Essai express CX-3 2016

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Essai express CX-3 2016
 Essai express, Mazda CX-3 2016, la définition du segment
LUC-OLIVIER CHAMBERLAND sur Virage auto.com, 1 mai 2015
Lorsqu’un segment émerge, comme c’est le cas pour les utilitaires sport sous-compacts, on cherche
nécessairement des repères. On connaît plusieurs joueurs actifs dans la catégorie, mais il nous
manquait encore celui par qui tout sera déterminé. À la lumière de mon essai du Mazda CX-3 2016
en Arizona, je pense bien avoir trouvé celui qui fera la pluie et le beau temps face à la compétition.
Mazda maitrise parfaitement la recette pour ce qui est de construire des produits qui façonnent leur marché respectif.
Pour saisir la portée de mes propos, il ne suffit de nommer les 3, 6 et CX-5 qui sont tous des références. De mon
expérience avec le CX-3, il ne sera pas différent de ses frères et sœurs.
La maturité de KODO
Le design des constructeurs automobiles est de plus en plus expressif. On baptise les formes et les
lignes pour leur donner un nom de famille. Dans le cas de Mazda, on connaît KODO qui fut
initialement introduit sur le CX-5 et quelques semaines plus tard sur la 6. Déjà très intéressant, on
revient sur le CX-3 avec une maturité manifeste.
Visant les personnes au rythme de vie dynamique, on se permet de pousser un peu plus. Le CX-3
est maintenant le plus expressif de la famille. On constate ce fait sous tous les angles. On reprend la
calandre pointée, mais cette fois, elle s’intègre plus profondément à même les blocs optiques. Avec
ses boitiers noirs, le regard est sévère, mais s’illumine avec les DEL en demi-fleur. Au bouclier, on
offre des antibrouillards évasés qui cherchent à donner une position plantée au CX-3.
Le profil continu sur cette lancée. On découvre que les passages sont massifs pour récupérer le
thème des véhicules concepts avec leurs grosses roues. Dans le cas de mon essai avec le GT, on
adopte des jantes de 18 pouces à dix bras. Les autres versions auront des 16 et 17 pouces. La
silhouette est sculptée. On insiste sur les élans que l’on accorde à la carrosserie. On propose un pli
qui débute aux phares, surpasse les ailes et s’étire vers le centre des portières. On veut déporter la
proue. On va plus loin avec la configuration de la deuxième moitié. La fenestration est très petite et
l’on force un mouvement ondulé dans la partie inférieure. On offre aussi un toit flottant qui permet de
donner une agréable longueur. Un sentiment de sportivité s’en dégage.
Finalement à la poupe, on adopte des airs de CX-5. Les feux sont soutenus par une ligne qui relève
légèrement le hayon. On découvre une configuration intérieure des composantes qui se distingue le
soir. On complète la tournée avec les sorties d’échappement à embout chromé.
De 2 à CX-3
On sait très bien que le CX-3 est un produit à la base dérivé de la citadine Mazda2. On conserve
intégralement la même planche de bord. Alors que certains pourraient croire que l’on nivèle vers le
bas, ce n’est vraiment pas le cas. En fait, je considère que c’est l’une des plus agréables
présentations intérieures sur le marché. On propose une large bande qui tranche le tableau. Selon la
version, il est possible d’avoir un contraste en blanc, mais l’on retrouve toujours un cuir avec une
surpiqure pour l’habillage. Il en va de même pour la casquette de l’instrumentation.
J’ai été impressionné par les textures à bord et le nombre de détails qui lui donnent vie. On retrouve
des coutures un peu partout et l’on mélange dans un « melting-pot » le cuir, le chrome, les plastiques
de qualité et une fausse fibre de carbone. Le tout s’accompagne d’accent rouge.
L’équipement est aussi généreux. Par souci de simplification, chaque grade (GS, GX et GT) ne
comporte presque pas d’option.
L’ergonomie se montre intéressante, j’y ai pris mes aises rapidement. On compte sur le système de
commande avec molette pour la majorité des accessoires à la seule exception de la climatisation. On
retrouve aussi la lunette qui se déploie devant nous pour l’affichage à tête haute (HUD) comme dans
la Mazda3.
Pour ce qui est de l’espace, il n’est pas le plus gros, mais il est conséquent avec les critères de la
catégorie. À cette adresse, le transport d’individu ne doit pas être prioritaire. À l’avant, il n’y a pas de
critique à faire tant au niveau des dégagements que pour le confort. Le seul point à soulever est
l’absence d’un appui-bras central. À l’arrière, ça se corse un peu. Évidemment avec la ligne de toit,
on se casse le cou et nos genoux sont encastrés dans le dossier. Personnellement, je considère la
banquette pour le dépannage et non pas pour un usage quotidien. Le coffre se montre correct avec
un volume de base de 452/408, 1 528/1 484 litres selon la version. La GT est plus compacte en
raison de la présence d’un hautparleur Bose qui réduit l’aire logeable.
Une et une bonne
Sur le plan mécanique, l’intégration des technologies SkyActiv est entière et complète. Que l’on parle
de la conception du châssis configuré avec un souci obsédé de l’allègement ou encore des différents
renforts, tout est fait pour maximiser les qualités du CX-3.
Sous le capot, un seul moteur. On adopte un L4 de 2.0 litres de 146 chevaux avec un couple de 146
lb-pi. Bien qu’un peu bruyant, il se montre très souple et la puissance est amplement suffisante pour
le véhicule. Pour gérer le moulin, on fait appel à une boite automatique à six rapports avec palettes
au volant.
Comme il se doit, le Mazda CX-3 2016 sera en traction ou avec l’intégrale. Tous les degrés
d’équipement peuvent le recevoir à l’exception du GT qui l’obtient de série. À ce titre, ma version
d’essai était bel et bien un GT mais FWD. Il s’agit d’un modèle américain qui ne sera pas au Canada.
Mazda a fait ses devoirs et l’on bénéficie d’une consommation observée dans mon cas de 7.8
litres/100km.
Mazda tout craché!
Mazda connaît la recette pour l’agrément et le CX-3 en jouit. On parle d’un VUS, mais il se conduit
comme une voiture. On voit la grande solidité du véhicule, il n’y a pas de faiblesse ni de craquement.
On peut jouer avec la direction qui se veut communicative. Comme le volant est assez petit, on sent
en plein contrôle. Les suspensions offrent une belle fermeté qui contribue au dynamisme. Son
tempérament sportif nous permet de prendre les virages avec aplomb sans mouvement de l’assiette.
Les freins sont dans cette lignée et se montrent rassurants.
Conclusion
Il ne me reste plus qu’à conduire le Honda HR-V et le Fiat 500X pour être catégorique lorsque
j’avance que le Mazda CX-3 est le meilleur VUS sous compacts. Me fiant aux commentaires de
collègues, je n’ai pas l’impression qu’ils vont surpasser le CX-3. Il semble que Mazda vienne de nous
offrir le guide à suivre dans ce segment. La cerise sur le « sunday » est sa liste de prix très
agressive. Juste pour vous donner une petite idée, le tarif de base du CX-3 est moindre que celui de
la 3 Sport!