Un vieillard qui meurt, c`est une bibliothèque qui brûle

Transcription

Un vieillard qui meurt, c`est une bibliothèque qui brûle
Editeur: CSI asbl, ONG agréée
Edito
Entwécklung duerch Bildung
Juli 2016
« Un vieillard qui meurt, c’est une bibliothèque qui brûle »
10 Jahre
Zusammenarbeit mit
den Soeurs de Saint
Paul de Chartres in
Vietnam
Werte Leser,
Liebe Freunde von CSI,
Vor 10 Jahren kam es im Rahmen einer
­Projektreise zum ersten Kontakt von CSI mit
den Soeurs de Saint Paul de Chartres in Vietnam. Zusammen mit CSI-Mitglied Hong-Loan
Nguyen-Dang besuchte ich Schwester Chantal
in Hue, die sich mit viel Liebe und Geschick, aber
kaum finanziellen Mitteln um behinderte Kinder
kümmerte.
Später kam es dank der Vermittlung ­unserer
­langjährigen Schatzmeisterin Ly Lan Do Le zum
Kontakt mit den Schwestern in Danang. Die
Soeurs de Saint Paul de Chartres führten in
der drittgrößten Stadt des Landes eine Schule
für behinderte Kinder und Jugendliche. Diese
platzte aus allen Nähten. Deshalb war ihre Bitte
an CSI, den Bau eines neuen Bildungszentrums
zu finanzieren.
In den Jahren 2008-2010 entstand ein Zentrum
für Therapie und Bildung, in dem heute täglich
mehr als 300 Kinder und Jugendliche an den
verschiedenen Bildungsangeboten teilnehmen.
Es folgten Projekte in den Bereichen D
­ iagnostik,
Frühförderung, Weiterbildung des P­ersonals,
Berufsausbildung, etc. Dieses Jahr wurde ein
weiteres Zentrum in Hong Linh nahe der Stadt
Vinh eingeweiht. Der Fokus liegt hier besonders auf der inklusiven Bildung von Kindern und
Jugendlichen.
Auf den Seiten 2 und 3 können Sie den Artikel
von Véronique Weis über die Zusammenarbeit
von CSI mit den Soeurs de Saint Paul de Chartes
lesen. Vielen Dank für jede Geste der Solidarität
mit den behinderten Kindern in Vietnam!
Bob Kirsch
Präsident
CSI
Ce proverbe m’est venu à l’esprit en voyant notre
hôte installé parmi les livres du CITIM, lors du
spectacle pour enfants « Le pardon de l’araignée ».
Boubacar Ndiaye est conteur sénégalais, issu
d’une famille de griots. Dans l’Afrique traditionnelle, les griots avaient la charge de veiller à la
sauvegarde du patrimoine oral. Boubacar a décidé
d’arrêter ses études de droit pour suivre les
­traces de ses ancêtres. Il raconte des histoires,
il ­partage des récits de vie, il fait perdurer une
­tradition ancestrale. Ce jeune griot est collecteur
d’histoires. Il sillonne les villages de brousse et
collecte les récits de vie, mais aussi des contes,
racontés le soir, autour du feu. Et il en fait son pain
quotidien. Il puise dans ces richesses enfouies et
en fait des spectacles qu’il montre sur scène.
Aussi bien le spectacle pour enfants « Le ­pardon
de l’araignée » que « Femme, mon école » ont
émerveillé le public. Ce n’étaient pas que les yeux
des enfants qui pétillaient en écoutant ­Boubacar
qui nous emmenait dans son village d’origine.
De façon ingénieuse, Boubacar a mélangé la
­tradition et la modernité, l’Afrique et l’Occident,
en se ­faisant accompagner aussi bien de djembés
(­percussion traditionnelle) que d’une pianiste.
Des spectacles d’une grande beauté qui donnent
envie de réinviter Boubacar l’année prochaine.
C’est le spectacle « Femme, mon école » que
­Boubacar et son équipe de musiciens ont montré
sur scène, au forum Geesseknäppchen, la veille de
la fête des mères.
