ANPAD / SOP Schéma dʼOrientation Pédagogique 50
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ANPAD / SOP Schéma dʼOrientation Pédagogique 50
ANPAD / SOP Schéma dʼOrientation Pédagogique 50 PROPOSITIONS 50 PROPOSITIONS POUR LE SOP L’ANPAD (Association Nationale des Professeurs d’Art Dramatique) s’est impliquée dans la plupart des grands chantiers qui ont permis depuis une vingtaine d’année une refonte en profondeur de l’enseignement du théâtre dans les conservatoires. Parmi ceux-ci il convient de citer l’élaboration des diverses étapes du SOP (Schéma d’Orientation Pédagogique), la réflexion sur la mise en place des diplômes d’enseignement du théâtre (DE et CA), la loi de décentralisation des enseignements artistiques (2004) et les divers arrêtés qui en découlent (classements des établissements, mise en place des cycles d’enseignement professionnels initiaux). Trois textes servent de cadre à la mise en œuvre d’un projet d’enseignement du théâtre au sein d’un conservatoire : • Le SOP Théâtre est un document de référence à destination des chefs d’établissements et des équipes pédagogiques. Il préconise les objectifs de l’enseignement initial du théâtre au sein des conservatoires, définit l’organisation des cursus, indique des procédures d’évaluation et de validation, et définit les conditions logistiques de la formation (enseignants, locaux de travail, équipements, rayonnement,…). Roland Monod inspecteur général en a rédigé la première mouture en 1995, une refonte en a été proposée en 2001 par Jean-Claude Mézière, texte remis à jour en 2005 à l’occasion de la loi de décentralisation des enseignements artistiques. • À côté du SOP les établissements s’appuient sur la Charte de l’enseignement artistique. • Enfin, chaque directeur de conservatoire élabore un projet d’établissement qui définit les axes majeurs de son projet pédagogique et définit le cadre du règlement des études. La création du DE, en 2005, puis du CA en 2008 a permis de qualifier de nombreux artistes enseignants et de créer ou de développer aux côtés des équipes déjà en place de nombreux départements théâtre, multipliant ainsi les expériences de transmission du théâtre au sein des conservatoires classés. Dans ce contexte, il nous a semblé utile, à la fois pour tenir compte des réalités du terrain et pour préfigurer un développement futur harmonieux, de proposer des évolutions à l’actuel Schéma d’Orientation Pédagogique. Voici donc cinquante propositions. Notre objectif majeur est de démocratiser l’accès à l’enseignement du théâtre en offrant à tous, la possibilité de recevoir une formation de qualité. Les points essentiels sur lesquels portent ces cinquante propositions sont les suivants : • Offrir une souplesse maximale en fonction des données locales pour accueillir chacun, quelque soit son âge, son territoire, son milieu social. • Valoriser la formation des plus jeunes. • Affirmer les spécificités de l’art du théâtre • Favoriser la circulation des élèves et des enseignants au niveau national et international • Renforcer les complémentarités avec les autres spécialités que sont la danse et la musique Ces propositions sont le résultat d’un long processus de concertation de nos adhérents, prenant en compte la diversité de nos établissements, de nos pratiques, de nos publics, de nos propres formations. Elles sont notre contribution directe à une évolution de l’actuel schéma rédigé par le Ministère de la Culture. Elles sont surtout une invitation au dialogue avec nos nombreux partenaires : ministères, collectivités territoriales, structures culturelles, université, associations diverses, artistes, collègues musiciens ou danseurs, élèves et parents. LES 12 PROPOSITIONS PHARES • Trouver un préambule commun aux SOP de l’enseignement du théâtre, de la musique, et de la danse. • Rappeler que le théâtre présente des spécificités en matière d’évaluation, d’organisation pédagogique, de vocabulaire. • Définir aux côtés d’une discipline centrale, l’art de l’acteur, plusieurs disciplines connexes, à l’intérieur de la spécialité théâtre. • Établir un budget spécifique théâtre. • Identifier un responsable du département théâtre. Définir ses missions. • Marquer l’importance d’un lien de partenariat par conventionnement entre le Conservatoire et une ou plusieurs structure(s) théâtrale(s) du territoire. • Favoriser les échanges entre conservatoires. • Abaisser l’âge minimum d’entrée en formation. • Attribuer à l’équipe pédagogique le soin de déterminer les modalités d’admission et d’évaluation dès le début de la formation. • Mentionner qu’un partenariat peut être mis en place avec l’université afin d’aménager la possibilité d’un double cursus. • Compléter le chapitre « Le(s) lieu(x) de travail ». • Créer un paragraphe « Enjeux culturels et sociaux ». LES 50 PROPOSITIONS PROPOSITION 1 Trouver un préambule commun aux S.O.P. de l’enseignement du théâtre, de la musique, et de la danse qui énoncerait la philosophie et les enjeux de ces trois spécialités. ARGUMENTAIRE : Un préambule commun : Facilitera le décloisonnement entre les trois spécialités, Permettra de créer des liens artistiques forts, Marquera leurs valeurs communes, leurs complémentarités et spécificités, Manifestera clairement que le théâtre en tant qu’art premier est une spécialité, au même titre que les deux autres, et non une simple discipline. Laissera la place à notre préambule spécifique. PROPOSITION 2 Rappeler que le théâtre, l’un des trois arts que proposent les conservatoires en tant que spécialité à côté de la musique et de la danse, présente des spécificités en matière d’évaluation, d’organisation pédagogique, de