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SOCIALISTES
N ° 8 9 o c to b r e - n ov e m b r e
2016
M e n s u e l d u pa r t i
s o c i a l i s t e vau d o i s
SOMMAIRE
E D I TO R I A L
© Avemario
point VD
p. 2-3 Grand conseil
p. 3-4 Séminaire d’été du PSV
p. 7 AVIVO
point d’orgue
p. 5 Votations du 27 novembre
point CH
p. 6 Le point sur l’AVS
point d’exclamation
p. 8 Perliculture en eaux troubles
Primes LAMal :
trop, c’est trop !
Stéphane Montangero
JAB
1000 Lausanne 1
Président du PSV
« Ces chiffres sont faux Monsieur le Conseiller d’Etat ». « Ce sont les vôtres Monsieur le Conseiller
fédéral ! » Depuis cet échange musclé historique, à chaque automne nous avons droit à la même
ritournelle concernant la hausse des primes. Chaque automne ? Non. Comme par hasard les
automnes précédant une votation sur une caisse unique ou publique sont des années où la hausse
des primes est modérée. Et santésuisse nous assure alors que « tout est sous contrôle, que les primes
vont désormais stagner, etc. ». Or l’an d’après : patatras ! La spirale haussière est repartie. Et la
faute est imputée à tous les acteurs à tour de rôle. Mais les premiers coupables sont toujours les
mêmes : nous, les patient-e-s !
Retour sur image : lors de l’introduction de la LAMal, en 1996, la prime moyenne s’élevait à
173 francs, contre 447 francs pour 2017. Ces dix dernières années, les primes standard ont ainsi
augmenté en moyenne de 3,6 % chaque année. L’accumulation des augmentations des primes de
ces 20 dernières années représente une hausse de près de 159 %. Tournis. Nausée. Non remboursés.
Mais selon les pharma « le marché va s’autoréguler ».
Tous ces coûts ont des impacts forts sur notre société. A commencer par les hausses des budgets
nécessaires à absorber ces montants supplémentaires, à commencer par les subsides. Les hausses
constantes décriées par le PLR sont la résultante directe de la politique néo-libérale voulue par
ces mêmes PLR, aidés par les UDC sous la coupole fédérale. Ce fut par exemple le cas lors de
l’abandon du moratoire sur l’ouverture de cabinets médicaux. Aveuglés par leur dogmatisme, PLR
et UDC n’ont que faire des conséquences concrètes de leurs votes, tant que ceux-ci servent leur
clientélisme. Pire, sans vergogne aucune, ils vont attaquer les hausses du « social » de notre canton,
ne voulant pas y voir la résultante de leurs décisions fédérales depuis de nombreuses années et pas
que dans le domaine de la santé.
Alors, il y a un moment où il faut expliquer clairement que la ligne rouge a été franchie. Et tendre à
nouveau le rapport de forces. Cela tombe bien : notre base a donné il y a plusieurs mois le mandat à
la direction de notre parti de préparer le lancement d’une ou plusieurs initiatives pour enfin avancer
dans ce dossier. Et aujourd’hui, nous disons haut et fort : trop c’est trop !
POINT VD
2 – Points forts socialistes
N ° 8 9 – o c to b r e - n ov e m b r e 2 0 1 6
G r a n d co n s e i l
Muriel
Thalmann
Députée
Pully
Jessica
Jaccoud
Députée
Vice-présidente du PSV
Nyon
point V D
Points forts socialistes – 3
N ° 8 9 – o c to b r e - n ov e m b r e 2 0 1 6
G r a n d co n s e i l - s é m i n a i r e d ’ é t é d u psv
Brigitte
Crottaz
Députée
Epalinges
Chiara
Storari
Secrétaire générale adjointe
Crissier
Qui frappe part …
et se soigne
PLR ET UDC :
notaires et petits
copains
VIH :
Le test sauve des vies
et limite l’épidémie
l’occasion
de revenir aux
fondamentaux
La violence conjugale touche tous les milieux, âges et
nationalités. En 2015, elle a fait 36 victimes en Suisse, dont
5 dans notre canton. Comparativement à d’autres cantons,
Vaud enregistre un grand nombre d’infractions, un nombre
important d’auteur-e-s, pour un faible taux d’expulsions du
domicile.
« L’avocat que je suis se dit parfois que c’est peut-être son
frère notaire qui a choisi le bon métier ». C’est sur cette
phrase que Marco-Olivier Buffat, avocat et chef du groupe
PLR au Grand conseil vaudois, a enterré et fait enterrer la
motion socialiste tendant à une révision du tarif des notaires.
Cocasse n’est-ce pas ?
Dans les années ‘80, au début de l’épidémie de sida, 3’000
cas étaient diagnostiqués chaque année. Avec les mesures de
prévention, ce chiffre s’est abaissé à 2’000 dans les années
‘90. L’arrivée des traitements a ensuite permis de diminuer
la contagiosité, mais, à ce jour, 500 à 600 nouveaux cas sont
encore diagnostiqués chaque année, dont 10 % dans notre
canton.
