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L e mouvement régénérateur n’est pas une invention moderne, nous le pratiquons tous, le corps humain a la faculté de récupération et d’auto régénération. Toutes les réactions organiques comme tousser, éternuer, bailler, évacuer, transpirer, roter, avoir des flatulences, s’inscrivent dans les réactions naturelles de notre corps afin de rétablir l’équilibre du métabolisme. Durant notre sommeil le corps bouge ou encore s’agite. Lorsqu’on observe le nourrisson on s’aperçoit qu’il remue fréquemment. Ces mouvements d’origine involontaire contribuent à régénérer l’organisme. L’organisme n’a nul besoin d’intervention extérieure pour maintenir son équilibre. Néanmoins les contraintes de la vie quotidienne interfèrent sur notre rythme biologique. Ainsi on ne dort pas lorsque le besoin s’en fait sentir, on ne mange pas lorsqu’on a faim, même l’évacuation ne se fait pas au bon moment, sans oublier le fait de notre sédentarité permanente. Je ne parle pas du sur-stress cause première des maladies cardiovasculaires et autres cancers. L’organisme devenu paresseux suite à notre rythme de vie, nécessite de notre part un renforcement du système extrapyramidal responsable des mouvements involontaires qui le rééquilibrent. Pour pratiquer le mouvement régénérateur, il suffit de s’asseoir confortablement dans un espace libre (toutefois sans s’adosser, ce qui entraverait le haut du corps) et de se laisser aller complètement, en se vidant préalablement la tête. Suivant la qualité du lâcher prise, on s’apercevra que le corps se met à bouger doucement. Il convient alors de se laisser aller complètement sans chercher à influer sur ce mouvement. Le lâcher prise est souvent difficile à réaliser au début. C’est pourquoi on le favorise par des exercices préalables. Le Katsugen se pratique sans but, sans connaissance et sans technique. Déclencher le mouvement régénérateur dépend de la faculté de chacun au lâcher prise. Parfois cela peut prendre plusieurs mois, peut être des années. Parfois c’est très rapide. Quoiqu’il en soit et même dans le cas où le mouvement semble lent à se déclencher, cette gymnastique de l’involontaire reste extrêmement profitable pour l’organisme. J’attire votre attention sur l’importance d’une totale honnêteté personnelle. Il ne sert à rien de s’inventer un mouvement régénérateur qui ne se produirait pas spontanément. Un mot sur le Ki. Il n’existe pas de traduction dans nos langues occidentales du mot Ki. (Chi en chinois). 1 La traduction reconnue, bien que très approximative est : « énergie vitale ». En réalité le Ki est un concept. Il désigne approximativement le paramètre qui permet d’appréhender l’intensité et la qualité de notre vitalité, de notre relationnel avec l’extérieur, et la concentration apportée à chacun de nos actes. Le Ki appartient au domaine de l’intuition et du sentir. C’est ce qui nous anime mais également ce qui nous motive. L’intensité apportée à chacun de nos actes est différente suivant les circonstances de notre vécu. Le Ki est la manifestation de tous les phénomènes individuels, communautaires et sociaux qui accompagnent le passage de la vie. Le Seitaï s’attache à développer, canaliser et purifier le Ki. Une des pratiques du Seitaï se nomme “Yuki” : Transmettre, réveiller le Ki. Il s’agit de réveiller le Ki d’un partenaire à l’aide de nos seules mains. Par la visualisation, on peut concentrer le Ki au niveau des mains. Elles ont alors le pouvoir de guérir (c’est pourquoi, instinctivement, on les pose là où on a mal). Lorsque les mains se sensibilisent au passage du Ki, elles localisent spontanément les zones de dysfonctionnement, causes des pathologies. 2 Programme d’une séance de mouvement régénérateur : 1. Expiration au plexus solaire. Cela permet d’assouplir le plexus, centre de nos émotions, et par-là même de vider la tête. 2. Chaîne d’activation. C’est une mise en commun de l’énergie du groupe. 3. Respiration par les mains (Gasho-gyogi). Exercice de visualisation permettant de sensibiliser les mains et de développer le Ki. 4. Expiration concentrée (Yuki). Permet de transmettre le Ki à un partenaire. Cet exercice permet de développer la sensation et le toucher. Un bon Yuki permet de faire face à 60% de tous les problèmes de santé. 5. Assouplissement de la colonne vertébrale. Cet exercice permet essentiellement l’assouplissement de la région lombaire. Cela intensifie l’élimination urinaire. 6. Déclenchement du mouvement. Activation du système moteur extra pyramidal par une stimulation du bulbe rachidien, associée à une respiration « anti-naturelle ». 