ressources-debat en classe - Cardie Lyon Org Cardie De Lyon

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Journée inter-académique de rencontre et de formation
Jeudi 9 juin 2016 / Villa Gillet (Lyon)
Les « Débats citoyens », initiés par le lycée Claude-Fauriel (Saint-Etienne) en 2013, consistent à permettre des rencontres publiques dans les lycées rhônalpins à l’occasion de tables rondes portant sur des enjeux de citoyenneté. Les équipes sont mobilisées autour de quatre priorités :
La démarche citoyenne : développer l’esprit critique et l’engagement citoyen des lycéens.
L’implication des jeunes avant, pendant et après la table ronde.
Une pédagogie innovante et l’expérimentation de nouvelles pratiques.
Le continuum -3/+3 : renforcer les liens entre le lycée et l’enseignement supérieur.
Lycée l'Oiselet : des élèves animent la table ronde consacrée aux « conséquences du réchauffement climatique sur les sociétés et les individus »
le 15 décembre 2015 à Bourgoin-Jallieu (avec enregistrement pour l'émission radio préparée avec leurs camarades).
Un projet soutenu par la Région Auvergne-Rhône-Alpes,
les académies de Lyon et de Grenoble, la MGEN.
En partenariat avec la Villa Gillet, l'Université de Lyon,
les Clubs de la presse de Saint-Etienne et de Lyon,
Cartooning for Peace (fondé par Plantu)…
Journée de formation
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Le débat en classe : pratiques pédagogiques et expérimentations
RESSOURCES DIDACTIQUES ET PÉDAGOGIQUES
Sitographie (sélection)
MERLE Anthony et BOUINEAU Alexandre, « Le débat : une synthèse », Académie de Grenoble, 2013-2014 (3 p.), en ligne :
http://www.ac-grenoble.fr/disciplines/hg/file/enseigner_avec/enseignerDebat.pdf (consulté le 24 avril 2016).
Université de Montréal : synthèse méthodologique sur la pratique du débat en classe, en ligne :
http://www.cefes.umontreal.ca/pafeu/parcours_formation/enseigner/animer_debat.html (consulté le 24 avril 2016).
Web pédagogique : différentes propositions de débat sur les libertés en classe de Quatrième, en ligne :
http://lewebpedagogique.com/blog/le-debat-argumente-quand-la-classe-et-la-democratie-vivent/ (consulté le 24 avril 2016).
Bibliographie (sélection)
DE PIETRO Jean-François et GAGNON Roxane, « Former les élèves à argumenter et à prendre leur place dans l’espace public :
l’enseignement du débat à l’école », Bulletin VALS-ASLA-98, p. 155-179, 2013.
DOLZ-MESTRE Joaquim et SCHNEUWLY Bernard, Pour un enseignement de l’oral : initiation aux genres formels à l’école, 4e éd.
ESF éditeur, 2009.
GAUSSEL Marie, Développer l’esprit critique par l’argumentation : de l’élève au citoyen, Dossier de veille de l’IFÉ, n°108, février
2016, ENS de Lyon, en ligne : http://ife.ens-lyon.fr/vst/DA/detailsDossier.php?parent=accueil&dossier=108&lang=fr
RASPAIL Mireille et FAYE Françoise, « Pourquoi débattre en classe ? », Cahiers pédagogiques, n° 401, février, 2002, éditorial en
ligne : http://www.cahiers-pedagogiques.com/Pourquoi-debattre-en-classe
Ressources en ligne sur Educol
Source : http://eduscol.education.fr/cid92404/methodes-et-demarches.html#lien0 (consulté le 24 avril 216).
Le débat argumenté (ou réglé). Le débat est par excellence constitutif de l'espace public en démocratie. Comme pratique démocratique, il vise la recherche d'un compromis ou d'un consensus sur fond de divergence des points de vue, voire de conflit. La
pratique du débat facilite particulièrement la construction du jugement moral et du civisme chez les élèves. En ce sens, elle se
situe au cœur d'une éducation à la citoyenneté.
Lien vers la fiche méthodologique : Le débat (réglé ou argumenté)
Lien vers la fiche méthodologique : Le débat (réglé ou argumenté) - pour aller plus loin
Le dilemme moral propose deux issues à l'élève sans que l'une ou l'autre ne soit bonne ou juste a priori. En EMC, l'objectif des
dilemmes moraux est de faire croître l'autonomie morale des élèves et de leur apprendre à développer leur capacité à juger par
eux-mêmes. Cette pratique s'inscrit dans le cadre d'une discussion fondée sur l'empathie et l'écoute mutuelle.
Lien vers la fiche méthodologique : Les dilemmes moraux
La discussion à visée philosophique (ou oral réflexif) a pour objet de réfléchir au sens des choses, en dehors de toute prise
de décision et sans viser l'action. Cette réflexion implique de sortir de soi-même, de partager les questions existentielles dans le
temps et l'espace pour penser notre condition humaine dans ce qui fonde notre rapport au monde et aux autres.
Lien vers la fiche méthodologique : La discussion à visée philosophique
La méthode de la clarification des valeurs peut se définir comme une méthode d'éducation aux valeurs fondée sur l'examen
méthodique d'une expérience de vie. Elle s'appuie sur des principes en cohérence avec les finalités de l'EMC : le développement
de compétences transversales visant l'autonomie morale, permettant d'ajuster les valeurs aux aléas de la vie.