vocabulaire, .. ARGUMENTAIRE Nos collègues musiciens et danseurs ne comprennent pas toujours nos logiques propres en termes de durée, d’organisation, d’espace, ... Sa place, souvent minoritaire au niveau quantitatif dans l’établissement, ne doit pas pour autant faire oublier la nécessité d’une organisation précise et spécifique. PROPOSITION 3 Définir aux côtés d’une discipline centrale , l’art de l’acteur, plusieurs disciplines connexes, à l’intérieur de la spécialité théâtre. ARGUMENTAIRE Permettre de bien distinguer la spécialité théâtre en tant qu’art premier d’une simple discipline. S’inspirer ainsi des deux autres spécialités, facilement identifiées comme telles, grâce au fait qu’ elles comportent chacune plusieurs disciplines (3 pour la danse, plusieurs dizaines pour la musique). Affirmer ainsi le théâtre comme la troisième spécialité et non comme la quarantecinquième discipline du conservatoire. Prendre en compte la vocation pluridisciplinaire de la formation et de la pratique du métier d'acteur, à la fois globale et complexe (voir proposition 11). Loin d’en faire une juxtaposition de matières indépendantes, décliner le théâtre en ses multiples composantes : art dramatique, dramaturgie, clown, marionnette, technique vocale, mime, conte, théâtre en langue étrangère, scénographie, théâtre d'objets, théâtre visuel, art numérique, écriture, histoire du théâtre, improvisation, corps en jeu, masque, gestuelle baroque, jeu devant la caméra, mise en scène … Permettre de singulariser la personnalité de certains départements théâtre en développant un enseignement plus poussé de certaines de ces disciplines, tout en conservant comme axe central l’enseignement de l’art de l’acteur. PROPOSITION 4 Établir un budget spécifique théâtre : personnel, fonctionnement, investissement. Mentionner les avantages d'une régie directe. ARGUMENTAIRE Permet de garantir un budget de fonctionnement en rapport avec les besoins propres au département théâtre (crédit de cachets et/ou d’heures de vacation, achats, locations, ... ) La régie directe est plus adaptée aux achats d’accessoires de dernière minute que le mode administratif par les procédures habituelles. PROPOSITION 5 Dans les conservatoires ayant un nombre important d’élèves en formation théâtrale, lorsque que le directeur est danseur ou musicien, lui adjoindre un directeur adjoint chargé du théâtre. ARGUMENTAIRE Intégrer les spécificités de la spécialité théâtre au plus haut niveau de l’établissement. Le directeur adjoint chargé du théâtre doit connaître la réalité de la spécialité. Suggérer à nos collègues danseurs et musiciens un paragraphe similaire dans leur propre SOP, ou envisager un paragraphe commun aux trois SOP . PROPOSITION 6 Dans les CRC, et à défaut dans les CRD et CRR, attribuer par délégation les missions de directeur adjoint chargé du théâtre à un conseiller aux études théâtrales ou au responsable du département théâtre, avec les moyens afférents à ces missions spécifiques : décharges d’heures de cours, heures supplémentaires, nomination sur le cadre d’emploi des directeurs,… Mentionner la nécessité éventuelle de recours à du personnel administratif affecté, à des moyens de communication et à un bureau. ARGUMENTAIRE Cette solution permet, avec des ressources limitées, une représentation de la spécialité au niveau de la direction. La représentation au niveau de la direction est complémentaire de la responsabilité du département théâtre (voir proposition 8) et peut être assurée par la même personne. PROPOSITION 7 Faire du paragraphe B du titre 7 – ‘’Les instances de concertation’’ du SOP Danse un titre commun aux 3 SOP ou l’intégrer au SOP théâtre. RAPPEL B – LES INSTANCES DE CONCERTATION Pour le bon fonctionnement de son établissement, le directeur s’appuie sur : - le conseil d’établissement, composé de manière équilibrée d’élus, de représentants de la direction des affaires culturelles de la Ville, de la direction de l’établissement, des enseignants, des services administratifs et techniques de l’établissement, des élèves, des parents d’élèves et, le cas échéant, de personnalités extérieures, - le conseil pédagogique, qui réunit autour du directeur les professeurs responsables des départements, - les équipes pédagogiques. - le conseil d’établissement, composé de manière équilibrée d’élus, de représentants de la direction des affaires culturelles de la Ville, de la direction de l’établissement, des enseignants, des services administratifs et techniques de l’établissement, des élèves, des parents d’élèves et, le cas échéant, de personnalités extérieures, - le conseil pédagogique, qui réunit autour du directeur les professeurs responsables des départements, les équipes pédagogiques. - la concertation pédagogique, les réunions de département et celles qui sont consacrées à l’évaluation relèvent de la responsabilité des enseignants Le fonctionnement de l’établissement est régi par un règlement intérieur, de même que par un règlement des études approuvé par le Conseil d’établissement. Ces textes sont portés à la connaissance de l’ensemble des usagers. - le fonctionnement de l’établissement est régi par un règlement intérieur, de même que par un règlement des études approuvé par le Conseil d’établissement. Ces textes sont portés à la connaissance de l’ensemble des usagers. La danse, la musique et le théâtre doivent posséder un nombre équilibré de représentants dans les instances de concertation. ARGUMENTAIRE Il est important que le département théâtre soit représenté au même titre que les deux autres spécialités malgré ses effectifs souvent plus réduits. PROPOSITION 8 Identifier un responsable du