N°146 - Trimax Magazine

Transcription

N°146 - Trimax Magazine
N°146
ENTRAINEMENT
LA FORCE
en Triathlon
COUP DE PROJO
HAWAÏ
Acte fondateur du
GRAND PRIX
FINALE A NICE
entre spectacle et cataclysme
CONSEILS DE PRO
APPRENDRE
à gérer la fin de saison
TEST MATERIEL
REVO RACE WHEEL
Edition Kona
CHALLENGE FAMILY
REPORTAGE IRONMAN
FORTE VILLAGE
The place to be !
KONA 2015
Frodeno & Ryf intouchables ?
TRI
hebdo
1
Edito
N°146
ENTRAINEMENT
LA FORCE
en Triathlon
COUP DE PROJO
CONSEILS DE PRO
APPRENDRE
HAWAÏ
Acte fondateur du
à gérer la fin de saison
GRAND PRIX
TEST MATERIEL
FINALE A NICE
entre spectacle et cataclysme
REVO RACE WHEEL
Edition Kona
CHALLENGE FAMILY
REPORTAGE IRONMAN
FORTE VILLAGE
The place to be !
KONA 2015
Frodeno & Ryf intouchables ?
Photo de couverture : Daniela RYF
Copyright : jacvan@tous-droits-réservés
Ce magazine vous est offert par
nos annonceurs.
D’aprés une idée originale de TC,
réalisé par Jacvan.
Ont collaboré á ce numéro : Nicolas
Geay, Pierre Mouliérac, Yann Photo
et Sébastien D, Alexandra Bridier,
Alexandre Gomez, Noé GrandottoBiettoli, Simon Billeau, Sébastien
Rodriguez et vous
www.triathlon-hebdo.com
Contacter la rédaction :
[email protected]
Contacter la régie pub :
[email protected]
Qui sont le et la triathlète de l’année ? En France ? à l’étranger ? Vous
le saurez très vite. En décembre, Trimax va créer l’évènement dans le
monde du triathlon. Nous allons lancer le «TriMax d’or». Notre jury
(que vous découvrirez le mois prochain) décernera ces récompenses.
Et pour le première fois, vous serez associés à ce prix en votant pour
votre Top 5 masculin, féminin français et international.
Cyril Viennot sera l’un des favoris du classement hexagonal. Le mois
dernier, on vous parlait de lui…Et bien, permettez-nous avec un petit brin de fierté, de vous dire qu’on ne s’était pas trompés ! Je vous
avais dit à quel point il m’avait impressionné pendant sa préparation
et qu’il avait bossé.
Beaucoup.
Il prenait le départ de l’IM d’Hawaii avec un statut de champion du
monde et un an après une cinquième place surprise.
Il aurait pu flancher, craquer mais il a assumé. Après un coup de moins
bien à vélo, il a commencé le marathon à la 15ème place pour terminer sixième ! Devant Van Lierde et Kienle les deux derniers vainqueurs
! C’est moins bien que l’an dernier mais c’est impressionnant.
Et lui aussi, à sa manière, rentre dans l’histoire de notre sport en étant
le premier Français à enchainer deux Top 10 de suite. Et lorsque l’on
voit qu’il ne met que 50 secondes de plus que Frodeno au marathon,
et sept minutes sur un vélo « raté », on se dit qu’un podium est envisageable un jour (oui un podium!) et que l’avenir est radieux. Qu’il
est bien comme nous l’avons écrit dans ces colonnes le Manaudou du
longue distance français. Celui qui montre l’exemple aux Guillaume,
Chevrot ou Jurkiewicz passés un peu à côté cette année à Hawaii.
Outre notre page spéciale Kona, je vous parlerai dans ma chronique
de Gomez et son avenir là bas…
D’une ile à l’autre, on vous présentera le magnifique triathlon de
Forte Village en Sardaigne sans oublier le superbe triathlon de Cassis organisé par des Sardines. Bref, encore des stars, des perf de très
haut-niveau, de belles histoires et des endroits sublimes…Du triathlon comme on l’aime…
Nicolas GEAY, La rédaction
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TRI
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TRI
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TRI
N°146
LE SOMMAIRE
hebdo
INTERVIEWS
P 26 : Le témoignage
des certains de nos age
group français...
P 42 : Dans la course
avec Julien Marcq et
Michel Sabatier
COUP DE PROJO
P 8 : L’IM d’Hawaii, acte
fondateur du Point Rose
LES COURSES DU MOIS
P 12 : Kona 2015,Frodeno,
Ryf : Veni Vidi Vici
P 32 : Forte Village, LA
destination de fin de saison
P 48 : Spectacle le samedi,
cataclysme le dimanche
P 62 : Sardines titus
triathlon : Une réussite
totale
CONSEILS
P 74 : La FORCE en
TRIATHLON
P 78 : La fin de saison,
une transition qu’il faut
apprendre à gérer
MATERIELS
P 88 : TRIRIG ALPHA C ...
ZOOM SUR
P 10 : A toi Javi !
P 68 : Triathlon de
Chartres : promouvoir
la discipline avant tout !
4
TRI
hebdo
P 92 : Maillot Look
LM-MENT
P 94 : Roues Revo Race
édition KONA
www.trimaxhebdo.com
TRI
hebdo
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LA PHOTO DU MOIS
Jacvan© tousdroits-réservés
Il n’est pas forcément besoin d’aller bien loin en fin de
saison pour se faire plaisir sur une course conviviale
au décor de carte postale et où les températures sont
encore bien clémentes pour la saison... Cagliari n’est
qu’à une heure de vol de Marseille ! Ce concurrent
est visiblement ravi de prendre le départ du triathlon
Challenge de Forte Village.
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COUP DE PROJO
L’IM d’Hawaii, acte fondateur
La perte d’un enfant est sans doute le cauchemar de
tout parent. Laurent aurait pu choisir de baisser les
bras dans cette vie injuste ou se battre pour que les
souffrances au delà de la maladie subies par CarlaMarie ne se reproduisent plus, continuer à faire vivre
sa fille à travers son combat. L’association créée avec
Nathalie Paoli, la maman de Carla-Marie, le Point Rose
en est la concrétisation. «Carla-Marie s’identifiait à un
Point Rose détonnant dans un monde bleu où elle avait
appris à vivre heureuse malgré son hypersensibilité. Pour
reprendre les mots d’Edmond Rostand, je dirais que CarlaMarie est aujourd’hui le point rose que l’on veut mettre sur
le «i» du verbe aimer pour tous les enfants malades en fin
de vie».
Les actions menées :
du Point Rose
L
aurent Courbon... Son nom ne vous dit peut être
rien mais son visage ne vous est certainement
pas étranger. C’est Monsieur Ironman 70.3 du
Pays d’Aix, il est à la fois très impliqué dans le monde
sportif puisqu’il est le Président Directeur Général de
Carma Sport (Carma et la contraction de Carla-Marie)
Carma
Sport
Un drame familial
est une agence
événementielle
s’est produit dans sa
spécialisée
dans le Sport
vie en février dernier. qui organise :
Le
Triathlon
de
Marseille,
l’Ironman 70.3 du Pays d’Aix, le Run in Marseille, le
Mud Day Pays d’Aix, la cyclosportive la Provençale
Sainte victoire, Explore Corsica By le Tour de France
mais aussi l’ensemble des événements au Stade
Vélodrome (matches de rugby, football, accueil des
matches de l’Olympique de Marseille, concerts et
autres événements)... Bref, un passionné comme nous
avons la chance d’en côtoyer dans ce sport si cher à
nos cœurs. Après un passé sportif dans l’Alpinisme et
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TRI
hebdo
quelques courses parmi les plus grands espaces, il est
venu au triathlon suite à sa rencontre avec sa compagne
Nathalie puis quelques années plus tard avec son ami
Tanguy qui l’a convaincu de se lancer dans l’aventure
du triathlon longue distance en commençant par...
l’EmbrunMan ! L’étape suivante consistait par tenter
de décrocher sa qualif pour Hawaii sur Cozumel 2015...
Mais la vie en a décidé autrement.
Un drame familial s’est produit dans sa vie en février
dernier. La perte de sa fille de 9 ans, Carla-Marie,
décédée en 4 mois par une tumeur du tronc cérébral. «
Les derniers jours passés à ses côtés ont été les plus difficiles
de toute notre vie. Pas uniquement à cause de l’injustice
de sa maladie, de sa souffrance insupportable ou de notre
impuissance. Car à la cruauté inévitable de sa maladie, s’est
ajoutée pour elle et pour nous celle, inhumaine, indifférente
ou expéditive du monde hospitalier. Une cruauté plus ou
moins consciente, mais évitable. Celle d’un monde dérouté
par sa propre impuissance qui préfère fuir et expédier
les jours restants d’une enfant condamnée plutôt que
l’accompagner, elle et sa famille, dans la fin de vie qu’elle
méritait».
- Témoigner grâce à un recueil des expériences vécues
et un audit des moyens et existants.
- Etablir un dialogue entre les différents acteurs et
professionnels et définir ensemble les manques et les
priorités et actions à engager.
- Sensibiliser et contribuer à la formation des
professionnels concernés.
- Définir un protocole spécifique de bonnes pratiques,
de valeurs, et de communication avec les familles et les
enfants permettant de mieux les accompagner et de
mieux les considérer.
- Collecter les fonds et mobiliser les ressources
nécessaires à l’amélioration des soins palliatifs
pédiatriques existants.
Lancement du Point Rose, l’ ultime
hommage sportif à Carla-Marie
Après la terrible épreuve de la perte de Carla-Marie,
Andrew Messick, le président d’Ironman Wordwide, a
écrit un très beau courrier pour signifier son soutien et
son amitié à Laurent. Puis, quelques semaines plus tard,
Andrew l’a appelé pour lui proposer de venir courir à
Kona pour Carla-Marie. Après avoir décliné dans un
premier temps cette proposition, l’idée de l’association
le Point Rose est née, et avec elle, sa participation à
cette course si prestigieuse s’est mise à revêtir un tout
autre sens. Comment imaginer plus beau lancement
du Point Rose que cet ultime hommage sportif à
Carla-Marie ? «Ma participation à l’IRONMAN WORLD
CHAMPIONSHIPS représentait donc l’acte fondateur du
projet de l’association Le Point Rose en faveur des soins
palliatifs pédiatriques que nous avons lancé avec Nathalie».
Le Point rose sera désormais au cœur de bon nombre
de courses afin de collecter des fonds.
Très touchés par ce drame, Jeanne Collonge et
Romain Guillaume se sont spontanément proposés de
venir en aide à Laurent et sont devenus les parrains
de l’association. Aussi, Romain Guillaume courait à
Hawaii pour le Point Rose (avec la mise en place d’une
cagnotte «l’Ironman en Rose» permettant la collecte
de fond jusque fin novembre notamment via internet
: www.leetchi.com) tout comme Laurent qui s’alignait
ainsi pour la première fois sur l’IM d’Hawaii avec les
sensations que connaissent tout rookie sur Big Island.
« J’ai compris au moment du départ que Andrew, Yves et
Yann m’avait fait le cadeau de survivre. Je ne leur serai
jamais assez reconnaissant». Il repart de ce séjour avec des
tas de souvenirs. « Le paradis, la vie, la joie, les larmes, Yves,
Andrew, Romain, Vincent, Jacky, Thierry, Tanguy et bien
sur Nathalie, Carole et mon…. Point Rose». Et avec l’envie
d’y revenir pour son Point rose. «Il faut toujours essayer
d’atteindre ses objectifs. Comme l’a dit Oscar Wilde, il faut
toujours viser la lune, car même en cas d’échec, on atterrit
dans les étoiles…»
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Qui est
Nicolas Geay ?
La rubrique de Nicolas Geay
C
A toi Javi !
et Ironman d’Hawaii auquel nous avons assisté le 10 octobre
dernier a été historique. Car ce jour-là, Jan Frodeno a réalisé
un exploit sans précédent. Sept ans après son titre olympique à
Pékin, l’Allemand a remporté l’IM d’Hawaii. Le grand écart. Il est en effet
devenu le premier triathlète de tous les temps vainqueur des deux plus
grandes courses du monde : les Jeux, la référence absolue en Distance
olympique et Hawaii, le graal du long considéré à juste titre comme le
championnat du monde de la distance.
Juste un mot : chapeau !
Pourtant, je dois avouer qu’en le regardant déployer sa grande carcasse,
je n’ai pas été plus impressionné que ça… Je sais ce que vous allez dire, il
rigole ou quoi ?! Pas impressionné ?
Son style à pied, ses longs segments, ses déhanchements ne m’ont
pas enflammé mais le résultat est là et il est monstrueux ! 2h52 sur le
marathon, pas le meilleur temps de l’histoire mais sa combinaison vélo/
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TRI
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Nicolas Geay
Jacvan© tous- droits-réservés
Nicolas Geay est Grand Reporter au service des Sports de France Télévisions
qu’il a intégré en 2004. Il y couvre pour Stade 2 et Tout Le Sport le cyclisme,
le triathlon et réalise régulièrement des enquêtes. Depuis 2011, il commente
également les courses cyclistes et surtout le Tour de France sur la moto.
Nicolas a commenté le triathlon aux Jeux Olympiques de Londres avec
Frédéric Belaubre. Passionné de ce sport, il d’ailleurs disputé une trentaine
de triathlons, dont une dizaine d’Half Ironman, l’Ironman de Nice et a été
finisher de l’Embrunman en 2006
CAP est costaud et en fait une grande perf… Après 4h27 à vélo,
l’Allemand a réussi à rester consistant et régulier pour rentrer
dans l’histoire de notre sport. Et prouver que les spécialistes
du court, les deux ou trois phénomènes que l’on retrouve tout
le temps devant, restent les meilleurs triathlètes de la planète.
Justement, en regardant cette course et en essayant de ne pas
m’endormir pendant le live, tellement soporifique en vélo,
je n’arrêtais pas de me poser une question. Et Gomez? Que
vaudrait-il, que vaudra-t-il sur IM et plus particulièrement à
Kona ? Si Frodeno, ancienne star du Distance Olympique fait
ça, que peut faire Javi Gomez ? Car l’Allemand, malgré son titre
olympique n’était pas au niveau de régularité de l’Espagnol et
n’a pas eu sa carrière.
Cinq fois champion du monde de DO, champion du monde de
cette distance l’an dernier et de 70.3, rebelote cette année après
une 3ème place aux
monde 70.3, Gomez sait
tout faire. Mais comme
Frodeno, saura-t-il bien
négocier le passage sur
Ironman ?
Je le pense.
Des spécialistes et pas
des moindres ne sont
pas d’accord avec moi.
Certes, Gomez va avoir
33 ans. Certes, il va connaître
l’usure d’une carrière menée
tambour battant. Certes, l’IM
n’a rien à voir avec le DO et
l’half. Il faut maîtriser le facteur
alimentation et surtout être
capable de sortir 4h30 à vélo et
2H50 ou moins au marathon. Et
bien, je suis sûr qu’il y arrivera.
En se consacrant à 100% à cet
Jan Frodeno
objectif, Gomez marchera sur
les traces de Frodeno. Sera-t-il
Javi Gomez
champion olympique d’abord ? C’est possible.
Et Hawaii ? Quand ? Dès 2016 ? Peu probable.
2017 ? Sans doute pour une victoire en 2018.
