N°146 - Trimax Magazine
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N°146 ENTRAINEMENT LA FORCE en Triathlon COUP DE PROJO HAWAÏ Acte fondateur du GRAND PRIX FINALE A NICE entre spectacle et cataclysme CONSEILS DE PRO APPRENDRE à gérer la fin de saison TEST MATERIEL REVO RACE WHEEL Edition Kona CHALLENGE FAMILY REPORTAGE IRONMAN FORTE VILLAGE The place to be ! KONA 2015 Frodeno & Ryf intouchables ? TRI hebdo 1 Edito N°146 ENTRAINEMENT LA FORCE en Triathlon COUP DE PROJO CONSEILS DE PRO APPRENDRE HAWAÏ Acte fondateur du à gérer la fin de saison GRAND PRIX TEST MATERIEL FINALE A NICE entre spectacle et cataclysme REVO RACE WHEEL Edition Kona CHALLENGE FAMILY REPORTAGE IRONMAN FORTE VILLAGE The place to be ! KONA 2015 Frodeno & Ryf intouchables ? Photo de couverture : Daniela RYF Copyright : jacvan@tous-droits-réservés Ce magazine vous est offert par nos annonceurs. D’aprés une idée originale de TC, réalisé par Jacvan. Ont collaboré á ce numéro : Nicolas Geay, Pierre Mouliérac, Yann Photo et Sébastien D, Alexandra Bridier, Alexandre Gomez, Noé GrandottoBiettoli, Simon Billeau, Sébastien Rodriguez et vous www.triathlon-hebdo.com Contacter la rédaction : [email protected] Contacter la régie pub : [email protected] Qui sont le et la triathlète de l’année ? En France ? à l’étranger ? Vous le saurez très vite. En décembre, Trimax va créer l’évènement dans le monde du triathlon. Nous allons lancer le «TriMax d’or». Notre jury (que vous découvrirez le mois prochain) décernera ces récompenses. Et pour le première fois, vous serez associés à ce prix en votant pour votre Top 5 masculin, féminin français et international. Cyril Viennot sera l’un des favoris du classement hexagonal. Le mois dernier, on vous parlait de lui…Et bien, permettez-nous avec un petit brin de fierté, de vous dire qu’on ne s’était pas trompés ! Je vous avais dit à quel point il m’avait impressionné pendant sa préparation et qu’il avait bossé. Beaucoup. Il prenait le départ de l’IM d’Hawaii avec un statut de champion du monde et un an après une cinquième place surprise. Il aurait pu flancher, craquer mais il a assumé. Après un coup de moins bien à vélo, il a commencé le marathon à la 15ème place pour terminer sixième ! Devant Van Lierde et Kienle les deux derniers vainqueurs ! C’est moins bien que l’an dernier mais c’est impressionnant. Et lui aussi, à sa manière, rentre dans l’histoire de notre sport en étant le premier Français à enchainer deux Top 10 de suite. Et lorsque l’on voit qu’il ne met que 50 secondes de plus que Frodeno au marathon, et sept minutes sur un vélo « raté », on se dit qu’un podium est envisageable un jour (oui un podium!) et que l’avenir est radieux. Qu’il est bien comme nous l’avons écrit dans ces colonnes le Manaudou du longue distance français. Celui qui montre l’exemple aux Guillaume, Chevrot ou Jurkiewicz passés un peu à côté cette année à Hawaii. Outre notre page spéciale Kona, je vous parlerai dans ma chronique de Gomez et son avenir là bas… D’une ile à l’autre, on vous présentera le magnifique triathlon de Forte Village en Sardaigne sans oublier le superbe triathlon de Cassis organisé par des Sardines. Bref, encore des stars, des perf de très haut-niveau, de belles histoires et des endroits sublimes…Du triathlon comme on l’aime… Nicolas GEAY, La rédaction RESTEZ CONNECTES 2 TRI hebdo Notre page FACEBOOK @trimaxhebdo TRI hebdo 3 TRI N°146 LE SOMMAIRE hebdo INTERVIEWS P 26 : Le témoignage des certains de nos age group français... P 42 : Dans la course avec Julien Marcq et Michel Sabatier COUP DE PROJO P 8 : L’IM d’Hawaii, acte fondateur du Point Rose LES COURSES DU MOIS P 12 : Kona 2015,Frodeno, Ryf : Veni Vidi Vici P 32 : Forte Village, LA destination de fin de saison P 48 : Spectacle le samedi, cataclysme le dimanche P 62 : Sardines titus triathlon : Une réussite totale CONSEILS P 74 : La FORCE en TRIATHLON P 78 : La fin de saison, une transition qu’il faut apprendre à gérer MATERIELS P 88 : TRIRIG ALPHA C ... ZOOM SUR P 10 : A toi Javi ! P 68 : Triathlon de Chartres : promouvoir la discipline avant tout ! 4 TRI hebdo P 92 : Maillot Look LM-MENT P 94 : Roues Revo Race édition KONA www.trimaxhebdo.com TRI hebdo 5 LA PHOTO DU MOIS Jacvan© tousdroits-réservés Il n’est pas forcément besoin d’aller bien loin en fin de saison pour se faire plaisir sur une course conviviale au décor de carte postale et où les températures sont encore bien clémentes pour la saison... Cagliari n’est qu’à une heure de vol de Marseille ! Ce concurrent est visiblement ravi de prendre le départ du triathlon Challenge de Forte Village. 6 TRI hebdo TRI hebdo 7 COUP DE PROJO L’IM d’Hawaii, acte fondateur La perte d’un enfant est sans doute le cauchemar de tout parent. Laurent aurait pu choisir de baisser les bras dans cette vie injuste ou se battre pour que les souffrances au delà de la maladie subies par CarlaMarie ne se reproduisent plus, continuer à faire vivre sa fille à travers son combat. L’association créée avec Nathalie Paoli, la maman de Carla-Marie, le Point Rose en est la concrétisation. «Carla-Marie s’identifiait à un Point Rose détonnant dans un monde bleu où elle avait appris à vivre heureuse malgré son hypersensibilité. Pour reprendre les mots d’Edmond Rostand, je dirais que CarlaMarie est aujourd’hui le point rose que l’on veut mettre sur le «i» du verbe aimer pour tous les enfants malades en fin de vie». Les actions menées : du Point Rose L aurent Courbon... Son nom ne vous dit peut être rien mais son visage ne vous est certainement pas étranger. C’est Monsieur Ironman 70.3 du Pays d’Aix, il est à la fois très impliqué dans le monde sportif puisqu’il est le Président Directeur Général de Carma Sport (Carma et la contraction de Carla-Marie) Carma Sport Un drame familial est une agence événementielle s’est produit dans sa spécialisée dans le Sport vie en février dernier. qui organise : Le Triathlon de Marseille, l’Ironman 70.3 du Pays d’Aix, le Run in Marseille, le Mud Day Pays d’Aix, la cyclosportive la Provençale Sainte victoire, Explore Corsica By le Tour de France mais aussi l’ensemble des événements au Stade Vélodrome (matches de rugby, football, accueil des matches de l’Olympique de Marseille, concerts et autres événements)... Bref, un passionné comme nous avons la chance d’en côtoyer dans ce sport si cher à nos cœurs. Après un passé sportif dans l’Alpinisme et 8 TRI hebdo quelques courses parmi les plus grands espaces, il est venu au triathlon suite à sa rencontre avec sa compagne Nathalie puis quelques années plus tard avec son ami Tanguy qui l’a convaincu de se lancer dans l’aventure du triathlon longue distance en commençant par... l’EmbrunMan ! L’étape suivante consistait par tenter de décrocher sa qualif pour Hawaii sur Cozumel 2015... Mais la vie en a décidé autrement. Un drame familial s’est produit dans sa vie en février dernier. La perte de sa fille de 9 ans, Carla-Marie, décédée en 4 mois par une tumeur du tronc cérébral. « Les derniers jours passés à ses côtés ont été les plus difficiles de toute notre vie. Pas uniquement à cause de l’injustice de sa maladie, de sa souffrance insupportable ou de notre impuissance. Car à la cruauté inévitable de sa maladie, s’est ajoutée pour elle et pour nous celle, inhumaine, indifférente ou expéditive du monde hospitalier. Une cruauté plus ou moins consciente, mais évitable. Celle d’un monde dérouté par sa propre impuissance qui préfère fuir et expédier les jours restants d’une enfant condamnée plutôt que l’accompagner, elle et sa famille, dans la fin de vie qu’elle méritait». - Témoigner grâce à un recueil des expériences vécues et un audit des moyens et existants. - Etablir un dialogue entre les différents acteurs et professionnels et définir ensemble les manques et les priorités et actions à engager. - Sensibiliser et contribuer à la formation des professionnels concernés. - Définir un protocole spécifique de bonnes pratiques, de valeurs, et de communication avec les familles et les enfants permettant de mieux les accompagner et de mieux les considérer. - Collecter les fonds et mobiliser les ressources nécessaires à l’amélioration des soins palliatifs pédiatriques existants. Lancement du Point Rose, l’ ultime hommage sportif à Carla-Marie Après la terrible épreuve de la perte de Carla-Marie, Andrew Messick, le président d’Ironman Wordwide, a écrit un très beau courrier pour signifier son soutien et son amitié à Laurent. Puis, quelques semaines plus tard, Andrew l’a appelé pour lui proposer de venir courir à Kona pour Carla-Marie. Après avoir décliné dans un premier temps cette proposition, l’idée de l’association le Point Rose est née, et avec elle, sa participation à cette course si prestigieuse s’est mise à revêtir un tout autre sens. Comment imaginer plus beau lancement du Point Rose que cet ultime hommage sportif à Carla-Marie ? «Ma participation à l’IRONMAN WORLD CHAMPIONSHIPS représentait donc l’acte fondateur du projet de l’association Le Point Rose en faveur des soins palliatifs pédiatriques que nous avons lancé avec Nathalie». Le Point rose sera désormais au cœur de bon nombre de courses afin de collecter des fonds. Très touchés par ce drame, Jeanne Collonge et Romain Guillaume se sont spontanément proposés de venir en aide à Laurent et sont devenus les parrains de l’association. Aussi, Romain Guillaume courait à Hawaii pour le Point Rose (avec la mise en place d’une cagnotte «l’Ironman en Rose» permettant la collecte de fond jusque fin novembre notamment via internet : www.leetchi.com) tout comme Laurent qui s’alignait ainsi pour la première fois sur l’IM d’Hawaii avec les sensations que connaissent tout rookie sur Big Island. « J’ai compris au moment du départ que Andrew, Yves et Yann m’avait fait le cadeau de survivre. Je ne leur serai jamais assez reconnaissant». Il repart de ce séjour avec des tas de souvenirs. « Le paradis, la vie, la joie, les larmes, Yves, Andrew, Romain, Vincent, Jacky, Thierry, Tanguy et bien sur Nathalie, Carole et mon…. Point Rose». Et avec l’envie d’y revenir pour son Point rose. «Il faut toujours essayer d’atteindre ses objectifs. Comme l’a dit Oscar Wilde, il faut toujours viser la lune, car même en cas d’échec, on atterrit dans les étoiles…» TRI hebdo 9 Qui est Nicolas Geay ? La rubrique de Nicolas Geay C A toi Javi ! et Ironman d’Hawaii auquel nous avons assisté le 10 octobre dernier a été historique. Car ce jour-là, Jan Frodeno a réalisé un exploit sans précédent. Sept ans après son titre olympique à Pékin, l’Allemand a remporté l’IM d’Hawaii. Le grand écart. Il est en effet devenu le premier triathlète de tous les temps vainqueur des deux plus grandes courses du monde : les Jeux, la référence absolue en Distance olympique et Hawaii, le graal du long considéré à juste titre comme le championnat du monde de la distance. Juste un mot : chapeau ! Pourtant, je dois avouer qu’en le regardant déployer sa grande carcasse, je n’ai pas été plus impressionné que ça… Je sais ce que vous allez dire, il rigole ou quoi ?! Pas impressionné ? Son style à pied, ses longs segments, ses déhanchements ne m’ont pas enflammé mais le résultat est là et il est monstrueux ! 2h52 sur le marathon, pas le meilleur temps de l’histoire mais sa combinaison vélo/ 10 TRI hebdo Nicolas Geay Jacvan© tous- droits-réservés Nicolas Geay est Grand Reporter au service des Sports de France Télévisions qu’il a intégré en 2004. Il y couvre pour Stade 2 et Tout Le Sport le cyclisme, le triathlon et réalise régulièrement des enquêtes. Depuis 2011, il commente également les courses cyclistes et surtout le Tour de France sur la moto. Nicolas a commenté le triathlon aux Jeux Olympiques de Londres avec Frédéric Belaubre. Passionné de ce sport, il d’ailleurs disputé une trentaine de triathlons, dont une dizaine d’Half Ironman, l’Ironman de Nice et a été finisher de l’Embrunman en 2006 CAP est costaud et en fait une grande perf… Après 4h27 à vélo, l’Allemand a réussi à rester consistant et régulier pour rentrer dans l’histoire de notre sport. Et prouver que les spécialistes du court, les deux ou trois phénomènes que l’on retrouve tout le temps devant, restent les meilleurs triathlètes de la planète. Justement, en regardant cette course et en essayant de ne pas m’endormir pendant le live, tellement soporifique en vélo, je n’arrêtais pas de me poser une question. Et Gomez? Que vaudrait-il, que vaudra-t-il sur IM et plus particulièrement à Kona ? Si Frodeno, ancienne star du Distance Olympique fait ça, que peut faire Javi Gomez ? Car l’Allemand, malgré son titre olympique n’était pas au niveau de régularité de l’Espagnol et n’a pas eu sa carrière. Cinq fois champion du monde de DO, champion du monde de cette distance l’an dernier et de 70.3, rebelote cette année après une 3ème place aux monde 70.3, Gomez sait tout faire. Mais comme Frodeno, saura-t-il bien négocier le passage sur Ironman ? Je le pense. Des spécialistes et pas des moindres ne sont pas d’accord avec moi. Certes, Gomez va avoir 33 ans. Certes, il va connaître l’usure d’une carrière menée tambour battant. Certes, l’IM n’a rien à voir avec le DO et l’half. Il faut maîtriser le facteur alimentation et surtout être capable de sortir 4h30 à vélo et 2H50 ou moins au marathon. Et bien, je suis sûr qu’il y arrivera. En se consacrant à 100% à cet Jan Frodeno objectif, Gomez marchera sur les traces de Frodeno. Sera-t-il Javi Gomez champion olympique d’abord ? C’est possible. Et Hawaii ? Quand ? Dès 2016 ? Peu probable. 