Chapitre 6 - GS Studio

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Chapitre 6 - GS Studio
Chapitre 6 : Le dossier des Miyano
Le réveil fut doux.
C’était le seul sentiment qu’avait Haibara en se levant. Elle avait passé une très bonne nuit, vu que
Conan avait dormi avec elle... elle se souvenait même du moment où il avait pris sa main...
Bah, les temps étaient vraiment durs. Quand on sait que deux dangereux criminels étaient à sa
poursuite, il fallait la comprendre. Ce n’était pas rassurant, n’est-ce pas ? En revanche, avoir un
détective de renommée et un agent du FBI très intelligent comme protecteur, c’était une autre
histoire. Elle se remémora la première fois qu’Akemi lui a présenté Shuichi...
Flashback
— Je te présente Shuichi. C’est mon nouveau petit ami.
Chère cousine, je t’écris cette lettre pour donner de mes nouvelles, et de te parler du petit ami de
ma sœur.
Au début... j’avais un peu de mal avec lui. Il était un peu froid, mais sociable. Il venait souvent
manger à la maison.
— Cependant, il s’appelle Dai Moroboshi pour le bien de son infiltration dans l’Organisation.
Il infiltre l’Organisation. Il aime Akemi, il m’apprécie beaucoup, et il souhaite nous sortir de là. Il
est du FBI.
Shuichi posa le plat sur la table. Tout le monde prit sa part, Akemi, Shiho ou encore son cousin :
Laceo Akai.
J’espère que tu vas bien, de ton côté... malgré l’endroit où tu te trouves actuellement. Je te
renverrais une lettre prochainement. Je ne t’oublierai jamais.
Sa cousine défunte. Tout ça à cause du mensonge de sa mère, qui lui avait caché quelque chose, à
propos de son père. Mais ils étaient morts avant de lui révéler cette fameuse « nouvelle ».
Ça avait été grave à l’époque, ils s’étaient même séparés. Et après leur mort, ce fut le tour d’Akemi
et Shuichi d’être assassiné. Akemi avait été tué alors qu’elle était chez elle. Tandis que Shuichi avait
reçu une balle en pleine tête, du côté de Gunma. Comment avait-il survécu déjà ? Conan lui avait
pourtant raconté...
...
Il devait être minuit, quand Shuichi roulait à vive allure dans les montagnes de Gunma, à la
poursuite d’un informateur des hommes en noir.
— Tu vas me le payer ! déclara Akai.
« Akemi... » pensa-t-il.
Des fines larmes vinrent animer ses yeux, une longue cerne noir passant juste en dessous. Il ne
dormait pas beaucoup ces derniers temps, enquêtant sans relâche sur l’Organisation... Soudain, son
œil gauche prêta attention sur la falaise au loin.
« Vermouth ? Je vois... c’était donc ça »
BANG !
« Je compte sur toi, Kudo-kun. »
La belle traversa le col.
« À moins que... ? »
Shuichi prit appui sur sa voiture, et se servant de l’hydraulique, il fit un « rebond ». Son siège se
baissa légèrement, pendant que l’hydraulique fit le reste : la voiture se souleva de quelques
millimètres.
De ce fait, la balle entra en collision avec le haut du volant, ralentissant ainsi sa vitesse, elle finit sa
route sur le côté du bonnet de l’agent du FBI, près de son oreille.
Celui-ci tourna le volant sur le coup, et franchit la barricade de sécurité, la voiture plongeant à toute
allure dans le ravin. Et lui, il se retrouva à moitié inconscient, sur la route, contre la barrière, à
quelques centimètres de l’impact de la voiture sur celle-ci.
Il avait eu beaucoup de chance, d’avoir installé ce système sur sa voiture, et d’avoir également pris
la peine d’installer un volant capable d’être changé de place — Akemi aimait conduire à sa
manière ! —
...
Temps présent
Haibara finit sa douche, et Conan entra enfin dans la chambre, le téléphone à la main, un petit
déjeuner sur plateau dans l’autre.
— Comment ça ma maison aura besoin de quelques retouches ? demanda Conan.
— Disons qu’il va falloir refaire la peinture... et, pas mal d’autres choses aussi... répondit Shuichi.
—... super.
(#-#)
— SALAUD ! hurla Bourbon en balançant un ordinateur à terre.
« Oh... » pensa Vermouth.
— QUELLE MAISON ONT-IL FOUILLER AVANT LEUR MORT ? cria Bourbon.
— On n’en sait rien ! Vous avez demandé une fouille du quartier. Mais un scientifique à précisé
qu’il savait par quelle maison il voulait commencer.
Ce que vous ne savez pas, c’est ce que le scientifique en question savait sur qui enquêtait Bourbon.
Il doutait donc de Shinichi, et comme il avait déjà fouillé sa maison à deux reprises avec une
équipe, il y était retourné.