Lien vers la fiche méthodologique : La méthode de clarification des valeurs
Les conseils d'élèves. Instances consultatives, aux niveaux de la classe et de l'école élémentaire ou du collège, ils sont avant
tout des lieux privilégiés de dialogue et d'échange entre tous les membres, d'expression libre des suggestions et propositions des
élèves, voire de décision, sur des événements en relation avec la vie de leur classe, de leur école ou de leur établissement (organisation des règles de vie, du temps et de l'espace scolaire, règlement de conflits entre élèves, préparation de projets, d'événements fédérateurs, etc.). Ils permettent d'orienter l'organisation et d'améliorer la vie de la classe, le fonctionnement de l'école ou du
collège et doivent aussi pouvoir être à l'initiative de quelques actions qui sont mises effectivement en place chaque année.
Lien vers la fiche méthodologique : Les conseils d'élèves en groupe classe
Lien vers la fiche méthodologique : Les conseils d'élèves à l'échelle de l'école et du collège
La technique des messages clairs vise à orienter la discussion vers la résolution non-violente de petits différends, à désamorcer de petits conflits entre pairs, dans un esprit de responsabilité, de respect mutuel et de construction de l'autonomie. À ce titre, il
apparaît comme un outil pertinent pour améliorer le climat scolaire dans le premier degré.
Lien vers la fiche méthodologique : Les messages clairs
Lien avec la formation : la « lesson Study »
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Les Lesson Study sont une forme de recherche-formation dans laquelle, de manière collaborative, un groupe d’enseignants étudie,
planifie, enseigne, observe, révise et diffuse une leçon à propos d’un sujet d’enseignement.
La démarche de recherche-formation lesson study est menée de manière collaborative par un groupe d’enseignants, accompagné
le plus souvent de chercheurs, qui étudie, planifie, enseigne, observe, révise et diffuse une ou plusieurs leçons à propos d’un objet
d’apprentissage. Ce dispositif s’est développé au Japon depuis plus d’un siècle sous le nom de jugyou kenkyuu, études collectives
de leçons. Il s’est répandu sous diverses formes (lesson study, learning study, micro-teaching...) notamment en Asie, en Amérique
du Nord et en Europe du nord. Cette démarche fait l’objet de nombreuses recherches dans ces différentes régions du monde.
Source : http://www.hepl.ch/cms/accueil/formation/unites-enseignement-et-recherche/did-mathematiques-sciences-nat/laboratoirelausannois-lesson-st/les-lesson-et-learning-study.html
En savoir plus : Le laboratoire Lausannois Lesson Study (3L)
Un article des enseignants du groupe Lesson Study mathématiques dans la revue l’Éducateur
Un article de Stéphane Clivaz présentant les Lesson study dans la revue Math Ecole
LES MODALITÉS DU DÉBAT EN CLASSE
Sources (1 à 4) : http://cache.media.eduscol.education.fr/file/EMC/02/3/Ress_emc_debat-plus-loin_464023.pdf
complété (5 à 9) par http://www.cefes.umontreal.ca/pafeu/parcours_formation/enseigner/animer_debat.html
1 | Les « quatre coins » (four corner debate)
Les élèves sont confrontés à une affirmation et doivent se positionner dans un des quatre coins de la salle de classe selon qu’ils
sont « tout à fait d’accord », « plutôt d’accord », « plutôt pas d’accord » ou « pas d’accord du tout ». Chaque groupe travaille ensuite à la construction d’un argumentaire à l’appui du point de vue choisi. Une fois ces argumentaires présentés à l’oral (désigner
un ou plusieurs rapporteurs si nécessaire), les élèves peuvent décider de changer leur position initiale. Chaque groupe rédige
ensuite une synthèse présentant les quatre arguments les plus importants à l’appui de son point de vue. Ce type de débat peut
être particulièrement pertinent pour faire émerger des représentations et travailler à leur mise à distance.
2 | Le « bocal » (fishbowl debate)
La classe est divisée en trois groupes : deux groupes « d’experts » (qui ont chacun travaillé un argumentaire pour étayer un point
de vue, assigné ou choisi, sur la question débattue) et un troisième groupe d’élèves « auditeurs ». Les chaises sont réparties en
deux cercles concentriques (le premier cercle constitue le « bocal » où ont lieu les échanges ; le cercle extérieur est occupé par le
reste de la classe). Les deux groupes « d’experts » se succèdent d’abord dans le « bocal » pour présenter leurs arguments et les
affiner par la discussion. C’est ensuite au tour des élèves « auditeurs » de pouvoir occuper le « bocal » pour réagir aux arguments
présentés par les « experts ». Cette succession peut être répétée plusieurs fois (on peut diviser le débat en familles d’arguments
ou l’orienter en fonction de l’évolution des argumentaires). Une variante consiste à former le « bocal » avec 10 chaises, 3 pour
chaque groupe d’élèves « experts » et 4 pour les élèves « auditeurs ». Les 6 élèves « experts » présentent leur argumentaire,
avec une phase de réfutation, puis restent dans le « bocal » tout au long du débat. Des élèves « auditeurs » peuvent se succéder
pour intervenir sur 3 des 4 chaises restantes. Une chaise reste toujours libre et lorsqu’un élève « auditeur » vient s’y installer, un
autre élève « auditeur » doit quitter le « bocal ».