département théâtre. Définir ses missions complémentaires de sa charge d'enseignement, et lui donner les moyens afférents : décharges d’heures de cours, heures supplémentaires, titre de conseiller aux études, nomination au cadre d’emploi des directeurs, … Mentionner la nécessité éventuelle de recours à du personnel administratif affecté, à des moyens de communication et à un bureau. Indiquer que le directeur peut déléguer certaines responsabilités et missions à ce responsable. ARGUMENTAIRE Différencier les missions du responsable du département théâtre de celles d’un PEA. Préciser que ces missions sont nettement plus étendues que celle d’un coordinateur de département. Permettre la prise de décisions induites par le mot « responsable ». Tenir compte du temps de travail supplémentaire que requièrent l’organisation, la gestion du lieu, les missions d’expertise et de conseil, le recrutement et l’encadrement des intervenants, la définition du projet et du programme pédagogique, la coordination de l’équipe pédagogique , le suivi des élèves (y compris des anciens). Évaluer l’ampleur de ces tâches en fonction du contexte : type d’établissement (CRC, CRD, CRR), taille de l’agglomération, environnement culturel, artistique, scolaire et universitaire. Autres exemples de missions complémentaires : - représenter son établissement dans le monde théâtral - réunions, prises de paroles, rencontres, initier des projets, siéger dans des commissions, groupes de travail,... - éclairer la direction de son établissement sur des questions liées à la pratique théâtrale - montages de projets transversaux, logistique, équipements, évaluation, spécificité de la pédagogie théâtrale, connaissance du monde théâtral,... - concevoir et mettre en œuvre le projet pédagogique - définition des axes pédagogiques, d’un programme pédagogique, choix des intervenants, suivi du recrutement des intervenants, suivi budgétaire, suivi des emplois du temps, définition de partenariats pédagogiques avec des organismes, des établissements scolaires ou universitaires, des artistes, ... - informer le public - rédaction de plaquettes, notices, publications internet, animation de réunions d’information, entretiens avec des parents, des « futurs élèves », rédaction de courriers, ... - siéger dans diverses instances - conseil d’établissement, conseil pédagogique, comité de pilotage du projet d’établissement,… - être un acteur du projet de diffusion de son établissement - organiser des événements au sein du conservatoire ou dans des théâtres , médiathèques, musées ou autres lieux, tisser des liens avec des structures de diffusion, organiser la logistique des présentations de travaux, liens avec des équipes techniques, relations publiques, gestion d’un fichier d’invités, … - gérer des locaux spécifiques, parfois détachés des bâtiments du conservatoire - lien avec des services municipaux, maintenance technique et - logistique, surveillance des mouvements d’élèves et de personnes, planification de l’utilisation des locaux, … suivre la scolarité des élèves - présider les réunions d’évaluation, gérer les incidents disciplinaires, retards, congés, rédiger des attestations à la signature du chef d’établissement,… conseiller les élèves et assurer le suivi de leur insertion - mise en contact avec des réseaux professionnels ou amateurs, relais d’informations, mise en lien des élèves anciens et nouveaux,… participer à la rédaction du règlement intérieur. contribuer à la mutualisation des ressources des différents services au sein de la collectivité territoriale ou en dehors (service des sports, jumelage…). PROPOSITION 9 Indiquer que le Département Théâtre est sous la responsabilité d'un PEA art dramatique. ARGUMENTAIRE La complexité des missions du responsable de département implique de confier ce poste à un professeur (voir propositions 8 et 11). Rappeler qu’un assistant a pour mission d’assister un professeur, non de s’y substituer. Dans le cas de mise en place d’un département « Arts de la scène », faire en sorte que la spécialité théâtre soit bien représentée par un professionnel issu du monde du théâtre, et non un professeur de chant ou de danse. PROPOSITION 10 Préconiser que la notion d’équipe pédagogique, encadrée par un PEA, soit envisagée dès le début de la formation. ARGUMENTAIRE Valoriser les plus jeunes de nos élèves. L’équipe pédagogique rassemble l’ensemble des professeurs et assistants (théâtre, danse, chant, musique) qui interviennent régulièrement auprès des élèves. Elle est complétée éventuellement des intervenants extérieurs récurrents. Cette notion d’équipe est fondamentale pour le bon fonctionnement de la formation, tous niveaux confondus. Une équipe pédagogique permet un plus grand dynamisme et, de fait, une plus grande diversité tant au niveau artistique, qu’à celui de l’organisation et de l’évaluation. PROPOSITION 11 Rappeler que l’art du théâtre est pluriel. Il se construit et s’enrichit par des apports multiples empruntés à différents arts, styles, esthétiques, codes et savoirs (art dramatique, chant, danse, musique, masque, marionnette, cinéma, clown, histoire du théâtre, scénographie, dramaturgie, écriture, arts plastiques, ...). En conséquence une équipe pédagogique doit réunir de nombreuses compétences et ce, dès le début de la formation. ARGUMENTAIRE Montrer la nécessité de recrutement d’équipes pédagogiques avec plusieurs enseignants (ou à défaut, d’intervenants extérieurs). Favoriser l’ouverture et la curiosité des élèves. L'organisation et la hiérarchisation de ces différents éléments dans le programme des élèves constitue le socle du projet pédagogique du département théâtre