Consommation occasionnelle excessive d`alcool

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Consommation occasionnelle excessive d`alcool
CONSOMMATION OCCASIONNELLE EXCESSIVE D’ALCOOL
DE L’
DE L’
Consommation occasionnelle excessive d’alcool
Consommation occasionnelle excessive d’alcool?1-4
Au Canada, un verre standard d’alcool (alcool éthylique ou éthanol) contient 13,6 grammes (17 ml) d’alcool absolu – soit la même quantité
d’alcool qu’une bouteille de bière régulière de 12 oz (341 ml avec teneur en alcool de 5%), que 5 onces de vin de table (142 ml avec
teneur en alcool de 12%) ou que 1,5 once d’alcool distillé à 40% d’alcool/volume.
La consommation épisodique ou occasionnelle excessive d’alcool désigne deux choses différentes selon le sexe. Chez les hommes,
il s’agit de boire au moins 5 verres en une occasion, tandis que chez les femmes, il s’agit de consommer au moins 4 verres en une
occasion, et ce au moins une fois au cours d’une période de un mois. En général, le fait de consommer des quantités importantes d’alcool
dans le but de « se soûler » est un geste délibéré. La consommation occasionnelle excessive d’alcool s’appelle aussi consommation
épisodique, consommation intensive, consommation intermittente ou consommation massive.
Usage à des fins médicales5
Des études révèlent que chez les personnes qui adoptent un mode
de vie sain – dont l’abstinence du tabagisme, le maintien d’un poids
sain (y compris un indice de masse corporelle adéquat), la pratique
quotidienne d’exercices physiques et l’adoption d’une alimentation
saine – la consommation de quantités modérées d’alcool (un verre
par jour pour les femmes et un ou deux verres par jour pour les
hommes) peut réduire leur risque associé aux maladies du cœur.
Les études sur le rôle que joue l’alcool à l’égard des facteurs de
risque classiques, des biomarqueurs et des paramètres d’imagerie
font ressortir les effets favorables de l’alcool en termes de protection
du cœur. Cependant, il est clair que les bienfaits en question sont
de courte durée et ne se maintiennent que si la consommation de
quantités modérées d’alcool se poursuit. Par ailleurs, les recherches
démontrent clairement que la consommation occasionnelle excessive
d’alcool a pour effet de neutraliser les bienfaits pour le cœur et/
ou d’autres systèmes et est, en fait, associé au risque accru
d’infarctus myocardique et à la mortalité toutes causes confondues.
Bien que certains médecins puissent recommander la consommation
d’alcool en quantité modérée, il ne s’agit pas d’une pratique
médicale courante. Si une personne est généralement en bon état
de santé et ne boit pas, il est déconseillé de commencer à boire en
vue de récolter d’éventuels bienfaits pour la santé.6
Prévalence de la consommation
Les jeunes hommes ayant des antécédents familiaux d’alcoolisme
sont les plus prédisposés à faire un mauvais usage d’alcool. On
observe également une prévalence élevée de maladie mentale et
d’abus de drogues illicites chez les personnes qui font un mauvais
usage d’alcool.7
Selon l’édition 2004 de l’Enquête sur les campus canadiens,
subventionnée par les Instituts de recherche en santé du Canada,
85,7% des étudiants avaient consommé de l’alcool au cours de
l’année précédente comparativement à 77,1% dans les 30 jours
précédents. Au total, 27,8% des étudiants sondés ont déclaré
avoir manifesté des comportements de consommation excessive
(16,1%: plus de cinq verres consommés par jour, et consommation