Sa natation le fera sortir devant, en vélo il s’adaptera pour coller au
paquet et perdre moins de 5 minutes et après je suis persuadé que sa
vitesse et son niveau stratosphérique à pied peuvent lui permettre
d’approcher les 2h40. Je peux me tromper mais en regardant Frodeno
gagner à Kona, je me dis de plus en plus qu’un de ses anciens collègues
du court va lui succéder très vite. Et qu’il est Espagnol…
TRI
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REPORTAGE
Kona 2015,
Frodeno, Ryf : Veni Vidi Vici
Hawaii, Big Island, Kailua Kona, le Pier…
Pierre Mouliérac
Un archipel perdu au beau milieu du Pacifique composé de nombreuses iles, dont Big Island qui comme son
nom l’indique est la plus grande et aussi la jeune, jeune comme l’est notre sport l’Ironman. L’Ironman est né
Jacvan et pierre-mouliérac©tousdroits-réservés
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TRI
hebdo
sur une île voisine Ohau, à Honolulu après un défi fou lancé entre militaires américains basés à Pearl Harbor,
et si en 1978 ils n’étaient que 15 au départ, en 2015 il n’y avait pas loin de 2500 concurrents...
P
our ne pas gêner les touristes de Waïkiki, c’est Kona qui a
récupéré cette épreuve, Kailua-Kona une petite bourgade
hawaïenne qui vit paisiblement 355 jours par an… avec environs
13000 habitants, la folie s’empare du village pendant 10 jours en
octobre où les triathlètes débarquent avec femmes et enfants, voire
team supporters et amis… Les triathlètes, d’abord un peu perdu, surtout
à cause du décalage horaire, mais aussi de la chaleur, puis ils se mettent
à nager au Pier (le quai), courir sur Alii drive (la route des roi) et rouler
sur la Queen Kamehameha (la reine d’Hawaii) !
TRI
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REPORTAGE
Puis ce sont les grandes
marques du triathlon qui
débarquent pour présenter
leurs derniers matériels, leurs
vélos, chaussures, tenues,
Kona c’est l’incontournable
pour toute marque de
triathlon qui se respecte,
tout le monde y est d’ailleurs
les contrats se négocient, les
nouveautés sortent…
Si l’Ironman est devenu
« accessible » à tous : il
suffit d’être en bonne
santé, un bon mental et de
s’entraîner quelques mois
pour venir à bout de ces
mythiques 226km. A mes
débuts (1994) on pouvait
compter le nombre de
« pratiquants » sur les
doigts de la main dans la
région, maintenant tout
le monde fait l’Ironman
et c’est tant mieux pour le
développement de notre
sport.
Cependant, l’Ironman d’Hawaii c’est une autre
histoire, 2500 athlètes seulement au départ alors
que tous les triathlètes en rêvent, parce que
victime de son succès il a fallu créer une sélection,
et seuls les meilleurs peuvent y aller, les meilleurs
ou les plus riches, les plus connus … car il y a
encore des passe-droits … Bref ces athlètes devront
affronter la fameuse distance de 226km, mais dans
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TRI
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des conditions extrêmes : de fatigue à cause du
voyage, de l’océan sans combinaison néoprène et
avec ses courants... la Queen K qui est loin d’être
toute plate, bien au contraire, le vent peut jouer
un rôle primordial. Enfin la chaleur et l’humidité,
en 11 ans à Kona j’ai rarement connu une chaleur
aussi importante cette année!
TRI
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REPORTAGE
Jan Frodeno
Les favoris étaient clairement
définis avant la course, les
champions du monde Ironman
70.3 : Jan Frodeno et Daniela Ryf
semblaient intouchables, mais
Hawaii reste Hawaii et la course
d’un jour. Contrairement à 2014 où
il était rookie, on n’a pas beaucoup
vu Frodeno, cette année il s’est fait
discret, et surtout plus concentré
sur son objectif avec sans doute un
peu plus de pression. Tout comme
Ryf, qui était également rookie en
2014 et qui avait terminé 2ème !!!
Que dire sur la course où
le scénario semblait écrit
d’avance ? Vous avez été
nombreux à suivre live
sur le net, vous avez vu
les classements et les
photos, alors nous vous
proposons de partager
avec vous notre ressenti
de cette journée toujours
bien différente des autres.
Daniela Ryf
Pour la natation, il y a tellement de monde qu’il
est difficile voire impossible de vivre le départ
de près. De plus en plus de monde de moins en
moins de places ! Comme prévu Andy Potts mène
avec Frodeno et Mc Neice le Néo-zélandais. Peu
d’écarts à la sortie de l’eau, seul le trio de tête prend
environ 1’30 sur un groupe très dense ! Positionné
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à la sortie de T1 en direction de la piscine, je vois
passer un à un les athlètes, certains n’ont pas
encore mis leur chaussures et ça va déjà très vite,
évidemment Frodeno est devant, je vois passer
tous les favoris, même Kienle et Viennot sont dans
ce groupe, tout comme Romain, Jérémy et Denis...
Tous sont environ à 1’30 de Frodeno.
TRI
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REPORTAGE
Puis retour sur Kona en descendant Palani road, un petit
aller-retour sur Kuakini Hwy puis enfin la remontée sur
Palani road qui permet de bien voir les athlètes avant
qu’ils ne partent sur la Queen K en direction d’Hawi, le
demi-tour. A ce moment Frodeno est toujours devant
mais le groupe est compact, il a pris son temps pour
chauffer la machine et il y a du monde sauf les habituels
retardataires : Stein, Aernouts, Weiss! Les favoris sont
là : Van Lierde, Kienle, Llanos, … les Français aussi, sauf
Denis Chevrot qui a déjà lâché prise, il ne semble pas
dans un bon jour, la suite prouvera qu’en effet ce n’était
pas son jour…!
Après la course, Tyler Butterfield nous confiera que ça
roulait très vite dans le groupe de tête, il faut être au top
ce jour-là et les conditions n’arrangent rien ! Confirmation
par Romain Guillaume qui nous dira qu’il est resté en
arrière du groupe de tête. Il a subi le rythme et a du faire
l’effort pour revenir à chaque fois qu’un athlète lâchait
prise : un effort qu’il a ensuite payé sur le marathon.
Sebastian Kienle
Surprise en tête de course avec l’américain
Timothy O’Donnell (TOD) qui fait l’animation du
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TRI
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jour, Mark Allen son coach l’avait annoncé, « il a
muri ». On savait qu’il faisait partie des outsiders,
il fait un festival à vélo,
pas de Kienle, ou Van
Timothy O’Donnell
Lierde qui restent
dans le groupe avant
Hawi. Tout comme
McKenzie en 2013, il
est dans un bon jour
et cela ne s’explique
pas, les mystères
du corps humain et
de l’entraînement !
Cependant Frodeno
gère et reste à l’affut ! Il
avait dominé la course
vélo à Francfort, il est
aussi très costaud, mais
donne
l’impression
qu’il contrôle … la suite
le confirmera …
TRI
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REPORTAGE
A la fin du vélo, le groupe s’éparpille,
et Frodeno attaque, toujours dans son
rôle de favori, il veut montrer qu’il est
le plus fort dans les trois disciplines. A
la sortie de l’eau et à l’arrivée du vélo, ce
qui lui permet de gérer et de contrôler la
concurrence.
Andreas Raelert
34’’ d’avance sur TOD, 54‘’ sur Kienle,
1’34 sur Llanos, 1’56 sur Van Lierde et
Mc Mahon, 2’56 sur Hoffman, 3’46 sur
Tyler Butterfield… voilà un Top 8 resserré
dans les 4’ et très costaud avec 2 anciens
vainqueurs : Kienle et Van Lierde, 2 qui
ont déjà terminé 2ème : Llanos (2008) et
Hoffman (2014) …
Il fait chaud, le sol brûle, le soleil aussi ! En courant à 15km/h les organismes sont en surchauffe
constamment … il faut gérer son allure et ne rater aucun ravitaillement…
Direction Alii drive pour un allerretour vallonné et en plein soleil,
mais il y a un du public et un
peu de verdure … Frodeno passe
à l’aise, il ne semble pas du tout
entamé, enfin on n’est qu’au km
6 … le top 8 n’a pas changé, juste
Llanos qui se rapproche.
Tyler Butterfield
En 9ème position, c’est Andreas
Raelert qui arrive avec son
style caractéristique, une foulée
impressionnante et aérienne.
Plusieurs fois sur le podium, il
n’a jamais réussi à monter sur la
plus haute marche, l’an dernier
il était parti vite, trop vite … Il
semble être vraiment rapide aussi
cette année, il faut que ça tienne
c’est Kona et les championnats du
monde, il ne peut pas y avoir de
regret… Au km 6, Potts est 10ème,
Bocherer 11ème, Cyril Viennot
avec l’Anglais Skipper en 12 et
13ème position.
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TRI
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TRI
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REPORTAGE
REPORTAGE
La route est encore longue jusqu’à
l’arrivée à chaque ravitaillement ils
s’arrêtent tous, se mouillent avec
une bouteille, s’arrosent avec les
éponges. Il fait très chaud sur Palani
road qui monte sur la Queen K c’est
un calvaire …
Cyril Viennot
Frodeno se mouille complètement,
prend une bouteille, la pose à ses
pieds et met sa tête dans la poubelle
d’eau des éponges, puis reprend la
bouteille pour boire …
C’est parti pour un aller-retour sur
la Highway avec pour point d’orgue
Natural Energy Lab, la température
au sol doit frôler les 46°C … Le top
3 n’a pas changé, seul Raelert semble
encore voler et remonte sur son
compatriote Kienle, il ne faudra pas
longtemps pour qu’il le passe sans
oublier de lui passer un bouteille
d’eau, solidaire dans la difficulté…
1 Frodeno, 2 TOD, 3 Raelert, 4 Kienle … le public
est arrêté au niveau du km 21, puis c’est une longue
attente … Cela permet de voir les poursuivants
… dont certains sont à la dérive, d’autres en
imposent. On dirait qu’ils ne vont pas vite mais
ils sont costauds et dans le bon tempo: 5 Potts, 6
Butterfield, 7 Llanos … Van Lierde n’a pas l’air au
mieux mais il est encore 8ème, s’en est fini pour
Hoffman qui marche déjà (9) ! Viennot est solide
en 10ème position…
Pour avoir suivi Frodeno pendant différents moment
de la course, une impression est claire dans mon
esprit, il est facile, il gère, c’est dur et il le sait. Il
respecte la course et ses adversaires, il le confirmera
à la conférence de presse, un grand champion qui a
eu peur de la défaillance, il a subi la chaleur, mais il
a contrôlé la concurrence dès le départ. Il aurait pu
aller beaucoup plus vite mais risquer la défaillance :
NON.
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TRI
hebdo
Romain Guillaume
Il court avec ses jambes mais aussi avec sa tête et son
cœur, c’est ce qui en fait un grand champion, surdoué :
OUI, mais aussi un grand respect pour les éléments
et ses adversaires …
Enfin c’est le retour de Frodeno, à seulement 6 km du
but, il semble encore facile, pas le temps d’attendre
le 2ème il faut se rendre sur la ligne d’arrivée … Une
ambiance de fou, des centaines de spectateurs et un
speaker dynamique, une sono qui explose, le Pier
de Kona est bondé de monde, l’avènement de cette
semaine triathlétique … Frodeno est en tête de 3’ pas
plus mais cela lui suffit pour la victoire !
On a vu Paula Newby Fraser s’écrouler en tête de
la course à seulement 500m de l’arrivée en 1995…
elle terminera en marchant pour une place de
4ème alors qu’elle avait remporté 8 fois l’épreuve…
personne n’est à l’abri de la défaillance !
Tout comme Wendy Ingraham et Sian Welch qui
terminent à « 4 pattes » en 1997 pour une place
dans le top 5 !
Voilà Frodeno déboule sur Alii drive, le public
exulte, sa compagne est là et la première chose
qu’il fait en passant la ligne c’est d’embrasser son
ventre, il attend un heureux événement !
Surprise, TOD s’est fait reprendre par Raelert et
encore une place de deuxième pour lui, la 3ème
de sa carrière. Il a maintenu son allure à pied avec
un temps au marathon de 2h50, loin du record
de Mark Allen en 2h40, mais vu les conditions de
chaleur c’est normal !
TOD termine sur le podium pour la première fois
de sa carrière, déjà double champion du monde
ITU. Il est content de sa course, il a impressionné à
vélo et il court vite aussi mais
n’a pas pu contenir le retour
de Raelert. L’Allemagne 1ère
et 2ème, puis Potts en 4,
les Etats-Unis sont encore
bien présent enfin Tyler
Butterfield termine 5ème , 2
places de mieux qu’en 2013,
et surtout 2 places de mieux
que son papa James qui a
terminé 7ème en 1981….
Voilà notre Cyril national qui
déboule et confirme avec une
solide 6ème place à 10 :25 du
vainqueur. Il confirme son
niveau mondial après son
titre ITU, il sait être présent
sur les grands rendezvous !
Llanos termine 7ème
toujours présent après
toutes ces années, Kienle
dans un « mauvais jour
» termine 8ème puis un
top 10 pour une première
pour McMahon en 9ème,
puis Stein le vainqueur de
Nice très en retard après
la natation prend la 10ème
place.
Romain
Guillaume
termine tout juste dans
le top 20 ce qui est déjà
une belle performance
mais en souffrance sur un
marathon couru en 3h18.
Quant au canadien Jeffrey Symonds il termine
23ème avec le 3ème chrono du jour sur le marathon
après avoir terminé la partie cyclisme sur une
jambe ayant cassé sa pédale !
Frederik Van Lierde termine 31ème avec un
marathon en 3h38, respect pour l’épreuve et pour
les autres concurrents d’aller au bout pour « rien »
tout comme Ben Hoffman 36ème
Abandon pour nos 2 français Jurkiewicz et Chevrot,
tout comme beaucoup d’autres pros : Aenourts,
Vanhoenacker, Schildknecht, McKenzie …
Tim Don
TRI
hebdo
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REPORTAGE
REPORTAGE
Mirinda Carfrae
La course des femmes :
Chez les femmes, pas
vraiment de suspense, plus
dur à suivre, mais Daniela
Ryf a utilisé pratiquement le
même scénario que Frodeno,
sauf en vélo, où elle écrase la
concurrence. Elle sort dans
le groupe de tête en natation
avec 7 autres athlètes, dont
les principales favorites, mais
en vélo personne ne peut la
suivre, elle établit le record
du jour chez les femmes en
4h50 repoussant les autres
à plus de 8’, et plus de 10’
Daniela Ryf
pour sa dauphine, Rachel
Joyce qui termine une fois de
plus sur le podium. Daniela Ryf court également vite, malgré son avance qu’elle aurait pu gérer, elle fait
également un marathon solide en 3h06 (2ème chrono du jour) bref elle termine avec 13 :03 d’avance et
confirme son leadership.
Michelle Vesterby
Suivent donc l’Anglaise
Rachel
Joyce,
puis
l’Australienne
Liz
Blachtford qui sera la
meilleure performance du
jour pour le team BMC,
également la plus rapide à
pied. Surprise pour la 4ème
place, la Danoise Michelle
Vesterby qui explose de joie
sur la ligne d’arrivée, elle a
fait une course homogène
et surtout bien au-dessus
de ce qu’elle a pu nous
montrer cette année ! En
5ème position, l’Américaine
Heather Jackson au très
style particulier !
3ème temps au marathon pour
l’anglaise Susie Cheetam pour son
premier Kona et seulement 2 ans
en pros, l’institutrice prend la 6ème
place. Camilla Pedersen prend la
8ème place avec un super temps en
vélo : une revenante après son grave
accident, enfin Caroline Steffen
arrive tout juste à limiter les dégâts
avec une place dans le top 10 : 9ème
à 30’ de sa compatriote !
effen
Caroline St
Les deux ch
ampions du
monde avec
Andrew Mess
Monsieur IM
ick
Ils l’ont fait !
Invités par Ironman :
Sean Astin, acteur américain de films comme “Les Goonies,” “Rudy,” et “Le Seigneur des Anneaux »
finisher en 15 :30 :31 pour son premier Ironman, déjà coureur sur marathon il n’avait jamais fait d’Ironman.
