industrie horlogère et microtechnique : l`absentéisme ça se soigne
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industrie horlogère et microtechnique : l`absentéisme ça se soigne
INDUSTRIE HORLOGÈRE ET MICROTECHNIQUE : L’ABSENTÉISME ÇA SE SOIGNE ! En 2005, l'absentéisme dû aux maladies ou accidents causés par l'activité professionnelle est restée à un niveau très bas et quasiment incompressible dans les entreprises de l’horlogerie et de la microtechnique. Par rapport aux années précédentes, le nombre de cas d'atteintes à la santé sur le lieu de travail a par contre légèrement augmenté. Ces constats sont issus des statistiques annuelles produites par le service Santé et Sécurité au Travail (SST) de la CP et démontrent que les mesures prises en matière de santé et sécurité portent leurs fruits dans la branche. Forte représentativité des réponses Chaque année, les entreprises affiliées à la Solution de branche des industries horlogère et microtechnique (créée pour satisfaire aux obligations de santé et sécurité au travail) doivent réaliser des statistiques concernant les événements dangereux survenus dans le courant de l’année (presqu’accidents, accidents et maladies dus à la place de travail). Les chiffres doivent être communiqués au service SST de la CP qui calcule ensuite les 4 indices généraux moyens propres à la branche établis au 31 décembre de chaque année. Pour 2005, 80,2 % des entreprises, représentant 95,4% des travailleurs, ont rempli le questionnaire de recensement des événements dangereux survenus à la place de travail. Absentéisme stable, quelques cas en plus Le service SST constate qu'après six ans d'efforts soutenus, les entreprises affichent un faible taux d'absentéisme pour des maladies ou accidents dus au travail. En effet, alors qu'il s'élevait seulement à 1,12 heure pour 1000 heures travaillées en 2004, le taux d'absentéisme a encore diminué à 1,01 heure en 2005. Pour cet indice, les chiffres sont stables depuis 3 ans et restent à un niveau quasi incompressible. Quant aux cas, ils sont tous enregistrés, quelle que soit la durée d’absence. Leur nombre a légèrement augmenté par rapport à l’année précédente. Rien d’affolant puisque cela se traduit par une moyenne de 0,051 cas par 1000 heures travaillées, autrement dit un cas tous les 12 ans par travailleur ! La hausse de cas d’accidents ou de maladies peut s’expliquer par le fait que le secteur horloger a connu un niveau d’activité très élevé en 2005. Dans ces conditions, le personnel a tendance à parer au plus pressé, remettant parfois à plus tard les mesures de sécurité et de prévention. L’embauche de nombreux nouveaux collaborateurs est également un facteur de risques car ces personnes évoluent dans un environnement qu’ils mettront un certain temps à apprivoiser, notamment concernant les dangers et les attitudes sûres à adopter. 1 Quid de l’évolution des primes ? Les autres indices relevés par les statistiques SST se réfèrent aux taux de prime des assurances accidents et maladies professionnels, ainsi qu’à ceux des accidents non professionnels. Alors que les efforts considérables consentis par les entreprises en matière de prévention portent leurs fruits, le coût des primes d'assurances est quant à lui en hausse, surtout pour les accidents non professionnels : situation quelque peu paradoxale puisque ces derniers sont en diminution dans la branche horlogère ! On peut espérer que les modifications prévues en matière de calcul des primes fixeront des taux davantage en relation avec la réalité des accidents dans la branche. Le contraire pourrait décourager les efforts actuels en matière de prévention. Types d'accidents et de maladies professionnels Dans le hit-parade des types d’accidents professionnels, les chutes et les glissades sont en tête (29% des accidents). Une part importante des cas est attribuable à des coupures (28%) et à des projections dans les yeux (18%), dues aux nombreuses manipulations de matériaux, machines et outils. En ce qui concerne les types de maladies dues au travail, les problèmes articulaires et musculaires liés à une mauvaise posture ou à des gestes répétitifs occupent la première place (15% et 13%), suivis des maladies de peau, provoquées par exemple par contact avec des substances irritantes ou allergisantes par exemple (7% des maladies mentionnées). 2 La prévention : au cœur des activités du service SST En 2005, le service SST de la CP a édité deux listes de contrôle spécifiques pour les questions de protection de la maternité. Ces check-lists, élaborées par des spécialistes du secteur horlogerie/microtechnique, énumèrent tous les points à respecter en cas de maternité (grossesse et allaitement). Il s'agit notamment d'examiner chaque poste de travail occupé par une femme selon un schéma précis et de déterminer ainsi si le poste est réputé dangereux ou pénible en cas de maternité. Une vignette de danger autocollante est également fournie par le service SST et permet de signaler les postes à risques. Une autre mesure de prévention est en cours d’introduction : CP-Tempus, concept visant la maîtrise des absences dans les entreprises, est mis à disposition des professionnels en ressources humaines. Conçu par le service SST de la CP spécifiquement pour les entreprises de l’industrie horlogère, CPTempus permettra de mieux identifier les causes qui sont à l’origine de nombreuses pathologies. 3 Il s’agit d’un véritable outil de travail qui influencera certainement les statistiques. En effet, les raisons qui ont causé un accident ou une maladie étant identifiées, il est bien plus aisé de mettre en place des mesures préventives. CP-Tempus repose sur 3 outils : un logiciel d’application, un certificat médical type et le recours à une personne de référence. La Chaux-de-Fonds, le 28 août 2006 Pour tout renseignement : Mme Nadia Fustinoni, Chargée de communication - documentation Tél : 032 / 910 03 83 / Fax : 032 / 910 03 84 e-mail : [email protected] La Convention patronale de l'industrie horlogère suisse est l'organisation faîtière des employeurs de l'industrie horlogère et microtechnique. Elle regroupe 400 entreprises occupant près de 34'000 travailleurs. "Politique patronale", "Formation professionnelle", "Santé et Sécurité au travail" et "Communication - documentation" constituent les 4 secteurs d'activité de cette organisation. Son Président est M. Jean Cavadini, ancien Conseiller aux Etats, ancien Conseiller d'Etat et son Secrétaire général, M. François Matile. 4