PAGE AAP XV R - Agro

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PAGE AAP XV R - Agro
10 AVRIL 2009
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Agro-Sphères
REGION
Valorisation ➜ Deux nouvelles bières artisanales viennent de naître en Picardie :
la Chaumont’Oise et la El’Belle.
Manger autrement
sur Arte
Brune, blonde ou ambrée, les bières
de Picardie ont du caractère
a première est blonde, la
seconde est bio. Ce qui les
Lréunit
c’est la passion de leurs
créateurs, Benoit Van Belle et Olivier Nizon qui se sont lancé dans
la création de bières artisanales
picardes. Pour ces deux entrepreneurs, rien ne les prédisposait à devenir brasseur, c’est leur
passion qui les a encouragés à
entreprendre.
El’Belle, une bière belge
aux saveurs picardes
Une fois son diplôme d’ingénieur paysagiste en poche, Benoit
Van Belle rêve de s’installer
comme agriculteur sur l’exploitation familiale de Villers-Tournelle dans la Somme. Seulement,
travailler à deux sur l’exploitation n’est pas viable pour ses
parents et lui-même. C’est pourquoi, il se met à la recherche une
activité complémentaire qui
puisse se combiner avec l’exploitation agricole. Passionné de
bonne table, Benoit Van Belle
souhaite alors faire revivre le
corps de ferme en développant
une activité liée à la gastronomie. Au fil des rencontres, notamment avec la ferme Beck à
Bailleul dans le nord, l’idée de
créer une bière fait son chemin.
Après avoir étudié l’art de la
brasserie, il acquiert du matériel
de brasseur amateur avec lequel
il expérimente des recettes. Le
jeune brasseur souhaite créer une
Olivier Nizon : l’aventure de la bière
bio.
Benoit Van Belle : après la blonde,
une belle brune.
bière blonde, douce, maltée, teintée d’une note épicée. A force de
mélanges et de persévérance, il
invente la bière El’Belle. Benoît
la baptise ainsi en souvenir de
ses origines belges et de ses
racines picardes. Benoît Van
Belle a tenu à préserver un procédé de fabrication traditionnelle
belge: la bière est brassée par
infusion selon une fermentation
lente. Aujourd’hui, il travaille
avec un prestataire brasseur
belge, mais à terme, il souhaite
produire lui-même la bière
El’Belle avec l'orge brassicole cultivée par son père.
En février 2009, la bière
El’Belle a reçu un Fourquet d’Argent au salon du brasseur de
Saint-Nicolas-de-Port (54). Pour
le printemps 2009, Benoit Van
Belle prépare une nouvelle
recette… Une belle brune dont
les secrets de fabrication sont
bien gardés.
La Chaumont’Oise, une bière
bio brassée à Chaumont
Pour Olivier Nizon, ingénieur
en robotique, l’aventure de la
brasserie commence sur internet. En surfant sur la toile, il
découvre que l’on peut faire de
la bière artisanale dans sa cuisine. Curieux, il décide d’acheter
un kit de brasserie amateur.
Content du résultat, il continue
de se documenter et d’aller plus
loin. Déjà intéressé par l’agriculture biologique, il se rend compte
qu’il n’existe que cinq bières biologiques en France. Le procédé
de fabrication de la bière bio, et
notamment le maltage est très
technique et confidentiel, cela
nécessite beaucoup de savoirfaire qu’Olivier Nizon acquiert
au fil des rencontres, de partages
d’expériences et de stages.
"Suite à une prise de contact
avec l’association biologique de
Picardie, j’ai fait la connaissance
d’un agriculteur à côté de Chaumont qui produit de l’orge brassicole biologique. Malgré les premiers essais de maltage non
concluants, je me suis accrocher
et après de multiples essais, j’ai
pu créer la recette de la Chaumont’Oise. Aujourd’hui, trois
bières sont brassées une fois par
mois dans une cave aménagée en
brasserie malterie : une blonde,
une ambrée et une brune",
explique-t-il.