« Femme », « école »…
Deux termes qui malheureusement ne vont
­souvent pas très bien ensemble. Aujourd’hui, le
monde compte plus de 500 millions de femmes
qui n’ont pas eu accès à l’école. Dans plus de 60
pays, le pourcentage de filles exclues de l’école
dépasse d’au moins 10% celui des garçons. A
travers ce spectacle, Boubacar Ndiaye a voulu
rendre h­ ommage à ses deux mères analphabètes « qui l’ont empêché d’être bête » parce qu’elles
l’ont poussé à se dépasser, à prendre en main son
avenir.
CSI
CSI‑Magazin – CSI vor Ort in Vietnam
Les projets de CSI au Vietnam : Histoires de succès
CSI
La première rentrée au nouveau centre à Hong Linh
L’engagement de CSI au Vietnam a commencé il y a plus de 10 ans. Au début,
ce furent de petits projets avec le Diocèse de Vinh et quelques activités
CSIde
parrainage au centre du pays. Peu à peu, les projets ont grandi en taille et en
envergure, si bien qu’aujourd’hui les programmes et actions réalisés avec les
Sœurs Dominicaines et les Sœurs St Paul de Chartres représentent 25% du
budget de notre accord-cadre actuel.
Le Vietnam est souvent cité comme exemple en matière de ­développement.
Depuis les années 2000, le pays a connu une forte croissance économique. Le
PIB par habitant a fortement augmenté depuis 2002. Après plusieurs années
de réformes économiques et institutionnelles, le Vietnam a vu son taux de
pauvreté décroître rapidement. Un développement remarquable quand on
sait qu’en 1990, le pays figurait encore parmi les plus pauvres de la planète,
avec un PIB de 98 $ par habitant. Aujourd’hui, le Vietnam est qualifié de pays
à revenu intermédiaire par la Banque mondiale qui estime que le taux de
­pauvreté poursuivra sa baisse pendant les prochaines années. De ce fait, le
Vietnam ne figure plus sur la liste des pays les moins avancés établie par
l’Organisation des Nations Unies.
Mais cette évolution réjouissante ne se fait pas sentir pour tous les Vietnamiens. Le pays est une nation multi-ethnique et multiconfessionnelle qui compte
quelque 75 ethnies, dont 54 sont officiellement reconnues par le gouvernement. Les petites ethnies se distinguent souvent de la population majoritaire
des Kinhs par leur niveau de développement. Les raisons à cela ne ­manquent
pas : le taux global d’extrême pauvreté (moins de 1,90 dollar par jour) est en
baisse de 2,8% en 2012 à 1% en 2017 alors que le taux de pauvreté parmi
les minorités ethniques ne recule pas de façon significative. Par ailleurs, le
niveau de scolarité et de revenu est plutôt faible parmi ces populations. Tel
est aussi le cas pour les enfants handicapés. Le Vietnam a­ ffiche l‘un des
taux de ­handicap infantile les plus élevés au monde, héritage de l‘épandage
intensif par l‘armée américaine de l’Agent Orange. Victimes de la pauvreté,
du ­manque d‘équipements et de préjugés tenaces, des milliers d‘enfants
­handicapés n’ont pas accès à l’éducation. Les familles n’ont pas les moyens
d‘équiper leurs enfants et de financer les soins dont les enfants ont terriblement besoin. Et les écoles adaptées font également défaut.
CSI
Minh est encadré à la maison par ses parents et des thérapeutes
Devant cette situation, les sœurs St Paul de Chartres s’engagent depuis de
nombreuses années pour les personnes handicapées dont les besoins en
termes d’insertion, de santé et d’éducation sont considérables, alors que
très peu d’initiatives sont prises par les services publics et la société civile.
CSI‑Magazin – CSI vor Ort in Vietnam
CSI
Le grand plaisir d‘apprendre
Deux projets similaires d’intervention précoce sont réalisés à Danang et à
Hong Linh, au centre du Vietnam. Les projets visent à dépister des handicaps dès le plus jeune âge (0 à 6 ans), à offrir aux enfants concernés une
­éducation thérapeutique et à leur fournir les équipements et les appareillages ­nécessaires pour faciliter la participation au programme. Le but ­consiste,
dans l’idéal, à préparer les enfants à la fréquentation d’une école normale.
