hypertension réfractaire au traitement
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hypertension réfractaire au traitement
H YPERTENSION RÉFRACTAIRE AU TRAITEMENT Au cours des dix dernières années, la prise en charge de l’hypertension s’est grandement améliorée; maintenant, la plupart des patients arrivent à atteindre les cibles tensionnelles recommandées. Toutefois, en dépit du traitement habituel, un sous-groupe de patients restent toujours au-dessus des valeurs cibles. Chez plusieurs de ces patients, en utilisant un bilan de santé ciblé et des stratégies optimales de traitement, on arrive à avoir un contrôle adéquat de leur tension artérielle. Les défis de la pratique • Comprendre les obstacles au contrôle adéquat de la TA. • Différencier la pseudo-hypertension et la véritable hypertension. • Identifier les patients qui ont une pseudorésistance par rapport à ceux qui ont une véritable hypertension réfractaire au traitement. • Reconnaître les causes secondaires de l’hypertension. Ce module a été élaboré pour vous aider à: • reconnaître et exclure la pseudo-résistance; • prendre en charge l’hypertension mal contrôlée et résistante au traitement; • prendre en charge les facteurs réversibles de l’hypertension; et, • identifier et traiter les causes secondaires de l’hypertension réfractaire au traitement. MODULE DE FORMATION Vol. 18(1), Février 2010 © La Fondation pour l’éducation médicale continue Hypertension réfractaire au traitement Volume 18(1), Février 2010 Encadré 1. Définitions Au cours de l’année qui a suivi, ses valeurs de TA au bureau se situaient entre 150/110 et 140/90. Un diagnostic d’hypertension a été posé. Sa TA a été ramenée à 136/80 avec 25 mg d’hydrochlorothiazide (HCTZ). Ses autres médicaments étaient 60 mg die de citalopram (Celexa®) et 75 mg hs de trazodone. • Hypertension mal contrôlée: cible de TA pas atteinte (cible visée pour la plupart des patients est de <140/90 mm Hg; on recommande habituellement une cible plus basse de <130/80 mm Hg chez les diabétiques ou chez les patients qui ont une maladie rénale chronique) [voir la section Renseignements généraux, point 1]. • Hypertension réfractaire au traitement: cible de TA pas atteinte en dépit de la prise de trois antihypertenseurs ou plus, de différentes classes thérapeutiques et aux doses optimales incluant, si possible, un diurétique. • Pseudo-résistance: fausse impression de résistance au traitement à cause de facteurs tels que la mesure imprécise de la TA, la faible fidélité au traitement et l’hypertension du «sarrau blanc». • Pseudo-hypertension: lectures de TA faussement élevées qui apparaissent parce que la perte d’élasticité de l’artère exige un brassard plus grand pour comprimer l’artère sous-jacente. Récemment, Céline pesait 98 kg (216 lbs) et ses valeurs de TA étaient de 145/100, 132/92 et 158/100. En ce qui a trait au contrôle de sa TA, quels facteurs exploreriez-vous? Deuxième partie Vous avez discutez avec Céline des facteurs réversibles qui peuvent contribuer au mauvais contrôle de sa TA – problème de poids, consommation abusive d’alcool et de sel. Ses médicaments ont été ajustés pour inclure le valsartan (Diovan®/HCT (80/25). Trois mois plus tard, en dépit de ces nouvelles mesures thérapeutiques, sa TA se situait à 166/101. Aux visites de suivi, ses valeurs de TA ont continué à monter à 180/100, 140/100 et 150/100. Même si elle dispose à la maison d’un appareil fiable pour mesurer sa TA, elle ne l’utilise pas. Quels éléments pourraient contribuer au mauvais contrôle de son hypertension? HISTOIRES DE CAS Troisième partie Cas numéro 1: Céline L., âgée de 57 ans Céline insistait pour dire qu’elle prenait ses médicaments tels que prescrits. Elle mentionnait aussi consommer 750 mL de vin par jour. La dose de valsartan (Diovan®/ HCT) a été augmenté à 320/25 die. Lors de cette visite, sa TA se situait à 160/90. Les lectures subséquentes au bureau ont donné 140/100 et 150/90. Lorsque Céline s’est jointe à votre pratique, à l’âge de 43 ans, elle pesait 63,5 kg (140 lbs) et mesurait 1,63 m (5’4”). Sa TA se situait à 124/78. Son histoire médicale incluait un prolapsus de la valve mitrale et un syndrome du côlon irritable. Au cours des années, Céline a été confrontée à deux mariages difficiles, à des difficultés financières, à de l’anxiété, à de la dépression et à l’alcoolisme. Toutefois, en dépit de cures externes et fermées, l’abus d’alcool demeure un problème. Céline continue à se battre contre sa consommation abusive d’alcool. Elle se fie aux échantillons de médicament que vous lui remettez au bureau pour traiter sa tension artérielle. Sa TA se situe dans les environs de 140/100 et 150/90. Il y a sept ans, à son examen médical périodique Céline pesait 88,5 kg (195 lbs) et sa TA se situait à 138/94. Elle attribuait son gain de poids à son traitement avec les ISRS. Sa consommation d’alcool était de 3 à 4 verres de vin par jour. Les analyses de laboratoire ont révélé un volume globulaire moyen (VGM) de 99,3 et des taux normaux d’acide folique, de vitamine B12 et d’ALT. Son bilan de cholestérol était normal avec les HDL à 2,85. L’électrocardiogramme (ECG), la clairance de la créatinine et l’estimation du taux de filtration glomérulaire ont donné