rappor t - Energy Cities
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RAPPORT PREMIER PROGRAMME D'ACTIONS P L A N C L I M AT É N E R G I E T E R R I T O R I A L -JANVIER 2011- CHAPITRE 1 : Le territoire de Saint-Etienne Métropole s’engage dans un Plan Climat Energie Territorial P.6 1.1. UN TERRITOIRE ENGAGÉ : L’AGENDA 21 P.7 1.2. 1.2.1. 1.2.2. 1.2.3. 1.2.4. 1.2.5. 1.2.6. L’AGGLOMÉRATION S’ENGAGE DANS LA LUTTE CONTRE LE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE P.8 LE RÔLE DE SAINT-ÉTIENNE MÉTROPOLE P.8 LE SOUTIEN DE L’ADEME P.9 UN DIAGNOSTIC DE NOS ÉMISSIONS DE GAZ À EFFET DE SERRE P.10 DES OBJECTIFS CHIFFRÉS P.11 UN ENGAGEMENT EUROPÉEN P.11 UNE ÉLABORATION CONCERTÉE P.12 1.3. 1.3.1. 1.3.2. LES ACTEURS DU TERRITOIRE S’ENGAGENT P.14 DES ACTEURS LOCAUX ,« EXPERTS » DU PCET P.14 UNE CHARTE D’ENGAGEMENT DES SIGNATAIRES P.15 CHAPITRE.3 : L'animation du Plan Climat P.46 CHAPITRE 2 : Un programme d’actions pour limiter notre impact 3.1. 3.1.1. 3.1.2. LE RÔLE DE L’AGGLOMÉRATION ET DES PARTENAIRES DANS LA MISE EN ŒUVRE DU PROGRAMME P.47 SAINT ETIENNE MÉTROPOLE P.47 LES SIGNATAIRES P.47 sur le changement climatique 3.2. UN FORUM PARTENARIAL ANNUEL P.48 3.3. LE BUDGET DU PCET P.49 3.4. LE BILAN CLIMATIQUE P.50 3.5. L’ÉVALUATION ET LE SUIVI DU PROGRAMME D’ACTIONS P.50 3.6. UN PROCESSUS D’AMÉLIORATION CONTINUE P.51 P.16 2.1. L’EXEMPLARITÉ DE L’AGGLOMÉRATION ET DES ACTEURS DU TERRITOIRE P.18 2.2. 2.2.1. 2.2.2. 2.2.3. 2.2.4. 2.2.5. 2.2.6. SIX AXES DE TRAVAIL POUR AGIR P.18 URBANISME ET AMÉNAGEMENT P.19 TRANSPORTS ET MODES DOUX P.23 HABITAT P.28 ECONOMIE VERTE ET INNOVATION P.31 AGRICULTURE ET SYLVICULTURE P.34 GESTION DES DÉCHETS P. 38 2.3. 2.3.1. 2.3.2. 2.3.3. 2.3.4. DES ACTIONS DU TERRITOIRE P.41 COMMUNES P.41 ENTREPRISES P.42 ASSOCIATION ET INSTITUTIONS P.42 LES CITOYENS P.42 2.4. 2.4.1. 2.4.2. L’ADAPTATION AU CHANGEMENT CLIMATIQUE P.44 INFORMER ET SENSIBILISER P.44 L’ILOT DE CHALEUR URBAIN P.45 POURCLQIMUATO? I L’activité humaine et l’utilisation d’énergie UN PLAN sont en constante évolution depuis le début de l’ère industrielle. Cette forte consommation d’énergies fossiles (charbon, pétrole ou gaz) a entrainé une augmentation des émissions de gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère, avec pour conséquence une élévation de la température moyenne de la planète. LA FRANCE S’EST FIXÉ L’OBJECTIF "FACTEUR 4" D’ICI 2050, qui consiste à diviser par 4 ses émissions de GES. Lancé en 2004, le plan Climat national qui définit les modalités de l’action française de lutte contre le changement climatique et dessine les perspectives de l’après Kyoto, vise un objectif d’économie de gaz à effet de serre de 72 millions de tonnes d’équivalent-CO2 à l’horizon 2010 ce qui correspond à une réduction de 18 millions de tonnes d’équivalentCO2 par rapport à 1990. Le Groupement Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC), évalue l’augmentation de la température d’ici la fin du XXI siècle entre 1,1°C et 6,4°C. Les conséquences de ce dérèglement climatique sont de plus en plus visibles : AU NIVEAU LOCAL, le Plan Climat Energie Territorial est une stratégie locale élaborée avec l’ensemble des acteurs du territoire afin d’atteindre localement les objectifs énergétiques et climatiques nationaux. augmentation des phénomènes climatiques extrêmes (inondations, sécheresses, tempêtes…). IL S’AGIT DE : répétition des épisodes de canicules et de leurs risques sur la santé des personnes les plus fragiles. connaitre les émissions du territoire, leurs tendances d’évolution ainsi que les consommations énergétiques. perturbation des rythmes saisonniers et altérations des productions agricoles. définir une stratégie en se fixant des objectifs et des indicateurs de résultats. disparition d’espèces végétales et animales indispensables à l’écosystème. mettre en œuvre un programme d’actions élaboré avec les acteurs du territoire. apparition d’espèces animales jusque-là étrangères à notre territoire, potentiellement prédatrices des espèces locales. mobiliser les acteurs du territoire pour participer à cette planification à l’échelle du territoire. LE 4ÈME RAPPORT DU GIEC EN 2007, FORMULE TROIS EXIGENCES MAJEURES : le réchauffement climatique doit être limité à + 2 °C par rapport à la période pré-industrielle. les pays développés devront réduire de 25 à 40 % leurs émissions d’ici 2020. les émissions mondiales devront être divisées au moins par deux d’ici 2050 soit le facteur 4 pour la France. L’EUROPE S’EST FIXÉE L’OBJECTIF DES "3 FOIS 20" POUR 2020, QUI CONSISTE À : réduire de 20 % les émissions de GES. améliorer de 20 % l’efficacité énergétique ; ou réduire de 20% les consommations d’énergies. porter à 20 % la part des énergies renouvelables dans la consommation finale d’énergie. évaluer et suivre les émissions de Gaz à Effet de Serre du territoire. LE PROGRAMME DE LUTTE CONTRE LE CHANGEMENT CLIMATIQUE EST ÉLABORÉ SELON DEUX OBJECTIFS TRANSVERSAUX : atténuer notre impact sur le dérèglement climatique : réduire nos émissions de gaz à effet de serre de 20% d’ici 2020. s’adapter au dérèglement climatique : réduire la vulnérabilité du territoire en anticipant le réchauffement climatique. LA LOI GRENELLE II, LE VOLET "ÉNERGIE - CLIMAT" : « Dans le domaine « énergie et climat », la Loi poursuit l’objectif de réduire fortement les émissions de gaz à effet de serre (GES). Pour contribuer à atteindre l’engagement européen de réduction de 20 % des émissions en 2020 par rapport à 1990, les mesures du Grenelle 2 concernent l’élaboration de divers outils de planification, le développement des énergies renouvelables ou encore la promotion de dispositifs de financement innovants et de bilan des émissions des gaz à effet de serre. » LES MESURES DU GRENELLE II : la mise en place de schémas régionaux du climat, de l’air et de l’énergie (SRCAE) permettant d’annuler les contradictions entre politique de qualité de l’air, politique énergétique et climatique. l’élaboration de schémas régionaux de raccordement au réseau électrique des énergies renouvelables permettant de mutualiser les frais de raccordement et ainsi d’en faciliter le financement. l’obligation de réaliser un Plan Climat Énergie Territorial pour les collectivités locales de plus de 50 000 habitants, qui constitue un cadre d’actions permettant aux territoires concernés d’atteindre l’objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre. la promotion des certificats d’économies d’énergies (CEE), dispositif de financement de l’efficacité énergétique. le développement de réseaux de chaleur utilisant des sources renouvelables et de récupération (biomasse, valorisation des ordures ménagères, etc.). le développement de la production électrique d’origine éolienne par la modification des règles régissant les zones de développement de l’éolien (ZDE) et les conditions de rachat de l’électricité produite par ce biais. Pour atteindre les objectifs "énergie climat" du grenelle II, des mesures ont été intégrées dans les domaines de l’urbanisme, du transport, des bâtiments. "INFORMATIONS ISSUES DES DOCUMENTS CERTU, LE DÉCRYPTAGE GRENELLE" CHAPITRE 01 PLAN CLIMAT ENERGIE TERRITORIAL SAINT-ETIENNE METROPOLE 1.1.UN TERRITOIRE ENGAGÉ : L’AGENDA 21 S aint-Etienne Métropole s'est engagée dans une politique de développement durable à travers la réalisation d’un Agenda 21 communautaire lancé en avril 2002. CHAPITRE.1 6 Le territoire de Saint-Etienne Métropole s’engage dans un Plan Climat Energie Territorial. Le premier travail a consisté à réaliser des outils pédagogiques de sensibilisation au développement durable à destination de différentes cibles à mobiliser. Des cycles de formations à destination des élus et des services, de Saint-Etienne Métropole et des communes membres ont été mis en place. Ainsi, les participants aux sessions ont contribué à l’émergence des éléments clés du diagnostic territorial et des enjeux locaux de développement durable Programmé pour 3 ans, de 2007 à 2009, l’Agenda 21 de la communauté l’agglomération comportait 4 axes et 23 actions englobant les domaines de l' économie, du social et de la protection de l’environnement. L’agenda 21 a été labellisé par le Ministère du développement durable en 2007 et en 2010. Il a permis la réalisation de nombreux projets. Un des axes fort de l’Agenda 21 concernait la réduction des consommations d’énergie et des émissions de Gaz à Effet de Serre sur le territoire. Le Plan Climat Energie Territorial vient actualiser, renforcer et rendre plus opérationnel l’Agenda 21. Parallèlement des campagnes d’information du grand public, abordant notamment la problématique de la maîtrise de l’énergie, ont été organisées par le biais de la publication d’un guide « les écocitoyens » réalisé avec l'appui de la FRAPNA Loire et d’une exposition à destination des communes membres. 7 CHAPITRE 01 PLAN CLIMAT ENERGIE TERRITORIAL SAINT-ETIENNE METROPOLE CHAPITRE 01 PLAN CLIMAT ENERGIE TERRITORIAL SAINT-ETIENNE METROPOLE 1.2.L’AGGLOMÉRATION S’ENGAGE DANS LA LUTTE CONTRE LE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE 1.2.2. LE SOUTIEN DE L’ADEME 1.2.1. LE RÔLE DE SAINT-ÉTIENNE MÉTROPOLE LES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES AU REGARD DE LEURS COMPÉTENCES STATUTAIRES DIRECTES (BÂTIMENTS, ÉQUIPEMENTS PUBLICS, POLITIQUE DES DÉCHETS, TRANSPORTS COLLECTIFS, DISTRIBUTION D’EAU ET D’ÉNERGIE,…) ET DE LEUR RESPONSABILITÉ LÉGALE D’ORGANISATION ET DE PLANIFICATION (SCOT, PDU, PLU, …), DISPOSENT DE VRAIS LEVIERS D’ACTIONS POUR AGIR CONTRE LE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE. L’ADEME estime que « les collectivités locales contribuent, de façon directe, à environ 12 % des émissions nationales de gaz à effet de serre et agissent, de façon indirecte, sur plus de 50 %, à travers leur politique d’aménagement du territoire et d’urbanisme, d’habitat, de transport… » 8 Par ailleurs les collectivités qui ont une capacité à réduire leurs propres émissions de Gaz à Effet de Serre se doivent d’être exemplaires. Elles peuvent ainsi agir en interne, sur les déplacements de leurs agents, les consommations de leurs bâtiments, leurs achats … Le schéma ci-dessous identifie ces trois échelles d’intervention ayant chacune un impact à leur niveau sur les émissions de gaz à effet de serre d’un territoire : ECHELLE EXTERNE: PARTENAIRES ET SIGNATAIRES DE LA CHARTE SIGNATAIRES: casino, la poste, edf, gdf PARTENAIRES EXPERTS: héliose, latere, siel, ademe,... De plus les collectivités sont en capacité de moPARTENAIRES CONTRIBUTEURS: biliser les acteurs du territoire pour favoriser cci, ardab, les évolutions de comportements de chacun. ocivelo, capeb LES CITOYENS, Elles se placent donc comme "chef d’orches- LES COMMUNES ECHELLE DES POLITIQUES PUBLIQUES DU SEM tre" et peuvent mobiliser le territoire (les entreprises, les particuliers, les communes) qui URBANISME représente plus de 50 % des émissions de gaz AMÉNAGEMENT HABITAT/BÂTIMENT ECHELLE à effet de serre. INTERNE "MÉTROPOLE AGRICULTURE ÉCONOMIE EXEMPLAIRE" DÉCHETS TRANSPORTS L’ADEME ACCOMPAGNE LES COLLECTIVITÉS DE RHÔNE-ALPES DANS L’ÉLABORATION DE LEUR PLAN CLIMAT ENERGIE TERRITORIAL. DIX COLLECTIVITÉS ONT ÉTÉ RETENUES À LA SUITE DU PREMIER APPEL À PROJET "CONTRAT D’OBJECTIF ENERGIE CLIMAT" (COEC) LANCÉ EN JANVIER 2009 PAR L’ADEME POUR ACCOMPAGNER LES TERRITOIRES RHÔNALPINS VOLONTAIRES DANS LEUR POLITIQUE DE PLAN CLIMAT ENERGIE TERRITORIAL. Saint Etienne Métropole a été sélectionné par un jury constitué de représentants de l’ADEME, de la Direction Régionale de l’Environnement (DIREN), de la Direction Energie Environnement et de la Direction Politique Territoriale de la Région Rhône Alpes. Saint-Etienne Métropole et l’ADEME ont signé le COEC en janvier 2010 aux côtés du Préfet de la Loire. Un appui technique et financier de l’ADEME adapté à l’avancement des projets s’effectuera ainsi sur 3 ans. DANS LE CADRE DE CE DISPOSITIF, L’ADEME SOUTIENT LES COLLECTIVITÉS POUR : Développer l’ingénierie territoriale pendant une durée de 3 ans permettant l’adoption par le territoire d’un objectif chiffré de réduction des émissions de GES . Concerter l’ensemble des acteurs du territoire dans la phase d’élaboration du PCET. Définir, financer et assurer le suivi d’un programme d’actions pour atteindre ces objectifs tant en interne qu’avec l’ensemble des acteurs du territoire, en mobilisant les moyens du contrat de projet Etat/ADEME/ Région. Adopter une méthode d’évaluation. Saint-Etienne Métropole s’est engagé dans la démarche de Plan Climat Energie par une délibération du Conseil communautaire en date du 13 Octobre 2008 (annexe 1), et par l’organisation d’un Forum de lancement en novembre 2008, qui a rassemblé une cinquantaine de partenaires autour de la signature d’une Charte d’engagement. Les orientations cadre du Plan Climat ont été approuvées au bureau du 18 Mars 2010 (annexe 2), et le premier programme d’action de l’agglomération approuvé par le conseil communautaire le 10 janvier 2011 (annexe 3). EN CONTREPARTIE, CELLES-CI S’ENGAGENT À : Mettre en place une équipe projet pour fédérer les initiatives de l’ensemble de services de la collectivité et mettre en valeur les actions déjà entreprises. Définir, à partir d’un diagnostic des émissions de GES, un objectif global de réduction adapté au territoire, en cohérence avec les objectifs européens et nationaux. Élaborer une démarche participative pour partager un objectif commun de réduction des émissions de GES. Montrer l’exemple : En mettant en œuvre des démarches internes (plan de déplacement des agents, politique d’achat éco-responsable, etc.). En incitant les communes à être exemplaires, notamment par une Approche Environnementale de l’Urbanisme (AEU), des projets de HQE et de haute performance énergétique dans les constructions, de réhabilitation du patrimoine ancien, le développement des énergies renouvelables dans les bâtiments, etc. Mobiliser et engager les acteurs en mettant en œuvre des actions fortes d’information, de sensibilisation de formation et de mobilisation des différents publics afin d’obtenir un engagement sur des plans d’actions avec les différents partenaires et acteurs du territoire . Évaluer la démarche et l’impact des actions en terme de réduction des émissions de GES, en adoptant des indicateurs permettant de suivre l’avancement des engagements, l’efficacité des actions, les émissions de gaz à effet de serre évitées. 