hebdomadaire; 11,7%: plus de cinq verres consommés par jour,
et consommation moins qu’hebdomadaire). L’étude a par ailleurs
souligné que les hommes sont plus enclins à consommer de l’alcool
en quantité excessive à intervalles réguliers.8
L’Enquête de surveillance canadienne de la consommation d’alcool
et de drogues (ESCCAD) pour 2008 menée auprès des Canadiens
âgés de 15 ans et plus vient corroborer ces constatations. Tandis
que la majorité des personnes sondées (77,3%) ont déclaré
avoir consommé de l’alcool au cours des 12 mois précédents, la
prévalence de consommation de quantités importantes d’alcool
à intervalles peu fréquents (moins de une fois par semaine et
s’accompagne d’au moins 5 verres à chaque occasion) chez les
jeunes âgés de 15 ans à 24 ans était de 12,7%, soit cinq fois plus
élevée (2,6%) que chez les adultes âgés de 25 ans et plus. Par
ailleurs, la prévalence de consommation de quantités importantes
d’alcool à des intervalles fréquents (au moins une fois par semaine
et s’accompagne habituellement de 5 verres ou plus à chaque
occasion) chez les jeunes était de 13,5%, soit trois fois plus élevée
(3,6%) que chez les adultes âgés de 25 ans et plus.6
Ces tendances de consommation d’alcool sont associées à une
gamme de répercussions néfastes tant actuelles qu’éventuelles sur
les plans scolaire, social et de la santé. De plus, d’autres personnes
présentes – qu’elles participent ou non à la beuverie – peuvent
se ressentir du comportement de consommation occasionnelle
excessive d’alcool d’autrui.
Il y notamment lieu de s’inquiéter du rapport qui existe entre la
consommation d’alcool chez les mineurs et l’apparition de lésions
cérébrales et de déficiences cognitives, qui entraînent d’ailleurs
des troubles d’apprentissage et de développement intellectuel.
Les jeunes atteints de troubles de développement intellectuel
pourraient en ressentir les effets jusqu’à l’âge adulte.9 En outre, la
manifestation de telles tendances de consommation d’alcool chez
les jeunes semble les prédisposer à des problèmes d’alcool plus
tard dans la vie.10
Suite...
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La pharmacocinétique
Effets à court terme
Après avoir été consommé, l’éthanol est métabolisé principalement
dans le foie par l’alcool déshydrogénase (ADH), enzyme qui a pour
fonction de décomposer l’acétaldéhyde grâce à un processus
appelé oxydation.5 Le taux métabolique de l’alcool chez la personne
moyenne équivaut à environ deux-tiers d’un verre standard par
heure. Cependant, vu des facteurs comme le vieillissement ou des
maladies chroniques, l’efficacité du fonctionnement du foie ainsi
que le taux métabolique pourraient s’en trouver réduits.6
Pris en plus grandes doses, l’alcool entraîne un empâtement de
la parole, le chancellement, la diplopie et la stupeur. Même s’il
est consommé en doses plutôt faibles, l’alcool altère la capacité
de conduire ou de manipuler une machine complexe. Lorsque
l’alcool est mélangé à d’autres drogues, les effets qui en découlent
peuvent être exagérés. La consommation de doses importantes
d’alcool pendant une période de temps relativement courte peut
causer des pertes de mémoire à court terme (éclipses) ou des
pertes de conscience.1,13
L’alcool s’absorbe principalement dans la circulation sanguine par
l’intestin grêle. Comme petite molécule assortie de propriétés tant
lipophiles qu’hydrophiles, l’éthanol se disperse à grande échelle
dans des tissus du corps.