Le dépôt d’une interpellation demandant l’instauration de mesures plus
coercitives envers les auteur-e-s de violences domestiques coïncide avec
la mise en consultation de l’avant-projet de la loi cadre d’organisation
de la lutte contre la violence domestique (LOVD). Ce dernier propose,
notamment, de renforcer les mesures d’éloignement des responsables,
ainsi que d’introduire une première séance de suivi obligatoire pour les
personnes expulsées.
Pour rappel, à la rentrée 2015, le groupe socialiste a soutenu une motion
qui visait à réviser les émoluments prélevés par les notaires lors de
transactions immobilières, inchangés depuis 1997. Ceux-ci, fixés en pour
mille de la valeur de la transaction, ont augmenté entre deux et six fois
plus que l’indice suisse des prix à la consommation entre 1997 et 2013. À
l’heure du copier-coller et de la cyber-administration, cette augmentation
est tout simplement insoutenable.
Samedi 3 septembre s’est tenu à Vevey le traditionnel
séminaire d’été du PSV. Une occasion de discuter des valeurs
et des objectifs qui nous rassemblent. La matinée a été
organisée autour des fondamentaux socialistes. Nous avons
eu le plaisir d’assister à deux présentations, intitulées « À
quoi sert le PS ? Les conquêtes du PS d’hier et d’aujourd’hui »,
présentée par Pierre Jeanneret, et « Où va le PS : quels sont sa
vision et ses idéaux ? », par Dan Gallin. Les deux intervenants
ont parlé de la nécessité de revenir aux fondamentaux, afin
d’éviter le déclin du projet socialiste et limiter les dégâts du
capitalisme.
Actuellement, les entretiens et la fréquentation des groupes thérapeutiques
sont volontaires. Cependant, en 2015, sur les 126 hommes orientés vers
un service par la police, seuls 54 ont participé à un premier entretien, 16
ont bénéficié d’une évaluation et quatre d’un suivi. Les résultats ne sont
guère plus réjouissants chez les femmes. Alors que l’on sait que seule une
prise en charge dans le cadre d’une approche intégrée permet de diminuer
fortement la récidive. Enfin, le rapport sur la lutte contre la récidive,
établi en 2016 sur mandat du Conseil d’Etat, relève :
•le manque de procuratrices et de procureurs formé-e-s et donc
sensibilisé-e-s à cette problématique et
•l’importance d’expulser du domicile l’autrice ou l’auteur-e de
violences.
Les mesures proposées jusqu’à présent vont dans le bon sens, mais sont
fort timides. Pour lutter efficacement contre la récidive il faut obtenir :
• une meilleure sensibilisation de tous les acteurs de la chaîne pénale
(cf. engagements pris pas le Conseil d’Etat en juin 2012 en réponse au
postulat Freymond Cantone), avec notamment plus de procuratrices ou
de procureurs formé-e-s aux cas de violences domestiques ;
• une expulsion du domicile systématique des auteur-e-s de violence et ;
•l’obligation, pour ces dernières et ces derniers, de fréquenter les
groupes thérapeutiques spécialisés !
Par ses élu-e-s au Grand conseil, le PS veillera à ce que ces mesures soient
appliquées pour diminuer le nombre de victimes de violence domestique.
Entre le dépôt de la motion et le traitement de celle-ci par le Grand
conseil, le Conseil d’Etat a adopté une réformette des tarifs en proposant
des baisses de 0 % à 16 % : manifestement insuffisante, lorsque l’on
sait que les notaires de la région lausannoise ont vu, en 15 ans, leurs
émoluments pour acte de vente augmenter de 59 % pour le logement en
propriété par étage !
Mais cela était bien sûr sans compter sur le PLR et l’UDC qui ont
farouchement défendu les privilèges des quelques 105 notaires installée-s dans notre canton. Par 60 voix contre 53 oui, la motion, préalablement
transformée en postulat par la majorité bourgeoise, a été classée ! Il n’y
aura donc pas de baisse substantielle des tarifs et encore moins une
réflexion globale sur la structure tarifaire du notariat.
L’objectif de cette motion n’était pas d’abandonner le notariat privé au
profit d’un notariat public, comme le pratiquent certains cantons. Mais à
force de se barricader de leurs privilèges et de leur arrogance, les notaires
et leurs représentant-e-s ne pourront plus retenir le ras-le-bol généralisé
des consommatrices et des consommateurs, las de se faire plumer au
profit de nanti-e-s.
Dès la prochaine législature, nous remettrons l’ouvrage sur le métier
afin qu’une véritable réflexion s’opère sur ce qui reste, au demeurant, la
délégation d’une tâche publique exercée par une profession libérale.
Grâce aux médicaments, cette maladie est passée de maladie mortelle à
maladie chronique. Toutefois, c’est une maladie que l’on ne peut encore
pas guérir et dont le traitement est onéreux, tant au niveau financier
(25’000.-/an par patient), que humain (la personne doit suivre un
traitement très contraignant pour toute sa vie).