9 CHAPITRE 01 PLAN CLIMAT ENERGIE TERRITORIAL SAINT-ETIENNE METROPOLE CHAPITRE 01 PLAN CLIMAT ENERGIE TERRITORIAL SAINT-ETIENNE METROPOLE 1.2.3.UN DIAGNOSTIC DE NOS ÉMISSIONS DE GAZ À EFFET DE SERRE LA RÉALISATION, PAR L’ASSOCIATION AMPASEL*, D’UN CADASTRE DES ÉMISSIONS A TOUT D’ABORD CONCERNÉ LES POLLUANTS RÉGLEMENTÉS SUR LE DÉPARTEMENT DE LA LOIRE AYANT DES EFFETS SUR LA SANTÉ. LES GAZ À EFFET DE SERRE ONT ÉTÉ TRAITÉS DANS UN SECOND TEMPS, SELON UNE MÉTHODOLOGIE ÉGALEMENT APPLIQUÉE AUX AGGLOMÉRATIONS LYONNAISE ET GRENOBLOISE. CE TRAVAIL A ÉTÉ RÉALISÉ À LA DEMANDE DE SAINT-ETIENNE MÉTROPOLE SUR L’ENSEMBLE DES 43 COMMUNES DE SON TERRITOIRE : Constituer un état des lieux détaillé des émissions de Gaz à Effet de Serre. Informer les décideurs et l’opinion publique sur les niveaux d’émissions et leurs variations sur les dernières années. Identifier la prépondérance de chaque secteur et ou source. Fournir un outil d’évaluation pérenne, modulable et évolutif. 10 Aider l’agglomération de Saint-Etienne Métropole dans les choix stratégiques mis en œuvre pour la lutte contre le réchauffement climatique (outil d’aide à la décision). Évaluer des scenarii de réduction des émissions. Un premier inventaire des émissions de CO2 du territoire, à été publié en 2007. Il met en évidence l’évolution des émissions de CO2 de 2000 à 2007. Cette approche intègre aussi les données énergétiques du territoire. L’approche énergétique vient compléter l’approche territoriale du cadastre CO2, en intégrant notamment l’électricité dans les bilans finaux. Ce diagnostic, fourni à Saint-Etienne Métropole en 2008, a constitué une base de réflexion et d’initialisation de la démarche de Plan Climat. En 2009, l’actualisation du diagnostic CO2/énergie a porté sur le calcul des émissions de deux autres gaz à effet de serre (CH4 et N2O), ainsi que sur une année complémentaire 2007. Des données plus précises ont été intégrées dans les calculs : l’évolution interannuelle du mix énergétique des réseaux de chaleur, évaluation des émissions de CO2 du tramway et des trolleybus… L’ajout des émissions de CH4 et N2O a un impact non négligeable sur le bilan de gaz à effet de serre du territoire, puisque ces deux gaz à effet de serre représentent 12% du Pouvoir de Réchauffement Global (PRG). Ainsi la contribution de l’agriculture passe de 0,7% (sur la base du bilan CO2) à 6,6% (sur la base des 3 gaz à effet de serre). Le secteur industriel est également une source significative d’émissions de CH4, très majoritairement liée au traitement des déchets. Le résidentiel et le tertiaire représentent un peu plus de 50% des consommations d’énergie, en lien avec des besoins en chauffage importants. Travailler avec les partenaires industriels et économiques du territoire stéphanois pour développer les technologies performantes et moins polluantes, et modifier les pratiques (mutualisation des besoins énergétiques de locaux d’une même zone d’activité), favoriser les diagnostics énergétiques des bâtiments et des unités de travail, favoriser les plans de déplacements d’entreprises, … Intégrer dans chaque nouveau projet d’aménagement urbain ou d’infrastructure, l’estimation potentielle des émissions en matière de gaz à effet de serre ou de besoin énergétique afin de tendre à limiter les impacts de ces projets sur l’environnement et notre santé, et si ce n’est pas suffisant, définir des actions compensatrices pour avoir un bilan global toujours positif à l’échelle du territoire stéphanois. 7% agriculture 5% déchets 28% residentiel 28% tertiaire et industries 32% transports Cet outil de diagnostic est un véritable outil prospectif du Plan Climat, permettant pour chacun des acteurs locaux d’évaluer l’impact des futures mesures à mettre en œuvre pour atteindre les objectifs nationaux de "facteur 4". C’EST DONC AU REGARD DE CET ÉTAT DES LIEUX QUE LES PISTES DE RÉFLEXIONS SUIVANTES ONT ÉTÉ PROPOSÉES POUR ÉLABORER LE PROGRAMME D’ACTIONS : Priorité à la rénovation des bâtiments anciens dans le logement résidentiel et le tertiaire pour réduire les besoins énergétiques notamment en matière de chauffage : programmes de rénovation et d’isolation, substitution d’autres modes de chauffage plus performants et moins impactant sur la qualité de l’air et les gaz à effet de serre, … En matière de déplacements, favoriser les transports en commun et les modes doux pour les déplacements de personnes, mobiliser les schémas d’aménagements urbains (SCOT, PDU,…) pour contribuer à la maîtrise de l’étalement urbain de l’agglomération, mettre en place des schémas d’approvisionnements en centre-ville qui suppriment la circulation des poids lourds dans les zones urbaines, … *Association de Mesure de la Pollution Atmospherique de Saint-Etienne et du departement de la Loire 11 contribution des différents secteurs d'activité de Saint-Etienne Métropole sur les émissions de gaz à effet de serre en 2007. 1.2.4. DES OBJECTIFS CHIFFRÉS 1.2.5. UN ENGAGEMENT EUROPÉEN SAINT-ÉTIENNE MÉTROPOLE S’ENGAGE SUR LA STRATÉGIE DES 3 FOIS 20 SAINT-ETIENNE MÉTROPOLE A CHOISI DE S’ENGAGER PLUS FORTEMENT À L’ÉCHELLE EUROPÉENNE EN SIGNANT LA CONVENTION DES MAIRES. Réduire de 20% ses émissions de gaz à effet de serre Réduire de 20% sa consommation d’énergie Augmenter à 20% la part de consommation des énergies renouvelables Le territoire s’engage aussi sur programme d’actions intermédiaire à l’horizon 2014 avec pour objectif de réduire de 10% ses consommations d’énergie à l’Horizon 2014. Celle-ci représente un engagement des collectivités locales à dépasser les objectifs de l’Union Européenne d’ici 2020, ainsi à réduire de 20% les émissions de gaz à effet de serre sur leurs territoires, par une meilleure efficacité énergétique et l’utilisation et la production d’une énergie moins polluante. Dans l’année qui suit l’adhésion, les signataires doivent soumettre leur plan d’actions en faveur de l’énergie durable (Sustainable Energy Action Plan - SEAP) qui décrit les moyens envisagés pour atteindre les objectifs. CHAPITRE 01 PLAN CLIMAT ENERGIE TERRITORIAL SAINT-ETIENNE METROPOLE CHAPITRE 01 PLAN CLIMAT ENERGIE TERRITORIAL SAINT-ETIENNE METROPOLE 1.2.6. UNE ÉLABORATION CONCERTÉE LE PROGRAMME D’ACTION DU PLAN CLIMAT ENERGIE TERRITORIAL A ÉTÉ ÉLABORÉ EN CONCERTATION AVEC LES DIFFÉRENTS ACTEURS DES CHAQUE SECTEURS IDENTIFIÉS COMME ÉMETTEURS D’ÉMISSIONS DE GAZ À EFFET DE SERRE. LA COORDINATION TRANSVERSALE ET L’ANIMATION DU PROJET. Le Vice-président en charge du développement durable pilote de manière transversale le Plan Climat. Cette démarche est portée également par les 8 Vice-présidents concernés au titre des politiques publiques qu'ils animent (Aménagement du territoire, Habitat, transport, développement économique, développement agricole, gestion des déchets) et au regard de la nécessité d'agir sur ces thématiques : 12 L’animation technique du projet est réalisée par la direction du développement durable et cadre de vie par le biais d’un chargé de projet désigné et recruté à cet effet en 2009. Les services des directions thématiques concernées ont été également mobilisés afin de contribuer à la définition des plans d’actions. L’ÉCHELLE INTERNE, MÉTROPOLE EXEMPLAIRE : L’agglomération se doit d’être exemplaire afin de pouvoir mobiliser le territoire en toute crédibilité sur les enjeux "énergie-climat": Elle s’engage à mettre en œuvre des actions sur son fonctionnement quotidien. Ainsi, dans le cadre du projet d’agglomération, un programme d’actions internes, intitulé "Métropole Exemplaire", vise à améliorer les pratiques et le fonctionnement de notre organisation métropolitaine. Un groupe projet se réunit une fois tous les deux mois pour élaborer et mettre en œuvre un programme d’actions en interne. L’ÉCHELLE DES POLITIQUES PUBLIQUES ET TERRITORIALES : Afin de construire un programme d’actions partagé, un dispositif de pilotage du Plan climat a été organisé pour la phase d’élaboration, de mise en œuvre et de suivi. Ce dispositif s’organise comme suit : Des groupes de travail thématiques, composés des partenaires signataires et non signataires contributeurs du changement climatique localement, des représentants techniques des acteurs institutionnels, socio économiques et associatifs. Les thèmes abordés sont transport et mobilité / habitat public et privé / économie / collectivités patrimoine / Energie renouvelables / agriculture… Ces groupes ont eu un rôle de propositions et ont alimenté le débat de leurs contributions (Réunis 3 fois entre mai 2009 et janvier 2010). un comité technique, composé des représentants des structures partenaires du Plan Climat : de l’Ecole des Mines de Saint Etienne, de l’agence d’urbanisme EPURES, de la Direction Départementale des territoire, de l’Agence De l’Environnement et de la Maitrise de l’Energie, du Parc Naturel Régional du Pilat, du Conseil Général de la Loire, de Météo France, d’AMPASEL, des acteurs de l’énergie (l’espace Info Energie HELIOSE, l’Agence locale de l’énergie LATERE, le Syndicat Intercommunal d’Energie de la Loire le SIEL) et des trois principales communes membres de l’agglomération ( Saint-Etienne, Saint-Chamond, Firminy). L’objectif de ce comité est de définir et orienter la méthode, de mesurer sa validité opérationnelle, suivre l’élaboration du Plan Climat et en vérifier sa pertinence en termes de résultats. Un comité de pilotage stratégique restreint, composé du Président et des Vice-présidents chargés des thématiques concernées (urbanisme-aménagement, transports et modes doux, économie, agriculture, habitat et gestion des déchets) et des maires (ou représentants élus) des trois principales communes membres de l’agglomération (Saint-Etienne, Saint-Chamond, et Firminy). L’objectif de ce comité est d’arrêter le dispositif de concertation, de fixer les objectifs et les moyens d’action du Plan Climat et d’arbitrer les choix budgétaires inhérents au projet. Il valide les contenus avant leur présentation en comité de pilotage partenarial. Un comité de pilotage élargi, composé des signataires du PCET et des partenaires institutionnels. L’objectif de ce comité est d’orienter la stratégie de réduction des gaz à effet de serre sur le territoire et de valider à la fois les actions proposées par les groupes de travail et de mesurer leur faisabilité technique et financière. Un Groupe projet technique, réunit l’ensemble des services de Saint Etienne Métropole en charge d’une politique publique œuvrant pour les objectifs du Plan Climat. Il a pour but de mobiliser les services et d’assurer une cohérence dans la mise en œuvre le suivi et l’évaluation du programme d’actions. La consultation citoyenne, par le biais d’un site internet dédié, www.tousacteursduclimat.fr permet d’une part d’informer les citoyens de la mise en place d’un plan climat sur le territoire d’autre part de collecter les suggestions et avis du grand public, en particulier lors de la consultation 13 citoyenne réalisée pendant un mois D’INFOS en avril 2010 à l’occasion de www.t ousact eursdu climat . fr la Semaine du Développement durable. Ce site a pour vocation d’être le portail du Plan climat et de relayer l’ensemble des informations et actualités du territoire mise en œuvre par ses partenaires. Le Conseil local de développement, représentant de la société civile, a été saisi en janvier 2010 afin de donner son avis sur la stratégie de développement durable de l’agglomération et le programme d’actions du Plan Climat. Ses suggestions ont été intégrées dans le document final du Plan Climat en 2010. CHAPITRE 01 PLAN CLIMAT ENERGIE TERRITORIAL SAINT-ETIENNE METROPOLE CHAPITRE 01 PLAN CLIMAT ENERGIE TERRITORIAL SAINT-ETIENNE METROPOLE 1.3.LES ACTEURS DU TERRITOIRE S’ENGAGENT 1.3.1. DES ACTEURS LOCAUX "EXPERTS" DU PCET 1.3.2. UNE CHARTE D’ENGAGEMENT DES SIGNATAIRES LES ACTEURS DE L’ÉNERGIE DU TERRITOIRE ACCOMPAGNENT L’AGGLOMÉRATION DANS LE PLAN CLIMAT. EN QUALITÉ DE CHEF DE FILE DU PLAN CLIMAT, L'AGGLOMÉRATION, POUR MOBILISER LES ACTEURS SOCIO-ÉCONOMIQUES DU TERRITOIRE LEUR A PROPOSÉ DE S’ENGAGER PAR LA SIGNATURE D’UNE CHARTE. HELIOSE , association d’intérêt public, a pour objet de promouvoir l’efficacité énergétique et de développer les énergies renouvelables. Elle assure pour le compte de l’ADEME et de la Région Rhône-Alpes, la mission d’Espace Info Energie. Dans ce cadre, les spécialistes d’HELIOSE informent et conseillent gratuitement tous les publics sur la conception de l’habitat, l’isolation thermique, les énergies renouvelables, les installateurs, les distributeurs, les aides financières. 14 LE SIEL En partenariat avec l’association Latere et le SIEL (syndicat intercommunal d’énergies du département de la Loire), elle participe activement à l’accompagnement technique de maîtres d’ouvrages ainsi qu’au développement de projets sur le département et assiste les collectivités à l’élaboration de politiques territoriales pour l’environnement et l’efficacité énergétique. D’INFOS www.heliose42.org , le Syndicat Intercommunal d’Energies du département de la Loire (SIEL) est une collectivité territoriale qui agit pour le compte de l'ensemble des communes de la Loire (327), de leurs groupements (42) et du Conseil général. Le Syndicat a d’abord fait réaliser les travaux d’électrification rurale et permis la desserte en électricité des habitants de la Loire. Peu à peu, les élus ont chargé le SIEL de nouvelles missions comme l’éclairage public, l’assistance aux consommateurs d’énergie (électricité, gaz), la maitrise de l’énergie et le développement des énergies renouvelables (chaufferies bois collectives, photovoltaïque), la communication et la sensibilisation auprès des collectivités. D’INFOS , L’Association de Mesure de la Pollution Atmosphérique de Saint-Etienne et du département de la Loire (AMPASEL) assure une mission de surveillance réglementaire des polluants atmosphériques et d’information de la population sur la qualité de l’air du département de la Loire. AMPASEL Elle porte depuis peu une attention particulière aux Gaz à Effets de Serre et propose à l’agglomération un inventaire des émissions et des indicateurs de suivi du Plan Climat. LATERE Latere apporte principalement son expertise aux professionnels du logement (maîtrise d’ouvrage et maîtrise d’œuvre), aux acteurs économiques (opération EDEL, Energie Durable dans les Entreprises de la Loire, en partenariat avec les CCIT) et aux collectivités en matière d’intégration d’aspects énergétiques dans les projets d’aménagement. , l’Agence Locale de l’Energie et du Climat du département de la Loire, accompagne les porteurs de projets du territoire sur les thématiques de performance énergétique et d’énergies renouvelables dans le secteur du bâtiment, des entreprises et de l’urbanisme. LORS DU FORUM DE LANCEMENT DU PLAN CLIMAT ENERGIE TERRITORIAL ORGANISÉ EN NOVEMBRE 2008, 52 SIGNATAIRES SE SONT ENGAGÉS À : Contribuer aux objectifs du PCET par la mise en place d’actions concrètes. Favoriser la diffusion de cette prise de conscience dans leur organisation via une communication interne et externe adaptée. Participer aux réunions thématiques de co-production coordonnées par Saint-Etienne Métropole. Aujourd’hui (fin 2010), ce sont plus de 60 partenaires (communes, entreprises, associations et institutions) qui sont signataires et engagés aux côtés de l’agglomération. (annexes 4 & 5) UN DEUXIÈME NIVEAU D’ENGAGEMENT, PLUS CONCRET ET CHIFFRÉ SERA PROPOSÉ AUX SIGNATAIRES EN 2011. Il permettra à chacun de préciser leurs actions concrètes et la réduction chiffrée de leur consommation d’énergie et gaz à effet de serre émis. Évaluer l’impact des actions conduites pour diffuser les résultats et participer au suivi global de l’évaluation du PCET. 15 www.siel42.fr D’INFOS www.atmo-rhonealpes.org D’INFOS www.edel42.org www.latere.org les signataires de la première charte d’engagement (2008). CHAPITRE 02 PLAN CLIMAT ENERGIE TERRITORIAL SAINT-ETIENNE METROPOLE P CHAPITRE.2 Un programme d’actions pour limiter notre impact sur le changement climatique. 