3 | « Pense seul, à deux, à quatre » (Think-Pair-Share)
Les élèves sont confrontés à la question à débattre et préparent individuellement un argumentaire. Ils confrontent ensuite leurs
notes par binômes puis par groupes de quatre. Lors de cette phase, ils décident du point de vue qu’ils vont défendre et précisent
leurs arguments. Enfin, chaque groupe présente sa position et les arguments principaux qui la soutiennent à l’ensemble de la
classe. On peut choisir la forme de l’interaction entre les groupes : lors de la présentation ou lors du bilan réflexif collectif. Certains
élèves peuvent aussi être secrétaires de séance (consignation des argumentaires) ou évaluateurs afin d’éviter la succession chronophage des présentations fondées sur des argumentaires voisins. La présence d’une phase individuelle et de deux phases de
groupes avec la perspective d’une tâche finale constitue une situation de communication qui permet une interaction réelle entre les
membres des binômes et des groupes.
4 | « Résolution de problèmes » (Problem solving debate)
On constitue deux groupes de 4 élèves chacun. La question débattue doit impliquer une évolution possible (ex : « L’Union Européenne doit-elle instaurer la taxe Tobin ? »). Les élèves interviennent en binômes de points de vue opposés. Les deux premiers
présentent la question débattue et les enjeux principaux de chaque position. Les suivants expliquent pourquoi des changements
doivent ou non intervenir. Les derniers proposent un plan d’action. Ce type de débat peut être particulièrement pertinent dans des
situations de simulation et de jeu de rôles.
5 | Jeux de rôle (role play debate) : L'enseignant assigne un rôle aux étudiants, individuellement ou en petits groupes, représentant une partie prenante dans un enjeu particulier. Chacun doit défendre la position de la partie qui lui a été attribuée. Le jeu de
rôle peut être fait également par l'enseignant. Par exemple, il pourrait porter un chapeau différent pour symboliser les diverses
positions idéologiques (Kennedy, 2007).
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6 | Le débat Lincoln-Douglas (Lincoln-Douglas debate) : Une personne en confronte une autre (comme dans les débats politiques). Le temps alloué à chaque partie est limité afin que chacune puisse présenter son argument de départ, réfuter les objections de son opposant et conclure son argumentation (Kennedy, 2007).
7 | Lieux de rencontre (meeting-house debate) : À tour de rôle, les équipes donnent leur argument de départ. Le reste de la
classe interroge les participants ou formule des commentaires. L'enseignant joue le rôle du modérateur. Il s'assure que chaque
participant reçoit le même nombre de questions. Chaque participant présente un argument de conclusion (Kennedy, 2007).
8 | Débat panel (panel debate) : L'enseignant demande aux étudiants de lire un chapitre de livre. Il expose trois points de vue
politiques; il invite les étudiants à choisir trois ou quatre points de vue qu'ils voudraient défendre devant la classe. Il met le nom de
tous les étudiants dans un chapeau et en tire un au hasard. Ce premier étudiant choisit la position qu'il veut défendre. Trois autres
étudiants seront ainsi tirés au sort; un modérateur est désigné par l'enseignant pour mener le débat. Le modérateur introduit la
problématique à débattre. Il peut poser une question à l'un des étudiants choisis ou une question générale aux trois; le reste de la
classe peut également poser des questions aux panélistes; les participants réagissent aux propos émis et interviennent pour pousser la réflexion plus loin. Durant les cinq dernières minutes du cours, l'enseignant demande aux panélistes et au modérateur de
sortir de leurs rôles respectifs afin de résumer le débat (Crone, 1997).
9 | Le débat contradictoire (Split-class debate) : L'enseignant divise la classe en deux groupes. Il écrit deux points de vue opposés au tableau. Les étudiants devront défendre l'un ou l'autre selon le côté où ils se trouvent dans la classe. Après le débat,
l'enseignant résume ce qui s'est passé pendant le débat (Crone, 1997).
QUELQUES EXERCICES POUR TRAVAILLER LES COMPÉTENCES
Quelques propositions d’exercices à tester avant de passer au débat de format Karl Kopper ou de format parlementaire.
A | La croisière
Objectif. Apprendre à se défendre, à changer de position, souder le groupe.
Déroulement. Répartir les élèves en plusieurs groupes si nécessaire. Expliquer qu’on fait une croisière d’agrément. Chacun
se crée une identité imaginaire intéressante (un artiste, un scientifique, une célébrité…) et se présente aux autres membres de la
croisière. Le formateur annonce une mauvaise nouvelle : le bateau coule et il n’y a qu’un canoë de sauvetage sur lequel une
personne ne pourra embarquer faute de place… Il faut désigner cette personne. Chacun doit alors présenter un argument expliquant pourquoi il est important qu’il reste en vie, puis le groupe décide de la personne qui restera sur le bateau qui coule (5mn).
Lorsque celle-ci est désignée, l’animateur renverse la situation : la personne choisie est en fait la plus importante, et chaque
membre du groupe doit maintenant donner un argument en sa faveur (5mn).
B | La proclamation
Objectif. Prendre de l’assurance face au public : présence, rayonnement, impact
Déroulement. Les débatteurs pensent à une phrase, un slogan, ou une citation. Chacun à son tour, ils montent sur une table placée face au groupe (le professeur ou un élève à son côté pour l’aider à monter et redescendre) et clame avec conviction sa phrase
devant le public de la salle (qui applaudit).
