FICHE D`EVALUATION DE MICROPROJET COFINANCE PAR L

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FICHE D`EVALUATION DE MICROPROJET COFINANCE PAR L
FICHE D’EVALUATION DE MICROPROJET COFINANCE PAR
L’AMP
évaluation de ex-post
VERSION DEFINITIVE
Numéro de dossier AMP : 2010-1-019
Nom du projet : Projet d’amélioration des conditions d’accès à l’eau potable des élèves de la cité
scolaire et du centre de santé de Diankassagou.
Domaine d’intervention : Eau
Thématique d’intervention : accès à l’eau potable
Pays / localité : Mali / Village de Diankassagou, commune de Timiniri, cercle de Bandiagara, région de
Mopti.
Mots clés : eau, forage, école, accès
Population cible : 14 500 habitats de 29 villages de la commune dont 900 habitants du village de
Diankassagou
Cout global du projet : prévisionnel : 34 398 Euros / réel : 33 864 Euros
Co-financeurs : l’association Loir (45 00 euros), le Conseil général d’Ille et Vilaine (2 000 Euros) et
Saint Gilles.
Calendrier d’intervention : prévisionnel : mai 2010 à avril 2012 / réel : mai 2010 à décembre 2011
Date d’évaluation : janvier 2015
Référent en France : Saint Gilles Solidarité
Référent sur place : AIVM
Evaluateurs : ONG-YA-G-TU
1
1.1
INFORMATIONS GENERALES
Description du projet
Le développement rural est l’un des objectifs phare de l’association Saint Gilles Solidarité. Créée
en 1980 Saint Gilles Solidarité a pour but d’agir pour un monde plus juste et plus solidaire à travers la
mise en œuvre des actions concrètes au sein d’une collectivité selon une approche intégrée. Afin de
mener à bien toutes ses actions de développement Saint Gilles Solidarité collabore avec d’autres
structures locales, nationales et internationales.
Un partenariat est né entre Saint Gilles Solidarité et le village de Diankassagou (commune de
Timiniri) en 1994. Depuis 20 ans, le village de Diankassagou a progressivement bénéficié de 15
microprojets, entre autres : construction d’une école fondamentale de trois (3) classes, installation d’un
moulin à mil, clôture d’un jardin maraîcher pour l’association des femmes, construction d’un
dispensaire, mise en place d’un atelier d’embouche, construction d’une maternité, construction d’un
bassin et d’un canal d’irrigation pour un jardin maraîcher, alphabétisation d’un de 15 femmes,
électrification du centre de santé, construction d’un cabinet de toilette pour les filles, mise en place
d’une banque de céréales, construction d’une maison d’accueil pour les voyageurs, etc.
Afin d’assurer la pérennité des actions, tous ces projets ont fait l’objet de suivi par l’association
Ille-et-Vilaine Mopti et Saint Gilles Solidarité. L’Association Ille et Vilaine Mopti est une association
qui emploie des professionnels maliens de formation ingénieurs et techniciens. C’est un ensemble de 17
associations du département du Conseil général en France, financé principalement par le conseil général
d’Ille et Vilaine, fait le lien entre les partenaires du département français et ceux de la région de Mopti
pour mener à bien différents projets, dans le domaine de l’agriculture, de l’hydraulique (gestion,
logistique, conseil, etc.).
Ce dernier projet qui vise à améliorer les conditions d’accès à l’eau potable de la population du
village de Diankassagou. Il s’inscrit dans les objectifs du plan de développement économique social et
cultuel (PDESC) de la commune de Timiniri, en particulier la couverture des besoins en eau potable des
populations avec comme finalité la réduction de la pauvreté.
L’accès à l’eau potable devait se faire par l’installation d’un forage au sein de l’établissement scolaire et
le centre de santé communautaire (CSCOM) de Diankassagou. Les conditions d’accès à l’eau et
l’hygiène des élèves en seraient améliorées par un système d’adduction d’eau courante. Ensuite l’eau
serait utilisée à des fins de maraîchage, dans le cadre d’un projet éducatif, afin de sensibiliser les enfants
à la nécessité d’une alimentation diversifiée et aux techniques de maraîchage. Cette deuxième action
aurait pour but d’améliorer l’alimentation des élèves dans le cadre de la cantine scolaire. Le
raccordement de différents points d’eau (classes, latrines, jardin, centre de santé).