16 our réduire son impact sur le climat et anticiper les dérèglements climatiques, l’agglomération s’engage a mettre en œuvre un programme d’action s’articulant autour de six thématiques : l’urbanisme et l’aménagement du territoire, l’habitat et les batiments, le transport, l’économie et l’innovation, l’agriculture et la sylviculture, la gestion des déchets. Ne pouvant atteindre seule ces objectifs, des acteurs du territoire se mobilisent aux cotés de l’agglomération pour mettre en œuvre des actions sur leur fonctionnement en interne et sur leurs domaines de compétences. 17 CHAPITRE 02 PLAN CLIMAT ENERGIE TERRITORIAL SAINT-ETIENNE METROPOLE CHAPITRE 02 PLAN CLIMAT ENERGIE TERRITORIAL SAINT-ETIENNE METROPOLE 2.1.L’EXEMPLARITÉ DE L’AGGLOMÉRATION ET DES ACTEURS DU TERRITOIRE 2.2.1. URBANISME ET AMÉNAGEMENT C haque signataire de la charte d’engagement Plan Climat Energie Territorial s’engage à être « éco-responsable » sur ses pratiques quotidiennes. En premier lieu, Saint-Etienne Métropole se devait d’être "exemplaire". LES CINQ THÉMATIQUES SUIVANTES PERMETTENT À CHAQUE STRUCTURE D’ÉLABORER SES STRATÉGIES EN INTERNE 1.La gestion de l’énergie dans les bâtiments 2.La réduction des déchets et l’amélioration du tri 3.La diminution des déplacements polluants du personnel 4.Des achats et une consommation de produits plus durables 18 Dans ce cadre, l’agglomération a mis en place un programme d’actions pour une «Métropole exemplaire », (voir annexe 6), qui traite de l’ensemble de ces problématiques : diagnostics énergétiques sur le Stade Geoffroy Guichard et le Musée d’Art Moderne, mise en place d’une collecte du papier et des déchets recyclés dans les bureaux, mise en place d’un Plan de Déplacement de l’Administration, intégration de critères environnementaux et de clauses sociales dans les marchés publics, … Pour accompagner les signataires de la charte dans cette démarche, Saint Etienne Métropole propose un accompagnement décrit dans le PARAGRAPHE 2.3.1. 5.La sensibilisation du personnel et une communication interne performante 2.2.SIX AXES DE TRAVAIL POUR AGIR L e projet d’agglomération de Saint Etienne Métropole établi depuis le début propose dans ses politiques publiques des actions agissant en faveur des objectifs du Plan Climat Energie Territorial. En outre la concertation pour l’élaboration du Plan Climat Energie Territorial, initiée au mois de mars 2009, a fait émerger de nouvelles actions métropolitaines à inscrire dans les politiques publiques de l'agglomération, détaillées ci-après. La globalité du programme d’actions apparait dans un tableau récapitulatif en annexe 7. L’URBANISME ET L’AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE CONSTITUENT PAR ESSENCE UNE DÉMARCHE TRANSVERSALE QUI MOBILISE DES OPÉRATEURS PUBLICS ET PRIVÉS DU TERRITOIRE, ET ONT INDIRECTEMENT UNE INFLUENCE SUR LA RÉDUCTION DES GAZ À EFFET DE SERRE ÉMIS PAR LE SECTEUR DES TRANSPORTS, DE L’ÉCONOMIE, DE L’AGRICULTURE, DE L’HABITAT ET DES BÂTIMENTS. DIAGNOSTICS LA COMMUNAUTÉ D’AGGLOMÉ& ENJEUX RATION CONNAIT DES DÉSÉQUILI- BRES TERRITORIAUX QUI TENDENT À S’ACCROITRE ET À FAIRE APPARAITRE PLUSIEURS SOUS-ESPACES : Un espace urbain dense et un espace rural qui perd sa vocation première au profit d’une périurbanisation mal organisée au risque de mettre en danger les espaces agricoles, Un espace central (Saint-Etienne), qui concentre près de 50% des habitants du territoire et engendre une forte utilisation de la voiture, des pics de pollution, de chaleur en été et des nuisances sonores (mises en avant par le Plan de Prévention du Bruit dans l’Environnement), Des centralités de second rang, qui font face à des mutations urbaines et sociales nécessitant une planification durable. L’enjeu est donc de préserver les espaces ruraux et d’éviter un étalement urbain consommateur d’espace naturel et générateur de déplacements. Il s’agit aussi de favoriser le développement des centralités en intégrant les principes de densité, tout en anticipant les conséquences du changement climatique (pics de chaleurs…) et en favorisant l’usage de déplacements plus durables. Il est aussi indispensable de repenser le choix de nos ressources énergétiques et d’acquérir une certaine autonomie énergétique sur le territoire. Saint-Etienne Métropole a un rôle prédominant à jouer, car elle est en charge des politiques de planification, d’aménagement et de développement du territoire à l’échelle communautaire, notamment à travers ses contributions pour l’élaboration du Schéma de COhérence Territoriale - SCOT (compétence subdélégué à un Syndicat mixte), approuvé en 2010. Saint-Etienne Métropole intervient également, du fait de ses obligations légales, à la mise en œuvre d’orientations communautaires en matière d’urbanisme commercial et est compétente en matière d’harmonisation des PLU des communes membres. 19 CHAPITRE 02 PLAN CLIMAT ENERGIE TERRITORIAL SAINT-ETIENNE METROPOLE LES OBJECTIFS DU GRENELLE I EN MATIÈRE D’URBANISME ET D’AMÉNAGEMENT L’APPLICATION DANS LE CADRE DU GRENELLE II : La lutte contre la régression des surfaces agricoles. La lutte contre l’étalement urbain et la déperdition d’énergie par la recherche de la densification, la revitalisation des centres-villes. La mise en en cohérence des documents d’orientation et les documents de planification établis à l’échelle de l’agglomération ; : « Dans le domaine "Bâtiments et urbanisme", la Loi Grenelle 2 a pour ambition d’une part de favoriser un urbanisme économe en ressources foncières et énergétiques, à travers une meilleure articulation des politiques d’habitat, de développement commercial et de transports, et d’autre part, dans le secteur de la construction, d’engager une véritable rupture technologique dans le neuf et d’accélérer la rénovation thermique du parc ancien ». Le développement des voies vertes afin de préserver la biodiversité. La généralisation d’opérations exemplaires d’aménagement durable des territoires : en incitant les collectivités territoriales à réaliser des écoquartiers avant 2012, en leur fournissant des référentiels et une assistance technique pour la conception et la réalisation des projets. 20 La généralisation des bilans des émissions de Gaz à Effet de Serre pour les collectivités et entreprises de plus de 250 salariés avant le 31 décembre 2013. L’élaboration d’un un plan vert pour les campus et les établissements d’enseignement supérieur. LES MESURES À METTRE EN ŒUVRE : Le verdissement des outils de planification (schémas de cohérence territoriale / Scot, les Plans locaux d’urbanisme / PLU) doivent intégrer les clauses en termes de consommation économe de l’espace, ainsi que les conditions de généralisation des SCOT. L’assouplissement des règles d’urbanisme, intégrant la possibilité de dépassement des coefficients d’occupation des sols. L’amélioration de la performance énergétique des bâtiments par la réglementation Le développement du photovoltaïque en levant les freins urbanistiques et de raccordement au réseau électrique avec des tarifs de vente préférentiels L’obligation d’ici 2012 de créer des continuités territoriales (trames vertes et bleues) pour préserver la biodiversité. "INFORMATIONS ISSUES DES DOCUMENTS CERTU, LE DÉCRYPTAGE GRENELLE" PROGRAMME Il s’agit alors de penser la stratégie et les outils de planification et d’aménagement du territoire en intégrant la notion du changement climatique. L’objectif de l’agglomération est de s’orienter vers un mode d’urbanisme et d’aménagement du territoire plus durable qui garantit une gestion économe en ressource et en espace. AINSI LE PROGRAMME D’ACTIONS « URBANISME ET AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE » S’ARTICULE AUTOUR DES TROIS AXES STRATÉGIQUES SUIVANTS : LA PRISE EN COMPTE DES ENJEUX ÉNERGÉTIQUES ET CLIMATIQUES PEUT S’EFFECTUER : Il s’agit ici d’identifier, en complémentarité des exigences du SCOT, des critères à intégrer dans les PLU des communes permettant de réduire l’impact sur le changement climatique et de prévenir le territoire des risques liés à ce changement du climat. Saint Etienne Métropole accompagnera les communes pour une meilleure appréciation de ces critères en leur proposant des orientations communautaires et un accompagnement technique. Des Approches Environnementales de l’Urbanisme (AEU) tests pourraient être menées à cette échelle. Epures (agence de l’urbanisme) et Latere (agence locale de l’énergie) accompagnent Saint-Etienne Métropole dans la définition des critères Energie Climat et dans leur mise en œuvre auprès des communes. Epures est missionné par l’ADEME pour accompagner les commune dans la réalisation d’Approche Environnementale de l’Urbanisme pour les PLU. En amont des décisions, lors de l’élaboration de documents de planification des différentes échelles de projet : projets territoriaux (SCOT, Chartes), urbains (PLU) et opérationnels (PLH). Lors de la réalisation d’opérations d’aménagement, de lotissements, de Zones d’Aménagements Concertées (ZAC), les opérations de renouvellement urbain. Il s’agit de favoriser une approche systémique intégrant une réflexion sur le choix énergétiques, la mobilité de proximité, l’intégration du quartier dans l’espace environnant (éco-quartiers), ... Lors de la gestion des espaces urbains : développement des transports collectifs, optimisation de l’offre de transports pour une meilleure desserte, amélioration des performances énergétiques des logements sociaux (Opération Programmée de l’Habitat intégrant un volet énergie), … D'ACTIONS 1.INTÉGRER DES CLAUSES ENVIRONNEMENTALES DANS LES DOCUMENTS D’URBANISME. Dans un souci de préservation de la biodiversité face au changement climatique, Saint-Etienne Métropole étudiera la mise en place de trames vertes et bleues et accompagnera les communes dans leur mise en œuvre, en lien avec le programme d’actions mené pour les quatre corridors écologiques du territoire. Un fonds de concours aux communes sera mis en place en 2011, avec des financements de la Région RhôneAlpes (CFAC) et de l’Agglomération pour accompagner les communes dans la mise en œuvre de trames vertes sur le territoire. Epures réalise l’étude et le diagnostic afin d’établir un plan d’action opérationnel pour le territoire. 21 CHAPITRE 02 PLAN CLIMAT ENERGIE TERRITORIAL SAINT-ETIENNE METROPOLE 2.INTÉGRER DES PROBLÉMATIQUES ENVIRONNEMENTALES DANS LES OPÉRATIONS D’AMÉNAGEMENT. Pour intégrer les objectifs du Plan Climat lors de l’aménagement de zones, il s’agit dans un premier temps d’obtenir une définition commune de l’aménagement durable ou encore de l’éco-quartier pour le territoire de Saint Etienne Métropole. Pour cela un groupe de travail réunissant les acteurs du territoire se réunira afin de travailler autour d’un référentiel commun. Dans un deuxième temps, il s’agit de promouvoir les bonnes pratiques et les outils existants et d’accompagner les acteurs du territoire dans ce domaine. Pour ce faire, Epures communique et sensibilise les aménageurs du territoire à l'Approche Environnementale de l’Urbanisme dans le cadre de la mission confiée par l’ADEME. Latere souhaite conseiller les aménageurs sur la notion de quartier durable. 22 Dans un troisième temps, les aménageurs s’engagent à réaliser des quartiers durables. A ce titre, Saint-Etienne Métropole accompagne l’aménagement innovant d’une ancienne friche industrielle, sur Saint Chamond, le site GIAT, La réalisation d’une Approche environnementale de l’Urbanisme a permis d’intégrer dans le projet les problématiques d’environnement climatique, les choix énergétiques, la gestion des déplacements, la gestion des déchets, la gestion de l’eau, l’environnement sonore, l’approche paysagère et le traitement de la biodiversité. A cette étape de l’aménagement, nous notons deux actions innovantes, celle du traitement des terres polluées in situ évitant de nombreux déplacements des déchets vers le site de traitement et un aménagement paysager important caractérisant un véritable puits de fraicheur en cas de pic de chaleur. L’agglomération s’engage a réaliser des Approches Environnementales de l’Urbanisme. CHAPITRE 02 PLAN CLIMAT ENERGIE TERRITORIAL SAINT-ETIENNE METROPOLE En outre, une étude débutera en 2011 pour caractériser et lutter contre le phénomène des Ilots de Chaleur Urbains. Ce projet de recherche porté par l’Université de Lyon et soutenu par l’ADEME et les agglomérations de Lyon, Grenoble, et Saint-Etienne Métropole, a pour but de fournir des préconisations opérationnelles en matière d’aménagement afin de prendre en compte et d’anticiper le changement climatique. La formation technique et l’information des maîtres d’ouvrage publics et privés pour l’aménagement durable (intégration systématique de réseaux de chaleur…) et la gestion des zones (éclairage public performant, énergie renouvelable...) sont actuellement proposées par différents acteurs du territoire (CNFPT, SIEL…) Il s’agit ici d’approfondir ces notions et de proposer une information plus pratique aux communes (visites de sites…). 