Katherine Kelly Lang, qui a remporté l’Emmy award de meilleure actrice dans « the Bold and the
Beautiful » finisher en 15 :57 :11
Alex Zanardi, Pilote de course voiture italien amputé des deux jambes (para-triathlète) en 9:40:37
Gordon Ramsay, le célèbre chef cuisinier, n’a malheureusement pas fini.
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TRI
hebdo
TRI
hebdo
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REPORTAGE
REPORTAGE
Le témoignage de certains
de nos age group français...
Quentin Kurc Bucau – 27 ans
69ème
9 :21 :58
Hawaii : pour certains, un mythe; pour d’autres,
un rêve en phase de se réaliser. Ce n’est que le
jour J que l’on associe ce doux rêve à l’enfer climatique.
A Hawaii, l’aller ne ressemble jamais au retour. De la natation au marathon, les courants
changent, le vent se lève, le soleil agresse puis
disparaît.
Hawaii est un Ironman comme les autres... ou le
climat est le plus grand des adversaires.
Hawaii, on l’aime ou on le déteste, mais il donne
toujours envie de revenir.
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TRI
hebdo
Paul CHARTRON – 19 ans (plus jeune concurrent)
Team Argon 18
13 :08 :23
1720ème
Au moment où
je me suis retrouvé sur la
ligne de départ, j’ai compris que mon rêve le plus
cher était en train de se réaliser. Pour ma part, la
natation s’est plutôt bien passée, malgré une eau
agitée, le cadre était absolument somptueux.
brûler le dos et
à m’oppresser,
car le bitume
était très chaud. Puis vint le marathon : pour ma
part tout a été correct jusqu’au 10ème ou 12ème
kilomètre mais après, j’ai commencé à souffrir de
la chaleur et de l’humidité oppressantes.
La partie vélo est vraiment très belle, j’ai savouré
le parcours comme jamais. Ces immenses étendues de lave noire, l’océan à l’horizon et cette
route, la seule route qui nous emmène à Hawi. Cependant, aux environs des 140ème km j’ai senti la
difficulté s’accroître. Le soleil a commencé à me
Franchir la finishline de l’Ironman d’Hawaii à 19
ans était un rêve pour moi. Pour pouvoir le réaliser, je savais que je ne devais prendre aucun risque.
Je me suis donc mis à marcher. Une fois le soleil
couché et la température redescendue, j’ai pu à
nouveau courir sur les derniers kilomètres puis les
dernières centaines de mètres et enfin la
finish line. La plus belle que je n’ai jamais
vue!
Cette épreuve restera à jamais gravée en
moi.
Aujourd’hui je suis en fin de coupure hivernale et très bientôt je vais m’attaquer
à ma préparation pour 2016 car j’ai déjà
une envie folle de retourner disputer
cette course qui représente pour nous
autres athlètes la récompense suprême
de tous nos efforts.
TRI
hebdo
27
REPORTAGE
REPORTAGE
Thierry Paillot – 47 ans
Ancien coureur moto professionnel
864ème
10 :51 :08
monte au fur et à mesure de la journée, plus de 37
°C. Je prends un coup de chaud au 60e km, puis
je crève au 150e km. Pas grave, je ne suis pas au
mieux, mais je gère...Je fais un vélo en 5:40.
En posant le vélo, et en courant dans le parc, je sais
déjà que je ne pourrai pas courir en 4 :30 au km,
comme à mon habitude. Je n’ai pas de crampes, je
me sens bien, mais je suis un peu comme un moteur bridé, je n’avance pas... Heureusement que
pendant les 17 premiers km nous sommes encouragés dans la ville, car après, direction les champs
de lave et l’aéroport, avec ses lignes droites interminables.
Le matin de la course, tu te dis que c’est finalement
un IM comme un autre, mais en fait l’ambiance est
vraiment particulière à Hawaï, de par les conditions, le site, les spectateurs....
Les 4,2 km de natation sans combi
se passent plutôt bien, pas trop gêné,
de ce départ en ligne, une eau à 27°C
et puis tu vois le fond en permanence...1:12 après je sors de l’eau, et
je me sens plutôt bien.
La partie vélo est particulière, pas de
spectateurs tout au long du parcours,
que les bénévoles pour nous encourager, ça change des courses en Europe... Un vent de folie, la chaleur qui
28
TRI
hebdo
Finalement je fais au mieux et finis ce marathon
en 3:48. Je passe la ligne d’arrivée en 10:48, mais
l’essentiel était de finir, et passer cette « finish line
» à Kona, un moment inoubliable, avec beaucoup
d’émotions....
Yannick Henri
Manager du team argon 18
10 :13 :36
469ème
m’encourager ! Au milieu d’une telle souffrance,
leur (bruyante!) présence semble comme une oasis
au milieu du désert.
Plus les kilomètres passent, plus je sens que je tiens
mon rythme. Mais bon sang, qu’est-ce que c’est
dur ! Comment peut-on accepter un tel niveau de
souffrance ?
C’était mon 21ème Ironman et je dois
dire qu’on apprend encore, malgré cette
expérience qui commence à être conséquente
(première participation à Hawaii en 2006).
Je me suis présenté à Hawaii, serein, non pas
sur ma condition mais tout simplement parce
que j’étais heureux d’être à Kona. Kona est
pour moi la course qui donne du sens à ma
pratique.
C’est l’histoire du triathlon, là où se
sont déroulés des duels épiques qui ont
forgé l’image de notre sport. Cette année
particulièrement car depuis la création du
team Argon 18 France en 2013, je n’étais
jamais parvenu à me qualifier. Je savais donc ne
pas être au top physiquement, j’ai donc été très
prudent.
Pas d’affolement à la sortie de l’eau même si je prends
une «cartouche» par rapport à 2012. Départ à vélo.
Alors là, le seul mot d’ordre a été de ne pas se griller
au départ pour pouvoir revenir convenablement
après le demi-tour à Hawi. Je me fais donc déposer
par un nombre incalculable d’athlètes. Mais je reste
dans ma course.
Peu à peu les choses se stabilisent et lorsque l’on
revient sur la Queen K, après le demi-tour, je
commence à remonter des concurrents. Non pas
parce que j’ai accéléré ! Je suis plus frais.
Me voilà au parc avec un vélo de 5h19. La transition
est terrible : la chaleur est telle que j’ai du mal à
marcher, les jambes tétanisées. L’allure initiale de
4’36/37 au kil passe au bout de 30’ à 5’. 12 km/h....
Misère ! C’est tout ce que je peux faire de mieux
cette année, alors je m’accroche en jouant sur
l’économie de foulée.
Sortie d’Energy Lab et retour sur la Queen K. Il
reste 10 bornes. Un mano à mano s’installe avec
Stéphane de Paula. Palani road approche, c’est fini.
Je lâche tout ce que j’ai, c’est à dire...rien ! Deux ou
trois minutes après avoir franchi la ligne, mon corps
flanche, les nerfs aussi : des larmes incontrôlées,
des étourdissements, et me voilà conduit à la tente
médicale. Cette course est dingue. Mais je l’adore. Et
je reviendrai pour l’honorer de meilleure manière
que cette année : ces 10h13 ne me satisfont pas.
Encore une fois un Kona inoubliable. Partagé avec
mon épouse, ma force et mon soutien indéfectible;
mais aussi avec les 6 autres athlètes du team Argon
18 France. Des supers athlètes, avec un état d’esprit
en or : Paulo avec son sourire omniprésent, Juju qui a
montré un courage extraordinaire pour son second
Ironman tout comme Francky, très très loin de son
niveau mais qui termine. Xav’ avec un 4h56 à vélo
fait une course pleine. Mathieu, avec 4 crevaisons,
a terminé aussi. Chapeau. Et notre Foufou et de son
superbe état d’esprit, il s’est arrêté pour dépanner
Mathieu. Pas autorisé certes, diront certains. Mais
Sur Alii Drive m’attend ma famille : mon épouse dans l’enfer de la fournaise d’Hawaii, la solidarité
Maryline, ma fille Olympe, mes beaux-parents, remplace parfois la rigidité du règlement. C’est
la marraine d’Olympe ! ça en fait du monde pour tellement dur...Mais c’est magique.
TRI
hebdo
29
REPORTAGE
REPORTAGE
Team Argon 18
Top 10 hommes :
Frodeno, JanDEU08:14:40
Raelert, Andreas
DEU
08:17:43
O’Donnell, Timothy USA
08:18:50
Potts, AndyUSA08:21:25
Butterfield, Tyler BMU
08:23:09
Viennot, CyrilFRA08:25:05
Llanos, EnekoESP08:28:10
Kienle, Sebastian DEU
08:29:43
Mcmahon, BrentCAN08:30:13
Stein, BorisDEU08:31:43
Le point rose
Toutes nos photos sont
disponibles en ligne sur notre
photothèque
http://www.triathlon-hebdo.com/photos/
La délégation française
Top 10 femmes :
Ryf, DanielaCHE08:57:57
Joyce, Rachel
GBR
09:10:59
Blatchford, Liz
AUS
09:14:52
Vesterby, Michelle DNK
09:18:50
Jackson, Heather
USA
09:21:45
Cheetham, Susie
GBR
09:23:50
Piampiano, Sarah
USA
09:24:32
Pedersen, Camilla DNK
09:25:4
Steffen, Caroline CHE
09:27:54
Gossage, Lucy
GBR
09:28:36
30
TRI
hebdo
TRI
hebdo
31
SERIE CHALLENGE
Forte Village,
LA destination de fin de saison
Une fois encore, le triathlon de Forte Village a fait l’unanimité parmi les triathlètes engagés
Jacvan
qu’ils soient pro ou amateurs ! Forte Village, c’est le lieu où il faut être en fin de saison,
l’endroit à ne pas manquer... Bref The place to be !
Jacvan
32
TRI
hebdo
L
a troisième édition du triathlon de Forte Village, deuxième
édition sous le label Challenge, s’est déroulé fin octobre à
Pula à quelques kilomètres de Cagliari en Sardaigne (Italie).
Au programme, deux courses : l’épreuve reine, le half distance qui
s’élançait à 8 heures et le triathlon sprint dont les concurrents
partaient une heure plus tard.
TRI
hebdo
33
SERIE CHALLENGE
Sur le sprint, deux
Français étaient au
départ chez les pros :
Nicolas Becker qui affectionne particulièrement cette épreuve
(participation en 2013)
et David Hauss qui
venait ici pour la première fois.
«C’est à l’origine sur un 70.3 (semi-Ironman) que je devais m’aligner ici en Sardaigne
pour commencer mon cycle d’entrainement en vue de la saison prochaine. Il y a 2
mois de cela, l’idée m’ étais venue de clore la saison par une épreuve sans drafting,
permettant de me jauger sur ce type d’effort. Le nouveau chrono de LOOK devait
pour cela être mon arme absolue, cependant un problème dans la livraison aura
repoussé l’arrivée du Monoblade 796 m’empêchant de le pratiquer.
Je dois dire aussi, comme bien souvent la saison à rallonge a eu raison de mes
velléités. Les dernières motivations se sont évaporées avec les dernières belles
journées d’Octobre, mais ce n’est que partie remise. Il faudra bien y goûter un jour
pour devenir un vrai triathlète !
34
TRI
hebdo
TRI
hebdo
35
SERIE CHALLENGE
En attendant, le format Sprint organisé en marge du Challenge répondait parfaitement à mon envie
de découvrir un nouvel endroit, d’en découdre aussi mais surtout à la forme qui est la mienne après
3 semaines de coupure. Il y a 4 semaines, le GP de Nice qui faisait office de championnat de France,
où je pris la 5e place nationale furent mes derniers efforts. Alors quoi de mieux qu’une petite course
à l’étranger, avec au bout une victoire peu significative, dans le sud de cette belle île italienne, pour
faire l’état des lieux du bonhomme et se remettre doucement dans le bain», nous livrait le champion
d’Europe en titre qui avait déjà fait forte impression lors de la conférence de presse... Le
Président de la Fédération Italienne de triathlon s’est réjoui de pouvoir expliquer aux élus
néophytes qu’il avait assisté à une course sans chaussure de David pour aller conquérir le
titre européen en relais.
Si Nicolas faisait partie des
meilleurs nageurs comme à
son habitude, une vive douleur
au pied le contraignait à
abandonner finalement après
la partie cycliste. Sorti 3e de
l’eau, David Hauss parcourait
les 20 km à vélo en compagnie
de l’Italien Emanuele Aru.
L’Italien, très encouragé par une
foule toute acquise à sa cause,
ne faisait malheureusement pas
longtemps illusion, repris dès les
premiers mètres par le Français.
Le champion d’Europe n’avait
pas à trop forcer son talent pour
remporter la victoire en 57’40. Il
devance Aru qui en termine en
58’44 et Alessandro Terranoca
avec un chrono de 1h00’22.
36
TRI
hebdo
TRI
hebdo
37
SERIE CHALLENGE
«Je félicite ici et remercie vivement
les organisateurs de l’événement et
leurs équipes de bénévoles qui ont
su nous donner l’envi de revenir.
Un séjour sympa donc qui ouvre la
page pour 2016…» reprenait David
Hauss qui voyait dans ce petit
séjour en famille l’occasion de
marquer d’une belle manière et
de se tourner résolument vers
2016. « Pour la suite, un bref retour
en Suisse de quelques jours suivi
d’un rassemblement fédéral dans le
sud de la France pour poser quelques
bases et lancer définitivement les
hostilités. Après quoi, je rejoindrai
la Réunion mi-novembre pour un
1er bloc d’entrainement de quelques
semaines sous la houlette du padré
pour reprendre les bonnes habitudes.
Développement
des
capacités
physiques tout en veillant au volume
de travail conséquent.»
Chez les dames, triplé italien avec la victoire de Alice Capone (1h05’17) devant Veronica Signori et Elisa
Monnacchini.
Sur le half, le niveau était
particulièrement
relevé
pour une course de fin de
saison et la start-list avait
de quoi rendre envieux
bon nombre d’épreuves. Le
climat encore clément pour
une fin octobre, un parcours
dont la beauté des paysages
donne un cadre carte
postale, une organisation
au petit soin du premier au
dernier concurrent... Les
arguments ne manquent pas
! Ni pour les pros ni pour
les amateurs ! la course,
sold out, depuis plusieurs
semaines accueillaient ainsi
550 concurrents.
38
TRI
hebdo
TRI
hebdo
39
SERIE CHALLENGE
Dès la partie natation, les favoris se
trouvaient assez bien placés avec
notamment Gambles et Degasperi aux
avants-postes. L’Australien, blessé au
tendon depuis plusieurs semaines savait
qu’il avait peu de chance d’aller au bout
des 20 km pédestres. C’est sans doute
ce qui explique qu’il s’est alors mis en
tête de faire son numéro à vélo. Et quel
numéro ! Il avait plus de 3 minutes
d’avance à l’issue des 90 km devant un
groupe composé de Ospaly, Degasperi,
Cigana, Moreno Mollins. Après les 10
premiers kilomètres, Gambles avait
été rejoint par Ospaly, De Gasperi et
Moreno Mollins. C’est à ce moment
là que l’Australien décidait de mettre
un terme à sa course et à sa souffrance
également. Le trio n’allais pas tardé à
se transformer en duo, une attaque de
Ospaly, rejoint par Degasperi était fatale
à Moreno. Longtemps au coude à coude,
c’est dans le dernier kilomètre que la
course se jouait, au bénéfice de l’Italien,
vainqueur de la première édition en 2013.
Alessandro s’imposait en 3h53’56 devant
une foule en délire, toute heureuse de
voir cette course sacrer, cette année
encore un Italien (Degasperi en 2013 et
Passuelo en 2014). Le Tchèque Ospaly
en terminait 8 secondes plus tard tandis
que Moreno complétait le podium moins
d’une minute plus tard.