1.2
Rappel du cadre logique
La réalisation de ce projet s’est fixée comme objectif global du projet est l’amélioration de
condition de scolarisation des élèves de l’école fondamentale et d’accueil des patients à travers la
disponibilité et la consommation de l’eau potable.
Les objectifs spécifiques sont :
- Permettre un accès à l’eau potable toute l’année pour les élèves de l’établissement scolaire et les
habitants du village.
- Sensibiliser à l’hygiène corporelle et la qualité de l’eau de boisson.
- Améliorer le régime alimentaire des élèves par la diversification des cultures à travers la mise
en place d’un jardin maraîcher.
EVALUATION DE PROJET – rapport définitif
La Guilde Européenne du Raid, association reconnue d’Utilité Publique
Agence des Micro-Projets, 7 rue Pasquier, 75008 Paris
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Les bénéficiaires devaient être les élèves de l’école et du collège (fondamentale de 1er et second cycle)
de Diankassagou, le centre de santé communautaire (CSCOM) de Diankassagou (les patients des 29
villages de la commune de Timiniri) et la population du village de Diankassagou.
Les résultats attendus du projet étaient multiples :
- Les enfants ont accès à l’eau potable.
- Les enfants manifestent un intérêt à l’hygiène : Baisse du pourcentage de développement
d’infection, de maladies liées à l’eau, les enfants sont prêts à accepter des nouvelles habitudes
dans les domaines de l’eau et de l’hygiène.
- Le régime alimentaire des élèves est amélioré (enquêtes infirmer du centre de santé)
- Les usagers du CSCOM sont soignés de conditions sanitaires meilleures.
Selon l’intervention prévue les activités qui devraient être mises en œuvre sont les suivantes :
- Fonçage d’un forage.
- Construction d’un mur autour du forage contre l’intrusion des animaux.
- Installation d’une pompe électrique à énergie solaire.
- Sensibilisation des élèves à l’hygiène.
- Mise en place d’un château d’eau.
- Installation d’un système d’adduction d’eau courante.
- Clôturage d’un terrain pour le jardin (2 000 m²).
- Constitution d’un comité de gestion élèves/professeurs conseillés par le personnel soignant (au
début du projet).
- Constitution d’un comité de pilotage enseignants / parents / bureau d’étude / conseil communal /
personnel de santé (au début du projet).
1.3
Le déroulement du projet :
Suite au partenariat entre l’association Saint Gilles Solidarité et le village de Diangassagou qui
relève de la commune de Timiniri en 2008, une équipe membre de l’association Saint Gilles Solidarité
est venue au Mali. Lors de cette visite il a été convenu entre Saint Gilles Solidarité et la commune de
Timiniri d’une réalisation d’un ouvrage à adduction d’eau sommaire dans le village de Diangassagou au
bénéfice des élèves, du CSCOM et le village.
En effet, il a été constaté dans le village un problème crucial d’accès à l’eau potable. Après avoir
démarché auprès d’autres bailleurs par l’association Saint Gille Solidarité le financement pour la
réalisation de cet ouvrage est tombé et la mise en œuvre du projet a eu lieu en 2011.
Comme prévu, après avoir localisé le lieu d’implantation de l’ouvrage1 avec l’implication des
bénéficiaires, la réalisation de l’ouvrage d’adduction d’eau sommaire a commencé par le fonçage d’un
forage en mai 2011.
De mai à décembre 2011 les activités de mise en œuvre se sont poursuivies. Il s’agit de la
construction d’un mur (en grillage de fer) autour du forage contre l’intrusion des animaux, de
l’installation d’une pompe électrique à énergie solaire, de la mise en place d’un château d’eau, de
l’installation d’un système d’adduction d’eau courante. Ainsi trois (3) bornes fontaines ont été réalisées
une à l’école, une au centre de santé communautaire2 et une autre dans le village. Toutes ces 3 bornes
fonctionnent actuellement.
