Externaliser les passifs sociaux de retraite
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Externaliser les passifs sociaux de retraite
Externaliser les passifs sociaux de retraite pour conforter la valorisation de l'entreprise. I. Les avantages de l’externalisation des passifs sociaux. L’évolution de la réglementation comptable depuis 2002 rend de plus en plus incontournable la prise en compte du passif social dans la valorisation d’une entreprise. Sous l’appellation de passif social figure en fait plusieurs catégories d’avantages accordés aux salariés de l’entreprise. Le salaire, les congés payés, les stocks options, les comptes épargne temps, les médailles du travail, les indemnités de licenciement, les régimes de retraite à prestations définies ainsi que les indemnités de fin de carrière lors du départ à la retraite sont autant d’éléments pouvant représenter une part importante des fonds propres de l’entreprise. A propos des deux dernières catégories de passifs cités, le Conseil National de la Comptabilité indiquait dans une recommandation de 2003 « que la comptabilisation des engagements de retraite donne une meilleure image de l’information financière ». Les entreprises de plus de 250 salariés ont, quant à elles, l’obligation de provisionner les engagements liés au départ à la retraite de leur personnel. Au-delà de la seule transparence financière, la juste évaluation et la constitution de provisions internes ou externes des passifs sociaux de retraite auprès d’une compagnie d’assurance sont utiles pour consolider la valorisation de l’entreprise et ainsi favoriser sa transmission ou sa cession. Une fois posé ce postulat, il reste à définir précisément l’optimisation de ces provisions d’un point de vue fiscal et financier. En effet, s’agissant des régimes de retraite à prestations définies et des indemnités de fin de carrière, le régime fiscal est très différent selon que l’on décide de passer une provision dans ses comptes, ou de l’externaliser sur un contrat d’assurance. Dans le premier cas, aucune déduction n’est permise (Art 39-1 alinéa 5 du Code Général des Impôts) alors que la solution d’externalisation, totale ou partielle, sur un contrat d’assurance autorise : la déductibilité du bénéfice imposable de l’intégralité de la prime versée, l’année de son versement, l’exonération intégrale de toute taxation sur les produits financiers générés par le contrat d’assurance. Il en résulte une économie globale allant de 30 à 50 % des sommes versées par rapport au passage d’une provision en interne (taux d’IS à 33,33%, performance annuelle du contrat de 4% et rendement des placements de trésorerie de 2%). En plus de ces avantages fiscaux, l’externalisation permet de mettre en place une gestion financière adaptée à la structure des engagements en cause et de lisser dans le temps les charges liées au départ à la retraite des salariés. Ce choix de l’externalisation offre ainsi plusieurs avantages : conforter la valorisation de l’entreprise et ainsi faciliter la transmission et la cession de celle-ci, bénéficier d’avantages fiscaux significatifs générant des économies substantielles, répondre aux exigences de transparence en termes d’information financière, opérer une gestion prévisionnelle des charges de retraite. II. Focus sur les Indemnités de Fin de Carrière (IFC). Tout employeur, quel que soit son régime fiscal et le secteur d’activité, pourra être amené à verser une IFC lors du départ à la retraite de son(ses) salarié(s) si les conditions d’ancienneté sont remplies. Le montant de l’indemnité sera variable en fonction du statut du salarié, de son ancienneté dans l’entreprise et de la convention collective applicable. De fait, le «passif IFC» peut être une épée de Damoclès pour l’entreprise et en particulier pour sa trésorerie (1). Il importe dans un premier temps de faire un audit de la situation : chiffrage global et par salarié, échéancier prévisionnel des décaissements… Une attention particulière doit être portée sur le cumul des IFC concernant les salariés âgés de 50-55 ans. En effet, concernant cette population, les IFC deviennent une charge quasi certaine qu’il conviendrait d’anticiper. Suite à cet audit, le dirigeant pourra, selon le cas : Payer les IFC au fil des départs à la retraite. Il préserve sa trésorerie mais elle est faiblement rémunérée et le rendement est fiscalisé. Les IFC versées au fur et à mesure des départs des salariés seront une charge déductible fiscalement. Passer une provision inscrite en annexe du bilan. Cette provision étant non déductible fiscalement, cela revient à la situation ci-dessus. Externaliser auprès d’un assureur une partie des IFC : les primes versées sont intégralement déductibles fiscalement, occasionnant une économie d’impôt immédiate. Les taux de rendement de ces supports sont très largement supérieurs à ceux des placements de trésorerie : Moyenne des EONIA sur 2008 : 3.79 % soit environ 2,50 % après IS. Moyenne des EONIA sur le 1er semestre 2009 : 1.08 %. Fourchette de rémunération 2008 sur un contrat IFC à capital garanti : 3,80% à 4,50% net. La valorisation du contrat IFC n’est pas fiscalisée. L’entreprise diminue sa trésorerie disponible : il convient donc d’externaliser de façon mesurée et lissée dans le temps. L’IFC est ainsi également un outil d’ajustement comptable à disposition du dirigeant d’entreprise. L’externalisation des IFC permet, toutes choses égales par ailleurs, d’augmenter la valeur de l’entreprise du montant de l’économie d’impôt. C’est un point à ne pas négliger dans une perspective de vente de celle-ci. (1) A titre d’exemple, la convention collective de la métallurgie accorde 5 mois de salaire au titre de l’IFC à un cadre partant à la retraite avec 40 ans d’ancienneté. Le passif social d’une entreprise est une réalité dont le dirigeant doit connaître l’ampleur. A lui ensuite d’adopter la stratégie la plus appropriée en transformant, par exemple dans le cadre des IFC, une contrainte légale en opportunité fiscale. De plus, il bénéficie ainsi d’une rémunération de trésorerie très attractive (et sécurisée) et il améliore la valorisation de son entreprise. La Société Générale peut vous aider dans l’appréhension de ces problématiques. N’hésitez pas, pour cela, à contacter votre conseiller : il pourra vous aider à la fois dans l’audit du passif IFC de votre entreprise et vous présenter les opportunités qui s’offrent à vous pour sa gestion. Hervé MICHELIN, Directeur Sogecap Entreprises. Si vous n'avez pas Acrobat Reader, installez-le en cliquant ici SOCIÉTÉ GÉNÉRALE - DCMA/MOP - TOUR GRANITE 75886 PARIS CEDEX 18. S.A. AU CAPITAL DE 981 064 137,50 EUR. 552 120 222 RCS PARIS. SIÈGE SOCIAL 29, BD HAUSSMANN 75009 PARIS.