que définit le PEA responsable du département (voir propositions 3, 8 et 9). PROPOSITION 12 Faire mentionner la nécessité absolue d’un budget d’intervenants extérieurs, et ce, dès le début de la formation. ARGUMENTAIRE Se donner les moyens d’appliquer la proposition 11. Multiplier les expériences et les regards pour approcher dès le plus jeune âge la dimension complexe de notre art (voir propositions 3 et 10). PROPOSITION 13 Marquer l’importance d’un lien de partenariat par conventionnement entre le Conservatoire et une ou plusieurs structure(s) théâtrale(s) du territoire (CDN, Scène Nationale, Cie Conventionnée, ...) ARGUMENTAIRE Être en lien direct avec la profession permet d’établir des échanges artistiques au profit de l’enseignement. Être partenaire artistique avec les lieux de création et de recherche permet au Conservatoire de valoriser le projet pédagogique du département théâtre et de lui donner une meilleure visibilité. Cette proposition fait écho à la Charte de l’Enseignement Artistique. PROPOSITION 14 Favoriser les échanges entre conservatoires, en particulier dans les établissements et territoires où les enseignants sont isolés : Faciliter sans surcoût les échanges d’élèves et d’enseignants d’un conservatoire à un autre. Stimuler la concertation pédagogique dans une même région. Présenter la possibilité de souscrire à des assurances adaptées. Élaborer en concertation avec les directeurs les modalités des concours régionaux de recrutement et les modalités de l’examen de sortie (DET). ARGUMENTAIRE Permettre une circulation des élèves entre conservatoires. Faire bénéficier les élèves d’autres regards artistiques et pédagogiques. Mutualiser les compétences et les expériences des enseignants. PROPOSITION 15 Mentionner la pertinence de s'ouvrir à des pratiques et échanges internationaux. Suggérer de le mentionner dans le projet d’établissement. ARGUMENTAIRE L’établissement a pour mission d’élargir les connaissances culturelles des élèves, ce qui nécessite de s’intéresser aux cultures du monde entier. Ouverture à d’autres pratiques. Créer des allers et retours fructueux dans une perspective d’innovation pédagogique. PROPOSITION 16 Distinguer hétérogénéité des motivations et hétérogénéité des âges. À cet égard, dans le chapitre I-2 (alinéa 3) remplacer : « Néanmoins, dans le souci que la dynamique collective de travail ne soit pas freinée par une hétérogénéité des âges et des motivations, les candidatures d'adolescents et de jeunes adultes sont privilégiées et l'accueil d'élèves plus âgés examiné au cas par cas. Eventuellement, la mise en place d'ateliers de pratiques en amateur à destination des adultes peut être une réponse à une demande nombreuse. » Par « Néanmoins, dans le souci que la dynamique collective de travail soit favorisée, les candidatures d'adolescents et de jeunes adultes sont privilégiées et l'accueil d'élèves plus âgés examiné au cas par cas. L’hétérogénéité des âges étant par ailleurs un facteur de cohésion de groupe, de richesse et de diversité, on s’efforcera de la favoriser. A contrario, l’hétérogénéité des motivations peut être un frein à cette dynamique. Eventuellement, la mise en place d'ateliers de pratiques en amateur à destination des adultes peut être une réponse à une demande nombreuse. » ARGUMENTAIRE Favoriser la tranche d’âge la plus dynamique Considérer la maturité comme un facteur déterminant dans la composition des groupes de travail. Permettre à des élèves adultes ayant un désir fort de théâtre et une énergie suffisante de s’intégrer pleinement au département théâtre. Permettre aux jeunes adultes de profiter de la maturité d’adultes plus âgés Donner à l’ensemble des élèves l’occasion d’expérimenter le mélange de générations qui existe dans une distribution professionnelle. PROPOSITION 17 Rappeler que l’hétérogénéité des âges et des motivations des élèves requiert une diversité des compétences de l’équipe pédagogique. Il est nécessaire de mettre en regard de chaque groupe l’artiste enseignant le plus qualifié. Cette adéquation ne peut se faire qu’en tenant compte du désir des artistes enseignants concernés. ARGUMENTAIRE Permettre aux élèves de tous âges de bénéficier d’un enseignement adapté. Préserver les aspirations pédagogiques de chaque artiste enseignant. Ce point concerne en particulier les plus jeunes élèves et la pré-professionnalisation. Beaucoup d’excellents artistes enseignants, pour diverses raisons (inexpérience, peur, goût personnel, …) préfèrent s’adresser à telle ou telle population d’élèves. Il serait maladroit de leur imposer un exercice qu’ils ne sauront accomplir. On peut toutefois leur suggérer de faire de temps à autres des expériences avec des population d’élèves qu’ils connaissent peu (ou pas), ou de suivre, lorsqu’elles existent, des formations spécifiques. Utiliser la diversité des artistes enseignants composant l’équipe pédagogique. La renforcer si nécessaire par des recrutements complémentaires. PROPOSITION 18 Proposer au sein du conservatoire, en amont des formations artistiques (musique, danse, théâtre) un éveil aux arts de la scène sur un mode pluridisciplinaire : théâtre, chant choral, danse, arts plastiques, art du cirque, musique, ... ARGUMENTAIRE En lien avec les propositions 1 et 2, nous pensons que pour le très jeune âge le terme d’éveil est adapté à un éveil artistique au sens large. Un tel éveil proposerait une base artistique commune sans la limiter à l’une des trois spécialités. Permettre à l’enfant de découvrir une multiplicité de possibles. La tranche d’âge ainsi déterminée, par exemple 4 à 6 ans, est compatible avec l’âge minimum d’entrée en formation