2017 ? Sans doute pour une victoire en 2018. Sa natation le fera sortir devant, en vélo il s’adaptera pour coller au paquet et perdre moins de 5 minutes et après je suis persuadé que sa vitesse et son niveau stratosphérique à pied peuvent lui permettre d’approcher les 2h40. Je peux me tromper mais en regardant Frodeno gagner à Kona, je me dis de plus en plus qu’un de ses anciens collègues du court va lui succéder très vite. Et qu’il est Espagnol… TRI hebdo 11 REPORTAGE Kona 2015, Frodeno, Ryf : Veni Vidi Vici Hawaii, Big Island, Kailua Kona, le Pier… Pierre Mouliérac Un archipel perdu au beau milieu du Pacifique composé de nombreuses iles, dont Big Island qui comme son nom l’indique est la plus grande et aussi la jeune, jeune comme l’est notre sport l’Ironman. L’Ironman est né Jacvan et pierre-mouliérac©tousdroits-réservés 12 TRI hebdo sur une île voisine Ohau, à Honolulu après un défi fou lancé entre militaires américains basés à Pearl Harbor, et si en 1978 ils n’étaient que 15 au départ, en 2015 il n’y avait pas loin de 2500 concurrents... P our ne pas gêner les touristes de Waïkiki, c’est Kona qui a récupéré cette épreuve, Kailua-Kona une petite bourgade hawaïenne qui vit paisiblement 355 jours par an… avec environs 13000 habitants, la folie s’empare du village pendant 10 jours en octobre où les triathlètes débarquent avec femmes et enfants, voire team supporters et amis… Les triathlètes, d’abord un peu perdu, surtout à cause du décalage horaire, mais aussi de la chaleur, puis ils se mettent à nager au Pier (le quai), courir sur Alii drive (la route des roi) et rouler sur la Queen Kamehameha (la reine d’Hawaii) ! TRI hebdo 13 REPORTAGE Puis ce sont les grandes marques du triathlon qui débarquent pour présenter leurs derniers matériels, leurs vélos, chaussures, tenues, Kona c’est l’incontournable pour toute marque de triathlon qui se respecte, tout le monde y est d’ailleurs les contrats se négocient, les nouveautés sortent… Si l’Ironman est devenu « accessible » à tous : il suffit d’être en bonne santé, un bon mental et de s’entraîner quelques mois pour venir à bout de ces mythiques 226km. A mes débuts (1994) on pouvait compter le nombre de « pratiquants » sur les doigts de la main dans la région, maintenant tout le monde fait l’Ironman et c’est tant mieux pour le développement de notre sport. Cependant, l’Ironman d’Hawaii c’est une autre histoire, 2500 athlètes seulement au départ alors que tous les triathlètes en rêvent, parce que victime de son succès il a fallu créer une sélection, et seuls les meilleurs peuvent y aller, les meilleurs ou les plus riches, les plus connus … car il y a encore des passe-droits … Bref ces athlètes devront affronter la fameuse distance de 226km, mais dans 14 TRI hebdo des conditions extrêmes : de fatigue à cause du voyage, de l’océan sans combinaison néoprène et avec ses courants... la Queen K qui est loin d’être toute plate, bien au contraire, le vent peut jouer un rôle primordial. Enfin la chaleur et l’humidité, en 11 ans à Kona j’ai rarement connu une chaleur aussi importante cette année! TRI hebdo 15 REPORTAGE Jan Frodeno Les favoris étaient clairement définis avant la course, les champions du monde Ironman 70.3 : Jan Frodeno et Daniela Ryf semblaient intouchables, mais Hawaii reste Hawaii et la course d’un jour. Contrairement à 2014 où il était rookie, on n’a pas beaucoup vu Frodeno, cette année il s’est fait discret, et surtout plus concentré sur son objectif avec sans doute un peu plus de pression. Tout comme Ryf, qui était également rookie en 2014 et qui avait terminé 2ème !!! Que dire sur la course où le scénario semblait écrit d’avance ? Vous avez été nombreux à suivre live sur le net, vous avez vu les classements et les photos, alors nous vous proposons de partager avec vous notre ressenti de cette journée toujours bien différente des autres. Daniela Ryf Pour la natation, il y a tellement de monde qu’il est difficile voire impossible de vivre le départ de près. De plus en plus de monde de moins en moins de places ! Comme prévu Andy Potts mène avec Frodeno et Mc Neice le Néo-zélandais. Peu d’écarts à la sortie de l’eau, seul le trio de tête prend environ 1’30 sur un groupe très dense ! Positionné 16 TRI hebdo à la sortie de T1 en direction de la piscine, je vois passer un à un les athlètes, certains n’ont pas encore mis leur chaussures et ça va déjà très vite, évidemment Frodeno est devant, je vois passer tous les favoris, même Kienle et Viennot sont dans ce groupe, tout comme Romain, Jérémy et Denis... Tous sont environ à 1’30 de Frodeno. TRI hebdo 17 REPORTAGE Puis retour sur Kona en descendant Palani road, un petit aller-retour sur Kuakini Hwy puis enfin la remontée sur Palani road qui permet de bien voir les athlètes avant qu’ils ne partent sur la Queen K en direction d’Hawi, le demi-tour. A ce moment Frodeno est toujours devant mais le groupe est compact, il a pris son temps pour chauffer la machine et il y a du monde sauf les habituels retardataires : Stein, Aernouts, Weiss! Les favoris sont là : Van Lierde, Kienle, Llanos, … les Français aussi, sauf Denis Chevrot qui a déjà lâché prise, il ne semble pas dans un bon jour, la suite prouvera qu’en effet ce n’était pas son jour…! Après la course, Tyler Butterfield nous confiera que ça roulait très vite dans le groupe de tête, il faut être au top ce jour-là et les conditions n’arrangent rien ! Confirmation par Romain Guillaume qui nous dira qu’il est resté en arrière du groupe de tête. Il a subi le rythme et a du faire l’effort pour revenir à chaque fois qu’un athlète lâchait prise : un effort qu’il a ensuite payé sur le marathon. Sebastian Kienle Surprise en tête de course avec l’américain Timothy O’Donnell (TOD) qui fait l’animation du 18 TRI hebdo jour, Mark Allen son coach l’avait annoncé, « il a muri ». On savait qu’il faisait partie des outsiders, il fait un festival à vélo, pas de Kienle, ou Van Timothy O’Donnell Lierde qui restent dans le groupe avant Hawi. Tout comme McKenzie en 2013, il est dans un bon jour et cela ne s’explique pas, les mystères du corps humain et de l’entraînement ! Cependant Frodeno gère et reste à l’affut ! Il avait dominé la course vélo à Francfort, il est aussi très costaud, mais donne l’impression qu’il contrôle … la suite le confirmera … TRI hebdo 19 REPORTAGE A la fin du vélo, le groupe s’éparpille, et Frodeno attaque, toujours dans son rôle de favori, il veut montrer qu’il est le plus fort dans les trois disciplines. A la sortie de l’eau et à l’arrivée du vélo, ce qui lui permet de gérer et de contrôler la concurrence. Andreas Raelert 34’’ d’avance sur TOD, 54‘’ sur Kienle, 1’34 sur Llanos, 1’56 sur Van Lierde et Mc Mahon, 2’56 sur Hoffman, 3’46 sur Tyler Butterfield… voilà un Top 8 resserré dans les 4’ et très costaud avec 2 anciens vainqueurs : Kienle et Van Lierde, 2 qui ont déjà terminé 2ème : Llanos (2008) et Hoffman (2014) … Il fait chaud, le sol brûle, le soleil aussi ! En courant à 15km/h les organismes sont en surchauffe constamment … il faut gérer son allure et ne rater aucun ravitaillement… Direction Alii drive pour un allerretour vallonné et en plein soleil, mais il y a un du public et un peu de verdure … Frodeno passe à l’aise, il ne semble pas du tout entamé, enfin on n’est qu’au km 6 … le top 8 n’a pas changé, juste Llanos qui se rapproche. Tyler Butterfield En 9ème position, c’est Andreas Raelert qui arrive avec son style caractéristique, une foulée impressionnante et aérienne. Plusieurs fois sur le podium, il n’a jamais réussi à monter sur la plus haute marche, l’an dernier il était parti vite, trop vite … Il semble être vraiment rapide aussi cette année, il faut que ça tienne c’est Kona et les championnats du monde, il ne peut pas y avoir de regret… Au km 6, Potts est 10ème, Bocherer 11ème, Cyril Viennot avec l’Anglais Skipper en 12 et 13ème position. 20 TRI hebdo TRI hebdo 21 REPORTAGE REPORTAGE La route est encore longue jusqu’à l’arrivée à chaque ravitaillement ils s’arrêtent tous, se mouillent avec une bouteille, s’arrosent avec les éponges. Il fait très chaud sur Palani road qui monte sur la Queen K c’est un calvaire … Cyril Viennot Frodeno se mouille complètement, prend une bouteille, la pose à ses pieds et met sa tête dans la poubelle d’eau des éponges, puis reprend la bouteille pour boire … C’est parti pour un aller-retour sur la Highway avec pour point d’orgue Natural Energy Lab, la température au sol doit frôler les 46°C … Le top 3 n’a pas changé, seul Raelert semble encore voler et remonte sur son compatriote Kienle, il ne faudra pas longtemps pour qu’il le passe sans oublier de lui passer un bouteille d’eau, solidaire dans la difficulté… 1 Frodeno, 2 TOD, 3 Raelert, 4 Kienle … le public est arrêté au niveau du km 21, puis c’est une longue attente … Cela permet de voir les poursuivants … dont certains sont à la dérive, d’autres en imposent. On dirait qu’ils ne vont pas vite mais ils sont costauds et dans le bon tempo: 5 Potts, 6 Butterfield, 7 Llanos … Van Lierde n’a pas l’air au mieux mais il est encore 8ème, s’en est fini pour Hoffman qui marche déjà (9) ! Viennot est solide en 10ème position… Pour avoir suivi Frodeno pendant différents moment de la course, une impression est claire dans mon esprit, il est facile, il gère, c’est dur et il le sait. Il respecte la course et ses adversaires, il le confirmera à la conférence de presse, un grand champion qui a eu peur de la défaillance, il a subi la chaleur, mais il a contrôlé la concurrence dès le départ. Il aurait pu aller beaucoup plus vite mais risquer la défaillance : NON. 22 TRI hebdo Romain Guillaume Il court avec ses jambes mais aussi avec sa tête et son cœur, c’est ce qui en fait un grand champion, surdoué : OUI, mais aussi un grand respect pour les éléments et ses adversaires … Enfin c’est le retour de Frodeno, à seulement 6 km du but, il semble encore facile, pas le temps d’attendre le 2ème il faut se rendre sur la ligne d’arrivée … Une ambiance de fou, des centaines de spectateurs et un speaker dynamique, une sono qui explose, le Pier de Kona est bondé de monde, l’avènement de cette semaine triathlétique … Frodeno est en tête de 3’ pas plus mais cela lui suffit pour la victoire ! On a vu Paula Newby Fraser s’écrouler en tête de la course à seulement 500m de l’arrivée en 1995… elle terminera en marchant pour une place de 4ème alors qu’elle avait remporté 8 fois l’épreuve… personne n’est à l’abri de la défaillance ! Tout comme Wendy Ingraham et Sian Welch qui terminent à « 4 pattes » en 1997 pour une place dans le top 5 ! Voilà Frodeno déboule sur Alii drive, le public exulte, sa compagne est là et la première chose qu’il fait en passant la ligne c’est d’embrasser son ventre, il attend un heureux événement ! Surprise, TOD s’est fait reprendre par Raelert et encore une place de deuxième pour lui, la 3ème de sa carrière. Il a maintenu son allure à pied avec un temps au marathon de 2h50, loin du record de Mark Allen en 2h40, mais vu les conditions de chaleur c’est normal ! TOD termine sur le podium pour la première fois de sa carrière, déjà double champion du monde ITU. Il est content de sa course, il a impressionné à vélo et il court vite aussi mais n’a pas pu contenir le retour de Raelert. L’Allemagne 1ère et 2ème, puis Potts en 4, les Etats-Unis sont encore bien présent enfin Tyler Butterfield termine 5ème , 2 places de mieux qu’en 2013, et surtout 2 places de mieux que son papa James qui a terminé 7ème en 1981…. Voilà notre Cyril national qui déboule et confirme avec une solide 6ème place à 10 :25 du vainqueur. Il confirme son niveau mondial après son titre ITU, il sait être présent sur les grands rendezvous ! Llanos termine 7ème toujours présent après toutes ces années, Kienle dans un « mauvais jour » termine 8ème puis un top 10 pour une première pour McMahon en 9ème, puis Stein le vainqueur de Nice très en retard après la natation prend la 10ème place. Romain Guillaume termine tout juste dans le top 20 ce qui est déjà une belle performance mais en souffrance sur un marathon couru en 3h18. Quant au canadien Jeffrey Symonds il termine 23ème avec le 3ème chrono du jour sur le marathon après avoir terminé la partie cyclisme sur une jambe ayant cassé sa pédale ! Frederik Van Lierde termine 31ème avec un marathon en 3h38, respect pour l’épreuve et pour les autres concurrents d’aller au bout pour « rien » tout comme Ben Hoffman 36ème Abandon pour nos 2 français Jurkiewicz et Chevrot, tout comme beaucoup d’autres pros : Aenourts, Vanhoenacker, Schildknecht, McKenzie … Tim Don TRI hebdo 23 REPORTAGE REPORTAGE Mirinda Carfrae La course des femmes : Chez les femmes, pas vraiment de suspense, plus dur à suivre, mais Daniela Ryf a utilisé pratiquement le même scénario que Frodeno, sauf en vélo, où elle écrase la concurrence. Elle sort dans le groupe de tête en natation avec 7 autres athlètes, dont les principales favorites, mais en vélo personne ne peut la suivre, elle établit le record du jour chez les femmes en 4h50 repoussant les autres à plus de 8’, et plus de 10’ Daniela Ryf pour sa dauphine, Rachel Joyce qui termine une fois de plus sur le podium. Daniela Ryf court également vite, malgré son avance qu’elle aurait pu gérer, elle fait également un marathon solide en 3h06 (2ème chrono du jour) bref elle termine avec 13 :03 d’avance et confirme son leadership. Michelle Vesterby Suivent donc l’Anglaise Rachel Joyce, puis l’Australienne Liz Blachtford qui sera la meilleure performance du jour pour le team BMC, également la plus rapide à pied. Surprise pour la 4ème place, la Danoise Michelle Vesterby qui explose de joie sur la ligne d’arrivée, elle a fait une course homogène et surtout bien au-dessus de ce qu’elle a pu nous montrer cette année ! En 5ème position, l’Américaine Heather Jackson au très style particulier ! 3ème temps au marathon pour l’anglaise Susie Cheetam pour son premier Kona et seulement 2 ans en pros, l’institutrice prend la 6ème place. Camilla Pedersen prend la 8ème place avec un super temps en vélo : une revenante après son grave accident, enfin Caroline Steffen arrive tout juste à limiter les dégâts avec une place dans le top 10 : 9ème à 30’ de sa compatriote ! effen Caroline St Les deux ch ampions du monde avec Andrew Mess Monsieur IM ick Ils l’ont fait ! Invités par Ironman : Sean Astin, acteur américain de films comme “Les Goonies,” “Rudy,” et “Le Seigneur des Anneaux » finisher en 15 :30 :31 pour son premier Ironman, déjà coureur sur marathon il n’avait jamais fait d’Ironman. Katherine Kelly Lang, qui a remporté l’Emmy award de meilleure actrice dans « the Bold and the Beautiful » finisher en 15 :57 :11 Alex Zanardi, Pilote de course voiture italien amputé des deux jambes (para-triathlète) en 9:40:37 Gordon Ramsay, le célèbre chef cuisinier, n’a malheureusement pas fini. 24 TRI hebdo TRI hebdo 25 REPORTAGE REPORTAGE Le témoignage de certains de nos age group français... Quentin Kurc Bucau – 27 ans 69ème 9 :21 :58 Hawaii : pour certains, un mythe; pour d’autres, un rêve en phase de se réaliser. Ce n’est que le jour J que l’on associe ce doux rêve à l’enfer climatique. A Hawaii, l’aller ne ressemble jamais au retour. De la natation au marathon, les courants changent, le vent se lève, le soleil agresse puis disparaît. Hawaii est un Ironman comme les autres... ou le climat est le plus grand des adversaires. Hawaii, on l’aime ou on le déteste, mais il donne toujours envie de revenir. 