Le premier Julien Marcq termine à la 11e place en 4h13’30 (voir le vécu ci-après)
Dans la course féminine, si Susie Cheetham semblait, sur le papier, au-dessus du lot, la
question était de savoir comment elle avait récupéré des championnats du monde IM à
Kona où elle a terminé à la 6e place grâce notamment à un marathon le plus rapide chez
les féminines. Et la Britannique ne tardait pas à démontrer qu’elle en avait encore sous la
pédale. Suffisamment pour prendre la tête de la compétition dès la partie vélo affichant
une avance qui a pu atteindre 5 minutes au demi tour de Teulada. La Danoise Maya
Stagenielsen semblait plus en jambe sur la seconde partie du vélo ce qui lui permettait
d’arriver à T2 avec moins d’une minute de retard sur Susie. Mais la Britannique, 3e l’an
dernier, ne comptait pas laisser la victoire s’échapper. Elle conservait son avance jusqu’au
bout pour s’imposer en 04:26:20 devant Maya Stagenielsen et l’Italienne Marta Bernardi.
40
TRI
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TRI
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41
SERIE CHALLENGE
O
R
P
E
L
Dans la course avec Julien Marcq
Dernière course de la saison
mais 1ère course de la série
challenge, 1ère course en pro et
1ère fois en Sardaigne ! Je me
suis engagé sur cette course au
format L (half ironman) pour
terminer la saison en beauté et
prendre par la même occasion
une semaine de vacances au soleil avec Amandine avant d’affronter l’hiver du nooord...
Nous sommes arrivés jeudi
soir au sublime Resort Forte
Village au sud de Cagliari, su-
42
TRI
hebdo
perbe complexe au calme avec
de nombreuses piscines et un
accès direct à la mer. Vendredi
une petite séance de nat en mer
dans une eau cristalline puis un
shooting photo avec les autres
pros (david Hauss, Ospaly, Degasperi, Gambles etc..) sur le
site archéologique de Nora, tout
simplement sublime !
Samedi reconnaissance d’une
partie du parcours vélo que
je ne pensais pas si vallonné !
Plutôt à mon avantage avec ma
prépa Embrunman
puis dépôt du vélo
au parc avant de
se rendre à la pasta party. Là encore
nous ne sommes
pas déçus !
Jour J, Levé 5h
pour le petit dej’,
la température est
clémente, une belle
journée s’annonce
avec peu de vent
et une vingtaine de
degrés, des conditions idéales...
Le départ des
pros est fixé à 8h
pile, 5 min avant
les groupes d’âge.
L’heure fatidique
approche et nous
sommes appelés un
par un pour nous
placer sur la ligne
de départ! La classe ...
C’est ça le privilège de courir en
élite, on part avant la masse et
on évite la machine à laver des
premiers mètres. Ça part vite
très vite je me retrouve vite seul.
En vélo je me fais rapidement
doubler par des gars dont la mobylette nommée Cigana (ancien
cycliste pro) mais je parviens à
remonter quelques places dans
les bosses. Le parcours vélo est
exigeant mais magnifique. J’effectue une bonne partie du circuit avec Cyril Pochon un autre
pro français (victime d’une crevaison sur la fin) et je boucle les
84km en 2h23’ (35,5km/h de
moyenne, 16eme tps).
Je pars en course à pied en 15ème
position sur un bon rythme que
j’arriverais à conserver jusqu’à
la fin ce qui me permet de grappiller encore des places (1h19’40
en 3’48/km, 9ème tps).
Au final je suis loin du top 5 mais
pas si ridicule car je ne termine
pas dernier pro et je fini devant
le 1er groupe d’âge et devant
le 1er relai à la 11ème place en
4h13’30 à seulement 20» du top
10!
Accueil, organisation et parcours au top tout comme la
pasta party, le barbecue d’après
course et l’Award ceremony !
Bref un Tri à faire ou à refaire
sans hésiter !
L’AMATEUR
SERIE CHALLENGE
Dans la course avec Michel Sabatier...
Finir la saison par un triathlon
L sur une île à 1h de vol de Marseille, l’aventure était tentante,
c’est donc naturellement que
nous sommes arrivés en Sardaigne pour le Half Challenge
Forte Village.
A peine posés les pieds en terre
Sarde, direction le site de la
course, l’hôtel où nous arrivons
est tout simplement immense,
superbe et surtout à quelques
mètres d’uns superbe plage de
sable blanc, il fait une vingtaine
de degré, grand ciel bleu.
Une seule envie, découvrir
Forte Village, les différents parcours, le village expo, les animations…et là, surprise, un village
de vacances entier qui s’est mis
aux couleurs du triathlon, des
triathlètes par centaines, des
fléchages partout, des sponsors,
des drapeaux publicitaires, des
tapis, pas de doute, ça va être
un grand moment de triathlon
! Le samedi matin petite reco
vélo, le temps de faire connaissance avec d’autres athlètes venus de toute l’Europe et surtout
de découvrir un parcours vélo
qui s’annonce aussi beau qu’exigeant, il y en aura pour tous
les goûts, des portions de plat,
un peu de vallonné et de belles
bosses sur la deuxième partie
mais le tout longeant une mer
bleu turquoise !
Puis c’est déjà le grand jour, dimanche 8h03, c’est parti dans
une méditerranée resté à une
super température, puis ce magnifique parcours vélo qui sait
faire oublier sa difficulté grâce
à la beauté de ses paysages, aussi bien dans l’arrière pays Sarde
que le long de
la côte pour
le retour à T2.
Puis le semi
marathon se
déroule
en
deux boucles,
là aussi, très
beau
avec
un
partie
goudronnée
avant de redescendre en
bord de mer et
de retourner
vers Forte Village.
sionnante dans des installations
modernes, des organisateurs et
des bénévoles aussi attentionnés qu’attentifs, mention spéciale à Andréa Mentasti pour sa
gentillesse et son dévouement
pour ses hôtes. Enfin si vous
cherchez une fabuleuse course
de fin de saison rendez-vous en
2016.
Un immense
merci à une
organisation
ho r s -no r me,
une
Pasta
Party monumentale, une
Award Ceremony
toute
aussi impresTRI
hebdo
43
Sprint
Top 10 hommes :
1.HAUSS DAVID FRANCIA 00:57:40.10
2.ARU EMANUELE VILLACIDRO TRIATHLON 00:58:44.90
3.TERRANOVA ALESSANDRO FIRENZE TRI 01:00:22.40
4.TRAMONTE FABIO TRI TEAM SASSARI 01:00:39.70
5.COLLU MATTEO VILLACIDRO TRIATHLON 01:01:11.50
6.ZUCCA CARLO SPORTSLIFE 01:01:20.80
7.FRAU FABIO VILLACIDRO TRIATHLON 01:01:36.20
8.CAPRA NICOLA NLSPORT TRIATHLON TE 01:02:06.90
9. PITTAU MATTIA VILLACIDRO TRIATHLON 01:03:13.60
10.ORANI ANTONIO TRI TEAM SASSARI 01:03:33.80
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Sprint
Top 10 femmes :
44
TRI
hebdo
1.CAPONE ALICE 2.SIGNORINI VERONICA 3.MONACCHINI ELISA 4.SANNA PAOLA 5.SEDDA FRANCESCA 6.LUIU VALENTINA 7.MELIS MARIA LUISA 8.CHESSA ELEONORA 9.SGARAVATO VALENTINA 10.LIGAS CRISTINA CANOTTIERI NAPOLI TRIATHLON CREMONA ST VIS CORTONA TRI TEAM SASSARI VILLACIDRO TRIATHLON TRI TEAM SASSARI FREE TRIATHLON
TRI TEAM SASSARI FREE TRIATHLON NLSPORT TRIATHLON TE 01:05:17.90
01:05:40.50
01:06:33.20
01:08:45.80
01:13:23.00
01:14:13.00
01:15:07.90
01:15:08.30
01:15:53.80
01:16:07.90
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hebdo
45
SERIE CHALLENGE
SERIE CHALLENGE
Half
Top 10 femmes :
1.CHEETHAM SUSIE 2.STAGENIELSEN MAJA 3.BERNARDI MARTA 4.RAW VANESSA 5.DOGANA MARTINA 6.MORRISON KIM 7.HALSNINGAR ANNIE THOREN
8.SCHWALBE ULRIKE 9.RUTHERFORD GEORGIE 10.CIAUDANO CARLA GRAN BRETAGNA DANIMARCA TRI EVOLUTION GRAN BRETAGNA FORHANS TEAM GRAN BRETAGNA
SWEDEN GERMANY GRAN BRETAGNA PRINCIPATO DI MONACO
04:26:20.10
04:28:04.70
04:33:57.70
04:35:41.20
04:35:58.90
04:38:08.80
04:44:13.80
04:49:53.30
04:52:06.70
04:57:16.90
Half
Top 10 hommes :
1.DEGASPERI ALESSANDRO CUS TRENTO CTT 03:53:56.00
2.OSPALY FILIP CZECH REP 03:54:04.60
3.MOLINS ALBERT MORENO SPAGNA 03:55:01.90
4.CIGANA MASSIMO EROI DEL PIAVE 03:58:04.80
5.OTTO CHRISTIAN GERMANY 04:02:41.90
6.BRANDT-JORGENSEN NIELS DANIMARCA 04:05:28.60
7.NICHOLLS RITCHIE GRAN BRETAGNA 04:06:55.00
8.THORNTON KEVIN IRELAND 04:09:27.90
9.EDDY NEIL GRAN BRETAGNA 04:11:32.90
10.PETSUK ZOLTAN UNGHERIA 04:13:07.80
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TRI
hebdo
TRI
hebdo
47
Finale du GP de Nice 2015
Spectacle le samedi,
Ibiza
Jacvan et Yann Foto©droitsréservés
cataclysme le dimanche
Alors que la finale du Grand-Prix à Nice également support des championnats de France individuel, nous offrait un superbe spectacle, les pluies qui se sont abattues sur les Alpes Maritimes dans la nuit de samedi au dimanche contraignaient la FFTRI de prendre la seule décision qui s’imposait : annuler la course du dimanche. Les images qui suivaient
aux infos d’une région niçoise dévastée quelques heures plus tard permettaient de prendre conscience du cataclysme
qui s’était abattu quelques heures auparavant...
48
TRI
hebdo
Course féminine :
Grand chelem pour Poissy chez les femmes !
Alors que «l’alerte orange» avait été décrétée sur toute la région, les
athlètes arrivés la veille de la course mais aussi les organisateurs
sur le pied de guerre depuis plusieurs jours imploraient sans doute
inconsciemment les «dieux du ciel» d’épargner cette finale tant
attendue !
Le jour «J», et malgré une météo électrique et menaçante les
filles allaient enfin pouvoir ouvrir le bal sur les coups de 14h30 !
TRI
hebdo
49
Finale du GP de Nice 2015
Avant l’ouverture du rideau de cette finale féminine,
il fallait rappeler que Poissy caracolait en tête du
classement avec 17 points d’avance sur son éternel
rival Parthenay. Pour la 3ème place, la bagarre
s’annonçait féroce entre 3 clubs au coude à coude :
Val de Gray, Metz et Saint-Raphaël.
Au moment du départ, sur les fameux galets,
toujours appréciés (sic !) par les pieds de nos
triathlètes, les filles étaient en pleine concentration
pour réussir un départ qui s’annonçait un peu rock
and Roll du fait de quelques bonnes vagues dont
Nice a le secret !
D’autant, qu’il fallait faire bonne impression car au
dessus de leur tête, les hélicos et les journalistes
TV de «L’EQUIPE 21» avaient eu la riche idée de
leur rendre visite pour un direct.
Chapeau bas à «l’EQUIPE 21» d’avoir réussi à
offrir aux aficionados du triathlon mais aussi aux
néophytes nichés aux coins de l’hexagone, deux
très beaux directs avec des moyens colossaux ! Live
qui allait réaliser au final une excellente audience !
Espérons que cette expérience positive, mais trop
50
TRI
hebdo
rare dans notre sport, ne sera pas sans lendemain !
Après une natation qui voyait l’Espagnole Carolina
Routier (Issy les Moulineaux) sortir en tête, pour
la masse des nageuses cette épreuve n’allait pas
bouleverser la physionomie du reste de la course.
A ce moment précis, les filles allaient appréhender
l’épreuve du vélo tant redoutée par de nombreuses
cyclistes d’autant qu’une pluie fine allait faire son
apparition durant cette ronde infernale (un circuit
de 20 km sous forme de boucle sur la promenade
des Anglais à faire plusieurs fois). Et il faut bien le
reconnaitre, bon nombre de filles de D1 ont montré
leur limite dans cette discipline si exigeante et qui
demande, il est vrai, une certaine dextérité par
temps de pluie ... Résultats des courses quelques
«bonnes» chutes notamment dans le virage situé à
proximité du 1/2 tour près de l’arrivée !
Ce phénomène récurant chez de trop nombreuses
filles devrait interpeller les responsables d’équipes
de D1...
A signaler dans cette fameuse épreuve de vélo,
l’abandon d’Audrey Merle (Parthenay), victime
TRI
hebdo
51
Finale du GP de Nice 2015
d’une violente crise d’asthme et la chute de
l’Australienne Charlotte Mc Shane, victime d’une
chute collective à vélo sur la chaussée mouillée...
Abandon et chute qui seront fatales pour les
protégées de Jacky Baudrand. Dans le même
registre, Sandra Dodet de Poissy goûtait, elle aussi,
au joie du bitume niçois .
Heureusement pour le président du TCG 79, Non
Stanford allait lors de la course à pied, montrer
qu’elle était bel et bien la patronne de cette finale.
Elle dominait, comme à son habitude, de façon
outrageuse l’épreuve niçoise ! Derrière elle, sa
compatriote Vicky Holland s’octroyait une belle
médaille d’argent et confirmait que la «promenade
des Anglais» porte bien son nom ! La Chilienne
Barbara Riveros était à l’ouvrage durant la plus
grande partie de la course à pied, pour essayer
de contenir les assauts d’Emmie Charayron en
pleine forme en cette fin de saison. Sous les
encouragements des spectateurs venus en nombre
malgré la météo peu réjouissante, Emmie portait
l’estocade à quelques mètres de l’arche d’arrivée
pour remporter une belle médaille de bronze
avec le sourire dont elle a le secret ! Cerise sur le
52
TRI
hebdo
gâteau, Emmie (Sartrouville) remportait un titre
individuel de Championne de France devant deux
filles de Poissy également en grande forme : Léonie
Périault et Cassandre Beaugrand (championne de
France en titre).
Après sa victoire à la Baule, sa médaille de bronze
sur le GP de Nice, son titre de Championne de
France Elite et son dernier titre de Championne du
monde militaire obtenu de bien belle manière en
Corée du sud (survenu quelques jours seulement
après l’épreuve niçoise), Emmie a bien un niveau
international qui pourrait la garder en lice pour
Rio... Ses derniers résultats plaident en faveur de
cette championne si attachante !
Dans le classement par équipe, Poissy réussit
l’exploit de remporter les cinq étapes du Grand
Prix et de ce fait un grand Chelem à la clef. La
surprenante équipe de Saint-Raphaël s’octroyait
une très belle 2ème place devant Val de Gray. L’
équipe de Parthenay, la grande perdante de cette
ultime épreuve, rétrogradait à la 4e place du
podium général final, pour un malheureux petit
point.
Finale du GP de Nice 2015
Course masculine :
Et de 7 pour Satrouville chez les
hommes !
Du côté des hommes, les petits hommes verts de
Sartrouville ont, une fois encore, montré qu’ils
n’étaient pas là pour faire dans la dentelle !