des résultats normaux. Comment pourriez-vous prendre en charge Céline rendu à cette étape de son traitement? Cas numéro 2: Marie V., âgée de 77 ans Première partie Marie souffre de lombalgie chronique, de fibromyalgie, de syndrome du côlon irritable, d’hypertension et d’hyperlipidémie depuis plusieurs années. Il y a 14 ans, 2 Hypertension réfractaire au traitement Volume 18(1), Février 2010 elle a eu un infarctus du myocarde. Elle a aussi eu à faire face à une neuralgie post-herpétique, à un prurit et à une polymyosite. On a eu recours, à une reprise, à des corticostéroïdes en prise orale pour contrôler sa douleur. Ses douleurs musculosquelettiques sont actuellement traitées par des AINS. Marie pèse 81,6 kg (180 lbs) et elle mesure 1,63 m (64”) ce qui lui donne un IMC de 31. effets adverses variables (p.ex., TA systolique élevée de façon continue, toux récurrente liée aux inhibiteurs de l’ECA, agitation, taux de créatinine élevé et œdème). On évalue maintenant son insuffisance rénale chronique à un stade 3–4. La liste des médicaments de Marie inclut 50 mg die de losartan, 50 mg bid de métoprolol, 20 mg die de pravastatine, 100 mg hs de doxépine, 50 mg die de diclofenac-misoprostol (Arthrotec®) et des multivitamines. Les valeurs de TA au bureau ont toujours été autour de 140-148/90-94. INFORMATION SECTION Quels autres choix pourriez-vous envisager pour Marie? HYPERTENSION MAL CONTRÔLÉE 1. L’hypertension mal contrôlée augmente les risques d’AVC, d’infarctus du myocarde, de fibrillation auriculaire, d’insuffisance cardiaque et rénale 1-3. Même si la prise en charge de l’hypertension s’est considérablement améliorée (le taux global de TA bien contrôlée a récemment augmenté pour se situer à environ 65% par rapport à seulement 13% en 1992), des progrès sont encore nécessaires – en particulier, dans les groupes à risque élevé 4. a. Les facteurs de risque d’hypertension mal contrôlée incluent l’obésité, le vieillissement, et les problèmes médicaux associés tels que le diabète, l’apnée du sommeil, l’hypertrophie ventriculaire gauche et l’insuffisance rénale chronique. b. Dans les dernières années, on a constaté une tendance des experts qui participent à la rédaction des guides de pratique à abaisser les cibles tensionnelles recommandées. Cette approche se fonde sur le principe qu’une TA inférieure à 140/90 diminuera les crises cardiaques et les AVC comme on l’a déjà constaté dans certaines études populationnelles. Ces résultats ont amené la plupart des organismes professionnels à travers le monde (Programme éducatif canadien sur l’hypertension; Joint National Committee on Prevention, Detection, Evaluation and Treatment of High Blood Pressure, American Heart Association, American Diabetes Association aux États-Unis; les British et European Hypertension Societies, et l’Organisation mondiale de la santé) à recommander, de routine, une valeur seuil inférieure à 140/90 mm Hg chez tous les patients hypertendus et une valeur seuil inférieure à 130/80 chez les patients à risque élevé (ceux qui souffrent de maladie cardiovasculaire bien documentée, de diabète et d’insuffisance rénale) 3;4. c. Toutefois, cette cible tensionnelle sous les 140/90 mm Hg est quelque peu controversée à la lumière des données d’une récente revue de Cochrane 3. En effet, cette revue a montré qu’il n’y avait aucune preuve de qualité que cette stratégie Considériez-vous que la TA de Marie est contrôlée de façon adéquate? Quelles mesures thérapeutiques pourriez-vous entreprendre pour améliorer la TA de Marie? Deuxième partie Au cours des quatre dernières années, la TA de Marie se situait à 140/88, 130/90 et 153/75. Les résultats de créatinine sérique de Marie sur une période de six ans donnaient 115, 122, 142 et 156. Actuellement, l’estimation de son taux de filtration glomérulaire est de 39. Comment prendriez-vous en charge Marie maintenant? Troisième partie Marie a cessé les AINS. La consultation d’un néphrologue a mené à un diagnostic d’insuffisance rénale chronique stade 3 liée à l’hypertension mal contrôlée sur une longue période de temps. Aucune autre cause secondaire d’hypertension n’a été identifiée. Le losartan a été réduit à 25 mg die et on a ajouté 25 mg die d’HCTZ. Suite à cet ajout, sa créatinine sérique a grimpé et sa TA est demeurée élevée à 166/91. On a donc cessé l’HCTZ. Par la suite, le métoprolol a été augmenté à 100 mg, deux fois par jour. Sa TA continue à être autour de 145/80 même avec une combinaison de métoprolol et de losartan. Quels changements pourriez-vous envisager maintenant? Quatrième partie Lors d’une nouvelle évaluation, la TA moyenne de Marie se situait à 163/79. Elle a reçu plusieurs médicaments et combinaisons différentes incluant losartan, HCTZ, chlorthalidone, irbesartan (Avapro®), amlodipine (Norvasc®) et spirinolactone avec des résultats et des 3 Hypertension réfractaire au traitement Volume 18(1), Février 2010 augmente la survie ni ne réduit les risques d’AVC, de crises cardiaques, d’insuffisance cardiaque ou rénale. Les auteurs ont conclu que «traiter les patients pour abaisser leurs cibles tensionnelles sous les valeurs standard de 140-160/90-100 mm Hg ne diminue pas la mortalité ni la morbidité». Donc, les auteurs de cette revue contestent les recommandations de cibles tensionnelles suggérées par les guides de pratique actuels et demandent plus d’essais cliniques et de revues systématiques avant d’entériner des cibles tensionnelles plus basses chez les patients à risque élevé. est important de questionner les facteurs qui limitent la fidélité au traitement notamment, les effets secondaires, le prix des médicaments, les problèmes/les inconvénients de la posologie 5. b. Lorsque c’est possible, simplifier le schéma posologique (p.ex., employer une combinaison de médicaments à longue durée d’action pour réduire le nombre de comprimés à prendre et favoriser la prise d’une dose quotidienne). Encourager les patients à surveiller leur TA à la maison et à amener leurs résultats aux visites de suivi 5;9. 