Environ 25’000 personnes vivent en Suisse avec le VIH, dont près
de 20 % ignorent leur séropositivité et sont responsables de la plupart
des nouvelles infections. Il convient donc de trouver un moyen rapide
et efficace de dépister la maladie, afin d’interrompre la chaîne de
transmission et lever tous les obstacles qui s’opposent à l’identification
de la maladie. Dans notre canton, le test de dépistage anonyme coûte
70.- pour les adultes et 30.- pour les moins de 20 ans. Ce coût peut être
un obstacle pour certaines personnes pour faire le test, surtout chez celles
de condition modeste, chez les jeunes ou chez les personnes ayant un
comportement à risque et qui doivent effectuer le test plusieurs fois par
an. Dans la plupart des pays européens, le test de dépistage est gratuit,
mais, au niveau fédéral, aucune décision n’a encore été prise dans ce sens.
Le prise en charge idéale des patient-e-s infecté-e-s par le VIH dépend du
diagnostic précoce et du traitement efficace. Ces 2 mesures résultent en
une réduction significative de la transmission de la maladie, ce qui a un
impact majeur en termes de santé publique.
La motion déposée le 20 septembre dernier, acceptée à l’unanimité du
plénum, demande au Conseil d’État de proposer la gratuité des tests
anonymes de dépistage VIH, ce qui ferait donc de notre canton le premier
à mettre en œuvre des mesures efficaces pour enrayer l’épidémie.
Chaque présentation a été suivie d’une discussion, animée par notre
présidenct, qui a mis en évidence la volonté des présent-e-s de renforcer
les valeurs du PS, ainsi que les avancées concrètes de la majorité de
gauche au gouvernement. Malheureusement il ne m’est pas possible de
présenter les interventions dans leur intégralité, mais je vais essayer d’en
résumer les points saillants.
En guise d’introduction, Pierre Jeanneret (membre du POP et spécialiste
dans l’histoire du mouvement ouvrier) a proposé une réflexion sur l’idée
de progrès. D’après lui, à l’origine du socialisme le « progrès » était un
progrès au sens large, qui visait une amélioration au plan matériel, spirituel
et culturel. Selon Pierre, petit à petit, cette notion s’est réduite à celle de
progrès matériel. Par exemple, l’amélioration des conditions de travail ne
doit pas se résumer à une augmentation de salaire, mais il doit également
inclure la question du temps de repos pour se ressourcer et d’organisation
d’activités extra-professionnelles de loisir. Pierre considère que le PS doit
revenir à cette idée de progrès au sens large.
En parlant donc de progrès au sens large, Pierre estime qu’une des
grandes conquêtes du socialisme a été l’essor du féminisme. Bien qu’en
1921 les militant-e-s les plus engagé-e-s adhèrent au Parti communiste,
le PS reste une force authentiquement féministe, même s’il ne faut
pas idéaliser cet engagement. Il faut attendre les années ‘60 pour que
les femmes, et notamment les socialistes, sortent de leur léthargie.
Les années ‘70 seront les années de leur rébellion, du mouvement de
libération de la femme, du droit à l’avortement, du régime du délai.
Mais il faudra beaucoup de temps pour que les mâles qui gèrent le parti
s’ouvrent à leurs camarades du sexe opposé. À ce sujet, Pierre rappelle
4 – Points forts socialistes
N ° 8 9 – o c to b r e - n ov e m b r e 2 0 1 6
P O I N T vd
s é m i n a i r e d ’ é t é d u psv
POINT D’ORGUE
Points forts socialistes – 5
N ° 8 9 – o c to b r e - n ov e m b r e 2 0 1 6
votat i o n s d u 2 7 n ov e m b r e
Roger
Nordmann
Conseiller national
Lausanne
Initiative « pour sortir du nucléaire » :
Le complément judicieux
de la stratégie énergétique 2050
(suite de la page 3) qu’une conquête n’est jamais définitive : le recul est
toujours possible et le militantisme doit rester en éveil.
Au niveau de l’évolution du parti, selon Pierre un aspect important
vient modifier son action au début des années ‘20. Le PS est en proie
à un débat interne. Eclate la grève générale et le PS passe des idéaux
révolutionnaires à l’échelle mondiale à une dimension plus « régionale ».
Ce glissement est lié à la conquête des municipalités, qui porte avec soi un
socialisme « communal », plus centré sur la vie quotidienne des gens. À
cela s’ajoutent des influences étrangères, notamment allemandes. De plus,
dans les années ‘50 on assiste à un affaiblissement de la culture socialiste,
avec la semaine de travail de 5 jours, la TV et l’embourgeoisement de
la société. Selon Pierre, il devient nécessaire de trouver d’autres formes
d’être ensemble pour que le parti reste une entité vivante et ne devienne
pas uniquement une machine électorale.
