Engager un salarié en CDD,Engager un extra,Une prime versée par
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Engager un salarié en CDD,Engager un extra,Une prime versée par
Engager un salarié en CDD A jour de juin 2016. Il peut parfois être tentant pour les entreprises d’engager un salarié en contrat à durée déterminée (CDD) plutôt qu’en contrat à durée indéterminée (CDI) afin de conserver une plus grande souplesse dans la gestion de leurs effectifs. Néanmoins, la loi est très stricte en la matière : un CDD, quel que soit son motif, ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise. C’est pourquoi le recours aux CDD n’est possible que dans les cas limitativement énumérés par la loi (I). L’embauche d’un salarié en CDD appelle également à la plus grande prudence quant à la rédaction du contrat (II), aux modalités de renouvellement du CDD (III) ainsi qu’aux formalités à accomplir (IV). Important : si les contrats saisonniers et d’extra sont des CDD, ils obéissent à des règles particulières. Pour plus d’information concernant ces types de contrats, nous vous invitons à consulter directement les fiches relatives à l’embauche d’un saisonnier (lien) et à l’embauche d’un extra (lien). I – Dans quelle situation recourir à un CDD ? Hors recours à un contrat d’apprentissage ou à un contrat aidé, les professionnels du secteur de l’hôtellerie-restauration peuvent recourir à des CDD dans les cas suivant : Remplacement d’un salarié en cas : 1. a) D’absence ; 2. b) De passage provisoire à temps partiel, conclu par avenant à son contrat de travail ou par échange écrit entre ce salarié et son employeur ; 3. c) De suspension de son contrat de travail ; 4. d) De départ définitif précédant la suppression de son poste de travail après consultation du comité d’entreprise ou, à défaut, des délégués du personnel, s’il en existe ; 5. e) D’attente de l’entrée en service effective du salarié recruté par contrat à durée indéterminée appelé à le remplacer ; Accroissement temporaire de l’activité de l’entreprise ; Emplois à caractère saisonnier ou pour lesquels d’usage constant de ne pas recourir au contrat de travail à durée indéterminée en raison de la nature de l’activité exercée et du caractère par nature temporaire de ces emplois (par exemple les saisonniers ou les extras). II – Bien rédiger le contrat de travail Le contrat de travail à durée déterminée doit être établi par écrit et comporter la définition précise de son motif. Il comporte notamment : Le nom et la qualification professionnelle de la personne remplacée en cas de remplacement ; La durée minimale pour laquelle il est conclu lorsqu’il ne comporte pas de terme précis (remplacement d’un salarié absent ou contrat saisonnier) ; La date du terme et, le cas échéant, une clause de renouvellement lorsqu’il comporte un terme précis ; La désignation du poste de travail ; L’intitulé de la convention collective applicable ; La durée de la période d’essai éventuellement prévue ; Le montant de la rémunération et de ses différentes composantes, y compris les primes et accessoires de salaire s’il en existe ; Le nom et l’adresse de la caisse de retraite complémentaire ainsi que, le cas échéant, ceux de l’organisme de prévoyance. Attention : afin de prévenir tout contentieux, assurez-vous que le salarié a bien signé son CDD dans un délai maximum de 48 heures suivant le début de l’exécution du contrat de travail. III – Le renouvellement du CDD Un CDD peut en principe être renouvelé deux fois pour une durée maximum de 18 mois, renouvellement inclus. Attention toutefois, lorsqu’un CDD a pris fin, l’employeur ne peut embaucher de nouveau sur le même poste un salarié en CDD avant la fin d’un délai de carence. Ce délai de carence est d’un tiers de la durée du CDD si celui-ci était d’une durée minimum de 14 jours, ou de la moitié de la durée du CDD si sa durée était de 14 jours. Par exemple, pour un CDD d’une durée de 90 jours travaillés, l’employeur devra respecter un délai de carence de 30 jours avant de recourir de nouveau à un CDD pour le poste ayant fait l’objet d’un précédant CDD. A noter : le délai de carence ne s’applique pas en matière de CDD de remplacement ou en matière de CDD d’usage. IV – Les formalités administratives A – Avant le début du contrat Même si le salarié en CDD n’est engagé que pour une période courte, il est impératif : D’inscrire le salarié engagé par un contrat d’extra sur le registre unique du personnel ; De procéder à la déclaration préalable à l’embauche avant que le salarié ne commence à travailler. Cette déclaration peut notamment être effectuée sur le site de l’URSAFF : (http://www.urssaf.fr/profil/employeurs/activite_generale/_vos_sal aries__embaucher_vos_salaries/declaration_prealable_a_lembauche_(dpae)_0 1.html) ; De procéder à une visite médicale d’embauche. Cette visite médicale n’est toutefois pas obligatoire si le salarié a fait l’objet d’une visite médicale au cours des 12 derniers mois n’ayant constaté aucune inaptitude au poste employé. B – A l’issue du contrat A l’issue du CDD, le salarié