Pour mener à bien les actions liées à cet ouvrage l’AIVM (l’Association Ille et Vilaine basé à
Mopti) a été chargée par Saint Gille Solidarité, de suivre la réalisation de l’ouvrage du début à la fin.
1
2
Une étude géophysique a été réalisée au préalable
Un branchement direct a été mis en place au Centre de santé
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L’AIVM a ainsi assuré à terme la mise en œuvre de l’ouvrage avec l’appui d’entreprises prestataires
spécialisées en la matière. C’est l’association locale qui a géré toute la comptabilité pour l’installation
totale de cette infrastructure d’accès à l’eau potable.
L’ouvrage a été terminé et mis la disposition des bénéficiaires en décembre 20113. La gestion de
son eau a été confiée à un comité de gestion de 5 membres composés du président, du trésorier et 3
femmes chargées de vente de l’eau dans le village. Ce comité a été mis en place par le conseil
villageois.
1.2.1. La méthodologie employée pour l’évaluation
Conduite par deux consultants maliens, la démarche utilisée pour réaliser la présente évaluation
est participative. Elle a placé les bénéficiaires directs, les autorités, les services techniques
d’accompagnement et l’ensemble des acteurs impliqués au centre de l’action d’évaluation. Les travaux
de diagnostic et de collecte des données ont été conduits selon une vision d’accompagnement,
d’information et d’appropriation du projet par l’ensemble des acteurs.
Après la contractualisation avec l’AMP trois grandes phases ont permis de réaliser cette
évaluation. Il s’agit de la phase de revue documentaire et de recherche bibliographique, la phase des
visites de terrain et une phase diagnostique et analyse pour la rédaction du rapport finalisé après le feedback de l’AMP. Au paravent un calendrier de travail a été élaboré et soumis à l’AMP.
Enfin, le rapport provisoire a té soumis à l’association française pour relecture afin d’obtenir des
informations complémentaire. Le rapport final a été publié à l’issu de cette étape.
1.4
Les personnes rencontrées
La liste des personnes rentrées est consignée dans le tableau ci-dessous :
Malick Minta
Ousmane Minta
Malick S. Minta
Lamine Dembélé
Allaye H Dibo
Araba Coulibaly
Boukary Minta
Hama Kansaye
Salif Traoré
Balla Bagayoko
Koguèmo Doyon
1.5
Chargé de développement et président du comité de gestion
villageois
Maire de Timiniri
Chef de village de Dinakassagou
Coordinateur à Association Ille et Vilaine Mopti
Directeur technique du CSCOM de Diankassagou
Responsable de la maternité/Infirmière obstétricienne du CSCOM de
Diankassagou
Secrétaire administratif de l’Association de santé communautaire de
la commune de Timiniri
Directeur du second cycle fondamental de Diankassagou
Directeur du 1er cycle fondamental de Diankassagou
Directeur adjoint du second cycle fondamentale de Diankassagou
Agent de projet Hygiène et assainissement de l’ONG GAAS-Mali,
Bandiagara
Quelques témoignages
3
L'ouvrage a été inauguré le 19/11/2011 en présence du préfet 'du président du conseil de cercle et de membres de
Saint Gilles Solidarité.
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« La réalisation de l’ouvrage a fini la corvée d’eau potable du village. Tout le bois que de l’eau
du robinet ».
« L’eau est source de vie. Grâce à la réalisation de l’ouvrage les femmes ont gagné en temps
parce qu’elles préparent et nous donnent à manger à l’heure normale (12 h pour le déjeuner) ».
« L’arrivée du château dans le village a été très bénéfique pour nous les femmes. Nous ne
puisons plus au puits pour nos besoins quotidiens en eau. Nous consommons de l’eau potable ».
2
EVALUATION DU PROJET
2.1
Pertinence et cohérence du projet :
2.2
Evaluation générale de la pertinence et cohérence du projet 4,5/5
L’idée du projet est née d’un constat réel au sein du village. Les bénéficiaires directs étaient
conscients du besoin crucial d’eau dans le village. Les objectifs sont clairs et précis.
