1. réglementation concernant l`hygiène en restauration
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1. réglementation concernant l`hygiène en restauration
1. RÉGLEMENTATION CONCERNANT L’HYGIÈNE EN RESTAURATION 1.1 Les textes officiels On considère qu’il existe 2 types de restauration : • • restauration à caractère sociale (ou collective) : cantines scolaires, hôpitaux, cuisines centrales… restauration commerciale : restaurants, brasseries, snacks, fast food… D’où 2 arrêtés ministériels, émanant de la directive européenne 93/43/CEE, réglementant l’hygiène des denrées aux consommateurs. Arrêté du 29 septembre 1997 pour la restauration collective Arrêté du 9 mai 1995 pour la restauration commerciale Directive 93/43/CEE sur l’hygiène des denrées alimentaires Directive cadre qui définit les principes s’appliquant à tous les produits En France des arrêtés ministériels traduisent ses exigences Arrêté ministériel du 9 mai 1995 Hygiène des aliments remis directement au consommateur. Restauration commerciale • • La réglementation demande : La mise en place d’un auto-contrôle dans l’entreprise La formation du personnel à l’hygiène Arrêté ministériel du 29 septembre 1997 Hygiène dans ses établissements de restauration Collective à caractère social • • La réglementation propose : Pour l’activité artisanale, l’élaboration par les professionnels et la mise en œuvre volontaire des guides des bonnes pratiques d’hygiène (GBPH) ; Pour l’activité « industrielle » l’application de systèmes de gestion de la qualité suivant les normes de la série ISO 9000. Les organismes de contrôles : LES ACTEURS : Au niveau départemental DDCCRF Dir. Départ. de la Consommation. de la concurrence et de la répression des fraudes. DDASS Dir. Départ des affaires sanitaires et sociales DSV Dir. Des services vétérinaires Au niveau national DGCCRF Dir. Générale de la consommation. de la concurrence et de la répression des fraudes (CONSOMMATION) DGS Dir. Générale de la santé (SANTE) InVS Institut de veille sanitaire D’après le monde, 27 juin 1998 DGAL Dir. Générale de l’alimentation (AGRICULTURE) AFSSA Agence franç. de sécurité sanitaire des aliments 1 1.2 Généralités sur l’hygiène en restauration Les microbes sont partout : certains sont pathogènes et sont responsables de toxi-infections alimentaires. Ils sont le plus souvent invisibles rendant ainsi difficile la sensibilisation de tous à l’hygiène. L’aliment, avant d’être consommé, sera en contact avec des matières contaminées (air, surfaces inertes ou vivantes). On parle alors de contamination. C’est la première étape de tout processus d’infection microbienne. Ensuite, selon les conditions qu’ils rencontrent dans le milieu dans lequel ils ont été introduits, les microbes vont de développer. Cette seconde étape est la multiplication. Pour diminuer les risques liés à la présence de ces microbes, on jouera donc sur ces deux étapes. On limitera leur introduction et donc la contamination et on limitera leur multiplication. Pour ce faire, il faudra respecter les principes d’hygiène suivants : • Minimiser les contaminations initiales venant des matières 1ères, du milieu de travail, de la main d’œuvre, de la méthode de travail et du matériel = REGLE DES « 5 M » • Diminuer la multiplication en maîtrisant les conditions optimales de développement des microbes (température, humidité, pH, qualité de l’air) Qu’est ce qu’une toxi-infection alimentaire ? C’est une maladie due à la présence de microbes ou de substances toxiques dans un aliment consommé. On parle de TIAC (Toxi-infection Alimentaire Collective) lorsqu’au moins 2 personnes ayant mangé le même plat au même endroit le même jour présentent les mêmes symptômes et les mêmes troubles. La déclaration d’une TIAC est obligatoire pour tous les établissements publics ou privés. La loi demande d’ailleurs de toujours conserver en échantillon de ce qui a été servi aux clients pendant 72 h minimum (= le plat témoin) afin de faciliter les recherches de la cause par les services compétents. • Les toxi-infections les plus connues sont d’origine bactérienne : La salmonellose (dans les œufs essentiellement) Le boutulisme (dans les conserves mal stérilisées : bactérie 100 000 fois plus toxique que la mort aux rats !!!) La listériose (dans les produits laitiers, les charcuteries : danger pour les femmes enceintes) • • • D’autres sont d’origine parasitaire : Le ténia ou ver solitaire (dans la viande mal cuite) La douve (dans le cresson sauvage) L’anasakis (attention aux sushis !!!) • • • Enfin, plus rares, d’origine chimique : Colorants Additifs alimentaires pesticides • • 2 1.3 Pour maîtriser l’hygiène en restauration : le système HACCP En anglais : « Hazard Analysis Critical Control Point » En français : « Analyse des dangers et maîtrise des points critiques » Cette méthode de travail venant des Etats Unis (1970) est préconisée par la nouvelle réglementation. Pourquoi ? Le consommateur est demandeur en matière de sécurité alimentaire. Avant, la loi imposait une obligation de moyens à mettre en œuvre pour s’assurer d’une bonne hygiène. Ces anciens textes ne prenaient pas en compte les innovations technologiques. La nouvelle directive européenne a conduit à une obligation de résultats : Le restaurateur doit donc maîtriser la qualité et la sécurité alimentaire, quelque soit les moyens utilisés, du moment qu’il en a la preuve de l’efficacité, par l’intermédiaire de documents de traçabilités mis en place par l’HACCP. LES