Numéro spécial du bulletin Oracle – Commotions cérébrales
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Numéro spécial du bulletin Oracle – Commotions cérébrales
© iStockphoto/Thinkst ock . Le Fonds d’échange d’assurance des conseils scolaires de l’Ontario Vol. 23 No 4 Commotions cérébrales Numéro spécial du bulletin Oracle – Commotions cérébrales Le point sur les effets préjudiciables u cours des quelques dernières années, les médias ont accordé Comme dans le cas de toute activité scolaire, la prévention des blessures A beaucoup d’attention aux effets préjudiciables à long terme de demeure toujours l’approche à privilégier. Bien que le port du casque au cours commotions cérébrales multiples. Étant donné le lien qui a été établi entre des d’activités sportives traditionnelles puisse être exigé, les casques ne peuvent personnalités bien connues du monde du sport qui sont décédées ou qui ont souffert de troubles mentaux ou d’autres handicaps après leur retraite du milieu professionnel et les traumatismes crâniens multiples, il convient de reconnaître le risque que les commotions cérébrales représentent et de s’attaquer à ce problème dans le cadre de toutes les activités scolaires. Même si les risques de traumatisme crânien sont inhérents à bon nombre de sports couramment pratiqués et aux activités scolaires quotidiennes, l’idée n’est pas nécessairement d’interdire ces activités. Les avantages globaux de l’activité physique pour la santé suscitent également l’attention des médias parce qu’il s’agit de l’un des moyens les plus efficaces pour prévenir les problèmes de santé découlant de l’obésité croissante dans la société sédentaire d’aujourd’hui. Il s’agit d’un exemple classique de situation où il faut évaluer les risques de traumatisme crânien par rapport aux avantages d’une vie active et en santé. L’un des problèmes auxquels sont confrontés les conseils scolaires, c’est que la véritable incidence des traumatismes crâniens qui se produisent dans le cadre des programmes scolaires est parfois difficile à mesurer, puisque ce qui semble être un petit choc survenu durant le jeu ou les activités normales peut par la suite être diagnostiqué comme une commotion, sans même que l’école en soit informée. Il arrive en outre que des enfants qui pratiquent des sports ou d’autres activités physiques en dehors de l’école se présentent en classe alors qu’ils récupèrent d’une commotion sans que le personnel de l’école soit mis au courant. Comme l’indiquent les études médicales récentes, une deuxième commotion cérébrale est plus probable chez une personne qui vient d’en subir une première, même après un choc mineur. Les activités normales, comme les cours d’éducation physique ou la récréation, présentent donc un risque élevé d’aggraver des lésions cérébrales existantes. empêcher tous les traumatismes crâniens qui mènent à des commotions. De plus, bon nombre d’activités autres que sportives dans le cadre desquelles des chutes ou des collisions avec d’autres participants ou des objets fixes peuvent survenir peuvent également exposer des élèves à des commotions. À l’automne 2012, la Loi de 2012 modifiant la Loi sur l’éducation (commotions cérébrales) est entrée en vigueur en Ontario; en vertu de cette loi, les conseils scolaires sont tenus de prendre des mesures de sensibilisation à la gravité des commotions cérébrales et d’élaborer des politiques et des lignes directrices pour établir un protocole d’intervention en cas de commotion et sensibiliser le personnel à cette question. Le présent numéro spécial du bulletin Oracle est consacré à la sensibilisation à la gravité des commotions cérébrales et à la promotion des mesures de la gestion des risques que les conseils scolaires peuvent prendre pour intervenir en cas de commotion. David Beal Directeur de la gestion des risques www.osbie.on.ca © Barbara Reddoch/Dreamstime.com Comme le diagnostic de commotion cérébrale peut parfois être donné plusieurs jours après le traumatisme, il importe que le personnel de l’école prenne toutes les précautions raisonnables chaque fois qu’un enfant subit un traumatisme crânien. Il faut bien comprendre qu’une personne n’a pas nécessairement à être mise hors de combat ou à perdre connaissance pour qu’il y ait commotion. Il peut parfois être très difficile de déceler une commotion, en particulier si l’élève semble « normal » après un incident. Commotions cérébrales 1 Le protocole de retour au jeu réduit les risques d’aggraver ses blessures es médias ont récemment mis l’accent sur L les commotions et sur le fait qu’un retour au jeu trop hâtif peut exposer un joueur à des commotions à répétition, même à la suite de heurts parfois mineurs. Cette propension à des blessures à répétition ou à l’aggravation de lésions existantes démontre l’importance de suivre un processus systématique lors d’un retour au jeu après une commotion, tel que celui qu’offrent les directives de l’ASEPO et que recommande OSBIE. Mais les blessures à la tête ne sont pas les seules raisons expliquant la nécessité d’un tel protocole. D’autres blessures graves découlant de la pratique d’un sport et d’activités non liées aux sports demandent également un plan graduel et ordonné de retour en mode actif. Comme c’est le cas pour les commotions, de nombreux autres types de blessures – comme les blessures à la colonne vertébrale, les fractures et même les ligaments déchirés – ont besoin de temps