Les effets typiques de l’alcool pris en petites doses sont: l’euphorie,
la somnolence, des étourdissements, une rougeur du visage et une
diminution des inhibitions et des tensions.1
En général, les femmes n’ont pas à consommer autant d’alcool
que les hommes pour atteindre le même taux d’alcoolémie. Cette
disparité est attribuable, en grande partie, à deux facteurs. En
premier lieu, les femmes tendent à être de plus petite taille que les
hommes et leur corps contient moins d’eau dans laquelle est dilué
l’alcool pour ainsi afficher un taux d’alcoolémie relativement plus
élevé que les hommes après avoir consommé le même volume
d’alcool.6 En deuxième lieu, le taux d’ADH gastrique est moins élevé
chez les femmes que chez les hommes, d’où une quantité plus
importante d’alcool inaltéré qui pénètre dans la circulation sanguine
des femmes. Plus particulièrement, les femmes manifestent des
troubles de santé liés à la consommation d’alcool, comme la
cirrhose, malgré le fait qu’elles affichent un taux plus faible de
consommation que les hommes pendant une plus courte période.6
Une étude menée auprès d’adolescents consommateurs
occasionnels de quantités excessives d’alcool révèle que
même la consommation relativement peu fréquente de
quantités importantes d’alcool pendant l’adolescence risque de
compromettre l’intégrité de la substance blanche du cerveau,
élément essentiel à la transmission efficace d’information à
l’intérieur du cerveau. Les adolescents ayant fait l’objet de cette
étude affichaient un niveau moins élevé de cohérence des fibres
nerveuses blanches, tel qu’évalué dans 18 zones distinctes
du cerveau, par rapport au groupe témoin. Ces constatations
pourraient indiquer l’existence d’un facteur de risque lié à la
consommation accrue d’alcool, ou encore des effets tangibles
de la consommation d’alcool en quantité excessive.14
Des facteurs génétiques sont à l’origine d’environ la moitié des
effets pharmacocinéthiques et pharmacodynamiques de l’alcool.11
La consommation régulière de plus de deux verres par jour peut
occasionner progressivement des lésions de nombreux organes
vitaux et systèmes, dont le foie, le pancréas, l’estomac, le cerveau,
le cœur et l’appareil reproducteur. La consommation de grandes
quantités d’alcool pendant une longue période peut causer des
ulcères de l’estomac, des déficiences vitaminiques, l’impuissance,
une diminution de la production de sperme, l’infertilité, certaines
formes de cancer, des changements affectifs, des lésions
cérébrales et des pertes de mémoire (dont des éclipses) et des
troubles de circulation sanguine.15 La consommation chronique
d’alcool en quantité excessive risque de nuire à la bonne marche
de la vie sociale, familiale et professionnelle du consommateur.1, 13
La pharmacodynamique
Puisque l’alcool est un agent dépresseur du système nerveux
central (SNC), son effet sur le SNC est directement proportionnel
à la quantité d’alcool présente dans la circulation sanguine. En
se livrant à une consommation continue d’alcool, la personne
éprouvera une diminution graduelle de l’état de conscience, allant
de la somnolence jusqu’à la mort, en passant par un sommeil léger,
un sommeil profond et le coma.6
En 2003, la U.S. Department of Health and Human Services a
rendu public un rapport qui établissait le lien entre un facteur
génétique et l’existence possible d’une prédisposition chez les
jeunes à des habitudes de consommation excessive ou nocive
d’alcool. Les recherches ont révélé que les étudiants porteurs
du même variant du gène 5-HTT (transporteur de sérotonine):
avaient consommé des quantités plus importantes d’alcool par
occasion; avaient consommé de l’alcool avec plus de fréquence
dans le but de s’enivrer; étaient plus susceptibles de se livrer à une
consommation occasionnelle excessive d’alcool que les étudiants
non porteurs de ce variant génétique particulier.12
Effets à long terme
Effets toxiques
La consommation de doses importantes peut interrompre la
fonction du cerveau qui contrôle la respiration et aboutir même
à la mort.6 La consommation occasionnelle excessive d’alcool
peut entraîner une intoxication alcoolique, causant ainsi des
vomissements, une perte de conscience et parfois la mort.15
Il y a dix ans à peine, on estimait qu’environ 80% des décès liés
à l’alcool au Canada étaient imputables aux maladies chroniques
associées à la consommation d’alcool. Des chiffres récents
indiquent une baisse des taux de maladie chronique attribuable
à l’usage abusif d’alcool et, inversement, une hausse des taux de
décès liés à l’alcool découlant de causes aiguës, notamment les
décès accidentels et les suicides. On estime actuellement que les
causes aiguës sont à l’origine de la moitié
des décès liés à l’alcool.1
DE L’
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Tolérance et dépendance
La consommation régulière d’alcool induit un état de tolérance,
d’où la nécessité pour le consommateur d’accroître ses doses afin
d’obtenir l’effet désiré. Il pourrait arriver que le consommateur
chronique boive de façon soutenue sans sembler être en état
d’ébriété. Il est possible que son état passe inaperçu, même par
lui-même, pendant un bout de temps. Le consommateur chronique
est susceptible de développer une dépendance à la fois physique
et psychologique.1
Sevrage
La gravité des symptômes de sevrage de l’alcool varie selon
certains facteurs, notamment la forme physique du
consommateur et la durée et l’ampleur de ses habitudes de
consommation d’alcool.