26 TRI hebdo Paul CHARTRON – 19 ans (plus jeune concurrent) Team Argon 18 13 :08 :23 1720ème Au moment où je me suis retrouvé sur la ligne de départ, j’ai compris que mon rêve le plus cher était en train de se réaliser. Pour ma part, la natation s’est plutôt bien passée, malgré une eau agitée, le cadre était absolument somptueux. brûler le dos et à m’oppresser, car le bitume était très chaud. Puis vint le marathon : pour ma part tout a été correct jusqu’au 10ème ou 12ème kilomètre mais après, j’ai commencé à souffrir de la chaleur et de l’humidité oppressantes. La partie vélo est vraiment très belle, j’ai savouré le parcours comme jamais. Ces immenses étendues de lave noire, l’océan à l’horizon et cette route, la seule route qui nous emmène à Hawi. Cependant, aux environs des 140ème km j’ai senti la difficulté s’accroître. Le soleil a commencé à me Franchir la finishline de l’Ironman d’Hawaii à 19 ans était un rêve pour moi. Pour pouvoir le réaliser, je savais que je ne devais prendre aucun risque. Je me suis donc mis à marcher. Une fois le soleil couché et la température redescendue, j’ai pu à nouveau courir sur les derniers kilomètres puis les dernières centaines de mètres et enfin la finish line. La plus belle que je n’ai jamais vue! Cette épreuve restera à jamais gravée en moi. Aujourd’hui je suis en fin de coupure hivernale et très bientôt je vais m’attaquer à ma préparation pour 2016 car j’ai déjà une envie folle de retourner disputer cette course qui représente pour nous autres athlètes la récompense suprême de tous nos efforts. TRI hebdo 27 REPORTAGE REPORTAGE Thierry Paillot – 47 ans Ancien coureur moto professionnel 864ème 10 :51 :08 monte au fur et à mesure de la journée, plus de 37 °C. Je prends un coup de chaud au 60e km, puis je crève au 150e km. Pas grave, je ne suis pas au mieux, mais je gère...Je fais un vélo en 5:40. En posant le vélo, et en courant dans le parc, je sais déjà que je ne pourrai pas courir en 4 :30 au km, comme à mon habitude. Je n’ai pas de crampes, je me sens bien, mais je suis un peu comme un moteur bridé, je n’avance pas... Heureusement que pendant les 17 premiers km nous sommes encouragés dans la ville, car après, direction les champs de lave et l’aéroport, avec ses lignes droites interminables. Le matin de la course, tu te dis que c’est finalement un IM comme un autre, mais en fait l’ambiance est vraiment particulière à Hawaï, de par les conditions, le site, les spectateurs.... Les 4,2 km de natation sans combi se passent plutôt bien, pas trop gêné, de ce départ en ligne, une eau à 27°C et puis tu vois le fond en permanence...1:12 après je sors de l’eau, et je me sens plutôt bien. La partie vélo est particulière, pas de spectateurs tout au long du parcours, que les bénévoles pour nous encourager, ça change des courses en Europe... Un vent de folie, la chaleur qui 28 TRI hebdo Finalement je fais au mieux et finis ce marathon en 3:48. Je passe la ligne d’arrivée en 10:48, mais l’essentiel était de finir, et passer cette « finish line » à Kona, un moment inoubliable, avec beaucoup d’émotions.... Yannick Henri Manager du team argon 18 10 :13 :36 469ème m’encourager ! Au milieu d’une telle souffrance, leur (bruyante!) présence semble comme une oasis au milieu du désert. Plus les kilomètres passent, plus je sens que je tiens mon rythme. Mais bon sang, qu’est-ce que c’est dur ! Comment peut-on accepter un tel niveau de souffrance ? C’était mon 21ème Ironman et je dois dire qu’on apprend encore, malgré cette expérience qui commence à être conséquente (première participation à Hawaii en 2006). Je me suis présenté à Hawaii, serein, non pas sur ma condition mais tout simplement parce que j’étais heureux d’être à Kona. Kona est pour moi la course qui donne du sens à ma pratique. C’est l’histoire du triathlon, là où se sont déroulés des duels épiques qui ont forgé l’image de notre sport. Cette année particulièrement car depuis la création du team Argon 18 France en 2013, je n’étais jamais parvenu à me qualifier. Je savais donc ne pas être au top physiquement, j’ai donc été très prudent. Pas d’affolement à la sortie de l’eau même si je prends une «cartouche» par rapport à 2012. Départ à vélo. Alors là, le seul mot d’ordre a été de ne pas se griller au départ pour pouvoir revenir convenablement après le demi-tour à Hawi. Je me fais donc déposer par un nombre incalculable d’athlètes. Mais je reste dans ma course. Peu à peu les choses se stabilisent et lorsque l’on revient sur la Queen K, après le demi-tour, je commence à remonter des concurrents. Non pas parce que j’ai accéléré ! Je suis plus frais. Me voilà au parc avec un vélo de 5h19. La transition est terrible : la chaleur est telle que j’ai du mal à marcher, les jambes tétanisées. L’allure initiale de 4’36/37 au kil passe au bout de 30’ à 5’. 12 km/h.... Misère ! C’est tout ce que je peux faire de mieux cette année, alors je m’accroche en jouant sur l’économie de foulée. Sortie d’Energy Lab et retour sur la Queen K. Il reste 10 bornes. Un mano à mano s’installe avec Stéphane de Paula. Palani road approche, c’est fini. Je lâche tout ce que j’ai, c’est à dire...rien ! Deux ou trois minutes après avoir franchi la ligne, mon corps flanche, les nerfs aussi : des larmes incontrôlées, des étourdissements, et me voilà conduit à la tente médicale. Cette course est dingue. Mais je l’adore. Et je reviendrai pour l’honorer de meilleure manière que cette année : ces 10h13 ne me satisfont pas. Encore une fois un Kona inoubliable. Partagé avec mon épouse, ma force et mon soutien indéfectible; mais aussi avec les 6 autres athlètes du team Argon 18 France. Des supers athlètes, avec un état d’esprit en or : Paulo avec son sourire omniprésent, Juju qui a montré un courage extraordinaire pour son second Ironman tout comme Francky, très très loin de son niveau mais qui termine. Xav’ avec un 4h56 à vélo fait une course pleine. Mathieu, avec 4 crevaisons, a terminé aussi. Chapeau. Et notre Foufou et de son superbe état d’esprit, il s’est arrêté pour dépanner Mathieu. Pas autorisé certes, diront certains. Mais Sur Alii Drive m’attend ma famille : mon épouse dans l’enfer de la fournaise d’Hawaii, la solidarité Maryline, ma fille Olympe, mes beaux-parents, remplace parfois la rigidité du règlement. C’est la marraine d’Olympe ! ça en fait du monde pour tellement dur...Mais c’est magique. TRI hebdo 29 REPORTAGE REPORTAGE Team Argon 18 Top 10 hommes : Frodeno, JanDEU08:14:40 Raelert, Andreas DEU 08:17:43 O’Donnell, Timothy USA 08:18:50 Potts, AndyUSA08:21:25 Butterfield, Tyler BMU 08:23:09 Viennot, CyrilFRA08:25:05 Llanos, EnekoESP08:28:10 Kienle, Sebastian DEU 08:29:43 Mcmahon, BrentCAN08:30:13 Stein, BorisDEU08:31:43 Le point rose Toutes nos photos sont disponibles en ligne sur notre photothèque http://www.triathlon-hebdo.com/photos/ La délégation française Top 10 femmes : Ryf, DanielaCHE08:57:57 Joyce, Rachel GBR 09:10:59 Blatchford, Liz AUS 09:14:52 Vesterby, Michelle DNK 09:18:50 Jackson, Heather USA 09:21:45 Cheetham, Susie GBR 09:23:50 Piampiano, Sarah USA 09:24:32 Pedersen, Camilla DNK 09:25:4 Steffen, Caroline CHE 09:27:54 Gossage, Lucy GBR 09:28:36 30 TRI hebdo TRI hebdo 31 SERIE CHALLENGE Forte Village, LA destination de fin de saison Une fois encore, le triathlon de Forte Village a fait l’unanimité parmi les triathlètes engagés Jacvan qu’ils soient pro ou amateurs ! Forte Village, c’est le lieu où il faut être en fin de saison, l’endroit à ne pas manquer... Bref The place to be ! Jacvan 32 TRI hebdo L a troisième édition du triathlon de Forte Village, deuxième édition sous le label Challenge, s’est déroulé fin octobre à Pula à quelques kilomètres de Cagliari en Sardaigne (Italie). Au programme, deux courses : l’épreuve reine, le half distance qui s’élançait à 8 heures et le triathlon sprint dont les concurrents partaient une heure plus tard. TRI hebdo 33 SERIE CHALLENGE Sur le sprint, deux Français étaient au départ chez les pros : Nicolas Becker qui affectionne particulièrement cette épreuve (participation en 2013) et David Hauss qui venait ici pour la première fois. «C’est à l’origine sur un 70.3 (semi-Ironman) que je devais m’aligner ici en Sardaigne pour commencer mon cycle d’entrainement en vue de la saison prochaine. Il y a 2 mois de cela, l’idée m’ étais venue de clore la saison par une épreuve sans drafting, permettant de me jauger sur ce type d’effort. Le nouveau chrono de LOOK devait pour cela être mon arme absolue, cependant un problème dans la livraison aura repoussé l’arrivée du Monoblade 796 m’empêchant de le pratiquer. Je dois dire aussi, comme bien souvent la saison à rallonge a eu raison de mes velléités. Les dernières motivations se sont évaporées avec les dernières belles journées d’Octobre, mais ce n’est que partie remise. Il faudra bien y goûter un jour pour devenir un vrai triathlète ! 34 TRI hebdo TRI hebdo 35 SERIE CHALLENGE En attendant, le format Sprint organisé en marge du Challenge répondait parfaitement à mon envie de découvrir un nouvel endroit, d’en découdre aussi mais surtout à la forme qui est la mienne après 3 semaines de coupure. Il y a 4 semaines, le GP de Nice qui faisait office de championnat de France, où je pris la 5e place nationale furent mes derniers efforts. Alors quoi de mieux qu’une petite course à l’étranger, avec au bout une victoire peu significative, dans le sud de cette belle île italienne, pour faire l’état des lieux du bonhomme et se remettre doucement dans le bain», nous livrait le champion d’Europe en titre qui avait déjà fait forte impression lors de la conférence de presse... Le Président de la Fédération Italienne de triathlon s’est réjoui de pouvoir expliquer aux élus néophytes qu’il avait assisté à une course sans chaussure de David pour aller conquérir le titre européen en relais. Si Nicolas faisait partie des meilleurs nageurs comme à son habitude, une vive douleur au pied le contraignait à abandonner finalement après la partie cycliste. Sorti 3e de l’eau, David Hauss parcourait les 20 km à vélo en compagnie de l’Italien Emanuele Aru. L’Italien, très encouragé par une foule toute acquise à sa cause, ne faisait malheureusement pas longtemps illusion, repris dès les premiers mètres par le Français. Le champion d’Europe n’avait pas à trop forcer son talent pour remporter la victoire en 57’40. Il devance Aru qui en termine en 58’44 et Alessandro Terranoca avec un chrono de 1h00’22. 36 TRI hebdo TRI hebdo 37 SERIE CHALLENGE «Je félicite ici et remercie vivement les organisateurs de l’événement et leurs équipes de bénévoles qui ont su nous donner l’envi de revenir. Un séjour sympa donc qui ouvre la page pour 2016…» reprenait David Hauss qui voyait dans ce petit séjour en famille l’occasion de marquer d’une belle manière et de se tourner résolument vers 2016. « Pour la suite, un bref retour en Suisse de quelques jours suivi d’un rassemblement fédéral dans le sud de la France pour poser quelques bases et lancer définitivement les hostilités. Après quoi, je rejoindrai la Réunion mi-novembre pour un 1er bloc d’entrainement de quelques semaines sous la houlette du padré pour reprendre les bonnes habitudes. Développement des capacités physiques tout en veillant au volume de travail conséquent.» Chez les dames, triplé italien avec la victoire de Alice Capone (1h05’17) devant Veronica Signori et Elisa Monnacchini. Sur le half, le niveau était particulièrement relevé pour une course de fin de saison et la start-list avait de quoi rendre envieux bon nombre d’épreuves. Le climat encore clément pour une fin octobre, un parcours dont la beauté des paysages donne un cadre carte postale, une organisation au petit soin du premier au dernier concurrent... Les arguments ne manquent pas ! Ni pour les pros ni pour les amateurs ! la course, sold out, depuis plusieurs semaines accueillaient ainsi 550 concurrents. 38 TRI hebdo TRI hebdo 39 SERIE CHALLENGE Dès la partie natation, les favoris se trouvaient assez bien placés avec notamment Gambles et Degasperi aux avants-postes. L’Australien, blessé au tendon depuis plusieurs semaines savait qu’il avait peu de chance d’aller au bout des 20 km pédestres. C’est sans doute ce qui explique qu’il s’est alors mis en tête de faire son numéro à vélo. Et quel numéro ! Il avait plus de 3 minutes d’avance à l’issue des 90 km devant un groupe composé de Ospaly, Degasperi, Cigana, Moreno Mollins. Après les 10 premiers kilomètres, Gambles avait été rejoint par Ospaly, De Gasperi et Moreno Mollins. C’est à ce moment là que l’Australien décidait de mettre un terme à sa course et à sa souffrance également. Le trio n’allais pas tardé à se transformer en duo, une attaque de Ospaly, rejoint par Degasperi était fatale à Moreno. Longtemps au coude à coude, c’est dans le dernier kilomètre que la course se jouait, au bénéfice de l’Italien, vainqueur de la première édition en 2013. Alessandro s’imposait en 3h53’56 devant une foule en délire, toute heureuse de voir cette course sacrer, cette année encore un Italien (Degasperi en 2013 et Passuelo en 2014). Le Tchèque Ospaly en terminait 8 secondes plus tard tandis que Moreno complétait le podium moins d’une minute plus tard. Le premier Julien Marcq termine à la 11e place en 4h13’30 (voir le vécu ci-après) Dans la course féminine, si Susie Cheetham semblait, sur le papier, au-dessus du lot, la question était de savoir comment elle avait récupéré des championnats du monde IM à Kona où elle a terminé à la 6e place grâce notamment à un marathon le plus rapide chez les féminines. Et la Britannique ne tardait pas à démontrer qu’elle en avait encore sous la pédale. Suffisamment pour prendre la tête de la compétition dès la partie vélo affichant une avance qui a pu atteindre 5 minutes au demi tour de Teulada. La Danoise Maya Stagenielsen semblait plus en jambe sur la seconde partie du vélo ce qui lui permettait d’arriver à T2 avec moins d’une minute de retard sur Susie. Mais la Britannique, 3e l’an dernier, ne comptait pas laisser la victoire s’échapper. Elle conservait son avance jusqu’au bout pour s’imposer en 04:26:20 devant Maya Stagenielsen et l’Italienne Marta Bernardi. 