C | L’incarnation
Objectif. Prendre de l’assurance face au public : présence, conviction, incarnation
Déroulement. Inscrire sur des petits papiers le nom d’une chose abstraite, d’un objet ou d’un animal (la table d’un écrivain, un
corbeau, un frigidaire, une planète où on est heureux, un ordinateur, un chien dans un frigidaire…). Distribuer un papier à chaque
participant. Donner 3 mn pour imaginer comment incarner le mot inscrit, par la parole et le geste. Demander à chacun de venir
face au groupe jouer cette incarnation. Demander au public de deviner de quoi il s’agit.
D | Le geste et la parole
Objectif. Apprendre à se concentrer, à se détendre
Méthode. On choisit deux personnes. Une personne doit raconter sa journée. Sinon on peut proposer un sujet (Ex : « Quand je
rentre chez moi après le débat qu’est-ce que je fais jusqu’au lendemain »). En même temps, elle doit répondre aux questions posées par le reste du groupe qui peuvent n’avoir aucun rapport avec ce qu’elle raconte (ex : tes projets d’avenir , la météo…).
Pendant ce temps, la seconde personne se met face à la première et fait différents gestes (se gratter les sourcils, cligner des
yeux, se mettre sur une jambe, tendre un bras…) que la première doit reproduire. Elle fait donc trois 3 choses en même temps:
raconter, répondre aux questions et imiter les gestes.
E | SEC (Sujet, Exemple, Contre exemple)
Objectif. Initier à la recherche de sujets, d’exemples et contre exemples, organiser une activité d’équipe.
Outils. Prévoir de grandes feuilles blanches et des feutres de différentes couleurs.
Déroulement. Faire des groupes de 3 personnes. Distribuer à chaque groupe une feuille et un feutre. Chaque groupe choisit un
sujet de débat défini par une assertion contestable et l’écrit sur la feuille. On fait tourner les feuilles et le groupe suivant se consulte pour confirmer l’affirmation initiale en donnant un exemple concret qu’il écrit sur la même feuille. On refait tourner et le
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groupe qui suit doit contredire la proposition précédente en donnant un exemple. Et ainsi de suite jusqu’à ce que la feuille revienne à chaque groupe.
F | Un mot c’est tout !
Objectif. Motiver et faire participer activement tous les participants, leur apprendre à structurer leur discours et le présenter en
temps limité (3 mn). Ce jeu apprend aussi à définir le sujet, à en voir les aspects positifs et négatifs, à présenter des idées de manière claire et concise, à se concentrer, à réagir.
Préparation. Sur des papiers différents, écrire deux sujets : l’un concret, l’autre abstrait (voir tableau activité Improvisation sur 2
mots, ex : prison-liberté). Le nombre de papiers doit être supérieur au nombre de participants. L’animateur explique les règles de
l’activité aux participants.
Consigne. Choisir un des deux mots écrits sur un papier et préparer un discours de 2 minutes. Respecter les règles suivantes :
1/Faire une introduction (2-3 phrases). 2/Définir le sujet (1-2 phrases). 3/Trouver 3-5 affirmations qui prouvent l’importance du sujet
(soulignent les avantages). 4/Donner 3-5 phrases pour voir le côté négatif (les inconvénients). 5/Conclure et terminer le discours.
Donner 10-15 mn pour la préparation. Pour que tout le monde participe activement, demander à ceux qui écoutent les discours
d’évaluer. Leur donner à remplir le tableau suivant :
Nom, prénom
1. Structure
2. Contenu
3. Présentation
Total
Critères d’évaluation (à expliquer aux participants) : 1/ La structure du discours doit correspondre à la consigne du professeur
(points max 3). 2/ Le contenu du discours doit être intéressant et informatif (points max 3,5). 3/ Le discours doit saisir l’attention du
public : intonation, contact avec le public etc (points max 3,5). >> Note max : 10 points.
Déroulement. Au début inviter un participant actif, écouter son discours et le commenter. Expliquer combien de points il gagne
pour chaque aspect du discours. Après, inviter les participants à tour de rôle ou tirer au sort. Eviter de faire des remarques ! C’est
aux autres participants d’évaluer les intervenants et de compléter le tableau. A la fin de la séance, ramasser les papiers
d’évaluation. On peut écrire la moyenne de la note obtenue par chacun.
G | L’improvisation sur deux mots (variante d’un mot c’est tout !)
Déroulement. Parmi deux mots (ex : « examen-concurrence ») ; un participant choisit le mot « examen » et présente un discours.
Puis, sans préparation, il doit trouver un rapport entre le mot « examen » et « concurrence ». Voici ci-dessous le tableau avec
les paires de mots (32 unités). Vous pouvez choisir les paires de mots par rapport au contenu de la séance.