La mairie, premier responsable du développement de la commune, a mentionné dans son PDESC
(Plan de Développement Economique Social et Culturel) le besoin en eau potable dans la localité. Pour
s’assurer de la pertinence du projet les acteurs locaux ont été touchés. Les échanges avec les acteurs
communales et communautaires, les responsables de l’école, les responsables du CSCOM (centre de
santé communautaires), ont permis de mieux situer le projet dans son contexte selon la réalité du terrain.
Ils cadrent bien avec la politique nationale d’accès des populations à l’eau potable au Mali.
Cependant le niveau d’implication réel de tous les acteurs clés doit être contrasté. Les responsables de
l’école et du CSCOM qui devraient être en tête de toutes les actions sont relativement restés figurants.
Les aspects organisationnels pour le fonctionnement de l’ouvrage ont été en grande partie laissés entre
les mains de la communauté qui n’avait pas toute les compétences requises pour la gestion d’un tel
ouvrage.
Une étude de faisabilité pour l’implantation du château d’eau a eu lieu. Elle n’a révélé aucun
inconvénient particulier qui puisse nuire à l’environnement et à la santé humaine. Il s’agit entre autres
des études géophysiques pour l’installation de l’ouvrage. Le lieu où est installé le forage est idéal et a
permis d’avoir de l’eau à environ 63 mètres de profondeur pour alimenter le fut du château.
Une nouvelle borne fontaine a été construite dans la cours du collège par l’ ONG GAAS-Mali par
un autre partenaire pour le développement du village (siège à Bandiagara).
2.3
Efficacité du projet
Evaluation générale de l’efficacité du projet
4,5/5
A part la réalisation de clôture d’un terrain de jardin de 2 000 m² et la mise en place du comité de
pilotage, l’ensemble des activités prévues se rapportant à l’accès à l’eau potable ont été réalisées.
L’effort fournit par l’association Saint Gille Solidarité pour la mobilisation des ressources qui ont
permis la réalisation du projet est à saluer.
Les travaux de mise en œuvre ont débuté en mai 2011. Le point d’eau a été mis à la disposition
des bénéficiaires en décembre 2011. On peut donc considéré que le calendrier prévisionnel de
réalisation des travaux a été dans son ensemble respecté. La contribution de la population bénéficiaire
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en main d’œuvre a été significative. Celle-ci a mobilisé des jeunes qui ont été mis à la disposition de
l’entreprise en guise de contribution physique du village.
L’ouvrage continu à fonctionner. Il y a un château d’eau alimenté par un ensemble de panneaux
solaires, tous clôturés par des grillages en fer. Il est important de noter la coupure instantanée de l’eau
(de 10 heures à 16 heures) depuis la 2ème année de mise en place du château. Il fournit tant bien que mal
de l’eau potable à l’école, au CSCOM et à l’ensemble du village. Le fut du château (réservoir) se vide
très vite parce que la capacité de recharge des panneaux n’est pas assez forte. Les panneaux
fonctionnent bien que quand il y’a assez de rayon solaire. Cette intensité solaire est faible de juillet à
février de l’année (période pluviale et saison froide).
Un dispositif de suivi a été mis en place et effectué par le comité de gestion villageois, l’ASACO
(association de santé communautaire), le conseil communal et l’équipe de Sévaré de l’AIVM. Dans le
cadre du renforcement des capacités 4 membres du comité de gestion villageois ont bénéficié une
formation sur la gestion des outils et la vie associative. Cette formation a été faite par l’AIVM.
Parallèlement des activités de sensibilisation sur l’hygiène se poursuivent au sein de l’école. Les
enseignants appuyés par un agent de l’ONG GAAS-Mali partenaire qui intervient dans le domaine
l’hygiène et assainissement. Ils animent sur les thèmes sur l’hygiène de l’eau, hygiène alimentaire,
l’hygiène corporelle, les maladies liées à l’eau, la gestion des ordures. La fréquence de sensibilisation de
cette équipe à l’école est 2 fois par mois. Les notions de base sont bien maîtrisées par les enfants parce
qu’ils se lave correctement les mains au savon avant de manger et au sortir des toilettes.