Pour preuve le 7e titre de champion de France des
clubs qui revient une nouvelle fois dans l’escarcelle
de Sartrouville malgré l’absence notamment
des frères Brownlee et de Javier Gomez. Denis
VERON conserve toujours d’autres triathlètes
qui ne veulent pas être présentés comme des
second couteaux à l’ombre des frangins Brownlee.
L’épreuve niçoise a montré le contraire ! L’autre
évènement de la journée a été le nouveau titre
national décroché par le talentueux Pierre Le
Corre. Belle récompense pour cet espoir Français !
Ce dernier, bien qu’ayant rencontré, dernièrement,
des fortunes diverses dans des courses importantes
pour décrocher sa qualif pour Rio, a prouvé de bien
belle façon que sa confiance et son moral n’avaient
pas été entamés.
Une récompense pour le nouveau Montpelliérain
54
TRI
hebdo
auréolé, comme sa collègue Emmie, d’un récent
titre de champion du monde Militaire du côté de
MUNGYEONG en Corée du sud !
Pour la course des garçons, dont le départ était
prévu à 16h30, pas de pluie au menu. Tant mieux
pour le spectacle !
Comme prévu, c’est Raoul Shaw alias le squale de
Vitrolles qui sortait en tête des flots légèrement
mouvementés et grisâtres !
Derrière le bonnet jaune du Vitrollais, le reste
du peloton était relativement compact avec un
premier groupe d’une bonne vingtaine d’unités.
Un premier peloton de cyclistes prenait les choses
en main pendant 2 tours avant d’être rejoint,
comme on pouvait s’y attendre, par un groupe
d’une quinzaine de concurrents.
A la tête de ce regroupement quelques triathlètes
ont essayé de «montrer le maillot» à la façon des
cyclistes du tour du France , direct oblige, mais
sans aucune conséquence puisque le peloton s’est
présenté groupé à T2. En course à pied, c’est un
petit groupe de 10 triathlètes qui prenait les choses
en main de façon énergique avec notamment la
TRI
hebdo
55
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Finale du GP de Nice 2015
g e a r
riding
running
racing
présence de 3 équipiers de Valence ! On retrouvait
à quelques encablures notre premier sélectionné
français aux prochains JO de Rio, Vincent Luis
suivi comme son ombre par Aaron Royle de
Mulhouse, de Pierre Le Corre, David Hauss, mais
aussi Mario Mola Díaz et Fernando Alarza Vicente
de Sartrouville sans oublier l’imposant Portugais
João Pereira de St Jean de Monts.
A la mi-course, l’équipe de Sartrouville arrivait à
placer 3 équipiers dans le groupe de tête emmené
par leur leader Mario Mola parti en chasse derrière
Aaron Royle. C’est à 3 km de l’arrivée de Mario
Mola portait une attaque qui allait faire comme
première victime son camarade de club, David
Hauss. Derrière chacun essayait de rester dans
les premiers entre Vincent Luis, Pierre Le Corre ,
João Pereira et Aaron Royle. Juste derrière ce petit
groupe, on retrouvait à l’affut, le Sartrouvillois
Fernando Alarza Vicente.
Alors que Mario Mola caracolait en tête avec plus
de 200 m d’avance et s’envolait vers la victoire
derrière les choses évoluaient en faveur de Pierre
Le Corre et de João PEREIRA son ancien camarade
de club du temps des « Sables Vendée Triathlon».
Dans le sprint final, Pierre Le Corre s’emparait
de la deuxième place devant Pereira, à 3 secondes
et médaille de bronze. Pierre réalisait par la
même occasion un beau doublé avec un titre de
Champion de France Elite devant Vincent Luis
(6ème au général) , Tom Richard (11ème au général
et champion de France chez les U23), Simon Viain
du club de Montpellier (12ème au général), David
Hauss (16ème) et Aurélien Raphaël de Poissy
(17ème).
Au classement général final, victoire de Sartrouville
(92 points) devant Saint-Jean-de-Monts (85 pts) et
Poissy 83 pts) .
Alors que les flonflons de la course du Grand Prix
s’éteignaient dans la joie et la bonne humeur,
personne ne pouvait se douter un seul instant
que quelques heures après, des trombes d’eau
s’abattraient sur la Côte d’Azur faisant des morts
et dévastant un département tout entier. La course
du lendemain était annulée.
Au regard de l’ampleur de cette catastrophe, les
victoires à Nice semblaient bien dérisoires !
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Bioracer est une marque belge de vêtements
sportifs, une société fondée en 1986, qui brûle de sa
passion pour le cyclisme, le triathlon et leurs
adeptes. 468 médailles ont déjà été gagnées aux
Jeux Olympiques, aux Championnats du monde et
nationaux par les athlètes qui portent nos
vêtements : hommes, femmes et jeunes de divers
pays et horizons, dans toutes les disciplines.
L
e triathlon est l’un des sports les plus
exigeants. Mais comme tout autre sport,
l’entraînement est un facteur déterminant.
Plus vous vous entraînez durement, longtemps et
efficacement, plus vous tirez
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intermédiaires, plus vous progressez.
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triathlète attend autre chose de ses vêtements que le
cycliste. Bioracer offre une vaste gamme pour le
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responsables produits sont issus du sport. Nos
responsables cyclisme sont d’anciens pros de la
discipline, notre responsable triathlon est un
triathlète actif, qui se prépare actuellement pour
l’Ironman Maastricht 2015. Leur expertise et leur
connaissance nous permettent de développer les
bons vêtements.
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hebdo
P.S : A signaler que le reste de la délégation
Versaillaise rentrera sur Paris seulement le
lendemain soir vers 21 h épuisés après un long
voyage en car (départ de Nice vers 7h30) vers
Toulon avant de prendre un train libérateur !
TRI
hebdo
57
Finale du GP de Nice 2015
Finale du GP de Nice 2015
TrimaX vous propose une immersion totale
avec l’équipe de D1 de Versailles !
Afin de vous faire vivre une expérience unique, l’équipe de TRIMAX a suivi pendant 3 jours, pas à pas, l’équipe de D1 du club Versaillais, de
Ibiza
son départ de Paris le vendredi à son retour mouvementé le dimanche en passant par l’épreuve de triathlon proprement dite du samedi !
VENDREDI 2 OCTOBRE :
Comme dans un bon film de James
Bond, le rendez-vous avait été fixé
gare de Lyon à 17 heures face aux
quais situés devant le mythique café
le «Train Bleu» !
Là, dans la foule des grands départs,
je retrouvais, un peu au dernier
moment, une partie de l’encadrement
du club de Versailles (Thibaut
Kerhervé, Jean-Marc Rimaud) et
quelques triathlètes (Hugo Prost,
Audric Lucini, Timothee Delacroix,
SAMEDI 3 OCTOBRE :
Après une nuit un peu courte, la
météo est plutôt rassurante et le
soleil pointait même son bout du
nez à l’horizon !
Les dossards, les puces et les
instructions en poche puis un repas
de midi dans la bonne humeur
autour d’un sandwich, il était temps
58
TRI
hebdo
de prendre la direction du parc à
vélo. Après les femmes, c’était au
tour des hommes de rentrer dans
l’arène pour l’ultime étape du GP
2015. Et les enjeux pour Versailles
étaient importants : obtenir le
maintien en D1.
Le meilleur Versaillais à sortir
de l’eau était l’excellent Gordon
BENSON en 9:53 (à titre de
comparaison Mario MOLA sortait
Fabien Combaluzier). Le reste de
l’équipe nous rejoindra directement
à Nice.
Une fois la présentation faite, il faut
rejoindre notre voiture en essayant
de se frayer un passage avec 4 housses
à vélo. Pas évident !
L’ambiance
est
sympa
et
décontractée, chacun s’occupe à sa
façon. Certains travaillent sur leur
portable pour préparer les plannings
d’entrainements des jeunes du
club, pendant que Hugo en STAPS
essaie de réviser ses cours. D’autres
discutent déjà de l’épreuve du
en 9:45) suivi par le prometteur
Belge Erwin VANDERPLANCKE
en 10:03 et le revenant Mehdi
ESSADIQ également en 10:03 puis
Hugo PROST en 10:21 et Timothée
DELACROIX en 10:24.
A la sortie du parc, c’est Erwin qui
était le plus prompt à s’élancer dans
l’épreuve de cyclisme, le plus rapide
de l’équipe sur les 20 km de vélo
(26:06) suivi par Gordon (26:13).
lendemain et des forces en présence,
tout en n’oubliant pas de passer par la
case «casse croute» !
Durant ce long voyage, je me trouve
à côté de Thibo (Kerhervé) le coach
emblématique de ce club ! Quand
on connait un peu cet enseignant
d’éducation musicale (attention, il est
Prof. au prestigieux lycée Hoche de
la cité royale !), ce qui est mon cas, on
apprécie particulièrement chez lui
son calme olympien et sa sérénité !
C’est une chance d’avoir ce passionné
de triathlon à la tête de ce club. Au fil
du temps, la Côte d’Azur se rapproche
même si la dernière partie du voyage
est particulièrement longue.
Il est 22h55 quand nous rentrons en
gare de Nice pour retrouver Franck
le président du club de judo avec
son minibus dégotté par Fabien
Combaluzier.
Pendant la nuit, 4 autres triathlètes
rejoignent notre camp de base : le
Marocain Mehdi Essadiq, le Belge
Erwin Vanderplancke, et l’Anglais
Gordon Benson ainsi que Loris Le
Teno sans oublier Germain Hazard.
Hugo bouclait son vélo en 27:42.
Mehdi, à cour d’entrainement,
terminait en 27:54 et Timothée en
29:09.
Alors qu’aux avant-postes, les cadors
montraient déjà les biscoteaux
dans la partie course à pied, nos
valeureux Versaillais prenaient les
choses en main pour atteindre leur
objectif : le maintien !
TRI
hebdo
59
Finale du GP de Nice 2015
Finale du GP de Nice 2015
SAMEDI 3 OCTOBRE (suite) :
Dimanche 4 octobre :
7 heures : Alors que certains
triathlètes se préparaient dans
l’hôtel, plusieurs alertes tombaient
sur nos portables : d’abord des sites
d’infos pour nous signaler qu’il y
avait eu de nombreux morts sur
la côte d’Azur, ensuite celle de la
SNCF pour nous signaler que notre
train était purement et simplement
annulé et que nos billets étaient
directement remboursés et enfin
Du côté de Versailles, Erwin était
victime de violentes douleurs au
dos. Il terminait au courage sa
course à pied en 19:22 et déçu par
sa 39e place au général (temps
total : 57:01). Gordon termine 27e et
Hugo à la 57e place. Mehdi qui avait
sans doute déjà la tête tournait
vers sa préparation Olympique
(fin novembre Mehdi devrait
prendre une disponibilité de 6 pour
préparer sa qualification aux JO de
Rio... ) terminait dans la douleur à
celle de la F.F.Tri pour nous dire que
toutes les épreuves de triathlon du
dimanche avaient été annulées pour
les raisons que l’on sait !
Il fallait établir un plan B pour
rejoindre la capitale tout en sachant
que les options SNCF et autoroute
étaient impossibles !
Durant plus d’une heure nous avons
essayé de trouver des solutions pour
rapatrier au plus vite une partie de
Soudain, une idée de génie, et si nous
contactions Franck, (le Président
du club de judo de l’ASPTT qui nous
avait loué son minibus) pour lui
demander s’il accepterait de nous
Dans la panique générale, nous
hebdo
place du classement juste devant
3 relégables : Triathlon Toulouse
Métropole, GT Vesoul Haute-Saône
et TC St Quentin en Yvelines.
18 heures : il est l’heure de retourner
au bercail pour une douche
salvatrice bien méritée et pour se
préparer pour le repas du soir dans
une bonne pizzéria du Vieux Nice.
Un maintien en D1, ça se fête !
la pluie, les orages et les éclairs
frappaient durement la cité Niçoise.
C’était un peu l’apocalypse mais les
choses sur Nice n’étaient pas encore
dramatiques. Après un match de
coupe du monde de rugby à la télé
d’un pub, il était temps de rentrer
dormir car demain 4 épreuves
de triathlon étaient logiquement
prévues au programme...
Alors chacun s’activait à déguster sa
pizza, son plat de bolognaise, dehors
transporter à la gare TGV d’AixMarseille (175 km au compteur
quand même) pour essayer de
choper un TGV. Après quelques
négociations le deal est fait ! Franck
était notre sauveur !
Mais rien à l’horizon !
Le moral était au plus bas !
TRI
Sur la ligne d’arrivée, le coach
Thibo, toujours aussi serein, ne
se faisait pas trop de soucis sur
l’issue positive de cette saison
en lançant : «on devrait sauver
notre peau !» Au final, Versailles
restait en D1 en prenant la 13ème
notre délégation (boulot oblige
pour certains). Les IPHONES
commençaient à fumer en surfant
sur des applications de type
BLABLA CAR....
cause d’autoroute barrée par les
inondations et les forces de l’ordre !
Heureusement, Franck notre pilote
qui connait bien la région arrive à
rejoindre l’autoroute saturé. Mais
les bouchons sont là et le train dans
lequel nous pensions monter est déjà
parti vers Paris...
60
la 60e place (temps total : 58:52) en
bouclant sa course à pied en 19:18.
Timothée remplissait son contrat
en terminant sa course à pied en
20:39. Son temps total : 1:01:57
Il est 11h45 quand le minibus
quitte Nice plein d’espoir !
Malheureusement 2 km après avoir
quitté Nice, nous nous retrouvons
face à des routes barrées ou à
des bouchons monstrueux pour
arrivons après des heures de voyage
à la gare TGV d’Aix-en-Provence.
Au moment, où nous garons notre
minibus, nous apercevons un
TGV qui venait de renter en gare
et qui devait prendre la direction
de Paris dixit nos portables. Je
prenais l’initiative de bondir alors
du minibus, sac à la main, pour
rejoindre au plus vite un contrôleur
sur le quai et lui demandait de ne
pas faire démarrer le train le temps
que mes 4 camarades d’infortunes
progressent avec leur foutus housses
à vélos. Sympa, il accepte compte
tenu de la situation !
In extremis, nous réussissons à
rentrer dans un train archi comble !
Les escaliers, les couloirs, le wagon
bar sont pris d’assaut : il n’y a plus de
places mais l’essentiel et que nous
roulons vers Lutèce !
Fabien, le Prof d’EPS qui
devait être inspecté le mardi,
prépare tranquillement et avec
professionnalisme ses cours assis par
terre...
Les autres récupèrent tant bien
que mal et savourent de rejoindre
la capitale dans seulement 3 heures
après un seul arrêt à Avignon ! Il
est 18 heures, nous sommes gare de
Lyon !
TRI
hebdo
61
ZOOM
SARDINES TITUS TRIATHLON :
Une réussite totale
Deux courses se sont déroulées à Cassis au cours du mois d’octobre. Samedi 10, ce sont près de
80 athlètes qui ont pris le départ de l’aquathlon XS. A partir de la catégorie benjamin, ils ont tous
Organisation
parcourus 500 mètres de natation et 2,5 km de course à pied. Et, le lendemain, Dimanche 11, dès
9h du matin, plus de 400 participants individuels et 20 équipes relais de trois personnes se sont
Yann Photo et Sébastien
D.©tous-droits-réservés
62
TRI
hebdo
élancés avec enthousiasme depuis la plage du Bestouan à Cassis, pour le cinquième Sardines TITUS
Triathlon Cassis, organisé par le club des Sardines Triathlon Marseille.
L
a course qui se déroulait dans un cadre superbe
a été une nouvelle fois un réel succès, sans
aucun incident et dans une ambiance des plus
conviviales. Une très belle réussite pour le club des
Sardines Triathlon, épaulé par plus de 250 bénévoles,
et pour ses partenaires principaux Sardines Titus et la
ville de Cassis.