— BORDEL ! rugit Bourbon en raccrochant.
« Ces enfoirés ont dispersé les corps partout à Beika. Et en reliant tous les points... on a le Kanji
死. Shi. Mort. Il me cherche... l’enfoiré... »
— Pourquoi tu n’envoies pas des troupes chez Agasa ?
— Pauvre IDIOTE ! Nos troupes surveillent Beika. Si elles se réunissent toutes là-bas, Akai le
verra, il le sait, il a tout prévu. Il nous a piégés et a fait en sorte que les scientifiques décident d’euxmêmes de la maison à fouiller. Si on s’y rend, on aura PERDU ! Entre-toi bien ça bien dans la tête
putain !
— Ce n’est pas UNE RAISON pour me gueuler dessus !
Bourbon se calma, soupira deux fois, but une gorgée, et se retourna vers Vermouth.
— Désolé. Mais l’idée de perdre face à... Shuichi Akai...
— Je tiens à te dire aussi que l’Organisation à énormément de problèmes ces temps-ci. Comme
nous sommes en mission, elle a quelques peut faiblir au manque de troupe, et des gangs et autres
fouines ont pu reprendre des affaires qui nous appartenaient. On aurait même des infiltrés parmi
nous. On doit finir dans les prochains jours.
« La Silver Bullet qui peut nous détruire d’une seule balle... putain, et si on continue comme ça,
notre Organisation va s’écrouler, et Anokata signera nos papiers de mort. Que faire ? »
Bourbon passa à côté de Vermouth en rougissant un peu. Celle-ci s’écarta légèrement.
— Je vais à Beika. Nous allons nous rendre dans l’hôtel à proximité.
Vermouth sourit.
Akai déglutit.
« Merde. Mes micros ne serviront plus à rien. De plus, cet hôtel, c’est là où logent actuellement
Kudo et Miyano. »
(Talkie-walkie) — Atari. Y a-t-il des espions à Beika ? demanda Shuichi.
(Talkie-walkie) — C’est une véritable invasion. Des serveurs, des routiers, des passants. Ils se sont
déguisés et rédigent des rapports chaque soir.
« Dans quel but fait-il cela ? Pourrait-on en capturer un et le forcer à rédiger un rapport négatif
pour ensuite soutirer des informations ? Non, bien sûr, ce sont sans doute des espions qui
travaillent dans le doute. Le seul moyen serait donc de les mettre au courant, en les attirant eux ET
Bourbon. »
(Talkie-walkie) — On va avoir besoin de Kudo cette fois... lança Shuichi.
Quelques heures plus tard, Haibara et Conan prirent la fuite, refermant la chambre où ils avaient
logé. Au moment même où ils entrèrent dans l’ascenseur, Bourbon et Vermouth apparurent à
l’escalier, l’homme en noir au teint mat insérant la carte magnétique dans la porte.
Les yeux de l’actrice se tournèrent vers l’ascenseur.
Elle afficha un léger rictus.
(#-#)
Il devait être 20 heures, lorsque le professeur Agasa fit monter Haibara et Conan à l’arrière de sa
voiture. Elle était habillée d’une robe rouge et d’un petit manteau blanc, ce qui avait fait rougir
Conan. Lui était habillé d’une chemise rouge, et d’un pantalon/veste noire. Le professeur Agasa
avait accepté de les emmener au restaurant, libérateur du conflit qui avait lieu à Beika.
Et puis, Noël, c’était dans sept jours... du moins, le réveillon était dans six jours.
Le professeur se gara devant le restaurant. Cinq étoiles, grand parking avec voiturier, mais... une
coccinelle jaune comme voiture. M’enfin, l’intérieur était grand, muni d’une fontaine, d’une petite
piste de danse, et d’une scène sur laquelle des chanteurs montraient leur talent.
— Bien, euh — Oh ! Les plats sont exquis ! On a du français, de l’Italien, de tout... je vais prendre
un plat de nouilles, poulet, et pas d’autre chose...
— Tempura pour moi, demanda Haibara.
—... Curry !
Haibara sourit. C’était bien sûr le plat préféré du détective, et elle se doutait bien qu’il le prendrait.
— Et comment vas-tu payer ? demanda le professeur.
— Mes parents m’ont donné un peu d’argent, répondit Conan. Alors, n’essayez pas non plus de
prendre des plats de taille astronomique.
« Si Genta était là... » pensa Conan.
Peu après le repas, et après commande d’un dessert et de boisson, Conan se tourna vers la scène.
« You don't need money, don't take fame » chanta l’homme de la scène.
— Tiens. Huey Lewis : The Power Of Love... souffla Conan.
— Comment peux-tu connaitre cette musique ? s’interrogea Agasa.
— Retour vers le futur, doc. Cette musique a passé la frontière japonaise, comme quoi...
