bergen.
Il est également premier chef invité de l’Orchestre
symphonique de la Ville de Birmingham depuis
2011. Avec cet orchestre, il a assuré la création
britannique de Weltethos de Jonathan Harvey,
donné le War Requiem de Britten à la cathédrale
Saint-Paul de Londres et enregistré l’intégrale
des symphonies de Mendelssohn pour Chandos.
Au Royaume-Uni, il dirige le Philharmonia,
l’Orchestre philharmonique de Londres ou
encore l’Orchestre de l’Âge des Lumières.
En 2015-2016, Edward Gardner fait ses
débuts avec l’Orchestre de la Radio de
Francfort, l’Orchestre national de France et
11
l’Orchestre du Gewandhaus de Leipzig, tout
en retournant diriger des orchestres majeurs
comme l’Orchestre philharmonique de la Radio
néerlandaise, l’Orchestre symphonique allemand
de Berlin, l’Orchestre du Gewandhaus de
Leipzig, l’Orchestre philharmonique de la Scala
de Milan, l’Orchestre philharmonique tchèque,
l’Orchestre de la Radio suédoise, l’Orchestre
symphonique national danois. Il a également
travaillé avec l’Orchestre du Concertgebouw
d’Amsterdam, l’Orchestre symphonique de la
NHK (Tokyo), les Orchestres symphoniques
de Melbourne, Toronto, Montréal, Houston,
Saint Louis Symphony, l’Orchestre de chambre
Mahler, les Orchestres philharmoniques de
Rotterdam et Radio France et l’Accademia
nazionale di Santa Cecilia (Rome).
Edward Gardner est aussi invité à se produire sur
les plus grandes scènes d’opéra : Metropolitan
Opera de New York, Scala de Milan, Opéra
lyrique de Chicago, Opéra de Paris, Festival de
Glyndebourne, etc.
Né à Gloucester en 1974, Edward Gardner a
étudié à Cambridge et à la Royal Academy of
Music de Londres auprès de Colin Metters.
Il a ensuite assisté Mark Elder à l’Orchestre
Hallé de Manchester pendant trois ans avant
de devenir directeur musical du Glyndebourne
Touring Opera en 2004, poste qu’il a occupé
jusqu’en 2007.
Orchestre national de Lyon
Héritier de la Société des Grands Concerts
de Lyon, fondée en 1905 par Georges Martin
Witkowski, l’ONL est devenu un orchestre
permanent en 1969, avec comme premier
directeur musical Louis Frémaux (1969/1971).
Depuis lors, il est administré et soutenu
financièrement par la Ville de Lyon, qui l’a
doté en 1975 d’une salle de concert de 2100
places, l’Auditorium. L’ONL a eu ensuite
pour directeurs musicaux Serge Baudo (19711987), Emmanuel Krivine (1987-2000), David
Robertson (2000-2004) et Jun Märkl (20052011). Leonard Slatkin occupe les mêmes
fonctions depuis septembre 2011.
En 1979, l’ONL fut le premier orchestre
européen à se rendre en Chine, où il est
retourné en 2013/2014. Ses tournées le mènent
régulièrement au Japon, aux États-Unis et dans
les principaux pays d’Europe pour se produire
dans les plus grandes salles.
L’ONL a fait découvrir en première audition
mondiale les pièces des plus grands créateurs de
notre temps tels Michael Jarrell, Pascal Dusapin,
Jean-Louis Florentz, Philippe Hersant, Luciano
Berio, Pierre Boulez, Steve Reich, Marc-André
Dalbavie, Thierry Escaich, Édith Canat de Chizy,
Kaija Saariaho… Pour les saisons 2014/2015 et
2015/2016, il accueille Mason Bates et Bruno
Mantovani comme compositeurs associés.
La richesse du répertoire de l’ONL se reflète
dans une vaste discographie régulièrement
récompensée, avec notamment des intégrales
Ravel et Berlioz en cours chez Naxos.
Depuis de nombreuses années, l’ONL est
pionnier en matière d’action culturelle. C’est
ainsi le seul orchestre français à développer deux
orchestres de jeunes. Une politique tarifaire forte
en direction des plus jeunes, des projets ambitieux
pour les scolaires, des cycles de conférences et de
nombreuses autres actions d’accompagnement
achèvent d’en faire un orchestre de premier plan.
Établissement de la Ville de Lyon, l’Orchestre national de
Lyon est subventionné par le ministère de la Culture et de
la Communication et par la Région Rhône-Alpes.
12
L’Auditorium-Orchestre national de Lyon
Jean-Marc Bador directeur général ; Denis Bretin secrétaire général ;
Mathieu Vivant directeur de production ; Stéphanie Papin directrice administrative et financière ;
Christian Thompson conseiller artistique ; et l’ensemble des équipes administratives et techniques.