Après avoir passé une soirée à se livrer à des excès occasionnels
d’alcool, le consommateur pourrait éprouver un état de sevrage
couramment appelé « gueule de bois ». Parmi les symptômes
pouvant se manifester, on observe: des maux de tête, des
tremblements légers, une sensibilité à la lumière et au son, de
la nervosité, de l’insomnie, de la transpiration, des nausées et
des vomissements. Une personne qui a fait un mauvais usage
d’alcool pendant une période soutenue pourrait ressentir différents
symptômes de sevrage, entre autres des maux et des douleurs,
une tension artérielle élevée, un pouls rapide, une respiration
rapide, des tremblements, des crises, des hallucinations, une
dépression, des convulsions et même la mort.1, 13
On recommande aux personnes qui ont développé une dépendance
à l’alcool et qui tentent d’arrêter leur consommation d’alcool ou qui
ont déjà éprouvé des symptômes de sevrage marqués de se faire
superviser par un professionnel de la santé.
Questions juridiques
La vente et la consommation d’alcool dans les lieux publics sont
assujetties aux lois fédérales et provinciales.6
Au Manitoba, l’achat et la consommation d’alcool sont réservés
aux personnes âgées de 18 ans et plus. L’exception concernant la
consommation d’alcool par les mineurs est décrite à l’article 93(3)
de la Loi sur le contrôle des alcools du Manitoba. Bref, il est interdit
d’acheter de l’alcool au nom d’un mineur.
Pour ce qui est des répercussions des excès d’alcool, les tribunaux
de nombreuses compétences réparties un peu partout dans le
Canada ont estimé que les fournisseurs de produits alcoolisés ont
une « obligation de diligence » pour prévenir les incidents issus de
la consommation excessive d’alcool qui risquent d’entraîner des
blessures. Cette obligation de diligence exige que le fournisseur
de produits alcoolisés – que ce soit un barman, un serveur ou une
personne qui reçoit des invités chez elle à l’occasion d’une fête
– entreprenne toutes les démarches raisonnables afin de garder
une personne en état d’ébriété à l’abri du danger, d’autant plus que
les tribunaux ont reconnu qu’une personne en état d’ébriété n’est
pas en mesure d’exercer la diligence voulue pour son compte car
son jugement est altéré.6
Au Canada, deux ordres de gouvernement légifèrent sur la conduite
avec facultés affaiblies. Le Code criminel fédéral s’applique aux cas
où le taux d’alcoolémie au volant est d’au moins 80 mg/dl (ce qui
se produit en général après la consommation de cinq verres par un
homme et la consommation de quatre verres par une femme en
l’espace de deux heures11). Par ailleurs, la Province du Manitoba
impose aux conducteurs affichant un taux d’alcoolémie d’au moins
50 mg/dl des suspensions de permis de conduire pendant une
période de 4 à 24 heures.16
Risques et autres méfaits
L’alcool est particulièrement dangereux et potentiellement mortel
s’il est consommé avec d’autres drogues, surtout d’autres agents
dépresseurs du SNC.15
À l’instar des cas de consommation nocive d’alcool, il existe
de possibles répercussions fâcheuses sur les plans juridique,
financier et des relations familiales, sans oublier de mentionner