MISSIONS DU SYSTÈME HACCP A. L’ANALYSE DES DANGERS Définition : un danger est ce qui menace ou compromet la sécurité ou l’existence d’une personne ou d’une chose. L’analyse des dangers repose sur l’examen de quatre points. Les trois premiers, font partie des connaissances actuelles, il s’agit de : La nature de l’agent dangereux, La gravité engendre, des manifestations qu’il La fréquence de ces manifestations ou de la présence du danger Le dernier point fait partie du futur : Le risque Définition : le risque se caractérise par la probabilité de manifestation d’un danger. Pour un aliment, c’est au moment de sa consommation qu’il peut survenir. L’étude de la gravité et de la fréquence permet de hiérarchiser les dangers existants et de pouvoir ainsi s’occuper en priorité de ceux qui arrivent en tête de liste. B. LA MAÎTRISE DES RISQUES Cette mission a pour objectif de déterminer les moyens à mettre en œuvre pour s’assurer que les dangers sont maîtrisés. Elle vient bien entendu à la suite de la première mission qui était l’analyse des dangers. La maîtrise des risques revêt en réalité deux aspects : Les points déterminants Il s’agit de l’ensemble des mesures préventives que l’on peut mettre en œuvre et qui sont contrôlées par des paramètres non mesurables. La maîtrise des points critiques Il s’agit des mesures préventives que l’on peut mettre en œuvre et qui sont contrôlées par des paramètres mesurables. C. LA SURVEILLANCE DES CONDITIONS D’EXÈCUTION La mission qui suit directement celle qui consiste à établir toutes les procédures de maîtrise est une mission de contrôle. En effet, on doit s’assurer que les procédures que l’on a mises en place sont effectivement suivies et qu’elles seules sont mises en œuvre. C’est ce que l’on appelle la surveillance des conditions d’exécution. Dans ce domaine, on parle le plus souvent de contrôles et d’autocontrôles qui ont pour seul objectif de vérifier que le système HACCP construit est effectivement suivi au sein de l’établissement 3 D. L’EVOLUTION DES PERFORMANCES L’HACCP est un système préventif de maîtrise qui vise à garantir la sécurité des aliments. _______________ L’évolution des performances à pour objectif de vérifier que le système HACCP mis en œuvre est effectivement efficace et qu’il permet de garantir la sécurité du consommateur. Ce système d’évaluation des performances permet de rendre le système HACCP toujours plus efficace et de le remettre régulièrement à jour. LES PRINCIPES DU SYSTÉME HACCP Le système HACCP est basé sur 7 principes d’action, il est impératif de les respecter et de les suivre pour établir un système cohérent et efficace. A. IDENTIFIER ET HIERARCHISER LES DANGERS A ce stade, on identifie les dangers associés à la fabrication, la transformation, la préparation et/ou l’utilisation d’une matière première ou d’un produit fini. Pour réaliser cette identification, il est utile de se servir des connaissances acquises et des données bibliographiques. Cette recherche peut être longue, mais elle permet d’obtenir ensuite un système efficace. Lorsque l’on a identifié l’ensemble des dangers, il est essentiel de les hiérarchiser afin de ne retenir que ceux qui ont une réelle importance pour la salubrité du produit. L’HACCP est une approche documentée et vérifiable pour l’identification des dangers des mesures préventives, des points critiques pour la maîtrise et pour la mise en œuvre d’un système de surveillance. _______________ Les principes de l’HACCP sont internationalement reconnus et peuvent être appliqués dans tous les secteurs de l’agro-alimentaire. E. ÉTABLIR DES ACTIONS CORRECTIVES Les actions correctives sont les actions à mettre en œuvre lorsqu’un risque n’est plus maîtrisé, c'est-àdire lorsque les critères correspondants ne sont pas respectés. F. VÉRIFIER Il s’agit ici de vérifier, par une série d’informations complémentaires, que le système HACCP fonctionne efficacement, c'est-à-dire qu’il est respecté et qu’il permet de garantir la sécurité de consommateur. G. ÉTABLIR UN SYSTÈME EFFICACE D’ENREGISTREMENT Il s’agit d’établir ici un système d’enregistrement des procédures correspondant aux six étapes précédentes. B. ETABLIR LES MESURES PRÉVENTIVES On détermine ici les points critiques pour la maîtrise et les points déterminants ; c’est à leur niveau que les dangers peuvent être maîtrisés. Cette étape sera revue en détail dans la partie suivante. C. ÉTABLIR LES CRITÈRES Les critères sont soit mesurables soit non mesurables. Les critères mesurables sont les valeurs limités et les tolérances éventuelles dont le respect atteste de la maîtrise effective d’un point critique. Les critères non mesurables donnent lieu, le plus souvent, à des observations plus ou moins subjectives. (ex : contrôle visuel de la propreté). D. ÉTABLIR ET METTRE EN ŒUVRE DES PROCÉDURES DE SURVEILLANCE Les mesures de surveillance établies et mises en œuvre ont pour objectif de s’assurer de la maîtrise effective d’un risque. RÉSUMÉ Le système HACCP comporte 4 missions principales : 1. 2. 3. 4. Analyse des dangers Maîtrise des risques Surveillance des conditions d’exécution Évaluation de l’efficacité L e système HACCP revêt 7 principes d’action : 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. Identifier et hiérarchiser les dangers Établir les mesures préventives Établir les critères opérationnels Établir un système de surveillance Établir les actions correctives Établir des procédures de vérification Établir un système documentaire 4