7. Mouvement Régénérateur Temps de lâcher-prise, ou l’on se laisse aller complètement en essayant de se vider la tête. 8. Arrêt du mouvement. Pratique respiratoire visant à stabiliser le système moteur extra pyramidal et à décompresser au niveau du bulbe rachidien. 9. Quelques minutes de retour au calme Permet une récupération optimale après le mouvement. 3 Chapitre 1 Pratique détaillée des exercices préparatoires : ______ 4 1 Expiration au plexus solaire. ____________________________ 4 2 Chaîne d’activation. ___________________________________ 5 3 Respiration par les mains – Gassho-gyogi. _________________ 6 4 Expiration concentrée- Yuki.____________________________ 7 Pratique détaillée des exercices préparatoires : Expiration au plexus solaire. • Cet exercice se pratique trois fois minimum. Il favorise le bâillement, l’assouplissement du plexus solaire qui est appelé également : « tenden supérieur ». Il représente schématiquement le centre par lequel notre énergie vitale se répand à travers tout le corps. Cet exercice permet en outre de se vider la tête • 5 Assouplissement de la colonne vertébrale. _________________ 8 6 Déclenchement du mouvement régénérateur. ______________ 8 7 Le mouvement régénérateur ____________________________ 9 8 Pour intensifier le mouvement___________________________ 9 9 Arrêt du mouvement. _________________________________ 10 10 Quelques instants de retour au calme __________________ 11 11 Incidences du Katsugen sur le métabolisme. ____________ 11 Se positionner en Seiza (à genoux, les fesses reposant sur les talons) • Bien repérer la zone concernée : il s’agit du plexus solaire, trois doigts au-dessous de l’appendice xiphoïde, cet endroit s’appelle également : creux de l’épigastre. • Appliquer à cet endroit le bout des doigts bien tendus. • Prendre une forte inspiration, tête penchée en arrière • Expirer profondément, bouche grande ouverte, en compressant progressivement et fortement le plexus solaire. Pour cela, il est nécessaire de bien décoller les coudes afin de favoriser la pénétration des doigts au plexus solaire. • Lorsque tout l’air pulmonaire est expulsé par le biais de l’expiration et de la pression digitale, 4 se pencher en avant en maintenant la pression digitale afin d’évacuer l’air résiduel. • Enfin, inspirer spontanément et profondément en se redressant. • • • • • • • Chaîne d’activation. Outre la mise en commun de l’énergie du groupe, cet exercice permet une harmonisation commune des souffles des participants. Les participants sont assis en cercle, formant ainsi une chaîne, les mains jointes. La concentration de l’animateur et sa respiration profonde sont déterminantes durant cet exercice. Durée de cet exercice : de cinq à dix minutes. Les participants sont disposés autour d’un cercle imaginaire. Se positionner en seiza, assis en tailleur ou dans une position confortable. Saisir avec la main droite, paume tournée vers le ciel, le poignet gauche (paume également tournée vers le ciel) du voisin situé à droite. Visualiser que l’on expire à travers le pouce et l’index de la main droite, dans le poignet gauche de notre voisin (situé sur notre droite) On ne se préoccupe pas de ce qui se passe à gauche. • Cet exercice se pratique les yeux fermés • Il ne faut sous aucun prétexte briser la chaîne, (même si l’on éprouve une démangeaison au bout du nez.). • Pour initier l’exercice, après quelques instants de concentration, l’animateur va donner le signal d’une respiration commune pour tout le groupe. Pour que cette respiration soit profonde, il convient de bien vider ses poumons avant d’inspirer. C’est pourquoi l’animateur va donner un signal du style : « innnsssspppirreer. un.....deux....trois ! ! ! », durant ce laps de temps, les participants ont tout loisir de vider leurs poumons en expirant fortement. Il est important pour la fusion du groupe que le moment de l’inspiration soit commun, homogène et simultané. Cette inspiration est très profonde. Lorsqu’on arrive à son maximum, on conserve cette inspiration et par une contraction de l’abdomen on va venir compresser le diaphragme. Cette contraction peut se transmettre jusqu’au bas-ventre. Enfin, on expire doucement en relâchant la contraction. • Durant le temps de l’exercice, hormis cette respiration commune, chacun respire à son rythme habituel. 