5. L’hypertension du «sarrau blanc» survient chez 20 à 30% des patients 10;11. En plus des lectures de TA au bureau qui sont constamment élevées comparativement aux lectures faites à l’extérieur du bureau, les autres indices de ce type d’hypertension sont peu ou aucun dommage aux organes cibles (hypertrophie ventriculaire gauche, rétinopathie, maladie cardiovasculaire et symptômes compatibles avec un traitement trop agressif, en particulier, les symptômes d’hypotention orthostatique) 5. a) On peut documenter l’hypertension du «sarrau blanc» par un monitoring ambulatoire de 24 heures de la TA ou avec les résultats des mesures de TA effectuées par le patient. Dans ce dernier cas, une bonne technique de mesure de la TA est essentielle (voir le feuillet d’information destiné aux patients à la fin du module) 5. b) Si on confirme une hypertension du «sarrau blanc» significative, les mesures de TA à l’extérieur du bureau seront utilisées pour ajuster le traitement 5. 2. Mais peu importe les cibles de TA retenues, l’hypertension mal contrôlée est associée à des schémas thérapeutiques inadéquats – mauvais choix de médicament (p.ex., pas de diurétique) ou doses trop faibles 4-6. Les autres facteurs possibles incluent la pseudo-résistance et la pseudohypertension (voir ci-dessous). Pseudo-résistance 3. Une mesure inadéquate de TA peut donner des valeurs faussement élevées. La plupart des erreurs surviennent lorsque la mesure de TA est faite avant que le patient ait eu la chance de s’asseoir calmement pendant une bonne période de temps ou si on utilise un brassard trop petit pour son bras 5. a. Si on suspecte de l’hypotension orthostatique, on devrait évaluer la tension artérielle après deux minutes en position debout (tout en soutenant le bras). Les mesures de TA en position couchée peuvent aussi être utiles pour évaluer les patients âgés et diabétiques 4. b. «Chez les patients âgés, à cause de la forte prévalence d’hypotension orthostatique, les mesures de TA en position assise et debout sont importantes lors de l’évaluation initiale de l’hypertension et une fois le traitement médical amorcé. Chez les personnes âgées qui ont une hypertension orthostatique significative (la tension artérielle systolique chute de plus de 20 mm Hg avec des symptômes d’hypotension orthostatique), on devra peut-être se fier aux valeurs de TA prises en position debout pour titrer la médication» 6. Pseudo-hypertension l’encadré 1) 6. 4. La faible fidélité au traitement est fréquente et est une cause importante d’hypertension mal contrôlée à la fois au cours de la première année suivant le diagnostic et pendant la période de 5 à 10 ans de suivi 7;8. a. L’évaluation de la fidélité au traitement est toujours établie selon les dires du patient. Il 4 (voir la définition dans Le diagnostic de la pseudo-hypertension constitue un défi de taille. a) On ne recommande plus la manœuvre d’Osler (l’artère radiale ou brachiale demeure palpable même avec le brassard gonflé à une pression supérieure à la pression systolique) 12. b) Le programme Systolic Hypertension in the Elderly a révélé que 7% des patients âgés souffrent de pseudo-hypertension 13. On suspecte ce phénomène chez les patients (en particulier, ceux âgés) qui ont les caractéristiques suivantes: valeurs de TA qui restent élevées en dépit d’un traitement optimal; peu ou aucune preuve de dommage aux organes cibles; signes cliniques de surdosage médicamenteux 14. Hypertension réfractaire au traitement Volume 18(1), Février 2010 Traitement médical optimal demeure un médicament de troisième ligne puisque les données sur la morbidité et la mortalité manquent toujours 16. 7. Augmenter les doses d’antihypertenseurs jusqu’à ce qu’on obtienne un bon contrôle de la TA ou qu’on ait atteint la dose maximale recommandée. Il est nécessaire de respecter un intervalle de quatre semaines entre les ajustements de dose. On peut ensuite ajouter une autre classe de médicament qui aura un «effet potentialisateur ou synergique». Toute combinaison de traitement devrait inclure un diurétique 5;14. Remarque: Consulter Considerations in the Individualization of Antihypertensive Therapy, Table 1, 2009 Canadian Hypertension Program (CHEP) pour connaître les plus récentes recommandations pour le traitement antihypertenseur sur le site suivant: http://hypertension.ca HYPERTENSION RÉFRACTAIRE AU TRAITEMENT 9. Les facteurs de risque d’hypertension réfractaire au traitement incluent l’âge avancé, la TA élevée, l’obésité, la consommation excessive de sodium, l’insuffisance rénale chronique, le diabète, l’hypertrophie ventriculaire gauche, en plus du fait d’être de race noire et(ou) une femme 5. 