40 TRI hebdo TRI hebdo 41 SERIE CHALLENGE O R P E L Dans la course avec Julien Marcq Dernière course de la saison mais 1ère course de la série challenge, 1ère course en pro et 1ère fois en Sardaigne ! Je me suis engagé sur cette course au format L (half ironman) pour terminer la saison en beauté et prendre par la même occasion une semaine de vacances au soleil avec Amandine avant d’affronter l’hiver du nooord... Nous sommes arrivés jeudi soir au sublime Resort Forte Village au sud de Cagliari, su- 42 TRI hebdo perbe complexe au calme avec de nombreuses piscines et un accès direct à la mer. Vendredi une petite séance de nat en mer dans une eau cristalline puis un shooting photo avec les autres pros (david Hauss, Ospaly, Degasperi, Gambles etc..) sur le site archéologique de Nora, tout simplement sublime ! Samedi reconnaissance d’une partie du parcours vélo que je ne pensais pas si vallonné ! Plutôt à mon avantage avec ma prépa Embrunman puis dépôt du vélo au parc avant de se rendre à la pasta party. Là encore nous ne sommes pas déçus ! Jour J, Levé 5h pour le petit dej’, la température est clémente, une belle journée s’annonce avec peu de vent et une vingtaine de degrés, des conditions idéales... Le départ des pros est fixé à 8h pile, 5 min avant les groupes d’âge. L’heure fatidique approche et nous sommes appelés un par un pour nous placer sur la ligne de départ! La classe ... C’est ça le privilège de courir en élite, on part avant la masse et on évite la machine à laver des premiers mètres. Ça part vite très vite je me retrouve vite seul. En vélo je me fais rapidement doubler par des gars dont la mobylette nommée Cigana (ancien cycliste pro) mais je parviens à remonter quelques places dans les bosses. Le parcours vélo est exigeant mais magnifique. J’effectue une bonne partie du circuit avec Cyril Pochon un autre pro français (victime d’une crevaison sur la fin) et je boucle les 84km en 2h23’ (35,5km/h de moyenne, 16eme tps). Je pars en course à pied en 15ème position sur un bon rythme que j’arriverais à conserver jusqu’à la fin ce qui me permet de grappiller encore des places (1h19’40 en 3’48/km, 9ème tps). Au final je suis loin du top 5 mais pas si ridicule car je ne termine pas dernier pro et je fini devant le 1er groupe d’âge et devant le 1er relai à la 11ème place en 4h13’30 à seulement 20» du top 10! Accueil, organisation et parcours au top tout comme la pasta party, le barbecue d’après course et l’Award ceremony ! Bref un Tri à faire ou à refaire sans hésiter ! L’AMATEUR SERIE CHALLENGE Dans la course avec Michel Sabatier... Finir la saison par un triathlon L sur une île à 1h de vol de Marseille, l’aventure était tentante, c’est donc naturellement que nous sommes arrivés en Sardaigne pour le Half Challenge Forte Village. A peine posés les pieds en terre Sarde, direction le site de la course, l’hôtel où nous arrivons est tout simplement immense, superbe et surtout à quelques mètres d’uns superbe plage de sable blanc, il fait une vingtaine de degré, grand ciel bleu. Une seule envie, découvrir Forte Village, les différents parcours, le village expo, les animations…et là, surprise, un village de vacances entier qui s’est mis aux couleurs du triathlon, des triathlètes par centaines, des fléchages partout, des sponsors, des drapeaux publicitaires, des tapis, pas de doute, ça va être un grand moment de triathlon ! Le samedi matin petite reco vélo, le temps de faire connaissance avec d’autres athlètes venus de toute l’Europe et surtout de découvrir un parcours vélo qui s’annonce aussi beau qu’exigeant, il y en aura pour tous les goûts, des portions de plat, un peu de vallonné et de belles bosses sur la deuxième partie mais le tout longeant une mer bleu turquoise ! Puis c’est déjà le grand jour, dimanche 8h03, c’est parti dans une méditerranée resté à une super température, puis ce magnifique parcours vélo qui sait faire oublier sa difficulté grâce à la beauté de ses paysages, aussi bien dans l’arrière pays Sarde que le long de la côte pour le retour à T2. Puis le semi marathon se déroule en deux boucles, là aussi, très beau avec un partie goudronnée avant de redescendre en bord de mer et de retourner vers Forte Village. sionnante dans des installations modernes, des organisateurs et des bénévoles aussi attentionnés qu’attentifs, mention spéciale à Andréa Mentasti pour sa gentillesse et son dévouement pour ses hôtes. Enfin si vous cherchez une fabuleuse course de fin de saison rendez-vous en 2016. Un immense merci à une organisation ho r s -no r me, une Pasta Party monumentale, une Award Ceremony toute aussi impresTRI hebdo 43 Sprint Top 10 hommes : 1.HAUSS DAVID FRANCIA 00:57:40.10 2.ARU EMANUELE VILLACIDRO TRIATHLON 00:58:44.90 3.TERRANOVA ALESSANDRO FIRENZE TRI 01:00:22.40 4.TRAMONTE FABIO TRI TEAM SASSARI 01:00:39.70 5.COLLU MATTEO VILLACIDRO TRIATHLON 01:01:11.50 6.ZUCCA CARLO SPORTSLIFE 01:01:20.80 7.FRAU FABIO VILLACIDRO TRIATHLON 01:01:36.20 8.CAPRA NICOLA NLSPORT TRIATHLON TE 01:02:06.90 9. PITTAU MATTIA VILLACIDRO TRIATHLON 01:03:13.60 10.ORANI ANTONIO TRI TEAM SASSARI 01:03:33.80 Dare2Tri ® est la marque déposée de Sport importation Europe BV SERIE CHALLENGE €49.99 €124.99 Tri-fonction KONA VITESSE = Un short de natation néoprène GRATUIT ! PROMO CODE : KONA2015 Pour la natation ou la course entière, la tri-fonction Dare2Tri KONA spécial vitesse est la meilleure tri-fonction pour la natation. Vous gagnerez du temps en zone de transition ! 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Les images qui suivaient aux infos d’une région niçoise dévastée quelques heures plus tard permettaient de prendre conscience du cataclysme qui s’était abattu quelques heures auparavant... 48 TRI hebdo Course féminine : Grand chelem pour Poissy chez les femmes ! Alors que «l’alerte orange» avait été décrétée sur toute la région, les athlètes arrivés la veille de la course mais aussi les organisateurs sur le pied de guerre depuis plusieurs jours imploraient sans doute inconsciemment les «dieux du ciel» d’épargner cette finale tant attendue ! Le jour «J», et malgré une météo électrique et menaçante les filles allaient enfin pouvoir ouvrir le bal sur les coups de 14h30 ! TRI hebdo 49 Finale du GP de Nice 2015 Avant l’ouverture du rideau de cette finale féminine, il fallait rappeler que Poissy caracolait en tête du classement avec 17 points d’avance sur son éternel rival Parthenay. Pour la 3ème place, la bagarre s’annonçait féroce entre 3 clubs au coude à coude : Val de Gray, Metz et Saint-Raphaël. Au moment du départ, sur les fameux galets, toujours appréciés (sic !) par les pieds de nos triathlètes, les filles étaient en pleine concentration pour réussir un départ qui s’annonçait un peu rock and Roll du fait de quelques bonnes vagues dont Nice a le secret ! D’autant, qu’il fallait faire bonne impression car au dessus de leur tête, les hélicos et les journalistes TV de «L’EQUIPE 21» avaient eu la riche idée de leur rendre visite pour un direct. Chapeau bas à «l’EQUIPE 21» d’avoir réussi à offrir aux aficionados du triathlon mais aussi aux néophytes nichés aux coins de l’hexagone, deux très beaux directs avec des moyens colossaux ! Live qui allait réaliser au final une excellente audience ! Espérons que cette expérience positive, mais trop 50 TRI hebdo rare dans notre sport, ne sera pas sans lendemain ! Après une natation qui voyait l’Espagnole Carolina Routier (Issy les Moulineaux) sortir en tête, pour la masse des nageuses cette épreuve n’allait pas bouleverser la physionomie du reste de la course. A ce moment précis, les filles allaient appréhender l’épreuve du vélo tant redoutée par de nombreuses cyclistes d’autant qu’une pluie fine allait faire son apparition durant cette ronde infernale (un circuit de 20 km sous forme de boucle sur la promenade des Anglais à faire plusieurs fois). Et il faut bien le reconnaitre, bon nombre de filles de D1 ont montré leur limite dans cette discipline si exigeante et qui demande, il est vrai, une certaine dextérité par temps de pluie ... Résultats des courses quelques «bonnes» chutes notamment dans le virage situé à proximité du 1/2 tour près de l’arrivée ! Ce phénomène récurant chez de trop nombreuses filles devrait interpeller les responsables d’équipes de D1... A signaler dans cette fameuse épreuve de vélo, l’abandon d’Audrey Merle (Parthenay), victime TRI hebdo 51 Finale du GP de Nice 2015 d’une violente crise d’asthme et la chute de l’Australienne Charlotte Mc Shane, victime d’une chute collective à vélo sur la chaussée mouillée... Abandon et chute qui seront fatales pour les protégées de Jacky Baudrand. Dans le même registre, Sandra Dodet de Poissy goûtait, elle aussi, au joie du bitume niçois . Heureusement pour le président du TCG 79, Non Stanford allait lors de la course à pied, montrer qu’elle était bel et bien la patronne de cette finale. Elle dominait, comme à son habitude, de façon outrageuse l’épreuve niçoise ! Derrière elle, sa compatriote Vicky Holland s’octroyait une belle médaille d’argent et confirmait que la «promenade des Anglais» porte bien son nom ! La Chilienne Barbara Riveros était à l’ouvrage durant la plus grande partie de la course à pied, pour essayer de contenir les assauts d’Emmie Charayron en pleine forme en cette fin de saison. Sous les encouragements des spectateurs venus en nombre malgré la météo peu réjouissante, Emmie portait l’estocade à quelques mètres de l’arche d’arrivée pour remporter une belle médaille de bronze avec le sourire dont elle a le secret ! Cerise sur le 52 TRI hebdo gâteau, Emmie (Sartrouville) remportait un titre individuel de Championne de France devant deux filles de Poissy également en grande forme : Léonie Périault et Cassandre Beaugrand (championne de France en titre). Après sa victoire à la Baule, sa médaille de bronze sur le GP de Nice, son titre de Championne de France Elite et son dernier titre de Championne du monde militaire obtenu de bien belle manière en Corée du sud (survenu quelques jours seulement après l’épreuve niçoise), Emmie a bien un niveau international qui pourrait la garder en lice pour Rio... Ses derniers résultats plaident en faveur de cette championne si attachante ! Dans le classement par équipe, Poissy réussit l’exploit de remporter les cinq étapes du Grand Prix et de ce fait un grand Chelem à la clef. La surprenante équipe de Saint-Raphaël s’octroyait une très belle 2ème place devant Val de Gray. L’ équipe de Parthenay, la grande perdante de cette ultime épreuve, rétrogradait à la 4e place du podium général final, pour un malheureux petit point. Finale du GP de Nice 2015 Course masculine : Et de 7 pour Satrouville chez les hommes ! Du côté des hommes, les petits hommes verts de Sartrouville ont, une fois encore, montré qu’ils n’étaient pas là pour faire dans la dentelle ! Pour preuve le 7e titre de champion de France des clubs qui revient une nouvelle fois dans l’escarcelle de Sartrouville malgré l’absence notamment des frères Brownlee et de Javier Gomez. Denis VERON conserve toujours d’autres triathlètes qui ne veulent pas être présentés comme des second couteaux à l’ombre des frangins Brownlee. L’épreuve niçoise a montré le contraire ! L’autre évènement de la journée a été le nouveau titre national décroché par le talentueux Pierre Le Corre. Belle récompense pour cet espoir Français ! Ce dernier, bien qu’ayant rencontré, dernièrement, des fortunes diverses dans des courses importantes pour décrocher sa qualif pour Rio, a prouvé de bien belle façon que sa confiance et son moral n’avaient pas été entamés. Une récompense pour le nouveau Montpelliérain 54 TRI hebdo auréolé, comme sa collègue Emmie, d’un récent titre de champion du monde Militaire du côté de MUNGYEONG en Corée du sud ! Pour la course des garçons, dont le départ était prévu à 16h30, pas de pluie au menu. Tant mieux pour le spectacle ! Comme prévu, c’est Raoul Shaw alias le squale de Vitrolles qui sortait en tête des flots légèrement mouvementés et grisâtres ! Derrière le bonnet jaune du Vitrollais, le reste du peloton était relativement compact avec un premier groupe d’une bonne vingtaine d’unités. Un premier peloton de cyclistes prenait les choses en main pendant 2 tours avant d’être rejoint, comme on pouvait s’y attendre, par un groupe d’une quinzaine de concurrents. A la tête de ce regroupement quelques triathlètes ont essayé de «montrer le maillot» à la façon des cyclistes du tour du France , direct oblige, mais sans aucune conséquence puisque le peloton s’est présenté groupé à T2. En course à pied, c’est un petit groupe de 10 triathlètes qui prenait les choses en main de façon énergique avec notamment la TRI hebdo 55 NOUVEAU MAILLOT DEUX PIECES TRI Partez léger ! Pour toutes les athlètes, nous avons développé un maillot deux pièces personnalisable. Découvrez-le ici>> DECOUVREZ NOTRE COLLECTION TRI Les mêmes avantages techniques, le même confort pour les athlètes individuels. Découvrez notre gamme pour le triathlon ici>> t r i & r u n n i n g Finale du GP de Nice 2015 g e a r riding running racing présence de 3 équipiers de Valence ! On retrouvait à quelques encablures notre premier sélectionné français aux prochains JO de Rio, Vincent Luis suivi comme son ombre par Aaron Royle de Mulhouse, de Pierre Le Corre, David Hauss, mais aussi Mario Mola Díaz et Fernando Alarza Vicente de Sartrouville sans oublier l’imposant Portugais João Pereira de St Jean de Monts. A la mi-course, l’équipe de Sartrouville arrivait à placer 3 équipiers dans le groupe de tête emmené par leur leader Mario Mola parti en chasse derrière Aaron Royle. C’est à 3 km de l’arrivée de Mario Mola portait une attaque qui allait faire comme première victime son camarade de club, David Hauss. Derrière chacun essayait de rester dans les premiers entre Vincent Luis, Pierre Le Corre , João Pereira et Aaron Royle. Juste derrière ce petit groupe, on retrouvait à l’affut, le Sartrouvillois Fernando Alarza Vicente. Alors que Mario Mola caracolait en tête avec plus de 200 m d’avance et s’envolait vers la victoire derrière les choses évoluaient en faveur de Pierre Le Corre et de João PEREIRA son ancien camarade de club du temps des « Sables Vendée Triathlon». Dans le sprint final, Pierre Le Corre s’emparait de la deuxième place devant Pereira, à 3 secondes et médaille de bronze. Pierre réalisait par la même occasion un beau doublé avec un titre de Champion de France Elite devant Vincent Luis (6ème au général) , Tom Richard (11ème au général et champion de France chez les U23), Simon Viain du club de Montpellier (12ème au général), David Hauss (16ème) et Aurélien Raphaël de Poissy (17ème). Au classement général final, victoire de Sartrouville (92 points) devant Saint-Jean-de-Monts (85 pts) et Poissy 83 pts) . Alors que les flonflons de la course du Grand Prix s’éteignaient dans la joie et la bonne humeur, personne ne pouvait se douter un seul instant que quelques heures après, des trombes d’eau s’abattraient sur la Côte d’Azur faisant des morts et dévastant un département tout entier. La course du lendemain était annulée. Au regard de l’ampleur de cette catastrophe, les victoires à Nice semblaient bien dérisoires ! AVEC NOUS, VOUS ÊTES COUVERT Bioracer est une marque belge de vêtements sportifs, une société fondée en 1986, qui brûle de sa passion pour le cyclisme, le triathlon et leurs adeptes. 