5 • Cet exercice se conclut par une respiration commune (identique à la précédente). Respiration par les mains – Gassho-gyogi. • Cet exercice permet de développer la sensibilité des mains. Cette sensibilité est binaire : - sensibilité du toucher. - sensibilité au passage du KI. Il permet également de potentialiser et de concentrer le Ki au niveau des mains, et d’en favoriser l’expression. • Durée de l’exercice : de sept à quinze minutes. Au Japon, les apprentis techniciens pratiquaient cet exercice trois heurs par jour afin d’acquérir une bonne sensibilité des mains. • Assis en position confortable, de préférence sans appui, on place les mains horizontalement, parallèles entre elles, distantes de quelques centimètres. • On se concentre sur l’idée suivante : lorsqu’on respire, l’inspiration se fait du bout des doigts et l’expiration se fait par les paumes des mains. Au bout de quelques instants de concentration et de visualisation, il est fréquent de ressentir une sensation de chaleur, et parfois de petits picotements. Au fur et à mesure de la • • • • • • pratique de cet exercice, de nouvelles sensations de plus en plus fortes apparaîtront. Cet exercice se pratique les yeux fermés. Pour initier l’exercice, après quelques instants de concentration, l’animateur va donner le signal d’une respiration commune (idem à la précédente). Après quelques minutes de concentration sur les mains, on peut induire une variante de cet exercice : on fait pivoter la main gauche vers l’intérieur de la main droite (sans la toucher), le bout des doigts de la main gauche est ainsi perpendiculaire à la paume droite. On décrit alors de petits mouvements des doigts (de la main gauche), d’avant en arrière. Si les mains sont sensibles, on ressent dans la paume droite, le balayage «énergétique » des doigts de la main gauche. On replace les mains parallèles. On répète la même variante avec la main droite. Cela permet de prendre conscience des différences de sensibilité entre la main droite et la main gauche. On replace les mains parallèles. Souvent à ce moment là, on perçoit une sensation de coussin d’air entre les mains. Un peu comme si les mains 6 étaient des aimants qui se repoussent ou s’attirent. • On termine l’exercice par une respiration commune (idem précédente). Expiration concentrée- Yuki. • Permet de transmettre le Ki dans le corps d’un partenaire, et par-là même, de réveiller son potentiel énergétique, et de restaurer la souplesse de certaines parties de son corps. • Durée de l’exercice : de cinq minutes à dix minutes pour chacun des deux partenaires. • La première étape de cet exercice est le salut. Le rôle du salut est multiple, tout d’abord il permet d’harmoniser les souffles de la façon suivante : - on se fait face, distant de son partenaire d’environ un mètre, en position seiza. - on pose la main gauche au sol, puis la main droite, distantes d’environ 20 cm entre elles. - on se penche simultanément en expirant conjointement. On marque un petit temps d’arrêt en bas puis on inspire conjointement. Le salut est également une symbolique de confiance et de respect mutuel. Le partenaire n’est pas un cobaye et l’on s’engage à respecter au maximum sa respiration et son rythme biologique. • Une fois le salut réalisé, le receveur se tourne de profil par rapport au donneur, tous deux en position seiza (le donneur se trouve alors à gauche du receveur.). Le donneur place sa main droite sur l’occiput du receveur et sa main gauche à hauteur des yeux (sans les toucher). Le donneur visualise alors qu’il expire de sa main droite vers sa main gauche. Cela a pour effet de relâcher les muscles du cou du receveur(c’est le signe qu’il est réceptif au yuki du donneur). La tête du receveur s’incline progressivement, puis le reste du corps suit jusqu’à ce que le receveur soit totalement allongé. • Le donneur pose alors très légèrement les mains sur la colonne vertébrale du receveur. Il visualise qu’il expire à travers ses mains dans le dos du receveur. Lorsque les mains du donneur sont sensibilisées, elles viennent se positionner spontanément (sans intervention volontaire) sur les zones de dysfonctionnement, causes des pathologies. • Puis on change de rôle (le donneur devient receveur). 