Pendant son exposé, Pierre a évoqué quelques luttes importantes du passé,
dont entre autres (la liste n’est pas exhaustive): la lutte pour des élections à
la proportionnelle (condition pour une représentation équitable des forces
politiques), la lutte pour l’AVS (la plus grande conquête sociale du 20ème
siècle en Suisse), l’internationalisme prolétarien (avec notamment la lutte
antifasciste), ainsi que des luttes qui n’ont pas connu un succès immédiat,
mais qui ont marqué une étape vers des améliorations, notamment sur le
plan social, comme l’engagement pour des investissements importants
de la part de l’Etat sur le long terme (par exemple, le CHUV). Pour ce
qui concerne le présent, Pierre considère que, au vu de la montée du néolibéralisme et des offensives générales de la droite, il faut reconnaître
que les luttes actuelles ne sont pas des luttes de conquête, mais plutôt
des combats de résistance contre le démantèlement des acquis sociaux.
Jamais la notion de « résister » n’a été si pertinente !
Pour ce qui touche à la deuxième présentation, Dan Gallin (membre du
PS Genève et directeur du Global Labour Institute) nous a parlé plus
dans le détail de la « crise de la social-démocratie » dont nous sommes
témoins dans la plupart des pays européens. Cet effondrement fait suite
à un effondrement idéologique et politique. Le socialisme a en quelque
sorte « intériorisé » le néolibéralisme : c’est-à-dire qu’il a intégré quelque
part dans sa pensée l’idée que le néo-libéralisme est « inévitable » et qu’il
faut travailler dans ce cadre pour obténir des résultat (par exemple, la
Loi sur le travail proposée par le grouvernement socialiste en France).
Selon Dan, il s’agit donc d’une crise de l’identité socialiste,du contenu
politique, du sens même du terme «socialiste». Pour comprendre
comment nous en sommes arrivés là, Dan a parcouru avec nous l’histoire
du mouvement, de la chute de l’Internationale socialiste à l’écroulement
du bloc soviétique. Selon lui aussi, il faut revenir aux fondements de
la pensée socialiste. Il considère que ce mouvement est une forme de
l’histoire millénaire de la lutte de l’humanité pour une société libre et juste.
C’est de là qu’il faut repartir. C’est de là qu’il tire sa légitimité et sa force,
malgré la répression, malgré toutes les défaites, reniements et trahisons.
Le socialisme a été le mouvement de libération de l’humanité. Il doit le
redevenir. Le contenu fondamental de l’identité socialiste - idéologique,
politique et morale - doit s’appuyer à nouveau sur les notions de justice
et de liberté : justice et liberté sont les notions de base qui fondent la
démocratie, et de la justice découle l’idée d’égalité entre les personnes.
Dan nous a également parlé de la classe ouvrière. Certain-e-s affirment que
la classe ouvrière est en voie de disparition, alors que ce n’est de loin pas
le cas : la classe ouvrière n’a jamais été aussi nombreuse. Bien sûr, elle a
changé. La nouvelle classe ouvrière comprend beaucoup de femmes, très
présentes dans le secteur informel. C’est le travail non réglementé, sans
protection sociale. C’est là qu’on assiste aux abus les plus graves. Dan
observe qu’une grande partie de cette nouvelle classe ouvrière n’est pas
syndiquée. Si nous voulons changer le rapport de forces dans le monde,
il faut syndiquer au moins entre un quart et un tiers de la classe ouvrière
mondiale, tout en réinventant le syndicalisme. À ce sujet, Dan a présenté
quelques exemples de syndicalisation qui démontrent qu’il n’existe pas
de travailleurs ou travailleuses « inorganisables » et que la combativité se
montre souvent là où on l’attend le moins.
Pour finir, Dan a recommandé aux participant-e-s deux organisations qui
offrent des tribunes de discussion sur la vision et les idéaux du socialisme
démocratique : le Global Labour Institute (www.global-labour.org/fr) et
Pages de Gauche (www.pagesdegauche.ch). Vous y trouvez également
l’intégralité de son intervention.
La discussion s’est ensuite prolongée avec quelques camarades autour
d’un repas convivial. Nous vous attendons nombreuses et nombreux au
séminaire de l’année prochaine !
Le 27 novembre, nous votons sur
l’initiative
constitutionnelle
des
verts « pour la sortie programmée
de l’énergie nucléaire ». Par ailleurs,
le 30 septembre, le Parlement a
définitivement adopté la stratégie
énergétique 2050. Si le référendum
annoncé aboutit, une seconde
votation
populaire
aura
lieu,
vraisemblablement le 21 mai 2017.
Décryptage des enjeux.
Fondamentalement, la stratégie énergétique
2050 et l’initiative pour la sortie du nucléaire
partagent les mêmes objectifs : construire
un approvisionnement énergétique fondé
sur les énergies renouvelables et l’efficacité
énergétique. Mais les deux démarches
sont totalement différentes, ce qui les rend
complémentaires.