le risque auquel s’expose le consommateur en se livrant à des
comportements dangereux avec des facultés affaiblies par l’alcool.7
Selon l’édition 2004 de l’Enquête sur les campus canadiens,
43,9% des finissants du premier cycle ont signalé au moins un
indicateur de consommation nocive d’alcool, comme le fait de
se sentir coupable, d’éprouver des pertes de mémoire, de subir
une blessure ou d’être conscients des préoccupations exprimées
par autrui à l’égard de leurs habitudes de consommation. Les
méfaits les plus couramment signalés par les étudiants sondés se
présentent comme suit: gueule de bois (53,4%), pertes de mémoire
(25,4%), regrets (24,5%) et absence des cours en raison d’une
gueule de bois (18,8%). Des étudiants ont déclaré s’être livrés
à des comportements dangereux liés à l’alcool, y compris des
rapports sexuels impromptus (14,1%), la conduite après avoir bu
à l’excès (7,4%), des pratiques sexuelles malsaines (6,0%) et la
consommation d’alcool au volant (3,8%).8
Grossesse et lactation
La consommation d’alcool pendant la grossesse peut avoir pour
conséquence la naissance d’un enfant atteint de l’ensemble
des troubles causés par l’alcoolisation fœtale (ETCAF)3. L’ETCAF
est causé par la consommation d’alcool par une mère enceinte.
Cependant, les effets de l’alcool sur le fœtus peuvent se manifester
sous différentes formes, notamment des troubles cognitifs,
physiologiques, physiques ou de comportement.
On est incertain quant à la quantité d’alcool qui cause des effets
indésirables sur le fœtus. Il semble toutefois que la consommation
occasionnelle excessive d’alcool et la consommation fréquente
d’alcool (plus de sept verres par semaine) posent le plus grand
risque pour le fœtus.6
L’alcool consommé par une mère qui allaite peut passer dans le
lait maternel pour enfin être ingéré par le nourrisson, dont les
habitudes de sommeil peuvent d’ailleurs s’en ressentir. De plus,
la consommation d’alcool risque de nuire au développement de
la motricité et à l’apprentissage du nourrisson. L’alcool peut aussi
entraîner une diminution de la production de lait, en plus d’altérer
l’éjection du lait.15
Interventions
Une bonne communication entre le patient et le médecin constitue
une démarche essentielle à la gestion du risque. En effet, un
médecin bien informé sur tous les antécédents médicaux du
patient est le mieux placé pour déterminer les interventions qui
conviennent.4
Le dépistage d’un problème d’alcool chez le patient constitue un
rôle important du médecin généraliste. Le questionnaire CAGE
peut se révéler utile pour aider à dépister une dépendance à
l’alcool. Deux réponses affirmatives données dans le contexte
des questions ci-dessous permettent de déterminer avec un taux
d’exactitude de 90% si le patient est aux prises avec un problème
d’alcool:
DE L’
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JJ
JJ
JJ
JJ
Avez-vous déjà ressenti le besoin d’abaisser votre
consommation d’alcool?
Avez-vous déjà été ennuyé par des remarques d’autrui critiquant
votre consommation d’alcool?
Vous êtes-vous déjà senti coupable au sujet de votre
consommation d’alcool?