de chacune des trois spécialités. Ceci contribue à une vision pluridisciplinaire de notre art. PROPOSITION 19 Distinguer formation (ensemble des élèves du département théâtre y compris les enfants) et enseignement (à partir du cycle 1) Abaisser l’âge minimum d’entrée en formation, par exemple 6 ans. ARGUMENTAIRE Cette proposition permet aux établissements qui le souhaitent, d’accueillir de très jeunes élèves. Bien entendu, le contexte local est déterminant pour en apprécier l’opportunité. Elle répond à la mission de service public, à savoir répondre à la forte demande d’enseignement artistique d’un territoire, et ceci, dès le plus jeune âge. 6 ans est l’âge d’apprentissage de la lecture. Cet apprentissage peut se faire par la lecture d’œuvres dialoguées. Pour certains élèves, le théâtre peut être le moyen de surmonter des difficultés aux conséquences lourdes. Il convient cependant de laisser au responsable du département, toute latitude pour apprécier l’âge d’entrée en formation, en tenant compte des compétences de son équipe pédagogique. PROPOSITION 20 Faire prendre conscience, dès le début de la formation, que le théâtre est un art. À cet effet, familiariser les élèves avec les notions de ponctualité, de régularité et de dialogue pour accéder au plaisir de cette pratique collective. ARGUMENTAIRE Le théâtre est plus qu’ une simple activité occupant le temps de l’enfant. Les premiers pas de « l’entrée dans le théâtre » sont déterminants pour la construction de la personnalité artistique de l’enfant. Les règles de la vie de groupe sont celles du futur citoyen. Ceci est de la plus grande importance, dans les établissements qui remplacent la dénomination « art dramatique », qui contient le mot « art » par la dénomination « théâtre », qui ne le contient pas. PROPOSITION 21 Remplacer « éveil et initiation » par « Cycle découverte » comprenant « Découverte 1 », « Découverte 2 », « Découverte 3 ». ARGUMENTAIRE Cette création d’un cursus « Découverte » valorise la formation en conservatoire dès le plus jeune âge (par exemple 6 ans). La numérotation indique la notion de progression dans cette découverte. On peut déterminer des tranches d’âge pour chaque cycle, ou encore regrouper les élèves par degré de maturité ou d’expérience, suivant ce qui semble le plus pertinent. On peut aussi choisir de nommer chacun de ces cycles, par exemple : « Découverte du jeu théâtral », « Découverte des règles de la scène », « Découverte de l’art de l’acteur ». PROPOSITION 22 Préconiser les durées hebdomadaires et les effectifs maximums suivants en « Cycle découverte » : « Découverte 1 » : Durée de 1H15 à 1H30 Effectif : 8 « Découverte 2 » : Durée de 1H30 à 2H Effectif : 10 « Découverte 3 » : Durée de 1H30 à 3H Effectif : 10 ARGUMENTAIRE Un effectif restreint permet un travail de qualité. Il s’agit ici de la transmission d’un art, non d’une animation ludique. Il est nécessaire de moduler durée et effectif en fonction des âges et/ou de l’expérience. PROPOSITION 23 Repenser les durées et volumes des cycles 1 et 2 : - Conserver l’âge d’accès au cycle 1 (15ans), mais prévoir une possibilité de dérogation sur avis de l’équipe pédagogique. - Modifier la durée du cycle 1, et passer de « 1 an » - actuellement à « 1 ou 2 ans » - Modifier le volume horaire hebdomadaire du cycle 2 , et passer de « 3 à 4 heures » actuellement à « 3 heures minimum », avec un minimum de 360 heures pour l’ensemble de ce cycle. ARGUMENTAIRE Se donner une certaine souplesse pour tenir compte du territoire et de la nature des établissements : permettre aux élèves très motivés d’accéder au cursus d’enseignement dès 13 ou 14 ans. Une solution alternative à la dérogation est la création d’un cours passerelle, situé entre la fin du cours « découverte 3 » et l'entrée en cycle 1. Ce cours passerelle d’une durée hebdomadaire de 3h minimum peut s’intituler par exemple « cours technique », ou « cycle 1 junior », et donner accès au cycle 1 ou directement au cycle 2. Se donner la possibilité d’un temps plus long de détermination. Intensifier le cycle 2, pour se différencier des classes théâtre des lycées, et distinguer ainsi enseignement général (éducation nationale) et enseignement spécialisé (conservatoire). Envisager dans les conservatoires ou n’existe pas de cycle 3, un brevet élémentaire (BET) à l’issue du cycle 2, si le contexte local semble l’imposer. PROPOSITION 24 Définir un volume horaire global de l’enseignement permettant une pédagogie souple entre cours réguliers et moments plus intensifs. Cycle I : minimum 120h en 1 ou 2 ans Cycle II : minimum 360h en 1 à 3 ans Cycle III : entre 360 et 540h, en 1 à 3 ans ARGUMENTAIRE Transmettre le théâtre se fait par la régularité hebdomadaire de l’enseignement. Cependant des moments plus forts sous forme de stages, week-ends, semaines intensives de répétition constituent des apports complémentaires à l’enseignement. Permettre à l’équipe pédagogique d’adapter l’enseignement au territoire et aux élèves et privilégier la notion de parcours pour chaque élève. Avoir un véritable temps pour « l’enseignement des bases ». PROPOSITION 25 Mentionner que sur le volume total des heures d’enseignements dispensés en CEPIT* (soit, à raison de trente trois semaines par an sur la base de 16 heures au minimum par semaine, un volume total minimum de 1056 heures selon arrêté) au moins un tiers de ces heures doit être confié à des intervenants extérieurs sous forme d’ateliers réguliers ou de stages (soit au minimum 352 h minimum en deux ans) *NB : CEPIT = Cycles d’orientations professionnelles ou Cycles spécialisés selon les établissements ARGUMENTAIRE Favoriser la diversité et la