La stratégie énergétique 2050, lancée par
le Conseil fédéral, est un véritable plan
d’action pour développer l’électricité
renouvelable ainsi que réduire les émissions
de CO2 des bâtiments et des véhicules.
C’est une nouvelle politique énergétique
qui va clairement dans la bonne direction et
libère les moyens nécessaires. Si elle entre
définitivement en vigueur, elle permettra
de remplacer grosso modo la moitié de la
production nucléaire actuelle. Lorsqu’une
partie de ce chemin aura été parcourue, il
faudra décider d’une étape ultérieure. Sur
le plan du nucléaire, la stratégie énergétique
ancre dans la loi l’interdiction de construire
des nouvelles centrales nucléaires. Il a fallu
plus de 40 ans de lutte pour obtenir une
majorité au Conseil fédéral et au Parlement
en faveur de cette position. C’est une percée
majeure. De mon point de vue, on ne saurait
reprocher à la stratégie énergétique de ne
pas résoudre l’entier de tous les problèmes
jusqu’à la fin des temps. Elle permet de
faire une partie importante du chemin dans
la bonne direction, et mérite à ce titre d’être
fermement soutenue.
La stratégie énergétique 2050 comporte
cependant une lacune : elle ne règle pas
la date d’arrêt des anciennes centrales
nucléaires et omet de renforcer le dispositif
de sécurité pour ces machines. De ce fait, la
Suisse risque de devenir un véritable EMS
pour centrales nucléaires. Le plus vieux
réacteur du monde sensé être encore en
service se trouve être Beznau 1. Depuis un an
et demi, il est cependant « provisoirement »
à l’arrêt en raison de graves défauts du
métal de la cuve de pression. Si l’on prend
également en considération l’arrêt imprévu
de Beznau 2 au cours de la deuxième moitié
de l’année passée et celui de deux mois non
programmé pour Leibstadt cette année, on
mesure combien ce parc vieillissant constitue
un risque non seulement pour la population,
mais pour la sécurité de l’approvisionnement
énergétique également.
L’initiative populaire « pour la sortie
programmé de l’énergie nucléaire », qui a été
lancée par les Verts après Fukushima, se place
au niveau des grands principes : sortie du
nucléaire, énergies renouvelables et efficacité,
via un article constitutionnel générique,
mais sans mesures concrètes. On ne saurait
d’ailleurs lui reprocher ce dernier point, dans
la mesure où les détails des lois n’ont pas
à figurer dans la Constitution. La véritable
plus-value de l’initiative ne se trouve donc
pas au niveau des mesures concrètes, mais
plutôt dans les dispositions transitoires, qui
prévoient une durée d’exploitation maximale
de 45 ans pour les centrales nucléaires
existantes. De ce fait, l’initiative apporte
précisément le complément nécessaire à la
stratégie énergétique 2050, à savoir un délai
de fermeture des centrales, indispensable
pour garantir la sécurité publique.
Le groupe socialiste aux Chambres fédérales
a par ailleurs commandé au professeur Riva
un avis de droit très fouillé sur la question
d’une éventuelle indemnisation consécutive
à l’arrêt des centrales nucléaires. L’expert
parvient à la conclusion suivante : si l’on
considère que l’arrêt des centrales nucléaires
est demandée pour des raisons de sécurité,
aucune indemnité n’est due. Si la justice
finissait malgré tout par considérer que
la mise hors service est imputable à des
considérations politiques, une indemnité
pourrait être due. Toutefois, il faut que les
exploitants puissent prouver qu’ils auraient
pu vendre leurs centrales nucléaires ou en
retirer un bénéfice sans leur arrêt forcé. Or,
il se trouve que ces deux conditions ne sont
pas remplies : les centrales nucléaires sont
de plus en plus déficitaires, et la tentative
du groupe Alpiq de se débarrasser de ses
participations nucléaires a fait long feu .
Malgré des contacts pris dans toute l’Europe,
aucun acheteur n’a pu être trouvé.
Pour toutes ces raisons, le PS soutient à la fois
la stratégie énergétique 2050 et l’initiative
« pour la sortie programmée de l’énergie
nucléaire » en votation le 27 novembre.
point c h
6 – Points forts socialistes
N ° 8 9 – o c to b r e - n ov e m b r e 2 0 1 6
LE P OINT S UR L’AVS
Retraites :
massacre à la tronçonneuse
Au cours des débats, tous les votes cruciaux
ont été perdus d’une grosse dizaine de voix.