Nature – Lion
Amitié – Ami
Amour – Homme
Haine – Sorcière
Espace - Avion
Bonheur – Famille
Education - Livre
Noël – Sapin
Liberté – Prison
Danger – Accident
Bêtise – Imbécile
Indépendance – Patrie
Plaisir – Film
Concurrence – Examen
Science – Professeur
Philosophie – Pierre
Douceur – Fourrure
Froid – Neige
Symbole – Etoile
Politique – Parlement
Pouvoir – Policier
Publicité – Marchandise
Télévision - Speaker
Information – Journal
Fumer – Pipe
Discipline – Armée
Ménage – Balai
Loisir – Discothèque
Connaissance - Ordinateur
Vacances - Mer
Calme – Čiurlionis (compositeur)
Fascisme - Hitler
H | Le réflexe
Objectif. Trouver des arguments pour / contre rapidement, faire la synthèse
Déroulement. Le groupe se met en cercle. Le formateur lance un sujet (ex : « la nourriture française est la moins bonne du
monde ») et désigne au hasard un participant qui doit réagir , c’est-à-dire, durant une minute donner le plus possible d’arguments
allant dans ce sens. Ensuite, une autre personne est désignée. Elle doit pendant 2mn réfuter tous les arguments de son prédécesseur. Le troisième tente de réfuter les arguments du deuxième et de trouver de nouveaux arguments pour le sujet, et le quatrième peut choisir, soit de compléter, soit de réfuter. Le dernier fait la synthèse.
I | La balle au bond
Objectif. Entraîner à trouver des arguments rapidement, créer une activité de groupe.
Déroulement. Les participants se tiennent en cercle, le formateur jette une balle à l’un d’eux. La personne qui attrape la balle fait
une assertion (vous pouvez préciser le sujet, ou le laisser libre) et jette la balle à une autre personne. La personne qui attrape la
balle doit réfuter l'assertion ou la confirmer en fournissant une raison. Le jeu continue. Si un joueur ne sait plus comment répondre, ou si vous êtes resté trop longtemps sur un sujet, vous pouvez lancer un sujet différent.
J | Le Mini débat
Objectif. Entraîner au format K.Popper.
Déroulement. Choisir un sujet simple. Proposer le débat format K.Popper pour traiter le sujet, mais en réduisant les temps de parole et de préparation. Donner 5 mn de préparation avant le débat.
K | Un discours imprévu
Objectif: développer l’expressivité, l’attention et l’imaginaire, créer une activité de groupe ludique.
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Déroulement. Les participants se mettent en cercle. L’un d’eux commence à raconter une histoire, qui peut être imaginaire ou
vraie, mais en y mettant de l’expressivité (de l’humour, de la tragédie, ironie, tristesse, sarcasme, agressivité etc.). Périodiquement, l’animateur demande à un autre de continuer. Variante : tracer un tableau:
Valeur du dé
1
Temps
1
Sujet
Ecole
Expression
Ironique
Nombre de participants
6
2
2
Censure
Sévère
2
3
3
Gouvernement
Triste
5
4
4
Chiens
Comique
4
5
5
Paix
Formel
3
6
6
Guerre
Sarcastique
7
Expliquer les règles. Un participant jette le dé. Le nombre de points obtenu indique le temps de parole en minutes. Un autre participant jette le dé qui indique le sujet du discours. Un troisième jette le dé qui indique l’expression des intervenants. Le quatrième
choisit le nombre d’intervenants qui vont participer dans la discussion. Pendant que les uns discutent, les autres veillent à ce
qu’ils ne dévient pas du sujet et gardent l’expression voulue. L’un d’entre eux contrôle le temps. Une fois la discussion finie, les
observateurs doivent présenter leur analyse, proposer leurs idées et conseiller.
L | Sous les feux
Objectif : apprendre à réfuter.
Déroulement. On choisit une assertion simple (ce qui vous passe par la tête, par ex. « Vilnius est la plus belle capitale d’Europe »).
Un débatteur se place au milieu de la salle. Les autres forment un cercle et chacun leur tour donnent un argument pour soutenir
l’assertion que la personne au centre doit réfuter. Le jeu se termine lorsqu’il n’y a plus d’argument ou lorsque plusieurs tours sont
accomplis ; dans ce cas, la personne au centre a remporté l’épreuve ; si cette personne ne peut réfuter un argument, elle a perdu
et quelqu’un prend sa place.
M | la rencontre des esprits
Objectif : apprendre à mettre en relation logique des idées, et pour cela construire un raisonnement.
Déroulement. L’entraîneur prépare des citations de différents auteurs inscrites sur des papiers et en distribue deux à chaque débatteur. Chacun, à son tour, devra lire la première des deux citations et la justifier ou la réfuter. Ensuite, chacun doit lire la seconde citation et chercher à la mettre en rapport avec la première par un raisonnement logique.
LES « SIMULATIONS » DE DÉBATS PARLEMENTAIRES
Parlement européen des jeunes – France (PEJ-France)
Depuis 1994, date de sa fondation, le PEJ-France s’attache donc à relayer en France l’action du PEJ et à promouvoir la citoyenneté dans sa dimension européenne auprès des jeunes, en les intéressant au développement de l’Europe.
Source : http://www.pejfrance.org/qui-sommes-nous/
« Model United Nations » (MUN)
Simulations de cycles de négociations multilatérales se déroulant aux Nations-Unies. Les MUN ont pris une dimension mondiale,
avec des occurrences organisées dans de nombreuses grandes villes du monde. Les simulations MUN sont un véritable parcours
du combattant : chaque participant, incarnant le diplomate du pays qu'il représente, doit défendre ses intérêts durant dix heures
par jour, pendant 4 jours. Les participants sont répartis en comités, qui se voient répartir des problématiques différentes. L'objectif
final est d'écrire – mais surtout de parvenir à voter – une résolution commune aux pays composant le comité afin de résoudre
ladite problématique. Chaque délégué doit donc apprendre à cacher ou à nuancer ses priorités nationales pour s'accorder avec
celles des autres. Inévitablement, des camps de dessinent, et une véritable course aux voix s'organise. Les délégués, pour convaincre leurs opposants, rallier les indécis, ou conforter leurs appuis, peuvent prendre la parole en public à travers des discours
enflammés ou œuvrer dans l'ombre à travers des négociations bilatérales secrètes.