3.DÉVELOPPER LES ENERGIES RENOUVELABLES SUR LE TERRITOIRE. A l’échelle du territoire il s’agit de mettre en place une démarche pour favoriser l’utilisation de toutes les énergies renouvelables. Des études de potentiels seront menées pour identifier le développement éolien, la géothermie, les potentiels biomasses et permettront de mieux appréhender le développement de ces énergies sur des zones localisées. Une attention particulière sera portée aux réseaux de chaleur existants. Les communes pourront s’engager à étudier leur passage au bois énergie. NB : le bois est mentionné dans la thématique Agriculture-Sylviculture. Le détail des actions concernant la thématique « urbanisme et aménagement » issues de la concertation Plan Climat est présenté dans le tableau du programme d’actions global et dans le tableau détaillé en annexe 7.1. 2.2.2.TRANSPORTS ET MODES DOUX LE SECTEUR DU TRANSPORT REPRÉSENTE 32% DES ÉMISSIONS DE GAZ À EFFET DE SERRE SUR LE TERRITOIRE MÉTROPOLITAIN, SOIT LA PLUS LARGE PART DES ÉMISSIONS. DIAGNOSTICS & ENJEUX PLUS DE 7 MILLIONS DE KILOMÈTRES SONT PARCOURUS CHAQUE JOUR SUR LE TERRITOIRE DE SAINT-ETIENNE MÉTROPOLE. Par ailleurs, la saturation progressive des grands réseaux routiers et notamment des voies d’accès aux centres des agglomérations est de plus en plus palpable. Ce besoin de déplacements à destination des centres urbains nécessite d’imaginer de nouveaux modes de déplacements, autres que la voiture individuelle. 0,8 autocars 1,1 bus urbains 24,5 poids lourds 16,9 véhicules utilitaires légers 0,5 deux roues 65,2 voitures 10 20 30 40 50 60 répartition des émissions de gaz à effet de serre (%) par mode de transport sur saint-étienne en 2007 (source ampasel) 56% des déplacements s’effectuent en voiture sur le territoire. 74% des déplacements domicile-travail en particulier, se font en voiture individuelle. Les véhicules particuliers sont à l’origine de plus de 56% des émissions routières de Saint-Etienne Métropole. Les deux autres catégories qui ont un poids important dans les émissions sont les poids lourds et les véhicules utilitaires légers (41% cumulés). Les véhicules utilitaires (VUL), les véhicules particuliers (VP) et les poids lourds (PL) sont les principales sources d’émissions du secteur routier, respectivement en hausse de 13%, 8% et 12% en 6 ans. De plus ces dernières années, on constate globalement dans notre agglomération une moindre attractivité des réseaux de transports collectifs. Cette tendance trouve son explication dans une perte démographique touchant principalement les centres urbains historiques, corrélée à une dynamique sans précédent de l’étalement urbain sur des secteurs périphériques peu pourvus en transports collectifs. Il convient en termes d’enjeu d’intégrer cette politique de transports et infrastructures à l’échelle d’un réseau et d’une dynamique métropolitaine englobant Lyon et Saint-Etienne. Le fonctionnement de type métropolitain entre les deux agglomérations nécessite la mise en œuvre et l’aménagement de réseaux de transports fiables. De plus, le réseau de transports collectifs pourrait gagner en attractivité et ainsi proposer une véritable alternative crédible à la voiture. Enfin, Saint-Etienne Métropole est confronté aux attentes des usagers et aux exigences de plus en plus fortes, vis à vis du service public de transport et du développement des modes doux. Cela concerne particulièrement la recherche de l’accessibilité, de la sécurité, de produits tarifaires adaptés. 23 CHAPITRE 02 PLAN CLIMAT ENERGIE TERRITORIAL SAINT-ETIENNE METROPOLE Saint-Etienne Métropole intervient d'abord sur le champ des déplacements en qualité d'autorité organisatrice des transports. Mais l'agglomération est également positionnée sur les questions de prospective en matière de déplacement et d'infrastructures de transport. ON RETROUVE AU CŒUR DU DISPOSITIF À SAINT-ÉTIENNE MÉTROPOLE : Un contrat de délégation avec un exploitant du réseau urbain (STAS). Un Plan de Déplacements Urbains (validé par délibération du Conseil de Communauté du 17 mai 2004). En tant qu’autorité organisatrice de transports urbains de plus de 100 000 habitants, Saint-Etienne Métropole a l’obligation légale de concevoir et mettre en œuvre en partenariat avec les autres acteurs une politique de transport trouvant sa formalisation dans le Plan de Déplacements Urbains. 24 Pour autant la question des déplacements et des infrastructures de transport ne peut seulement être abordée par le seul champ de l’organisation des transports collectifs urbains et n’est donc pas, en termes de compétence directe, complètement du seul ressort de l’agglomération. Ainsi c’est à travers la formalisation de partenariats avec d’autres maitrises d’ouvrage ou gestionnaires de réseaux qu’un tel projet peut voir le jour et se concrétiser au fil du temps. CHAPITRE 02 PLAN CLIMAT ENERGIE TERRITORIAL SAINT-ETIENNE METROPOLE Saint-Etienne Métropole intervient donc à différents niveaux : en tant que chef de file, pour les aspects relevant de sa qualité d’autorité organisatrice de transports urbains, en tant que partenaire (y compris financier) auprès d’autres autorités organisatrices et gestionnaires de réseaux tels que la Région, l’Etat et le Département. LES OBJECTIFS DE LA LOI GRENELLE I EN MATIÈRE DE TRANSPORTS : LA LOI GRENELLE 1 INSISTE PARTICULIÈREMENT SUR L’AMÉLIORATION DES POLITIQUES TERRITORIALES EN MATIÈRE DE TRANSPORT, EN LIEN AVEC LEUR IMPACT FORT SUR LES ÉMISSIONS DE GES. La prise en compte dans les outils de planification (SCOT, PLU…) des enjeux liés au transport est essentielle afin de garantir la mobilité douce, l’usage des transports en commun et la lutte contre l’étalement urbain. Dans le cadre des plans de déplacements urbains, le Grenelle encourage la mise en place de plans de déplacement d’entreprises, d’administrations, d’écoles ou de zones d’activités, ainsi que le développement du covoiturage, de l’autopartage, de la marche et du vélo. L’APPLICATION DANS LE CADRE DU GRENELLE II « Les enjeux essentiels de la Loi Grenelle 2 sont d’assurer une cohérence d’ensemble des politiques de transports pour les voyageurs et les marchandises, de développer des infrastructures de transports alternatives à la route et de faire évoluer les comportements de déplacements » LES MESURES SUIVANTES PERMETTRONT D’ATTEINDRE CES OBJECTIFS : L’amélioration de la coordination entre les compétences transports urbains, voirie et stationnement pour les territoires des intercommunalités dotées de PDU, renforcement du rôle des SCoT et PLU en matière de stationnement,... La mise en œuvre de nouveaux services et modes de transports : autopartage, véhicules électriques et hybrides rechargeables, vélos en libre service,… "INFORMATIONS ISSUES DES DOCUMENTS CERTU, LE DÉCRYPTAGE GRENELLE" 25 CHAPITRE 02 PLAN CLIMAT ENERGIE TERRITORIAL SAINT-ETIENNE METROPOLE Il apparaît nécessaire d’offrir aux usagers un accès sécurisé aux modes doux et de conforter la place des liaisons structurantes de transports collectifs afin d’assurer un meilleur maillage du territoire. De plus le transport de marchandises en modes doux sur le territoire nécessite d’être étudié afin de proposer une stratégie alternative innovante et durable. DANS CE CADRE, TROIS AXES PROGRAMME D'ACTIONS STRATÉGIQUES ONT ÉTÉ IDENTIFIÉS POUR CONSTRUIRE LA POLITIQUE DES TRANSPORTS ET DE LA MOBILITÉ, EN INTÉGRANT LES ENJEUX DU PLAN CLIMAT ENERGIE TERRITORIAL : 1.DÉVELOPPER L’USAGE DES MODES DOUX ET LES MODES DE TRANSPORT ALTERNATIFS. 26 La complémentarité entre le réseau de transports urbains et les différents modes alternatifs à la voiture sera renforcée avec la mise en œuvre d’une politique permettant le développement des modes doux. Saint-Etienne Métropole poursuivra son accompagnement pour la mise en place de lignes de pédibus par le biais de formations et la fourniture d’une "boite à outil" aux communes membres de l’agglomération. L’agglomération accompagnera la mise en place de vélo-bus sur un registre expérimental. Elle sensibilisera et accompagnera les communes pour l’aménagement des modes doux (cheminements piétons, aménagements cyclables…) en partenariat avec les associations spécialisées (MOPI, Héliose, ocivelo…). Un fonds de concours permettra aux communes de cofinancer les aménagements cyclables en partenariat avec la Région Rhône-Alpes (CFAC). Elle poursuivra le développement du plan vélo avec l’élaboration d’un schéma vélo à l'échelle de son territoire, outil destiné à faciliter l’aménagement des pistes cyclables dans les communes. Elle poursuivra et améliora la mise en libre service de vélos. CHAPITRE 02 PLAN CLIMAT ENERGIE TERRITORIAL SAINT-ETIENNE METROPOLE Elle accompagnera les communes pour le développement des zones d’arrêt pour l’autostop participatif et proposera une signalétique commune sur le territoire. Une réflexion sera menée pour la structuration et l’amélioration du covoiturage. Le Conseil en Mobilité anime un réseau d’entreprises et d’administrations engagées dans les démarches PDE à travers un Club. Un label PDE est en cours de création pour permettre de donner plus de lisibilité aux entreprises qui s’engagent auprès de leurs partenaires/clients. L’agglomération souhaite poursuivre et intensifier la création des plans de déplacement en administrations, entreprises… Le conseil en mobilité proposera une boite à outil en 2011 et poursuivra l’accompagnement des administrations (PDA), des établissements scolaires (PDES), des entreprises (PDE) et des démarches inter-entreprises (PDIE). Saint Etienne Métropole est à l’initiative de cette démarche et la soutient en partenariat avec L’ADEME. Epures est l’animateur de ce club. A ce jour neuf entreprises se sont engagées dans cette démarche et ont réalisé un pré-diagnostic grâce au club PDE. Epures, la Direction Départementale des Territoires, Saint Etienne, l’hôpital de Firminy, La Poste, le CHU et Saint Etienne Métropole ont réalisé leur PDE. La sensibilisation des usagers à l’utilisation des modes de déplacements alternatifs à la voiture individuelle sera menée par Héliose et soutenu par l’Agglomération. Héliose souhaite élargir ses champs de compétences et conseiller sur la mobilité douce et les modes de déplacements alternatifs. L’association Ocivélo propose aussi d’accompagner le grand public avec la mise en place d’une "Ecole du vélo". Cette action pourra être précisée en 2011. MOPI, structure du Parc Naturel Régional du Pilat, accompagne des collectivités et des citoyens pour l’usage des modes doux. Un partenariat sera étudié en 2011. 2.REDYNAMISER LES RÉSEAUX DE TRANSPORTS PUBLICS EN MAITRISANT LES NUISANCES. Le réseau ferroviaire bénéficie en Sud Loire d’une implantation historique lui permettant de jouer un rôle central dans l’organisation des déplacements quotidiens, tant au niveau local qu’au niveau métropolitain. Au travers d’actions de valorisations ambitieuses, il peut constituer, pour certains types de déplacements, une alternative forte à l’utilisation de la voiture particulière pour relier Saint-Etienne et les vallées de l’Ondaine, du Gier, à la Plaine du Forez et plus largement Saint-Etienne et Lyon. Dans cet objectif, l’intermodalité s’avère fondamentale. Son développement suppose un maillage fort des réseaux de transport. L’Agglomération s’engage alors à agrandir et créer de nouveaux parkings de covoiturage et parc-relais et à développer des pôles d’échange. De plus, la réduction de la consommation de carburant des transports collectifs s’effectuera par la formation à l’éco-conduite des conducteurs de transport en commun, interurbains et scolaires. Dans ce cadre la STAS poursuit son programme de sensibilisation à destination des conducteurs et la FNTR 42 s’engage dans une démarche similaire. L’agglomération étudiera la tarification des transports en commun «combinée» afin de rendre plus accessible ce mode de transport (exemple : tram-train…). La redynamisation du réseau de transports urbains doit enfin passer par une hiérarchisation des lignes du réseau adaptées aux besoins de déplacements sur le territoire. Cela suppose une amplitude de service, une fréquence et un maillage lisible pour les habitants des territoires desservis. Il conviendra d’assurer une meilleure desserte des centres urbains avec un accès plus simple, plus direct par les lignes de bus et l’aménagement de parkings de dissuasion incitatifs reliés directement aux centres villes par des transports en communs performants. Un travail sera mené pour rationaliser l’offre de transport en commun en améliorant la vitesse commerciale des trams, en restructurant le réseau de bus. Une piste d’action a été proposée par l’association des Coteaux du Jarez sur la mise en place de comités de ligne, action qui sera étudiée en 2011. 3.TRANSPORTER LES MARCHANDISES AUTREMENT. Le transport de marchandises, domaine complexe, nécessite d’être repensé de manière innovante en intégrant dans la chaine de transport (production-livraison-distribution) l’utilisation des modes doux. Saint-Etienne Métropole ne pouvant agir directement sur ce domaine, coordonnera, étudiera et mobilisera les acteurs et les partenaires pour mener à bien cette action, en soutenant aux côtés des communes, des projets de création de centre de distribution urbaine en modes doux en centre-ville. Un projet est à l’étude sur le centre de Saint-Etienne. Logistique 42, la Fédération Nationale des Transports Routiers (FNTR) de la Loire, L’école des mines de Saint Etienne, l’école de commerce, Epures sont associés à cette réflexion et constituent le groupe projet coordonné par Saint Etienne Métropole. En parallèle de cette action une réflexion sera menée sur la place d’une réglementation des heures de circulation et tailles des poids lourds en centre ville. Pour finir la FNTR mobilise les transporteurs par le biais d’une charte d’engagement élaborée avec l’ADEME autours d’actions concernant la formation à l’éco-conduite, le choix de technologies moins émettrices de Gaz à Effet de Serre en vue de réduire ces émissions liées à leurs activités. L’ensemble du programme d’actions relatif à la politique transport est consultable dans le tableau détaillé en annexe 7.2. 27 CHAPITRE 02 PLAN CLIMAT ENERGIE TERRITORIAL SAINT-ETIENNE METROPOLE CHAPITRE 02 PLAN CLIMAT ENERGIE TERRITORIAL SAINT-ETIENNE METROPOLE LES OBJECTIFS 2.2.3.HABITAT DE LA LOI GRENELLE I EN MATIÈRE D‘HABITAT ET DE BÂTIMENTS : LE SECTEUR RÉSIDENTIEL REPRÉSENTE 28% DES ÉMISSIONS DE GAZ À EFFET DE SERRE SUR LE TERRITOIRE. IL EST LE SECOND SECTEUR LE PLUS ÉMETTEUR APRÈS CELUI DES TRANSPORTS. LES ÉMISSIONS DU SECTEUR RÉSIDENTIEL, DIAGNOSTICS & ENJEUX TROISIÈME SOURCE D’ÉMISSIONS EN FRANCE, SONT EN HAUSSE PAR RAPPORT AUX NIVEAUX DE 1990. 