TRI
hebdo
63
ZOOM
La foule des concurrents, venus
de la France entière, mélange de
bonne humeur et de convivialité,
entre professionnels, amateurs
et non licenciés, s’est régalée
sur le magnifique parcours,
très sélectif, avec une natation
(1,5km) face au Cap Canaille, du
vélo (40km) sur les hauteurs de
Cassis et Roquefort-la-Bedoule,
et enfin l’apothéose pédestre
(10km) dans la presqu’île de
Cassis, en bordure du parc
national des Calanques, pour
une arrivée face au Cap Canaille,
plage du Bestouan.
La satisfaction des concurrents
et spectateurs a été totale,
avec une météo ensoleillée et
une organisation félicitée par
tous les participants. 100% de
satisfaits! Une nouvelle réussite
totale pour cette épreuve qui
s’inscrit de façon durable dans le
paysage cassiden et le calendrier
des triathlètes.
La ville de Cassis, ville
sportive dans un magnifique
écrin de nature, a accueilli
chaleureusement les triathlètes
venus de toute la France, et a fait
en sorte que l’évènement puisse
avoir lieu dans les meilleures
conditions.
Sportifs, famille, bénévoles,
organisateurs, spectateurs, ce
sont plus de 1000 personnes qui
ont apprécié Cassis, Roquefortla-Bédoule et leurs alentours, et
participé, le temps d’un weekend à la vie économique locale !
NB : Les organisateurs ont offert 2 euros par dossard, soit 1000€, à l’association LE
POINT ROSE qui œuvre en faveur des soins palliatifs pédiatriques.
TRI
hebdo
65
ZOOM
ZOOM
Les Sardines Triathlon remercient leurs partenaires qui ont contribué à la réussite de cette édition 2015
Amateurs et grands
noms de la discipline
sur la même ligne de
départ
De multiples champions de niveau
international se sont élancés en même
temps que les amateurs. Ainsi Frédéric
Belaubre, multiple champions d’Europe
et champion de France LD en titre,
Bertrand Billard, double champion du
monde LD, Sylvain Sudrie multiple
champion de France, ex champion du
monde mais aussi Hervé Faure, ou encore
Isabelle Ferrer, Héloïse Bottin et Agathe
Sémichon se sont livrés une belle bataille
pour la victoire.
Le Sardines Titus Triathlon a brillamment
relevé le défi de convier l’élite à son
épreuve en conservant la convivialité
et le partage chers au club des Sardines
Triathlon !
66
Podium hommes :
Podium femmes :
1. Bertrand Billard
(Triathl’Aix)
2. Jérôme Blanc
(Rennes Triathlon)
3. Arthur Horseau
(Montpellier Agglo Triathlon)
1. Isabelle Ferrrer
(Issy Triathlon)
2. Agathe Sémichon
(Rennes Triathlon)
3. Héloïse Bottin
(Saint-Raphaël Triathlon)
TRI
hebdo
TRI
hebdo
67
Podium 2015 - Triathlon de Chartres
RECIT
Triathlon de Chartres :
promouvoir la discipline avant tout !
Le Chartres Métropole Triathlon a construit un projet d’organisation qui s’inscrit dans la durée.
C’est la 5e édition du Triathlon de Chartres et chaque année, une nouveauté vient ajouter du piment à la
manifestation. Les premières éditions étaient simplement destinées à un public de jeunes et de débutants. Aujourd’hui, le Triathlon de Chartres s’inscrit à la fois dans une dynamique de démocratisation de
l’activité avec un record de participations chez les non licenciés mais également une épreuve de niveau
organisation@droits-réservés
68
TRI
hebdo
régional, voire interrégional avec des courses sur route qui attirent un public de plus en plus nombreux.
A
u programme de cette année, une nouvelle disposition
qui permettait aux spectateurs de suivre la course de
bout en bout sans jamais interférer ou gêner les participants. Un site qui s’était également paré de ses plus beaux artifices pour le rendre le plus attractif possible. Un semi-remorque
en guise de podium, une arrivée en aller-retour sur tapis bleu et
arborée de plantes vertes, des banderoles sur les barrières, une
rampe à eau pour le développement durable, des pancartes sur
les stands, un passage public sécurisé. Bref, le Chartres Métropole Triathlon avait mis les petits plats dans les grands.
TRI
hebdo
69
RECIT
Site de course arboré de ses artifices
Le samedi :
objectif, démocratisation de l’activité Triathlon.
Les jeunes ouvraient le bal avec la course la plus
débridée de la journée, celle des mini poussins. Le
sentiment que l’on peut avoir en voyant ces bouts
de chou confondre vitesse et précipitation est
toujours aussi plaisant. La fraîcheur qui émane de
leurs sourires ou de leur regard, déjà compétiteurs
pour certains et complètement perdus pour
d’autres, nous fait revenir en enfance l’espace de
quelques temps. Les courses s’enchaînent avec une
belle vague chez les poussins, chez les pupilles et
aussi chez les benjamins. Quelque 110 jeunes dans
ces catégories avec deux victoires pour les jeunes
du club organisateur.
Place ensuite aux courses féminines avec une
vague 100% féminine. En fait, il y en aura deux
pour faire partir les quelque 50 féminines au départ
de ce Triathlon XS. Une grande majorité de non
licenciées se lancent dans le défi Triathlon.
C’est le cas de Jocelyne qui a franchi le pas : « Je
suis sportive du dimanche et je viens à la piscine
de temps en temps. Comme je suis partenaire du
club, les organisateurs me demandent souvent
de participer. J’ai franchi le pas cette année et je
ne regrette pas. C’est une formidable expérience.
Il me tarde déjà l’an prochain avec un peu plus
d’entraînement en natation ».
Après les filles, c’est au tour des autres catégories
jeunes qui évoluent sur format XS de prendre le
départ. Une belle vague de minimes avec un départ
mixte puis une vague de cadets/juniors, mixte
également.
C’est un jeune cadet, Louis PICHOT du Chartres
Métropole qui remporte la victoire et qui aura
également le meilleur temps scratch de la journée !
Chez les filles, c’est Audrey MULLER, jeune
minime de Tri Aventure qui remporte la victoire.
Les écoles de Triathlon de la région parisienne
avaient fait le déplacement à Chartres. Presque 150
jeunes dont 70% de non licenciés.
Chez les adultes, c’est la pensionnaire du TCC36,
originaire de Chartres, Gwladys PARIS qui
remportait la victoire dans un temps canon
puisqu’elle termine 3e au scratch senior. Elle nous
livre ses impressions dans une pensée émue pour sa
grand-mère, décédée quelques jours plus tôt : « Je
suis en préparation pour la finale du Grand Prix D1
à Nice et je tenais à être présente à Chartres pour
TRI
hebdo
71
RECIT
RECIT
Equipe Cadets Juniors CMTRI
cette belle épreuve. Je suis heureuse de gagner
car je peux dédier cette victoire à ma grand-mère. Une belle journée qui se termine sur les podiums
Merci aux bénévoles et à l’organisation ». Victoire scratch et 300 participants repartis avec le sourire
d’un athlète du club d’athlétisme voisin, Sébastien de cette journée de découverte pour beaucoup.
MASSON.
Le dimanche :
objectif, un passage sur route pour du spectacle et des titres en jeu.
Le dimanche matin, un duathlon Open était
organisé pour accueillir un public de personnes
qui n’aiment pas forcément nager. De plus, le
bassin chartrain, fort de ses clubs d’athlétisme
et de cyclisme pouvaient constituer un potentiel
de participants intéressants. C’était donc une
première édition pleines d’incertitudes.
C’est finalement un peu de moins de 100 duathlètes
qui ont été accueillis avec aux avant-postes,
deux anciens sociétaires du Chartres Métropole
Triathlon qui ont participé à la D2 Duathlon.
Annoncés comme favoris par le directeur technique
du club, François HOUDRE et Emmanuel LEGER
se sont livrés un beau duel. François HOUDRE,
exilé en Bretagne faisait un retour aux sources
tandis qu’Emmanuel LEGER a arrêté le duathlon,
il y a 3 ans pour se consacrer au cyclisme.
La première course à pied ne faisait pas d’écart et
un beau mano a mano a eu lieu sur le vélo. Sur
la dernière portion pédestre, François HOUDRE
prenait le commandement pour ne plus le quitter
et remporter ce premier Duathlon de Chartres.
Support
du
championnat
départemental,
Emmanuel LEGER se consolait tandis que Simon
MORIN remportait la victoire chez les juniors.
Chez les femmes, c’est Flore SATARD, du club
d’athlétisme de Athlé 91 – Viry Chatillon qui
remporte la victoire devant Marjorie SINGH et
Valérie SAUVAGE.
72
TRI
hebdo
L’après-midi, c’était le championnat régional de
Triathlon en CLM par équipe. Issy les Moulineaux
vainqueur en 2014 n’étant pas présent, on pouvait
s’attendre à une victoire du champion régional.
Le club organisateur avait bloqué le nombre
d’équipes à 60 et a malheureusement dû refuser du
monde sur la ligne de départ de ce 2e Triathlon sur
ce format spécifique. Le complexe de l’Odyssée,
plus grand complexe aquatique sur le territoire
français attire de plus en plus de monde.
Un parcours taillé pour la vitesse, une organisation
sans faille et une ambiance bon enfant devraient
faire de ce triathlon un rendez vous incontournable
du calendrier fédéral. Placé idéalement, deux
semaines avant la Coupe de France, c’est l’occasion
pour les équipes de tester les automatismes et de
faire les derniers réglages.
La natation en piscine joue également l’originalité
avec un passage sous les lignes d’eau à chaque
longueur. Les moins aquatiques apprécieront la
distance réduite à 500m. Une surprise est en cours
de réflexion pour l’an prochain ce qui en ferait une
épreuve sans concurrence d’un point de vue de
l’originalité. La surprise cette année, les Pompom
Girls, de l’association locale des Majorettes de
Chartres, invitées pour mettre de l’ambiance !
Les équipes se succèdent et les dernières équipes
favorites s’élancent pour une heure de sport et
beaucoup de suspense.
Florent ROY, directeur technique du Chartres
Métropole nous donne ses impressions sur ce beau
weekend de Triathlon :
« C’est une grande joie d’avoir vécu un si beau weekend.
Une grande joie car tout s’est déroulé pour le mieux avec
un soleil omniprésent, des bénévoles investis autour d’un
projet club, des dirigeants impliqués et des participants
qui ont fait preuve d’un super état d’esprit. Les arbitres
ont également été irréprochables par leur pédagogie au
vu du nombre de non licenciés engagés. La sécurité a été
Quelques minutes plus tard, ce sont les filles du assurée et aucun souci n’est à noter. Merci aux motards
TC Joué les Tours qui remportaient la victoire et pour leur présence, merci aux majorettes de Chartres,
le titre régional avec une avance confortable sur merci à nos partenaires institutionnels et merci à nos
l’ASPTT Orléans et l’ASFAS. L’US Palaiseau s’est partenaires privés. Mais surtout, un grand merci aux
une nouvelle fois invité à la fête en prenant la 2e adhérents du Chartres Métropole Triathlon pour avoir
été bénévole durant ce weekend ! Bravo à tous et à
place au scratch.
l’année prochaine ! ».
Le TC Joué les Tours prendra la 3e place, juste
derrière l’US Palaiseau qui s’est invité à la fête. C’est
le club de St Avertin, le SAS TRI 37 qui remporte
la victoire dans un temps de 58 :43, devant la haie
d’honneur faite par les majorettes de Chartres.
Au niveau régional, c’est la très belle équipe de
l’ASPTT Orléans qui prend la médaille de bronze.
Les jeunes du Chartres Métropole Triathlon se
classent 5e régionaux et 10e au scratch.
TRI
hebdo
73
ENTRAINEMENT
ENTRAINEMENT
La FORCE
en TRIATHLON
Alexandre Gomez
Normalement, dans les sports
d’endurance, et d’ultra endurance la force a joué un rôle très
discret. Dans l’esprit collectif,
elle semble peu servir pour le
Les types de force
rendement dans ces spécialités.
Et pourtant...
A
u fur et à mesure du temps, la volonté de gagner en force a gagné des adeptes. Nous
savons qu’ à travers l’amélioration de la force nous pouvons également travailler le seuil
de résistance. Beaucoup de ceux qui pensent travailler la force et la résistance reste
sur une méthode d’entrainement par circuit avec charge légère et de nombreuses répétitions.
Ce type d’entrainement n’a pas ou très peu d’effet sur des personnes déjà en très bonne
forme physique et cherchant à améliorer leur rendement. De plus, sur les sports cycliques,
de répétitions du même mouvement avec le même angle, la force gagne de l’importance sur
d’autres plan comme la prévention et la compensation.
74
TRI
hebdo
Le travail de force doit tenir une orientation importante des muscles stabilisateurs, plus
que les grands groupes musculaires. L’objectif n’est pas d’arriver à l’hypertrophie, mais
d’améliorer la cinétique de chaines musculaires pour éviter les mauvais placements de
compensation.
Général
La force générale est celle que l’on développe par des mouvements globaux pour une
activité mais sans imiter un geste technique, mais en force spécifique nous travaillons la
force d’un muscle en imitant un geste technique.
TRI
hebdo
75
ENTRAINEMENT
Technique
L’entrainement de la technique doit également tenir en compte le gain de force, ainsi nous parlons
de force technique. Lorsque nous corrigeons un geste technique, nous changeons l’image qu’il se
fait de lui même sur son geste, mais également l’intervention musculaire durant l’exécution.
Nous donnons comme exemple un triathlète rencontre des difficultés pour maintenir le coude haut
lors de la phase de traction en crawl.
Une fois la correction de la position du coude réalisé, la première chose à faire est de l’intégrer dans
le mouvement complet de la nage, nous pouvons alors penser qu’il a conclu le processus et que le
geste est alors correct et stable. Mais nous oublions souvent que le geste corrigé fait intervenir de
manière différente le pectoral, et que si nous améliorons la force du muscle, le nouveau geste sera
plus aisé a exécuter. A contrario, si nous ne l ‘effectuons pas, le geste ne sera pas corrigé de manière
définitive.
A ce moment là, nous devons être convaincu de l’importance du travail de force dans la préparation
et que c’est une qualité fondamentale pour améliorer le rendement en triathlon. Pour suivre un bon
programme de force, nous devons suivre certains points.
Sans oublier que nous n’avons pas à être le triathlète le plus fort de la salle, nous devons être le
triathlète qui transfère le mieux dans sa discipline le gain de force qu’il a obtenu en salle...
76
TRI
hebdo
TRI
hebdo
77
PREPA MENTALE
PREPA MENTALE
La fin de saison,
une transition qu’il faut apprendre à gérer
Le mois dernier nous vous proposions une
première approche sur la préparation mentale
Noé Grandotto-Biettoli
Coach professionnel, accompagnement en
développement personnel
Coach en entreprise/ Préparation mentale
spécifique au sport de haut niveau
http://noegrandotto-coachmental.com
et notamment son rôle dans une période
particulièrement charnière dans la saison du
triathlète : la fin de saison... Ce mois-ci, nous
allons un peu plus loin dans cette analyse...
Introduction à la performance mentale
La fin de saison approche et vous vous demandez comme chaque
année comment vous allez gérer ce moment de coupure et de
transition ?
Chaque sport connaît ses moments de transition,
celle du triathlon est sûrement une des plus
importantes. La préparation physique pour les
épreuves est rude et longue. Si on n’a pas la chance
d’avoir un entraîneur, réguler cette période n’est
pas chose aisée.
sportif à la performance (physique, technique,
tactique ou mentale) n’est plus un hasard. Au fil
des décennies, le niveau des performances s’est
élevé et les exigences ont progressé. Si l’ensemble
de nos compétences est défini par notre niveau
technique, physique et tactique c’est mentalement
que nous faisons la différence, lors des grands
Mais qu’en est il de notre état de forme mentale ? événements.