pour guérir et devraient elles aussi cautionner le recours à un plan graduel et ordonné de retour à la normale. La propension d’aggraver une blessure existante est beaucoup plus forte si un élève retourne au jeu trop vite, et OSBIE a même déjà vu des cas où il avait été suggéré qu’une nouvelle blessure s’était produite parce qu’un élève s’était remis à jouer trop vite alors qu’il récupérait encore d’une première blessure. Comme chaque sport a ses propres exigences sur le plan physique, les plans de retour au jeu doivent s’adapter à chaque discipline, mais tous doivent avoir une structure semblable établissant des jalons cohérents et progressifs qu’un joueur blessé doit atteindre les uns après les autres sans sauter d’étapes. De nombreuses institutions sportives faisant autorité et de nombreux intervenants du milieu médical ont des protocoles similaires qui pourraient être adaptés au monde scolaire. Les meilleurs plans font appel à un professionnel de la santé qui participe au traitement/à la récupération du joueur blessé et qui peut valider par écrit que la personne concernée est prête à passer au prochain niveau et, ultimement, à retourner au jeu. Le recours à un professionnel de la santé dans ce processus devrait permettre de compenser la tentation qu’aurait un élève de reprendre une activité donnée avant d’avoir pu se rétablir correctement, ou de contrecarrer les pressions exercées sur lui pour qu’il retourne au jeu. Une des complications possibles survient lorsque la blessure s’est produite à l’extérieur de l’école, pendant une activité personnelle, et que l’entraîneur ou le superviseur de l’école n’en est pas informé. Les employés de l’école ne devraient pas être tenus responsables de ce qui pourrait se passer s’ils permettent à quelqu’un s’étant blessé à l’extérieur de l’école de pratiquer un sport sans avoir eux-mêmes été préalablement avertis de la blessure en cause. Ou, une fois que le personnel a été informé de la blessure, l’application d’un protocole de retour au jeu s’avère être une bonne stratégie de la gestion du risque apte à réduire les risques d’aggravation de la blessure et, du même coup, ceux de poursuites contre le conseil scolaire. David Beal Directeur de la gestion des risques La prévention, la solution optimale aux commotions cérébrales Voici quelques conseils pour Dans les aires de jeu. L’Association canadienne va de soi que la meilleure façon de composer Ide lveiller avec une commotion cérébrale est d’abord de normalisation (CSA) a élaboré une norme, prévenir les commotions dans les à ce qu’elle ne se produise pas. En prenant des mesures en matière de génie, d’éducation et d’application des règles et des lois en vigueur, on peut accroître la sensibilisation et les connaissances en matière de commotions et réduire l’incidence de cette lésion cérébrale qui peut avoir de graves conséquences. Pour prévenir les commotions, il faut réduire les risques de chocs à la tête, au visage, au cou ou au corps, qui peuvent secouer durement la tête, et qui tous peuvent entraîner une commotion. Par exemple : une chute sur un terrain de jeu, un ballon reçu à la tête, une collision entre la tête et un objet dur comme un plancher, une table ou un autre élève et, bien sûr, les activités sportives. En prévenant ces types de chutes et de coups sans interdire les activités physiques, on prévient les commotions et on garde les enfants en santé. écoles : Dans l’école. Le simple fait de demander aux élèves de marcher au lieu de courir et de faire attention lorsqu’ils se déplacent dans les corridors et sur le terrain de l’école peut réduire les blessures. Il faut donc interdire les bagarres, le lancer d’objets et, s’ils ne sont pas prohibés, l’utilisation des appareils mobiles en marchant – et cela vaut aussi pour les enseignants et les administrateurs! Il est essentiel d’exercer une surveillance pour assurer l’exécution de telles initiatives de sécurité des élèves. Les écoles doivent aussi effectuer rapidement les réparations requises et effectuer l’entretien des éléments susceptibles d’entraîner un chute : les surfaces accidentées où il est facile de trébucher, les rampes d’escaliers, les surfaces glacées, etc. reconnue à l’échelle nationale, sur les aires et l’équipement de jeu des enfants. Cette norme définit de nombreux critères à respecter dans la conception et l’entretien des aires de jeu et stipule, par exemple, l’emplacement des garde-corps et des barrières de sécurité, les hauteurs de chute appropriées à l’âge des enfants et la présence d’une couche de protection profonde et meuble sous l’équipement. Il est en outre essentiel de superviser les élèves plus jeunes dans les aires de jeu et de les inciter à jouer prudemment. Pour de plus amples renseignements à propos de la sécurité dans les aires de jeu, consultez le site http://www.securijeunescanada.ca/. Activités sportives et prévention des commotions. La prévention des commotions et des traumatismes crâniens est plus efficace quand les élèves (ainsi que les parents, les entraîneurs et (suite à la page 3) 2 Commotions cérébrales www.osbie.on.ca (suite de la page 2) les arbitres) sont bien informés et que les règles de sécurité concernant les activités sportives sont respectées. Des études montrent que la diffusion d’information à propos des commotions cérébrales contribue à réduire l’incidence des accidents et à améliorer les conséquences en cas de commotion. Même