10.On peut diagnostiquer une hypertension réfractaire au traitement si le patient: 5 • prend trois antihypertenseurs ou plus (dont un diurétique, si possible), mais n’atteint pas les cibles tensionnelles; ou, • a atteint les cibles tensionnelles, mais exige quatre antihypertenseurs ou plus. 8. Les inhibiteurs directs de la rénine constituent (sont) la plus récente classe d’antihypertenseurs disponibles au Canada. Le premier, l’aliskirène, a été homologué au Canada en novembre 2007. «Ses effets thérapeutiques consistent à inhiber l’étape initiale du système rénine-angiotensine: c’est-àdire la conversion de l’angiotensinogène par la rénine en angiotensine 1» 2. L’aliskirène peut être donnée en monothérapie 2;15 ou combinée à d’autres antihypertenseurs. Toutefois, ce médicament 11.«L’évaluation des patients qui ont une hypertension réfractaire au traitement devrait être destinée à confirmer, hors de tout doute, la résistance au traitement, à identifier les causes qui peuvent contribuer à la résistance au traitement (p.ex., causes secondaires d’hypertension), et à rechercher les dommages aux organes cibles» 5. Tableau 1. Habitudes de vie associées à une hypertension mal contrôlée Facteurs Recommandations* Obésité Atteindre et maintenir: • un IMC entre 18,5 et 24,9 kg/m2 • un tour de taille < 102 cm chez les hommes et < 88 cm chez les femmes Consommation excessive de sel Limiter la consommation de sodium dans l’alimentation entre 1495 et 2300 mg/jour Consommation abusive d’alcool Consommer de l’alcool avec modération Hommes: < 14 consommations standard/semaine Femmes: < 9 consommations standard/semaine Consommation standard: 44 mL de spiritueux; 355 mL de bière; 148 mL de vin Vie sédentaire Faire régulièrement de l’activité physique: 30 à 60 minutes d’activité physique modérée, 4 à 7 jours par semaine en plus des activités de la vie quotidienne. * Preuves de niveau I pour toutes ces recommandations. Adapté de: 1) Calhoun DA, Jones D, Textor S, Goff DC, Murphy TP, Toto RD et al. Resistant hypertension: diagnosis, evaluation, and treatment: a scientific statement from the American Heart Association Professional Education Committee of the Council for High Blood Pressure Research. Circulation 2008; 117(25):e510-e526.; 2) 2008 Canadian Hypertension Education Program recommendations: an annual update. Can Fam Physician 2008; 54(11):1539-1542. 5 Hypertension réfractaire au traitement Volume 18(1), Février 2010 Rechercher et traiter les facteurs réversibles Médicaments 12.Plusieurs substances peuvent augmenter la TA et contribuer à la résistance au traitement: 4;5;18 • analgésiques non narcotiques: les AINS incluant l’aspirine, les inhibiteurs sélectifs de la COX-2 • décongestionnants, médicaments amaigrissants, cocaïne • méthylphénidate, dexméthylphénidate, dextroamphétamine, amphétamine, méthamphétamine, modafinil • œstrogènes des contraceptifs oraux (par contre, les œstrogènes de l’hormonothérapie de remplacement n’ont pas d’effet significatif sur la TA) • cyclosporine, tacrolimus • érythropoïétine et ses analogues • inhibiteurs de la monoamine oxidase • réglisse d’origine naturelle • produits à base d’herbes — p.ex., éphédra. 13.La cause pharmacologique la plus fréquente du mauvais contrôle de la TA est l’emploi répandu d’analgésiques non narcotiques (incluant les AINS) 5. L’emploi d’AINS augmente la tension artérielle de 5 mm Hg, en moyenne 19 [preuves de niveau I-1]. Les AINS peuvent contrecarrer les effets de plusieurs antihypertenseurs notamment, les diurétiques, les inhibiteurs de l’ECA, les ARA et les bêta-bloqueurs 5. Tableau 2. Causes secondaires fréquentes d’hypertension réfractaire au traitement Causes secondaires Association avec hypertension réfractaire au traitement Signes et symptômes cliniques Tests de dépistage et trouvailles Apnée du sommeil 83% des patients avec hypertension réfractaire au traitement souffrent d’apnée du sommeil non encore diagnostiquée Sommeil interrompu, ronflement, somnolence diurne, obésité Évaluation au laboratoire du sommeil Insuffisance rénale chronique Moins de 15% des patients qui ont une insuffisance rénale chronique atteignent les cibles tensionnelles en dépit de la prescription d’une moyenne de trois antihypertenseurs Nycturie, œdème Protéinurie, éléments cellulaires et cylindres Sténose de l’artère rénale Prévalence élevée de maladie rénovasculaire non encore diagnostiquée (en particulier chez les personnes âgées) dans les cas d’hypertension réfractaire au traitement TA élevée depuis peu chez les patients âgés ou hypertension sévère chez les patients plus jeunes Augmentation de la créatinine sérique lors du traitement par un inhibiteur de l’ECA ou un ARA TA élevée qui était bien contrôlée auparavant Disparité entre la taille des reins Créatinine sérique élevée ou diminution du taux estimé de filtration glomérulaire Doppler Rénographie avec inhibiteur de l’ECA Maladie vasculaire étendue Hypertension réfractaire à plusieurs médicaments Souffle épigastrique ou abdominal Hyperaldostéronisme