multiplicité des intervenants, des disciplines abordées et des expériences. Ne pas faire reposer l’apprentissage de l’interprétation sur le seul PEA en charge du département théâtre. Renforcer les équipes pédagogiques par la présence de professionnels du spectacle vivant. Enrichir le projet pédagogique. PROPOSITION 26 Supprimer le mot « classe » du SOP. ARGUMENTAIRE Renforcer l’aspect collectif du travail théâtral (esprit de troupe). Donner corps au département théâtre. Parler de département, de groupes, d'ensemble d’élèves, de cours, de cursus, de cycles (« les élèves de découverte 2 », « les élèves de cycle 1 », ...) PROPOSITION 27 Attribuer à l’équipe pédagogique le soin de déterminer les modalités d’admission et d’évaluation dès le début de la formation. ARGUMENTAIRE L’équipe pédagogique détient les compétences requises pour définir ces modalités en tenant compte des spécificités du théâtre. Les modalités d’évaluation ne peuvent se définir qu’en lien avec le projet pédagogique du département théâtre. PROPOSITION 28 Valoriser le parcours de formation antérieur à l’enseignement. ARGUMENTAIRE Donner toute sa place à un désir fort de théâtre, dès le plus jeune âge. À titre d’exemple, reconnaître le parcours d’un élève avant son entrée en premier cycle par la remise d’un passeport « découverte théâtrale » ou d’un « certificat découverte ». Ce passeport pourrait permettre une entrée plus précoce en cycle 1, voire en cycle 2, sur avis favorable de l’équipe pédagogique. PROPOSITION 29 Introduire la possibilité de parcours individualisé, hors cursus. ARGUMENTAIRE S’adapter à des profils d’élèves particuliers (handicapés, seniors, jeunes élèves très avancés, …) Se donner de la souplesse dans l’organisation pédagogique. Associer un élève singulier à la démarche collective d’un groupe, au lieu de l’isoler. PROPOSITION 30 Suggérer la possibilité pour certains élèves motivés et disponibles que leur parcours au conservatoire comprenne : - un cursus dominant dans sa spécialité (danse, musique ou théâtre), et des cursus complémentaires dans l’une des deux autres spécialités, voire les deux. ou - des passerelles entre les différents cursus, des équivalences à trouver, des complémentarités. ARGUMEMTAIRE Profiter de la pluridisciplinarité de l’établissement. Penser la pédagogie du conservatoire dans sa globalité. Prendre en compte le caractère interdisciplinaire de la création contemporaine. Réunir une équipe pluridisciplinaire de professeurs pour réfléchir au projet de formation de tel ou tel élève. PROPOSITION 31 Mentionner qu’un partenariat peut être mis en place avec l’université afin d’aménager la possibilité d’un double cursus. ARGUMENTAIRE Prendre en compte les besoins : dans les villes universitaires , moyennes ou grandes, les élèves tentés par une formation en CRD ou CRR, s’y inscrivent souvent après le baccalauréat. Faire jouer la complémentarité entre les enseignements proposés par les départements Arts du Spectacle et les activités proposées par les Conservatoires. S’appuyer sur le fait que l’Université prend de plus en plus en compte les parcours individualisés de ses étudiants ; des possibilités sont ouvertes (notamment par le biais de conventions avec des établissements publics) pour aménager les emplois du temps, accorder des dispenses d’assiduité, délivrer des équivalences. Permettre à des étudiants de se consacrer pleinement à leurs études au sein du Conservatoire. PROPOSITION 32 Spécifier qu’en matière d’évaluation, l’attribution de notes n’est pas adaptée à la spécialité théâtre : l’équipe pédagogique aura à faire preuve d’imagination (suivi individualisé, autoévaluation, conseil d’évaluation, entretiens individuels, ...). ARGUMENTAIRE Trouver son propre système d’évaluation pour tenir compte des spécificités du théâtre. Le commentaire, sous toutes ses formes, demeure sans doute le meilleur outil pédagogique de l’évaluation. La notation peut aussi dans le pire des cas réduire l’élève, l’étudiant, à une dimension comptable du type : 1 + 1 + 0 = 2, voir binaire du type : OUI/NON. Autant de façons d’aborder l’humain qui précisément le déshumanisent. PROPOSITION 33 Insister sur l’absence de jury externe en dehors de ceux prévus pour le D.E.T. Mettre en place une instance spécifique, en lieu et place des jurys, dénommée par exemple « Collège pédagogique » (ou « Conseil de suivi et d’évaluation », « Comité de suivi pédagogique », « Commission d’évaluation des élèves », ...). Cette instance réunit l’équipe pédagogique et des personnalités extérieures choisies par le responsable du département théâtre. Ces personnalités seront rémunérées, par exemple sur la base des vacations de jury. ARGUMENTAIRE Privilégier résolument l’évaluation continue. Se mettre en cohérence avec une approche collective de l’art de l’acteur. Marquer l’importance d’un regard extérieur dans le processus d’évaluation. Bénéficier d’une mixité entre équipe pédagogique et personnalités extérieures Se démarquer d’une évaluation « sanction » induite par le mot « jury » au profit d’une évaluation « accompagnement ». PROPOSITION 34 Dans l’attente de l’application de la proposition 33, imposer la présence d’une majorité réelle de praticiens du théâtre parmi les membres du jury. ARGUMENTAIRE Contrebalancer le caractère très minoritaire, quantitativement parlant, des praticiens de théâtre au sein des conservatoires. PROPOSITION 35 Ajouter au SOP page 8, à la suite de l’article sur la pratique de disciplines annexes « … au moins une des disciplines suivantes : danse… liés à l’image…» : « Ces cours annexes doivent être adaptés aux besoins spécifiques des élèves de théâtre. » ARGUMENTAIRE