si 90 % de l’information sur les commotions est commune à toutes les activités sportives, les 10 % restants doivent être le plus possible adaptés au sport en question. Certains entraîneurs communiquent l’information utile à propos des commotions dans le cadre d’une réunion d’équipe avant le début de la saison, à laquelle sont conviés les joueurs, les parents, les entraîneurs et les arbitres. L’équipement protecteur peut réduire le risque et la gravité des blessures au visage et au crâne, mais il n’existe pas de casque à l’épreuve des commotions, et il n’est prouvé nulle part que les protège-dents préviennent les commotions. Il importe que les casques soit de qualité supérieure et appropriés à l’activité sportive afin de prévenir les traumatismes crâniens. La mise en place et l’exécution de règlements et de règles qui réduisent le risque de traumatisme crânien s’imposent également si l’on veut réduire l’incidence des commotions. Pour en savoir plus à ce sujet ainsi que sur les programmes destinés aux écoles et les ressources pour l’enseignement, consultez le site Web http://www.pensezdabord. ca/. Ces renseignements sont fournis par Parachute, l’organisme national de prévention des blessures. Parachute regroupe les anciens organismes Pensez d’abord Canada, SécuriJeunes Canada, Communautés sécuritaires Canada et Sauve‑qui‑pense. Il s’emploie actuellement, en collaboration avec des partenaires du milieu des sports, à élaborer de nouvelles ressources sur la sensibilisation aux commotions avec l’appui de l’Agence de la santé publique du Canada. Ces ressources seront bientôt offertes dans le site Web de l’organisme à l’adresse www. parachutecanada.org. Les traumatismes crâniens et les sports Christopher Guly (Cet article est paru dans le numéro de décembre 2011 de Famille avertie, une publication du Conseil canadien de la sécurité, et est reproduit avec autorisation. Pour de plus amples renseignements, consultez le site Web www.safety‑council.org.) n juillet 2011, les résultats préliminaires de l’étude des ECanadian quatre premiers cerveaux humains donnés au Sports Concussion Project du Krembil an /D re am s tim e.c om Neuroscience Centre du Toronto Western Hospital par quatre anciens joueurs de la Ligue canadienne de football révèlent que deux des joueurs souffraient d’une maladie du cerveau appelée encéphalopathie traumatique chronique (ETC). Bobby Kuntz, qui a joué dans les rangs des Argonaut de Toronto et des Tiger‑Cat de Hamilton, et Jay Roberts, des Rough Rider d’Ottawa, ont subi des commotions à répétition durant leur carrière au football. Tous deux présentaient un des signes caractéristiques de l’ETC, soit une accumulation anormale de la protéine tau, qu’on trouve dans les neurones du système nerveux central. ul Ta m d od ©T L’ETC peut entraîner des troubles de la mémoire, une instabilité émotive, un comportement erratique, la dépression et des problèmes de maîtrise des impulsions, et peut à la longue dégénérer en une démence complète. Kuntz est décédé en février 2011 à l’âge de 79 ans, après un long combat contre la maladie de Parkinson et la maladie diffuse à corps de Lewy, qui accompagne souvent les maladies de Parkinson et d’Alzheimer. Roberts, décédé en octobre 2010 à 67 ans, souffrait quant à lui de démence. Même si seulement deux des quatre joueurs souffraient d’ETC, le Sports Concussion Project vise à déterminer le nombre de commotions qui mène à l’installation de cette maladie cérébrale dégénérative et à mettre au point des tests permettant de déceler la maladie dès les premiers stades ainsi que des traitements, explique le Dr Charles Tator, neurochirurgien pionnier de la recherche sur les lésions traumatiques de la moelle épinière et membre de l’équipe de coordination du projet. Le Dr Tator est aussi le fondateur de Pensez d’abord, un organisme national sans but lucratif établi en 1992 pour prévenir les lésions traumatiques au cerveau et à la moelle épinière. Son mandat est de promouvoir l’importance de la sécurité dans les sports et les activités récréatives. Selon le Dr Tator, les sports et les activités récréatives sont à l’origine d’un très grand nombre de lésions au cerveau et à la moelle épinière et d’autres traumatismes graves. Il souligne que les hommes sont huit fois plus susceptibles que les femmes de souffrir d’un traumatisme grave pouvant entraîner une lésion permanente ou la mort. Les hommes, particulièrement lorsqu’ils sont jeunes, sont souvent plus téméraires. Par exemple, les blessures au cou résultant d’accidents de plongeon touchent généralement les hommes de moins de 20 ans. Toutefois, dans le cas de certaines activités comme la motoneige, les hommes qui subissent des traumatismes crâniens sont généralement plutôt dans la quarantaine. Il n’existe que quelques activités sportives, notamment l’équitation, auxquelles les femmes participent en plus grand nombre et dans le cadre desquelles elles subissent par conséquent un taux plus élevé de blessures graves. « Souvent, les traumatismes crâniens entraînent une commotion, qui en ellemême ne constitue pas une catastrophe, explique le Dr Tator. Cependant, quand on subit des commotions à plusieurs reprises, les effets peuvent être dévastateurs; il peut s’ensuivre des maladies cérébrales dégénératives. » Dans un éditorial paru récemment dans le Journal de l’Association médicale canadienne (JAMC), on soulignait que l’incidence annuelle des