primaire Environ 20% des hypertendus réfractaires au traitement souffrent d’hyperaldostérisme primaire Fatigue, hypokaliémie (pas toujours présente), peu de réponse aux suppléments de potassium Ratio aldostérone/rénine anormal (>25:1) Peut donner une réponse anormale lors d’une charge en sodium pendant l’imagerie médicale (tomodensitométrie ou IRM) Adapté de: 1) Moser M, Setaro JF. Clinical practice. Resistant or difficult-to-control hypertension. N Engl J Med 2006; 355(4):385-392.; 2) Calhoun DA, Jones D, Textor S, Goff DC, Murphy TP, Toto RD et al. Resistant hypertension: diagnosis, evaluation, and treatment: a scientific statement from the American Heart Association Professional Education Committee of the Council for High Blood Pressure Research. Circulation 2008; 117(25):e510-e526. 6 Hypertension réfractaire au traitement Volume 18(1), Février 2010 14.Il est important d’éviter les AINS ou de les sevrer chez les personnes dont l’hypertension est mal contrôlée. Dans les cas où c’est cliniquement difficile, s’en tenir à la plus petite dose efficace «et si c’est possible, poursuivre avec un sevrage progressif». Si des analgésiques sont nécessaires, un choix possible est l’acétaminophène même si elle a peu ou pas d’effets anti-inflammatoires 5. au traitement médicamenteux optimal en suspectant un hyperaldostéronisme subclinique. «Les faibles doses de spironolactone sont sécuritaires, bien tolérées et permettent une réduction significative de la TA» 23. L’adénome surrénalien ou l’hyperplasie bilatérale surrénalienne peuvent se présenter sous forme d’hyperaldostéronisme subclinique, un diagnostic souvent manqué à cause des taux de potassium normaux, des taux de rénine plasmatique bas ou indétectables, et d’un ratio aldostérone/ rénine anormal. Identifier les causes secondaires 15.On ne connaît pas la prévalence des causes secondaires. On devrait demander des examens complémentaires pour déterminer de possibles causes secondaires chez les patients qui ont un tableau clinique et(ou) les résultats de laboratoire suivants: 4 a. Les causes secondaires les plus fréquentes incluent l’apnée du sommeil, l’insuffisance rénale chronique, la sténose de l’artère rénale, et l’hyperaldostérisme primaire (voir le tableau 2) 5. b. Les causes secondaires moins fréquentes incluent le phéochromocytome, le syndrome de Cushing et la coarctation de l’aorte 4. 19.Le minoxidil ou l’hydralazine peuvent être utilisés en quatrième et cinquième ligne. On doit alors ajuster la dose de diurétique pour éviter un excès de sodium et la rétention liquidienne. Les autres choix possibles incluent la clonidine en timbre transdermique ou une faible dose de réserpine 23. 20.On peut envisager de passer d’un diurétique thiazidique à un diurétique de l’anse chez les patients qui ont une insuffisance rénale, une insuffisance cardiaque congestive ou chez ceux qui prennent des vasodilatateurs puissants (p.ex., minoxidil ou hydralazine) 18. Pour faire le dépistage et le diagnostic de ces causes secondaires, consulter les recommandations du CHEP sur le site http://hypertension.ca. Consultation d’un spécialiste 21.En l’absence de causes secondaires ou dans l’impossibilité de les éliminer, il serait indiqué de consulter un spécialiste de l’hypertension/un interniste si la TA est toujours élevée après six mois de traitement optimal 5. Les résultats des études ont montré que si les patients sont adressés à un spécialiste de l’hypertension, ils obtiennent une réduction de la TA, à la fois systolique et diastolique, (18/9 mm Hg) après 1 an de suivi, et améliorent leur taux de contrôle de la TA qui passe de 18% à 52% (P <0,001) 24. Autres mesures pour maximiser le traitement 16.Une prise du médicament au coucher peut offrir un meilleur contrôle de la TA sur 24 heures et, en particulier, améliorer la TA nocturne. «Cette dernière amélioration peut être particulièrement importante puisque les valeurs nocturnes de TA par rapport à celles de la journée peuvent mieux prédire le risque cardiovasculaire» 21. 17.Envisager l’emploi d’un diurétique thiazidique à action prolongée, par exemple, chlorthalidone. Une comparaison à l’aveugle (n=24) de chlorthalidone (25 mg) et d’HCTZ (50 mg) a révélé que la chlorthalidone donne une meilleure réduction de la TA ambulatoire sur 24 heures (respectivement, -12,4+/-1,8 mm Hg vs -7,4+/-1,7 mm Hg), avec la différence la plus marquée survenant durant la nuit (-13,5+/-1,9 mm Hg vs -6,4+/-1,8 mm Hg) 22 [preuves de niveau I-2]. «On devrait donc utiliser la chlorthalidone de préférence chez les patients qui ont une hypertension réfractaire au traitement» 5. LES ÉLÉMENTS CLÉS •Éliminer la pseudo-résistance. •Optimiser le traitement médical à l’aide le diurétiques (si possible) et d’autres stratégies thérapeutiques fondées sur des données probantes. •Vérifier et traiter les facteurs réversibles et identifier les causes secondaires. •Adresser à un spécialiste si la TA demeure élevée après six mois de traitement optimal. 