En même temps, les parents sont formés à une bonne prise en charge de leur
enfant handicapé pour ­stimuler au maximum son développement. Une collaboration étroite avec les écoles en ville et dans les villages a été mise en
place afin de former les enseignants à l’encadrement d’enfants handicapés et
à leur intégration dans une classe normale. En 2014-2015, CSI a contribué à la
construction d’un centre de développement d’éducation inclusive à Hong Linh.
Afin de g­ arantir une prise en charge de haut niveau, les employés des institutions éducatives et thérapeutiques gérées par les sœurs St Paul de Chartres suivent des formations ciblées sur le handicap. Enfin, le renforcement des
capacités du partenaire est également une priorité pour CSI et les sœurs.
Un besoin en ­formation de gestion des projets, des finances et en langues
étrangères a été identifié et plusieurs employés suivent des cours spécifiques.
CSI
CSI
Une petite artiste
A l‘âge de 12 ans, Hoa est pour la
première fois debout et n‘en revient pas
CSI
Les enfants mentalement handicapés à la fin de leur pièce de théâtre
Conformément au slogan « Intégration, changement et croissance », tous
les projets des sœurs St Paul de Chartres soutenus actuellement par CSI
au V­ ietnam poursuivent un même objectif : l’insertion scolaire, sociale et
­économique des personnes handicapées en vue de les accompagner dans leur
parcours de vie à travers un accompagnement social personnalisé favorisant
l’accès à l’éducation, à l‘emploi et aux loisirs.
Lors de mes visites au Vietnam, j’ai pu me convaincre du développement
exceptionnel des enfants et des jeunes que j’ai rencontrés à plusieurs reprises. J’ai participé à des spectacles de danses mis en scène par des jeunes
sourds-muets, à un discours devant le grand public d’une fille atteinte de
­trisomie 21, à la joie euphorique de Hoa qui, à l’âge de 12 ans, a fait ses premiers pas après deux ans d’entrainement intensif. J’ai également rencontré des
employés très engagés, dynamiques et dévoués qui sont au service de plus de
1.200 bénéficiaires directs. Et j’ai fait la connaissance de mères et de pères
soutenus par les projets et qui m’ont présenté leur enfant handicapé avec une
grande fierté. Le projet porte ses fruits !
Véronique Weis
CSI
Dépistage auditif dans le nouveau centre à Hong Linh
CSI‑Magazin – CSI vor Ort in Luxemburg
Conny im Kongo
„Diddeleng hëlleft “ unterstützt CSI
CSI
Schon vor etwas längerer Zeit war unsere Conny in
der Demokratischen Republik Kongo unterwegs. Für
sie als Bildungsbotschafterin gibt es hier mehr als
genug zu tun, denn zum einen gehen viele Kinder und
vor allem Jugendliche nicht zur Schule und zum anderen ist die Bildungsqualität sehr schlecht. Besonders
auf dem Lande fehlt es an ziemlich allem: an Klassenräumen, ausgebildeten Lehrkräften, Schulbüchern und an banalen Dingen, wie einer funktionsfähigen Tafel und Kreide. Zudem werden die Lehrer
sehr schlecht bezahlt, sodass die Eltern beisteuern
müssen. Nichtsdestotrotz ist Conny aber – wieder
mal – mit offenen Armen und viel Begeisterung empfangen worden!
Am 15. Juni gehörte CSI Lëtzebuerg zu einer der
zahlreichen Organisationen, die sich über einen
Scheck von „Diddeleng hëlleft“ freuen d­ urften. Dieses Jahr wurde ein Betrag von sage und schreibe
56. 000 Euro gespendet, der von Mai 2015 bis April
2016 über Spenden von Privatleuten, Unternehmen,
Vereinigungen und der Gemeinde zusammengekommen ist. CSI Lëtzebuerg erhält zum wiederholten
Male 1.000 € für das Projekt zugunsten von Kindern
in den peruanischen Anden. An dieser Stelle möchten wir uns nochmal recht herzlich bei „Diddeleng
hëlleft“ für die großzügige Spende bedanken!