100 Un parc ancien dégradé dans les centres urbains. LA LOI GRENELLE 1 S’ARTICULE SUIVANT TROIS OBJECTIFS : Des grandes copropriétés des années 70 dont l’attractivité diminue (problèmes d’isolation phonique et thermique, grande taille des immeubles, difficultés de gestion …). La rénovation énergétique et thermique des bâtiments existants afin de réduire d’au moins 38% leurs consommations d’énergie d’ici 2020. Pour ce faire, la loi prévoit : La communauté d’agglomération depuis le 1er janvier 2001, est compétente en matière d’équilibre social de l’habitat. 80 28 EN 2011, UN NOUVEAU PROGRAMME LOCAL DE L’HABITAT SERA APPROUVÉ. la va ge ec s cu is so n 20 ch au ff ag e 40 é s le fr péc ct oi ifi ric d q it et ue é la (h va o ge rs fr ) oi d 60 0 logement collectif logement individuel Répartition des émissions de Gaz à Effet de Serre dans les logements collectifs et individuels Les émissions de gaz à effet de serre du secteur résidentiel sont essentiellement liées à l’utilisation de combustibles fossiles pour le chauffage des locaux (94%), la production d’eau chaude sanitaire et la cuisson. Du fait de sa population importante et d’un parc de logements antérieur à 1975 (71% des logements), la ville de Saint-Etienne émet la moitié des émissions du secteur résidentiel. Nous constatons que : La baisse démographique se ralentit et le nombre de ménages augmente (+ 1700 ménages entre 1999 et 2007) sous l’effet des évolutions de la famille (séparations, vieillissement, décohabitations …). Un objectif démographique ambitieux a été retenu dans le projet SCOT Sud Loire avec une projection de + 20 000 habitants pour la période 2011-2020. Cela implique un objectif de production de 19 000 nouveaux logements sur le territoire de Saint-Etienne Métropole soit 1900 nouveaux logements par an. Les centres urbains se paupérisent et des besoins importants en logements accessibles sur l’ensemble du territoire se font sentir. Les ménages aux revenus intermédiaires et supérieurs s’orientent vers la proche Haute-Loire et la plaine du Forez pour des motifs résidentiels (offre de terrains et prix plus abordables, image plus valorisante de ces territoires…). Le développement résidentiel a contribué à l’étalement urbain, à la pression sur les espaces naturels et agricoles et au développement des déplacements en voiture. A travers celui-ci, l’agglomération souhaite contribuer à la l’attractivité du territoire par la production d’une offre de logements ambitieuse et adaptée. Il s’agira de permettre l’émergence de logements de qualité (intégrant des critères de performance énergétique, le design…), en nombre suffisant (1900 par an), et accessibles aux ménages (logements sociaux, conventionnés, en accession aidée ou sociale…). Il permettra aussi de favoriser un développement équilibré, solidaire et durable du territoire. La mixité sociale, les équilibres sociaux et générationnels, l’accès aux services (transport en commun…), la maîtrise de l’étalement urbain, sont des paramètres qui constitueront le Programme Local de l'Habitat. Il s’attachera à créer les conditions favorables pour un accès au logement pour tous les ménages. La réduction des consommations énergétiques des constructions neuves par un renforcement progressif de la réglementation thermique L’aménagement des dispositifs financiers nécessaires à soutenir ces travaux. L’APPLICATION DANS LE CADRE DU GRENELLE II : L’AMÉLIORATION DE LA PERFORMANCE ÉNERGÉTIQUE DANS LE GRENELLE 2 S’IMPOSE PAR LA CONSTRUCTION DE BÂTIMENTS BASSE CONSOMMATION (BBC) DÈS 2011 ET LA RÉDUCTION DE LA CONSOMMATION D’ÉNERGIE DU PARC ANCIEN DE 38 % D’ICI À 2020. Les bâtiments publics tertiaires neufs et les logements sociaux dans le cadre des programmes de l’ANRU (L’Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine), dont le permis de construire sera déposé après le 1er juillet 2011 devront respecter la réglementation thermique RT 2012, exigeant une consommation d’énergie primaire inférieure à 50 kilowattheures par mètre carré et par an, soit deux fois moins qu’à l’heure actuelle. Les logements privés devront à partir de 2012 répondre aux mêmes exigences Les bâtiments existants à usage tertiaire ou à activité de service public devront faire l’objet de travaux d’amélioration de leur performance énergétique d’ici 2020. Les collectivités sont incitées à contribuer à la professionnalisation, à la formation et à la sensibilisation des acteurs locaux du secteur du bâtiment. "INFORMATIONS ISSUES DES DOCUMENTS CERTU, LE DÉCRYPTAGE GRENELLE" 29 CHAPITRE 02 PLAN CLIMAT ENERGIE TERRITORIAL SAINT-ETIENNE METROPOLE PROGRAMME AINSI L’ÉLABORATION DE CE DOCUMENT CADRE INTÉGRERA DES CRITÈRES ÉNERGIE-CLIMAT. LES ACTIONS IDENTIFIÉES SERONT VALIDÉES EN 2011. ELLES S’ARTICULENT AUTOUR DES TROIS AXES SUIVANTS : D'ACTIONS 1. RÉNOVER LE PATRIMOINE BÂTI. Afin de respecter les objectifs du Programme Local de l’Habitat et ceux du Plan Climat Energie Territorial plusieurs pistes d’accompagnement aux différentes typologies de logements du territoire sont proposées: Dans le cadre des PIG (Programme d’Intérêt Général), le parc privé ancien indigne et/ou dégradé pourrait bénéficier d’un dispositif d’aides financières éco-conditionné à la réhabilitation performante des logements. 30 Une veille active des grandes copropriétés des années 1950 à 1970 permettrait d’identifier leur fonctionnement et de hiérarchiser les possibilités d’intervention. Un accompagnement et un soutien financier (appel à projet) des copropriétés permettraient une réhabilitation plus performante. Un accompagnement des propriétaires de maisons individuelles permettra de les orienter vers une démarche d’éco-responsabilité et d’initier des travaux de réhabilitation. Un dispositif de suivi, dans le cadre des Convention d’Utilité Sociale (CUS), identifiera les réhabilitations thermiques engagées sur le parc social public d’avant 1975. 2. CONSTRUIRE PERFORMANT. Les financements de Saint Etienne Métropole pour la production d’une offre nouvelle (Construction neuve et/ou Acquisition-Amélioration) de logements sociaux seront conditionnés à la performance énergétique. CHAPITRE 02 PLAN CLIMAT ENERGIE TERRITORIAL SAINT-ETIENNE METROPOLE 3. SENSIBILISER ET FORMER. La formation et la sensibilisation des professionnels de l’immobilier, des artisans, des maitres d’œuvre, est portée par la CAPEB, FFB, Latere, Inter forêt bois 42. Dans le cadre de la Gestion Urbaine et Sociale de Proximité et en partenariat avec le Conseil général, un suivi post travaux et une campagne de sensibilisation à la sobriété énergétique auprès des occupants seront mis en place. Ce programme sera élaboré en partenariat avec les associations HÉLIOSE, LATERE, AMOS 42, etc... Le détail des actions issues de la concertation Plan climat est détaillé dans le tableau détaillé en annexe 7.3. DES EXEMPLES DE RÉALISATION EXEMPLAIRES EN MATIÈRE DE DÉVELOPPEMENT DURABLE DANS L’HABITAT SONT DÉJÀ VISIBLES : la copropriété de 95 logements du « Gai Soleil » à Saint Chamond. Soutenu par de nombreux partenaires (la Région, le département, la ville, l’ANAH, Saint Etienne Métropole, le FEDER...) les travaux d’isolation, de chauffage, devraient permettre au bâtiment de passer de l’étiquette E à la classe B. 2.2.4.ECONOMIE VERTE ET INNOVATION LE SECTEUR DE L’INDUSTRIE ET DU TERTIAIRE REPRÉSENTE 28% DES ÉMISSIONS DE GAZ À EFFET DE SERRE SUR LE TERRITOIRE. L’ÉVOLUTION DU TISSU INDUSTRIEL MANUFACTURIER, LA TERTIARISATION DIAGNOSTICS CROISSANTE DE L’ÉCONOMIE LOCALE ET DE SES EMPLOIS CONSTITUE L’UNE DES & ENJEUX PRIORITÉS DE LA POLITIQUE PUBLIQUE DE DÉVELOPPEMENT DE L’AGGLOMÉRATION. Les grands sites industriels sont les principaux émetteurs de CO2 pour le secteur de l’économie. Ils représentent plus de 70% des émissions de Gaz à Effet de Serre. Le reste du tissu industriel est composé d’unités plus petites moins émettrices. Elles sont localisées dans les bassins urbains de Saint-Etienne, des vallées du Gier et de l’Ondaine et le long des axes routiers principaux. Les émissions de gaz à effet de serre issues du secteur industriel évoluent d’une année à l’autre en fonction du contexte économique. Plusieurs sites industriels majeurs ont fermé durant cette période, en particulier Giat Industrie à St-Etienne (2001) et St-Chamond (2006), ainsi que la verrerie Duralex à Rive de Gier (2005). Néanmoins, les quantités émises entre les années 2000 et 2006 sont restées à peu près équivalentes. Les filières présentes historiquement sur le territoire sont la mécanique, l’optique-vision, l’eau et l’environnement, l’agro-alimentaire, etc. Figurent également ici, les secteurs d’activités implantés plus récemment dans notre environnement ou en LES OBJECTIFS DE LA LOI GRENELLE I EN MATIÈRE D’ÉCONOMIE phase d’émergence industrielle comme les technologies médicales, les activités numériques et le Design. Le Design constitue une spécificité du territoire à affirmer. Pour les acteurs économiques, le Design est un enjeu essentiel à la manifestation de leur savoir-faire et de leur reconnaissance comme entreprises créatives. CONCERNANT LE TERTIAIRE, les bâtiments les plus émetteurs de CO2 sont ceux de la santé, les bureaux, l’enseignement, et les commerces. La crise actuelle se généralise à l’ensemble des acteurs économiques et notamment les entreprises. L’une des conséquences pour ces dernières est la réduction massive de leurs perspectives d’investissement. Ce constat fait, l’enjeu est de trouver l’équilibre entre développement économique local et réduction des émissions de Gaz à Effet de Serre pour les secteurs industriel et tertiaire. Ce développement économique doit contribuer à l’aménagement harmonieux et durable du cadre de vie sur le territoire. : L’ÉCONOMIE LOCALE N’EST PAS DÉTAILLÉE DANS LA LOI GRENELLE 1 , CEPENDANT LES DIFFÉRENTES RÉGLEMENTATIONS PAR SECTEUR (URBANISME, TRANSPORT, BÂTIMENTS…) ÉTUDIÉE DANS LE GRENELLE 1 TOUCHE L’ÉCONOMIE LOCALE. EN EFFET NOUS POUVONS IDENTIFIER : dans le domaine de l’aménagement et de l’urbanisme, les mesures favorisent la diminution de la consommation d’espace et d’énergie et ainsi la création de commerces de proximité. dans le domaine des transports, les outils de planification devront favoriser la création de nouvelles filières locales d’approvisionnement et de distribution de marchandises et l’utilisation d’initiatives locales pour le transport de personnes. dans le domaine du bâtiment, des nouvelles techniques de construction qui devront être élaborées pour atteindre les exigences de performance énergétique et ainsi favoriser le développement de savoirs locaux et le développement de nouvelles activités locales. dans les domaines de l’agriculture et de la sylviculture, les objectifs d’adaptation et d’atténuation participe au développement local durable. dans le domaine de l’énergie, la production d’énergie renouvelable sur le territoire aider le développement de nouvelles filières locales. "INFORMATIONS ISSUES DES DOCUMENTS CERTU, LE DÉCRYPTAGE GRENELLE" 31 CHAPITRE 02 PLAN CLIMAT ENERGIE TERRITORIAL SAINT-ETIENNE METROPOLE Ainsi les politiques de maîtrise du foncier à vocation économique doivent être mises en cohérence avec les orientations préconisées par le SCOT Sud Loire. Il s’agit d’anticiper l’impact de l’aménagement de zones à vocations industrielles ou artisanales sur le foncier agricole et intégrer les enjeux du changement climatique. DANS CE CADRE, TROIS AXES D'ACTIONS STRATÉGIQUES ONT ÉTÉ IDENTIFIÉS POUR CONSTRUIRE LE PROGRAMME D’ACTIONS « ÉCONOMIE VERTE ET INNOVATION » INTÉGRANT LES ENJEUX DU PLAN CLIMAT ENERGIE TERRITORIAL : La démarche qualité du développement durable est prise en compte dans le choix de la localisation de la zone d’activités, la conception des aménagements, les modes de construction et la gestion future de ces zones. 1. DÉVELOPPER DES ZONES D’ACTIVITÉS DURABLES. La prise en compte de la qualité du cadre de vie (espaces naturels préservés, qualité du résidentiel, offres de transport, tourisme, etc.) doit constituer un élément clé de l’aménagement économique pour une meilleure attractivité territoriale. 32 CHAPITRE 02 PLAN CLIMAT ENERGIE TERRITORIAL SAINT-ETIENNE METROPOLE L’ensemble des filières émergentes autour de la thématiques du développement durable constitue l’un des secteurs qui sera bientôt parmi les plus rentables en termes de modèle commercial, technologique et industriel. Le développement durable constitue aujourd’hui un levier de différenciation, d’image et donc de compétitivité pour les entreprises engagées dans cette voie. Le développement durable doit en effet être intégré comme une finalité des activités économiques et également comme une démarche qualité (choix des ressources, process…). PROGRAMME Saint-Etienne Métropole a la volonté de réunir et de concerter les structures existantes du territoire qui sont : le CIRIDD, la CCI, le Pole conception, Latere, etc... en vue de créer un groupe projet "éco activités" pour l’émergence de nouveaux projets. L’agglomération étant compétente en matière de recherche et d’innovation, un axe «éco activités» sera développé dans le programme des Laboratoires d’Usage (LUPI), en partenariat avec la Cité du Design. Saint-Etienne Métropole intégrera les objectifs énergie-climat dans son Schéma d’Accueil des Entreprises, lors de son élaboration, à partir de 2011. Cette action permettra d’intégrer une approche plus globale (transport et mobilité de proximité, choix énergétique…) lors de l’aménagement de la zone. Il s’agit également de favoriser une gestion plus durable des ces zones. 3. ECO-CONCEVOIR ET PROMOUVOIR L’EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE. Le territoire souhaite expérimenter et initier des projets dans le domaine de "l’écologie industrielle". Ce concept s’appuie sur l’idée qu’une zone peut fonctionner comme un écosystème naturel. A l’échelle d’un territoire, il semble cohérent d’expérimenter la valorisation des ressources : les déchets, rejets ou émissions de certaines entreprises servent de matière première secondaire ou d’énergie à d’autres. L’agglomération intégrera la performance énergétique dans les bâtiments tertiaires d’enseignement supérieur en maitrise d’ouvrage déléguée. Cette démarche est d’ores et déjà identifiable sur les bâtiments construits ou en projet tels que le Canceropole, l’ISTASE, le pôle santé. Ce domaine est encore mal connu, Saint-Etienne Métropole propose donc en partenariat avec des acteurs locaux d’informer les gestionnaires de zones et d’expérimenter ce concept sur des zones tests. Les partenaires associés à ces actions seront le CIRIDD, la CCI, le programme EDEL de Latere (le programme EDEL, Energie Durable dans les Entreprises de la Loire lancé par la CCI de Saint-Etienne Montbrison, la CCI de Roanne et LATERE). 