L’Orchestre national de Lyon
Leonard Slatkin directeur musical
VIOLONS I
Violons solos
supersolistes
Jennifer Gilbert
Giovanni Radivo
Premier violon solo
Jacques-Yves Rousseau
Deuxième violon solo
Jaha Lee
Violons du rang
Audrey Besse
Yves Chalamon
Amélie Chaussade
Pascal Chiari
Constantin Corfu
Andréane Détienne
Annabel Faurite
Sandrine Haffner
Yaël Lalande
Ludovic Lantner
Philip Lumbus
Anne Rouch
Roman Zgorzalek
VIOLONS II
Premiers chefs d’attaque
F. Souvignet-Kowalski
Catherine Menneson
Deuxième chef
d’attaque
Tamiko Kobayashi
Violons du rang
Bernard Boulfroy
Léonie Delaune
Catalina Escobar
Eliad Florea
Véronique Gourmanel
Olivia Hughes
Kaé Kitamaki
Diego Matthey
Maïwenn Merer
Sébastien Plays
Haruyo Tsurusaki
ALTOS
Altos solos
Corinne Contardo
Jean-Pascal Oswald
Alto co-soliste
Fabrice Lamarre
Altos du rang
Catherine Bernold
Vincent Dedreuil-Monet
Marie Gaudin
Vincent Hugon
Valérie Jacquart
SeungEun Lee
Jean-Baptiste Magnon
Carole Millet
Lise Niqueux
Manuelle Renaud
HAUTBOIS
TROMBONES
Hautbois solos
Jérôme Guichard
Guy Laroche
Trombones solos
Fabien Lafarge
Charlie Maussion
Cor anglais
Pascal Zamora
Trombone basse
Mathieu Douchet
CLARINETTES
TUBA
VIOLONCELLES
Clarinettes solos
Robert Bianciotto
François Sauzeau
Tuba solo
Guillaume Dionnet
Clarinette basse
Nans Moreau
Timbalier solo
Benoît Cambreling
Violoncelles solos
Nicolas Hartmann
É. Sapey-Triomphe
Violoncelle co-soliste
Ph. Silvestre de Sacy
Violoncelles du rang
Mathieu Chastagnol
Dominique Denni
Stephen Eliason
Vincent Falque
Jean-Marie Mellon
Jérôme Portanier
Jean-Étienne Tempo
NN
CONTREBASSES
Contrebasses solos
Botond Kostyák
Vladimir Toma
Contrebasse co-soliste
Pauline Depassio
Contrebasses du rang
Daniel Billon
Gérard Frey
Eva Janssens
Vincent Menneson
Benoist Nicolas
Marie-Noëlle Vial
Deuxième hautbois
Ph. Cairey-Remonay
Petite clarinette
Thierry Mussotte
TIMBALES
ET PERCUSSIONS
BASSONS
Deuxième timbalier
Stéphane Pelegri
Bassons solos
Olivier Massot
Louis-Hervé Maton
Deuxième basson
François Apap
Contrebasson
Stéphane Cornard
CORS
Cors solos
Guillaume Tétu
NN
Cors aigus
Paul Tanguy
Yves Stocker
TROMPETTES
Flûtes solos
Jocelyn Aubrun
Emmanuelle Réville
Trompettes solos
Sylvain Ketels
Christian Léger
Piccolo
Benoît Le Touzé
Première percussion
Thierry Huteau
Deuxièmes percussions
Guillaume Itier
François-Xavier Plancqueel
CLAVIERS
Claviers solo
Élisabeth Rigollet
HARPE
Harpe solo
Éléonore Euler-Cabantous
Cors graves
Jean-Olivier Beydon
Stéphane Grosset
Patrick Rouch
FLÛTES
Deuxième flûte
Harmonie Maltère
Deuxième trombone
Frédéric Boulan
Deuxièmes trompettes
Arnaud Geffray
Michel Haffner
13
prochainement à l’auditorium
| ve.
jazz
25 mars 20h
SALIF KEÏTA
THE ACOUSTIC TOUR
Salif Keïta, chant et direction
Ousmane Kouyaté, guitare / Mamadou Diabaté, kora /
Souleymane Kouyaté, n’goni / Bah Kouyaté et Aminata
Dante, chœur / Souleymane Doumbia, percussions
En coproduction avec Jazz à Vienne et en partenariat avec le festival
À Vaulx Jazz.
Tarif : de 16 € à 46 € / réduit : de 8 € à 41 €
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| je.
mars 20h | sa.
symphonique
2 avril 18h
DANIIL TRIFONOV
Mason Bates The Rise of Exotic Computing
Claude Debussy Iberia
Sergueï Rachmaninov Concerto pour piano n° 3, en ré
mineur, op. 30
Orchestre national de Lyon
Leonard Slatkin, direction
Daniil Trifonov, piano
Tarif : de 16 € à 46 € / réduit : de 8 € à 41 €
1
| ve. er avr. 12h30
expresso
SO BRITISH !
Edward Elgar Introduction et Allegro pour quatuor solo
et orchestre à cordes, op. 47
Frank Bridge Lament
Edward Elgar Sérénade pour cordes, op. 20
Benjamin Britten Simple Symphony pour cordes
Orchestre des Pays de Savoie
Nicolas Chalvin, direction
Joël Nicod, présentation
Tarif : 10 €
Salif Keïta © Prisca Lobjoy
auditorium-lyon.com
ABONNEMENTS & RÉSERVATIONS 04 78 95 95 95

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