Activité complémentaire, la réalisation de clôture d’un terrain pour le jardin (2 000 m²) n’a au
final pas été réalisée en raison du faible débit faible du forage (0,5m2/heure)4.
2.4
Efficience du projet
Evaluation de l’efficience du projet
4/5
Le budget réel est très efficient. Le cout réel est inférieur au cout prévisionnel de réalisation. La
réalisation de l’ouvrage n’a pas engendrée d’autres dépenses supplémentaires imprévues par rapport au
budget prévisionnel. L’AIVM qui est responsable des dépenses pour la construction de l’ouvrage et rend
compte périodiquement aux bailleurs financiers. Il a eu donc da transparence dans la gestion du budget
entre l’AIVM et l’association Saint Gilles Solidarité.
Il n’y a pas eu de problème majeur financier qui retarder la réalisation de l’ouvrage. La
contribution du village bénéficiaire a été de taille. Grâce à l’apport physique de la communauté qui a
fourni des pierres, de l’eau, du sable à hauteur de 10 h/j en raison de 1250 FCFA par jour et par
personne pendant plus de 3 mois, l’ouvrage a pu être réalisé en dessous du cout prévisionnel.
Le comité de gestion villageois est responsable de la gestion de la caisse de vente d’eau qui
génère de l’argent mais il ne rend compte. Au moment où l’équipe d’évaluation passait à Diankassagou
le trésorier était en voyage (depuis plusieurs semaines). L’intérim était assuré par le président.
2.5
Les effets du projet
Evaluation générale des effets du projet
4,5/5
4
Depuis, dans le cadre d’une autre action (avec d’autres partenaires), un jardin géré par les enseignants et les élèves,
permettant la culture de haricots, a été créé à quelques dizaines de mètres de la cité scolaire comblant, sous une autre forme, le
besoin initialement identifiés.
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D’une façon générale les résultats escomptés sont satisfaisants. La mise en œuvre du projet a permis à la
population d’avoir accès à l’eau potable toute l’année. Cette eau est utilisée par tout le village et les
usagers du CSCOM qui viennent des 29 villages de la commune de Timiniri.
Il n’y a pas plus de corvée d’eau dans le village. Les femmes et les enfants en étaient les plus
touchés par ses corvée au sein du village (calendrier de travail très chargé, problème de santé maternelle
et néonatale, le retard et l’absence multiple des élèves à l’école, etc.).
Les entretiens avec les bénéficiaires du projet dénotent une réduction du taux de mortalité des
enfants due aux infections nosocomiales grâce à l’accès à l’eau potable. Les patients du centre reçoivent
également des soins dans un cadre plus hygiénique et sein.
L’eau est vendue à prix abordable qui est à la portée des bénéficiaires (20 litres à 5 FCFA). Les
actions de sensibilisation à l’école ont fait effet puisque que les élèves ont adopté un comportement
d’hygiène comme la conservation de l’eau potable, le lavage des mains aux moments (avant de manger
ou de donner à manger, avant de préparer le repas, aux sorties des toilettes, après le lavage anal de
l’enfant).Les entretiens avec le maire et les bénéficiaires a aussi révélé que l’eau du puits est cantoné
que pour l’abreuvement des animaux, la lessive, la construction des maisons sauf en cas de panne
prolongée de l’ouvrage.
1.1. La viabilité du projet
Evaluation générale de la viabilité du projet
4/5
La communauté a semblé s’être parfaitement approprié l’ouvrage. L’eau est payée. Le prix de
vente d’un bidon d’eau est à la portée de la population qui peut aussi la payé en nature (un bidon contre
un bol de mil). Les règles autour de l’infrastructure sont formalisé et respectés : Il est interdit d’abreuver
un troupeau d’animaux, l’eau est vendue à tout le monde, la vente à crédit est interdite, il est interdit de
faire la lessive à côté des bornes fontaines.