Cela correspond précisément aux sièges
gagnés par l’UDC et le PLR lors des élections
fédérales d’octobre 2015. Parmi les élu-e-s de
droite qui ne ratent pourtant pas une occasion
de se dire « modéré-e-s », « romands » ou
« agrarien-ne-s », aucun-e n’a osé (ou n’a
voulu) s’écarter, même en s’abstenant, des
consignes des états-majors zurichois. Le
PS a fait bloc avec les Verts et le PDC et
av i vo
Président de l’AVIVO-Vaud
Lausanne
Conseiller national
Riex
Le Conseil des Etats avait pourtant montré
la voie en cherchant à présenter un projet
équilibré de réforme de la prévoyancevieillesse. Et, lors de son discours d’entrée
en matière, Isabelle Moret (PLR/VD),
rapportrice de la majorité UDC-PLRVert’libérale de la commission du National, a
brandit cette évidence : un projet déséquilibré
n’aura aucune chance devant le peuple. Mais,
alors qu’elle aimait naguère à se présenter en
« radicale modérée », elle a aussitôt négligé
son propre avertissement pour promouvoir
des propositions de majorité toutes plus
extrémistes les unes que les autres. Elle ne
s’est écartée des décisions de la commission
que pour soutenir des propositions de dernière
minute, bricolées sur un coin de table de stamm
de votation et, défense de rire, concoctées par
des membres de la commission qui a pourtant
étudié le projet pendant plus de 55 heures.
Points forts socialistes – 7
N ° 8 9 – o c to b r e - n ov e m b r e 2 0 1 6
Roland
Rapaz
Jean Christophe
Schwaab
Le glissement du Conseil National vers
la droite dure aura des conséquences
difficiles pour les retraité-e-s et
futur-e-s retraité-e-s modestes et de
la classe moyenne. Retour sur des
débats qui ont vu l’idéologie battre
l’équilibre à plates coutures.
point V D
n’a pas ménagé sa peine pour défendre un
projet équilibré et viable, mais nous avons
dû nous incliner face à l’arithmétique. S’il ne
fallait qu’un seul exemple des dégâts que le
glissement à droite du Conseil national fait
subir aux classes moyenne et modeste, ce
serait à coup sûr la réforme « prévoyancevieillesse 2020 ».
L’AVIVO :
une association engagée
d’intervention », c’est-à-dire une hausse
automatique de l’âge de la retraite à 67 ans.
• « Dépolitisation de la LPP », c’est-à-dire
l’interdiction faite au Parlement, et donc au
Peuple, de se prononcer sur les rentes du
deuxième pilier, tâche désormais confiée à
des « experts ».
Les dindons de la farce ? Les jeunes !
Qu’a décidé exactement le Conseil
national ?
La droite dure de la chambre du peuple
n’a pas fait dans la dentelle. Toutes les
propositions anti-sociales du Conseil fédéral
ont été adoptées :
• Hausse de l’âge de la retraite des femmes à
65 ans, et tant pis si les retraitées touchent
en moyenne 200’000 Fr. de moins que les
retraités et que cette mesure nécessiterait
de trouver un emploi pour environ 20’000
femmes.
• Baisse du « taux de conversion », donc
de toutes les rentes du 2ème pilier, et
tant pis si la plupart des assuré-e-s subit
aujourd’hui déjà des hausses constantes
des cotisations… pour des prestations qui
fondent comme neige au soleil.
• Baisse des rentes de veuves, qui ne seront
plus versées qu’aux femmes qui, au
moment du décès de leur mari, ont encore
des enfants à charge.
Mais l’UDC, le PLR et les Verts’libéraux ont
encore aggravé les choses :
• Refus d’augmenter la « legal quote », c’està-dire la part des bénéfices que les assureursvie doivent reverser aux assuré-e-s.
•
Suppression de l’augmentation des
nouvelles rentes AVS de 70.—Fr./mois
voulue par les Etats.
•
Mise en place d’un « mécanisme
Pendant toute la campagne sur « AVSplus »,
les opposant-e-s à l’initiative n’ont eu de cesse
de prétendre qu’augmenter les rentes AVS
serait coûteux pour les jeunes. Certains n’ont
pas hésité à attiser la guerre des générations,
dépeignant les retraité-e-s comme des
paresseuses et des paresseux vivants au
crochet de jeunes générations accablées
et précaires, allant même jusqu’à parler
d’« expropriation », voire de « cochons ».
Même si elles ne reposent sur aucun élément
concret, ces attaques ont malheureusement
laissé des traces et mis à mal la cohésion
nationale. Ces attaques sont devenues plus
choquantes encore quand on sait que la droite
à imposé une « compensation » de la baisse
du 2ème pilier par une hausse des cotisations,
qui coûtera… plus de 5 fois plus cher aux
travailleur-euse-s en début de carrière que
ne coûterait une augmentation des rentes
AVS comme le souhaitait le Conseil des
Etats. Bref, après les avoir instrumentalisés,
la droite s’est bien moqué des jeunes, en leur
fourguant une mesure que l’on peut résumer
par « cotiser plus pour toucher moins ».