Voir propositions 2, 3 et 11. Éviter un enseignement par accumulation de matières : conserver une approche holistique, c’est-à-dire globale. Concevoir un enseignement spécifique plutôt que faire suivre aux élèves comédiens les cours de danse habituels des élèves danseurs ou les cours de musique habituels des élèves musiciens. PROPOSITION 36 Introduire les notions de répertoire (de l’antiquité à nos jours) et d’écriture (littéraire ou scénique) dès le début de la formation. ARGUMENTAIRE Donner des références artistiques, créer des repères. Avoir confiance dans la capacité des jeunes enfants à intégrer ces dimensions de l’art de l’acteur. Proposer aux plus jeunes un large choix d’œuvres, en se basant sur les exemples d’expériences réussies sur le terrain, plutôt que sur des a priori. PROPOSITION 37 Préconiser l’analyse de spectacles comme constitutive de la formation de l’acteur. Cette analyse doit se faire à partir de représentations en salle de spectacle (et non seulement de captations). ARGUMENTAIRE Faire découvrir d’autres esthétiques théâtrales. Interroger la pratique du théâtre. Former le regard de l’acteur. Établir des passerelles avec le monde professionnel. Instituer une analyse "ciblée", en groupe, de spectacles vus collectivement. PROPOSITION 38 Présenter la dramaturgie et la mise en scène comme éclairant l’art de l’acteur. ARGUMENTAIRE Enseigner l’art de l’acteur ne peut se faire sans une approche concrète de la dramaturgie et de la mise en scène. Rapprocher la théorie de la pratique, en gardant pour finalité la représentation. Renforcer l’autonomie de l’élève, et lui permettre de développer des projets personnels. Développer la conception d’acteur créateur. Intégrer dans le processus de formation une tendance actuelle du monde professionnel : la montée en puissance des collectifs d'acteurs qui se chargent collectivement de la mise en scène. PROPOSITION 39 Introduire le terme « hors les murs ». ARGUMENTAIRE Terme faisant partie du vocabulaire artistique contemporain. Permet aux élèves de s’adapter à des espaces différents. Offrir aux élèves le plaisir de découvrir un « ailleurs ». Pouvoir expérimenter ailleurs ce qu’on a découvert dans ses murs. Ce terme « hors les murs » recouvre des réalités aussi diverses que : cours, sorties, rencontres, présentations de travaux. PROPOSITION 40 Mentionner le caractère indispensable d’échanges avec des professionnels du spectacle vivant (master class, conférences, rencontres, tutorat, échange avec des équipes artistiques). ARGUMENTAIRE Permet l’approche globale du théâtre explicitée dans le préambule du SOP actuel. Inscrit l’apprentissage du jeu en lien avec le milieu professionnel. Renforce la pertinence de la proposition 13 PROPOSITION 41 Indiquer qu’il est plus que souhaitable que l' inscription d’un élève de théâtre se fasse sur un mode forfaitaire, lui permettant d’accéder à l’ensemble de l’offre du département théâtre correspondant à son niveau. Déconseiller un mode « à la carte » ARGUMENTAIRE Démocratiser l’accès aux études dans l’enseignement public du théâtre. Éviter le consumérisme. Mettre en place une approche globale de l’art de l’acteur, et non une juxtaposition de matières enseignées. Ce point peut avoir des conséquences sur la politique tarifaire ; la proposition vise à encourager la collectivité employeur et la direction du conservatoire à offrir aux élèves un projet pédagogique le plus complet et le plus riche possible, sans frais complémentaires. Exemples : stages et ateliers annuels tels que clown, mime, marionnette, technique vocale, mouvement, ... (voir propositions 11 et 12). PROPOSITION 42 Rappeler que la confrontation avec le public (présentation de travaux) est inhérente à la formation de l’acteur. Néanmoins, elle ne doit pas se finaliser exclusivement dans un « spectacle » unique et/ou obligatoire de fin d’année. ARGUMENTAIRE Lutter contre l’obligation de résultat, peu propice à la progression de l’élève. Rappeler que certaines attentes (parents, élus, élèves, administration …) peuvent nuire à une structuration harmonieuse des temps pédagogiques. Ne pas sacraliser la période de fin d’année qui doit rester un rendez-vous parmi d’autres. Bien distinguer spectacle -amateur ou professionnel- et présentation de travaux d’élèves. PROPOSITION 43 Mentionner qu'il est essentiel de réunir les conditions nécessaires à une ou plusieurs expériences collectives de réalisation théâtrale au cours du cursus impliquant plusieurs représentations publiques dans et hors établissement. Préciser l’importance de recourir le cas échéant à des collaborateurs professionnels extérieurs (scénographie, création lumière, création son, maquillage, graphiste …) Indiquer la nécessité d'un budget spécifique. ARGUMENTAIRE Faire prendre conscience à chaque élève des implications esthétiques et techniques de la création théâtrale, Favoriser l’approche globale du théâtre, et mettre en pratique la notion d’équipe de création. PROPOSITION 44 Compléter le chapitre « Le(s) lieu(x) de travail » (VI-1 de l’actuel SOP) Remplacer (alinéa 1) « au sein de l’établissement, et permettant aux élèves… » Par « au sein de l’établissement … La jouissance d'au moins un lieu supplémentaire de répétition mis à la disposition des élèves est plus que souhaitable ». Préciser (alinéa 2) : Un espace minimal par élève (…), à savoir : un lieu propre, vide, chauffé, insonorisé, plan, avec du recul, permettant le travail au sol, avec une hauteur de plafond minimale de 3m20, sans obstacles contraignants ni dangereux, permettant des présentations publiques (obscurité possible). Préciser (alinéa 3) : L'équipement technique de cet