7 • • • • • • • Assouplissement de la colonne vertébrale. Comme son nom l’indique, cet exercice permet d’assouplir l’ensemble de la colonne vertébrale. La mobilité de toute la colonne vertébrale dépend essentiellement de l’état de la colonne lombaire. Cet exercice fait intervenir particulièrement la région lombaire et de ce fait, il a un impact sur la colonne vertébrale dans son ensemble. Cet exercice dure quelques secondes. En activant la région lombaire, il intensifie l’élimination urinaire. Il permet de prévenir ou d’atténuer les problèmes de prostate et de cataracte. Il diminue également le taux d’alcoolémie. On se positionne en seiza, les pouces à l’intérieur des paumes. L’idée de cet exercice est de lancer le corps de gauche et de droite, en décrivant une sorte de spirale. On commence du coté gauche, la tête pivote au maximum de sa rotation, puis, à ce maximum, elle poursuit sa rotation en s’inclinant sur le coté. Les épaules suivent cette rotation maximale, puis les hanches. Pour aller plus loin dans cette rotation, on termine en soulevant très légèrement les fesses, de façon presque imperceptible. On revient au centre, et l’on repart du coté droit. Pour être efficace, ce mouvement doit être très ample, pas trop rapide et sans à-coup. • On commence cet exercice du coté gauche et on le renouvelle sept fois de chaque cotés (soit 14 fois au total). • • • • • • Déclenchement du mouvement régénérateur. Permet, par une respiration « anti-naturelle » de provoquer une stimulation au niveau du bulbe rachidien, ce qui va activer le système moteur extrapyramidal. Cet exercice se pratique les yeux fermés. On lève les bras pliés à hauteur des épaules, comme pour s’étirer (les pouces sont placés à l’intérieur des paumes), en inspirant profondément. On penche la tête en arrière On ouvre légèrement la bouche, en avançant légèrement le maxillaire inférieur de façon à exercer une pression maximale au niveau du bulbe rachidien. On lance les coudes en arrière et vers l’extérieur, en expirant brutalement et en cambrant légèrement la région dorsale à contresens. On relâche aussitôt l’exercice, en 8 relâchant la tête, les bras, et la région dorsale qui s’inclinent légèrement vers l’avant. • On renouvelle trois fois cet exercice. • • • • • Le mouvement régénérateur Une fois le mouvement déclenché, on garde les yeux fermés (ouvrir les yeux, après le déclenchement, peut provoquer des nausées). On peut néanmoins changer de position, en évitant toutefois de s’adosser, ou de s’appuyer ce qui entraverait le mouvement régénérateur. On est assis confortablement (si l’on est assis en tailleur, les mains reposent sur les genoux, paumes orientées vers le ciel), la respiration est calme et tranquille, on s’abandonne complètement. Lorsque le «lâcher-prise » est de bonne qualité, le mouvement s’installe. En général, c’est assez progressif, on ressent une vibration subtile qui envahit le corps, puis on s’aperçoit avec surprise et parfois un peu d’effroi, que le corps bouge sans intervention de notre volonté. Le mouvement peut parfois être violent, néanmoins cela n’altère aucunement la respiration qui reste calme et tranquille en toutes circonstances. Il peut arriver durant le mouvement des réactions surprenantes : des bâillements à répétition, des mouvements saccadés ou continus, des crises de larmes, le besoin de chanter, fredonner et même parfois crier. Il convient de se laisser aller, à condition toutefois que cela soit spontané et non provoqué par l’imagination (parfois fertile). • Parfois, il ne se produit rien et le corps ne bouge pas. Cela ne signifie pas qu’intérieurement il ne se passe rien. Il arrive parfois que l’on ne soit pas suffisamment sensible pour percevoir la vibration (parfois très subtile du corps) Il se peut aussi que le pratiquant ait du mal à s’abandonner. Il faut parfois un peu de patience avant de ressentir le mouvement se déclencher. • • • • Pour intensifier le mouvement Il est possible, une fois le mouvement déclenché, de l’activer par la respiration. Assis en seiza. On visualise que l’on inspire très lentement tout le long de la colonne vertébrale, en partant de la première cervicale et en descendant jusqu’au sacrum, sans pour cela interrompre le mouvement. Quand on arrive au maximum de l’inspiration, on bloque cette respiration légèrement, puis on relâche en expirant très lentement. 9 • Si cet exercice est bien réalisé, il arrive que l’on ressente des petits craquements à certains endroits du dos, sans pour cela qu’il n’y ait eu d’efforts physique de fait. C’est une sensation très agréable. • On peut recommencer cette inspiration trois fois au maximum • • • • • Arrêt du mouvement. La gestuelle est la même que pour déclencher le mouvement, seules les respirations changent. Cet exercice se pratique les yeux fermés (on n’a pas réouvert les yeux depuis le début du mouvement. Ne pas réussir à garder les yeux fermés durant tout ce temps est un signe d’encombrement cérébral. La tête surchauffe.). On lève les bras pliés à hauteur des épaules, comme pour s’étirer (les