2. DÉVELOPPER LES ÉCO-FILIÈRES. Il importe que les investissements soient ciblés vers les filières d’excellence reconnues telles que la mécanique de précision, l’optique-vision, les technologies médicales et numériques mais également les énergies renouvelables et que soient détectées les niches porteuses d’avenir telles que les éco-industries. Dans ce cadre le CIRIDD mène une étude pour identifier les filières à adapter et à privilégier sur le territoire. L’agglomération a choisi d’éco-conditionner ses financements aux entreprises afin d’aider l’émergence de démarches d’éco conception et d’efficacité énergétique dans les entreprises. Une réflexion sera menée en partenariat avec Latere (le programme EDEL), pour l’élaboration d’une stratégie pour l’utilisation rationnelle d’énergie dans les bâtiments tertiaires recensés par Saint-Etienne Métropole. La sensibilisation et l’accompagnement des entreprises pour l’élaboration de programmes d’efficacité énergétique s’effectueront grâce au programme EDEL que Saint Etienne Métropole souhaite soutenir afin de promouvoir les bonnes pratiques auprès des entreprises. Parmi les actions recensées sur le territoire, la Chambre de Commerce et d’Industrie de Saint Etienne/Montbrison a lancé le Pôle Eco-conception & Management du Cycle de Vie dont les objectifs sont de sensibiliser, et d’accompagner les PME-PMI aux démarches de l’éco-conception, par la diffusion d’outils, la recherche et la formation. Cette action territoriale se poursuivra et permettra aux entreprises de réaliser des diagnostics et d’intégrer l’éco-conception à leur activité. La Chambre de Commerce d’Industrie a mis en place une opération pour aider les entreprises à la réalisation de Bilans Carbone® individuels. Elle propose des échanges interentreprises pour aider les entreprises à mettre en œuvre leurs projets. La Chambre des Métiers et de l’Artisanat réalise des diagnostics environnementaux. 33 CHAPITRE 02 PLAN CLIMAT ENERGIE TERRITORIAL SAINT-ETIENNE METROPOLE CHAPITRE 02 PLAN CLIMAT ENERGIE TERRITORIAL SAINT-ETIENNE METROPOLE 2.2.5.AGRICULTURE ET SYLVICULTURE LE SECTEUR DE L’AGRICULTURE EST RESPONSABLE DE 7% DES ÉMISSIONS DE GAZ À EFFET DE SERRE DU TERRITOIRE. Ces activités sont confrontées à une consommation foncière croissante. D’importantes extensions urbaines sont observées ces dernières années, au détriment des terres agricoles, des milieux naturels et de la qualité paysagère. LES ÉMISSIONS DE L’AGRICULTURE SONT DIAGNOSTICS PRINCIPALEMENT DES ÉMISSIONS DE & ENJEUX PROTOXYDE D’AZOTE (N2O) ET DE MÉTHANE (CH4), DEUX GAZ AU POUVOIR DE RÉCHAUFFEMENT FORT. Le N2O provient principalement des sols cultivés, conséquence de l’épandage d’engrais azoté et de matière organique. Il représente plus de la moitié des émissions de gaz à effet de serre de ce secteur. Cependant il est en baisse depuis 1990 en raison d’une moindre utilisation de fertilisants minéraux et d’une diminution du cheptel bovin. 34 Le CH4 est essentiellement issu de la fermentation entérique des ruminants et du stockage des déjections animales dans les fosses. Il est le deuxième gaz à effet de serre le plus important du secteur. Le CO2 contribue peu aux émissions totales du secteur (moins de 10%, hors émissions liées à la fabrication des intrants). Les émissions de CO2 proviennent en partie de l’utilisation d’énergies fossiles (carburants pour les engins agricoles, chauffage des bâtiments…). La sylviculture a un rôle important dans l’atténuation des émissions de gaz à effet de serre et dans l’adaptation du territoire au changement climatique. Il est important de noter que la forêt représente un important puits de carbone. Cependant la forêt est vulnérable au changement climatique : exposition à des tempêtes plus fréquentes et plus fortes, augmentation de la fréquence de sécheresses. Par ailleurs, Saint-Etienne Métropole, seconde communauté d’agglomération de Rhône-Alpes et ancienne cité industrielle, se caractérise comme un « territoire paysage » en raison de la proximité d’espaces naturels de qualité. La surface agricole utilisée représente 38% de sa superficie totale. Le nombre d’exploitations agricoles professionnelles est de 577 sur un total de 1 235 exploitations dans la Loire. 25% des chefs d’exploitations et coexploitants ont moins de 40 ans. Cette agriculture emploie près de 1 500 personnes. LES ENJEUX IDENTIFIÉS DANS LE CADRE DU DIAGNOSTIC DU PROJET STRATÉGIQUE AGRICOLE ET DE DÉVELOPPEMENT RURAL SONT LES SUIVANTS : Des ressources forestières à valoriser : un potentiel de développement lié à une optimisation de l’exploitation de la forêt privée, à une meilleure adéquation de la production aux besoins du marché aval, à une structuration de la filière bois (construction et énergie). L’activité agricole est une ressource importante et dynamique mais fragile. Elle est typiquement périurbaine : des exploitations relativement petites, des circuits courts nombreux, une pression foncière forte… Des paysages et un patrimoine naturel à préserver : des sites naturels remarquables, des continuités vertes à maintenir, des produits et des savoirs locaux qui constituent des atouts pour le territoire au même titre que le patrimoine protégé. Les 4 principales filières de production sont : l’élevage (bovin et laitier), l’arboriculture, les produits fermiers et l’élevage caprin. Un enjeu eau important, tant en quantité qu’en qualité, et un impact fort des modifications des pratiques agricoles sur sa gestion. L’agriculture biologique représente aujourd’hui 2,3% de la surface agricole utile du territoire stéphanois, soit une surface un peu supérieure à la moyenne ligérienne de 1,7%. Le Projet Stratégique Agricole et de Développement Rural a été validé par Saint-Etienne Métropole le 12 octobre 2009 et par le Conseil Régional RhôneAlpes le 03 décembre 2009. La forêt représente 20% de la superficie totale. Elle est principalement localisée dans le Parc Naturel Régional du Pilat et est privée à 88%. La structuration et le développement de la filière bois (construction et énergie) connait encore des marges de progression. Les difficultés que rencontre la filière peuvent s’expliquer par l’abondance de propriétés forestières, par une majorité d’entreprises artisanales, par une filière bois construction en développement mais avec un fort besoin d’information et de promotion et enfin par une filière bois énergie insuffisamment structurée au niveau de l’approvisionnement. AUTOUR DE LA DÉFINITION DU PROJET STRATÉGIQUE AGRICOLE ET DE DÉVELOPPEMENT RURAL, une véritable dynamique s’est engagée entre les différents acteurs du territoire, afin de définir une stratégie partagée pour le développement agricole et rural du territoire de Saint-Etienne Métropole. Elle a permis d’aboutir à la définition d’un programme de 17 actions. La mise en œuvre de ces actions va permettre de réserver l’espace nécessaire au développement des activités agricoles en limitant la pression foncière. Ce programme soutiendra une activité agricole et sylvicole locale et compétitive tout en conservant les atouts naturels du territoire. 35 CHAPITRE 02 PLAN CLIMAT ENERGIE TERRITORIAL SAINT-ETIENNE METROPOLE LES OBJECTIFS DE LA LOI GRENELLE I EN MATIÈRE D‘AGRICULTURE ET DE SYLVICULTURE : LE GRENELLE 1 DONNE À CETTE POLITIQUE SECTORIELLE TROIS OBJECTIFS PRINCIPAUX : La réduction de moitié de l’usage des pesticides d’ici 2018, en favorisant le développement et en généralisant les pratiques agricoles durables et productives (Plan Ecophyto). Le développement de l’agriculture biologique à travers des objectifs de développement de ses surfaces utiles (6% en 2012 puis 20% en 2020). 36 le développement d’une démarche de certification environnementale propre à la filière agricole afin que 50% des exploitations agricoles puissent y être largement engagées en 2012. DES OBJECTIFS RELATIFS AUX RÉDUCTIONS DES CONSOMMATIONS D’ÉNERGIE ET DES ÉMISSIONS DE GAZ À EFFET DE SERRE DU SECTEUR S’AJOUTENT À CEUX LÀ : Atteindre un taux de 30% d’exploitations agricoles à faible dépendance énergétique d’ici 2013 (Plan de Performance des Exploitations). Les bilans énergétiques d’exploitations, la réalisation d’actions de maîtrise d’énergie directes et indirectes (tracteurs et machines, bâtiments et serres, intrants) et la production et l’utilisation des énergies renouvelables dans les exploitations agricoles, permettront d’atteindre ces objectifs. Développer l’approvisionnement de la restauration collective, en produits biologiques pour une part représentant 15% des commandes publiques en 2015 et 20% en 2020 ainsi qu’aux produits saisonniers ou à faible impact environnemental. Réduire les émissions de GES issues de l’élevage par des actions sur l’alimentation des ruminants : relance de la production des cultures de protéagineux et autres légumineuses, favoriser le maintien et la restauration des prairies et des herbages. Dynamiser la filière bois énergie et bois construction. pes de personnes vulnérables. Encadrement strict de la publicité des produits phytopharmaceutiques pour les circuits amateurs et professionnels. Protéger les aires d’alimentation de captages d’eau potable et installer des bandes enherbées larges d’au moins 5 mètres le long de cours et plans d’eau. Lutter contre les algues vertes Instauration d’une certification environnementale volontaire des exploitations agricoles. Précisions sur la gestion des parcelles d’agriculture biologique dans l’aménagement foncier, avec attribution prioritaire de parcelles d’agriculture biologique aux exploitants bio et création d’une soulte spécifique lors des opérations de réaménagement. L’APPLICATION DANS LE CADRE DU GRENELLE II : ENCADREMENT DES ACTIVITÉS DE CONSEIL ET DE VENTE DES PRODUITS PHYTOPHARMACEUTIQUES, NOTAMMENT PAR UNE PROCÉDURE D’AGRÉMENT, UNE CERTIFICATION PAR TIERS ET L’INTRODUCTION D’UNE PRÉCONISATION ÉCRITE. Interdiction, sauf dérogation, de l’épandage aérien des produits phytopharmaceutiques, et stricte limitation ou interdiction de leur usage dans les espaces utilisés par le grand public ou des grou- "INFORMATIONS ISSUES DES DOCUMENTS CERTU, LE DÉCRYPTAGE GRENELLE" PROGRAMME C’EST AUTOUR DES TROIS AXES D'ACTIONS STRATÉGIQUES SUIVANTS QUE S’INTÈGRENT LES OBJECTIFS ÉNERGIES CLIMAT AU PROJET STRATÉGIQUE AGRICOLE ET DE DÉVELOPPEMENT RURAL : 1.DÉVELOPPER UNE AGRICULTURE LOCALE ET DURABLE Le Projet Stratégique Agricole et de Développement Rural propose de soutenir les actions de sensibilisation auprès des agriculteurs (maraichers et arboriculteurs, sur les zones à enjeux "qualité de l’eau" en priorité). Un partenariat avec avec l’association des producteurs biologiques, l’ARDAB permettra d’accompagner les exploitants vers la conversion des exploitations en agriculture biologique. L’ARDAB propose un large programme de promotion, formation et sensibilisation à l’Agriculture Bio auprès des agriculteurs. Elle apporte un appui technique, propose des journées portes ouvertes et des accompagnements de projets innovants. Saint-Etienne Métropole participera à l’élaboration d’un diagnostic des circuits courts afin d’identifier l’offre et la demande en vue d’aider au développement de la filière. L’agglomération accompagnera également les démarches communales pour l’approvisionnement en produits locaux et Bio de la restauration collective. Elle souhaite poursuivre l’étude des besoins des communes pour l’introduction des produits locaux et bio dans la restauration collective, et accompagner les établissements scolaires dans leur démarche (notamment pour la rédaction du cahier des charges) en partenariat avec l’ARDAB et la Chambre d’Agriculture de la Loire. L’agglomération souhaite mettre en place un dispositif (charte d’engagement) pour mobiliser les agriculteurs autour des bonnes pratiques culturales, en vue de limiter les apports d’engrais chimiques (Espace Arboré Non Forestier, plans de fumure, co-compostage…). Cette action pourrait être réalisée en partenariat avec l’association RUSE. 2.AMÉLIORER LA MAITRISE DE L’ÉNERGIE ET LA PRODUCTION D’ÉNERGIE RENOUVELABLE DANS LES EXPLOITATIONS AGRICOLES La Chambre d’Agriculture de la Loire poursuivra la réalisation de diagnostics énergétiques des exploitations agricoles. En partenariat avec Héliose, la Chambre d’Agriculture de la Loire et la RUSE, des actions de promotion et de formation sur les techniques de réductions d’énergies seront proposées aux agriculteurs (séances de formation sur les thématiques de diminution des consommations de fioul, de carburant, la maitrise de l’énergie sur l’éclairage, la régulation des moteurs, la production de chaleur, la consommation des bâtiments et la production d’énergie renouvelable). 3.DÉVELOPPER LA VALORISATION DE LA BIOMASSE L’ACTION 26 du PSADER "Développement de la filière bois locale" a pour objectif d’établir un document stratégique de référence, en coordination avec le Parc Naturel Régional du Pilat, qui aboutira à la définition d’un programme d’actions. Cette action permettra le financement d’études et d’opérations. L’ACTION 28 du PSADER "Développement de la production de bois d’œuvre" favorise l’utilisation du bois dans la construction au sein des documents réglementaires et notamment dans les PLU des communes membres de Saint-Etienne Métropole. La communauté d’agglomération veillera donc à ce que l’usage de ce matériau soit autorisé dans la construction et même promu au travers des orientations communautaires et des avis qu’elle rend sur les PLU de ses communes membres. L’ACTION 29 du PSADER "Structuration de la filière Bois Energie" sera réactualisée, en fonction des besoins de la filière. 37 CHAPITRE 02 PLAN CLIMAT ENERGIE TERRITORIAL SAINT-ETIENNE METROPOLE Ces actions s’effectueront en partenariat avec les acteurs du territoire, Héliose (animateur du plan bois) le SIEL, IFB42, PNR PILAT. CHAPITRE 02 PLAN CLIMAT ENERGIE TERRITORIAL SAINT-ETIENNE METROPOLE L’étude du potentiel de méthanisation permettra d’identifier les gisements de déchets organiques de caractériser le gisement mobilisable en vue de développer des projets de valorisation énergétique. 2.2.6.GESTION DES DÉCHETS LA GESTION DES DÉCHETS REPRÉSENTE 5% DES ÉMISSIONS DE GAZ À EFFET DE SERRE SUR LE TERRITOIRE. 