En l’état, la réforme des retraites ne fait que
des perdant-e-s, à part peut-être les assureursvie, qui touchent les dividendes de leur
soutien inconditionnel au PLR et à l’UDC. A
moins qu’un référendum…
Par son histoire, sa vocation et sa vie
associative l’AVIVO se distingue des
autres groupements d’aîné-e-s. Depuis
plus de 70 ans, « l’AVIVO, association
de défense et de détente des
retraités », défend l’AVS et se bat pour
son amélioration, afin de permette
aux retraitées et retraités (actuelle-s et futur-e-s) de ce pays de vivre
dignement sans avoir recours à l’aide
sociale.
En 1943, des militant-e-s créent l’AVIVO
(Association des Vieux, Invalides, Veuves
et Orphelins), qui luttera avec succès pour
l’introduction d’une assurance vieillesse
pour toutes et tous. En 1947, le peuple et les
cantons acceptent l’AVS, pilier fondamental
de notre prévoyance vieillesse.
Au fil des ans, les buts et les valeurs qui
guident nos actions nous ont conduits à nous
impliquer dans d’autres aspects de la vie des
retraité-e-s :
• en nous opposant à la baisse du taux de
conversion du 2ème pilier ;
• en relevant les obstacles à la mobilité des
aîné-e-s sur l’espace public et dans les
transports et en demandant leur disparition ;
• en luttant contre les discriminations dans
les assurances maladie, dans la santé, les
transports et autres domaines ;
• en revendiquant des aides à l’adaptation des
appartements, des politiques cantonales
et communales pour la construction
de logements adaptés ou protégés,
financièrement abordables ;
• en intervenant auprès des autorités
judiciaires
pour
revendiquer
une
amélioration des pratiques relatives aux
curatelles et aux placements, et pour un
respect strict des droits des personnes
concernées.
L’AVIVO s’est également opposée avec
succès aux restrictions d’horaire que
Mobilis voulait imposer aux utilisateurs
des abonnements « AVS » et a initié la
pétition pour le remboursement des primes
d’assurance maladie perçues en trop. Elle
s’est impliquée dans plusieurs initiatives et
référendums dont les causes étaient liées aux
conditions de vie des retraité-e-s. La dernière
en date étant l’initiative AVSplus.
Une association structurée au niveau
régional
AVIVO-Vaud (près de 6’000 membres)
est composée de dix sections régionales
autonomes pour leur organisation et leurs
activités. La section cantonale est animée par
un comité composé des représentant-e-s des
sections régionales. AVIVO-Vaud est une des
huit sections de l’AVIVO Suisse.
Au niveau régional, l’AVIVO est également
une association de détente, de loisirs. Toutes
les activités dans ce domaine sont proposées
et organisées par les membres elles et
eux-mêmes. Une action bienvenue pour
beaucoup de personnes est le repas de Noël
de l’AVIVO, organisé dans chaque section
régionale avec la participation de nombreuses
et de nombreux bénévoles.
Bénévolat
sociale
et
Bureau
d’information
L’AVIVO-Vaud ne se limite pas aux
loisirs et elle est active dans l’aide au
remplissage de la déclaration fiscale ;
ainsi que dans l’information, l’orientation
et l’aide aux personnes rencontrant des
difficultés administratives, que ce soit
avec les assurances sociales, l’assurance
maladie, voire dans d’autres domaines. Pour
cela, l’AVIVO dispose de deux Bureaux
d’information sociale, un lausannois et
un cantonal. Avec la collaboration d’une
septantaine de bénévoles, formé-e-s par ses
soins, l’AVIVO organise entre février et avril
des permanences impôts dans 26 localités
du canton où se remplissent plus de 5’000
déclarations.
Une opportunité de rester un-e citoyenne actif-ve, solidaire
L’AVIVO tire sa légitimité et sa force du grand
nombre de ses membres, de la pertinence de
ses interventions, de l’investissement et de la
qualité du travail de ses bénévoles et de ses
collaboratrices et collaborateurs.
Actif-ve ou retraité-e, adhérer à l’AVIVO,
c’est soutenir un mouvement social, solidaire.
Retraité-e, adhérer à l’AVIVO, c’est la
possibilité de rester actif-ve, d’utiliser ses
compétences, soit dans l’organisation des
activités de la section régionale ou cantonale,
soit auprès de nos Bureaux d’information
sociale, comme bénévole « impôts » ou autre.
Renseignements :
AVIVO-Vaud :
[email protected] 021 320 53 93
AVIVO Lausanne :
[email protected]
021 312 06 54
P oint d ’ e xclamation
Coup de point
Philippe
Mivelaz
Lausanne
Perliculture
en eaux troubles
Une vie d’huitre rend heureuse Nora Illi. Cette
Zurichoise déclarait à Mise au point (28.8.2016)
que « la femme est une perle dans sa coquille ».
Elle aurait pu trouver refuge dans un bénitier –
un bivalve géant qui fabrique parfois des perles
– mais elle aurait été soupçonnée d’apostasie par
son époux, Qaasim Illi, porte-parole du Conseil
central islamique suisse (CCIS). Elle a donc
choisi d’être l’hôte d’une huitre, tenant dans
son cœur l’impureté originelle sans laquelle la
formation d’une perle n’est pas possible.