Le comité de gestion villageois informe l’AIVM et l’association Saint Gilles Solidarité de toutes
les pannes et autres problèmes liés au fonctionnement de l’ouvrage. Pour mobiliser le dépanneur
l’AIVM appui le village pour faciliter la négociation parce qu’il est installé à Mopti. Cette stratégie a
permis au comité de gestion de l’eau de dépanner le château dans une semaine quand celui-ci était gâté.
Toutes les dépenses engendrées par les pannes ont été pris en charge par la caisse de vente d’eau.
Jusque-là les pannes survenues ont été réparées avec l’argent de la caisse alimentée par la vente de
l’eau. La cuve du château a été posée directement sur le fer qui la supporte. Il y’a eu déchirure du bas de
la cuve en novembre 2014. Cette situation a occasionné un choque sur la cuve du château qui suintait
fortement. Il fallait chercher un dépanneur qualifié qui est installé à Mopti. Il est le seul qualifié pour
toute la région de Mopti. Malgré l’appui de l’AIVM il a fallu une semaine pour l’avoir. La capacité de
gestion du comité pour les grandes n’est pas assez efficace parce qu’ils ont besoin d’appui pour la
mobilisation du dépanneur qui de Mopti. Pendant ce temps l’ouvrage n’a pas fonctionné. Raison pour
laquelle la population a été coupée de cette eau potable durant une semaine. Ce problème a été résolu
avec 75 000 FCFA de la caisse de vente d’eau. Il y’en a eu d’autres problèmes de rechange du robinet à
12 reprises de 4000 FCFA par rechange et de celui des 10 cadenas à 8000 FCFA soit une dépense totale
de 48 000 FCFA de l’argent de la caisse. L’association française à souligné que, pour une complète
autonomie financière, le prix de l’eau devrait être plus élevé (env. 10 FCFA) mais que ce prix n’était pas
encore accepté par la communauté. Un compromis sur la somme de (5 FCFA) permet comme cela a été
vu de supporter les petites réparations et habitue la population à utiliser le service.
Le comité de gestion villageois est sous la responsabilité de la mairie et les notables du village.
La vendeuse de l’eau est motivée avec de l’eau. Elle est la seule qui a droit à utiliser l’eau gratuitement
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pour ces besoins quotidiens, assurant une baisse des coûts de frais de fonctionnement tout en
garantissant son implication da le temps. Il est toutefois important de souligner qu’il semble y avoir un
manque de communication entre la communauté et le comité de gestion. Il n’y a pas de compte rendu
périodique sur la gestion du fonds. La mairie n’est informé qu’en cas pannes. Il n’y a pas eu de comité
de pilotage mis en place. Les acteurs clés ne sont pas au même niveau d’information de la gestion de
l’eau. La vente de l’eau ne se fait pas par facturation.
Quatre membres sur cinq du comité de gestion villageois ont bénéficié des formations sur la
gestion des outils et la vie association. La vente de l’eau se fait correctement et le comité de gestion
arrive réparer les pannes. Ils sont donc opérationnels. Les 5 membres du comité de gestion villageois
génèrent des revenus monétaires par la vente de l’eau. Un bidon de 20 litres d’eau est vendu à 5 FCFA.
La vente de l’eau se fait aussi en nature, un système de troc d’un bol de mil pour 100 litres soit 5 bidons
de 20 litres par bol de mil. Les recettes moyennes par jour de la vente de l’eau est de 450 FCFA de mars
à juin (période de chaleur de la localité) et 300 FCFA de juillet à février (période d’humidité et de
fraicheur de la localité). Le montant que le CSCOM était facturé par les relevées du compteur qui est
gâté après quelques mois. Depuis lors il n’a plus fonctionné et le CSCOM paye un montant forfaitaire
de 43 000 FCFA par an durant 2 années. Au niveau de l’école la stratégie est différente de celle des
autres, le montant varie en fonction de l’effectif et l’âge des élèves. Au second cycle chaque élève paye
50 FCFA par an et 25 FCFA par an pour les élèves du 1er cycle. Le montant versé par l’école est de
4500 FCFA pour l’année scolaire 2012-2013. Dès lors rien n’a été payé sous prétexte que le comité de
gestion scolaire ne s’est pas réunion encore. Les d’ouverture pour la vente de l’eau est de 8 heures à 11
heures et de 15 heures à 18 heures par jour.