« Don't need no credit card to ride this train »
Le dessert arriva, et Conan fut étonné de voir une montagne au lieu d’un gâteau.
Au même moment...
Atari récupéra les dossiers et analyses de Sharon Vineyard. Après plusieurs d’enquête, il rassembla
toutes les informations.
— Tiens, un dossier concernant Sherry...
Il fronça les sourcils.
— Serait-il possible que ce soit la réponse qu’elle attendît de ses parents ?!
« It's strong and it's sudden and it's cruel sometimesbut it might just save your life »
Haibara serra sa poitrine, son cœur battant à toute vitesse.
...
« Merde... » pensa Haibara « Qu’est-ce qu’il m’arrive ? »
— Akemi m’a beaucoup parlé de toi... fit Shuichi.
Un soupir.
— Je ne peux pas t’en parler, Shiho ! Maintenant, sors d’ici ! cria Helena Miyano.
Une bouchée d’air.
— Hello, Sherry... cracha Vermouth.
...
Conan attrapa ses épaules.
— On s’en va.
Et le groupe reprit route en direction de la résidence du professeur.
Conan (SMS) : Que fait Atari ? Il enquête sur QUOI ?
Akai (SMS) : Vermouth et Sherry.
Conan comprit. Il y a de ça plusieurs jours, Shuichi avait demandé à Atari de s’emparer
d’information sur Shiho. Ce n’est pas qu’un simple hasard le fait que la police s’en mêle et envoie
des taupes. Même s’il avait appris que les deux hommes avaient été tué, cela lui avait servi à
récupérer de précieuses informations. L’Organisation allait forcément tomber. C’était écrit.
L’orage se fit entendre dans le ciel, avec de multiples éclairs parcourant le ciel. Le professeur se
garage devant sa splendide maison. Le quartier — toits inclu — était désert, apparemment, tous les
hommes en noir s’étaient mis à l’abri.
Le professeur entra, tandis que Conan aida Haibara à sortir, celle-ci trébucha presque, son genou
touchant le sol trempé, sa main agrippant la portière ouverte. Elle pouvait remercier Conan de la
retenir.
— Kudo... j’en ai marre...
— Ne dis rien. Je ne veux plus t’entendre dire ça.
— J’aimerais savoir... ce qu’il y a entre moi et cette meurtrière. Avec qui Shuichi Akai travaille-t-
il ?
Conan prit ses épaules, posant également son genou à terre.
— Il travaille avec un ancien agent, un vieux contact. Atari. Et cet homme enquête. Quand il aura
découvert quelque chose, il me le fera savoir.
— Pourquoi es-tu si distant alors ?
Conan soupira.
— Comment se fait-il que tu sois dans cet état ? Qu’est-ce qu’il s’est passé ? demanda Conan.
— Dans l’Organisation, j’étais chargé de la fabrication de l’apotoxine. Un soir, par erreur, je me
suis piqué, avec une seringue contenant ce poison. À ce stade, il était encore en test, et j’ai rétréci de
dix ans. Vermouth l’a appris, et a trouvé un antidote quelques jours après. Elle m’a dit... qu’elle en
prenait, qu’elle l’utilisait, et m’a chargé de continuer sur ce projet-là, le rétrécissement, plutôt que la
mort.
Conan écarquilla les yeux.
— J’ai continué, et Akemi m’a aidé. Quand Shuichi Akai nous a rejoints, Gin à tout compris, et à
cause de Vermouth, j’ai tout perdu. C’est elle qui est chargée de m’éliminer. Maintenant, à toi de me
répondre, Kudo.
— Je ne peux pas... répondit Conan.
— Que fais-tu hors des cours ? Que prépares-tu avec eux ? À quel stade en est-on ?
— Je ne peux pas te le dire, Haibara.
— Dis-le-moi ! cria Haibara.
— Non ! Tout ça fait partie du plan. Si Akai avait été tué, si Atari n’était pas venu au Japon, nous
serions morts. On n’a pas le droit à l’erreur.
— Akemi aurait-elle été tuée dans ce cas ? répondit-elle, les larmes montant à ses yeux. C’est le
même scénario. Je perds ceux que j’aime.
Conan baissa légèrement la tête. Sa sœur comptait beaucoup pour elle. Elle était tout ce qu’elle
avait. Ses parents lui avaient menti au fond... à quel sujet ? il n’en savait rien, mais il le saurait, un
jour.
— Kudo... réponds-moi.
Il plaça sa main sur sa joue, approcha son visage du sien, et referma ses lèvres sur les siennes, la
pluie tombant durement sur eux.
(#-#)
Atari afficha un grand sourire de satisfaction et d’étonnement à la fois, venant même à lâcher le
lourd dossier qu’il tenait de ses deux mains.
Il venait de lire la dernière phrase, et il écarquilla les yeux.
— C’est tellement évident...

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