Avez-vous déjà eu le besoin de boire de l’alcool au moment de
vous réveiller?7
Un professionnel de la santé qui procède à une brève intervention
à caractère motivationnel qui dure moins de cinq minutes se révèle
très efficace comme outil pour inciter les buveurs à s’attaquer à
leur problème de consommation excessive d’alcool.7
Il existe de nombreuses thérapies pharmaceutiques conçues pour
venir en aide aux buveurs. Il s’agit entre autres de Disulfirame
(Antabuse®), agent de dissuasion de l’abus d’alcool, et de
Naltrexone (ReVia®), antagoniste des récepteurs opioïdes. Tandis
que l’on assiste à un déclin de l’usage de Disulfirame depuis
plusieurs décennies, Naltrexone, lui, semble prometteur comme
moyen de prévenir les rechutes et d’inciter à la réduction de
la consommation d’alcool. En raison des effets secondaires de
Naltrexone sur l’appareil gastro-intestinal, on a du mal à assurer la
continuité de ce genre de thérapie.7
La détoxification et les thérapies traditionnelles axées sur le
comportement peuvent aussi être envisagées comme mode de
traitement. Ainsi, il peut s’agir de counseling individuel ou en
groupe, de thérapie familiale, d’organisation des contingences ou
encore de thérapies axées sur le comportement cognitif.10
Sources
1. Centre canadien de lutte contre les toxicomanies. Exposé général de
l’alcool, 2009. Accessible sur le site Web: http://www.ccsa.ca/fra/topics/
substancesandaddictions/alcohol/pages/default.aspx
2. Centre canadien de lutte contre les toxicomanies. Glossaire, Consommation
par occasion, 2009. Accessible sur le site Web: http://www.ccsa.ca/fra/
knowledgecentre/ourdatabases/glossary/pages/index.aspx
3. Centre canadien de lutte contre les toxicomanies. Exposé général pour
l’introduction à l’ETCAF, 2008. Accessible sur le site Web: http://www.ccsa.ca/
fra/topics/populations/fetalalcoholspectrum/pages/fasdoverview.aspx
4. Centre canadien de lutte contre les toxicomanies. Toxicomanie au Canada:
Enjeux et options actuels, Ottawa, ON, 2005.
5. Fenske, T. K. “Alcohol and the heart: a look at both sides,”Perspectives in
Cardiology, Vol. 24, No 5, 2008. (en anglais seulement)
6. Enquête de surveillance canadienne de la consommation d’alcool et de
drogues pour 2008, Santé Canada, 2008. Accessible sur le site Web: www.hcsc.gc.ca/hc-ps/drugs-drogues/stat/_2008/summary-sommaire-fra.php
7. George, T. P. Alcohol Use and Misuse. Site Web de l’Association médicale
canadienne, 2007. Accessible sur le site Web: http://www.cmaj.ca/cgi/content/
full/176/5/621 (en anglais seulement)
8. Centre de toxicomanie et de santé mentale. Canadian Campus Survey
Highlights 2004. Accessible sur le site Web: http://www.camh.ca/en/research/
research_areas/community_and_population_health/Documents/CCS_2004_
report_french.pdf (consulté le 19 décembre 2013)
9. Zeigler, D. W., et al. “The neurocognitive effects of alcohol on adolescents and
college students,” Science Direct, 2004. Accessible sur le site Web: http://www.
madd.org/docs/21/Brain_article_Prev_Med.pdf (en anglais seulement)
Santé mentale et consommation d’alcool
et/ou de drogues
JJ
JJ
JJ
Les problèmes de santé mentale et de consommation d’alcool
et/ou de drogues peuvent souvent se produire simultanément.
Voilà ce que l’on appelle couramment un trouble concomitant.
La consommation d’alcool et/ou de drogues peut augmenter le
risque de problèmes de santé mentale.
Les personnes atteintes de problèmes de santé mentale présentent
un risque élevé de développer des problèmes de toxicomanie:
–– Parfois, elles consomment de l’alcool et d’autres drogues comme
moyen d’atténuer les symptômes de leurs troubles mentaux;
–– Chez la majorité des personnes, la consommation d’alcool et/
ou de drogues n’a pour effet que de camoufler les symptômes
et risque même de les aggraver.