38 Le traitement des déchets contribue S peu (5%) aux émissions directes des DIAGNOSTIC & ENJEUX Gaz à Effet de Serre sur le territoire. Cette part peu importante cache cependant une quantité d’émissions comptabilisées dans d’autres secteurs, liées à la collecte et au transport des déchets, à leur stockage et aux procédés de recyclage dans le secteur de l’industrie. De plus des émissions dites "indirectes" liées à la production des produits avant qu’ils ne deviennent des déchets, viennent s’ajouter. Il est important de noter que des techniques de valorisation sont en progression constante et constituent un levier d’amélioration et de réduction des émissions de Gaz à Effet de Serre. LES ÉMISSIONS DE GAZ À EFFET DE SERRE CONCERNÉES PAR CETTE ACTIVITÉ SONT : le méthane (CH4), issu des opérations de stockage, est le gaz à effet de serre principalement émis par le secteur. le dioxyde de carbone (CO2), lié à la combustion d’énergies fossiles lors de l’étape de collecte des déchets par les transports de matières, est le deuxième gaz à effet de serre du secteur. Saint Etienne Métropole dispose de l’ensemble de la compétence élimination des déchets ménagers et assimilés. Elle est en charge de la collecte y compris la mise à disposition des contenants, tri, valorisation, transfert et traitement. C’est ainsi plus de 220 000 tonnes de déchets qui sont pris en charge annuellement par l’agglomération. Au delà de l’enjeu initial de salubrité publique, la gestion de nos déchets s’inscrit aujourd’hui dans une logique de développement durable et de préservation de nos ressources. Le Grenelle de l’environnement et le Plan Départemental d’Elimination des Déchets Ménagers et Assimilés de la Loire fixe des objectifs en termes de valorisation mais aussi de réduction de la production d’ordures ménagères. LE PROJET D’AGGLOMÉRATION 2008-2014 EN MATIÈRE DE POLITIQUE DE GESTION DES DÉCHETS INTÈGRE LES OBJECTIFS SUIVANTS : LES OBJECTIFS L’APPLICATION DE LA LOI GRENELLE I EN MATIÈRE DE GESTION DES DÉCHETS : DANS LE CADRE DU GRENELLE II LE PLAN D’ACTIONS DÉCHETS 2009-2012, À L’ISSU DU GRENELLE 1, CRÉE LE NOUVEAU CADRE DE LA POLITIQUE NATIONALE DE DÉCHETS. CE PLAN FIXE DES OBJECTIFS QUANTIFIÉS EN MATIÈRE DE GESTION DE DÉCHETS : Renforcer la réduction à la source : réduire de 7 % la production de déchets ménagers et assimilés par habitant sur les cinq premières années. Porter le taux de recyclage matière et organique des déchets ménagers et assimilés à 35% en 2012 et 45% en 2015. Porter à 75 % dès 2012 le taux de recyclages matière des déchets d’emballages ménagers et des déchets banals des entreprises hors bâtiment et travaux publics, agriculture, industries agro-alimentaires et activités spécifiques. Réduire les quantités partant en incinération ou en stockage : diminuer de 15%. Encourager la modernisation du service en termes de proximité à l’usager, qualité et sécurité. 1)Réduire la production de déchets Participer à l’émergence d’une solution pérenne de traitement des déchets résiduels à l’échelle du Sud du département. Assurer un coût juste pour l’usager. Limiter le traitement des installations de stockage et d’incinération à 60 % des déchets produits sur le territoire, afin de favoriser la prévention, le recyclage et la valorisation. Mettre en place un diagnostic déchets avant toute démolition de certains types de bâtiments. Créer une collecte sélective obligatoire des déchets organiques par leurs gros producteurs. Instaurer des plans départementaux de gestion des déchets issus du BTP, privilégiant l’utilisation de matériaux recyclés. Autoriser les collectivités locales à expérimenter, pendant trois ans, la mise en place d’une part variable incitative, calculée en fonction du poids et du volume des déchets, dans la taxe d’enlèvement des ordures ménagères. Définir et mettre en œuvre un plan de prévention / réduction de la production de déchets. CINQ AXES STRATÉGIQUES CONSTITUENT LE PLAN DÉCHETS : Diminuer de 15 % les quantités de déchets destinées à l’enfouissement ou à l’incinération et réduire la production d’ordures ménagères de 7 % sur 5 ans. Mettre en place des filières de récupération et de traitement spécifiques pour les seringues, les déchets dangereux des ménages, les pneus et les produits d’ameublement. Développer le recyclage matière et organique. Améliorer le niveau de valorisation des déchets. : 2)Augmenter et faciliter le recyclage 3)Mieux valoriser les déchets organiques 4)Réformer la planification et traiter efficacement la part résiduelle des déchets 5)Mieux gérer les déchets des BTP "INFORMATIONS ISSUES DES DOCUMENTS CERTU, LE DÉCRYPTAGE GRENELLE" 39 CHAPITRE 02 PLAN CLIMAT ENERGIE TERRITORIAL SAINT-ETIENNE METROPOLE PROGRAMME D'ACTIONS AINSI POUR INTÉGRER LES OBJECTIFS DU PLAN CLIMAT ENERGIE TERRITORIAL DANS LE PROJET D’AGGLOMÉRATION EN MATIÈRE DE GESTION DES DÉCHETS, TROIS AXES DE TRAVAIL ONT ÉTÉ IDENTIFIÉS : 1. RÉDUIRE LA PRODUCTION DE DÉCHETS À LA SOURCE 2. AMÉLIORER LE TRI ET VALORISER LA MATIÈRE ASSOCIÉE 3. AMÉLIORER LA VALORISATION ET L’EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE La prévention des déchets touche les phases préliminaires à la gestion des déchets c’est-à-dire l’ensemble des actions en amont de la collecte. L’agglomération valorise actuellement, sous forme matière et organique, 24% de nos déchets ménagers et assimilés, ce taux devra atteindre 35 % dès 2012 (et 45% en 2015). Les marges de progrès liées à la valorisation s’inscrivent à différents niveaux : La valorisation énergétique sur le centre de stockage de Roche la Molière permet aujourd’hui de produire de l’électricité à partir des émissions de biogaz (CH4) dues à la dégradation des déchets. Il s’agit d’optimiser cette valorisation en étudiant le potentiel de chaleur récupérable sur les moteurs et identifier l’implantation d’utilisateurs à proximité. La prévention de la production des déchets est inscrite dans le Code de l’environnement comme la première priorité de gestion des déchets. Les marges de manœuvre des collectivités sont limitées. En effet, la réduction à la source touche essentiellement les phases de fabrication ou distribution dont sont responsables les industriels. Néanmoins, nous pouvons agir en favorisant une consommation responsable et une réutilisation des produits en fin de vie. 40 CHAPITRE 02 PLAN CLIMAT ENERGIE TERRITORIAL SAINT-ETIENNE METROPOLE L’objectif fixé par le Grenelle de l’environnement et traduit localement dans le cadre du Plan départemental est de réduire de 5 kg par habitant et par an d’ici 2012 la production d’ordures ménagères. Il s’agit, dans un premier temps, de favoriser les gestes éco-responsables auprès des citoyens. Il sera proposé aux foyers volontaires l’utilisation de Stop Pub pour limiter les déchets papier. Collecte sélective : finalisation de la démarche d’harmonisation permettant la réduction de carburant et la réduction des émissions, actions spécifiques pour le verre, développement du tri dans l’habitat collectif mais aussi en dehors des foyers (manifestations)… Déchèteries : La création de 2 déchèteries et l’extension de la déchèterie de Saint-Chamond sont une priorité du fait du déficit du réseau actuel. Par ailleurs, le taux de valorisation des déchets pris en charge dans les déchèteries doit être significativement augmenté avec la mise en place de nouvelles filières. La création de guide pour le réemploi ou encore d’événements sur cette thématique permettront de faire connaitre les bonnes pratiques. Compostage des déchets verts : Le gisement de déchets verts des particuliers collectés en déchèteries ainsi que ceux des espaces verts des communes représente plus de 20 000 tonnes par an. Différentes actions seront conduites en vue de réduire le transport de ces déchets. En vue de réduire les déchets verts des communes, un guide leur sera proposé pour l’utilisation d’essences végétales à pousse lente dans les lotissements… Une réflexion sur la gestion et le tri des déchets municipaux a été menée dans le but de mettre en place progressivement le tri des plus gros marchés forains. Par ailleurs, des actions de fond seront menées pour le développement du compostage domestique en particulier l’expérimentation dans une quinzaine de sites pilotes collectifs. Une réflexion est aussi menée sur le co-compostage avec la filière agricole. L’étude du potentiel de cette filière et la faisabilité de mise en œuvre sera poursuivie en 2011. Les Huiles Végétales Pures (HVP), disponible sur le territoire ligérien en large quantité, et centralisé à la Cuma de Feurs peuvent servir de carburant aux véhicules tels que les bennes de collecte d’ordures ménagères. L’agglomération souhaite étudier cette possibilité en vue de tester ce carburant alternatif. Cette action sera menée en partenariat avec la CUMA de Feurs et LATERE. Les conducteurs des bennes d’ordures ménagères suivront une formation en vue de réduire les consommations de carburants des véhicules. L’ensemble des actions sont détaillées dans le tableau détaillé en annexe 7.6. 2.3.DES ACTIONS DU TERRITOIRE 2.3.1.COMMUNES LES COMMUNES ONT PLUSIEURS LEVIERS D’ACTIONS, D’UNE PART SUR LEURS PRATIQUES AU QUOTIDIEN ET D’AUTRE PART SUR LEURS CHAMPS DE COMPÉTENCES "TRADITIONNELLES". A ce jour, se sont 34 communes engagées en signant la charte Plan Climat Energie Territorial (Charte proposée en novembre 2008) à mettre en œuvre des actions pour aider le territoire à atteindre ses objectifs "climatiques". Saint Etienne Métropole proposera une déclinaison du Plan Climat Energie Territorial à l’échelle communale ainsi que des outils de suivi complémentaire à ceux existants sur le territoire. Pour la mise en œuvre de ces actions, Saint Etienne Métropole propose aux communes un accompagnement technique en proposant un programme de formation à destination des élus et des techniciens. Une quinzaine de séances ont été proposées tout au long de l’année en 2009 et 2010, et se poursuivront au-delà. Les partenaires de l’Agglomération dans le Plan Climat accompagnent les communes sur ces thématiques, en particulier le SIEL, Epures, Latere, Héliose. Ces formations constituent des temps privilégiés d’apport de connaissances techniques, mais également d’échanges entre communes, notamment grâce aux témoignages de celles qui ont déjà expérimenté des projets et proposent leur savoir-faire aux autres. 41 CHAPITRE 02 PLAN CLIMAT ENERGIE TERRITORIAL SAINT-ETIENNE METROPOLE EN OUTRE, UN ACCOMPAGNEMENT FINANCIER PAR LE BIAIS DE FONDS DE CONCOURS PERMETTRA À PARTIR DE 2011 D’AIDER LE FINANCEMENT DE CERTAINS PROJETS COMMUNAUX, GRÂCE AUX AIDES DE L’AGGLOMÉRATION ET DE LA RÉGION RHÔNE-ALPES: aides aux travaux de performance énergétique dans les bâtiments communaux. aides aux travaux de réalisation d’aménagements cyclables. aides à la mise en œuvre de trames vertes. aides aux initiatives pour la réduction des déchets. 2.3.2.ENTREPRISES 42 A CE JOUR, LA POSTE DE LA LOIRE, STAS, SDIS, LES COURSIERS VERTS, REZAMES, CLUB D’ENTREPRISE ONDAINE, CASINO, AUCHAN, EDF, SOREDAL, NOVEN, GDF SUEZ SE SONT ENGAGÉES À PRENDRE EN COMPTE LES OBJECTIFS "ÉNERGIE-CLIMAT" DANS LEUR STRATÉGIE ET LEUR ACTIVITÉS. De nombreuses actions ont déjà été menées par ces acteurs du territoire. Certains ont initié des démarches exemplaires en interne ou sur leurs activités (formations à l’éco-conduite, covoiturage, diagnostics énergie, production d’énergies renouvelables…). Ces actions seront recensées afin de mesurer leur contribution à l’objectif de territoire de reduction de 20% des émissions de GES et des consommations d’énergie à l’horizon 2020. 2.3.3. ASSOCIATION ET INSTITUTIONS DE NOMBREUSES ASSOCIATIONS ONT REJOINT SAINTETIENNE MÉTROPOLE DANS LA DÉMARCHE DU PLAN CLIMAT ET ONT SIGNÉ LA CHARTE D’ENGAGEMENT : Latere (Edel), Heliose, WWF, Frapna, Ampasel, Sauvegarde Des Coteaux Du Jarez, Inter Foret - Bois 42, Amos 42 (Association Des Bailleurs), Epures, Chambre de Commerce et de l’Industrie Saint Etienne CHAPITRE 02 PLAN CLIMAT ENERGIE TERRITORIAL SAINT-ETIENNE METROPOLE Montbrison, Parc Naturel Régional du Pilat, SIEL, Chambre des Métiers et de l’Artisanat, Ecole des Mines de Saint-Etienne. Certains acteurs du territoire nous ont rejoint dans la démarche et pourront en 2011 signer la charte d’engagement niveau 2 : FFB, CAPEB, ARDAB, FNTR, Chambre d’agriculture, ADEL, SEDL, EPASE… Toutes jouent un rôle important dans l’élaboration et la mise en œuvre des actions du Plan Climat métropolitain. En effet, certaines accompagnent les collectivités à la mise en œuvre d’actions, d’autres sensibilisent le grand public, et contribuent ainsi aux objectifs du plan Climat. 2.3.4.LES CITOYENS quotidien et contribuer à la lutte contre le changement climatique. Ce portail rassemble l’ensemble des initiatives de la Frapna, d’Héliose et des acteurs associatifs offrant un accompagnement au grand public sur ce sujet. D’INFOS Les familles ayant réalisé les économies d’énergies les plus importantes pendant un hiver (novembre – avril) sont récompensées. Dans un autre département rhônalpin, ce concours a permis de réaliser jusqu’à 8% d’économies (d’énergies et financières) sur un hiver. www.t ousact eursdu climat . fr Le concours des Familles a énergie positive, porté par HÉLIOSE avec l'appui de l’ADEME, et de la Région Rhône-Alpes, a été soutenu pour la première édition en 2010 par Saint-Etienne Métropole et des communes volontaires. Il permet de mobiliser des familles volontaires du territoire, de les accompagner dans la mise en œuvre d’actions de sobriété énergétique et de mesurer leurs efforts sur une année. L’exposition "La Maison économe", créée par HELIOSE en 2010, avec le soutien de Saint-Etienne Métropole dans le cadre du Contrat Urbain de Cohésion Sociale (CUCS), a pour but de montrer les éco-gestes du quotidien pour réduire les consommations d’énergie des familles à travers les pièces d’une maison. Ce sont 50 à 80 m2 de modules ludiques et interactifs, qui représentent la cuisine, la salle de bain, le salon, le garage… et qui seront exposés en priorité dans les communes de l’agglomération pendant deux ans. SAINT-ETIENNE MÉTROPOLE SENSIBILISE LES PUBLICS AUX ENJEUX DU DÉVELOPPEMENT DURABLE (JEUNE PUBLIC, GRAND PUBLIC, PROFESSIONNELS, ÉLUS, SALARIÉS). En effet, il est important que l’ensemble des publics, aussi bien les enfants que les professionnels ou les particuliers, soit sensibilisé aux problématiques du développement durable afin d’avoir les connaissances nécessaires pour envisager des changements de comportements et de pratiques. PLUSIEURS ACTIONS ONT ÉTÉ INITIÉES ET SERONT RENFORCÉES DANS LES ANNÉES À VENIR : Un programme d’éducation à l’écocitoyenneté est proposé aux établissements scolaires du territoire. Trois modules permettent aux écoliers de découvrir la notion d’empreinte écologique, le changement climatique et les gestes éco-responsable. Ce programme est mis à la disposition des établissements et des professeurs gratuitement. Il est réalisé avec le concours des associations locales, partenaires de l’Agglomération depuis de nombreuses années. Le site internet www.tousacteursduclimat.fr, portail internet du développement durable et du Plan Climat de l’Agglomération de Saint-Etienne, a été créé en 2010 pour informer le grand public des bonnes pratiques éco-responsables, lui donner les clés pour agir au 43 CHAPITRE 02 PLAN CLIMAT ENERGIE TERRITORIAL SAINT-ETIENNE METROPOLE CHAPITRE 02 PLAN CLIMAT ENERGIE TERRITORIAL SAINT-ETIENNE METROPOLE 2.4.L’ADAPTATION AU CHANGEMENT CLIMATIQUE 2.4.2.L'ILOT DE CHALEUR URBAIN U L’AGGLOMÉRATION, EN COLLABORATION AVEC LES TERRITOIRES DU GRAND LYON, LA MÉTRO DE GRENOBLE ET LES AGENCES D’URBANISME, ENGAGERA, EN 2011, UNE ÉTUDE ENCADRÉE PAR L’UNIVERSITÉ JEAN MOULIN DE LYON SUR LE PHÉNOMÈNE ILOT DE CHALEUR URBAIN. n Plan Climat a deux objectifs : l’atténuation et l’adaptation. Le premier concerne la réduction des émissions de GES sur le territoire afin de limiter le changement climatique. Le deuxième consiste à prémunir le territoire d’outils pour vivre avec le changement climatique. Le terme îlot de chaleur urbain (ICU) caractérise un secteur urbanisé où les températures de l’air et des surfaces sont supérieures à celles de la périphérie rurale. En effet lors des pics de chaleur, des différences importantes de température peuvent être identifiées selon l’occupation du sol (urbanisation dense, taux important de végétation…), le relief et l’exposition. SAINT ETIENNE MÉTROPOLE SOUHAITE DÉVELOPPER DANS LES ANNÉES À VENIR UNE VÉRITABLE STRATÉGIE D’ADAPTATION. POUR CE FAIRE DEUX ACTIONS SONT EN COURS D’ÉLABORATION : Informer et sensibiliser les décideurs du territoire. CE PHÉNOMÈNE ENCORE MAL CONNU SERA DONC ÉTUDIÉ SUR LE TERRITOIRE AVEC L’OBJECTIF DE : Etudier le phénomène d’Ilot de Chaleur Urbain. caractériser l’îlot de chaleur urbain. 