Source : http://lyonmun.org/category/news/ et http://lyonmun.org/wp-content/uploads/2016/02/Presentation-file-Lyon-MUN-2016-1.pdf
Simulation de comité parlementaire (Canada)
Pratique pédagogique courante au Canada qui a a pour but d'’initier les élèves au travail des comités parlementaires et au processus législatif. Sources : http://www.lop.parl.gc.ca/About/Parliament/Education/committeesimulation/index-f.html
http://www.lop.parl.gc.ca/About/Parliament/Education/MPU/index-f.asp
http://www.lop.parl.gc.ca/About/Parliament/Education/MPU/downloads-f.asp
>> Voir l’exemple du projet de loi sur l'harmonie en classe est le sujet d'une séance fictive d’'un comité parlementaire. Ce projet de
loi vise à limiter l'’utilisation des médias sociaux dans les salles de classe. La simulation peut être adaptée à n'’importe quel type
de classe, mais elle est particulièrement appropriée pour les jeunes de niveau secondaire.
Source : http://www.lop.parl.gc.ca/About/Parliament/Education/committeesimulation/sm-social_bill-f.html
« Parlement jeunesse du Québec »
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Organisé par l'Association québécoise des jeunes parlementaires, le Parlement jeunesse du Québec a vu le jour en 1949. Dirigé
par des étudiants d’universités et du collégial de 18 à 25 ans, il consiste en une simulation annuelle des travaux parlementaires.
Les participants siègent à la salle de l'Assemblée nationale. Cette activité a pour objectif de faire connaître l'Assemblée nationale
et son processus législatif. Le Parlement jeunesse permet à ses participants de débattre dans un esprit non-partisan. Les règles de
procédure s’inspirent de celles en vigueur à l’Assemblée nationale, mais le Parlement jeunesse ne les respecte pas dans leur
ensemble. Le Parlement jeunesse siège chaque année du 26 au 30 décembre. Source : http://pjq.qc.ca/
LES « DÉBATS CITOYENS » EN LANGUES ÉTRANGÈRES
Académie de Rouen (pilote) : la finale des débats citoyens en 7 langues étrangères s'est déroulée le mercredi 30 mars 2016
dans l’hémicycle de la Région Normandie – site de Rouen. Source : http://www.ac-rouen.fr/academie/actualites-de-lacademie/finale-des-debats-citoyens-en-7-langues-etrangeres-136427.kjsp#&panel1-1
Académie de Montpellier : les Débats Citoyens en anglais ont eu lieu au Canopé de Montpellier toute la journée du mardi 12
avril 2016 et 8 élèves de seconde et terminale de notre lycée y ont participé !
Source : https://www.lyc-prevert-stchristollesales.ac-montpellier.fr/debats-citoyens-en-anglais
Académie d’Orléans-Tours : les débats en langues étrangères occupent une place privilégiée dans le cadre des activités
d’interaction orale mais aussi dans le domaine de l’éducation à la citoyenneté, car ils supposent solidarité, écoute et respect de
l’autre. Source : http://anglais.ac-orleans-tours.fr/lycee/concours_debats_citoyens/
Académie de Poitiers : les débats contradictoires sont l’occasion de rencontres départementales, à l’occasion de la journée de
l’Europe, dans les 3 langues vivantes : anglais, allemand, espagnol. Source : http://ww2.ac-poitiers.fr/langues/spip.php?article214
AUTRES PRATIQUES LIÉES À L’ART ORATOIRE ET/OU À LA CITOYENNETÉ
Association Aequivox : qui organise des joutes oratoires et « ambitionne de transmettre aux citoyens les outils nécessaires
pour comprendre l’actualité et décrypter les discours politiques. Il s’agit d’une association politiquement neutre, et financièrement
indépendante de toute organisation privée » : http://www.aequivox.fr/qui-sommes-nous/
Association Toastmaster qui pratique « l'art de parler en public » : http://www.toastmasters-grandlyon.org/ (sur Lyon)
Compagnie théâtrale « Balagan Système » : 5, Place Saint-Jean, 69005 Lyon / 04 78 84 32 57 / [email protected]
- Foire d'empoigne : L'objectif est de donner aux lycéens un premier contact sensible et ludique avec la philosophie et le jeu de
l'argumentation. Quatre à six comédien(ne)s investissent l'établissement une semaine durant et proposent un programme varié de
dialogues joués, performances, lectures, jeux d'argumentation et prises de paroles impromptues.
- Pro et Contra, le jeu de la dispute : Pro et Contra est un dispositif de jeu qui met en situation d'expérimenter le retournement de
notre jugement. Soit, pour une question définie, la capacité à soutenir positivement une argumentation face à un adversaire qui,
pour sa part, soutiendra la position contraire. Il s'agira, pour l'une et l'autre des équipes d'emporter l'adhésion du jury. Les disputes
sont précédées d'exercices préparatoires : prendre la parole en public, construire un argumentaire, définir un rôle, faire équipe
pour soutenir une position, envisager le point de vue de l'adversaire, persuader un auditoire... Vidéo Pro et Contra
Source : http://balagan-systeme.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=71&Itemid=84
L’Isoloir : sorte de serious game autour d'un vote en trois temps (vote d'opinion, vote documenté, vote débattu).