468 médailles ont déjà été gagnées aux Jeux Olympiques, aux Championnats du monde et nationaux par les athlètes qui portent nos vêtements : hommes, femmes et jeunes de divers pays et horizons, dans toutes les disciplines. L e triathlon est l’un des sports les plus exigeants. Mais comme tout autre sport, l’entraînement est un facteur déterminant. Plus vous vous entraînez durement, longtemps et efficacement, plus vous tirez parti de votre corps, plus vous améliorez vos temps intermédiaires, plus vous progressez. Là où Bioracer excelle, c’est dans son approche à 360 degrés du triathlon. Nos vêtements de cyclisme et de course à pied permettent aux débutants de tirer le maximum de leur entraînement. Vous pouvez vous concentrer sur vos zones d’entraînement, nos vêtements assureront votreconfort à tout moment. Pour les courses, notre gamme Tri offre les meilleures combinaisons. Des maillots et shorts Tri ou combinaisons aéro complètes, nous avons les bons vêtements pour tout triathlon. Conçu pour être fonctionnel. Réduit au max. Fonctionnalité, confort et performance. Rien de plus. rien de moins. Les formes d’adaptent à la fonction et les tissus s’adaptent au climat. Le triathlète attend autre chose de ses vêtements que le cycliste. Bioracer offre une vaste gamme pour le triathlon avec des vêtements techniquement différents les uns des autres. Que vous soyez un triathlète au long cours ou participez à des triathlons de type sprint, que vous concourriez en individuel ou en équipe, Bioracer a les vêtements qu’il vous faut. Racines dans le sport. Ce qui nous rend uniques est le fait que nos responsables produits sont issus du sport. Nos responsables cyclisme sont d’anciens pros de la discipline, notre responsable triathlon est un triathlète actif, qui se prépare actuellement pour l’Ironman Maastricht 2015. Leur expertise et leur connaissance nous permettent de développer les bons vêtements. 56 TRI bioracer.com // twitter.com/bioracer // facebook.com/bioracertri hebdo P.S : A signaler que le reste de la délégation Versaillaise rentrera sur Paris seulement le lendemain soir vers 21 h épuisés après un long voyage en car (départ de Nice vers 7h30) vers Toulon avant de prendre un train libérateur ! TRI hebdo 57 Finale du GP de Nice 2015 Finale du GP de Nice 2015 TrimaX vous propose une immersion totale avec l’équipe de D1 de Versailles ! Afin de vous faire vivre une expérience unique, l’équipe de TRIMAX a suivi pendant 3 jours, pas à pas, l’équipe de D1 du club Versaillais, de Ibiza son départ de Paris le vendredi à son retour mouvementé le dimanche en passant par l’épreuve de triathlon proprement dite du samedi ! VENDREDI 2 OCTOBRE : Comme dans un bon film de James Bond, le rendez-vous avait été fixé gare de Lyon à 17 heures face aux quais situés devant le mythique café le «Train Bleu» ! Là, dans la foule des grands départs, je retrouvais, un peu au dernier moment, une partie de l’encadrement du club de Versailles (Thibaut Kerhervé, Jean-Marc Rimaud) et quelques triathlètes (Hugo Prost, Audric Lucini, Timothee Delacroix, SAMEDI 3 OCTOBRE : Après une nuit un peu courte, la météo est plutôt rassurante et le soleil pointait même son bout du nez à l’horizon ! Les dossards, les puces et les instructions en poche puis un repas de midi dans la bonne humeur autour d’un sandwich, il était temps 58 TRI hebdo de prendre la direction du parc à vélo. Après les femmes, c’était au tour des hommes de rentrer dans l’arène pour l’ultime étape du GP 2015. Et les enjeux pour Versailles étaient importants : obtenir le maintien en D1. Le meilleur Versaillais à sortir de l’eau était l’excellent Gordon BENSON en 9:53 (à titre de comparaison Mario MOLA sortait Fabien Combaluzier). Le reste de l’équipe nous rejoindra directement à Nice. Une fois la présentation faite, il faut rejoindre notre voiture en essayant de se frayer un passage avec 4 housses à vélo. Pas évident ! L’ambiance est sympa et décontractée, chacun s’occupe à sa façon. Certains travaillent sur leur portable pour préparer les plannings d’entrainements des jeunes du club, pendant que Hugo en STAPS essaie de réviser ses cours. D’autres discutent déjà de l’épreuve du en 9:45) suivi par le prometteur Belge Erwin VANDERPLANCKE en 10:03 et le revenant Mehdi ESSADIQ également en 10:03 puis Hugo PROST en 10:21 et Timothée DELACROIX en 10:24. A la sortie du parc, c’est Erwin qui était le plus prompt à s’élancer dans l’épreuve de cyclisme, le plus rapide de l’équipe sur les 20 km de vélo (26:06) suivi par Gordon (26:13). lendemain et des forces en présence, tout en n’oubliant pas de passer par la case «casse croute» ! Durant ce long voyage, je me trouve à côté de Thibo (Kerhervé) le coach emblématique de ce club ! Quand on connait un peu cet enseignant d’éducation musicale (attention, il est Prof. au prestigieux lycée Hoche de la cité royale !), ce qui est mon cas, on apprécie particulièrement chez lui son calme olympien et sa sérénité ! C’est une chance d’avoir ce passionné de triathlon à la tête de ce club. Au fil du temps, la Côte d’Azur se rapproche même si la dernière partie du voyage est particulièrement longue. Il est 22h55 quand nous rentrons en gare de Nice pour retrouver Franck le président du club de judo avec son minibus dégotté par Fabien Combaluzier. Pendant la nuit, 4 autres triathlètes rejoignent notre camp de base : le Marocain Mehdi Essadiq, le Belge Erwin Vanderplancke, et l’Anglais Gordon Benson ainsi que Loris Le Teno sans oublier Germain Hazard. Hugo bouclait son vélo en 27:42. Mehdi, à cour d’entrainement, terminait en 27:54 et Timothée en 29:09. Alors qu’aux avant-postes, les cadors montraient déjà les biscoteaux dans la partie course à pied, nos valeureux Versaillais prenaient les choses en main pour atteindre leur objectif : le maintien ! TRI hebdo 59 Finale du GP de Nice 2015 Finale du GP de Nice 2015 SAMEDI 3 OCTOBRE (suite) : Dimanche 4 octobre : 7 heures : Alors que certains triathlètes se préparaient dans l’hôtel, plusieurs alertes tombaient sur nos portables : d’abord des sites d’infos pour nous signaler qu’il y avait eu de nombreux morts sur la côte d’Azur, ensuite celle de la SNCF pour nous signaler que notre train était purement et simplement annulé et que nos billets étaient directement remboursés et enfin Du côté de Versailles, Erwin était victime de violentes douleurs au dos. Il terminait au courage sa course à pied en 19:22 et déçu par sa 39e place au général (temps total : 57:01). Gordon termine 27e et Hugo à la 57e place. Mehdi qui avait sans doute déjà la tête tournait vers sa préparation Olympique (fin novembre Mehdi devrait prendre une disponibilité de 6 pour préparer sa qualification aux JO de Rio... ) terminait dans la douleur à celle de la F.F.Tri pour nous dire que toutes les épreuves de triathlon du dimanche avaient été annulées pour les raisons que l’on sait ! Il fallait établir un plan B pour rejoindre la capitale tout en sachant que les options SNCF et autoroute étaient impossibles ! Durant plus d’une heure nous avons essayé de trouver des solutions pour rapatrier au plus vite une partie de Soudain, une idée de génie, et si nous contactions Franck, (le Président du club de judo de l’ASPTT qui nous avait loué son minibus) pour lui demander s’il accepterait de nous Dans la panique générale, nous hebdo place du classement juste devant 3 relégables : Triathlon Toulouse Métropole, GT Vesoul Haute-Saône et TC St Quentin en Yvelines. 18 heures : il est l’heure de retourner au bercail pour une douche salvatrice bien méritée et pour se préparer pour le repas du soir dans une bonne pizzéria du Vieux Nice. Un maintien en D1, ça se fête ! la pluie, les orages et les éclairs frappaient durement la cité Niçoise. C’était un peu l’apocalypse mais les choses sur Nice n’étaient pas encore dramatiques. Après un match de coupe du monde de rugby à la télé d’un pub, il était temps de rentrer dormir car demain 4 épreuves de triathlon étaient logiquement prévues au programme... Alors chacun s’activait à déguster sa pizza, son plat de bolognaise, dehors transporter à la gare TGV d’AixMarseille (175 km au compteur quand même) pour essayer de choper un TGV. Après quelques négociations le deal est fait ! Franck était notre sauveur ! Mais rien à l’horizon ! Le moral était au plus bas ! TRI Sur la ligne d’arrivée, le coach Thibo, toujours aussi serein, ne se faisait pas trop de soucis sur l’issue positive de cette saison en lançant : «on devrait sauver notre peau !» Au final, Versailles restait en D1 en prenant la 13ème notre délégation (boulot oblige pour certains). Les IPHONES commençaient à fumer en surfant sur des applications de type BLABLA CAR.... cause d’autoroute barrée par les inondations et les forces de l’ordre ! Heureusement, Franck notre pilote qui connait bien la région arrive à rejoindre l’autoroute saturé. Mais les bouchons sont là et le train dans lequel nous pensions monter est déjà parti vers Paris... 60 la 60e place (temps total : 58:52) en bouclant sa course à pied en 19:18. Timothée remplissait son contrat en terminant sa course à pied en 20:39. Son temps total : 1:01:57 Il est 11h45 quand le minibus quitte Nice plein d’espoir ! Malheureusement 2 km après avoir quitté Nice, nous nous retrouvons face à des routes barrées ou à des bouchons monstrueux pour arrivons après des heures de voyage à la gare TGV d’Aix-en-Provence. Au moment, où nous garons notre minibus, nous apercevons un TGV qui venait de renter en gare et qui devait prendre la direction de Paris dixit nos portables. Je prenais l’initiative de bondir alors du minibus, sac à la main, pour rejoindre au plus vite un contrôleur sur le quai et lui demandait de ne pas faire démarrer le train le temps que mes 4 camarades d’infortunes progressent avec leur foutus housses à vélos. Sympa, il accepte compte tenu de la situation ! In extremis, nous réussissons à rentrer dans un train archi comble ! Les escaliers, les couloirs, le wagon bar sont pris d’assaut : il n’y a plus de places mais l’essentiel et que nous roulons vers Lutèce ! Fabien, le Prof d’EPS qui devait être inspecté le mardi, prépare tranquillement et avec professionnalisme ses cours assis par terre... Les autres récupèrent tant bien que mal et savourent de rejoindre la capitale dans seulement 3 heures après un seul arrêt à Avignon ! Il est 18 heures, nous sommes gare de Lyon ! TRI hebdo 61 ZOOM SARDINES TITUS TRIATHLON : Une réussite totale Deux courses se sont déroulées à Cassis au cours du mois d’octobre. Samedi 10, ce sont près de 80 athlètes qui ont pris le départ de l’aquathlon XS. A partir de la catégorie benjamin, ils ont tous Organisation parcourus 500 mètres de natation et 2,5 km de course à pied. Et, le lendemain, Dimanche 11, dès 9h du matin, plus de 400 participants individuels et 20 équipes relais de trois personnes se sont Yann Photo et Sébastien D.©tous-droits-réservés 62 TRI hebdo élancés avec enthousiasme depuis la plage du Bestouan à Cassis, pour le cinquième Sardines TITUS Triathlon Cassis, organisé par le club des Sardines Triathlon Marseille. L a course qui se déroulait dans un cadre superbe a été une nouvelle fois un réel succès, sans aucun incident et dans une ambiance des plus conviviales. Une très belle réussite pour le club des Sardines Triathlon, épaulé par plus de 250 bénévoles, et pour ses partenaires principaux Sardines Titus et la ville de Cassis. TRI hebdo 63 ZOOM La foule des concurrents, venus de la France entière, mélange de bonne humeur et de convivialité, entre professionnels, amateurs et non licenciés, s’est régalée sur le magnifique parcours, très sélectif, avec une natation (1,5km) face au Cap Canaille, du vélo (40km) sur les hauteurs de Cassis et Roquefort-la-Bedoule, et enfin l’apothéose pédestre (10km) dans la presqu’île de Cassis, en bordure du parc national des Calanques, pour une arrivée face au Cap Canaille, plage du Bestouan. La satisfaction des concurrents et spectateurs a été totale, avec une météo ensoleillée et une organisation félicitée par tous les participants. 100% de satisfaits! Une nouvelle réussite totale pour cette épreuve qui s’inscrit de façon durable dans le paysage cassiden et le calendrier des triathlètes. La ville de Cassis, ville sportive dans un magnifique écrin de nature, a accueilli chaleureusement les triathlètes venus de toute la France, et a fait en sorte que l’évènement puisse avoir lieu dans les meilleures conditions. Sportifs, famille, bénévoles, organisateurs, spectateurs, ce sont plus de 1000 personnes qui ont apprécié Cassis, Roquefortla-Bédoule et leurs alentours, et participé, le temps d’un weekend à la vie économique locale ! NB : Les organisateurs ont offert 2 euros par dossard, soit 1000€, à l’association LE POINT ROSE qui œuvre en faveur des soins palliatifs pédiatriques. TRI hebdo 65 ZOOM ZOOM Les Sardines Triathlon remercient leurs partenaires qui ont contribué à la réussite de cette édition 2015 Amateurs et grands noms de la discipline sur la même ligne de départ De multiples champions de niveau international se sont élancés en même temps que les amateurs. Ainsi Frédéric Belaubre, multiple champions d’Europe et champion de France LD en titre, Bertrand Billard, double champion du monde LD, Sylvain Sudrie multiple champion de France, ex champion du monde mais aussi Hervé Faure, ou encore Isabelle Ferrer, Héloïse Bottin et Agathe Sémichon se sont livrés une belle bataille pour la victoire. Le Sardines Titus Triathlon a brillamment relevé le défi de convier l’élite à son épreuve en conservant la convivialité et le partage chers au club des Sardines Triathlon ! 