pouces sont placés à l’intérieur des paumes), en inspirant profondément. On penche la tête en arrière On ouvre légèrement la bouche, en avançant légèrement le maxillaire inférieur de façon à exercer une pression maximale au niveau du bulbe rachidien. • On lance les coudes en arrière et vers l’extérieur, en bloquant la respiration et en la refoulant vers le bas-ventre. • En relâchant la pression du bulbe rachidien, on expire le plus doucement possible. On laisse doucement retomber les bras, au fur et à mesure de l’expiration, et on se penche progressivement vers l’avant. • On n’ouvre pas les yeux d’un seul coup (cela pourrait provoquer nausées et sentiment de malaise) : - A la première expiration on ouvre l’œil gauche, puis on le referme. - A la seconde, on ouvre l’œil droit, puis on le referme. - A la troisième, on ouvre les deux yeux. • Si après ces respirations, le mouvement a du mal à s’interrompre, il convient de frapper avec la main droite l’épaule gauche, à la base du cou. Ce geste stoppera le mouvement régénérateur. 10 Quelques instants de retour au calme • On referme les yeux, on reste assis ou l’on s’allonge pour quelques minutes de retour au calme. • Durant ce laps de temps, le corps peut encore avoir des velléités de bouger, puis peu à peu le calme se réinstalle. • Durant ces quelques minutes, on peut profiter de se faire yuki à soi-même, sur le plexus solaire ou encore sur les yeux. Durant la pratique du mouvement régénérateur, les globes oculaires subissent une subtile vibration d’avant en arrière. C’est très agréable de se faire yuki sur les yeux à la fin d’une séance. Incidences du Katsugen sur le métabolisme. • Le mouvement régénérateur permet une normalisation de l’organisme. L’organisme gère par lui-même les fluctuations de notre énergie et la normalise sans intervention extérieure. • Outre cela, en le pratiquant, on intensifie notre vitalité. On traverse l’existence avec la pleine expression de notre enthousiasme et de notre concentration. On optimise l’adaptabilité en toutes circonstances. On est de pensée unique et indépendante et l’on encourage cela chez les autres. • Pour parvenir à cette normalisation, l’organisme passe par une suite de quatre phases : - Détente - Hyper sensibilisation - Elimination - Normalisation • La succession de ces quatre phases permet de régénérer la souplesse du corps. Cela agit un peu comme un goupillon qui nettoierait un récipient rempli de sable. Chacune de ces phases se succède a vitesse variable, cela peut aller de quelques heures à plusieurs jours. Parfois, dans de rares cas, un corps apathique peut se « bloquer » dans une phase un peu désagréable. L’aide d’un technicien Seitai permet d’accélérer cette phase. • Durant la phase de détente, on ressent une langueur profonde qui envahit le corps et un immense besoin de dormir. Il peut arriver que l’on s’endorme dans le métro ou encore sur le bureau, tant le désir de dormir est grand. Le corps se comporte un peu comme une pompe qui se dilate, avant de se contracter dans la phase suivante d’hyper sensibilisation. 11 • Durant cette dernière, les vieilles douleurs remontent à la surface, avec parfois des sensations exacerbées : par exemple, on ressent par moments comme une sensation de froid qui court sous la peau, ou encore des sensations de picotements. Le corps est en train de concentrer tous les déchets qu’il se prépare à éliminer dans la phase suivante. • La phase d’élimination est souvent assez désagréable. Elle correspond au grand nettoyage du corps et peut prendre les formes les plus diverses : Rhume, Diarrhées, vomissements, fièvre, éruptions cutanées etc... • Après ce nettoyage poussé, le corps se trouve rafraîchi : -la respiration est plus profonde, -le corps nécessite moins de sommeil et la récupération est plus rapide et plus durable, -le corps retrouve sa souplesse. -on se concentre et se détend à volonté. -on arrive à mieux connaître les besoins de l’organisme. En fait, le corps le sait par luimême. -le décalage disparaît entre la pensée et l’action. • -l’enthousiasme réapparaît ainsi que la notion d’accomplissement (joie, plaisir et désir dans ce que l’on réalise). -la maladresse fait place à l’habileté. -la sensation se réinstalle, ainsi que la sérénité. Au bout d’un certain temps de pratique, le corps réclame de lui-même la pratique du Katsugen. Si l’emploi du temps ne peut permettre de se laisser aller, il convient de frapper avec la main droite l’épaule gauche, à la base du cou, une fois, pour faire passer la sensation du besoin de «lâcher prise ». 12