Ce nouveau dispositif participatif invite les jeunes à expérimenter divers modes de citoyenneté et à faire entendre leurs voix sur de
grands enjeux de société. L’Isoloir est un outil d’éducation au numérique par le numérique, destiné aux jeunes de 14 à 18 ans sous
deux modes de jeu différents : mode atelier animé par l’enseignant (qui aura au préalable créé un compte utilisateur) avec un
groupe de 10 à 30 élèves à l’aide d’un vidéoprojecteur ; mode individuel (les élèves peuvent expérimenter L’Isoloir seuls ou à plusieurs sur une même session). En savoir plus : http://www.isoloir.net/themes/citoyennete-numerique/espace-enseignant
Source : http://www.ac-grenoble.fr/disciplines/hg/articles.php?lng=fr&pg=1235
« Tournoi jeunes démocrates » (Assemblée nationale du Québec).
Organisé par l’Assemblée nationale, le Tournoi jeunes démocrates est un jeu-questionnaire qui invite les concurrents à mesurer
leurs connaissances sur l’histoire politique du Québec et sur l’évolution de la démocratie, de la Grèce antique à aujourd’hui.
Des jeunes de 4e et 5e secondaire et du collégial participent chaque année à cette activité éducative qui s’inscrit dans le cadre des
cours Histoire et éducation à la citoyenneté de 3e et 4e secondaire, Monde contemporain de 5e secondaire et des cours d’histoire et
de science politique du collégial. Source : http://www.paricilademocratie.com/participer/28-tournoi-jeunes-democrates
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Le format de débat « Karl Popper »
Le format de débat « Karl Popper » favorise la coopération en équipe et la progression rapide et rythmée de la réflexion. Son principe : Un sujet posé sous la forme d’une assertion contestable. 2 équipes de 3 (partisans et opposants) ; les autres sont jury - spectateurs et comptent le temps. [A la différence de ce que nous proposons le 9 juin],
les 2 équipes ont 5 mn pour se préparer selon un tour de parole rigoureusement fixé, qui engage : la présentation
d’un point de vue, l’écoute aiguë, la formulation de questions, la réfutation de la contre-argumentation, le tout sur
un tempo soutenu et un temps de parole minuté et décompté. C’est un match de football intellectuel, où partisans
et opposants sont amenés à défendre une position qui n’est pas nécessairement la leur.
Phases du débat (P : partisan – 0 : opposant)
DUREE
P1
O3 et P1
O1
P3 et O1
P2
O1 et P2
O2
P1 et O2
P3
O3
6 min
3 min
6 min
3 min
5 min
3 min
5 min
3 min
5 min
5 min
Pose la problématique et définit le sujet pour
O3 pose des questions à P1 qui répond
Réfute les arguments de P1, expose les arguments contre
P3 pose des questions à O1 qui répond
Développe les arguments de son équipe, réfute ceux des adversaires
O1 pose des questions à P2 qui répond
Développe les arguments de son équipe, réfute ceux des adversaires
P1 pose des question à O2 qui répond
Résume les points de désaccord et conclut pour
Résume les points de désaccord et conclut contre
Grille d’évaluation des participants (simple suggestion : à tester, modifier et améliorer !).
* Mettre des croix au fur et à mesure des interventions de chaque « débatteur » (afin de constater la répartition).
Les autres appréciations se font globalement, par équipe.
Conseil : répartir les tâches au sein du jury car il est très difficile d’être attentif à tous les critères à la fois !
Tableau détaillé des rôles dans le format « Karl Popper »
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NB : ce déroulé est plus complexe que la simulation effectuée le 9 juin et les objectifs sont quelque peu différents,
mais il peut offrir des pistes de réflexion pour mieux accompagner la construction collective de l’argumentation.
P : Partisans (ou camp de la majorité) / O: Opposants (ou camp de l’opposition). En gris, les éléments récurrents.
Etape #1
#2
#3
#4
#5
#6
P1 (6 min)
O1 (6 min)
P2 (5 min)
O2 (5 min)
P3 (5 min)
O3 (5 min)
a. Présente son
équipe
a. Présente son
équipe
a. Clarifie les princi- a. Fixe l’attention a. Fixe l’attention sur
pales différences des sur les points essen- les points essentiels
équipes
tiels du débat.
du débat.
b. Présente le sujet
c. Définit les termes b. Approuve les
du sujet
termes du sujet ou
présente des alternatives
d. Prend parti pour c. S’oppose au sujet
le sujet
e. Fixe les valeurs* d. Approuve les
valeurs ou présente
des alternatives.
a. Si nécessaire, fixe
les termes du sujet
et réfute les alternatives des opposants.
b. Si nécessaire, fixe
les termes du sujet
et réfute les alternatives des partisans.
b. Si nécessaire, fixe b. Si nécessaire, fixe
les termes du sujet les termes du sujet
et réfute les alterna- et réfute les alternatives des opposants tives des partisans.