66 Podium hommes : Podium femmes : 1. Bertrand Billard (Triathl’Aix) 2. Jérôme Blanc (Rennes Triathlon) 3. Arthur Horseau (Montpellier Agglo Triathlon) 1. Isabelle Ferrrer (Issy Triathlon) 2. Agathe Sémichon (Rennes Triathlon) 3. Héloïse Bottin (Saint-Raphaël Triathlon) TRI hebdo TRI hebdo 67 Podium 2015 - Triathlon de Chartres RECIT Triathlon de Chartres : promouvoir la discipline avant tout ! Le Chartres Métropole Triathlon a construit un projet d’organisation qui s’inscrit dans la durée. C’est la 5e édition du Triathlon de Chartres et chaque année, une nouveauté vient ajouter du piment à la manifestation. Les premières éditions étaient simplement destinées à un public de jeunes et de débutants. Aujourd’hui, le Triathlon de Chartres s’inscrit à la fois dans une dynamique de démocratisation de l’activité avec un record de participations chez les non licenciés mais également une épreuve de niveau organisation@droits-réservés 68 TRI hebdo régional, voire interrégional avec des courses sur route qui attirent un public de plus en plus nombreux. A u programme de cette année, une nouvelle disposition qui permettait aux spectateurs de suivre la course de bout en bout sans jamais interférer ou gêner les participants. Un site qui s’était également paré de ses plus beaux artifices pour le rendre le plus attractif possible. Un semi-remorque en guise de podium, une arrivée en aller-retour sur tapis bleu et arborée de plantes vertes, des banderoles sur les barrières, une rampe à eau pour le développement durable, des pancartes sur les stands, un passage public sécurisé. Bref, le Chartres Métropole Triathlon avait mis les petits plats dans les grands. TRI hebdo 69 RECIT Site de course arboré de ses artifices Le samedi : objectif, démocratisation de l’activité Triathlon. Les jeunes ouvraient le bal avec la course la plus débridée de la journée, celle des mini poussins. Le sentiment que l’on peut avoir en voyant ces bouts de chou confondre vitesse et précipitation est toujours aussi plaisant. La fraîcheur qui émane de leurs sourires ou de leur regard, déjà compétiteurs pour certains et complètement perdus pour d’autres, nous fait revenir en enfance l’espace de quelques temps. Les courses s’enchaînent avec une belle vague chez les poussins, chez les pupilles et aussi chez les benjamins. Quelque 110 jeunes dans ces catégories avec deux victoires pour les jeunes du club organisateur. Place ensuite aux courses féminines avec une vague 100% féminine. En fait, il y en aura deux pour faire partir les quelque 50 féminines au départ de ce Triathlon XS. Une grande majorité de non licenciées se lancent dans le défi Triathlon. C’est le cas de Jocelyne qui a franchi le pas : « Je suis sportive du dimanche et je viens à la piscine de temps en temps. Comme je suis partenaire du club, les organisateurs me demandent souvent de participer. J’ai franchi le pas cette année et je ne regrette pas. C’est une formidable expérience. Il me tarde déjà l’an prochain avec un peu plus d’entraînement en natation ». Après les filles, c’est au tour des autres catégories jeunes qui évoluent sur format XS de prendre le départ. Une belle vague de minimes avec un départ mixte puis une vague de cadets/juniors, mixte également. C’est un jeune cadet, Louis PICHOT du Chartres Métropole qui remporte la victoire et qui aura également le meilleur temps scratch de la journée ! Chez les filles, c’est Audrey MULLER, jeune minime de Tri Aventure qui remporte la victoire. Les écoles de Triathlon de la région parisienne avaient fait le déplacement à Chartres. Presque 150 jeunes dont 70% de non licenciés. Chez les adultes, c’est la pensionnaire du TCC36, originaire de Chartres, Gwladys PARIS qui remportait la victoire dans un temps canon puisqu’elle termine 3e au scratch senior. Elle nous livre ses impressions dans une pensée émue pour sa grand-mère, décédée quelques jours plus tôt : « Je suis en préparation pour la finale du Grand Prix D1 à Nice et je tenais à être présente à Chartres pour TRI hebdo 71 RECIT RECIT Equipe Cadets Juniors CMTRI cette belle épreuve. Je suis heureuse de gagner car je peux dédier cette victoire à ma grand-mère. Une belle journée qui se termine sur les podiums Merci aux bénévoles et à l’organisation ». Victoire scratch et 300 participants repartis avec le sourire d’un athlète du club d’athlétisme voisin, Sébastien de cette journée de découverte pour beaucoup. MASSON. Le dimanche : objectif, un passage sur route pour du spectacle et des titres en jeu. Le dimanche matin, un duathlon Open était organisé pour accueillir un public de personnes qui n’aiment pas forcément nager. De plus, le bassin chartrain, fort de ses clubs d’athlétisme et de cyclisme pouvaient constituer un potentiel de participants intéressants. C’était donc une première édition pleines d’incertitudes. C’est finalement un peu de moins de 100 duathlètes qui ont été accueillis avec aux avant-postes, deux anciens sociétaires du Chartres Métropole Triathlon qui ont participé à la D2 Duathlon. Annoncés comme favoris par le directeur technique du club, François HOUDRE et Emmanuel LEGER se sont livrés un beau duel. François HOUDRE, exilé en Bretagne faisait un retour aux sources tandis qu’Emmanuel LEGER a arrêté le duathlon, il y a 3 ans pour se consacrer au cyclisme. La première course à pied ne faisait pas d’écart et un beau mano a mano a eu lieu sur le vélo. Sur la dernière portion pédestre, François HOUDRE prenait le commandement pour ne plus le quitter et remporter ce premier Duathlon de Chartres. Support du championnat départemental, Emmanuel LEGER se consolait tandis que Simon MORIN remportait la victoire chez les juniors. Chez les femmes, c’est Flore SATARD, du club d’athlétisme de Athlé 91 – Viry Chatillon qui remporte la victoire devant Marjorie SINGH et Valérie SAUVAGE. 72 TRI hebdo L’après-midi, c’était le championnat régional de Triathlon en CLM par équipe. Issy les Moulineaux vainqueur en 2014 n’étant pas présent, on pouvait s’attendre à une victoire du champion régional. Le club organisateur avait bloqué le nombre d’équipes à 60 et a malheureusement dû refuser du monde sur la ligne de départ de ce 2e Triathlon sur ce format spécifique. Le complexe de l’Odyssée, plus grand complexe aquatique sur le territoire français attire de plus en plus de monde. Un parcours taillé pour la vitesse, une organisation sans faille et une ambiance bon enfant devraient faire de ce triathlon un rendez vous incontournable du calendrier fédéral. Placé idéalement, deux semaines avant la Coupe de France, c’est l’occasion pour les équipes de tester les automatismes et de faire les derniers réglages. La natation en piscine joue également l’originalité avec un passage sous les lignes d’eau à chaque longueur. Les moins aquatiques apprécieront la distance réduite à 500m. Une surprise est en cours de réflexion pour l’an prochain ce qui en ferait une épreuve sans concurrence d’un point de vue de l’originalité. La surprise cette année, les Pompom Girls, de l’association locale des Majorettes de Chartres, invitées pour mettre de l’ambiance ! Les équipes se succèdent et les dernières équipes favorites s’élancent pour une heure de sport et beaucoup de suspense. Florent ROY, directeur technique du Chartres Métropole nous donne ses impressions sur ce beau weekend de Triathlon : « C’est une grande joie d’avoir vécu un si beau weekend. Une grande joie car tout s’est déroulé pour le mieux avec un soleil omniprésent, des bénévoles investis autour d’un projet club, des dirigeants impliqués et des participants qui ont fait preuve d’un super état d’esprit. Les arbitres ont également été irréprochables par leur pédagogie au vu du nombre de non licenciés engagés. La sécurité a été Quelques minutes plus tard, ce sont les filles du assurée et aucun souci n’est à noter. Merci aux motards TC Joué les Tours qui remportaient la victoire et pour leur présence, merci aux majorettes de Chartres, le titre régional avec une avance confortable sur merci à nos partenaires institutionnels et merci à nos l’ASPTT Orléans et l’ASFAS. L’US Palaiseau s’est partenaires privés. Mais surtout, un grand merci aux une nouvelle fois invité à la fête en prenant la 2e adhérents du Chartres Métropole Triathlon pour avoir été bénévole durant ce weekend ! Bravo à tous et à place au scratch. l’année prochaine ! ». Le TC Joué les Tours prendra la 3e place, juste derrière l’US Palaiseau qui s’est invité à la fête. C’est le club de St Avertin, le SAS TRI 37 qui remporte la victoire dans un temps de 58 :43, devant la haie d’honneur faite par les majorettes de Chartres. Au niveau régional, c’est la très belle équipe de l’ASPTT Orléans qui prend la médaille de bronze. Les jeunes du Chartres Métropole Triathlon se classent 5e régionaux et 10e au scratch. TRI hebdo 73 ENTRAINEMENT ENTRAINEMENT La FORCE en TRIATHLON Alexandre Gomez Normalement, dans les sports d’endurance, et d’ultra endurance la force a joué un rôle très discret. Dans l’esprit collectif, elle semble peu servir pour le Les types de force rendement dans ces spécialités. Et pourtant... A u fur et à mesure du temps, la volonté de gagner en force a gagné des adeptes. Nous savons qu’ à travers l’amélioration de la force nous pouvons également travailler le seuil de résistance. Beaucoup de ceux qui pensent travailler la force et la résistance reste sur une méthode d’entrainement par circuit avec charge légère et de nombreuses répétitions. Ce type d’entrainement n’a pas ou très peu d’effet sur des personnes déjà en très bonne forme physique et cherchant à améliorer leur rendement. De plus, sur les sports cycliques, de répétitions du même mouvement avec le même angle, la force gagne de l’importance sur d’autres plan comme la prévention et la compensation. 74 TRI hebdo Le travail de force doit tenir une orientation importante des muscles stabilisateurs, plus que les grands groupes musculaires. L’objectif n’est pas d’arriver à l’hypertrophie, mais d’améliorer la cinétique de chaines musculaires pour éviter les mauvais placements de compensation. Général La force générale est celle que l’on développe par des mouvements globaux pour une activité mais sans imiter un geste technique, mais en force spécifique nous travaillons la force d’un muscle en imitant un geste technique. TRI hebdo 75 ENTRAINEMENT Technique L’entrainement de la technique doit également tenir en compte le gain de force, ainsi nous parlons de force technique. Lorsque nous corrigeons un geste technique, nous changeons l’image qu’il se fait de lui même sur son geste, mais également l’intervention musculaire durant l’exécution. Nous donnons comme exemple un triathlète rencontre des difficultés pour maintenir le coude haut lors de la phase de traction en crawl. Une fois la correction de la position du coude réalisé, la première chose à faire est de l’intégrer dans le mouvement complet de la nage, nous pouvons alors penser qu’il a conclu le processus et que le geste est alors correct et stable. Mais nous oublions souvent que le geste corrigé fait intervenir de manière différente le pectoral, et que si nous améliorons la force du muscle, le nouveau geste sera plus aisé a exécuter. A contrario, si nous ne l ‘effectuons pas, le geste ne sera pas corrigé de manière définitive. A ce moment là, nous devons être convaincu de l’importance du travail de force dans la préparation et que c’est une qualité fondamentale pour améliorer le rendement en triathlon. Pour suivre un bon programme de force, nous devons suivre certains points. Sans oublier que nous n’avons pas à être le triathlète le plus fort de la salle, nous devons être le triathlète qui transfère le mieux dans sa discipline le gain de force qu’il a obtenu en salle... 76 TRI hebdo TRI hebdo 77 PREPA MENTALE PREPA MENTALE La fin de saison, une transition qu’il faut apprendre à gérer Le mois dernier nous vous proposions une première approche sur la préparation mentale Noé Grandotto-Biettoli Coach professionnel, accompagnement en développement personnel Coach en entreprise/ Préparation mentale spécifique au sport de haut niveau http://noegrandotto-coachmental.com et notamment son rôle dans une période particulièrement charnière dans la saison du triathlète : la fin de saison... Ce mois-ci, nous allons un peu plus loin dans cette analyse... Introduction à la performance mentale La fin de saison approche et vous vous demandez comme chaque année comment vous allez gérer ce moment de coupure et de transition ? Chaque sport connaît ses moments de transition, celle du triathlon est sûrement une des plus importantes. La préparation physique pour les épreuves est rude et longue. Si on n’a pas la chance d’avoir un entraîneur, réguler cette période n’est pas chose aisée. sportif à la performance (physique, technique, tactique ou mentale) n’est plus un hasard. Au fil des décennies, le niveau des performances s’est élevé et les exigences ont progressé. Si l’ensemble de nos compétences est défini par notre niveau technique, physique et tactique c’est mentalement que nous faisons la différence, lors des grands Mais qu’en est il de notre état de forme mentale ? événements. Voici quelques éléments de réponses grâce à la préparation mentale. Pour que l’on se comprenne sur le sujet, nous dirons qu’il y a performance mentale dès qu’il y a un défi. La performance mentale concerne chacun d’entre nous lorsque nous sommes confrontés à un défi quelconque de la vie. D’ailleurs, le simple fait d’« être bien dans sa vie » est une performance. La préparation mentale englobe un ensemble de techniques et de concepts tels que l ’e n t r a î n e m e n t mental, la répétition ou encore l’imagerie mentale. La préparation d’un 78 TRI hebdo La transition, une question d’organisation La coupure demande de s’organiser. Une des premières choses que l’on doit mettre en place est donc une organisation dans le temps. Elle n’intervient pas forcément au lendemain de la dernière compétition, vous pouvez diminuer les charges progressivement, jusqu’à être prêt à vous organiser. Il faut ensuite apprendre à gérer mentalement. Si, physiquement, cela nous semble logique à tous, la fin de saison peut être difficile à vivre, il en va de même sur le plan mental : - On sort d’une saison éprouvante où nous sommes fatigués. Cela joue sur notre état mental, nos émotions et notre motivation, - Il va falloir organiser son quotidien différemment et apprendre à optimiser ses moments d’attente et d’activité moins soutenus, - Il va falloir organiser son entraînement pour préparer la saison prochaine, se fixer de nouveaux objectifs et ne pas perdre ses acquis. TRI hebdo 79 PREPA MENTALE Durant cette période, on peut profiter davantage de ses proches, faire des choses que l’on n’a pas le temps de faire durant la saison, comme des journées détentes, d’autres activités ou encore des week-end et soirées en famille, entre amis ... Une des choses les plus dangereuses et qu’il est fréquent de rencontrer c’est de ne pas ou peu sortir de chez soi. Si l’on vous propose une petite randonnée, ou une activité que vous ne vous autorisez pas à pratiquer en saison, ne vous en privez pas ! L’effet d’une journée de détente entre amis est bénéfique à la récupération. Il faut commencer à apprendre à se relâcher dans sa tête et à prendre du temps pour soi. On parle d’oxygénation de l’estime de soi. C’est à ce moment là que nos raisons d’être doivent être claires sur le court, moyen et long terme. Avant d’entreprendre un entraînement mental plus spécifique, il faut que les sphères de base soient stables et l’estime de soi en fait partie. Ecrire ses centres d’intérêts et savoir combien de temps on va y passer permet d’être plus stable. En somme, durant cette période il va falloir penser à réorganiser son temps et ses centres d’intérêt. 