espace est nécessaire : scène basse amovible, praticables, rideaux ou panneaux mobiles, projecteurs, jeu d’orgue, matériel son, matériel image ... Ajouter (alinéa 6) : On imaginera enfin la mise à disposition d'au moins une salle équipée de chaises et de tables pour les cours théoriques (histoire et théorie du théâtre, dramaturgie, scénographie, image et son, administration du spectacle vivant, montage de projet ...). ARGUMENTAIRE Donner au département théâtre les moyens de transmettre l’art du théâtre en disposant des moyens requis. PROPOSITION 45 Indiquer l’importance de pouvoir accéder au(x) lieu(x) à toutes les plages horaires : le soir après 21H, le week-end, en période de vacances scolaires. ARGUMENTAIRE La pratique du théâtre nécessite une disponibilité des locaux en dehors des cours afin que les élèves puissent y répéter. Ces plages horaires correspondent à la disponibilité maximale de nos élèves adolescents et adultes. PROPOSITION 46 Mentionner qu’il est important que certains travaux puissent être présentés dans une salle de théâtre en ordre de marche, incluant une période de répétition adaptée. ARGUMENTAIRE Donner la possibilité aux élèves de travailler dans des conditions proches de celles des professionnels est un élément important de la pédagogie. Peut faire écho à la proposition 13 PROPOSITION 47 Indiquer que la mise à disposition, au moins à temps partiel, d'un régisseur compétent et connaissant le travail théâtral (lumière, son, machinerie...) est indispensable au département théâtre. ARGUMENTAIRE L’utilisation de techniques scéniques doit se faire sous la responsabilité d’un technicien professionnel (ce que n’est pas l’artiste enseignant). Certains régisseurs connaissent peu ou mal la technique du théâtre. PROPOSITION 48 Créer un paragraphe « Enjeux culturels et sociaux » dans lequel on rappellera qu'une politique de partenariat entre institutions culturelles et scolaires est la clef de voûte de la démocratisation de l'accès à la culture. Elle doit favoriser le développement de projets d'aménagement du temps de la scolarité et la création de cursus à horaire aménagé théâtre . Mentionner les éléments permettant de préciser dans les diverses conventions les conditions de travail et les moyens de fonctionnement : mise à disposition d'un lieu permettant la pratique du théâtre , effectifs limités , attribution d'un budget nécessaire au bon fonctionnement du théâtre. Ce point s’applique en particulier aux conventions créant les CHAT. ARGUMENTAIRE Prendre exemple sur la musique et la danse où il existe plus de 200 cursus aménagés associant une centaine de conservatoires alors qu'en théâtre les expériences d'aménagement d'horaires sont souvent limités à une ou deux classes Développer la pratique amateur en favorisant l'accès aux conservatoires d'élèves qui en raison de leur environnement social , ne s'y inscriraient pas naturellement ( référence aux actions de sensibilisation et d'élargissement des publics préconisés par la Charte de l'enseignement artistique spécialisé danse , musique et théâtre ). Tisser des liens forts avec l'Education Nationale, notamment avec la création des CHAT, permet au théâtre de participer au socle commun des connaissances et des compétences - tel qu'il est défini par le décret du 11 juillet 2006 modifiant le Code de l'Education, dont les 7 objectifs sont la maîtrise de la langue française , la pratique d'une langue vivante étrangère , l'acquisition des principaux éléments de mathématique et de culture scientifique et technologique , la maîtrise des techniques usuelles de l'information et de la communication , la culture humaniste , les compétences sociales et civiques , l'autonomie et l'initiative . Proposer des croisements avec les options cinéma du lycée, pour développer le jeu devant la caméra. Permettre de croiser les enseignements au lieu de les juxtaposer , dans le respect des rythmes de l'élève , pour aboutir à un projet pédagogique global inscrit à la fois dans le projet d'établissement et dans le projet d'école. PROPOSITION 49 Distinguer clairement la transmission de l'art de l'acteur, et la mise en scène. Préciser en particulier que le Professeur d'Art Dramatique n'est nullement tenu de mettre en scène des projets interdisciplinaires ou externes au département. Ce point reste à sa convenance. ARGUMENTAIRE Tout projet de mise en scène par un professeur doit s’inscrire dans le projet pédagogique. Le professeur de théâtre a pour mission d’enseigner l’interprétation, non de mettre en scène. Par ailleurs, la mise en scène, identifiée en tant que discipline connexe de l’art de l’acteur (voir proposition 3), a toute sa place dans le projet pédagogique et peut s’enseigner aux élèves. PROPOSITION 50 Actualiser le chapitre V-4 « Formation continue ». ARGUMENTAIRE Prendre en compte les évolutions récentes en matière de législation du travail. La rédaction des 50 propositions a été finalisée par une commission de 16 membres de l’ANPAD représentatifs de notre diversité : Claire Cafaro (CRD Val de Bièvre), Trésorière adjointe, Nathalie Duverne (en recherche de poste), Secrétaire adjointe, Alain Gintzburger (CRC Paris), Vice-Président, Frédéric Merlo (CRD Val de Bièvre), Vice-Président, Bruno Noël (CRR Toulon), Secrétaire, Lionel Armand (CRC Meyzieu), Jean-Pierre Berthomier (CRR Poitiers), Virginie Boucher (CRD Alençon), Élisabeth Cirefice (CRR Toulon), Marie Mézière (CRD Meudon), Pascal Papini (CRR Toulouse), Christophe Querry (Ecole des arts de Marcoussis), Françoise Quillet (Université de Franche-Comté), Jean-Marc Quillet (CRR Grand Besançon), Philippe Sire (CRR Lyon), Anna Vilas (CRI Grand Narbonne).