lésions graves découlant d’une activité sportive ou récréative s’établissait à 6,9 pour 100 000 participants, une grande proportion des blessés étant des athlètes de moins de 21 ans. « Pour réduire les incapacités permanentes résultant de blessures sportives chez les enfants et les jeunes, il faut mettre en œuvre une solution de santé publique comparable à celle des campagnes de lutte contre la tabagisme et l’alcool au volant, souligne‑t‑on dans l’éditorial corédigé par les médecins Alun (suite à la page 4) www.osbie.on.ca Commotions cérébrales 3 (suite de la page 3) Ackery, du département de médecine d’urgence de l’Université de Toronto, et Allan Detsky, de l’Institut des politiques, de la gestion et de l’évaluation de la santé de l’Université de Toronto, ainsi que par l’équipe de rédaction du JAMC. L’éditorial se poursuit par une déclaration stipulant qu’une autre solution serait de faire en sorte que les associations sportives « évoluent avec les règles », les parents et les anciens athlètes professionnels dont la carrière a pris fin à cause de blessures graves se faisant les champions de la cause. « La profession médicale peut contribuer en amenant des preuves à l’appui des stratégies de prévention primaire et secondaire efficaces et en élaborant des lignes directrices à l’intention des praticiens et des entraîneurs à propos des délais de rétablissement obligatoires avant d’autoriser un joueur à retourner au jeu. » Il faudrait également assurer le suivi de l’incidence et des conséquences à long terme des blessures sportives. Chaque année en Ontario, près de 500 personnes sont admises à l’hôpital à cause d’une blessure survenue en jouant au hockey, et des milliers d’autres ont besoin de soins médicaux actifs pour les mêmes raisons. Les enfants de 11 et 12 ans qui jouent dans des ligues de hockey où la mise en échec est autorisée courent trois fois plus de risques de subir une commotion ou une autre blessure. Dans le milieu du hockey jeunesse, les joueurs et le personnel ne signalent pas toutes les commotions; selon un sondage mené auprès de jeunes joueurs de hockey de niveau non compétitif, on a estimé le nombre maximal de commotions à 24,3 par millier d’heures de jeu, alors que selon les rapports de blessures officiels, il n’y aurait qu’au plus 0,61 commotion par millier d’heures de jeu. Changements apportés L’Ontario Hockey Federation a récemment interdit la mise en échec dans les ligues locales, et Hockey Canada explore la possibilité de faire de même. À l’heure actuelle, la mise en échec est introduite au niveau peewee, où certains joueurs n’ont que 11 ans, sauf au Québec, où cette pratique n’est autorisée qu’à partir du niveau bantam (13‑14 ans). Hockey Canada a imposé une politique de « tolérance zéro » à l’égard des contacts avec la tête ou le cou d’un joueur. Quelle qu’en soit la raison, un tel contact entraîne automatiquement une punition. Par ailleurs, la Société canadienne de pédiatrie et l’American Academy of Paediatrics ont demandé l’été dernier que la pratique de la boxe soit interdite aux enfants et aux adolescents de moins de 19 ans. « Les boxeurs s’exposent à des blessures à la tête, au visage et au cou, notamment à des lésions neurologiques chroniques et parfois même fatales », expliquent les organismes dans leur déclaration conjointe. « Les commotions sont l’une des blessures les plus fréquentes chez les boxeurs. » Les organismes soutiennent que rien ne montre que les casques et les protège‑dents constituent une protection contre les commotions. Bien que le risque global de blessure en boxe amateur soit inférieur à celui des autres sports de contact comme le football et le hockey, la boxe « encourage et récompense les coups directs à la tête et au visage ». Cette déclaration renvoyait aux données recueillies dans le cadre du Système canadien hospitalier d’information et de recherche en prévention des traumatismes de l’Agence de la santé publique du Canada, qui montrent que la prévalence des traumatismes découlant de la pratique d’un sport de combat exigeant une admission à l’hôpital entre 1990 et 2007 est la plus élevée chez les boxeurs. Près de 70 % des 273 boxeurs blessés étaient âgés de moins de 19 ans. Toutefois, la boxe ne figure pas sur la liste des sports catégorisés selon le © Monkey Business Images/Dreamstime.com L’objectif n’est pas de cesser d’encourager les enfants et les jeunes à réussir dans les sports ni de changer le comportement et les pratiques des athlètes professionnels et olympiques, mais plutôt de réduire les risques et les contacts physiques et de garder nos jeunes joueurs en santé pour qu’ils puissent profiter de la vie le plus longtemps possible. nombre de traumatismes crâniens dressée par les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) en 2009. Des 1 297 blessures énumérées – recensées en fonction de critères comme les admissions ou les soins à l’hôpital – les trois disciplines les plus représentées étaient, par ordre croissant, le baseball (86), le ski et la planche à neige (99) et, loin devant, le cyclisme (665). Le nombre de traumatismes crâniens subis par des cyclistes est passé de 907 en 2001‑2002 à 665 en 2009‑2010, mais 78 % des personnes hospitalisées au cours de la dernière décennie ne portaient pas de casque au moment du traumatisme selon les IRSC. Le Dr Tator (Pensez d’abord) souligne que le port du casque à vélo n’est pas obligatoire dans toutes les