b. Si nécessaire, fixe c. Si nécessaire, fixe c. Si nécessaire, fixe c. Si nécessaire, fixe
les valeurs et réfute les valeurs et réfute les valeurs et réfute les valeurs et réfute
les alternatives des les alternatives des les alternatives des les alternatives des
opposants
partisans
opposants
partisans
e. Réfute chaque
c. Développe la
d. Développe la posi- d. Identifie pour les d. Identifie pour les
argument de
position de l’équipe: tion de l’équipe:
juges les points prin- juges les points prinl’intervenant
- Développe les ar- - Développe les ar- cipaux de désaccord cipaux de désaccord
guments déjà pré- guments déjà présentés
sentés
f. Présente les arf. Présente les argu- - présente éventuel- - présente éventuel- e. Explique et justifie e. Explique et justifie
guments de son
ments de son équipe lement de nouvelles lement de nouvelles les désaccords sur les désaccords sur
équipe (3 max.)
(3 max.)
preuves.
preuves.
ces points en déces points en dé- réfute point par
- réfute point par
montrant
montrant
point les arguments point les arguments l’importance des
l’importance des
adverses
adverses
arguments de son arguments de son
équipe.
équipe.
g. Conclut son dis- g. Conclut en souli- d. Conclut en souli- e. Conclut en souli- f. Présente la con- f. Présente la conclucours en résumant gnant les principaux gnant les principaux gnant les principaux clusion finale.
sion finale
clairement les argu- points de désaccords points de désaccords points de désaccords
ments de l’équipe
h. Répond aux ques- h. Répond aux ques- e. Répond aux ques- f. Répond aux questions de O3
tions de P3.
tions de O1.
tions de P1.
« Maintenant, je suis « Maintenant, je suis « Maintenant, je suis « Maintenant, je suis
prêt à répondre aux prêt à répondre aux prêt à répondre aux prêt à répondre aux
questions »
questions »
questions »
questions »
(#4) Pose des ques- (#5) Pose des questions à O2.
tions à P2.
(#2) Pose des ques- (#1) Pose des questions à O1.
tions à P1.
*Les valeurs : les raisons pour lesquelles un argument acceptable du point de vue logique l’est aussi du point de vue
de valeurs morales ou autres.
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Le débat parlementaire (exercice de simulation du 9 juin)
Document de travail (en cours d’élaboration)
Les règles du jeu
• Deux équipes : la majorité et l’opposition (idéalement, chaque équipe est composée de 3-4 mb).
• Les équipes sont tirées au sort, afin de déterminer quelle équipe doit défendre les positions de la
majorité et de l’opposition (obliger de ce fait chaque équipe à travailler en amont les différents
points de vue qui peuvent s’exprimer autour d’un sujet).
• 15 minutes de préparation (mise à disposition éventuelle de quelques ressources : atlas, dictionnaires, voire dossiers de presse).
• Un chronomètre, un marteau et un arbitre qui donne la parole et le rythme. Les élèves s’adressent
à lui pour interrompre l’interlocuteur, solliciter son intervention pour faire respecter la procédure…
• L’orateur ne peut être interrompu par la partie adverse dans la première et la dernière minute de
son intervention. Les interventions ponctuelles de la partie adverse ne peuvent dépasser 15 secondes (ces interventions ponctuelles ne peuvent donner lieu à la présentation d’un contreargument, elles doivent se limiter à la formulation d’une question, qui peut évidemment se placer
sur le terrain de la polémique).
• Le public peut applaudir, réagir, manifester son approbation ou sa désapprobation aux arguments
d’un orateur dans la limite du bon fonctionnement du débat.
Trois phases (3 x 4 minutes pour chaque équipe)
• La majorité prend la parole et présente la loi (définit la motion et en explicite les enjeux), les motivations de son choix, etc. (4 min.). L’opposition argumente contre et contredit les arguments de la
majorité = réfutation et présentation de ses arguments propres (4 min.).
• La majorité revient sur les arguments de l’opposition et ses objections et propose de nouveaux arguments
(4 min.). L’opposition argumente contre et contredit les nouveaux arguments de la majorité (4 min.).
• La majorité fait une synthèse de ses propos et de ce qu’elle peut opposer aux contradictions de
l’opposition (4 min.). L’opposition intervient une dernière fois pour convaincre le public et/ou le jury (4 min.). Lors de ce dernier échange, aucune partie ne peut présenter de nouvel argument.
Temps de débriefing (avec les élèves)
• Discuter avec les élèves du fond.
• Discuter avec les élèves des règles du jeu : quelles améliorations possibles ? Voter pour accepter les
aménagements ?
Quelles « variables d’ajustements pédagogiques possibles » ?
Le temps de préparation.
Les règles du jeu.
Le temps d’intervention.
Quelle progression possible pour tous ces points sur l’année ?
Grille d’analyse
• Qu’est-ce qui est intéressant dans cette forme de débat ?
• Quelles difficultés peut-on rencontrer en expérimentant cette forme de débat en classe ?
Lesson study : les observateurs sont séparés en 3 groupes, chaque groupe focalise sur un élément :
• Les compétences manifestées par les élèves (proposer les compétences à repérer, à dégager de la
table ronde) repérer ce qui permet de les mettre en œuvre, ce qui les freine
• Le public, ses effets : quelle est la réaction du public ? à quoi il réagit ? Quel effet sur l’avancée du débat ?
• Le déroulement du débat, implication des élèves : prise de parole, construction collective, etc. (voir grille)