Voici quelques éléments de réponses grâce à la
préparation mentale.
Pour que l’on se comprenne sur le sujet, nous
dirons qu’il y a performance mentale dès qu’il y a
un défi. La performance mentale concerne chacun
d’entre nous lorsque nous sommes confrontés à un
défi quelconque
de la vie.
D’ailleurs,
le
simple fait d’«
être bien dans
sa vie » est une
performance.
La préparation
mentale englobe
un ensemble de
techniques et de
concepts tels que
l ’e n t r a î n e m e n t
mental,
la
répétition
ou
encore l’imagerie
mentale.
La
préparation d’un
78
TRI
hebdo
La transition,
une question d’organisation
La coupure demande de s’organiser. Une des
premières choses que l’on doit mettre en place
est donc une organisation dans le temps. Elle
n’intervient pas forcément au lendemain de la
dernière compétition, vous pouvez diminuer les
charges progressivement, jusqu’à
être prêt à vous organiser. Il
faut ensuite apprendre à gérer
mentalement. Si, physiquement,
cela nous semble logique à tous, la
fin de saison peut être difficile à
vivre, il en va de même sur le plan
mental :
- On sort d’une saison
éprouvante où nous sommes
fatigués. Cela joue sur notre état
mental, nos émotions et notre
motivation,
- Il va falloir organiser
son quotidien différemment
et apprendre à optimiser ses
moments d’attente et d’activité
moins soutenus,
- Il va falloir organiser son
entraînement pour préparer la
saison prochaine, se fixer de
nouveaux objectifs et ne pas
perdre ses acquis.
TRI
hebdo
79
PREPA MENTALE
Durant cette période, on peut profiter davantage
de ses proches, faire des choses que l’on n’a pas
le temps de faire durant la saison, comme des
journées détentes, d’autres activités ou encore des
week-end et soirées en famille, entre amis ...
Une des choses les plus dangereuses et qu’il
est fréquent de rencontrer c’est de ne pas ou
peu sortir de chez soi. Si l’on vous propose une
petite randonnée, ou une activité que vous ne
vous autorisez pas à pratiquer en saison, ne vous
en privez pas ! L’effet d’une journée de détente
entre amis est bénéfique à la récupération. Il
faut commencer à apprendre à se relâcher dans
sa tête et à prendre du temps pour soi. On parle
d’oxygénation de l’estime de soi.
C’est à ce moment là que nos raisons d’être doivent
être claires sur le court, moyen et long terme.
Avant d’entreprendre un entraînement mental
plus spécifique, il faut que les sphères de base
soient stables et l’estime de soi en fait partie. Ecrire
ses centres d’intérêts et savoir combien de temps
on va y passer permet d’être plus stable.
En somme, durant cette période il va falloir penser
à réorganiser son temps et ses centres d’intérêt.
80
TRI
hebdo
Attention il faudra bien sûr garder ses prochaines
saisons en ligne de mire. Cependant deux grands
risques vous attendent sur cette période :
- Tout relâcher et laisser de côté son activité pour
cause de trop grande fatigue ou d’épuisement
- Ou bien au contraire se focaliser sur la prochaine
saison de manière trop intensive. Ce qui aura
tendance à engendrer un manque de confiance, du
stress voire une fatigue de pré-saison.
Pendant la saison, pendant les compétitions, le
sportif acquiert des automatismes, il réalise des
performances qu’il maîtrise, de façon fluide,
sans se poser de questions. Pour en arriver là, il
a fallu beaucoup de travail. Et dans cette période
c’est notre rôle, le rôle du sportif de planifier,
rationaliser, étudier. Cela permet de se fixer des
objectifs et permet au corps de progresser.
D’une certaine façon vous construisez votre
réussite de demain.
Pour de nombreux triathlètes, rentre en ligne
de compte la gestion des différentes sphères
(émotives, cognitives et d’action) qui se croisent
avec le triathlon.
TRI
hebdo
81
PREPA MENTALE
Sportif, de haut niveau ou pas, il faut concilier le
temps que prend l’activité tout au long de l’année
avec sa vie personnelle (famille, amis etc.) et sa
vie professionnelle (travail pour les amateurs ;
ou bien s’occuper de la gestion de son image, le
sponsoring, les interviews, les médias etc.). Durant
cette fameuse période de transition (transition
parfois due aussi à un changement de projet, de
vie etc.) des athlètes (quelque soit la discipline)
peuvent me contacter sur des besoins liés à ces
différentes sphères.
Si l’on n’est pas dans la performance directe avec
le triathlon, on est cependant quand même dans
la recherche du bien-être, dans la gestion de vie
personnelle qui aura à un moment ou un autre un
impact positif sur le triathlète.
Apprendre à gérer son organisation dans sa
vie familiale. Le « mental » ne se résume pas
uniquement à la performance et à l’activité et
c’est encore plus vrai durant cette période de
changement.
Un lien très fort est fait avec la notion de bien-être
(qui est pour nous indissociable de la performance,
82
TRI
hebdo
même si nous l’avons dis, être bien dans sa vie est
une performance en soi).
La fixation d’objectif :
Un incontournable
La fixation d’objectifs est un paramètre
incontournable de la préparation mentale chez
les athlètes. Certains dirons qu’Il est facile de
se fixer des objectifs. Mais se fixer des objectifs
performants n’est pas toujours si aisé et il existe
différentes façons de se les fixer.
Comment ?
Les objectifs sont directement liés à la pratique.
Un bon choix d’objectifs permet de se motiver
ou se re-motiver et la motivation est étroitement
liée à la fixation d’objectifs. Plus encore: une
bonne fixation d’objectifs aura un impact direct
sur la confiance. Re-motivation, confiance voilà
des points très importants lors de cette fameuse
transition.
TRI
hebdo
83
PREPA MENTALE
PREPA MENTALE
C’est donc un outil que l’on doit apprendre à
maîtriser. Prenons un exemple :
L’objectif que vous vous êtes donné lors de cette
période est d’être le plus en forme possible à la
reprise de l’entraînement (objectif de performance/
de résultat) afin de commencer l’entraînement
au bon moment (objectif de résultat pur). Nous
sommes là dans des objectifs mettant en avant
un résultat à atteindre. Pour ce faire, j’ai établi un
planning d’organisation dans le temps et travaillé
sur les objectifs et les émotions (objectif personnel).
Généralement, en préparation mentale, lors d’une
première rencontre avec un sportif se pose la
question des objectifs. Ils sont souvent centrés sur
la saison, les prochaines années ou la carrière. Les
réponses concernent le résultat, la sélection pour
tel ou tel championnat, être dans les trois meilleurs,
ainsi que réussir à être dans les dix premiers lors de la
première compétition, la reprise de l’entraînement,
etc. Certes ces objectifs sont importants mais ne plus qu’à fixer de quelle façon on va s’y prendre
pour y arriver : c’est le processus.
doivent surtout pas être exclusifs.
En effet il est important de se fixer sur des éléments
que l’on maîtrise, d’agir sur ce que l’on peut
directement influencer. Si fixer comme unique
objectif un objectif de résultat peut devenir un
élément stressant, fortement anxiogène influant
sur la motivation et sur la confiance en soi, car il
est non maîtrisable.
Le processus est ce qu’il y a de plus facilement
maîtrisable. C’est grâce à cela, et aux objectifs
personnels que le sportif voit quotidiennement s’il
est en mouvement vers son objectif de performance.
C’est à cette condition qu’il se donne une véritable
chance de l’atteindre.
Il faut donc se centrer d’abord sur ce que l’on
Il faut proposer d’autres approches de la situation maîtrise. Durant cette période, apprendre à se fixer
des objectifs est primordial.
et c’est le travail du préparateur mental.
A la place de vouloir uniquement finir dans les dix
premiers du prochain triathlon, le sportif peut se
fixer comme objectif de terminer sa course à pied
en dessous d’une heure, par exemple. Ainsi on
ne dépend pas des autres pour la réussite de cet
objectif, mais seulement de soi-même et de ses
capacités. Il n’y a plus qu’à se donner les moyens de
l’atteindre.
Cela aura donc une influence sur :
- la confiance en soi,
- les émotions, le stress,
- la motivation.
La motivation et le stress
Nous entamons donc une transition directe sur
On sait alors où l’on va (motivation), il ne reste ainsi la motivation. Car la fixation d’objectifs va nous
84
TRI
hebdo
permettre d’agir sur ce point là.
Et cela va agir également sur le
stress.
Celui-ci peut être de deux
natures différentes : soit un
stress de surpression du à un
trop grand nombre d’objectifs
de résultat ou d’objectifs de
résultat jugés inatteignables,
soit un stress de sous-pression,
c’est-à-dire une démotivation
liée à un manque d’objectifs
motivants qui peut arriver
après un repli vers une zone
de confort après une période
longue et difficile ; comme une
fin de saison !
Il faut redéfinir l’engagement et
les objectifs avec une stratégie
claire et cohérente. Il faut
identifier cet état de désengagement (pourquoi y a
t-il une perte de contact avec ses objectifs ? sontils mal fixés ? est-ce un repli ? une désactivation
involontaire ? …) et activer les ressources nécessaires
pour traverser cette période. Cela passe donc par
redéfinir l’engagement et les objectifs mais aussi
par de l’entraînement. La préparation mentale
englobe cette notion d’entraînement. On ne peut
pas y arriver en quelques jours sans entraînement.
On constate souvent ce mouvement de bascule
entre le défi et la panique ainsi que vers la routine.
Beaucoup de sportifs passent par ce sentiment et
ce besoin de se ressourcer pour retrouver sérénité
et confiance. Mais il doit être temporaire. Si les
objectifs ne sont pas redéfinis, si l’engagement
n’est pas remis dans le bon sens, l’activation des
ressources mentales risque de surtout amplifier
le repli. Au début le confort est important, tout
comme le plaisir de maîtriser la situation. Mais peu
à peu ce sentiment se dégrade laissant place à des
incertitudes, à un manque de confiance renforçant
la difficulté d’agir à nouveau.
Identifier l’état de désengagement
Il peut apporter une certaine mollesse, des fatigues
anormales.
On a l’impression d’être très distant de ses objectifs
passés ou en cours, et l’ennui commence à se faire
ressentir. On est également distant de l’action.
Une perte de confiance dans l’avenir se fait sentir,
alliée à des retours négatifs vers le passé. On
ne justifie pas la baisse de motivation pourtant
présente. Et si l’on reste trop longtemps dans cet
état (exemple d’une fin de carrière) on peut glisser
vers une dépression (porte émotionnelle) ou un
burn-out (porte énergétique) aboutissant à une
On s’entraîne physiquement, mais il faut déstabilisation générale des socles mentaux.
aussi s’entraîner mentalement.
Quelles solutions ?
Si de nombreux paramètres du « mental » rentrent
en jeu dans cette période de transition et que nous “La fin de saison est un moment de relâchement
pouvons aussi parler de nos états émotionnels ou de appréciable, mais également redoutable”
notre récupération d’énergie ; c’est la re-motivation
François Carloni triathlète professionnel.
par les objectifs qui me semble être l’essentiel.
Nous avons vu au travers de cet article qu’il est
Il est normal de connaître des difficultés à « vivre important d’aborder cette période de transition
au mieux » une fin de saison. Et si la fatigue y avec une préparation.
joue beaucoup, l’incertitude liée à l’avenir peut
également être un facteur clé. Après une multitude Organiser dans le temps ses objectifs permet
de défis, un sportif désemparé peut se réfugier de construire un processus afin de ne pas se
spontanément dans une « routine ».
démobiliser et de fait, de rester motivé !
TRI
hebdo
85
PREPA MENTALE
Il peut également être judicieux de garder du temps
pour soi, vaquer à ses occupations et construire un
pilier d’estime de soi puissant. Cela passera donc
en premier lieu par l’identification de nos raisons
d’être. Si vous vous appuyez seulement sur un ou
deux centres d’intérêt (la reprise du triathlon par
exemple, et vos objectifs pour la saison prochaine)
vous risquez rapidement d’être en danger : un
décès familial, une blessure qui survient, le travail
qui s’arrête temporairement, des échecs qui vous
déstabilisent. Et d’un seul coup d’un seul, vos
raisons d’être seront touchées et vous ne saurez
plus vers où vous tourner. Lorsque la vie perd de
son sens brutalement, l’estime de soi risque d’être
fortement déstabilisée.
Il faut donc avoir des objectifs (équilibrés : un
objectif de résultat et des objectifs personnels) liés
au triathlon et d’autres à la vie personnelle, voire
professionnelle.
La préparation mentale permet d’apporter
quelques éléments de réponse mais il existe
d’autres possibilités.
Nous avons choisi de mettre en avant la motivation
et la fixation d’objectifs car cela nous paraît être
une bonne porte d’entrée pour agir sur cette
période de fin de saison.
Néanmoins, que ce soit par cette porte ou une
autre, cela dépendra de vous et demandera un
travail approfondi. L’ensemble de ces techniques
peut vous servir au quotidien. La préparation
mentale est un entraînement et on ne l’utilise pas
seulement lorsqu’il y a un problème (est-ce que
vous vous entraînez physiquement seulement
lorsque vous êtes blessé ?). Elle demande du
travail, mais quand on y passe suffisamment de
temps en vue d’un événement, il est intéressant
d’y inclure un travail mental, qui permettra
de bonifier l’ensemble du travail. Cela permet
d’être plus efficace sur les temps d’entraînement,
de compétition, de récupération… et lors des
transitions d’une saison à l’autre !
86
TRI
hebdo
François Carloni, triathlète professionnel, nous
parle de sa gestion de la fin de saison :
« La coupure hivernale pour moi consiste en l’arrêt
complet pendant au moins deux semaines, histoire
de recharger les batteries et de s’autoriser des excès.
Ensuite c’est la reprise progressive avec ce que j’aime
et surtout ce que j’ai envie de faire. Généralement
j’en profite pour nager un peu plus histoire de garder la
forme et de ne pas prendre trop de kilos.
Ensuite, début janvier : c’est la reprise officielle, avec
la reprise des bonnes habitudes, une longue période de
foncier dans les trois disciplines et de la préparation
physique générale. Si c’est bien fait, le poids de forme
revient et les sensations aussi »
Pour ma part, lors d’accompagnements de
triathlètes en fin de saison, j’utilise essentiellement
des techniques centrées sur la re-motivation par
la fixation d’objectifs. Effectuer un travail de fond
sur l’estime de soi, la disponibilité énergétique
(entraînement mental pur) et sur les émotions
est un complément sine qua none pour que cela
fonctionne.
Le préparateur mental (ou coach mental) utilise
des techniques d’écoute et d’explicitation pour
faire avancer le sportif et l’accompagner dans la
formulation de sa problématique et de ses besoins
afin d’optimiser ses performances et son bien-être.
J’utilise beaucoup d’outils issus des neurosciences
et des recherches du Dr Fradin lorsqu’il faut agir
sur la motivation et le stress des athlètes. Cela
passe par une prise de conscience d’un nouveau
mode de fonctionnement via un questionnement
et des outils précis et puissants.
Et vous, comment réagissez vous face à cette
période ? Si vous avez des interrogations à ce sujet
Grandotto Noé répondra à toutes vos questions.
On vous souhaite une bonne fin de
saison, un bon repos et une très
belle reprise bien sûr !
TRI
hebdo
87
Nouveauté matos de Simon Billeau
TRIRIG ALPHA C ...