80 TRI hebdo Attention il faudra bien sûr garder ses prochaines saisons en ligne de mire. Cependant deux grands risques vous attendent sur cette période : - Tout relâcher et laisser de côté son activité pour cause de trop grande fatigue ou d’épuisement - Ou bien au contraire se focaliser sur la prochaine saison de manière trop intensive. Ce qui aura tendance à engendrer un manque de confiance, du stress voire une fatigue de pré-saison. Pendant la saison, pendant les compétitions, le sportif acquiert des automatismes, il réalise des performances qu’il maîtrise, de façon fluide, sans se poser de questions. Pour en arriver là, il a fallu beaucoup de travail. Et dans cette période c’est notre rôle, le rôle du sportif de planifier, rationaliser, étudier. Cela permet de se fixer des objectifs et permet au corps de progresser. D’une certaine façon vous construisez votre réussite de demain. Pour de nombreux triathlètes, rentre en ligne de compte la gestion des différentes sphères (émotives, cognitives et d’action) qui se croisent avec le triathlon. TRI hebdo 81 PREPA MENTALE Sportif, de haut niveau ou pas, il faut concilier le temps que prend l’activité tout au long de l’année avec sa vie personnelle (famille, amis etc.) et sa vie professionnelle (travail pour les amateurs ; ou bien s’occuper de la gestion de son image, le sponsoring, les interviews, les médias etc.). Durant cette fameuse période de transition (transition parfois due aussi à un changement de projet, de vie etc.) des athlètes (quelque soit la discipline) peuvent me contacter sur des besoins liés à ces différentes sphères. Si l’on n’est pas dans la performance directe avec le triathlon, on est cependant quand même dans la recherche du bien-être, dans la gestion de vie personnelle qui aura à un moment ou un autre un impact positif sur le triathlète. Apprendre à gérer son organisation dans sa vie familiale. Le « mental » ne se résume pas uniquement à la performance et à l’activité et c’est encore plus vrai durant cette période de changement. Un lien très fort est fait avec la notion de bien-être (qui est pour nous indissociable de la performance, 82 TRI hebdo même si nous l’avons dis, être bien dans sa vie est une performance en soi). La fixation d’objectif : Un incontournable La fixation d’objectifs est un paramètre incontournable de la préparation mentale chez les athlètes. Certains dirons qu’Il est facile de se fixer des objectifs. Mais se fixer des objectifs performants n’est pas toujours si aisé et il existe différentes façons de se les fixer. Comment ? Les objectifs sont directement liés à la pratique. Un bon choix d’objectifs permet de se motiver ou se re-motiver et la motivation est étroitement liée à la fixation d’objectifs. Plus encore: une bonne fixation d’objectifs aura un impact direct sur la confiance. Re-motivation, confiance voilà des points très importants lors de cette fameuse transition. TRI hebdo 83 PREPA MENTALE PREPA MENTALE C’est donc un outil que l’on doit apprendre à maîtriser. Prenons un exemple : L’objectif que vous vous êtes donné lors de cette période est d’être le plus en forme possible à la reprise de l’entraînement (objectif de performance/ de résultat) afin de commencer l’entraînement au bon moment (objectif de résultat pur). Nous sommes là dans des objectifs mettant en avant un résultat à atteindre. Pour ce faire, j’ai établi un planning d’organisation dans le temps et travaillé sur les objectifs et les émotions (objectif personnel). Généralement, en préparation mentale, lors d’une première rencontre avec un sportif se pose la question des objectifs. Ils sont souvent centrés sur la saison, les prochaines années ou la carrière. Les réponses concernent le résultat, la sélection pour tel ou tel championnat, être dans les trois meilleurs, ainsi que réussir à être dans les dix premiers lors de la première compétition, la reprise de l’entraînement, etc. Certes ces objectifs sont importants mais ne plus qu’à fixer de quelle façon on va s’y prendre pour y arriver : c’est le processus. doivent surtout pas être exclusifs. En effet il est important de se fixer sur des éléments que l’on maîtrise, d’agir sur ce que l’on peut directement influencer. Si fixer comme unique objectif un objectif de résultat peut devenir un élément stressant, fortement anxiogène influant sur la motivation et sur la confiance en soi, car il est non maîtrisable. Le processus est ce qu’il y a de plus facilement maîtrisable. C’est grâce à cela, et aux objectifs personnels que le sportif voit quotidiennement s’il est en mouvement vers son objectif de performance. C’est à cette condition qu’il se donne une véritable chance de l’atteindre. Il faut donc se centrer d’abord sur ce que l’on Il faut proposer d’autres approches de la situation maîtrise. Durant cette période, apprendre à se fixer des objectifs est primordial. et c’est le travail du préparateur mental. A la place de vouloir uniquement finir dans les dix premiers du prochain triathlon, le sportif peut se fixer comme objectif de terminer sa course à pied en dessous d’une heure, par exemple. Ainsi on ne dépend pas des autres pour la réussite de cet objectif, mais seulement de soi-même et de ses capacités. Il n’y a plus qu’à se donner les moyens de l’atteindre. Cela aura donc une influence sur : - la confiance en soi, - les émotions, le stress, - la motivation. La motivation et le stress Nous entamons donc une transition directe sur On sait alors où l’on va (motivation), il ne reste ainsi la motivation. Car la fixation d’objectifs va nous 84 TRI hebdo permettre d’agir sur ce point là. Et cela va agir également sur le stress. Celui-ci peut être de deux natures différentes : soit un stress de surpression du à un trop grand nombre d’objectifs de résultat ou d’objectifs de résultat jugés inatteignables, soit un stress de sous-pression, c’est-à-dire une démotivation liée à un manque d’objectifs motivants qui peut arriver après un repli vers une zone de confort après une période longue et difficile ; comme une fin de saison ! Il faut redéfinir l’engagement et les objectifs avec une stratégie claire et cohérente. Il faut identifier cet état de désengagement (pourquoi y a t-il une perte de contact avec ses objectifs ? sontils mal fixés ? est-ce un repli ? une désactivation involontaire ? …) et activer les ressources nécessaires pour traverser cette période. Cela passe donc par redéfinir l’engagement et les objectifs mais aussi par de l’entraînement. La préparation mentale englobe cette notion d’entraînement. On ne peut pas y arriver en quelques jours sans entraînement. On constate souvent ce mouvement de bascule entre le défi et la panique ainsi que vers la routine. Beaucoup de sportifs passent par ce sentiment et ce besoin de se ressourcer pour retrouver sérénité et confiance. Mais il doit être temporaire. Si les objectifs ne sont pas redéfinis, si l’engagement n’est pas remis dans le bon sens, l’activation des ressources mentales risque de surtout amplifier le repli. Au début le confort est important, tout comme le plaisir de maîtriser la situation. Mais peu à peu ce sentiment se dégrade laissant place à des incertitudes, à un manque de confiance renforçant la difficulté d’agir à nouveau. Identifier l’état de désengagement Il peut apporter une certaine mollesse, des fatigues anormales. On a l’impression d’être très distant de ses objectifs passés ou en cours, et l’ennui commence à se faire ressentir. On est également distant de l’action. Une perte de confiance dans l’avenir se fait sentir, alliée à des retours négatifs vers le passé. On ne justifie pas la baisse de motivation pourtant présente. Et si l’on reste trop longtemps dans cet état (exemple d’une fin de carrière) on peut glisser vers une dépression (porte émotionnelle) ou un burn-out (porte énergétique) aboutissant à une On s’entraîne physiquement, mais il faut déstabilisation générale des socles mentaux. aussi s’entraîner mentalement. Quelles solutions ? Si de nombreux paramètres du « mental » rentrent en jeu dans cette période de transition et que nous “La fin de saison est un moment de relâchement pouvons aussi parler de nos états émotionnels ou de appréciable, mais également redoutable” notre récupération d’énergie ; c’est la re-motivation François Carloni triathlète professionnel. par les objectifs qui me semble être l’essentiel. Nous avons vu au travers de cet article qu’il est Il est normal de connaître des difficultés à « vivre important d’aborder cette période de transition au mieux » une fin de saison. Et si la fatigue y avec une préparation. joue beaucoup, l’incertitude liée à l’avenir peut également être un facteur clé. Après une multitude Organiser dans le temps ses objectifs permet de défis, un sportif désemparé peut se réfugier de construire un processus afin de ne pas se spontanément dans une « routine ». démobiliser et de fait, de rester motivé ! TRI hebdo 85 PREPA MENTALE Il peut également être judicieux de garder du temps pour soi, vaquer à ses occupations et construire un pilier d’estime de soi puissant. Cela passera donc en premier lieu par l’identification de nos raisons d’être. Si vous vous appuyez seulement sur un ou deux centres d’intérêt (la reprise du triathlon par exemple, et vos objectifs pour la saison prochaine) vous risquez rapidement d’être en danger : un décès familial, une blessure qui survient, le travail qui s’arrête temporairement, des échecs qui vous déstabilisent. Et d’un seul coup d’un seul, vos raisons d’être seront touchées et vous ne saurez plus vers où vous tourner. Lorsque la vie perd de son sens brutalement, l’estime de soi risque d’être fortement déstabilisée. Il faut donc avoir des objectifs (équilibrés : un objectif de résultat et des objectifs personnels) liés au triathlon et d’autres à la vie personnelle, voire professionnelle. La préparation mentale permet d’apporter quelques éléments de réponse mais il existe d’autres possibilités. Nous avons choisi de mettre en avant la motivation et la fixation d’objectifs car cela nous paraît être une bonne porte d’entrée pour agir sur cette période de fin de saison. Néanmoins, que ce soit par cette porte ou une autre, cela dépendra de vous et demandera un travail approfondi. L’ensemble de ces techniques peut vous servir au quotidien. La préparation mentale est un entraînement et on ne l’utilise pas seulement lorsqu’il y a un problème (est-ce que vous vous entraînez physiquement seulement lorsque vous êtes blessé ?). Elle demande du travail, mais quand on y passe suffisamment de temps en vue d’un événement, il est intéressant d’y inclure un travail mental, qui permettra de bonifier l’ensemble du travail. Cela permet d’être plus efficace sur les temps d’entraînement, de compétition, de récupération… et lors des transitions d’une saison à l’autre ! 86 TRI hebdo François Carloni, triathlète professionnel, nous parle de sa gestion de la fin de saison : « La coupure hivernale pour moi consiste en l’arrêt complet pendant au moins deux semaines, histoire de recharger les batteries et de s’autoriser des excès. Ensuite c’est la reprise progressive avec ce que j’aime et surtout ce que j’ai envie de faire. Généralement j’en profite pour nager un peu plus histoire de garder la forme et de ne pas prendre trop de kilos. Ensuite, début janvier : c’est la reprise officielle, avec la reprise des bonnes habitudes, une longue période de foncier dans les trois disciplines et de la préparation physique générale. Si c’est bien fait, le poids de forme revient et les sensations aussi » Pour ma part, lors d’accompagnements de triathlètes en fin de saison, j’utilise essentiellement des techniques centrées sur la re-motivation par la fixation d’objectifs. Effectuer un travail de fond sur l’estime de soi, la disponibilité énergétique (entraînement mental pur) et sur les émotions est un complément sine qua none pour que cela fonctionne. Le préparateur mental (ou coach mental) utilise des techniques d’écoute et d’explicitation pour faire avancer le sportif et l’accompagner dans la formulation de sa problématique et de ses besoins afin d’optimiser ses performances et son bien-être. J’utilise beaucoup d’outils issus des neurosciences et des recherches du Dr Fradin lorsqu’il faut agir sur la motivation et le stress des athlètes. Cela passe par une prise de conscience d’un nouveau mode de fonctionnement via un questionnement et des outils précis et puissants. Et vous, comment réagissez vous face à cette période ? Si vous avez des interrogations à ce sujet Grandotto Noé répondra à toutes vos questions. On vous souhaite une bonne fin de saison, un bon repos et une très belle reprise bien sûr ! TRI hebdo 87 Nouveauté matos de Simon Billeau TRIRIG ALPHA C ... Simon Billeau Droits-réservés Tririg est un site internet géré de main de maître par Nick Salazar. Ce webmaster reconnu par ses pairs pour être un perfectionniste lorsqu’il s’agit d’écrire un article sur un produit (RIG), a également crée sa propre gamme de composants cyclistes (potence, guidons, extensions, étriers de frein, …). Et cela avec succès car de nombreux athlètes Pro utilisent sa marque : Craig Alexander (étrier de frein Omega) ou Andy Potts (Guidon Alpha C), les meilleurs utilisent ses petits bijoux. Je n’ai donc pas pu résister à acquérir l’une de ses innovations, l’Alpha C... J e possède un BMC TM01 qui inclut une potence ajustable en diamètre 31,8. L’Alpha C est la version disponible pour ce type de vélo. Ce modèle sera