L’objectif d’Olivier Nizon est
de maitriser toute la production
de sa bière. C’est pourquoi, il
compte dans les semaines à venir
planter sa houblonnière dans
l’Oise et construire un bâtiment
qui hébergera sa brasserie-malterie et qui sera équipé d’une centrale solaire photovoltaïque.
FANNY DESROUSSEAUX
Actualité ➜ Le premier bâtiment du village agro verra le jour début 2011 à la Zac
Haute Picardie.
Les travaux du village agro démarrent
dès la fin de l’année
Origine des ingrédients
sur les étiquettes :
trop d’infos ?
Les consommateurs
optent pour l’indication
de l’origine des produits,
pour plus de transparence
ou pour faire des choix
plus "éco-citoyens".
Les agriculteurs sont fiers
d’indiquer les origines
comme autant de “labels”
de qualité. Mais Bruxelles
craint un excès
de patriotisme et un frein
au libre échange…
Et les complications
ne font que commencer,
car chaque ingrédient
pourrait être ainsi “tracé”,
par exemple : beurre
produit en Belgique
avec du lait danois
ou purée italienne
aux tomates grecques.
500 000 "nutrinautes"
se mobilisent
500 000 volontaires
sur Internet se mobilisent
pour étudier les comportements alimentaires
et les relations nutritionsanté. Rejoignez
aussi cette cohorte
unique au monde
et faites progresser
la recherche publique
en surfant simplement
sur Internet ! Inscriptions
et renseignement
sur le site www.etudenutrinet-sante.fr.
RÉMI RANSON
- Foire agricole de Montdidier
du 12 au 13 avril 2009
- Grande consommation et distribution : prix, volume, qualité :
quels nouveaux arbitrages ?
vendredi 15 mai 2009 au
Club d'Iena à la Maison des
Arts et métiers - Paris
Conférence organisé par Les
Echos en partenariat avec
l’Ania.
CABINET D’ARCHITECTURE
Des bâtiments prêts à l’emploi
Les bâtiments du village agro
auront une surface initiale de
1500 m2, sachant qu’il sera possible en fonction du projet de l’entreprise de doubler la surface. Le
bâtiment sera disponible à la
location ou à l’achat. Le porteur
de projet sera libre de l’aménager en fonction de ses besoins :
atelier de production, stockage,
Du samedi 4 au vendredi
17 avril, Arte propose à ses
téléspectateurs une
programmation spéciale
placée sous le signe de
l’alimentation, avec
notamment : la série ludogourmande Sarah et les
marmitons (chaque soir à
20h), Terres d’ailleurs qui
présente un documentaire
sur les effets de l’alimentation en matière de santé
(tous les jours à 19h) et
des documentaires de
référence sur la
malbouffe.
l’agenda
:
agro. D’après une idée de l’association Agro-Sphères, les
chambres consulaires d’Amiens
et de Péronne, le Conseil général
de la Somme et le Conseil régional se sont associés pour faire
sortir de terre un village composé
de quatre bâtiments prêts à l’emploi dédiés à l’agroalimentaire.
L’objectif de ce projet est de développer des activités autour de la
filière agroalimentaire et de faciliter l’implantation des entreprises. En effet, une offre de
locaux disponibles au moment
de la prise de contact avec le porteur de projet est un élément
déterminant qui peut influencer
sa décision comme cela s’est
d’ailleurs confirmé dans les
implantations d’entreprises telles
que Papillotes à Roye, Somm’Baker à Rancourt ou encore Panavi
sur la zone d’activités Haute
Picardie.
CRÉDIT PHOTO
ur la Zac Haute Picardie à
S
Estrées Deniécourt, 4 hectares
sont réservés au futur village
➜ Le saviez-vous ?
■
bureaux… Imaginé et dessiné par
le studio d’architecture Rémi
Ranson d’Amiens, le démarrage
des travaux est programmé pour
la fin d’année 2009 pour une
livraison début 2011. Dès la fin
des travaux, la construction du
deuxième bâtiment est d’ores et
déjà prévue.
FANNY DESROUSSEAUX
- Salon du recrutement le 25
juin 2009
à Mégacité à Amiens.
Organisé par le pôle emploi
et la maison de l’emploi et
de la formation.