provinces, notamment au Manitoba, et que dans d’autres, comme en Ontario, seuls les cyclistes de moins de 18 ans sont tenus de porter un casque. « J’aimerais que toutes les provinces suivent l’exemple de la Nouvelle‑Écosse et de la Colombie‑Britannique, qui ont mis en place une législation complète à ce sujet – tous les cyclistes sont tenus de porter un casque. » Commotions cérébrales Comme l’explique l’organisme Pensez d’abord, une commotion est une forme courante de lésion cérébrale qui peut être causée par un coup direct ou indirect à la tête ou au corps et qui entraîne une modification du fonctionnement du cerveau qui peut à son tour produire divers symptômes, et qui ne s’accompagne généralement pas d’une perte de conscience. Les symptômes les plus courants sont les suivants : • nausée et vomissements (accompagnés d’un comportement inapproprié); • vertiges et activité réduite; • confusion et incapacité à vaquer à ses activités courantes; • fatigue et faiblesse, accompagnées de signes de dysfonction cognitive et de troubles de la mémoire (attention réduite et difficulté de concentration); • maux de tête et perturbations du sommeil; • irritabilité (avec regard vide); • impression de voir des lumières brillantes ou des étoiles, entraînant des pertes d’équilibre; • sentiment d’être assommé; • dépression. continued on Page 5… 4 Commotions cérébrales www.osbie.on.ca (suite de la page 4) Parmi les autres symptômes, mentionnons les étourdissements soudains, une incapacité à se concentrer, des sautes d’humeur et un sentiment d’être au ralenti ou de ne pas être soi-même. La majorité des commotions cérébrales résultent d’une collision à haute vitesse avec un objet ou une personne. De tels impacts peuvent causer un traumatisme par décélération ou par rotation. En cas de signes ou de symptômes de commotion après un coup à la tête ou au corps, il est extrêmement important de consulter un médecin. Il arrive souvent que les commotions ne soient pas traitées (ni même décelées par l’entourage) parce que peu de symptômes peuvent être perçus par un simple observateur. Maintes fois, les symptômes de commotion passent inaperçus jusqu’à ce que la personne reprennent ses activités et que l’effort aggrave les symptômes. En fait, selon une étude publiée dans le Clinical Journal of Sports Medicine en 2001, quatre athlètes professionnels sur cinq ne savent même pas qu’ils ont déjà eu une commotion. Même si les symptômes ne se manifestent pas immédiatement, il importe de demeurer à l’affût des changements physiques, cognitifs et émotifs qui pourraient se produire. Les symptômes peuvent en fait s’aggraver plus tard dans la journée de l’incident, ou même le lendemain. Sans un traitement approprié, une commotion peut entraîner des problèmes permanents et hypothéquer gravement la qualité de vie de la personne touchée. Il importe aussi d’informer un membre de la famille, un ami, un collègue, un coéquipier, un supérieur ou un entraîneur si l’on croit avoir subi une commotion. Une perte de mémoire ou une amnésie associée au traumatisme est caractéristique d’une commotion cérébrale, et certaines personnes peuvent oublier qu’elles ont été blessées jusqu’à ce que le diagnostic ait été établi. Si vous éprouvez les signes d’une commotion, le fait d’informer une autre personne vous aidera à obtenir des soins médicaux appropriés. Si vous croyez avoir subi une commotion cérébrale, cessez votre activité en cours, que vous pratiquiez un sport ou que vous soyez à l’école ou au travail. Le repos physique et mental est la meilleure façon de traiter une commotion cérébrale. Les personnes ayant subi une commotion cérébrale se sentent souvent léthargiques et fatiguées. Il est important de s’avouer cette fatigue. Votre cerveau est en train de vous dire que vous avez besoin de repos et il est très important de l’écouter. Si vous continuez d’insister et de lutter contre la fatigue, vous risquez d’aggraver vos symptômes. D’autres symptômes, comme des étourdissements et la maladresse, peuvent apparaître en raison du ralentissement des réactions et de la perte d’efficacité du cerveau. Les commotions cérébrales peuvent perturber les organes de l’équilibre dans l’oreille, ce qui cause des vertiges. Une façon de composer avec ces symptômes est de faire très attention à ses gestes et mouvements. Avancez lentement et demeurez attentif à votre environnement. Les commotions cérébrales peuvent aussi causer d’autres problèmes, notamment la sensibilité au bruit et des troubles de la vue. Le fait d’endurer les bruits et la lumière vive demande un effort cérébral et il se peut que vous n’ayez pas assez d’énergie pour le faire. Une radio au volume élevé, une lumière vive ou un environnement stimulant peuvent déclencher des maux de tête. Pour que cela ne se produise pas, évitez le plus possible les bruits forts et la lumière vive. Plusieurs trouvent utile de porter des lunettes fumées en tout temps, même à l’intérieur. Lorsque vous souffrez d’autres symptômes, il est important de prendre seulement les médicaments qui vous ont été prescrits ou qui ont été approuvés par votre médecin. De plus, évitez de boire de l’alcool ou de prendre des substances qui n’ont pas été prescrites par un médecin. Cela pourrait nuire à votre rétablissement et aggraver votre situation. Les personnes qui souffrent d’une commotion cérébrale sont souvent assaillies par toute une gamme d’émotions. Elles peuvent