également adapté si vous possédez l’Orbea Ordu, le Falco V, le Merida Wrap... En revanche, si votre vélo n’a pas de potence intégrée, l’Alpha X qui est le modèle dérivé du C devrait vous réjouir. avoir une proportion hauteur/longueur maximum de 1 pour 3. Or, le rapport de la basebar est de 1 pour 6. Ce guidon est donc 100% destiné à un public triple effort. En quoi ce guidon est une évolution par rapport à la concurrence ? Ensuite, côté légèreté, l’ensemble guidon plus extensions ne pèsent qu’environ 560 grammes. Il est difficile de faire mieux avec autant de réglages possibles. Cela peut se résumer en 3 mots selon le concepteur : légèreté, aérodynamisme et «ajustabilité». Tout d’abord, l’aérodynamisme est peut-être ce à quoi les geeks dans mon genre sont le plus sensibles. Chacun sait qu’un guidon réglementé UCI doit 88 TRI hebdo Par ailleurs, les câbles sont en passage interne que ce soit pour un montage en électronique ou mécanique. Enfin, le clou du spectacle est très certainement l’ajustement que permet ce guidon. Livré avec ses 2 reposes-coudes, les 2 systèmes de fixation pour les extensions et les nombreuses vis et entretoises, ce guidon est juste le leader dans ce registre. TRI hebdo 89 La nouveauté matos de Simon Billeau La nouveauté matos de Simon Billeau fonction entre la section ronde et la basebar plane. Le guidon Alpha C peut être utilisé avec sa petite Cela est apparu après plusieurs vols en avion et donc sœur, la potence Sigma X. Elle permet d’obtenir montage-démontage du poste de pilotage. Si j’avais un poste de pilotage propre et minimaliste. eu une clé dynamométrique dans mes bagages, il est fort à parier que ce désagrément n’aurait jamais Enfin, le prix reste raisonnable pour un ensemble eu lieu ! Malgré cela, le fabricant m’a envoyé une en carbone. Pour 850$ soit 750€, vous aurez le guidon avec les extensions Gamma en carbone. Longues de 450mm, vous aurez à les couper pour obtenir la longueur et l’angle désiré. J’ai eu le plaisir d’utiliser ce guidon sur toute une année complète. Je ne peux qu’en dire du bien. Je suis toujours anxieux et en même temps impatient quand il s’agit d’utiliser une nouvelle marque sur le marché ! Inquiet quant à la fiabilité du produit et impatient car la description de ce produit est sensationnelle. Concernant l’aspect sécuritaire, j’ai eu à déplorer une légère fissure au niveau de la nouvelle basebar en un temps record. Le SAV est pas photo. L’»ajustabilité» du guidon m’a également donc très bon et Nick Salazar ne met jamais plus de aidé à obtenir mon «stack et reach» idéal ce qui 48h avant de répondre à un email. influence fortement ma position aérodynamique. Pour ce qui est de la performance de ce guidon, mes Pour plus d’informations et l’achat des produits tests à Magny-Cours corroborent ceux du fabricant. Tririg, une seule adresse : Entre mes précédents guidons et le Tririg C, il n’y a http://www.tririg.com/store.php TRI hebdo 91 COUP COEUR MATOS Maillot Look LM-MENT M aillot idéal de la mi-saison, quand la pluie peut s’inviter au milieu d’une course ou d’une sortie d’entrainement. Principal intérêt du produit, sa membrane VentFlex garantie une excellente respirabilité tout en vous protégeant des intempéries tandis que sa coupe compétition, proche du corps, vous permettra de rester aérodynamique tout en vous laissant une grande liberté de mouvement grâce à sa coupe près du corps et l’élasticité de la membrane. Les petits détails ont été soignés avec les poches arrière protégées par un rabat de protection, une bande silicone à la taille pour assurer un bon maintien et les détails réfléchissants qui vous offrent un supplément de visibilité. Les zips YKK Camlock hermétiques utilisés et les bandes en silicones placées à la taille ainsi qu’aux extrémités des manches renforcent l’étanchéité de la veste. La gamme Look LM-Ment se compose également d’une veste avec manches amovibles, d’un collant ainsi que de manchettes et jambières. La veste avec manches amovibles représente un véritable plus. Cette polyvalence permet d’être paré quelles que soient les conditions climatiques. Disponible de taille S à XXL Prix : 229,90 euros L’avis de la rédac : Un complément idéal à posséder dans sa garde-robe sportive. Agréable à porter à même la peau ou avec une sous couche thermique si la température est plus fraiche, la veste LM-Ment vous protégera efficacement des intempéries et vous permettra de sortir vous entrainer ou de participer à vos derniers objectifs de la saison malgré les conditions météo pas toujours favorables. Une paire de manchettes LM-Ment sera le complément idéal pour offrir un panel d’utilisation encore plus large. 92 TRI hebdo TRI hebdo 92 TRI hebdo 93 TEST MATERIEL TEST MATERIEL Sébastien RODRIGUEZ Droits-réservés Ce mois ci, TrimaX-hebdo s’est fait monter une paire de roue artisanale spécialement pour les championnats du monde à Hawaï, découvrez les roues Revo Race Wheel édition KONA. LE TEST EN VIDEO Roues Revo Race 94 TRI Retrouvez ce test en vidéo en cliquant sur l’image ... hebdo édition KONA Introduction Les Revo Race Wheel sont montées par Stéphane Platon, qui possède la société REVO RACE CUSTOM BIKE, situé dans l’Aisne, en Picardie. Il s’agit avant tout d’un passionné de cyclisme et du beau matériel, raison pour laquelle il s’est lancé dans cette activité avec plusieurs casquettes, le montage de roues artisanales mais également la peinture personnalisée et les réparations sur le carbone. Pour ce test, et en vue de notre participation aux championnats du monde Ironman, Stéphane nous a monté une paire de roue totalement adaptée à l’épreuve et surtout à notre profil de cycliste, partant sur un montage mixte à base de RT80 à l’arrière, et d’une RT60 à l’avant. Pour l’occasion, Stéphane nous a également montré l’étendue de ses talent de designer, en revisitant complètement cette paire de roues avec une décoration qui ne laisse aucun doute sur la destination de cette paire ! TRI hebdo 95 TEST MATERIEL Pourquoi des roues artisanales ? Les roues qui sortent des usines des grands constructeurs sont montées de façon industrielle et la main de l’homme n’intervient que très peu. Leur but étant de réduire les coûts au maximum, les roues sont produites en série, pour répondre à des besoins généraux, afin qu’elles puissent viser une très large plage de profils et surtout de clients. De ce fait, les tensions des rayons correspondent à une norme, pas à votre poids, votre pratique, votre niveau... Un montage artisanal de vos roues réalisé par un artisan doit vous permettre de personnaliser vos roues à votre poids, votre pratique et votre budget. Les tensions seront beaucoup mieux équilibrées, ce qui devrait également considérablement améliorer la durée de vie de vos roues, comparé à un montage d’usine. Les jantes Pour les puristes et amoureux du matériel, choisir un à un vos composants, discuter technique, profils, objectifs, sont des paramètres qui vous donneront un grand plaisir à rouler sur vos roues! Oui vos roues, car ce ne seront pas celle du voisin, de votre équipier, non ce seront bel et bien vos roues. Vous y aurez réfléchi et vous les aurez construites autour de vos besoins. C’est cette démarche que nous avons suivi pour ce test, monter une paire de roues pour Hawaï, une roue qui corresponde au parcours et aussi aux caractéristiques du coureur. Pour information, notre testeur est un ancien cycliste, assez léger et avec un profil polyvalent. Sur un parcours comme KONA, il vise un temps compris entre 4h50 et 5h00 pour une puissance moyenne de 220-230 Watts. 96 TRI hebdo Le montage d’une roue commence par le choix du profil de jante. Revo Race Wheel propose des jantes carbone en fibre haut module de chez TORAY. La finition est en carbone 3K mat, qui laisse apparaître un tressage fin de la fibre. Ces jantes suivent la tendance actuelle des jantes larges avec une largeur de 23mm, qui apporte une meilleure rigidité latérale, mais également un meilleur collage de votre TRI hebdo 97 TEST MATERIEL TEST MATERIEL 24.38.45.50.60.et 88 mm pour les versions à pneus full carbone 24.38.50.60.88 mm en version à pneu avec flanc de freinage en aluminium Après hésitation, nous avons choisi de monter une paire de roues mixte, en dépareillant les hauteurs avant/arrière. Aucun doute quant au choix de la roue arrière, la roue pleine étant interdite, ce sera du 88mm. Pour l’avant, c’est un peu plus compliqué. Le profil du parcours pousserait à choisir également une 88mm, mais le vent peut se montrer très violent, et un petit boyau. Habituellement, une jante standard possède gabarit comme celui de notre testeur risque d’avoir une largeur de l’ordre de 20.5mm. Attention, à du mal à tenir son vélo avec une jante large. Nous vérifier tout de même si cela passera sur votre vélo, avons donc fait le choix de « sacrifier » quelques en particulier sur un cadre assez ancien. watts aéro en prenant un profil de 60mm à l’avant, La personnalisation se fait ici sur la hauteur de la qui rendra le vélo bien plus maniable en cas de vent jante, et de multiples solutions s’offrent à vous. latéral. 20.24.30.38.44.50.60 et 88 mm pour les versions à boyaux Les rayons Pour les rayons Revo Race Wheel propose des Sapim CX Ray. Pour eux, c’est ce qui se fait de mieux sur le marché à l’heure actuelle avec le DTswiss aérolite. Un test labo confirme que le Sapim CX Ray et un poil plus résistant que le DT Aerolite. Donc plus résistant mais surtout moins cher, d’où le choix des Sapim, ce qui me permet de proposer des montages a un très bon rapport qualité-prix (à partir de 990 euro pour lune paire de RT carbone) Ligature Kevlar En option vous pouvez demander la ligature au kevlar et résine epoxy à 40 eurs. Ceci améliore de façon significative la rigidité de vos roues, et possède également un côté pratique en cas de casse de rayon. Ce dernier reste en place évitant d’aller s’emmêler quelque part et éventuellement provoquer chutes ou blessures. Les moyeux le corps de moyeu et l’axe, avec un traitement T6 qui permet de durcir la matière. Ils sont disponibles dans une couleur anodisée noir. Ils sont dotés de flasque concave ce qui permet une meilleure assise des rayons. Le perçage des trous est adapté pour les rayons au profil Aero. Ils possèdent un système d’engrenage du corps de roue libre à 3 cliquets avec neuf points d’ancrage au totalsoit trois points d’ancrage sur chaque cliquet ( Ce qui provoque un son très plaisant en roue libre! ) Pour le montage des moyeux, de multiples solutions s’offrent également à vous. Chez Revo Race Wheel, La piste d’engrenage est de 48 dents contre 24 sur vous pouvez choisir parmi les marques suivantes : un moyeu standard ce qui lui donne une réactivité doublé en relance. DTswiss, Chris King, Hope, Tune Nota : Pour ce montage si spécial, Stéphane a doté nos Mais également le moyeu maison Revo Race Wheel, moyeux de roulements haute performance en céramique. celui que nous avons choisis pour le test. Le moyeu est construit en aluminium 7075 T6 pour 98 TRI hebdo Design RRW a fait très fort ! Stéphane nous a montré l’étendu de son talent sur cette seule paire de roues ! Nous pouvons dire sans hésiter que nous avions à KONA, certainement la paire de roues personnalisées la plus réussie. Même les plus grosses stars n’ont pas eu droit à un tel traitement de faveur ! Le design est réalisé entièrement à la main, à l’aérographe. Le résultat est magnifique, très propre, aucun défaut de finition ! Certainement un travail de titan sur cette paire de roues. Nous vous conseillons vivement de penser à RRW si vous envisagez de donner une seconde vie à un cadre, un casque … TRI hebdo 99 TEST MATERIEL Sur la route Pour commencer, la première chose remarquable, c’est le design. Que dire? Si ce n’est qu’elles sont magnifiques ! Et encore, les photos pu les vidéos n’arrivent pas à rendre aussi bien que la réalité. Il faut pouvoir les approcher, les toucher, pour se rendre réellement compte de la qualité de finition de cette décoration. Franchement, c’est tout simplement parfait ! Parfait pour marquer le coup sur cette course si mythique, parfait également dans son intégration avec notre Cervelo P5. Passons maintenant aux choses sérieuses, la partie qui ne se voit pas... Qu’ont elles dans le ventre ces RRW? Nous avions déjà eu une expérience réussie avec cette marque lors de l’Ironman France. C’est avec une paire de RRW RT30 montée pour l’occasion que nous avions d’ailleurs obtenu le si précieux slot pour KONA. Pas de surprise avec ce nouveau montage signé Revo Race Wheel. Nous retrouvons toutes les qualités qui nous avaient séduites la première fois, des roues rigides, réactives et fluides ! Encore plus fluide peut être sur cette nouvelle paire, l’ajout des roulements céramiques semble apporter encore une petite amélioration. Comme sur notre précédant test, la réactivité de la roue est excellente, certainement grâce à ce corps de roue libre aux nombreux cliquets. Il n’y a vraiment aucun «trou» au démarrage, aucun temps mort. Et toujours ce bruit si particulier et si agréable, un vrai bonheur. Ce qui change vraiment cette fois-ci, c’est le profil des jantes, deux compétitions très différentes et chacune très spécifiques, deux paires de roues tout autant différentes ! Si les RT30 étaient un régal à relancer, à grimper un col, ce montage plus aéro demande de la vitesse pour en retirant ce même plaisir. Il faut d’ailleurs faire attention, les sensations deviennent vite grisantes, l’envie d’appuyer toujours un petit peu plus augmente avec la vitesse. Attention donc à bien dicter votre rythme aux roues et non pas l’inverse. Vous l’aurez compris, on s’est régalé avec ce montage sur les routes d’Hawaï. Et alors qu’est ce que cela aurait été avec un montage complet en 88mm? Pas de regrets, car nous avons connu quelques journées bien ventées, la roue de 60mm s’est montrée agile et confortable. En résumé, le montage réalisé par Stéphane nous a encore une fois bluffé, le choix du profil de jante, la tension, les roulements, tout était vraiment adapté au mieux pour cette épreuve, et surtout pour notre profil. Autres Informations Prix : A partir de 990 euro pour les versions sans roulements céramiques Livré avec : - 2 housses transport - Blocage rapide en titane - Patin de freins carbone Le site internet de la marque est en construction, vous pouvez toutefois les retrouver sur leur facebook: https://m.facebook.com/revoracecustombike 100 TRI hebdo TRI hebdo 101 102 TRI hebdo