18.On peut donner de faibles doses (25, 50 mg) de spironolactone chez les patients qui ne répondent pas 7 Hypertension réfractaire au traitement Volume 18(1), Février 2010 confirmer ou non une hypertension du «sarrau blanc» (voir la section Renseignements généraux, point 5a). Il serait aussi important de continuer à faire du «coaching» pour l’encourager à changer ses habitudes de vie (voir le tableau 1). COMMENTAIRES DES HISTOIRES DE CAS Cas numéro 1: Céline L., âgée de 57 ans En ce qui a trait au contrôle de sa TA, quels facteurs exploreriez-vous? Troisième partie Comment pourriez-vous prendre en charge Céline rendu à cette étape? Les autres facteurs qui pourraient affecter la TA de Céline seraient son poids, son niveau d’activité physique, ainsi que sa consommation d’alcool et de sodium (voir la section Renseignements généraux, point 9 et tableau 1). On pourrait envisager un troisième antihypertenseur rendu à cette étape (voir la section Renseignements généraux, point 7). Une nouvelle évaluation des causes secondaires d’hypertension (voir la section Renseignements généraux, point 15 et le tableau 2) pourrait aussi être envisagée. Si la TA n’est toujours pas bien contrôlée, il serait indiqué d’adresser cette patiente à un spécialiste (voir la section Renseignements généraux, point 21). Il serait utile que Céline sache qu’avec votre aide, elle a le «pouvoir» de modifier ces facteurs (voir le tableau 1) et d’améliorer le contrôle de sa TA. Le feuillet d’information destiné aux patients (à la fin du module) pourrait aider à aborder cette discussion. Le surplus de poids de Céline pourrait diminuer ou disparaître plus facilement si on essayait un autre antidépresseur dans la même classe thérapeutique (ISRS) – par exemple, fluoxétine, Prozac®. L’hypertension du «sarrau blanc» aurait dû être envisagée plus tôt; «inciter» la patiente à faire un meilleur suivi de sa TA à la maison ou prévoir un monitoring ambulatoire de la TA. Pour ce qui est du problème de la fidélité au traitement, on ne peut se fier qu’aux patients qui admettent ne pas suivre leur traitement (voir la section Renseignements généraux, point 4). Une façon «détournée» de vérifier la fidélité au traitement serait de communiquer avec sa pharmacie pour connaître le nombre de renouvellements effectués ou de documenter précisément la quantité et la fréquence de la remise d’échantillons au bureau. Cas numéro 2: Marie V., âgée de 77 ans Première partie Considériez-vous que la TA de Marie est contrôlée de façon adéquate? Parce que Marie est exposée à un risque élevé (antécédent IM), la plupart des lignes directrices actuelles recommandent que ses cibles tensionnelles soient < 130/80 mm Hg. Donc, selon ces lignes directrices, sa tension artérielle ne serait pas bien contrôlée pour le moment. Toutefois, en 2009 une revue de Cochrane révèle qu’il n’y a pas de preuves suffisantes pour soutenir cette recommandation de cibles tensionnelles inférieures à 140-160/90-100 mmHg (voir la section Renseignements généraux, point 1). Si on considère que sa consommation abusive d’alcool est le facteur principal de sa TA élevée, un bloqueur des canaux calciques pourrait être plus efficace (l’éthanol peut agir sur le tonus musculaire en lien avec le Ca++). Les taux sériques des gamma-GT constituent aussi un marqueur pratique de la consommation abusive d’alcool. Quelles mesures thérapeutiques pourriez-vous entreprendre pour améliorer la TA de Marie? Deuxième partie Marie a deux facteurs de risque d’hypertension réfractaire au traitement: son âge et son obésité (voir la section Renseignements généraux, point 9). Il aurait fallu envisager la possibilité d’hypertension ventriculaire gauche et d’insuffisance rénale chronique plus tôt à cause de la faible réponse au traitement (voir la section Renseignements généraux, points 1, 2 et 15). Qu’est-ce qui pourrait contribuer à son hypertension mal contrôlée? La consommation abusive d’alcool de Céline demeure un facteur qui contribue à sa TA mal contrôlée. L’hypertension du «sarrau blanc» (voir la section Renseignements généraux, point 5) pourrait aussi être une possibilité. Encourager Céline à utiliser son appareil pour vérifier sa TA à la maison – les lectures à la maison peuvent être comparées avec les lectures au bureau ou celles du monitoring de 24 heures pour Marie pourrait perdre du poids, réduire sa consommation de sodium et augmenter son niveau d’activité physique (voir le tableau 1). Dans le cas de Marie, l’utilisation d’AINS pourrait aussi annuler l’effet des antihypertenseurs sur 8 Hypertension réfractaire au traitement Volume 18(1), Février 2010 la TA (voir la section Renseignements généraux, points 12 et 13). Puisque le soulagement de la douleur est prioritaire, on devrait envisager des stratégies de prise en charge de la douleur n’impliquant pas les AINS. processus complexe et souvent frustrant. Plusieurs choix de traitement ont été tentés sans succès. Rendu à cette étape, on pourrait changer son HCTZ pour la chlorthalidone à action prolongée; cette dernière pourrait être plus efficace à abaisser sa TA (voir la section Renseignements généraux, point 17). La prise de la dose au coucher pourrait être plus utile (voir la section Renseignements généraux, point 16). On pourrait aussi faire un essai thérapeutique avec la spironolactone (voir la section Renseignements généraux, point 18). Deuxième partie Comment prendriez-vous en charge Marie maintenant? Il y a peu de chances qu’il s’agisse