se sentir inquiètes, anxieuses et parfois déprimées. La première étape du processus de guérison est de reconnaître que ces émotions sont normales. Après un traumatisme, la plupart des gens passent par un stade initial de déni et refusent de croire qu’ils sont blessés ou incapable de travailler et de prendre part à leurs activités habituelles. Il est extrêmement difficile d’accepter que le corps peut, après une commotion cérébrale, ne pas être en mesure de fonctionner comme auparavant. Enfin, il importe de faire preuve de patience. Une commotion cérébrale peut causer des dommages permanents et réduire considérablement votre qualité de vie. N’essayez pas d’accélérer votre rétablissement; vous n’obtiendrez que des résultats négatifs. Suivez les conseils de votre médecin et ayez confiance dans le processus de guérison. Loi de 2012 modifiant la Loi sur l’éducation (commotions cérébrales) (Cet article est paru dans le numéro de juillet 2012 du bulletin Education Law, une publication de L’Association du barreau de l’Ontario, et est reproduit avec autorisation. Pour de plus amples renseignements, consultez le site Web www.oba.org.) es commotions et leurs causes, signes L et symptômes ainsi que les traitements appropriés ont suscité beaucoup d’intérêt au cours de la dernière année, en partie à cause de l’attention que les médias ont consacré à l’absence temporaire de Sidney Crosby de la LNH à la suite des commotions qu’il a subies. Le gouvernement de l’Ontario a introduit le projet de loi 39, intitulé Loi modifiant la Loi sur l’éducation en ce qui a trait aux commotions cérébrales, qui, s’il passe à travers la filière législative avec succès (et rien n’indique qu’on s’y opposera), deviendra la Loi de 2012 modifiant la Loi sur l’éducation (commotions cérébrales) (la Loi). Le 6 mars 2012, la Loi a fait l’objet d’une première lecture, et passera ensuite à l’étape du comité. D’un point de vue juridique, la Loi modifie les normes de diligence que doivent respecter les conseils scolaires, leurs employés et les bénévoles lorsqu’un élève a subi une commotion confirmée ou présumée. La Loi exempte les bénévoles et les employés de toute responsabilité civile, mais cette exemption ne s’applique pas aux conseils scolaires. Comme l’a expliqué Laurel Broten, ministre de l’Éducation, à l’occasion de la première lecture, la Loi n’est pas introduite en réponse à l’insistance m stime.co /Dream anders © Ginas (suite à la page 6) www.osbie.on.ca Commotions cérébrales 5 (suite de la page 6) « […] protéger les élèves qui participent à des activités sportives à l’école et qui suivent des cours d’éducation physique et santé des effets potentiellement graves, nocifs et à long terme des commotions cérébrales. Il permettrait aussi de s’assurer que les élèves qui subissent une commotion cérébrale ne reviennent pas trop tôt jouer ou assister aux cours, risquant ainsi d’autres complications. »1 Sur le plan juridique, la Loi modifie la Partie XIII de la Loi sur l’éducation en conférant au ministre de l’Éducation, en sa qualité de délégué du ministère de l’Éducation, le pouvoir d’établir des politiques et des lignes directrices relatives aux traumatismes crâniens et aux commotions cérébrales chez les élèves et d’exiger que les conseils s’y conforment. Ces politiques portent sur un certain nombre de questions, énumérées à l’article 321 proposé, notamment : la diffusion des renseignements, le retrait des activités d’un élève chez qui l’on soupçonne une commotion cérébrale, le retour d’un élève ayant subi ou pouvant avoir subi une commotion cérébrale aux activités sportives ou même scolaires, ainsi que les responsabilités des employés des conseils scolaires et d’autres personnes jouant un rôle dans les activités sportives scolaires, par exemple les entraîneurs bénévoles. En outre, tous les conseils scolaires sont tenus d’établir des politiques et des lignes directrices compatibles avec celles que le ministère a établi et traitant de toutes les questions énumérées. Modification de la norme de diligence Récemment, dans le cadre de l’affaire Hussack c. Chilliwack School District No. 332, qui concerne un élève de 13 ans de la Colombie‑Britannique ayant subi une commotion cérébrale suivie de graves complications après qu’il eut été frappé au visage avec un bâton de hockey, la Cour d’appel de la Colombie‑Britannique a réitéré la norme de diligence des enseignants dans un contexte d’éducation physique, en se fondant sur l’affaire antérieure Thornton c. Board of School Trustees of School District No. 57 (Prince George)3 : […] la norme de diligence reste celle d’un « parent raisonnable et prudent, compte tenu de la modification judiciaire du critère de parent raisonnable et prudent en raison du fait que les élèves d’une classe d’éducation physique sont plus nombreux que les enfants d’une famille et vu l’expertise supraparentale requise [de la part de l’enseignant]. » 6 Commotions cérébrales En outre, la Cour a estimé que le fait d’autoriser un élève à participer à une activité physique ne constitue pas un acte de négligence si : a)l’activité est appropriée à l’âge et à la santé (mentale et physique) de l’élève; b) l’élève acquiert progressivement et sous supervision les habiletés nécessaires pour s’adonner à l’activité de façon appropriée et sûre; c) l’équipement est adéquat et utilisé correctement; d) l’activité, compte tenu de sa nature fondamentalement dangereuse, fait