doit se voir remettre l’ensemble des documents suivant : une attestation Pôle Emploi ; un certificat de travail ; un reçu pour solde de tout compte ; un bulletin de paie ; un bordereau individuel d’accès a la formation. Textes de référence : Code du travail : articles L 1242-1 ; R 1221-1 et suivants ; D 4625-22 Convention collective HCR : article 14 Engager un extra A jour de juin 2016. Le recours aux extras permet souvent aux professionnels de l’hôtellerie restauration de faire face à un besoin temporaire de personnel, que ce soit pour quelques heures ou pour quelques jours. Si le recours à ce type de contrat est expressément prévu par la convention collective applicable au secteur de l’hôtellerierestauration, quelques précautions sont toutefois à prendre afin d’éviter tout problème. I – Dans quelle situation recourir aux extras ? Un contrat d’extra, c’est un contrat à durée déterminée d’une durée très courte, qui dure le temps d’une mission déterminée afin de faire face a un pic d’activité (par exemple une réception). Le recours à des extra n’est donc pas autorisé pour faire face à l’activité habituelle de l’entreprise comme par exemple une hausse de la fréquentation tous les week-ends. Le contrat d’extra n’a également pas vocation à se substituer à l’embauche d’un salarié en CDI à temps partiel. Attention : un extra qui se verrait confier par le même établissement des missions pendant plus de 60 jours dans un trimestre civil pourra demander la requalification de son contrat en contrat à durée indéterminée. II – Bien rédiger le contrat de travail Un contrat devra être établi pour chaque vacation, même s’il s’agit d’une intervention très courte. Le contrat de travail devra notamment préciser : Le nom et le prénom du salarié engagé ; La qualification et le poste occupé par le salarié ; Le motif de recours au contrat d’extra (par exemple, pic d’activité exceptionnel lié à une réception) ; La durée de la mission et les horaires de travail ; Le montant de la rémunération. Attention : afin de prévenir tout contentieux, et compte tenu de la durée très courte des contrats d’extra, il est préférable de s’assurer que l’extra a bien signé son contrat avant le début de la mission. A noter : l’extra perçoit, à la fin du contrat, une indemnité de congés payés égale à 10 % de la rémunération totale brute perçue et ce quelle que soit la durée du contrat. En revanche, aucune prime de précarité n’est à verser au salarié à la fin du contrat. III – Les formalités à accomplir A – Avant la mission Même si l’extra n’est engagé que pour quelques heures, et pour chaque contrat d’extra, il est impératif : D’inscrire le salarié engagé par un contrat d’extra sur le registre unique du personnel ; De procéder à la déclaration préalable à l’embauche avant que le salarié ne commence à travailler. Cette déclaration peut notamment être effectuée sur le site de l’URSAFF : (http://www.urssaf.fr/profil/employeurs/activite_generale/_vos_sal aries__embaucher_vos_salaries/declaration_prealable_a_lembauche_(dpae)_0 1.html) ; De procéder à une visite médicale d’embauche. Cette visite médicale n’est toutefois pas obligatoire si le salarié a fait l’objet d’une visite médicale au cours des 12 derniers mois n’ayant constaté aucune inaptitude au poste employé. B – Apres la mission A l’issue de chaque contrat d’extra, le salarié doit se voir remettre l’ensemble des documents suivant : une attestation Pôle Emploi ; un certificat de travail ; un reçu pour solde de tout compte ; un bulletin de paie ; un bordereau individuel d’accès a la formation. Astuce : si plusieurs vacations sont effectuées au cours d’un mois civil, l’employeur pourra établir un seul bulletin de paye récapitulatif qui devra ventiler toutes les vacations sans que la nature juridique du contrat ne s’en trouve modifiée. Textes de référence : Code du travail : articles L 1244-1 ; L1243-10 ; R 1221-1 Convention collective HCR : article 14.1 Une prime versée par l'Etat pour les entreprises qui embauchent ! Le Premier Ministre Monsieur Manuel Valls a annoncé début juin la création d’une série de mesures en faveur des TPE et PME, parmi lesquelles la création d’une prime de 4000 euros pour toute embauche en CDI ou CDD d’une durée supérieure à 12 mois. Sont visés les recrutements intervenus entre le 9 juin 2015 et le 8 juin 2016. Le versement de cette prime doit intervenir en deux fois : 2000 euros versés la première année et 2000 euros la seconde année en cas de maintien dans l’emploi. Ont également été annoncés la possibilité de renouveler deux fois les CDD ou encore le plafonnement des indemnités de licenciement. Une bonne mesure qui permettra d’inciter les petites entreprises à recruter. A noter que cette prime devrait se cumuler avec les autres aides en matière d’embauche et de création d’entreprise (crédit impôt compétitivité emploi, aide à la création d’entreprise …). Attention : le décret qui doit officialiser ces nouvelles mesures n’a toujours pas été pris. Dans cette attente, il n’est pas possible de bénéficier de ces nouvelles mesures.