Mme Illi fit les titres de la presse lors de la mise
en vigueur de l’initiative contre le port du voile
intégral, votée en 2013 au Tessin. Vendredi 1er
juillet 2016, elle s’exhiba – si l’on peut dire – le
visage caché en compagnie d’un certain Rachid
Nekkaz vêtu d’un costume et d’une écharpe de
l’équipe nationale d’Algérie. Une faute de goût
qui, outre de ne pas s’accorder avec la cravate
sombre, rappelait la terrible guerre civile qui
ravagea son pays d’origine dans les années
1990. On doit néanmoins saluer le dévouement
à la cause salafiste de l’homme d’affaires
amateur de jolies femmes – il proposait de payer
l’amende de la militante du CCIS et de celles
qui l’imiteraient – mais on doit aussi relever
que ce n’est pas seulement l’harmonie des
couleurs qu’il violait, mais la décence islamique
elle-même ! Le mari de Nora, lui, ne manque
pas de porter barbe fournie et qamis, sorte de
robe qui, pour les plus intransigeants, doit être
portée courte pour laisser les chevilles visibles
en signe d’humilité. Se couvrir des oripeaux
des infidèles, alors qu’aucune loi n’interdit
– et c’est un tort – aux hommes de montrer
les chevilles, est moralement condamnable.
Qu’aucune autorité religieuse salafiste n’ait
condamné l’offense faite à la « vraie religion »
par cet imberbe narcissique me laisse pantois.
Ce qui me désole, c’est que nous, socialistes,
nous nous querellions à propos d’une initiative
voulant interdire le niqab ou la burqa. Qu’on
s’y oppose, en raison de l’idéologie des initiante-s, ou que l’on s’apprête à l’accepter par nos
votes, les combats de tous ces guignols ne sont
pas les nôtres ! Comme le dit un camarade
jeune socialiste sur Facebook à propos
d’une « Marche pour la vie » : « L’intégrisme
d’hier est mort, et le progressisme vaincra ! »
(18.9.2016). L’obscurantisme et les intégrismes
ont toujours été nos ennemis. Notre conseillère
d’Etat, Anne-Catherine Lyon, a révisé la loi
sur l’enseignement privé pour interdire aux
écoles évangélistes de dispenser la théorie
créationniste en lieu et place de la pensée
scientifique. Hommage lui soit rendu et son
œuvre poursuivie !
Trois petits points
Pierre Aguet, Vevey
A l’occasion du séminaire organisé à Vevey
par le PSV le 3 septembre, sollicité par Pierre
Jeanneret, j’ai rédigé une petite brochure qui,
sous le titre « L’Embellie », rappelle, sous formes
de notes, la vie du PSV entre 1970 et 1983.
J’y affirme avec force que le PSV ne doit pas être
une machine à élire mais plutôt une machine à
faire progresser la manière de penser du peuple
vaudois. Cette période n’a pas encore été étudiée
par les historiens. Julien Wicki est allé jusqu’en
1970. Or, c’est précisément en 1970 que les
choses ont changé avec la création du secrétariat
Impressum
Points forts socialistes – 8
N ° 8 9 – o c to b r e - n ov e m b r e 2 0 1 6
Grosse surprise le 5 octobre au
congrès du PLR à la Vallée de
Joux: les trois candidats au Conseil
d’Etat seront les trois sortants, si possible
dans le cadre d’une «alliance large». On ne
se réunit pas au Chenit pour se laisser aller au
désordre. Quant au Sentier vers la majorité…
il passe, à lire le communiqué, par «l’écoute
des autres formations». Ça n’est pas encore
la gloire!
Alors que la presse internationale
se scandalise des propos de Trump
sur les femmes, la Suisse découvre
sa fille spirituelle: Andrea Geissbühler.
La Conseillère nationale UDC a traité les
femmes victime de viol de «co-responsables»
et de « naïves ». L’UDC, qui stigmatise
constamment les abus dans l’aide sociale ou
dans l’asile, démontre une fois de plus qu’il
n’y connait rien aux vrais abus.
Le PLR se fait mousser à Lausanne
en demandant la suspension de
David Payot sur la base de ses déclarations dans la presse. On avait
moins entendu ces «Champions» de l’Etat de
droit lorsqu’un conseiller d’Etat libéral-radical avait très concrètement outrepassé ses
compétences pour organiser un grand spectacle en l’honneur du CIO. La critique est
facile, l’art est difficile!
permanent. Parce qu’il ne s’agit que de notes, la
lecture est facile. Ces 14 pages rappelleront de
bons souvenirs à certaines et certains.
Cette petite brochure peut être commandée au
secrétariat au 021 312 97 57
Responsable de parution : Chiara Storari Adresse de rédaction : Chauderon 5, 1003 Lausanne Contact :
021 312 97 57 [email protected] Maquette : Atelier Gétaz Abonnement : 25 francs