44 déterminer les processus à l’origine de la formation de l’îlot de chaleur urbain, par l’analyse des conditions de la circulation atmosphérique et par la détermination de l’influence des facteurs locaux. 2.4.1. INFORMER ET SENSIBILISER EN OCTOBRE 2009, SAINT ETIENNE MÉTROPOLE A ÉTÉ LAURÉATE DE L’APPEL A PROJET «RHÔNALPINS ÉCO-CITOYENS» MIS EN PLACE PAR LA RÉGION RHÔNE-ALPES SUR LA THÉMATIQUE DE L’ADAPTATION AU CHANGEMENT CLIMATIQUE. Saint Etienne Métropole a élaboré son projet autour d’un objectif principal : sensibiliser les décideurs en vue d’intégrer ces nouveaux enjeux dans les politiques publiques. de Saint Etienne de modéliser ce changement climatique sur un échantillon de bâtiments caractéristiques du territoire. Une deuxième modélisation a mis en évidence les évolutions des essences forestières et arboricoles. Le projet consiste à identifier les conséquences du changement climatique sur le territoire stéphanois suivant les différents scénarios du GIEC (Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat). Ces constats permettront de mesurer les impacts plus précisément sur les essences forestières et sur l’urbanisme local (risques sanitaires, bâtiments...). Le travail de synthèse et de vulgarisation, en cours, réalisé par EPURES, LATERE, permettra de diffuser ces résultats dès 2011. En partenariat avec Météo-France, des projections climatiques sur Saint-Etienne Métropole à l’horizon 2050 ont été réalisées. Elles ont permis à l’École des Mines Cette première réflexion permettra de préparer une réelle stratégie territoriale et de prendre en compte ce paramètre dans les politiques publiques de l'agglomération. évaluer les relations entre l‘Ilot de Chaleur Urbain et le changement climatique en analysant comment l’Ilot de Chaleur Urbain peut évoluer avec le changement climatique. proposer des préconisations pour lutter contre les Ilot de Chaleur Urbain à la fois à l’échelle des quartiers et espaces publics existants et à l’échelle des projets urbains par l’intégration de recommandation dans les documents d’urbanisme. Ce projet permettra au territoire d’avoir les outils nécessaires pour la prise en compte du volet "adaptation" du plan climat lors de l’aménagement et la gestion d’une zone. 45 CHAPITRE 03 PLAN CLIMAT ENERGIE TERRITORIAL SAINT-ETIENNE METROPOLE 3.1.LE RÔLE DE L’AGGLOMÉRATION ET DES PARTENAIRES DANS LA MISE EN ŒUVRE DU PROGRAMME CHAPITRE.3 L'animation du plan climat. 3.1.1.SAINT ETIENNE MÉTROPOLE LE RÔLE DE SAINT ETIENNE MÉTROPOLE : 46 Être exemplaire et mettre en œuvre des actions de réduction de ses propres consommations d’énergie. Intégrer dans l’ensemble de ses politiques publiques les objectifs du plan Climat. Animer le dispositif de mobilisation du territoire autour du Plan Climat Energie. L’agglomération organisera périodiquement un forum à destination des signataires de la charte, permettant l’échange de bonnes pratiques et la valorisation des actions engagées par chacun. Suivre la mise en œuvre du Plan Climat Energie Territorial, en relevant les indicateurs de chacune des actions métropolitaines et territoriales et en proposant un bilan annuel des actions réalisées. Évaluer l’impact des actions métropolitaines et territoriales et de proposer des améliorations tout au long de la démarche. Suivre les évolutions des émissions de gaz à effet de serre et les consommations d’énergie sur le territoire avec la mise en place d’un « observatoire » du Plan Climat. Accompagner les signataires dans leur démarche pour la mise en œuvre d’actions, en proposant par exemple des séances d’information et d’échange, des formations, des visites, ou en mettant à disposition les documents techniques et réglementaires. Valoriser les actions de chaque signataire via le portail de Saint-Etienne Métropole www.tousacteursduclimat.fr et un bulletin de liaison et d’information sur le plan climat. 3.1.2.LES SIGNATAIRES LE RÔLE DES SIGNATAIRES (COMMUNES, ENTREPRISES, ASSOCIATIONS, INSTITUTIONS) : Diagnostiquer ses consommations d’énergie, et/ou émissions de Gaz à Effet de Serre. Se fixer des objectifs en accord avec ceux du territoire, en réduisant de 20% leurs émissions de CO2 et leurs consommations d’énergie d’ici 2020. 47 CHAPITRE 03 PLAN CLIMAT ENERGIE TERRITORIAL SAINT-ETIENNE METROPOLE CHAPITRE 03 PLAN CLIMAT ENERGIE TERRITORIAL SAINT-ETIENNE METROPOLE S’organiser en interne, d’identifier une personne "référent Plan Climat", un interlocuteur en lien avec l’agglomération. 3.3.LE BUDGET DU PCET P ar définition, le Plan Climat Energie est une nouvelle approche des processus de décision et les modes d’intervention de la collectivité. Ainsi Saint Etienne Métropole choisit de réorienter et de conditionner certains de ses investissements à la performance énergétique. Le budget attribué à cette démarche intègre les budgets sectoriels concernant les différentes politiques publiques de l’agglomération. Élaborer une stratégie globale intégrant un programme d’actions sur l’ensemble des domaines de compétences de sa structure et le communiquer à l’agglomération au cours de l’année qui suivra la signature de la présente charte. Des moyens spécifiques ont été mobilisés au moment de la préfiguration du programme d’actions pour établir le diagnostic et pour l’animation de la démarche (non comptabilisé ci-dessous). Mettre en œuvre ce programme d’actions, le cas échéant en dédiant un budget spécifique. Suivre et évaluer les actions en renseignant la fiche d’engagement et de suivi en annexe. Transmettre annuellement les données recueillies à l’observatoire du Plan Climat Energie Territorial. BUDGET (K€) Thématique urbanisme / aménagement habitat / bâtiment transports économie / innovation agriculture / sylviculture déchets Relayer les actualités du Plan Climat (la mise en œuvre des actions et l’évolution des consommations d’énergie sur le territoire). TOTAL K€ U n forum se tiendra annuellement pour faire état du suivi des actions et des émissions de Gaz à Effet de Serre du territoire. Il réunira l’ensemble des signataires du Plan Climat Energie Territorial et permettra à chacun de rendre compte de leurs actions menées et de connaitre les perspectives nouvelles à envisager pour améliorer la démarche. Fonctionnement 4760 180 1130 3630 2500 240 0 2500 7900 1530 400 7500 2160 145 600 1560 0 520 0 0 3230 20550 140 2755 0 2130 3230 18420 9000 BUDGET SEM: 8000 investissement : 21 M€ dont fonds de concours :2,7M€ 7000 fonctionnement : 2,7€ 6000 5000 4000 3000 2000 1000 0 fonctionnement investissement accompagnement des communes CHARGE NETTE INVESTISSEMENT Il est important de noter que le budget identifié ici, ne comptabilise que la part concernant l’efficacité énergétique des projets ou des politiques publiques. 10000 am u én rba ag ni em sm en e/ t bâ hab ti it m at en / t tr an sp or t in éco no n va om ti ie on / ag sy ri lv cu ic lt ul u tu re re / 3.2.UN FORUM PARTENARIAL ANNUEL Investissement RECETTES INVESTISSEMENT dé ch et Sensibiliser à la sobriété énergétique et au changement de comportement les parties prenantes : personnel occupant, usagers des bâtiments/ habitat... 48 Un budget consolidé des actions menées par l’agglomération sur 2010-2014 est proposé : Par ailleurs, il existe de nombreuses possibilités de co-financement : Contrats d’Objectif Territoriaux de l’ADEME, contrats de projets Etat-Région, Fonds Chaleur renouvelable, fonds européens (FEDER, FEADER), instruments nationaux (tarifs d’achat pour la production des énergies renouvelables, certificats d’économie d’énergie),…qui constituent une opportunité en constante évolution que l’agglomération sera saisir. 49 CHAPITRE 03 PLAN CLIMAT ENERGIE TERRITORIAL SAINT-ETIENNE METROPOLE CHAPITRE 03 PLAN CLIMAT ENERGIE TERRITORIAL SAINT-ETIENNE METROPOLE 3.4.LE BILAN CLIMATIQUE SAINT ETIENNE MÉTROPOLE À CHOISI D’ÉTABLIR LE DISPOSITIF DE SUIVI SUIVANT : L une quantification des émissions de gaz à effet de serre et des consommations d’énergie du territoire a été réalisée par AMPASEL en 2006, permettant d’avoir une base de données comparative. a démarche d’élaboration du Plan Climat de Saint-Etienne Métropole s’est accompagnée d’une évaluation préalable des actions au regard de leur potentiel de réduction des consommations d’énergie et des gaz à effet de serre. Au regard des actions envisagées et connues à ce jour ainsi que des premières estimations qui méritent d’être affinées et complétées dans les mois et années à venir, la réduction des émissions globales du territoire pourraient se situer entre 16 et 20% à l’horizon 2020, permettant ainsi une réduction d’environ 341 204 tonnes de CO2. intégrant les gains réalisés en matière de gaz à effet de serre au fur et à mesure, et en poursuivant l’effort dans les prochaines années au travers des politiques publiques métropolitaines et à l’échelle du territoire. -10 % 3 000 000 -16 % MARGE DE PROGRESSION 2 500 000 50 -20 % TONNES DE CO2 Le processus d’amélioration continue, inhérent à la démarche Plan Climat Energie Territorial, permettra d’améliorer le programme d’actions « métropolitain » et « territorial » dans les années à venir. principe d’amélioration continue 2 000 000 1 500 000 AMPASEL fournira en 2011, les données de 1990, afin d’avoir une base comparative en accord avec les objectifs européens (les 3*20 à l’horizon 2020 par rapport à 1990). un dispositif de suivi (indicateurs, tableaux de bord associés aux différentes étapes,…) a été créé et permettra une première évaluation annuelle des actions métropolitaines et territoriales. un observatoire du Plan Climat Energie Territorial permettra de centraliser ces information et offrira une véritable lisibilité pour le suivi "énergie –climat" . POUR METTRE EN ŒUVRE CE DISPOSITIF DE SUIVI, LES ACTEURS « EXPERTS » DU TERRITOIRE NOUS APPORTERONT LEURS EXPERTISES ET FOURNIRONT DES DONNÉES ADAPTÉES : AMPASEL mettra à disposition, chaque année, les données relatives au territoire en matière de Gaz à Effet de Serre sur les différents secteurs identifiés (transport, habitat, bâtiments, tertiaire et industrie, agriculture et déchets) ainsi que des indicateurs plus ciblés. Le SIEL, de par sa compétence Service d’Appui à la gestion de L’Energie (SAGE), accompagne certaines communes pour la réalisation du suivi des consommations d’énergie. Les communes nous fourniront les consommations de leur territoire. HELIOSE, pilote du Plan bois et du Plan Soleil dans la Loire, consolidera annuellement la production d’énergie renouvelable sur le territoire. agriculture transport 1 000 000 51 déchets L’objectif des 20% pourra être atteint en comptabilisant de manière exhaustive l’ensemble des actions du territoire, en actualisant les scénarii d’actions, en industrie 500 000 tertiare 0 résidentiel 2006 2020 3.5.L’ÉVALUATION ET LE SUIVI DU PROGRAMME D’ACTIONS L e Plan Climat-Energie Territorial sera évalué de façon à pouvoir mesurer son impact sur les émissions de Gaz à Effet de Serre du territoire. Par définition le Plan Climat Energie Territorial est un outil intégré dans un processus d’amélioration continue. Ainsi l’évaluation permettra d’alimenter les prises de décision, de réorienter les politiques publiques tout au long de la démarche et aidera à la mobilisation des acteurs. Pour permettre cette évaluation un dispositif de suivi, élaboré dès la phase de préfiguration, sera renforcé tout au long de la démarche. Il est important de noter que peu de retours d’expériences existent en matière de suivi des Plans Climat. 3.6.UN PROCESSUS D’AMÉLIORATION CONTINUE Certes les principes d’évaluation du processus de construction (pilotage, organisation, concertation,..) sont, à ce jour, connus mais l’évaluation des résultats est encore en phase de test sur de nombreux territoires où de nombreux outils sont expérimentés. L e Plan Climat Energie vise la réduction des émissions de gaz à effet de serre de 20% à l’horizon 2020. Cet objectif ambitieux nécessite une intégration « en continu » des objectifs du Plan Climat Energie Territorial dans les politiques publiques ainsi qu’une mobilisation croissante du territoire. Le dispositif d’évaluation permettra de réorienter les actions tout au long de la démarche. Ce premier programme d’actions plan climat ( 2010-2014) sera évalué et réorienté pour s’assurer l’attente des objectifs internationaux, nationaux, et locaux. - février 2011 - imprimé sur papier PEFC Manoël Verdiel SAINT-ÉTIENNE MÉTROPOLE 2 Avenue Grüner - CS 80257 42006 Saint-Etienne Cedex 1