l’objet d’une surveillance appropriée. Bien que l’affaire Hussack ne se soit pas déroulée en Ontario, elle cristallise une norme de diligence au titre de la common law, que les enseignants sont tenus de respecter dans un contexte d’éducation physique où un élève a subi un traumatisme crânien. La Loi rehausse la norme de diligence que doivent respecter les conseils scolaires, leurs employés et les bénévoles lorsqu’un élève est à tout le moins susceptible de souffrir d’une commotion. Elle modifierait la norme prévue dans la common law dont il est question ci‑dessus et exigerait des employés des conseils scolaires et des bénévoles qu’ils assument une responsabilité plus grande que celle d’un « parent raisonnable et prudent ». Les employés et bénévoles seraient tenus d’intervenir immédiatement en cas de traumatisme crânien éventuel qui survient durant une activité, puisque le fait d’autoriser l’élève à poursuivre son activité physique constituerait une négligence si aux termes de l’article 321(2)b), même en tenant compte des facteurs énumérés plus haut, on soupçonne que l’élève a subi une commotion cérébrale durant une activité physique. En vertu de l’article 321(1)c), un élève « ayant subi ou pouvant avoir subi une commotion cérébrale », qu’il se trouve ou non à l’école, ne doit pas reprendre ses activités physiques ni peutêtre même son apprentissage, et les employés du conseil scolaire ou les bénévoles seraient tenus de signaler la situation de l’élève et de prendre toutes les mesures qui s’imposent. En outre, les conseils scolaires ont une obligation de diligence accrue de veiller à établir des politiques conformes à la Loi et aux politiques du ministère, aux termes de l’article 321(3), et à prendre toutes les mesures qui s’imposent pour sensibiliser et former les membres du personnel et les bénévoles, ce qui peut comprendre la mise en place des mécanismes de rétroaction nécessaires pour s’assurer que toutes les commotions cérébrales, confirmées ou présumées, font l’objet d’un suivi. En ce qui concerne spécifiquement les employés du conseil scolaire et les bénévoles qui participent aux programmes d’éducation physique, les conseils scolaires sont tenus, aux termes de l’article 321(1)d), d’offrir à ces derniers une formation pertinente sur la prévention des traumatismes crâniens, les moyens de reconnaître les symptômes de commotion cérébrale et la gestion des commotions. Toute défaillance à l’égard de la prestation de la formation requise ou de l’élaboration des politiques prévues constitue un manquement à l’obligation de diligence à laquelle le conseil scolaire est tenu de se conformer, et pour laquelle il ne bénéficie pas d’une exonération de responsabilité aux termes de la loi. Exonération de responsabilité, sauf pour les conseils scolaires Aux termes de l’article 321(7) de la Loi, un employé d’un conseil scolaire ou un bénévole qui joue un rôle dans les activités sportives ou dans toute partie du programme‑cadre d’éducation physique ne peut pas être tenu personnellement responsable, dans une instance civile, d’un acte ou d’une omission s’il agit raisonnablement dans les circonstances, de bonne foi et conformément à la loi, aux règlements et aux politiques et lignes directrices établies. Les conseils scolaires sont exclus de cette exonération de responsabilité et doivent donc absolument se conformer à la Loi s’ils ne veulent pas faillir à leurs obligations aux termes de la Loi et s’exposer à des poursuites pour négligence. En résumé Il convient que tout avocat ayant pour client un conseil scolaire, un syndicat d’enseignants ou une association d’élèves athlètes aborde avec ses clients la question de la Loi et des nouvelles responsabilités qui en découlent. *Gareth Stackhouse, alors stagiaire en droit chez Fogler, Rubinoff s.r.l. Protéger les élèves athlètes http://news.ontario.ca/edu/ fr/2012/03/proteger‑les‑eleves‑athletes.html 2 2011 BCCA 258. 3 73 D.L.R. (3d) 35, par. 57‑58 (B.C.C.A.). 1 © Louis Horch/Dreamstime.com des médias sur les commotions cérébrales mais plutôt en réaction aux « […] près de 20 000 visites aux urgences des hôpitaux de l’Ontario [en 2009] à la suite d’une commotion cérébrale [et au fait que] certains spécialistes estiment que dans les écoles secondaires, un élève sur trois subira une commotion ». En outre, la Loi fait partie de l’objectif du gouvernement d’être un gouvernement axé sur l’éducation et vise à : www.osbie.on.ca Données sur les commotions cérébrales extraites des rapports d’incident présentés à OSBIE es données des rapports d’incident colligées par OSBIE permettent de brosser un tableau partiel des causes des commotions cérébrales confirmées ou L soupçonnées qui se produisent dans le cadre des programmes scolaires. On trouve généralement dans les rapports d’incident les premiers renseignements concernant les incidents, qui peuvent on non être identifiés comme étant des commotions cérébrales confirmées ou soupçonnées. De tels incidents englobent un vaste éventail de traumatismes dont le degré de gravité varie (de très superficiel à peut‑être très grave). Normalement, on ne sait pas s’il y a vraiment commotion tant que la personne concernée n’a pas été examinée par un médecin. C’est pourquoi on pense que beaucoup de commotions ne sont pas signalées ou sont tout simplement catégorisées comme une simple « blessure ou coup à la tête » au moment de l’incident. Selon notre base de