Essai routier Mazda3 2015

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Essai routier Mazda3 2015
Essai routier, Mazda 3 GT 2015
LUC-OLIVIER CHAMBERLAND, 27 juillet 2015, virageauto.com
La Mazda 3 n’est pas que bonne, elle surpasse sa catégorie. En fait, à la lumière de ce troisième essai de la
compacte de Mazda, j’en suis venu au même constat, elle peut se frotter à des véhicules qui valent deux ou
trois fois son prix. Sans gène et qu’à quelques détails près, j’oserais comparer la 3 à la fameuse Audi A3.
Le monde de l’automobile ne produit plus de « mauvaise » voiture. Malgré ce fait, il y en a toujours qui se
démarquent du lot par leurs qualités exceptionnelles et le rendement qu’elles accordent. À partir de ce
moment, la liste vient de se rétrécir grandement et la Mazda 3 persiste.
Tout comme à la majorité de mes collègues journalistes, la 3 reste l’une de nos préférées
et ce n’est pas sans fondement.
S’affirmer par le style
On le sait, Mazda s’affirme maintenant sous un dogme qui est contemporain, moderne et qui donne un zeste
de jeunesse, c’est KODO. Depuis les premiers concepts que je suis sous le charme. On offre des lignes tout
en rondeurs et qui brillent par leur fluidité. Dans le cas de la 3, on propose un capot qui s’étire et l’on déporte
passablement la cabine vers l’arrière. On obtient ainsi des proportions sportives et très agréables à l’œil.
À l’avant, on intègre une large calandre en V qui rejoint les blocs optiques à coffret noir. On contraste avec des
feux de jour en DEL qui marque la signature visuelle de la voiture. On suggère des plis au profil pour lui
donner une impression de vague en base de caisse et un autre de l’aile galbée vers la poupe. On cintre ainsi
la 3 pour plus de dynamisme. À l’arrière, elle est arrivée en premier, mais les ressemblances avant l’Audi A3
sont frappantes. Reste à savoir qui a dessiné en premier! On complète sur la version GT avec des jantes de
10 bras de 18 pouces.
Avec cette nouvelle génération de Mazda, indéniablement,
on repousse les limites de la qualité de fabrication que l’on connaît au segment.
Élégante sportivité
Ici, tout est parfaitement bien ajusté avec des matériaux de première facture. Comme dans les plus récents
véhicules de la marque, on propose une large bande transversale de la console vers l’extérieur en direction du
passager. Contrastant avec le noir et les appliques laquées ça manque un peu de vie, mais les amateurs de
tons vont adorer.
Le style est avant-gardiste avec une nacelle d’instrumentation tout en gris et imitant le métal. On obtient
l’essentiel des informations avec un compte-tours central et un affichage numérique pour notre vitesse. De part
et d’autre, on multiplie les données comme la consommation et un sympathique ordinateur de bord. Le seul
problème est que leur lecture n’est pas des plus aisées étant gris sur gris. Il faut se concentrer quelques
secondes pour bien assimiler et leurs tailles ne sont pas généreuses.
L’ergonomie des commandes de climatisation est assez simple pour que l’on s’y retrouve. Il y a toutefois
quelques accrocs quant à la facilité de faire des changements comme les postes de radio où l’on doit passer
par la molette. Ce n’est pas intuitif et l’on cherche constamment. Même son de cloche pour la navigation.
Mazda devrait améliorer un peu plusieurs fonctionnalités pour rendre l’expérience plus agréable.
En fait d’espace et de confort, c’est le bonheur à l’avant. Les assises sont fermes à la mode des Allemandes.
On jouit ainsi d’un bien-être soutenu pour les longs trajets sans que l’on se fatigue. À l’arrière, c’est un peu
plus juste, mais on y est même bien. On doit faire des concessions quant aux genoux et à la tête pour ce qui
est des dégagements.
Le volume du coffre se trouve sous la moyenne de la catégorie à 350 litres.
Pour plus d’espace où si c’est un besoin particulier, la version Sport à hayon en offre plus à 572 litres.
Zeste et économie
Ce petit moulin que l’on retrouve partout ou presque dans la gamme Mazda vient évidemment avec la
technologie SKYACTIV-G ce qui lui permet de faire baisser la consommation sans faire de concession au
niveau de l’agrément de conduite. Je dois admettre qu’effectivement, il se montre nerveux, mais on ne sent
pas vraiment les 184 chevaux. Après tout, avec cette cavalerie, cela en fait l’un des plus puissants du
segment. Il faut jouer avec les régimes pour en tirer le maximum. Le résultat: encore plus de plaisir, car on
manipule le levier avec facilité et comme les rapports sont courts, on s’amuse vraiment. Toutefois, dans la
conduite de tous les jours, c’est un peu moins évident.
L’un des plus grands secrets de cette Mazda est sa consommation d’essence. Alors que les autres
constructeurs jouent de la carte des accessoires en surplus ECO avec la 3, nul besoin de restreindre la
voiture, elle est naturellement économique. Au terme de ma semaine d’essai j’ai complété le tour à seulement
6.7 litres/100km.
Agilité et vivacité
Lorsqu’une entreprise peut se permettre d’avoir Vroom-Vroom comme slogan, on imagine bien que la question
du plaisir est au centre de son développement. Avec la 3, on est servi. La direction est légère et précise. Fait
pertinent, elle nous offre une bonne communication avec la route. Au niveau des suspensions, on jouit d’une
belle fermeté qui n’est vraiment pas déplaisante. Ceux qui recherchent plus le doux confort aseptisé devront
regarder ailleurs. La voiture aime le dynamisme et le rend bien. En virage, elle demeure un exemple de
stabilité et l’on prend un sérieux plaisir à pousser un peu plus.
Conclusion
Le segment des voitures compactes a toujours été une terre de prédilection pour Mazda. Il ne suffit que de
penser au 323, Protégé et maintenant la troisième génération de la 3 pour comprendre que l’agrément est
dans l’ADN de cette berline. On jouit d’une bonne fiabilité générale et depuis peu d’une garantie exceptionnelle
qui ne limite plus le kilométrage autrement que par le temps. Il faut ajouter que la 3 est livrable en trois niveaux
d’équipement et que la version à hayon Sport est toujours aussi populaire. Ce n’est donc pas le choix qui
manque. La 3 a vraiment tout pour séduire, même ceux qui regardent plus haut, disons vers l’Audi A3…

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