La cuve du château est un réservoir de 5 000 m3 qui destinée à la consommation est assez
raisonnable pour une population de 1602 habitants (RGPH 2009), mais le fait de vouloir l’utiliser à
d’autres fins pour le jardinage est une surestimation de la part des partenaires financiers du projet. Le
château est alimenté par un dispositif de panneaux solaires qui fonctionnent qu’à la merci du rayon
solaire. Il y’a des coupures d’eau pendant la période d’octobre à juin (de 10 heures à 15 heures et de 18
heures à 8 heures). En c’est pendant cette période que le besoin en des bénéficiaires est assez élevé à de
l’ouverture scolaire et l’augmentation de la chaleur.
Après les dépenses engendrées pour la réparation des pannes à hauteur de 131 000 FCFA de
2012 à fin 2014 il est resté actuellement 75 000 FCFA dans la caisse et 450 kg de mil.
Le fait que la vente d’eau n’est pas facturé il été difficile de faire le bilan réel de gain ou de perte
dans la gestion de la quantité de l’eau vendue par rapport à celle utilisée pour d’autres fins.
3
3.1
BILAN : APPRENTISSAGES ET PERSPECTIVES
Conclusion
Le résultat du projet est à hauteur de souhait parce qu’il est très satisfaisant. La réalisation du
projet d’amélioration des conditions d’accès l’eau potable a été très bénéfique à toute la commune en
générale et au village de Diankassagou en particulier. La contribution physique dans la réalisation du
projet a été de taille.
Le village est bien engagé pour bien gérer l’infrastructure à eau potable. La vente de l’eau est
opérationnelle. Les pannes sont réparées par le village grâce à la mise en place d’un comité de gestion
de l’ouvrage. Grâce à la vente de l’eau le comité de gestion génère de revenus qui leur permettent de
prendre en charge les dépenses liées à la réparation du château en cas de panne.
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L’arrivée du château dans les villages a contribué à alléger le calendrier de travail au quotidien
des femmes et des filles. Ils ont la capacité nécessaire pour rendre ce projet viable. Le fonctionnement
de l’ouvrage permet au village d’avoir de l’eau potable tout le jour.
3.2
Apprentissages et recommandations
−
Certes, les objectifs du projet ont été bien définis mais il était important de bien notifier le degré
de responsabilité et d’implication tout en s’assurant que tous les acteurs clés ont bien compris
leur niveau d’implication dans la gestion de l’ouvrage.
−
Il y a un comité de gestion villageois de 5 membres qui gère le fonds de la vente de l’eau. Pour
un ouvrage de telle envergure il serait important de bien faire un suivi rapproché du
fonctionnement du comité de gestion.
Les membres du comité de gestion ont été formés certes mais il serait bien de le redynamiser et
de renforcer leurs capacités sur la gouvernance de l’eau.
La population a accès à l’eau potable mais pour que cela soit beaucoup plus bénéfique il serait
bien de penser à une utilisation beaucoup mieux organisée.
La réalisation du projet a été très bénéfique pour les populations de la commune de Timiniri en
générale et du village de Diankassagou en particulier mais il est important aussi de développer
de nouvelles stratégies plus participatives en vue de valoriser les acquis et corriger les
défaillances.
La pérennisation de ce projet exige un comité de pilotage fonctionnel. Il serait mieux de mettre
le comité de pilotage et s’assurer de sa fonctionnalité à travers des suivis périodique de
proximité. Et former les membres sur la gouvernance de l’eau.
−
−
−
−
Les recommandations
- Il est important de former un dépanneur dans le village qui sera qualifié pour résoudre les
problèmes de pannes futures.
- Continuer les efforts de réflexion pour identifier un moyen pertinent pour augmenter la
capacité de recharge du château d’eau.
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