données des 84 706 rapports d’incident présentés en 2011 par les conseils scolaires membres, 634 concernaient une commotion cérébrale confirmée ou soupçonnée. Il n’est pas étonnant de constater que les commotions se produisent le plus souvent durant des activités sportives (voir la Figure 1). Figure 1 Figure 1 – Données des rapports d’incident de OSBIE en 2011 Commo>ons cérébrales selon la nature de l’incident 2% 13% 5% AGRESSIONS 59% 21% AUTRES JEUX BRUTAUX CHUTES SPORTS La Figure 2, Fréquence des rapports d’incident – Commotions soupçonnées par activité sportive en 2011, présente les dix causes de commotions confirmées ou possibles les plus courantes, par type d’activité sportive. Les sports comme le rugby et le football sont les principales sources de commotions confirmées ou soupçonnées, tout simplement à cause de la nature de ces sports de contact. Figure 2 Fréquence des rapports d’incident d'OSBIE Commo:ons soupçonnées par ac:vité spor:ve en 2011 2% 2% 7% 3% 2% 30% 8% RUGBY FOOTBALL SOCCER 10% BASKETBALL HOCKEY 12% SKI/PLANCHE À NEIGE 24% LUTTE CHEERLEADING VOLLEYBALL * Note : Le graphique illustre seulement les dix sports où les commoVons sont le plus fréquentes. HOCKEY SUR GAZON Lignes directrices sur la sécurité Les Lignes directrices sur la sécurité en éducation physique de l’Ontario énoncent les normes minimales pour la gestion des risques associés aux cours d’éducation physique et aux activités physiques et sportives au sein des conseils scolaires. La plupart des conseils scolaires de l’Ontario reçoivent les Lignes directrices et les services connexes. OSBIE recommande aux écoles et aux conseils scolaires d’adopter les lignes directrices de l’ASEPO comme exigence minimale en matière de sécurité. Pour aider les conseils scolaires à mettre en place un protocole de retour aux activités afin de se conformer à la Loi de 2012 modifiant la Loi sur l’éducation (commotions cérébrales, l’ASEPO préparé un protocole en cas de commotion, qui fait partie de ses lignes directrices (annexe D‑1). OSBIE recommande l’application du protocole d’intervention en cas de commotion mis au point par l’ASEPO, qui constitue un exemple du type d’intervention que les conseils scolaires pourraient être tenus de mettre en œuvre aux termes de la loi. ** On peut télécharger les Lignes directrices sur la sécurité en éducation physique de l’Ontario de l’ASEPO à l’adresse http://safety.ophea.net/fr. www.osbie.on.ca Commotions cérébrales 7 Conseils pour la gestion des risques liés aux interventions en cas de commotion Se tenir au fait des nouvelles politiques du conseil scolaire en matière de commotions omme la Loi de 2012 modifiant la Loi sur l’éducation (commotions cérébrales) est sur le point d’être adoptée au moment d’écrire ces lignes, les conseils C scolaires doivent se préparer à mettre en œuvre de nouvelles politiques et procédures d’intervention et de sensibilisation en matière de commotions. Informez‑vous et assurez‑vous que toutes les nouvelles politiques sont mises en œuvre dans votre école. OSBIE recommande la mise en œuvre du protocole en cas de commotion de l’ASEPO, qui est un exemple du type d’intervention que les conseils scolaires pourraient être tenus de mettre en œuvre aux termes de la nouvelle loi. Ce protocole devrait être envisagé comme une ligne directrice minimale pour l’établissement des mesures à prendre dans les écoles en cas de commotion. Sensibiliser les élèves, les bénévoles et les parents à propos des commotions Parlez des signes, des symptômes et des effets à long terme d’une commotion cérébrale avec les élèves. N’oubliez pas que certains symptômes de commotion peuvent mettre plusieurs jours, voire quelques semaines, à se manifester. Rappelez aux élèves, aux bénévoles et aux parents l’importance de signaler une commotion éventuelle à l’entraîneur et de voir un médecin le plus tôt possible. Enseignez les bonnes techniques d’entraînement sportif de manière progressive et appliquez les règles propres à chaque activité. De plus, OSBIE recommande aux écoles et aux conseils scolaires de mettre en œuvre les lignes directrices de l’ASEPO dans le cadre toute activité sportive afin de respecter les exigences minimales en matière de sécurité. Surveiller la santé des élèves athlètes Si un élève a récemment subi une commotion, il est recommandé d’obtenir les résultats d’un examen médical et un certificat de santé avant de l’autoriser à reprendre ses activités habituelles. Demandez aux élèves s’ils ont subi des commotions dans d’autres ligues ou à l’occasion d’activités en dehors de l’école ou d’une saison antérieure. Il importe d’assurer un suivi à long terme des commotions, même hors saison. Il faut du temps pour récupérer; les personnes ayant subi une commotion doivent se reposer et se faire suivre par un médecin pour s’assurer de se rétablir complètement. Examiner les résultats du protocole d’intervention en cas de commotion et en assurer le suivi Comme pour tout nouveau programme, politique ou procédure, il importe d’assurer un suivi et de consigner les résultats du protocole d’intervention en cas de commotion. La réussite à long terme du programme dépend de l’évaluation des avantages et des améliorations à apporter. © Andrey Burmakin/Dreamstime.com Julie Welsh Coordonnatrice du programme de la gestion des risques 8 Commotions cérébrales Mise en pages : Centre franco-ontarien de ressources pédagogiques. www.osbie.on.ca