Rückblick auf ein ereignisreiches Jahr
CSI
Impressum
Herausgeber:
Chrëschtlech Solidaritéit International (CSI) asbl
ONG agréée
140, rue Adolphe Fischer / L-1521 Luxemburg
Tel. 26.64.93.89.20 / Fax. 26.64.93.89.24 / E‑Mail: [email protected]
CCPL:
IBAN LU27 1111 0868 8772 0000
(Spenden sind steuerlich absetzbar)
Erscheinungsweise:
monatlich (Auflage: 1.100)
Redaktion:
Sybille Gernert, Robert Kirsch, Sandra Scheuren, Fabienne
Michaux und V­éronique Weis
Nachrichten und Bildmaterial:
CSI und Katholische Nachrichtenagentur (KNA)
Graphische Gestaltung:
Imprimerie Centrale, Luxemburg
Redaktionsschluss:
jeweils zum Monatsende · Der Nachdruck von Artikeln dieses
Heftes ist unter Angabe von Quelle und Zustellung von zwei
Belegexemplaren ausdrücklich erwünscht.
Danke für Ihre Spenden und Ihre Gebete.
www.csi.luwww.stoppdiearmut.lu
Am 8. Juni lud CSI Lëtzebuerg zur diesjährigen
ordentlichen Generalversammlung und konnte dabei
auf ein ereignisreiches Jahr 2015 zurückblicken.
Nach der kurzen Begrüßung durch den Präsidenten
Bob Kirsch ging die Projektkoordinatorin V­ éronique
Weis auf diejenigen der 21 P­ rojekte ein, die 2015
besonders ereignisreich waren. Dazu gehören unter
anderem auch zwei neue Projekte, die CSI seit 2015
im Rahmen einer Konvention mit der Organisation
„Les Amis de l’Inde“ umsetzt. Was die Projektarbeit angeht, hat CSI 2015 i­nsgesamt 858 806,06 €
an die lokalen Partnerorganisationen überwiesen
und sich zudem intensiv damit beschäftigt, eine
­Strategie (­Welche Projekte? Wo? Mit wem? Für
wen?) für das k­ommende Rahmenabkommen mit
dem Außenministerium, das 2017 beginnt, auszuarbeiten. Im Anschluss präsentierte Fabienne
Michaux, was vergangenes Jahr in der Eine-WeltErziehung umgesetzt wurde. Zu den Höhepunkten
gehörte sicherlich die Zusammenarbeit mit fünf
anderen luxemburgischen Organisationen, aus der
ein Memory-Spiel und ein Videoclip, der in den
­großen Kinos des Landes gezeigt wurde, hervorgegangen sind. Nach der Vorstellung des Finanzberichts durch Schatzmeister Patrick De Rond
wurde Roger N
­ illes, der insgesamt 11 Jahre als
­Präsident fungierte, offiziell aus dem Verwaltungsrat verabschiedet. Er bleibt CSI jedoch als Mitglied
der Generalversammlung erhalten. Doch auch ein
neues M
­ itglied wurde in den Verwaltungsrat aufgenommen. Michael Kunze erklärte sich bereit, die
­Geschicke von CSI in Zukunft mitzugestalten. Zum
Ende der Generalversammlung ließen der Kinderpsychiater Dr. Vervier und die Psychologin Sandy
Vidale alle Anwesenden an ihrer interessanten
Arbeit in Vietnam teilhaben. Im Rahmen eines
­Projekts von CSI sind sie 2015 bereits zum z­ weiten
Mal nach Vietnam gereist, um Lehrer und Erzieher,
die regelmäßig mit b­ ehinderten Kindern a­ rbeiten,
zum Thema Autismus weiterzubilden. Nach dem
Schlusswort klang der Abend in gemütlicher Runde
aus.