Simon Billeau
Droits-réservés
Tririg est un site internet géré de main de
maître par Nick Salazar. Ce webmaster
reconnu par ses pairs pour être un
perfectionniste lorsqu’il s’agit d’écrire un
article sur un produit (RIG), a également
crée sa propre gamme de composants
cyclistes (potence, guidons, extensions,
étriers de frein, …). Et cela avec succès
car de nombreux athlètes Pro utilisent sa
marque : Craig Alexander (étrier de frein
Omega) ou Andy Potts (Guidon Alpha C),
les meilleurs utilisent ses petits bijoux.
Je n’ai donc pas pu résister à acquérir l’une
de ses innovations, l’Alpha C...
J
e possède un BMC TM01 qui inclut une
potence ajustable en diamètre 31,8. L’Alpha C
est la version disponible pour ce type de vélo.
Ce modèle sera également adapté si vous possédez
l’Orbea Ordu, le Falco V, le Merida Wrap... En
revanche, si votre vélo n’a pas de potence intégrée,
l’Alpha X qui est le modèle dérivé du C devrait
vous réjouir.
avoir une proportion hauteur/longueur maximum
de 1 pour 3. Or, le rapport de la basebar est de 1
pour 6. Ce guidon est donc 100% destiné à un
public triple effort.
En quoi ce guidon est une évolution par
rapport à la concurrence ?
Ensuite, côté légèreté, l’ensemble guidon plus
extensions ne pèsent qu’environ 560 grammes. Il
est difficile de faire mieux avec autant de réglages
possibles.
Cela peut se résumer en 3 mots selon le concepteur :
légèreté, aérodynamisme et «ajustabilité».
Tout d’abord, l’aérodynamisme est peut-être
ce à quoi les geeks dans mon genre sont le plus
sensibles.
Chacun sait qu’un guidon réglementé UCI doit
88
TRI
hebdo
Par ailleurs, les câbles sont en passage interne
que ce soit pour un montage en électronique ou
mécanique.
Enfin, le clou du spectacle est très certainement
l’ajustement que permet ce guidon. Livré avec ses
2 reposes-coudes, les 2 systèmes de fixation pour
les extensions et les nombreuses vis et entretoises,
ce guidon est juste le leader dans ce registre.
TRI
hebdo
89
La nouveauté matos de Simon Billeau
La nouveauté matos de Simon Billeau
fonction entre la section ronde et la basebar plane.
Le guidon Alpha C peut être utilisé avec sa petite Cela est apparu après plusieurs vols en avion et donc
sœur, la potence Sigma X. Elle permet d’obtenir
montage-démontage du poste de pilotage. Si j’avais
un poste de pilotage propre et minimaliste.
eu une clé dynamométrique dans mes bagages, il
est fort à parier que ce désagrément n’aurait jamais
Enfin, le prix reste raisonnable pour un ensemble eu lieu ! Malgré cela, le fabricant m’a envoyé une
en carbone. Pour 850$ soit 750€, vous aurez le
guidon avec les extensions Gamma en carbone.
Longues de 450mm, vous aurez à les couper pour
obtenir la longueur et l’angle désiré.
J’ai eu le plaisir d’utiliser ce guidon sur toute une
année complète. Je ne peux qu’en dire du bien. Je
suis toujours anxieux et en même temps impatient
quand il s’agit d’utiliser une nouvelle marque sur
le marché ! Inquiet quant à la fiabilité du produit
et impatient car la description de ce produit est
sensationnelle. Concernant l’aspect sécuritaire,
j’ai eu à déplorer une légère fissure au niveau de la
nouvelle basebar en un temps record. Le SAV est pas photo. L’»ajustabilité» du guidon m’a également
donc très bon et Nick Salazar ne met jamais plus de aidé à obtenir mon «stack et reach» idéal ce qui
48h avant de répondre à un email.
influence fortement ma position aérodynamique.
Pour ce qui est de la performance de ce guidon, mes Pour plus d’informations et l’achat des produits
tests à Magny-Cours corroborent ceux du fabricant. Tririg, une seule adresse :
Entre mes précédents guidons et le Tririg C, il n’y a
http://www.tririg.com/store.php
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COUP COEUR MATOS
Maillot Look LM-MENT
M
aillot idéal de la mi-saison, quand la
pluie peut s’inviter au milieu d’une
course ou d’une sortie d’entrainement.
Principal intérêt du produit, sa membrane VentFlex garantie une excellente respirabilité tout
en vous protégeant des intempéries tandis que
sa coupe compétition, proche du corps, vous
permettra de rester aérodynamique tout en
vous laissant une grande liberté de mouvement
grâce à sa coupe près du corps et l’élasticité de la
membrane.
Les petits détails ont été soignés avec les poches
arrière protégées par un rabat de protection, une
bande silicone à la taille pour assurer un bon
maintien et les détails réfléchissants qui vous
offrent un supplément de visibilité. Les zips YKK
Camlock hermétiques utilisés et les bandes en silicones placées à la taille ainsi qu’aux extrémités
des manches renforcent l’étanchéité de la veste.
La gamme Look LM-Ment se compose également d’une veste avec manches amovibles, d’un
collant ainsi que de manchettes et jambières. La
veste avec manches amovibles représente un véritable plus. Cette polyvalence permet d’être paré
quelles que soient les conditions climatiques.
Disponible de taille S à XXL
Prix : 229,90 euros
L’avis de la rédac : Un complément idéal à posséder dans sa garde-robe sportive. Agréable à porter à
même la peau ou avec une sous couche thermique si la
température est plus fraiche, la veste LM-Ment vous
protégera efficacement des intempéries et vous permettra de sortir vous entrainer ou de participer à vos
derniers objectifs de la saison malgré les conditions
météo pas toujours favorables. Une paire de manchettes LM-Ment sera le complément idéal pour offrir
un panel d’utilisation encore plus large.
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TEST MATERIEL
TEST MATERIEL
Sébastien RODRIGUEZ
Droits-réservés
Ce mois ci, TrimaX-hebdo s’est fait
monter une paire de roue artisanale
spécialement pour les championnats du monde à Hawaï, découvrez
les roues Revo Race Wheel édition
KONA.
LE TEST EN VIDEO
Roues Revo Race
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TRI
Retrouvez
ce
test en vidéo
en cliquant sur
l’image ...
hebdo
édition KONA
Introduction
Les Revo Race Wheel sont montées par
Stéphane Platon, qui possède la société
REVO RACE CUSTOM BIKE, situé dans
l’Aisne, en Picardie. Il s’agit avant tout d’un
passionné de cyclisme et du beau matériel,
raison pour laquelle il s’est lancé dans
cette activité avec plusieurs casquettes,
le montage de roues artisanales mais
également la peinture personnalisée et les
réparations sur le carbone.
Pour ce test, et en vue de notre participation
aux championnats du monde Ironman,
Stéphane nous a monté une paire de
roue totalement adaptée à l’épreuve et
surtout à notre profil de cycliste, partant
sur un montage mixte à base de RT80
à l’arrière, et d’une RT60 à l’avant. Pour
l’occasion, Stéphane nous a également
montré l’étendue de ses talent de designer,
en revisitant complètement cette paire de
roues avec une décoration qui ne laisse
aucun doute sur la destination de cette
paire !
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TEST MATERIEL
Pourquoi des roues artisanales ?
Les roues qui sortent des usines des
grands constructeurs sont montées
de façon industrielle et la main de
l’homme n’intervient que très peu.
Leur but étant de réduire les coûts au
maximum, les roues sont produites
en série, pour répondre à des besoins
généraux, afin qu’elles puissent
viser une très large plage de profils
et surtout de clients. De ce fait, les
tensions des rayons correspondent à
une norme, pas à votre poids, votre
pratique, votre niveau...
Un montage artisanal de vos roues
réalisé par un artisan doit vous
permettre de personnaliser vos roues
à votre poids, votre pratique et votre budget. Les
tensions seront beaucoup mieux équilibrées,
ce qui devrait également considérablement
améliorer la durée de vie de vos roues, comparé
à un montage d’usine.
Les jantes
Pour les puristes et amoureux du matériel,
choisir un à un vos composants, discuter
technique, profils, objectifs, sont des paramètres
qui vous donneront un grand plaisir à rouler sur
vos roues! Oui vos roues, car ce ne seront pas
celle du voisin, de votre équipier, non ce seront
bel et bien vos roues. Vous y aurez réfléchi et
vous les aurez construites autour de vos besoins.
C’est cette démarche que nous avons suivi pour ce
test, monter une paire de roues pour Hawaï, une
roue qui corresponde au parcours et aussi aux
caractéristiques du coureur. Pour information,
notre testeur est un ancien cycliste, assez léger
et avec un profil polyvalent. Sur un parcours
comme KONA, il vise un temps compris entre
4h50 et 5h00 pour une puissance moyenne de
220-230 Watts.
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Le montage d’une roue commence par le
choix du profil de jante. Revo Race Wheel
propose des jantes carbone en fibre haut
module de chez TORAY. La finition est en
carbone 3K mat, qui laisse apparaître un
tressage fin de la fibre.
Ces jantes suivent la tendance actuelle des
jantes larges avec une largeur de 23mm,
qui apporte une meilleure rigidité latérale,
mais également un meilleur collage de votre
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TEST MATERIEL
TEST MATERIEL
24.38.45.50.60.et 88 mm pour les versions à
pneus full carbone
24.38.50.60.88 mm en version à pneu avec flanc
de freinage en aluminium
Après hésitation, nous avons choisi de monter
une paire de roues mixte, en dépareillant les
hauteurs avant/arrière. Aucun doute quant au
choix de la roue arrière, la roue pleine étant
interdite, ce sera du 88mm. Pour l’avant, c’est
un peu plus compliqué. Le profil du parcours
pousserait à choisir également une 88mm, mais
le vent peut se montrer très violent, et un petit
boyau. Habituellement, une jante standard possède
gabarit comme celui de notre testeur risque d’avoir
une largeur de l’ordre de 20.5mm. Attention, à
du mal à tenir son vélo avec une jante large. Nous
vérifier tout de même si cela passera sur votre vélo,
avons donc fait le choix de « sacrifier » quelques
en particulier sur un cadre assez ancien.
watts aéro en prenant un profil de 60mm à l’avant,
La personnalisation se fait ici sur la hauteur de la
qui rendra le vélo bien plus maniable en cas de vent
jante, et de multiples solutions s’offrent à vous.
latéral.
20.24.30.38.44.50.60 et 88 mm pour les versions à
boyaux
Les rayons
Pour les rayons Revo Race Wheel propose des Sapim
CX Ray. Pour eux, c’est ce qui se fait de mieux sur le
marché à l’heure actuelle avec le DTswiss aérolite.
Un test labo confirme que le Sapim CX Ray et un
poil plus résistant que le DT Aerolite.
Donc plus résistant mais surtout moins cher, d’où le
choix des Sapim, ce qui me permet de proposer des
montages a un très bon rapport qualité-prix (à partir
de 990 euro pour lune paire de RT carbone)
Ligature Kevlar
En option vous pouvez demander la ligature au
kevlar et résine epoxy à 40 eurs. Ceci améliore
de façon significative la rigidité de vos roues, et
possède également un côté pratique en cas de
casse de rayon. Ce dernier reste en place évitant
d’aller s’emmêler quelque part et éventuellement
provoquer chutes ou blessures.
Les moyeux
le corps de moyeu et l’axe, avec
un traitement T6 qui permet de
durcir la matière.
Ils sont disponibles dans une
couleur anodisée noir. Ils sont
dotés de flasque concave ce qui
permet une meilleure assise des
rayons.
Le perçage des trous est adapté
pour les rayons au profil Aero. Ils
possèdent un système d’engrenage
du corps de roue libre à 3 cliquets
avec neuf points d’ancrage au
totalsoit trois points d’ancrage sur
chaque cliquet ( Ce qui provoque
un son très plaisant en roue libre! )
Pour le montage des moyeux, de multiples solutions
s’offrent également à vous. Chez Revo Race Wheel, La piste d’engrenage est de 48 dents contre 24 sur
vous pouvez choisir parmi les marques suivantes : un moyeu standard ce qui lui donne une réactivité
doublé en relance.
DTswiss, Chris King, Hope, Tune
Nota : Pour ce montage si spécial, Stéphane a doté nos
Mais également le moyeu maison Revo Race Wheel, moyeux de roulements haute performance en céramique.
celui que nous avons choisis pour le test.
Le moyeu est construit en aluminium 7075 T6 pour
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Design
RRW a fait très fort ! Stéphane nous a montré
l’étendu de son talent sur cette seule paire de
roues ! Nous pouvons dire sans hésiter que nous
avions à KONA, certainement la paire de roues
personnalisées la plus réussie. Même les plus
grosses stars n’ont pas eu droit à un tel traitement
de faveur ! Le design est réalisé entièrement
à la main, à l’aérographe. Le résultat est
magnifique, très propre, aucun défaut de finition
! Certainement un travail de titan sur cette paire
de roues. Nous vous conseillons vivement de
penser à RRW si vous envisagez de donner une
seconde vie à un cadre, un casque …
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TEST MATERIEL
Sur la route
Pour commencer, la première chose remarquable,
c’est le design. Que dire? Si ce n’est qu’elles sont
magnifiques ! Et encore, les photos pu les vidéos
n’arrivent pas à rendre aussi bien que la réalité. Il
faut pouvoir les approcher, les toucher, pour se
rendre réellement compte de la qualité de finition
de cette décoration. Franchement, c’est tout
simplement parfait ! Parfait pour marquer le coup
sur cette course si mythique, parfait également
dans son intégration avec notre Cervelo P5.
Passons maintenant aux choses sérieuses, la partie
qui ne se voit pas... Qu’ont elles dans le ventre ces
RRW? Nous avions déjà eu une expérience réussie
avec cette marque lors de l’Ironman France.
C’est avec une paire de RRW RT30 montée pour
l’occasion que nous avions d’ailleurs obtenu le si
précieux slot pour KONA.
Pas de surprise avec ce nouveau montage signé
Revo Race Wheel. Nous retrouvons toutes les
qualités qui nous avaient séduites la première
fois, des roues rigides, réactives et fluides !
Encore plus fluide peut être sur cette nouvelle
paire, l’ajout des roulements céramiques semble
apporter encore une petite amélioration. Comme
sur notre précédant test, la réactivité de la roue
est excellente, certainement grâce à ce corps de
roue libre aux nombreux cliquets. Il n’y a vraiment
aucun «trou» au démarrage, aucun temps mort. Et
toujours ce bruit si particulier et si agréable, un
vrai bonheur.
Ce qui change vraiment cette fois-ci, c’est le profil
des jantes, deux compétitions très différentes et
chacune très spécifiques, deux paires de roues
tout autant différentes ! Si les RT30 étaient un
régal à relancer, à grimper un col, ce montage
plus aéro demande de la vitesse pour en retirant
ce même plaisir. Il faut d’ailleurs faire attention,
les sensations deviennent vite grisantes, l’envie
d’appuyer toujours un petit peu plus augmente
avec la vitesse. Attention donc à bien dicter votre rythme aux
roues et non pas l’inverse. Vous l’aurez compris, on s’est régalé
avec ce montage sur les routes d’Hawaï. Et alors qu’est ce que
cela aurait été avec un montage complet en 88mm? Pas de
regrets, car nous avons connu quelques journées bien ventées,
la roue de 60mm s’est montrée agile et confortable.
En résumé, le montage réalisé par Stéphane nous a encore une
fois bluffé, le choix du profil de jante, la tension, les roulements,
tout était vraiment adapté au mieux pour cette épreuve, et
surtout pour notre profil.
Autres
Informations
Prix : A partir de 990 euro pour les
versions sans roulements céramiques
Livré avec :
- 2 housses transport
- Blocage rapide en titane
- Patin de freins carbone
Le site internet de la marque est en construction, vous pouvez toutefois les retrouver sur leur facebook:
https://m.facebook.com/revoracecustombike
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