REFORME des filières technologiques STI
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REFORME des filières technologiques STI
REFORME des filières technologiques STI-STL: €. les soldes d'abord avec une conversion en filières STI2D-STL, €. pour ensuite, une liquidation totale. Le but obsessionnel est la suppression de postes, pour de vulgaires économies budgétaires : cette réforme est l’occasion d’un plan social dans la fonction publique ! Que prévoit la réforme STI2D-STL? Dégradation de l'offre de formation et des conditions d'enseignement en lycée technologique 1. 24 spécialités réduites à 4 ; dégradation de l'horaire des enseignements technologiques qui perdent près de 25 % de leurs moyens, voire 100% lorsque l'enseignement est absorbé par le lycée professionnel. De nombreuses spécialités disparaissent ; Ces filières restent pourtant une voie de réussite pour de nombreux élèves. L'orientation des élèves vers les filières professionnelles ne peut que les rendre plus vulnérables sur le marché du travail; Fusion des maquettes : filière S avec moins d’heures en enseignement scientifique, STI2D avec un contenu plus généraliste. Confusion ? La filière STL serait-elle la future voie d’excellence scientifique ? 2. Pas d’investissement matériel : apprentissage par la simulation et la modélisation, pour aboutir à des méthodes d'enseignement similaires à celles dispensées en S option SI. Une aberration pour étudier le monde technologique ; un programme vendu « ambitieux » sans réels moyens. 4. Tronc commun conçu pour regrouper des élèves de spécialités différentes. Une telle organisation va accroître les effectifs de classe. 5. Autonomie des établissements pour l'accompagnement et les heures dédoublées à partir de 21 élèves et en baisse drastique. Inégalités entre établissements, division des équipes à prévoir. 6. Objectifs de formation vers des poursuites d’études universitaires longues qui compromettent les poursuites d'études vers des niveaux de techniciens supérieurs. La filière a pourtant toujours son intérêt et sa place dans le système éducatif actuel. Les élèves de LP seront-ils seuls destinés aux filières BTS ? Dégradation du statut des enseignants des spécialités technologiques 1. Disparition des champs disciplinaires, d'horaires d'enseignement technologique et de travaux pratiques industriels à effectifs réduits. Les suppressions des postes se confirment avec des fermetures de sections en LEGT et LP : des milliers de postes concernés (génie mécanique, génie électrique, physique appliquée...) : le savoir de nombreux collègues de STI est devenu inutile et il leur est donc imposé une reconversion et/ou une polyvalence. 2. Plan de formation ; reconversion ; flexibilité du personnel. Profs de STI vers les LP ou pour assurer la technologie de la 6ème à la Terminale dans les collèges et les lycées généraux et technologiques : polyvalence Profs de Physique Appliquée en Physique-Chimie. Les enseignants, qui ne savent pas à quoi on les destine, sont intimés de suivre des journées d’information et de formation. Une formation est prévue, très incongrue par rapport aux nouveaux enseignements à assurer, sans décharge horaire, sans indemnités notamment de transport ? L’organisation de ces formations est intentionnellement floue : y a-t-il obligation d’assiduité (pas de liste d’émargement) ? Des pressions sont néanmoins exercées sur les collègues pour qu’ils y participent. Quelle règle prévaut dans les reclassements/mutations (aucune règle ne semble établie) ? Préférence des agrégés / certifiés ? Ancienneté dans l’établissement ? Il semblerait qu’il n’y ait aucune règle nationale, mais les choix seront académiques. La réforme est assurément improvisée et sans concertation : report des réunions du Comité Interprofessionnel Consultatif (qui définit le contenu des diplômes), programmation des formations (semble l‘être en Physique Appliquée, pas du tout en STI), référentiel des nouveaux programmes prévu début 2011… CE QU’IL FAUDRAIT Parce que, la réforme des filières techniques se résume à : Un but unique : moins de fonctionnaires. Des moyens nuls : ni d’équipement, ni humain pour son application. Seule une politique d’enfumage sert sa mise en oeuvre : même les IPR ont l’air de la piloter sans assurance, autant dans la forme que le fonds, car cette réforme ne repose sur aucune justification économique, éducative ou sociale. Des conséquences désastreuses : offre de formation qui ne répondra pas aux besoins des usagers et du monde économique (même si le pays se désindustrialise), conditions d’enseignement affreuses avec des enseignantts peu ou non formés, détruire toute norme pour les diplômes qui seront remplacés sans doute par une panoplie de certifications (ecvet)… Devant une telle réforme, il faut impérativement : se convaincre qu’il n’existe pas de solution individuelle, et que tous les enseignants doivent se sentir concernés : à mettre en lien avec la réforme des lycées : baisse d’heures disciplinaires, compensées par des « heures fourre-tout » d’AP, d’EE…, avec la réforme de la mastérisation, avec la loi sur la mobilité des fonctionnaires, avec les dispositifs CLAIR etc… Se projeter plus loin que les actions de rassemblement et de manifestation à la journée. Pour être crédible et entendu, il faut devant un tel rouleau compresseur de contre-réformes, qui veut nous précariser et rendre insignifiant nos missions éducatives, SE MOBILISER ET EN TOUTE URGENCE ! Sans tomber dans le piège d'un syndicalisme qui essaie encore de trouver matière à négocier, toutes ces réformes d’idéologie libérale doivent être purement abandonnées!