N’oubliez pas: Les effets de la consommation d’une drogue
quelconque peuvent varier d’une personne à une autre. Voici
quelques-uns des nombreux facteurs qui peuvent altérer
l’expérience: la quantité et la concentration de la drogue
consommée; le contexte dans lequel elle est consommée; l’humeur
de la personne et ses attentes avant de consommer la drogue; le
sexe de la personne; son état de santé général; ses expériences
antérieures avec la drogue en question; et si la drogue est utilisée
seule ou si elle est combinée avec d’autres. Il peut être dangereux
de consommer de l’alcool et d’autres drogues en même temps.
10. National Institute on Alcohol Abuse and Alcoholism. Alcohol Alert, No 59,
2003. (en anglais seulement)
11. Frezza, M., di Padova, C., Pozzato, G., Terpin, M., Baraona, E. & Lieber, C. S.
“High blood alcohol levels in women: the role of
decreased gastric alcohol dehydrogenase activity and first-pass metabolism,”
NEJM, Vol. 322, No 2, 1990, p. 95-99. (en anglais seulement)
12. Oxford Journals – Medicine. Alcohol and Alcoholism, Vol. 42, No 2, 2007.
Accessible sur le site Web: http://alcalc.oxfordjournals.org/content/42/2.toc
(consulté le 19 décembre 2013) (en anglais seulement)
13. Oxford Journals – Medicine. Alcohol and Alcoholism, Vol. 38, No 5, 2003.
Accessible sur le site Web: http://alcalc.oxfordjournals.org/cgi/content/
full/38/5/446 (en anglais seulement)
14. Alberta Health Services (AADAC). The ABCs Alcohol, 2010. Accessible sur
le site Web: http://www.albertahealthservices.ca/2459.asp (consulté le 19
décembre 2013) (en anglais seulement)
15. Kain, D. “Binge drinking may hamper information relay system in teens,”
UCSanDiego News Center, 2009. Accessible sur le site Web: http://ucsdnews.
ucsd.edu/newsrel/health/04-09BingeDrinking.asp (en anglais seulement)
16. Fondation manitobaine de lutte contre les dépendances (AFM). L’essentiel:
Alcool, 2005.
17. Conseil canadien de la sécurité. Comment le Canada se distingue-t-il?
Les lois sur l’alcoolémie – Une perspective internationale – Canada and the
World, juillet, 2009 (disponible en anglais sous le titre: Canada’s Blood Alcohol
Laws – An International Perspective). Accessible sur le site Web: https://
canadasafetycouncil.org/fr/prevention-au-canada-en-ligne/article/comment-lecanada-se-distingue-t-il-les-lois-sur-lalcoolemie (consulté le 19 décembre 2013)
La Fondation manitobaine de lutte contre les dépendances (ci-après appelée « la Fondation ») propose une vaste gamme de services de prévention et de traitement
pour les problèmes liés à la pratique du jeu et à la consommation d’alcool et d’autres drogues. Conçus pour répondre aux besoins de tous les Manitobains et de toutes les
Manitobaines, ces programmes se penchent également sur la réduction des méfaits et l’abstinence.
Pour obtenir plus de renseignements, communiquez avec le bureau de la Fondation de votre région ou consultez son site Web à l’adresse: afm.mb.ca.
Clause de non-responsabilité de la Fondation: ces renseignements n’ont pas pour but de remplacer les conseils d’un professionnel. Tous les efforts nécessaires ont été
déployés afin d’assurer l’exactitude des renseignements présentés au moment de leur publication.
La Fondation autorise la reproduction de ce document. Si vous désirez commander
plusieurs exemplaires de ce document ou d’autres documents tirés de la série
« L’essentiel », veuillez communiquer avec la bibliothèque de la Fondation par
téléphone au 204-944-6233 ou par courriel à [email protected].
DE L’
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