d’hypertension du «sarrau blanc» (voir la section Renseignements généraux, point 5) puisqu’elle n’a pas été observée antérieurement. La pseudo-résistance est aussi peu probable avec son histoire médicale et peut être éliminée d’emblée car il y a des preuves de dommages aux organes cibles (voir la section Renseignements généraux, point 6). Quatrième partie Quels autres choix pourriez-vous envisager pour Marie? Chez les patients comme Marie qui souffrent d’insuffisance rénale chronique sévère (clairance de la créatinine < 30 mL/min) et d’hypertension réfractaire au traitement, il est souvent nécessaire d’employer des diurétiques de l’anse pour diminuer l’œdème et contrôler la TA (voir la section Renseignements généraux, point 20). La furosémide agit relativement rapidement et exige, habituellement, une posologie d’au moins deux fois par jour. Est-ce que Marie prend bien ses médicaments? Il est important de questionner et d’aborder sa fidélité au traitement (voir la section Renseignements généraux, point 4). Encourager Marie à faire des mesures de sa TA à la maison. De fait, on devrait suggérer à tous les patients hypertendus de posséder et d’utiliser un sphygmomanomètre fiable pour mesurer leur TA (tout comme on encourage les diabétiques à utiliser un glucomètre). La bonne technique d’utilisation de cet appareil est décrite dans le feuillet d’information destiné aux patients (à la fin du module). Marie pourrait aussi souffrir d’apnée du sommeil ou d’hyperaldostéronisme primaire (voir la section Renseignements généraux, point 15 et le tableau 2). Il est toujours approprié de suspecter une apnée du sommeil, en particulier, si le patient est obèse. En l’absence d’hypokaliémie/d’alcalose, il y a peu d’éléments pour justifier le dépistage de l’hyperaldostéronisme dans ce cas particulier (voir le tableau 2). On pourrait essayer d’ajouter un médicament pour l’hypertension au coucher (voir la section Renseignements généraux, point 16), en particulier, si les lectures de TA à la maison sont plus élevées le matin ou si le monitoring ambulatoire de la TA n’a pas montré une réduction normale de 10 à 15% de la TA nocturne. Si Marie prend toujours sa TA en position assise ou si elle a le moindre symptôme qui suggère une hypotension orthostatique, on devrait évaluer sa TA en position debout tout en soutenant son bras pendant 2 minutes (voir la section Renseignements généraux, point 3). Troisième partie Quels changements pourriez-vous envisager maintenant? © La Fondation pour l’éducation médicale continue Vol. 18(1), Février 2010 Le traitement d’un patient comme Marie est un 9 Hypertension réfractaire au traitement Auteure: Dre Mary Manno, BScN, CCFP Médecin de famille Oakville, Ontario Réviseurs: Dr Ross Feldman, FRCPC Internal Medicine, Clinical Pharmacology London, Ontario Volume 18(1), Février 2010 NIVEAUX DE PREUVES Catégories de preuves et recommandations I-1 Preuves obtenues dans le cadre de méta-analyses, revues systématiques ou études comparatives randomisées d’envergure. I-2 Preuves obtenues dans le cadre d’au moins une étude comparative convenablement randomisée. II-1 Preuves obtenues dans le cadre d’études comparatives non randomisées bien conçues. II-2Preuves obtenues dans le cadre de cohortes ou d’études analytiques cas-témoins bien conçues, réalisées de préférence dans plus d’un centre ou par plus d’un groupe de recherche. II-3 Preuves découlant de comparaisons à différents moments ou selon qu’on a recours ou non à une intervention. Résultats de première importance obtenus dans le cadre d’études non comparatives. III Opinions exprimées par des sommités dans le domaine, fondées sur l’expérience clinique, études descriptives ou rapport de comités d’experts. Dr Carl Abbott, FRCPC Endocrinologist Halifax, Nouvelle-Écosse Rédactrice Dre Lois MacGibbon, CCFP, FCFP médicale en chef:Médecin de famille Bedford, Nouvelle-Écosse Rédactrice Lynda Cranston, Hons BA médicale:Toronto, Ontario Recherchiste: Dawnelle Hawes, BA, BKin, MEd Hamilton, Ontario Recommandations A Preuves suffisantes pour recommander d’inclure l’intervention clinique. B Preuves acceptables pour recommander d’inclure l’intervention clinique. C Preuves existantes contradictoires qui ne permettent pas de faire une recommandation pour inclure ou exclure l’intervention clinique; toutefois, d’autres facteurs peuvent influencer la prise de décision. D Preuves acceptables pour recommander d’exclure l’intervention clinique. E Preuves suffisantes pour recommander d’exclure l’intervention clinique. I Preuves insuffisantes (en quantité ou en qualité) pour faire une recommandation d’inclure ou d’exclure l’intervention clinique; toutefois, d’autres facteurs peuvent influencer la prise de décision. Traduction: Biograph L’équipe de rédaction de La Fondation tient à remercier les groupes-pilotes PGBP facilités par Allison Ferg (Victoria, Colombie-Britannique) et Frances Turner (Kitchener, Ontario) qui ont testé ce module de formation. Divulgation de conflits d’intérêts: Mary Manno, Ross Feldman, Lois MacGibbon et Lynda Cranston n’en ont déclaré aucun. Carl Abbott a reçu indirectement, au cours des cinq dernières années, une rénumération d’expert-conseil provenant des fonds de recherche (ACCORL) et des études SELECT subventionnées par la Division of Endocrinology, Department of Medicine, Dalhousie University. Adapté de: The Canadian Task Force on the Periodic Health Examination. www.ctfphc.org/ctfphc&methods.htm Accès vérifié le 15 décembre 2008. Harris RP, Helfand M, Woolf SH, Lohr KN, Mulrow CD, Teutsch SM, et al. Current methods of the US Preventive Services Task Force: a review of the process. Am J Prev Med 2001;20(3S):21-35. PMID: 11306229 2007 update disponible à: www.ahrq.gov/clinic/uspstf/grades.htm Accès vérifié le 15 décembre 2008. Même si le plus grand soin a été apporté à la préparation des informations contenues dans ce module, le Programme ne peut en garantir la pertinence dans des cas cliniques particuliers ou chez certains patients. Les médecins et les autres professionnels de la santé doivent utiliser leur propre jugement clinique, fondé sur les circonstances particulières de chaque cas, pour décider de la prise en charge et du traitement de leur patient. Quiconque utilise ces renseignements, le fait à ses risques, et ne peut tenir pour responsable La Fondation pour l’éducation médicale continue ni le Programme d’apprentissage en petit groupe basé sur la pratique d’aucun incident ou dommage qui pourrait découler de cet usage. 10 Hypertension réfractaire au traitement Volume 18(1), Février 2010 Références bibliographiques (1) (2) (3) (4) (5) (6) (7) (8) (9) Sarafidis PA, Bakris GL. Resistant hypertension: an overview of evaluation and treatment. J Am Coll Cardiol 2008; 52(22):17491757. PM:19022154 (13) Wright JC, Looney SW. Prevalence of positive Osler’s manoeuver in 3387 persons screened for the Systolic Hypertension in the Elderly Program (SHEP). J Hum Hypertens 1997; 11(5):285289. 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Hypertension 2005; 46(4):1053-1059. PM:16087787 (12) Zuschke CA, Pettyjohn FS. Pseudohypertension. South Med J 1995; 88(12):1185-1190. PM:7502108 11 FEUILLET D’INFORMATION DESTINÉ AUX PATIENTS – Vous pouvez copier ce feuillet SOIGNER LA HAUTE PRESSION, CE QUE VOUS POUVEZ FAIRE Il n’en tient qu’à vous! En suivant les directives ci-dessous, vous pouvez contrôler plusieurs facteurs qui font monter la pression sanguine: • Atteindre et maintenir un poids santé. Viser un indice de masse corporelle entre 18,5 et 24,9 kg/m2 (demander à votre professionnel de la santé de vous expliquer l’indice de masse corporelle) et, si vous êtes une femme, viser un tour de taille inférieur à 88 cm (35 po). Si vous êtes un homme, votre tour de taille devrait être inférieur à 102 cm (40 po). • Réduire votre consommation de sel/sodium à moins de 2300 mg/jour. • Consommer de l’alcool modérément: pour les femmes, moins de 9 verres/ semaine; pour les hommes, moins de 14 verres/semaine. • En plus des activités quotidiennes, faire régulièrement de l’activité physique (30 à 60 minutes d’activité physique modérée, 4 à 7 jours par semaine). • Manger beaucoup de fruits et de légumes frais, de produits laitiers faibles en gras, de fibres et de grains entiers, et peu de gras saturés et de cholestérol. Mesurer votre pression à la maison Mesurer régulièrement sa pression sanguine à la maison peut en améliorer le contrôle…..suivre les étapes suivantes pour bien le faire: Acheter le bon appareil Choisir un appareil approuvé qui porte le logo . Vérifier que le brassard est de la bonne grandeur pour vous. Demander l’aide de votre professionnel de la santé si vous n’êtes pas sûr de la grandeur de brassard à acheter. La clé du succès est de trouver le bon moment pour vérifier sa pression • Mesurer et noter votre pression lorsque vous avez suffisamment de temps pour bien le faire. • Ne pas faire la mesure de votre pression si vous avez froid, si vous êtes inconfortable, anxieux, stressé ou souffrant. • Avant de prendre une mesure, attendre au moins deux heures après une activité physique intense (comme une longue course) et au moins une demi-heure après une activité physique légère (p.ex., une courte marche), ou après avoir bu un café ou fumé une cigarette. • Vider votre vessie ou vos intestins avant de commencer la mesure. • Relaxer pendant au moins 5 minutes dans un endroit calme et comfortable avant de mesurer votre pression. • Mesurer votre pression le matin (avant de manger ou de prendre des médicaments) et en soirée (avant de prendre un bain, de prendre des médicaments ou de vous coucher). Bien faire la mesure • S’asseoir sur une chaise qui soutient bien le dos et à côté d’une table pour déposer votre bras au niveau de votre coeur. Si c’est nécessaire, placer un oreiller ou une serviette sous votre bras pour qu’il repose à la hauteur de votre coeur. Ne pas croiser vos jambes. • Suivre les instructions de fonctionnement de votre appareil. • Prendre au moins deux lectures et les noter avec la date et l’heure de la lecture. Adapté de: 1) Patient instructions for home blood pressure measurement (disponible à: 2008 Canadian Hypertension Education Program recommendations). Can Fam.Physician 54 (11): 1539-1542.; (2) 2008 Canadian Hypertension Education Program recommendations: an annual update. Can Fam Physician 2008; 54(11):1539-1542. © La Fondation d’éducation médicale continue, www.fmpe.org Février 2010 12